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social - Page 510

  • Retraites : Quatre mesures dilatoires pour éviter la réforme

    La non-réforme des socialistes ne fait en somme que des perdants…,
    La vraie réforme des retraites  n’aura pas lieu… ou plus tard, car les réalités sont têtues et il faudra bien y venir si l’on veut éviter la faillite. Pour l’instant, le gouvernement préfère sacrifier les retraités pour sauver le système.
    Les quatre mesures annoncées par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se résument à :
    1 – Un défaut partiel de paiement, avec le report de la revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre. Ce type d’ajournement des dépenses est caractéristique des entreprises en faillite ! Pour mémoire, le régime de base des salariés du privé (Cnav) avait déjà eu recours au même expédient en reportant la revalorisation des pensions du 1er janvier au 1er avril. Cette fois, le décalage concerne aussi bien les retraites de base que les complémentaires. Le gouvernement en escompte une “économie” de 1,4 milliard d’euros, qui sera réalisée sur le dos des retraités…
    2- Une baisse des revenus des retraités par le biais de la fiscalisation intégrale de la majoration de pension (10 %) dont bénéficient les retraités qui ont élevé trois enfants ou plus et qui sera désormais soumise à l’impôt sur le revenu. La mesure est d’autant plus absurde et injuste que les familles nombreuses contribuent plus que les autres au fonctionnement du sacro-saint système par répartition…
    3- Une baisse des salaires, sous l’effet d’une augmentation de l’augmentation des cotisations. La nouvelle hausse, de 0,6 %, vient en effet s’ajouter à la précédente, décidée en 2012 et qui s’étale jusqu’en 2017. Comme dans un système “Madoff”, les actifs sont de plus en plus pressurés pour financer les retraites, avec la promesse de profiter eux aussi du système quand viendra leur tour… mais sans aucune garantie. Les bernés, comptez-vous !
    4- Plus de travail pour gagner moins : la durée de cotisation est allongée de 41 ans aujourd’hui jusqu’à 43 ans en 2035… ce qui n’a rien à voir, paraît-il, avec un allongement de la durée du travail ! Décote oblige, les Français devront pourtant travailler plus longtemps s’ils veulent partir avec une pension non diminuée.
    En dépit de ces mesures, le compte n’y est pas. Les rentrées escomptées (7 milliards d’euros) ne couvriront que le tiers des 20 milliards de déficit en 2020 annoncés par le Conseil d’Orientation des retraites (encore ce chiffre a-t-il été sous-estimé par le COR pour répondre aux vœux des politiques). Nous aurons donc droit à une nouvelle réforme des retraites d’ici peu de temps… ou bien le système fera faillite en entraînant dans son naufrage la masse des retraités.
    La non-réforme des socialistes ne fait en somme que des perdants…, ou presque : les fonctionnaires, eux, conservent intouchés leurs privilèges, ce dont se félicitent leurs syndicats.
    Marie-Laure Dufrêne, Déléguée Générale Sauvegarde Retraites, 28/08/2013

