Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 272

  • Emmanuel Macron a réussi à nous rendre méfiants envers nos policiers et nos maires : c’est grave

    Capture-28.png

    Manifestation de gilets jaunes qui se rassemblent devant la permanence du député de la circonscription en décembre. C’est bon enfant, pacifique. Il y a surtout des retraités. La police est là, épaulée par les policiers municipaux. Je m’y trouve par hasard et je prends quelques photos : un policier ouvre sa portière et me dit : « Arrêtez de filmer, ça pourrait vous coûter cher. » Je lui réponds tranquillement que ce ne sont que des photos et que je ne fais rien de répréhensible, qu’il n’y a aucune tension. Et je passe mon chemin. La scène est révélatrice de l’état d’esprit et des ordres reçus. À un tout autre niveau, les témoignages des gilets jaunes mutilés comme celui de Fiorina qui commencent à être diffusés hors de la presse alternative vont accroître le doute et les interrogations sur la stratégie de maintien de l’ordre qui a abouti à ces violences policières inédites.

    Le pouvoir menacé, en décidant de mener une répression qui semble disproportionnée contre les gilets jaunes, s’est raccroché à la police. Il l’a, en quelque sorte, prise en otage, espérant capter à son profit la popularité dont elle jouit chez une majorité de Français. Notamment dans la France périphérique des gilets jaunes, bien plus que chez les bobos gauchisants ou dans les banlieues. On peut estimer le calcul habile. Certes, la police a montré qu’elle était une institution solide capable de voler au secours d’un pouvoir vacillant. Mais elle risque aussi de perdre une part de sa popularité et de susciter la méfiance de ceux qui, spontanément, la soutenaient. Elle n’a certainement pas gagné au change.

    C’est un peu la même opération qui se produit avec les maires lors de ce deuxième débat entre Emmanuel Macron et les édiles macron-compatibles de Normandie et d’Occitanie. Les maires sont les élus les plus populaires pour les Français qui les considèrent comme les plus proches de leurs préoccupations. Dans les petites communes, ils étaient souvent gilets jaunes dans l’âme. Mais voilà que les Français médusés les observent poser sagement leurs questions au Président, vanter leur bilan comme s’ils étaient en campagne, saluer le rôle de l’État, remercier la région Occitanie, rire avec lui. Et, bien sûr, éviter les sujets qui fâchent. Complaisance. Connivence. Osmose. Robert Ménard et Julien Sanchez, maires interdits de débat, ont dénoncé ces mauvaises manières.

    Emmanuel Macron est allé chercher un peu de lumière et de légitimité auprès de deux rares institutions qui en avaient encore, en les instrumentalisant. Il y regagnera peut-être quelques points de popularité. Mais il leur aura inoculé une part de la défiance qu’il suscite. Notre démocratie, déjà affaiblie, n’avait pas besoin de cela. Cela ne portera peut-être pas à conséquence immédiatement. Mais ce mouvement des gilets jaunes qui vient de loin et qui n’est pas terminé deux mois après son explosion pourrait avoir des effets à moyen et long terme. Dans d’autres mouvements sociaux pour la police. Et aux municipales de 2020 pour les maires ?

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-a-reussi-a-nous-rendre-mefiants-envers-nos-policiers-et-nos-maires-cest-grave/

  • Le pognon et les dingues

    6a00d8341c715453ef022ad38c5f6f200c-320wi.jpgAu premier rang des reproches les plus justifiés mis au passif du chef actuel de l'État figurent ses défaillances d'expression. Elles se payeront au prix fort, et coûtent dès maintenant très cher, non seulement à sa propre carrière, mais finalement au pays, déchiré par ses maladresses de langage.

    Une pensée, à ce sujet, vient à l'esprit. Elle se voit d'habitude attribuée[1] au roi des Belges Léopold Ier, caractérisant "la politique [comme] affaire de politesse". À elle seule cette formule devrait justifier la supériorité des constitutions monarchiques. On constate en effet qu'une famille royale historique héréditaire, par définition, comprend cette relation avec un peuple, avec beaucoup plus d'élégance qu'un élu de passage. Quand ce lien disparaît, quand la patine s'efface, l'attachement au prince ne peut que s'évanouir.

