Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 127

  • La pensée royaliste : La Providence et la Révolution (1ère partie)

    La République ne se lassera donc jamais de nous mentir ? Alors qu’elle prétend promouvoir le pluralisme, garantir la liberté d’expression et respecter tous les avis, elle ne laisse la parole qu’à ceux qui défendent ses principes et limite soigneusement la diffusion de la pensée monarchiste. Ainsi le plus éminent théoricien de la contre-révolution, Joseph de Maistre, souffre de cette lâche et hypocrite persécution à tel point qu’il n’est plus édité sans une préface pour nous avertir du caractère pernicieux et scandaleux de ce qu’on va lire ! Au jour anniversaire de la bataille de Jemmapes, il revient à Vexilla Galliae de rendre accessible cette pensée si riche et si profonde afin de fournir aux royalistes des moyens de faire face à la tempête et de préparer activement la restauration.

    Dans cette première partie, nous traiterons surtout de sa conception de Providence exposée dans les trois premiers chapitres des Considérations sr la France écrites et publiées en 1797.

    La pensée maistrienne repose sur une Foi indéfectible en la divine Providence. Il croit que Dieu intervient sans cesse dans l’histoire des hommes d’une façon qui leur échappe le plus souvent. Une telle conviction n’est pas une nouveauté : elle se trouve dans la Bible et chez tous les auteurs chrétiens, même certains païens comme Sénèque ou Cicéron en ont eu l’intuition. Cependant Joseph de Maistre  estime qu’il doit le rappeler au début de ses Considérations sur la France au moment où les prétendus philosophes professent partout que Dieu n’existe pas ou du moins (ce qui revient au même) il n’intervient pas dans nos affaires et que par conséquent l’homme est le seul maître de l’histoire. Aujourd’hui, alors que la pensée des soi-disant Lumières a perverti tous les esprits et que les candidats à la présidentielle s’imaginent capables de redresser le pays par leurs seules forces, il faut garder que la Providence mène les événements plus que les hommes. Il faut reconnaître avec humilité que dans nos ouvrages tout est faible, que notre vue est limitée, nos mouvements pénibles et nos résultats décevants. C’est la grande leçon de Joseph de Maistre. Si la Monarchie a pu accomplir de grandes choses, c’est parce que les rois savaient qu’ils n’étaient que les instruments de la Providence. Leur sacre leur rappelait que le pouvoir ne leur était conféré qu’à cette fin précise. S.A.R le duc d’Anjou n’a pas dit autre chose dans son discours à Reims il y a un mois : « Par le sacre, le divin et l’humain se conjuguaient pour permettre au roi d’exercer sa mission au service du bien commun. »

    Très vite se présente alors une objection : si Dieu veille sur le monde par sa Providence, pourquoi la révolution ? pourquoi l’assassinat sacrilège du 21 janvier ? pourquoi les massacres en Vendée, à Lyon et ailleurs ?

    Amateur de paradoxes, Maistre répond que précisément ces événements sont les signes les plus visibles de l’intervention divine dans l’histoire. En effet, à aucun moment par le passé, on a eu tant de peine de comprendre ce qui se passait. La révolution semble résister à toute analyse rationnelle, elle est aussi incompréhensible et aussi imprévisible qu’un arbre qui fleurirait en plein hiver. François Furet il y a vingt ans en arrivait à la même conclusion, les auteurs de cette tragédie eux-mêmes ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Il faut donc en conclure qu’elle est le fait d’une intelligence suprême qui nous dépasse. « On a remarqué avec raison que la Révolution mène les hommes plus que les hommes ne la mènent. » Il suffit de songer à Philippe Egalité, à Danton, à Robespierre, à tous ceux qui, après avoir favorisé la révolution, en ont été les victimes.

    Julien Portal

    Photo : Le comte de Maistre, Grand’Croix de l’ordre des Saints-Maurice et Lazare, Karl Vogel von Vogelstein, Musée d’art et d’histoire de Chambéry.

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/idees/2238-la-pensee-royaliste-la-providence-et-la-revolution-1re-partie

  • Qu’est-ce que l’AF ?

    Les étapes de la fondation de l’Action française, des origines à 1914, nous renseignent avec précision sur sa nature.