  • Une crise sociale à venir

    Face à ces nouveaux développements, la majeure partie de la population réagira d’abord avec apathie et résignation, attendant en vain une aide et une assistance auxquelles elle s’est habituée toute sa vie. Les problèmes socio-économiques que nous pensions avoir résolus – inégalités sociales, racisme, etc. – vont nous revenir en pleine figure. Dans ce monde, la concurrence pour des ressources de plus en plus rares sera féroce. 
         Si l’on soulève la fine couche de civilisation, péniblement construite au fil des siècles, on découvre des êtres humains égoïstes, violents et cruels. Prenez une personne normale et mettez-la dans le froid, l’humidité, la faim et la soif, enlevez-lui son confort et ses habitudes, sa télévision, sa bière, son alcool, ses cigarettes et autres drogues, et vous allez vite voir le sauvage qui est en elle. Elle va d’abord manifester de l’énervement puis, très vite, de la violence ou un avilissement encore impensable quelques jours auparavant. Et si vous pensez que la fraternité et le lien social sont toujours là après des décennies de culture consumériste, hédoniste, narcissiste et encourageant l’assouvissement immédiat de nos moindres désirs et caprices ne peut, en cas de crise, que se transformer en une horde de psychopathes violents. On observe très bien, dans le cas d’effondrements d’Etats ou de révolutions, des comportements violents dont les gens ne se croyaient pas capables : massacres atroces, viols, pillages, tortures gratuites, enrôlement de force dans des milices, enfants-soldats. 
         Quels sont les lieux où ces personnes vont aller en premier ? Elles se rendront d’abord dans les supermarchés, les supérettes, les stations-service, ce qui engendrera une vague de panique. Ensuite, ces hordes de gens normaux devenus criminels vont piller les appartements et villas les plus voyants des quartiers riches (Neuilly à Paris, Uccle à Bruxelles, Cologny à Genève, etc.), puis des quartiers moins riches. Ensuite, elles vont sortir des villes pour piller les zones de banlieue pavillonnaires, et enfin se rendre dans les campagnes, là où se trouve la nourriture. Une grande partie des habitants va vouloir échapper à ces violences et va essayer par tous les moyens de fuir les villes. Les transports publics vont rapidement être saturés puis incapables de fonctionner. Les routes seront d’immenses embouteillages où des violences éclateront. Beaucoup de gens affamés et énervés qui arrivent au même endroit en même temps, c’est une formule explosive ! Un nouvel exode va survenir, probablement plus massif et plus dramatique que ceux de 1940 en France et de 1945 en Prusse. Les lieux de villégiature comme Megève, Gstaad, Deauville, Saint-Tropez, Aspen, Beverly Hills, les Hamptons, etc., connus pour abriter des gens riches, seront vite une destination prisée pour ces hordes de pillards qui trouveront bien assez tôt l’idée de s’organiser en bandes pour plus d’efficacité. A ces bandes se joindront des recrues en tous genres, prêtes à obéir à n’importe quel ordre contre la promesse d’un repas quotidien. Ce sera la famine, il y aura des violences, des destructions, des morts, des maladies. L’anarchie, même temporaire, va amener confusion et perte de repères. Des gangs, des mafias, des bandes de voleurs, des milices privées, s’empareront du vide créé par l’impuissance de l’Etat – et ce de manière très violente et très rapide. 
         Si vous lisez [ceci], vous appartenez a priori à un groupe social d’un certain niveau matériel, ce qui fera de vous, de votre famille, de votre maison ou appartement des cibles pour ces gens-là. Ce sera ceux qui n’ont rien contre ceux qui ont peu. Si vous possédez quelque chose de valeur (eau, nourriture, essence, or...), d’autres vont vouloir vous le prendre. Votre vie et celle de votre famille ne vaudront pas très cher lorsqu’une masse de gens affamés et assoiffés (et déjà égoïstes et malpolis en temps normal) va venir vous voir. Même une simple lumière allumée la nuit peut vouloir dire que vous avez quelque chose de plus que les autres. Tôt ou tard, comme dans un mauvais film de zombies, ils arriveront devant votre porte. Affamés et prêts à tout. 

    Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement

    http://www.oragesdacier.info/

  • PS : Familles, je vous hais !

     « Familles, je vous hais», «Familles françaises, je vous hais», telle semble être la devise du gouvernement Ayrault, lequel a consacré sa première année à la dénaturation du mariage pour complaire aux exigences libérales/libertaires et satisfaire à tous les caprices du lobby homosexualiste.
    Il attaque sa deuxième année en démantelant la politique familiale sous couvert de réforme des retraites.
    Dans un système de retraite par répartition, ce sont les enfants des familles nombreuses qui paient les retraites des célibataires ou des couples inféconds ou moins féconds, par choix ou fatalité. Dans un esprit de solidarité, il est donc logique que les parents de familles nombreuses bénéficient d’un bonus (de 10 %, 15 % ou 20 %) sur leurs retraites. Bonus qui vient (partiellement) compenser leurs sacrifices antérieurs en termes de revenus ou de patrimoine. Dans le même esprit, les mères de famille bénéficiaient de deux annuités supplémentaires par enfants. Le gouvernement Ayrault a décidé de rayer d’un trait ces mesures d’équité. 
    C’est une réforme injuste précisément en ce qu’elle consiste à diminuer la retraite de ceux qui permettent aux autres d’avoir une retraite. Le message est le suivant : « Pauvres pommes, vos enfants paieront la retraite des autres, mais la vôtre sera diminuée. »
    C’est une mesure nuisible : la France a peu d’atouts dans la compétition internationale. Grâce à sa politique familiale, sa natalité en était un par rapport à l’Espagne, à l’Allemagne, à l’Italie et à la Grande Bretagne. Et pas seulement grâce à l’immigration mais aussi grâce à la fécondité des Françaises de souche, nettement supérieure à celle des Européennes de souche des pays voisins.
    Voilà qui était insupportable idéologiquement aux socialistes attachés à promouvoir « le grand remplacement » de la population française par haine de l’identité nationale.
    D’autant qu’électoralement, les familles nombreuses de la classe moyenne française ne leur sont pas électoralement favorables. C’est donc elles qu’il faut faire payer, de même qu’il faut leur faire payer leur opposition à la loi Taubira.
    Ajoutons que les sommes ainsi dégagées ne permettront pas d’équilibrer le régime des retraites mais qu’elles alimenteront le tonneau des Danaïdes des banlieues de l’immigration, gouffre financier mais… vivier électoral du Parti socialiste.
    Les socialistes font ainsi d’une pierre deux coups : ils satisfont leurs fantasmes idéologiques et servent cyniquement leurs intérêts électoraux.
    Ceux – syndicats et patronat notamment – qui se rendront complices de ces mesures par leur silence sont de beaux salopards.
    Face à cela, les familles françaises doivent se mettre en état de légitime défense.

