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tradition - Page 124

  • La réponse de Robert Ménard à l’immonde campagne homosexualiste du gouvernement

    Elle a les mêmes codes que celles de la campagne anti-VIH du ministère de la Santé, mais pour le reste, est diamétralement opposée.
    beziers

    http://www.contre-info.com/

  • Guillaume de Thieulloy : Il est possible de s'opposer à la charia avec la loi naturelle.

  • Avortement : il faut commencer par prendre des mesures en faveur des familles et des femmes

    Wojciech Murdzek est député du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne, ancien maire de la ville de Swidnice, catholique et résolument pro-vie. Il répond à Olivier Bault dans Présent pour parler du projet de loi citoyen contre l’avortement, rejeté par la Diète avec les voix du PiS début octobre :

    "Comment avez-vous voté vous-même et comment expliquez-vous ce vote du PiS, qui a beaucoup déçu les milieux pro-vie en Pologne ?

    J’ai voté comme la majorité. C’était un des votes les plus difficiles pour notre conscience. Il aurait été plus facile pour moi, vu mes convictions personnelles, de voter en faveur de cette loi « Stop à l’avortement ». Cependant, nous avons une responsabilité globale pour ce qui se passe dans notre pays. Or, dans l’ambiance complètement hystérique qui régnait et avec le problème toujours non réglé de notre conflit avec le tribunal constitutionnel – qui aurait eu à se pencher sur cette loi et l’aurait très certainement rejetée – il était difficile de prendre une autre décision. Beaucoup d’entre nous avaient aussi un problème avec la clause du projet de loi qui prévoyait des sanctions pour les femmes qui se feraient avorter. Notre décision a beaucoup surpris et nous a coûté, puisqu’elle nous a attiré la critique de gens qui nous sont normalement favorables. Mais on a bien vu, après, que le ballon s’est dégonflé. Il semble qu’il vaut mieux, comme nous le faisons, commencer par prendre des mesures en faveur des familles et des femmes en situation difficile.

    J’espère bien que nous reviendrons sur ce sujet, car la loi actuelle qui régule l’avortement nécessite d’être améliorée, mais que nous le ferons de manière mieux préparée, en en discutant plus calmement. Il y a déjà de nouvelles initiatives citoyennes, mais qui renoncent à vouloir sanctionner les femmes elles-mêmes.Nous parlons ici de situations très difficiles et ajouter des sanctions pénales au drame de ces femmes n’est pas la bonne solution. Le but ultime est de protéger la vie, et il ne s’agit pas d’adopter des règles qui permettront aux politiciens d’avoir la conscience tranquille alors que les avortements continueront d’avoir lieu, mais à l’étranger ou de manière illégale en Pologne. Nous devons donc chercher à réduire le nombre d’avortements de manière réelle, et non pas conduire un jeu politique. [...]"

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Hannah Arendt : Qu’est-ce que la liberté ?

    Suite d’articles sur La Crise de la culture, d’Hannah Arendt.

    Chapitres précédents :

    La tradition et l’âge moderne

    Le concept d’histoire

    Qu’est-ce que l’autorité ?

    « Soulevez la question : qu’est-ce que la liberté ? semble une entreprise désespérée »  s’interroge Hannah Arendt. « Tout se passe comme si des contradictions et des antinomies sans âge attendaient ici l’esprit pour le jeter dans des dilemmes logiquement insolubles, de sorte que, selon le parti adopté, il devient aussi impossible de concevoir la liberté ou son contraire, que de former la notion d’un cercle carré. »

    Il en est ainsi de l’antinomie entre les principes de causalité et de libre-conscience : si tout a une cause, alors rien n’est vraiment libre. Kant sortit de cette antinomie en distinguant la raison « pure », ou théorique, de la raison « pratique », dont le centre est le libre-arbitre.

    La liberté présente en outre une dualité entre la liberté politique et la liberté intérieure (introspection) et personnelle.  Pour Epictète cette dernière est le champ d’action dans lequel l’homme exerce le plus de pouvoir, en luttant contre lui-même et en se maîtrisant lui-même, plus protégé de toutes ingérences que n’importe quel foyer dans le monde. Pour arriver à ce stade de la liberté, l’homme doit cependant être délivré des nécessités matérielles de la vie.