    L’AF est à l’origine un groupe de réflexion, un rassemblement d’intellectuels patriotes sans préjugés politiques (notamment quant à la forme du régime) et décidés à rechercher les conditions d’un redressement national. De là découlent deux caractéristiques que le mouvement a conservées jusqu’à nos jours : la méfiance à l’égard des idéologies et la capacité à accueillir positivement toute pensée et toute action allant dans le sens de l’intérêt national, même quand elles sont le fait d’adversaires politiques.

    L’AF s’est très vite dotée d’une revue (1899) puis d’un Institut sur le modèle universitaire (1906), enfin d’un journal quotidien (1908). De là découle cette dimension intellectuelle qui a attiré à elle tant de penseurs, d’écrivains, d’artistes : Maurras, Daudet et Bainville sont eux-mêmes des figures majeures de la vie intellectuelle de leur temps mais que l’on songe aussi à Bernanos, à Brasillach, à Dumézil ou encore au jeune Lacan ! Dans la période récente une campagne comme celle du « nationalisme intelligent » (années 90) rappelle cette exigence intellectuelle qui distingue le mouvement de forces moins élaborées et par conséquent plus éphémères du nationalisme français. [....]

    Stéphane BLANCHONNET

    La suite sur A Rebours

    Article paru sur a-rebours.fr et dans L’AF2000

  • Retrouver le souffle de la France

    François Huguenin nous offre, avec Les Grandes Figures catholiques de la France, quinze portraits d’hommes et de femmes qui ont fait la France et qui l’ont faite chrétienne. Un rappel utile, alors que les mosquées se multiplient en France.

    Attention ! Ces quinze portraits, de Clovis à Charles De Gaulle et de sainte Jeanne d’Arc à sainte Thérèse de Lisieux, ne sont pas des hagiographies. Ils ne doivent rien à la légende dorée et tout aux progrès con­sidérables de l’histoire scientifique. Tout ? On sera sensible aussi aux notes psychologiques qu’ajoute comme sans y toucher cet historien et essayiste. Il est bien sûr auteur de nombreux ou­vrages dont une passionnante Histoire intellectuelle des droites (Tempus, 2013) mais sa science n’a rien d’abstrait.
    Un saint Bernard, fondateur d’ordre et prédicateur de la Deuxième croisade, enfermé jusqu’ici dans un XIIe siècle plutôt austère, prend un singulier relief sous sa plume. On le voit vivre, on l’entend parler avec ses contradictions d’hom­me célèbre et de moine qui a renoncé à tout.

    Lire la suite

  • "Evangéliser la soif d’identité"

    De Guillaume de Prémare, délégué général d'Ichtus :

    "Les crèches de Noël ressurgissent régulièrement dans le débat public. Il s’agit cette fois de la présence de crèches dans les mairies, sur laquelle le Conseil d’Etat est appelé à trancher. Il faut préciser que les crèches publiques ne constituent pas une revendication communautariste des chrétiens. Elles sont des initiatives profanes. Alors, nos crèches chrétiennes sont-elles les otages d’une guerre culturelle ?

    Des chrétiens s’en inquiètent : et la foi dans tout ça ? Il y a ici une crainte légitime de sécularisation purement culturelle et de récupération politique. Cependant, la reconnaissance par le rapporteur du Conseil d’Etat de la légitimité culturelle de la crèche publique ne porte pas de préjudice à la foi, notamment parce que la tradition de la crèche publique vient de la foi manifestée dans la culture commune.

    Dieu merci, la crèche est donc encore dans notre culture commune, comme témoin visible de la foi ; et non confinée dans nos églises et nos maisons. D’une certaine manière, dès lors qu’un symbole chrétien entre dans le « commun », il n’appartient plus aux seuls chrétiens. Aimer et faire vivre le symbole sans avoir la foi a du sens, tant le fait religieux produit et contient un fait socioculturel qui a sa valeur.

    Pour les chrétiens, il y a une forme de dépossession, c’est vrai. L’insécurité culturelle qui touche la sociologie des profondeurs de notre pays fait naître une forte soif d’identité, laquelle s’exprime aussi à travers les symboles chrétiens ; notamment en réaction à cet l’islam visible qui passe au révélateur notre propre vide religieux.

    Il y a ici un risque : la réduction de la religion à une fonction de cohésion socioculturelle ; voire le travestissement du christianisme en une religion identitaire qui dilue la foi. Il faut cependant prendre garde de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Si les chrétiens érigent des murs autour de la soif d’identité, ils manqueront la responsabilité d’évangéliser cette périphérie existentielle populaire qu’est l’insécurité culturelle.