  • Retraite des fonctionnaires: l’Ifrap accuse

    + DOCUMENT - Le think tank libéral dénonce des écarts «considérables» entre le public et le privé. Il accuse le gouvernement et le Conseil d’orientation des retraites de «camoufler» les déficits des régimes publics.

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    La fondation Ifrap veut peser dans le débat sur la réforme des retraites. Le think tank libéral publie ce lundi une série de recommandations (voir document ci-dessous) qui se focalisent sur un sujet particulièrement controversé, les différences entre le public et le privé. « Les régimes de retraite publics sont les plus coûteux, ce sont aussi ceux qui ont repoussé les réformes indispensables  », critique l’Ifrap. Les réformes successives ont harmonisé de nombreux paramètres (durée de cotisation, revalorisation des pensions, taux de cotisation...), mais les catégories actives de la fonction publique et certains salariés des régimes spéciaux (SNCF, RATP...) peuvent toujours partir plus tôt.

    Modifier progressivement le mode de calcul

    Les réformes «  restent progressives sans s’attaquer à la principale différence, le mode de calcul : 75 % du traitement des six derniers mois pour le secteur public contre les 25 meilleures années pour le privé, et même la carrière complète pour les complémentaires Agirc-Arrco ». L’Ifrap propose de modifier le mode de calcul. En 2015, on prendrait en compte les salaires, primes comprises, des trois dernières années. La montée en charge serait ensuite progressive, en prenant en compte deux années de plus tous les ans, de façon à arriver aux 25 meilleures années comme dans le privé.

    Lire la suite :

  • Si vous voulez une retraite, mettez de l'argent de côté

    Lu sur Contrepoints à propos de la réformette des retraites de Jean-Marc Ayrault :

    "Le principal élément consiste en l'allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein. Au lieu de mettre en oeuvre cette réforme au plus vite pour qu'elle s'applique à tous de manière équitable, Jean-Marc Ayrault choisit de l'étaler jusqu'en 2035, frappant de facto tout particulièrement les jeunes. Une fois de plus, de quoi nourrir l'impératif de révolte de la jeunesse, qui paie plus de taxes pour obtenir moins.

    A l'inverse, pour augmenter les prélèvements, c'est tout de suite et sans modération aucune, alors que le coût du travail exorbitant condamne les Français à un chômage massif endémique. La réforme des retraites prévoie +0,6% de cotisations sociales, qui viendront amputer directement votre pouvoir d'achat et, partant, la croissance économique française. Seul (petit) point positif, l'inégalité de cotisations entre fonctionnaires et salariés du privé n'est pas amplifiée, tout le monde devrait être mis à contribution. L'écart, important, reste mais n'augmentera pas.

    Enfin, loin de réduire les dépenses, le gouvernement s'est plutôt engagé à en faire de nouvelles, encore financées par des taxes :le compte pénibilité devrait coûter, selon les estimations officielles, 500 millions € par an, financés par de nouvelles cotisations sociales. Voilà qui devrait aider l'emploi à repartir...