    Arendt revient alors à son principe d’action : « la raison d’être de la politique est la liberté et son champ d’expérience est l’action ». On est alors ici à total contre-courant du credo libéral selon lequel, moins il y a de politique, plus il y a de liberté.

    Arendt distingue la liberté du libre-arbitre en ce sens que le libre-arbitre consiste à réaliser un choix entre deux données par ailleurs prédéterminées, ce qui ne constitue pas réellement un exercice de la liberté, celle-ci étant exercice d’une volonté propre. Ainsi l’action libre doit être d’une part libérée de tout motif, mais aussi d’autre part d’un but identifié comme prévisible. L’action déterminée et guidée par un but futur ne saurait être entièrement libre puisque le caractère désirable de ce but futur a guidé la volonté et l’a donc prédéterminé. L’action libre n’est donc guidée ni par l’entendement ni par la volonté – même si elle nécessite les deux pour s’exécuter – mais par ce qu’Hannah Ardent appelle les principes, ceux-ci n’agissant non pas de l’intérieur de moi, mais de l’extérieur et étant bien trop généraux pour prescrire des buts particuliers. Parmi les principes, on retrouvera l’honneur, la gloire, l’amour de l’égalité, la crainte, la méfiance, la haine.

    Ainsi donc, « les hommes sont libres – d’une liberté qu’il faut distinguer du fait qu’ils possèdent le don de la liberté – aussi longtemps qu’ils agissent, ni avant ni après ; en effet, être libre et agir ne font qu’un ».

    Ce principe qui relie l’action à la liberté (et réciproquement) se retrouve dans l’exercice de l’art : si l’on considère que l’œuvre d’art n’est pas un fait de liberté mais que c’est son processus de création (qui, au passage, demeure masqué au public) qui est un acte (donc un fait de liberté), alors la politique est l’exact opposé de l’art (sauf en ce qui concerne les arts d’exécution qu’Hannah Arendt ne considère pas à proprement parler comme de l’art), puisqu’elle est une action perpétuelle qui n’aboutit jamais à l’œuvre d’art (ce qui n’en fait pas pour une autant une science).

    Le christianisme  a grandement influencé notre conception moderne de la liberté, en la rapprochant du libre-arbitre. Pour les Grecs anciens, la liberté est alors un concept exclusivement politique (et non pas individuel). Les premiers chrétiens (Saint Paul puis Saint Augustin) ont au contraire découvert un nouveau genre de liberté, sans rapport avec la politique, mais basé sur « une lutte ardente dans laquelle j’étais engagée avec moi-même », un conflit qui se déroule dans la « demeure intérieure » de l’âme et l’obscure « chambre du cœur » (Saint-Augustin). On se retrouve ici dans la lignée de la pensée platonicienne visant à la domination de l’âme sur le corps, sauf que les Grecs n’appelaient pas cela liberté mais par contre y trouvaient uns justification de l’autorité (même s’ils ne conceptualisaient pas celle-ci, cf. chapitre précédent) : Platon affirmait ainsi que ceux qui savaient se gouverner eux-mêmes avaient le droit de gouverner les autres et pouvaient être libérés de l’obligation d’obéissance. La liberté au sens de Saint-Augustin n’est pas qu’un simple commandement de l’esprit sur le corps, mais un conflit à l’intérieur de l’esprit : « l’esprit commande au corps, et le corps obéit sur-le-champ ; l’esprit commande à lui-même, et il rencontre de la résistance ».

    Plus tard, Montesquieu distingua liberté politique et liberté philosophique. La dernière n’exige que la liberté de l’exercice de la volonté, indépendamment des circonstances et des buts, tandis que la première consiste à être capable de faire ce qu’on doit vouloir. 