    La foi produit une culture

    Ceux – agnostiques ou chrétiens « culturels » – qui sont attachés à la culture chrétienne et cherchent à s’y raccrocher ont raison parce qu’elle est belle et qu’elle nous constitue à travers une histoire commune. Les chrétiens devraient-ils les rejeter ou mépriser leurs aspirations ? Au contraire, les chrétiens peuvent leur appliquer la méthode prônée par le pape François vis-à-vis de ce qu’il nomme les périphéries existentielles : « accueillir, accompagner, discerner et intégrer ».

    Rappelons-nous l’enseignement de Benoît XVI aux Bernardins : ce qui est premier, c’est la foi, laquelle produit une culture ; et cette culture devient en retour un témoin et vecteur de la foi.Notre mission est de décrypter le beau qui se déploie à travers les églises, les calvaires, les crèches, l’art sacré, les traditions populaires, etc. Notre mission est de montrer que ce sont des témoignages visibles et vivants de la foi d’un peuple et d’une nation ; et non un simple estimable musée.

    Ce temps historique troublé ouvre la porte de la foi, donne aux chrétiens la possibilité d’expliquer que sans la foi, la culture perd sa sève et se meurt et qu’il serait illusoire de penser en faire vivre la beauté si l’on ne revient pas dans nos églises pour y chercher Dieu. Il s’agit donc d’évangéliser la soif d’identité."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les formations d'Ichtus commencent

    Ichtus est une association au service de la l'engagement des catholiques dans la Cité. Elle a pour mission de former, d'informer et d'aider dans leurs projets des entrepreneurs politiques, sociaux et culturels qui cherchent à servir le bien commun en se fondant sur une anthropologie juste et sur la doctrine sociale de l'Eglise. Sa mission est de former et de relier pour agir.

    Ce parcours de formation est un programme de découverte de l'anthropologie et de la doctrine sociale de l'Eglise à travers les grandes questions de l'existence et de la vie en société. C'est une véritable "écologie humaine" pour l'homme et pour tous les hommes. 

    Formation en 6 séances, le mardi soir de 19h30 à 21h30. 
    Première séance le 8 novembre 2016. 
    Lieu Ichtus 49, rue des Renaudes Paris 17

    1

    Cette formation s'adresse à tous ceux qui veulent transmettre par eux-mêmes à leurs enfants et/ou aux jeunes qui les entourent le précieux contenu du patrimoine français, européen, chrétien, dont ils sont les héritiers et que les programmes scolaires officiels n'enseignent que partiellement, voire pratiquement plus. Elle s'adresse ainsi aux parents, grands-parents, étudiants, enseignants, animateurs de groupes de jeunes. La transmission est à la portée de tous à condition d'éduquer son regard, d'apprendre à voir. 

    Formation en 17 séances, le mercredi matin de 9h00 à 11h00. 
    Première séance le 9 novembre 2016. 
    Lieu Ichtus 49, rue des Renaudes Paris 17. 

    3

    Michel Janva

  • Numéro spécial Boutang de La Nouvelle Revue Universelle – A commander ici !

    Vient de paraître : Un numéro exceptionnel de La Nouvelle Revue universelle entièrement consacré à Pierre Boutang

    Le 20 septembre 2016, Pierre Boutang aurait eu cent ans. L’exceptionnelle personnalité du jeune prodige que l’on comparaît à Rimbaud lui a fait suivre des chemins tourmentés, mais d’une impressionnante fécondité. La fidélité à Maurras, loin de le brider, a contribué à faire de lui l’un des penseurs les plus incisifs du XXe siècle, aux accents prophétiques pour défier l’horreur nihiliste.

    Autour d’Axel Tisserand et de Gérard Leclerc, une douzaine de voix, libres et diverses, honorent ce centenaire. Plusieurs textes de Boutang, dont des extraits de ses Cahiers inédits, ponctuent cet hommage qui demeurera un ouvrage de référence. 216 pages 

    nru_couv-45.jpg

    Prix, port inclus : 22 euros. 

    Ou abonnez-vous à la revue (trimestrielle) : 1 an pour 70 euros (tarif réduit 40 euros), par chèque adressé à la revue, 1 rue de Courcelles, 75008 Paris – tél. 01 42 57 43 22

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/