    Sans surprise, si avec cette réforme, le gouvernement compte "économiser" 7,3 milliards d'euros en 2020 pour le régime général (salariés du privé), la très grosse majorité de l'effort viendra donc de cotisations supplémentaires (4,4 milliards, 60%), certaines, tandis que les économies, encore hypothétiques, n'arriveront pas avant 2020, quand l'âge de la retraite augmentera. Le tout, sans réussir à ramener le régime à l'équilibre puisqu'il serait encore en déficit de 300 millions € en 2020, pour ne trouver l'équilibre qu'en 2040.

    Le message en filigrane est clair pour les jeunes : si vous voulez une retraite, mettez de l'argent de côté..."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'écologie sociale de La Tour du Pin

    La Tour du Pin ... Sous ce nom à tiroirs se cache l'un des plus profonds penseurs de la question sociale en France à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Antoine Murat a passé sa vie dans la fréquentation des écrits du marquis. Après plusieurs monographies, il nous offre une synthèse inédite sur la Tour du Pin et son temps.
    Charles-Imbert-René de La Tour du Pin (1834-1924) est l'une des principales figures de l'esprit social chrétien. Alors que la lutte faisait rage, aux plus hautes instances, entre un libéralisme sans entrailles, qui se présentait comme l'héritier légitime de la Révolution française, et un socialisme revendicateur, prêt à organiser ici et maintenant la nouvelle fête révolutionnaire, La Tour du Pin était habité, lui, par la conviction que c'est le christianisme qui détient la clef de la question sociale. Cette conviction, il la voulait non pas idéologique mais avant tout pragmatique. Recueillant les leçons que Frédéric Le Play avait administrées à l'Empire finissant, La Tour du Pin s'est voulu d'abord observateur empirique de la réalité sociale. Loin de l'entraîner à la culture de je ne sais quelles idées généreuses, détachées du réel, sa foi avait donné à l'officier supérieur qu'il était un goût inné pour l'observation des faits sociaux. Inconvénient de cette méthode : bien des textes de La Tour du Pin portent la marque des circonstances qui les ont fait naître. On peut s'ennuyer à compulser ces études que lui-même a voulu appeler des « jalons » vers un ordre social chrétien. Il faut remettre ces observations dans leur contexte et brosser le portrait de la Tour du Pin en son temps, sous peine de n'y rien comprendre.
    L'homme : une chose, une bête ou un frère ?
    Antoine Murat excelle à restituer, en toile de fond de la doctrine qu'il expose, l'époque qui l'a vu naître. Première scène, à Frohsdorf, lieu d'exil : le jeune officier, attaché militaire français en Autriche, petit-fils du dernier ministre de la guerre de Louis XVI, rend visite à Henri V, petit neveu de Louis XVI. La pensée sociale du comte de Chambord doit beaucoup à la Tour du Pin.
    Deuxième scène : la guerre de 1870. Cette fois, c'est, à Rezonville, le courage du soldat, ramassant un étendard dont personne n'ose plus se charger qui émeut le lecteur. Troisième scène : le mariage. À 58 ans, le marquis épouse la dame de ses pensées, sa cousine germaine enfin devenue veuve. Chevaleresque tout cela ? En diable.
    Au-delà des principes éternels de ce que l'on a pu appeler la politique naturelle, au-delà des vertus traditionnelles qui sont celles de sa race, pétries de christianisme, ce sont les faits qui importent à La Tour du Pin pour construire une théorie. Certes, la civilisation chrétienne a existé. La question est de savoir comment elle doit se manifester de nouveau : « Il y a trois écoles irréductibles en philosophie sociale : celle où l'on considère l'homme comme une chose ; celle où on le considère comme une bête et celle où on le considère comme un frère. »
    II serait trop long de considérer les exemples que notre auteur ne manque pas de donner à l'appui de son assertion. À propos des premiers - les libéraux - parmi lesquels, il faut le souligner, de nombreux catholiques bien en cour, il conclut : « Ceux-là ne conçoivent comme principes de la vie économique que les transformations de la lutte pour la vie qui sont la loi de la matière organique. » « Les autres - ce sont les socialistes - ni songent qu'à la conservation et au bien-être de l'espèce, ce qui est la tendance de l'animalité. » La perspective de La Tour du Pin se trouve dans une troisième voie, résolument anti-individualiste : « Quant à nous, nous concevons l'humanité vivant à l'état organique de corps social, dont toutes les parties sont solidaires, se prêtant par conséquent assistance entre elles, parce que c'est leur loi de vie naturelle aussi bien que morale. »
    Cette troisième voie est la plus évidente. Elle demeure introuvable pourtant depuis un siècle et demi. Mais à force d'avoir le dernier mot, l'Attila libéral va finir par constater que l'herbe n'a pas repoussé sur son passage. Viendra alors peut-être le temps d'une véritable écologie sociale, celle dont la Tour du Pin et Charles Maurras après lui ont rappelé les principes. Celle qu'il faudra mettre en œuvre sans idées préconçues, pour la survie morale de l'humanité. 
    Joël Prieur Minute du 25 juin 2009
    Antoine Murat, La Tour du Pin et son temps, Via romana, 388 pp., 34 euros port compris. Sur commande à : Minute, 15 rue d'Estrées, 75007 Paris.