    Rousseau  espérait une société idéale dans laquelle les citoyens n’ont aucune communication entre eux afin que le « citoyen n’opine que d’après lui ». Bien évidemment, un Etat dans lequel les citoyens vivent à un tel degré de solitude intellectuelle ne peut être qu’une tyrannie … Mais Hannah Arendt arrive ici à un raccourci bien étrange : comme Rousseau théorisa la souveraineté, individuelle comme collective, jusqu’à un absolu inatteignable (une forme de choix des citoyens totalement dégagé de toute influence extérieure) et dont la recherche ne pouvait que renvoyer vers la tyrannie, elle oppose de manière irréconciliable liberté et souveraineté (1). Or, cette opposition entre liberté et souveraineté n’est qu’artificielle puisqu’elle provient d’une incohérence dans la pensée de Rousseau (Qu’Arendt relève pourtant en énonçant que la liberté selon Rousseau est une aporie puisqu’elle conduit à la tyrannie) : la souveraineté collective qu’il théorise n’a absolument rien de collective car elle s’appuie sur une multitude d’individus qui ne communiquent pas entre eux. De fait, la liberté politique, toujours vue par Rousseau, est en elle-même également un oxymore s’il s’agit simultanément d’individus totalement solitaires pour être libres tout en devant former polis, donc être rassemblés.

    A contrario – et nous nous éloignions ici de la lecture d’Arendt – la souveraineté, dans le sens où elle est le concept qui permet aux citoyens de dépasser leurs conflits pour fonder un corps politique unifié – la polis – indépendant d’une volonté extérieure (ce qui n’exclut pas les influences) et permettant donc l’exercice de la liberté politique à la fois à l’intérieur – par le débat et la résolution des conflits – et à l’extérieure – par l’indépendance –, est bel et bien indissociable de l’existence même de cette liberté politique. Réciproquement, un corps politique ne peut se considérer comme libre s’il est sous la dépendance d’un corps extérieur d’une part ou si d’autre part le débat intérieur permettant la résolution des conflits et l’émergence du bien commun n’est pas possible. Et ces deux principes – indépendance et débat politique – fondent le concept de souveraineté. 

    Article suivant : La crise de l’éducation (1/2)

    (1) : On peut toutefois se demander s’il ne s’agit pas là d’un problème de traduction

    http://loeildebrutus.over-blog.com/2016/11/hannah-arendt-qu-est-ce-que-la-liberte.html

  • [Bordeaux] Cercle et vente

    Samedi soir se tenait un nouveau cercle doctrinal. Nos militants ont abordé la méthode maurrassienne aboutissant au nationalisme intégral : l’empirisme organisateur. Penser le présent en tirant les leçons des expériences passées, telle est cette méthode. La présentation fut suivie d’une discussion sur les différentes applications possibles de cette méthode à des sujets contemporains. 

    Dimanche matin nos militants ont diffusé le journal du mouvement dans les rues de Bordeaux. Ils ont poursuivi les ventes en se rendant à la brocante des Quinconces dans l’après midi ! Rejoins tes camarades pour diffuser et défendre tes idées !

  • Hannah Arendt : qu’est-ce que l’autorité ?

    Suite d’articles sur La Crise de la culture, d’Hannah Arendt.

    Chapitres précédents :

    La tradition et l’âge moderne

    Le concept d’histoire

    Hannah Arendt commence ce chapitre par un simple constat : « l’autorité a disparu du monde moderne », ou plutôt la conception de ce qu’est l’autorité a disparue. En effet, « puisque l’autorité requiert toujours l’obéissance, on la prend souvent pour une forme de pouvoir ou de violence. Pourtant l’autorité exclut l’usage de moyens extérieurs de coercition ; là où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué. L’autorité, d’autre part, est incompatible avec la persuasion qui présuppose l’égalité et opère par un processus d’argumentation. (…) S’il faut vraiment définit l’autorité, alors ce doit être en l’opposant à la fois à la contrainte par force et à la persuasion par arguments ».

    Cette distanciation avec le concept d’autorité va de pair avec la rupture avec l’ordre de la tradition (cf. premier chapitre, La tradition et l’âge moderne). Toutefois, cette disparition de la tradition n’induit pas pour autant l’oubli du passé, elle nous a simplement permis d’échapper au fil conducteur qui nous reliait au passé et générait une part de déterminisme. Il en va d’ailleurs de même avec la perte de la religion, ou plutôt avec la perte de la foi dans les dogmes de la religion, ce qui n’est pas du tout la même chose qu’une perte de la foi ou même une crise de la foi.