    S'agissant du président récent de notre présente république, le contraste entre l'éphémère et l'héritage est devenu plus éclatant que jamais. On pouvait sans doute le prévoir dès l'observation des résultats de 2017, qui le virent élu par défaut, par rejet, et surtout en sa qualité supposée de moindre mal.

    On peut également se souvenir de l'une des réflexions les plus pertinentes émises, au cours de sa longue carrière, par le père de sa rivale du second tour. À propos de celui que nous crûmes, car nous n'avions alors rien vu, le pire des bonimenteurs, il disait : "les jeunes aiment Chirac, c'est normal, ils ne le connaissent pas".

    Nous en venons ainsi, dans la collection de bourdes, au registre annoncé par Monsieur Patate, alias François Hollande. On pouvait penser que ce personnage détenait un record sous le titre certes bien trouvé "un président ne devrait pas dire cela". Il a été dépassé par l'auteur cette phrase malheureuse "on dépense un pognon de dingue".

    Le drame réside en ceci que, précisément, elle décrit de façon vulgaire et choquante, une réalité encore plus grossière et dommageable. La France croit pouvoir s'enorgueillir de sa qualité de pays du monde civilisé qui dépense le plus en redistribution. Or, Paris, l'ancienne ville lumière, devient – reconnaissons-le : après Le Caire ou Bombay, mais cantonnons-nous à l'Europe, – la capitale de la crasse et de la mendicité.

    La récente note établie par les services de Bercy le chiffre ainsi et Raphaël Legendre dans L'Opinion en date de ce 16 janvier la formule de la sorte : "le niveau de vie des 20 % des Français les plus pauvres est augmenté de près de 75 % grâce à la redistribution. Et leur revenu mensuel moyen passe ainsi de 560 à 960 euros." Une telle redistribution "repose, continue-t-il, aux deux tiers sur les prestations et les aides sociales, mais aussi pour un tiers sur l’impôt sur le revenu." Or, ajoute-t-il, cet "impôt [est] extrêmement concentré puisque 10 % des plus riches (3,8 millions de foyers) en payent 70 %, soit environ 55 milliards d’euros. Des ménages aisés qui, contrairement à ce qui peut être dit ici ou là, sont bel et bien taxés, et beaucoup plus que les plus modestes."

    Or, la note de Bercy souligne en gras, semblant s'en féliciter, que de tels transferts permettent aux Français[2] de bénéficier "de prestations sociales importantes".[3]

    Il y a maintenant plus de 30 ans, votre serviteur et chroniqueur assumait l'honneur de servir en qualité d'écrivain public au CDCA. Tout le monde devrait désormais saluer l'intuition prophétique de Christian Poucet et de sa courageuse équipe languedocienne. Nous pouvions alors constater, et protester très fort, prêchant dans le désert, combien la perversion technocratique allait devenir criante et ses conséquences se révéler explosives.

    Nous dénoncions au fil des jours, sans être ni considérés ni écoutés, le contraste entre la masse de la redistribution opérée par l'État central parisien et la paupérisation des classes moyennes. Ainsi les subventions allouées aux institutions agricoles ruinaient de la même manière le monde paysan, que la loi Royer de 1973 installait dans ses monopoles la grande distribution.

    Le signataire de ces lignes ne regrette pas d'avoir osé lutter, contre l'étatisme, pour la liberté.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Au vrai je n'en ai jamais trouvé la référence exacte, et après avoir beaucoup aimé et pratiqué le Petit Philosophe de Poche de feu Gabriel Pomerand (1925-1972) j'ai appris à me méfier des apophtegmes. Dans ma jeunesse, on les adorait rue Saint-Guilllaume où ils tenaient lieu de culture.
    [2] Dans le contexte, le mot Français doit être compris comme voulant dire "habitant de la France".
    [3] cf. article "Mais qu’est-ce que vous faites du pognon?: l’incroyable note de Bercy sur l’état des finances publiques"

    https://www.insolent.fr/

  • Le Samedi Politique avec Maître Frédéric Pichon : Les Gilets Jaunes face à l’Etat policier

    Fichage, contraventions, interpellations, gardes à vue, ou force physique, depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, le ministère de l’intérieur n’a eu de cesse de muscler sa riposte. Avec près d’une centaine de blessés graves, des personnes amputées et éborgnées, la politique répressive de Christophe Castaner à l’égard des Gilets Jaunes est inédite.