  • 1974, la droite impose l'immigration (MZn°139)

    http://www.youtube.com/watch?v=oHW2p-RYX_Y

  • 2012 : 193 000 immigrés en France dont 17 000 pour travailler

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "En 2012, 193 655 personnes ont immigré légalement en France : 86777 au titre du regroupement familial, 59152 pour étudier, 18842 pour raisons humanitaires, 16921 seulement pour travailler et 11 963 pour d’autres motifs."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les bâillons et la course à l’abîme

    Les chômeurs – qu’une politique avisée pourrait remettre au travail – pèsent lourd sur divers Etats. Ainsi, selon Eurostat, l’Espagne en compte 26,2%, ou 55,5% chez les moins de 25 ans, particulièrement touchés. Suit le Portugal avec 17,6% et 38,6%. Pour la France: 10,6% et 26,9%.

    Voilà le résultat d’une politique néo-keynésienne, que Keynes eût désavouée. Une politique d’inflations "modérées" (de quelques pour-cent par année), mais qui, à la longue, rejoindront celles des années 1929 et suivantes. En fait, le chaos économique se combine avec le chaos politique, culturel et moral comme facteur de la décadence et du déclin.

    En outre, les organisateurs de ce désordre répriment férocement certaines opinions. Réclamer le retour des Africains en Afrique ou contester le point de l’histoire appelé "holocauste" mène en prison dans divers pays – jusqu’à 10 ans en Autriche. La Suisse, avec son article 261 bis du Code pénal, la France, avec les lois Gayssot et suivantes, d’autres pays avec de semblables tabous imposent le silence par la terreur, car certaines assertions ou même certains termes conduisent en prison. Par ces moyens, les forces du déclin cherchent à perdurer.

    Les tribunaux suisses poursuivent non seulement la négation de ce que les médias appellent "l’holocauste", mais jusqu’à la mise en doute, ce qui conduit à quelques conséquences curieuses. Aujourd’hui, faute de pouvoir demander le rapatriement des Africains, divers politiciens réclament l’interdiction des minarets qui, non seulement n’en peuvent rien, mais prennent beaucoup moins de place que les envahisseurs… Notons ici que les deux groupes parlementaires UDC (parti de Blocher) et Démocrates suisses voient parfois tel de leurs membres se permettre des propos hérétiques au sens de la loi; mais, ces derniers temps, les tribunaux n’ont pas bougé; en revanche, il y a eu des contrecoups professionnels pour certains imprudents (on semble en revenir à la bonne vieille méthode: le fautif perd miraculeusement son emploi, l’Etat n’y étant pour rien…).

    Ce procédé ne se limite pas à la Suisse. Il existe partout en Europe, à moins de faire place à la répression judiciaire. Les démocraties modernes ont pu se permettre de supprimer l’esclavage: elles avaient le salariat. Un  père de famille réfléchira et s’abstiendra de propos imprudents… En Suisse, les délais de résiliation d’un emploi sont probablement les plus courts d’Europe occidentale; d’où les perspectives accrues de perdre son poste. Ainsi, une répression masquée permet de proclamer que le pays est une terre de liberté. Vous êtes libre de chercher du travail ailleurs, puisque votre employeur était libre de se passer de vos services!

    Notre dernier numéro, en page 9, rendait compte d’un texte posthume du Divisionnaire Hans Bachofner, mort en 2012, un des auteurs de la doctrine militaire suisse. A l’heure où, pour la plupart, les médias s’alignent sur les Etats-Unis, Bachofner constate que la principale puissance mondiale a perdu ses dernières guerres et se trouve sur le déclin, tandis que l’Europe s’affaiblit; or il pose une bonne question: qui aura le dernier mot dans l’Etat? Oser discuter la suprématie américaine, peu de responsables auraient pu se le permettre. Mais les morts ont sur les vivants l’avantage de la libre parole. Bachofner nous le prouve.