    Or, justement, « l’autorité reposait sur une fondation dans le passé qui lui tenait lieu de constante pierre angulaire, donnait au monde la permanence et le caractère durable dont les êtres humains ont besoin précisément parce qu’ils sont les mortels – les êtres les plus fragiles et les plus futiles que l’on connaisse. Sa perte équivaut à la perte des assises du monde, qui, en effet, depuis lors, a commencé de se déplacer, de changer et de se transformer avec une rapidité sans cesse croissante en passant d’une forme à une autre, comme si nous vivions et luttions avec un univers protéen[i] où n’importe quoi peut à tout moment se transformer en quasiment n’importe quoi. Mais la perte de la permanence et de la solidité du monde – qui, politiquement, est identique à la perte de l’autorité – n’entraîne pas, du moins pas nécessairement, la perte de la capacité humaine de construire, préserver et prendre à cœur un monde qui puisse nous survivre et demeurer un lien vivable pour ceux qui viennent après nous. »

    Cette perte de repères traditionnels a donc induit une confusion sur le concept d’autorité, qui tend à être associé à la tyrannie, ce qui est un non-sens : si le tyran gouverne selon sa volonté et ses intérêts propres, le gouvernement autoritaire est lié par les lois et, de fait, la source de son autorité lui est toujours exogène, issue d’un pouvoir qui lui supérieur. Le gouvernement autoritaire adopte une structure de hiérarchie pyramidale qui le rend le plus inégalitaire de tous. A contrario, le tyran, se plaçant au-dessus de tous, a un effet égalisateur.

    A noter que le gouvernement totalitaire se distingue de ces deux types de gouvernement endéveloppant une structure en oignon au centre duquel est le chef qui intègre la totalité de la société par l’intérieur et au sein duquel les différentes structures de l’Etat totalitaire (associations, parti, bureaucratie, etc.) sont représentées par les différentes couches qui convergent toutes vers le chef. 

    Cependant, pour Hannah Arendt, l’autorité n’a pas toujours existé dans toutes les sociétés humaines. Le mot n’existe pas dans la langue grecque antique, ni dans les diverses expériences politique de l’histoire grecque antique. Le concept est en fait né avec la Rome antique. Les Grecs se posaient toutefois déjà la question de s’assurer que le plus grand nombre, le corps politique, soit soumis à la même vérité sans pour autant devoir user de la coercition et donc de sombrer dans la tyrannie[ii]. Platon évacue cette difficulté dans La République en usant du mythe final des récompenses et châtiments dans l’au-delà[iii], la philosophie étant pour lui  la capacité, donnée au petit nombre, de s’étonner devant tout ce qui est en tant qu’il est. Ainsi, cette conception d’une autorité qui ne dit pas son nom est-elle foncièrement élitiste, entre d’une part ceux qui, étant extérieurs à la caverne, peuvent exercer le commandement et ceux qui, maintenus dans la superstition (dans la caverne), se doivent d’obéir.  

    Mais ce sont les Romains qui, les premiers, fondent le concept d’autorité. Le mot auctoritas est dérivé du verbe latin augere, qui signifie augmenter, semblant donc induire que l’autorité de ceux qui commandent augmente constamment, ceci étant à mettre en liaison avec le mythe romain de la fondation de la Cité, en perpétuelle construction par les descendants des premiers Romains, les premiers fondant leur autorité sur l’héritage des seconds. A l’inverse du pouvoir (potestas), l’autorité trouve donc ses racines dans le passé. Aussi, pour les Romains, le pouvoir et l’autorité sont-ils deux choses complètement distinctes : « Cum potestas inpopulo auctoritas in senatu sit, tandis que le pouvoir réside dans le peuple, l’autorité appartient au Sénat ».