    Comme les manifestants de La Manif Pour Tous en leur temps, les Gilets Jaunes font-ils les frais d’un pouvoir aux relents totalitaires ?
    La réponse policière vis à vis des manifestants est-elle proportionnée ? Y a-t-il des abus ? Pourquoi de tels ordres sont-ils donnés face aux Gilets Jaunes ?

    Frédéric Pichon, avocat pénaliste au Barreau de Paris, représentant de plusieurs Gilets Jaunes revient avec nous sur la situation.

    https://www.tvlibertes.com/maitre-frederic-pichon-les-gilets-jaunes-face-a-letat-policier

  • Acte X à Toulouse – Affrontements en cours (10 000 gilets jaunes)

    Enorme succès de mobilisation pour l’acte X à Toulouse : environ 10.000 gilets jaunes manifestent cet après-midi.

    Depuis 17h, des affrontements violents se propagent dans la ville.

    Lire la suite sur MPI

  • Paris : des Gilets jaunes face à «la fin d'une dignité contre le peuple français»

  • Robert Ménard : « L’autre performance, c’est la capacité des maires à oublier ce que le même Macron leur a fait ! »

    robert-menard-tvl-600x338.jpg

    Emmanuel Macron a lancé le coup d’envoi du débat national devant 653 maires normands : il s’est exprimé durant plus de six heures et demie. Robert Ménard réagit à cette « performance ».

    À la veille de l’arrivée d’Emmanuel Macron dans sa région, le maire de Béziers – ville emblématique de la France périphérique – déplore ne pas avoir été invité.
    Emmanuel Macron a lancé, hier, le grand débat national face à 653 maires normands. Il s’est exprimé plus de six heures sur de nombreux sujets. Qu’avez-vous pensé de cette performance ?

    On ne peut pas lui retirer un vrai talent. S’exprimer plus de six heures devant les maires avec l’aisance qui est la sienne, ce n’est pas rien. Reste l’autre performance : faire oublier aux maires ce que le même Macron leur a fait depuis qu’il est élu. Je suis sidéré de voir un certain nombre d’élus oublier qu’Emmanuel Macron méprise la province, les villages, la ruralité et tout ce qui n’est pas parisien. On tomberait à la renverse en voyant que les maires lui ont fait une ovation. Ils ont perdu la tête.
    Emmanuel Macron avait cependant reconnu l’utilité des maires dans sa lettre ouverte aux Français. Cela vous a-t-il convaincu ?

    Tous les sondages disent que les maires sont les seuls élus populaires en France. En revanche, qu’Emmanuel Macron, ce Président particulièrement impopulaire, ait l’intelligence et le machiavélisme d’utiliser ce qu’il a tout le temps critiqué et méprisé, c’est-à-dire leur popularité, pour en tirer parti et renouer des liens avec les Français, la ficelle est un peu grosse.
    Je suis évidemment pour le débat, mais je ne veux pas être instrumentalisé. J’ai le vague sentiment qu’on assiste à une véritable instrumentalisation. Je suis plus qu’étonné que les élus n’y prennent pas garde.
    C’est un peu comme tous ces gens qui fréquentent des gens connus et qui ont l’impression qu’il y a une sorte de poussière d’or qui leur retombe sur les épaules, juste parce qu’ils fréquentent des puissants. Je me contrefous de fréquenter des puissants et je m’étonne qu’un certain nombre de maires acceptent de jouer ce jeu-là.
    Que les maires soient les porte-parole des gens qui sont descendus sur tous nos ronds-points depuis des mois, bien sûr. Mais qu’ils servent de courroie de transmission à un pouvoir qui est à ce point discrédité, il me semble que ce n’est pas tout à fait la même chose.

    Emmanuel Macron continue sa tournée. Il se rendra, demain, dans le Gers, à quelques kilomètres de Béziers. Êtes-vous convié ?