    Les puissances éphémères pratiquent volontiers l’arbitraire, la répression, la terreur. Elles semblent l’emporter: les rebelles deviennent des inexistants – d’autant plus dangereux qu’ils échappent au contrôle. Parfois même, l’opposition semble disparaître: même invisible, elle restera redoutable. Certes, on fera taire un homme; mais l’idée juste circulera toute seule pour resurgir aux endroits les plus surprenants; et elle puisera sa force dans les problèmes non résolus. Les hommes passent, le problème reste et, non résolu, s’aggrave.

    Ici, Ernst Indlekofer nous rejoint: "La liberté de parole est un droit qui inclut aussi la liberté d’expression. Celle-ci est foulée aux pieds dans notre pays depuis la promulgation de l’article pénal 261 bis en 1995; et il en va de même dans presque tous les pays d’Europe. Or, dans sa 102e séance en juillet 2011, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a clairement précisé que des lois limitant la liberté d’opinion et d’expression sont contraires à la convention et contreviennent aux droits de l’homme."

    Illusionnistes, les responsables du désordre mondial croient résoudre les problèmes par l’inflation néo-keynésienne. La réalité, qui exige le respect des lois naturelles et, en économie, la stabilité des prix pour les produits de première nécessité, l’emportera sur les rêves mondialistes actuels. Leur recours à la terreur hâtera leur perte, car il les empêchera de résoudre les problèmes en voie d’aggravation: chaos des forces aux prises à l’intérieur des Etats, chaos par le brassage mondial des populations, lequel, en outre, débouche sur le chaos racial: Etats toujours plus ingouvernables, individus toujours plus désorientés et dé­sespérés.

    En ce moment, à la veille de catastrophes possibles, même probables, il incombe à chacun d’agir d’abord sur le plan local, puis d’augmenter son audience. Ce modeste travail de base est la condition première de salut pour l’humanité. 

    G.-A. Amaudruz

    http://www.europaeische-aktion.org/Artikel/fr/Les-baillons-et-la-course-a-labime_50.html
    Sources:  tiré du Courrier du Continent N°548 (mars 2013), p. 12 (éditoriale).

  • Le Front populaire était-il socialiste ?