    A contrario, l’autorité, en tant qu’elle découle du lien au passé, est inévitablement liée à la tradition et tant que la tradition se perpétue, l’autorité demeure.

    L’Eglise s’intégra si bien aux conceptions romaines qu’elle en perpétua les pratiques bien après la chute de l’Empire[iv]. La foi chrétienne ne devient d’ailleurs à proprement parler une religion (au sens étymologique : relier, attacher) qu’à partir du moment où s’intégrant à l’édifice de la tradition romaine, elle commença moins à célébrer la résurrection et l’obéissance aux commandements divins qu’à témoigner de la vie de Jésus et de ses disciples. Ce n’est ainsi pas pour rien que Saint Augustin est probablement le seul philosophe qu’eurent  jamais les Romains. L’Eglise intégra si bien la conception romaine que dès ses débuts elle reprit pour elle l’autorité héritière du Sénat et laissa aux princes temporels les questions de pouvoir : l’Eglise n’use ni de la force des princes, ni de l’argumentation (la Foi ne s’argumente pas), elle est donc pleinement auctoritas. Elle a en outre intégré le mythe politique platonicien des récompenses et châtiments après la mort (pour encourager la multitude à une vie vertueuse), laissant en suspens la version originelle – et en elle-même plus cohérente - du christianisme qui voulait que durant les trois jours qui séparent sa mort de sa résurrection, le Christ soit descendu en enfer pour vaincre Satan et libérer les âmes qui y étaient emprisonnées. Ainsi, vu d’Hannah Arendt, vis-à-vis de la doctrine originelle du christianisme est-il pour le moins singulier que la « bonne nouvelle » ait abouti non à la joie sur Terre mais à un accroissement des peurs et ne soit pas parvenue à rendre aux hommes la mort plus facile mais plus pénible.

    La religion, la tradition  et l’autorité forment un triptyque à ce point lié que l’on peut constater que dans toutes les sociétés qui l’ont adopté, si l’une des branches de ce triptyque en est venue à être mise en cause, les deux autres se sont effondrées avec elle.

    Les totalitarismes du XXe siècle se sont évertués à détruire ce triptyque. Et c’est ainsi que l’élimination de la peur de l’enfer de la vie politique fut sans doute l’un des éléments les plus marquants de l’époque moderne qui permis peut-être, entre autres, à Staline et à Hitler de mettre en place une organisation généralisée du crime de masse à une échelle sans précédent sans susciter d’oppositions d’importance.

    « Qui se sépare de son Dieu finira aussi par abandonner ses autorités terrestres » disait Heine. Les idéologies modernes ont, bien mieux que les religions, su « immuniser l’âme de l’homme contre le contact choquant de la réalité » et c’est qui a fait sortir les religions de la politique[v].

    L’idée de Machiavel était de répéter l’expérience romaine afin de réaliser l’unification italienne. Il préfigurait probablement la naissance des nations, ce qui peut en faire le père de l’Etat-Nation. Le déclin de l’Occident est immanquablement lié au déclin de la trinité romaine de la religion, de la tradition et de l’autorité alors que, paradoxalement, les révolutions de l’époque moderne s’appuyaient sur la conception romaine de la politique et tiraient leur vigueur des origines de la tradition.

    Chapitre suivant : Qu’est-ce que la liberté ?

    [i] Qui varie, qui change de formes, comme Protée (Divinité marine de la mythologie grecque, « Vieillard de la Mer », gardien des troupeaux de phoques de Poséidon, doté du don de prophétie et du pouvoir de se métamorphoser).

    [ii] Ce qui en pratique représente déjà une certaine forme d’autorité, au moins morale.

    [iii] Ce qui préfigure une forme d’autorité religieuse.

    [iv] D’une manière plus générale, on pourrait estimer que la « tradition » ne disparaît pas, elle « accouche » d’une nouvelle tradition qui la perpétue, ne serait-ce qu’en en prenant l’exact contre-pied …

    [v] En pratique, ce sont donc ces idéologies qui ont réellement constitué un « opium des peuples ».

    http://loeildebrutus.over-blog.com/2016/10/hannah-ardent-qu-est-ce-que-l-autorite.html