    C’est la même région, mais c’est un peu plus que quelques kilomètres ! Je n’ai, bien sûr, pas été convié. Béziers est l’exemple même de cette ville moyenne et de cette France périphérique. Elle a deux quartiers prioritaires. Elle connaît des difficultés et des succès.
    Évidemment, monsieur Macron n’a pas imaginé nous inviter. Je lui avais écrit pour lui dire que j’étais prêt à le recevoir dans ma ville. J’ai reçu une réponse du genre « J’ai bien noté votre CV, je le laisse sur la pile et on en reparlera une prochaine fois ».
    Tout cela finit par ressembler à une mascarade.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • « Gilets jaunes »: Castaner « sidéré » par les accusations de violences policières

    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est dit vendredi « sidéré » par les accusations de violences policières commises lors de manifestations de « gilets jaunes ».

    « Quand j’entends certains responsables (..) prendre le parti des casseurs plutôt que celui de la sécurité, quand j’entends parler de brutalité inouïe et illégitime, je suis sidéré, et c’est le mot le plus poli que je trouve« , a déclaré le ministre lors d’un discours au centre d’incendie et de secours de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy, où il présentait ses voeux aux forces de sécurité civile.

    « Les policiers et les gendarmes sont tous les jours et tous les samedis mobilisés et garantissent l’ordre et la sécurité« , a-t-il souligné, ajoutant : « Nous respecterons toujours le droit de manifester, mais jamais celui de détruire« . […]

    actu.orange

    http://www.fdesouche.com/1143793-gilets-jaunes-castaner-sidere-par-les-accusations-de-violences-policieres

  • A Paris, des Gilets jaunes manifestent pour la dixième semaine d’affilée

  • I-Média n°233 – Les médias ouvrent enfin les yeux sur ceux qui les perdent

     

    02:20 – Les médias ouvrent enfin les yeux sur ceux qui les perdent

    Après plusieurs semaines de silence gêné sur les violences policières, les médias ont enfin décidé d’évoquer le sujet. Gageons qu’ils n’auraient pas attendu autant s’il s’était agi de Poutine, d’Orban ou même de Marine Le Pen.

    19:05 – Zapping

    Sur BFM TV, Jean-Michel Apathie et Apolline de Malherbe se questionnent sur la défiance des Gilets Jaunes à l’encontre des médias. Pendant ce temps-là, le CSA s’inquiètent de l’influence de Russia Today.

    26:30 – Lettre et le néant

    Empêtré dans ce que les communicants appellent pudiquement une « séquence compliquée », Emmanuel Macron a réagi en 2 temps. Et les journalistes ont été conquis.

    34:25 – Tweets

    Le CSA s’inquiète du manque de diversité ethnique dans les médias français. Toujours aucune inquiétude en ce qui concerne la diversité d’opinion…

    39:35 – Eurovision : médias en pâmoison

    Le grand favori pour représenter la France à l’Eurovision en 2019 s’appelle Bilal Hassani, un youtubeur homosexuel d’origine maghrébine. Evidemment, les médias adorent !

  • Les doléances royalistes dans le grand débat national. (partie 1)

    Depuis quelques semaines, les cahiers de doléances sont de retour, et cela nous rappelle aussi à notre propre histoire nationale et politique : le précédent de 1789 a ouvert la période révolutionnaire, dénaturant d'ailleurs rapidement le sens même des doléances rédigées dans les 60.000 cahiers issus de tous les coins et recoins du pays. Il est intéressant de noter que certains républicains pur jus s'inquiètent de ce « retour » d'une forme de consultation « pré-révolutionnaire », voire « contre-révolutionnaire » car ne s'inscrivant pas exactement dans le cadre de la démocratie représentative qui, parfois, porte si mal son nom ! En fait, c'est la première fois depuis l'audacieuse demande du roi Louis XVI adressée aux « peuples du royaume », que l’État prend, à une telle échelle et sous cette forme ancienne, la responsabilité de demander à tous les Français, dans leur commune, leurs souhaits, leurs revendications, leurs propositions, au moment même où les colères, multiples et parfois incontrôlées, débordent et s'affirment en tumultes parfois incontrôlables. 230 ans que ce que l'on pourrait qualifier de « pays réel », entier et pluriel, n'a pas été ainsi appelé par « l’État légal » à prendre la parole...