    Poser la question peut paraître étrange et pourtant elle doit se poser. Politiquement d’’abord, parce que l’’allié radical était loin de l’’être, attachés comme le sont les élus radicaux à la laïcité, au discours républicain, mais loin d’’être des partageux. Quant aux communistes, leur soutien était sans participation et l’’on sait que leur entrée dans le Front populaire était liée au revirement, très relatif d’’ailleurs, de Staline face au danger hitlérien.
    En réalité la question de savoir si le Front populaire fut socialiste doit d’’abord se poser par rapport à l’’économie. De ce point de vue, il faut savoir ce qu’’on entend par socialisme, si l’’on s’’accorde pour admettre que le socialisme, même en économie de marché, suppose que l’’État dispose de moyens économiques importants qui lui permettent, institutionnellement, d’’intervenir dans l’’économie, voire de disposer d’’une partie de l’’appareil de production et des hommes pour soutenir son action.
    Nous avons donné ici une définition du socialisme modèle deuxième moitié du XXe siècle, tel qu’’il peut s’’observer à partir de la Seconde Guerre mondiale. On aura reconnu le modèle social-démocrate dont l’’appellation est d’’ailleurs variable selon les pays. Il nous faut donc examiner, au-delà de la puissante dimension mythique, ce que fut réellement l’’action du Front populaire qui, rappelons-le, n’’eut guère le temps pour lui puisqu’’il demeura au pouvoir une très courte année.
    Un peu de social, peu de socialisme
    La fonction politique est très souvent l’’art de créer des mythes, de donner une charge symbolique voire affective à l’’action et, de ce point de vue, le Front populaire a réussi, tant son insignifiant passage au pouvoir a laissé une trace importante dans l’’inconscient collectif français. Dans ce registre s’’inscrivent les congés payés et les 40 heures. On aura noté qu’’à partir de cette date le social en France se fera toujours par le haut c’’est-à-dire par la loi, c’’est-à-dire le plus souvent de façon non contractuelle ; il en sera ainsi des lois ultérieures sur les trois semaines de congés payés accordées par le Front républicain en 1956, la loi Mauroy sur les retraites en 1982 et, bien sûr, la loi Aubry sur les 35 heures. Choix politique quasi culturel en France qui conférera une grande rigidité aux dispositions sociales.
    De ce point de vue on oublie souvent ce que Jean Fourastié nous a magistralement enseigné à savoir que la source du progrès social n’’est pas uniquement dans la loi mais aussi dans les formidables gains de productivité. Il est vrai qu’’au XIXe siècle la loi avait beaucoup fait pour le social surtout grâce aux catholiques sociaux (travail des enfants, etc.). Quoi qu’’il en soit, le résultat est que, outre que les ouvriers français travaillaient moins que les ouvriers allemands au moment où Hitler réarmait l’’Allemagne, les Français après 1945 auront, en moyenne, une durée hebdomadaire de travail supérieure à celle des Allemands et des Britanniques. Ce paradoxe ne saurait s’’expliquer uniquement du fait que les gouvernements qui suivirent le Front populaire cherchèrent à revenir sur la loi des 40 heures, « la semaine des quatre jeudis » disait Paul Reynaud, mais parce qu’à vouloir forcer le cours des choses économiques on perd souvent sur les capacités productives et, de ce fait, les gains de productivité, facteurs de progrès sociaux, ne sont pas au rendez-vous.
    Manque d’’experts
    Dans le même registre l’’histoire aura retenu que les accords de Matignon permirent la reconnaissance des syndicats : est-ce en soi du socialisme ? Quant aux augmentations de salaires concédées par le patronat au cours des mêmes accords de Matignon, elles n’’étaient pas déraisonnables dans l’’époque car il fallait, dans un contexte déflationniste généralisé, redonner du pouvoir d’’achat aux masses. Cela se justifiait assez largement, mais ce ne fut pas le gouvernement qui accorda ces augmentations, il n’’en fut que le médiateur ; au surplus, la mesure était plus keynésienne que socialiste. Tout cela cependant à condition qu’’on ne “gonflât pas un pneu crevé” et que le pouvoir d’’achat ainsi distribué s’’exprimât au bénéfice des productions françaises.
    En revanche, au printemps 1937, Léon Blum fut incapable d’’apprécier les effets en cours de la reprise de l’’économie française, faute d’’experts. Blum, Herriot et le personnel politique de la IIIe République étaient des lettrés et non des experts et l’’on aurait tendance à penser que l’’économie est une chose trop sérieuse pour être laissée à des littéraires si… Si le thème de la Synarchie qui se développe à l’’époque et la naissance prochaine de la technocratie ne nous donnaient pas à penser, avec le recul du temps en ce début du XXIe siècle, que les experts ne firent pas toujours mieux ou, en tout cas, certainement trop.
    La place de l’’État
    C’’est bien le problème qui est posé par l’’étude économique du Front populaire. Si en effet sa politique ne fut guère socialiste au sens où nous l’’avons posée, c’’est que l’’État n’’en avait pas les moyens : peu d’’experts, peu d’’hommes de l’’État”, une fonction publique limitée et l’’absence de volonté d’’infléchir le sens général de l’’économie. Bien sûr, des esprits nombreux, souvent brillants, pensent à cette action de l’’État. On peut citer le groupe X-Crise et d’’autres encore très bien étudiés dans le livre de François-Georges Dreyfus sur les origines de Vichy. Celui-ci montre que l’’influence des intellectuels non conformistes sur le futur régime prime sur celle des maurrassiens. C’’est ainsi que l’’on voit se profiler la montée de la future technocratie que, par ailleurs, un homme comme Tardieu appelait de ses vœœuf. Alfred Sauvy, dans sa magistrale Histoire économique de la France entre les deux guerres, montre comment le ministère des Finances, sis encore rue de Rivoli, calculait l’indice des prix. Un fonctionnaire du ministère sortait alors du Louvre avec un panier qu’’il remplissait, avenue de l’’Opéra et dans les magasins des rues avoisinantes, des biens censés représenter le panier de la ménagère, puis s’en retournait au ministère pour faire la moyenne. Aujourd’’hui c’’est par excès que l’’on pêche quand on pense aux innombrables fonctionnaires qui sont censés contribuer à l’’établissement de l’’indice.
    Deux exemples montrent les degrés d’’intervention de l’’État dans la vie économique sous le Front populaire. Le premier concerne le problème monétaire : il est d’’ailleurs beaucoup plus un attribut de la souveraineté qu’une véritable intervention économique. Au printemps 1936 toutes les grandes monnaies ont été dévaluées : la livre dès 1931, le dollar en 33, et le franc Poincaré est surévalué. Il faut bien comprendre que la dévaluation Poincaré a été vécue comme une rupture par les Français après 125 ans de stabilité monétaire (le franc germinal de 1803) et qu’’une nouvelle dévaluation apparaît aux dirigeants du Front populaire comme une amputation du drapeau.
    Maudite dévaluation
    Mais la vraie raison des réticences de Blum c’est que la pratique de la dévaluation en ce début du XXe siècle est surtout d’’essence totalitaire. Les grandes dévaluations, voire les destructions monétaires (Russie) ont été celles des bolcheviques et des nazis et le contrôle des changes qui doit accompagner une dévaluation pour assurer sa réussite et éviter que les détenteurs de capitaux se mettent en position de change ou privent le pays de ses capitaux, est une contrainte anti-libérale et choque profondément les habitudes de ce bourgeois libéral qu’’est Blum. Cependant il fut contraint au final de dévaluer à l’’automne, ce qui conféra à la monnaie nationale un avantage de change certain mais trop tardif. Les effets de la dévaluation compétitive se feront sentir au printemps sur les exportations mais il est déjà trop tard. L’’embellie économique mal perçue sera peu durable. C’’est à partir des dévaluations de 1939 et surtout celles qui suivirent la guerre, 47, 48, 49, 58, 69, 81, 82, 83, et 86 que les Français se sont habitués au contrôle des changes, mesure abolie par l’’Europe en 1987.
    Un avant-goût de la PAC
    Le second exemple porte sur la question agricole où le Front populaire fut le plus interventionniste sans doute. On sait la dramatique caractéristique de la crise de 1929, la baisse catastrophique des prix, la déflation généralisée : les prix agricoles, dans ces circonstances, résistent encore moins bien que les prix des produits manufacturés. Les agriculteurs voient donc le prix des céréales s‘’effondrer. Chartres fut le théâtre de véritables émeutes des petits producteurs beaucerons désespérés par “le blé gangster”, ce blé vendu par les gros céréaliers en dessous du plancher établi par le gouvernement. Le Front populaire va créer l’’Office interprofessionnel du blé dit ONIB puis ONIC (céréales), véritable prototype de la PAC mise en place par la volonté de De Gaulle et des hauts fonctionnaires français à partir de 1962. Son principe revenait à payer au dessus du prix du marché mondial les produits tout en faisant assumer par la collectivité les stocks, leur écoulement ou leur destruction ; il y a bien là quelque chose de la PAC.
    La vraie rupture
    À l’’évidence la rupture dans l’’histoire économique du XXe siècle ce n’’est pas 1936 mais 1940 ou 1941, dates auxquelles l’’État, sous Vichy, se dote des moyens d’’intervention dans l’’économie. Dès lors, la technocratie est née ! À titre de simple exemple on se souvient que l’’École d’’Uriage fut la pépinière des cadres de la IVe et de la Ve république. Et n’’en déplaise à ceux qui voudraient voir, politiquement, une rupture dans les années suivant la Libération, sur le plan économique il y a une grande continuité entre Vichy et la IVe République. Que les communistes soient les inspirateurs de cette politique est incontestable mais les moyens leur ont été désormais donnés pour intervenir. L’’État finira par acquérir le poids que l’’on sait aujourd’’hui et, s’il n’est pas déraisonnable de vouloir comme le disait R. Reagan qu’’il « descende de notre dos », il faut se souvenir que l’’URSS est morte sous son poids en 1991 mais que la période qui a suivi a été gravement affectée par l’’inexistence quasi totale de ce même État qui vit proliférer l’’anarchie, les mafias et les oligarques, toute la politique du président Poutine étant de rechercher l’’équilibre entre le trop d’’État et le pas assez d’’État. La France dans l’’inévitable réforme qu’elle doit accomplir devra s’en souvenir.
    Olivier Pichon *  L’’Action Française 2000 – du 1er au 14 juin 2006
    * Directeur de Monde et Vie.