    Dans les cahiers de doléances finistériens et yvelinois étudiés par le quotidien Le Monde en son édition du dimanche 13-lundi 14 janvier 2019, et même si, à ce jour, la participation reste fort modeste et souvent œuvre de retraités, sans doute plus mobilisés par l'exercice du fait de la dévalorisation progressive des retraites, quelques revendications ressortent régulièrement, entre rétablissement de l'ISF (déjà repoussée par l'exécutif) et maintien, voire amélioration du pouvoir d'achat des gens modestes, entre suppression des avantages des anciens présidents de la République et mise en place du désormais célèbre Référendum d'Initiative Citoyenne, le RIC... Des revendications principalement matérielles avec une pointe de demande institutionnelle, comme pour rappeler que le « divorce » de plus en plus flagrant entre les classes dominantes « parisiennes » (au sens législatif du terme) et les classes dominées, souvent travailleuses et provinciales (sans méconnaître la part des populations franciliennes qui se sent aussi marginalisée au cœur même du système « parisien » mondialisé), mérite d'être évoqué et, surtout, surmonté.

    Le grand débat national ne fait que commencer, et les cahiers de doléances n'en sont qu'un des aspects, mais que nous aurions tort de négliger ou de laisser à d'autres. Pourquoi bouder cette initiative, même si l'on peut légitimement être sceptique sur ses débouchés concrets et que l'on peut, même, s'inquiéter de certaines dérives liées aux effets de masse ou aux manipulations des groupes « féodaux », politiques comme syndicaux ? L'idée d'associer les maires à l'organisation du débat, ceux-là mêmes qui sont souvent les plus proches des préoccupations quotidiennes et qui forment, d'une certaine manière, « le pays réel des notables légaux » (mais sans grand pouvoir législatif, faute d'une décentralisation mieux ordonnée et plus poussée), est une bonne idée dont il faut souhaiter qu'elle ne soit pas le moyen de « court-circuiter » les citoyens actifs, ceux qui proposent et s'engagent dans les « discussions du concret ».

    Il est des thèmes que les cahiers de doléances n'ont pas encore, semble-t-il, abordés et qui peuvent l'être en ces deux mois de débats et de rédactions, et que les royalistes auront à cœur d'évoquer : sur les questions régionales, par exemple, la nécessité d'un nouveau découpage territorial qui prenne aussi en compte les particularités historiques, comme en Alsace ou en Bretagne, avec le rattachement souhaitable de la Loire-Atlantique à la région administrative bretonne ; sur les questions d'aménagement du territoire avec un véritable « redéploiement rural » qui permette de redonner vie et vitalité à nos villages, et les nouvelles techniques de communication peuvent favoriser, par le télétravail par exemple, cette nécessaire politique ; sur les questions environnementales avec une meilleure prise en compte des intérêts locaux pour la préservation des paysages, ce qui éviterait bien des conflits et des blocages, comme on l'a vu jadis à Notre-Dame-des-Landes, dont la population a longtemps été tenue à l'écart des décisions prises « d'en haut » quand elles concernaient aussi les gens « d'en bas » ; sur les questions économiques, avec un soutien, étatique comme régional, plus actif au « Produire français » et un meilleur contrôle des pratiques de la grande Distribution ; sur les questions agricoles, avec le soutien aux agriculteurs qui veulent se dégager du productivisme et des jeux mortifères d'un Marché qui ne favorise plus que les « gros » quand il faut permettre à tous de vivre du travail de la terre et de la ferme ; sur les questions patrimoniales, avec une politique de rénovation et de valorisation à grande échelle de ce qui fait la richesse de notre pays en tous ses territoires, et pour lesquelles Stéphane Bern et tant d'autres ne cessent de se mobiliser malgré les petites manœuvres de Bercy ; sur les questions scolaires, avec la nécessité d'une plus grande autonomie de fonctionnement des établissements, de la maternelle à l'université, dans le cadre de la commune et de la région plutôt que dans celui de l’État qui ne doit jouer qu'un rôle d'arbitre et, éventuellement, d'investisseur (ou de facilitateur) pour certaines branches de la Formation des intelligences françaises...

    Ne laissons pas à d'autres le monopole du débat et sachons, en tant que royalistes politiques et enracinés, soucieux du Bien commun et des libertés françaises, saisir l'occasion qui nous est donnée de faire entendre des idées que nous ne cessons de défendre depuis des décennies, non pour le plaisir mais pour le bien de la France, de ses territoires comme de ses habitants...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1530:les-doleances-royalistes-dans-le-grand-debat-national-partie-1&catid=53:2019&Itemid=64