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tradition - Page 126

  • 20 novembre : grande journée de l'amitié française avec l'Agrif

    Dimanche 20 novembre de 11h30 à 18h.

    Espace Charenton, 327, rue de Charenton – 75012 Paris 

    • 11 h 30 : Accueil par Cécile Montmirail et Pierre-Henri - Rencontres sur les stands – Signatures de livres – Présence des patrons d’émission exclus de Radio-Courtoisie
    • 12 h : « Nous, convertis de l’islam, harkis de l’Église ? » par Christophe Bilek
    • 12 h 15 : La marche pour la Vie du 22 janvier 2017 par Cécile Edel, présidente de « Choisir la vie »
    • 12 h 30 :  Déjeuner libre – restaurants proches – Sandwiches et boissons sur place
    • 14 h : Rencontres
    • 14 h 30 : Les paris de TV Libertés par Martial Bild, rédacteur en chef
    • 15 h à 16 h : Débat : « L’islam, la république, la France »

    Pas de charia contre les lois de la république. Mais pas de lois contre la loi morale naturelle !

    • Introduction par Bernard Antony. Message de soutien de Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.
    • Réflexions de Jeanne Smits (journaliste), de Guillaume de Thieulloy (directeur de presse), de Christophe Bilek, du pasteur Saïd Oujibou, de Karim Ouchik, avocat à la Cour
    • Questions de la salle
    • Échange présidé par Didier Rochard (plus ancien patron d’émission de Radio-Courtoisie… liquidé)
    • 16h30 à 17h30 : Meeting : « Vérité sur l’antiracisme »

    L’antiracisme, c’est un racisme en sens contraire, c’est le racisme des bien-pensants. Avec :

    • Frédéric Pichon, avocat à la Cour
    • Jérôme Triomphe, avocat à la Cour, coordinateur des avocats de l’AGRIF
    • Jacques Trémolet de Villers, avocat à la Cour, écrivain  

    Sous la présidence de Bernard Antony

    Conclusion :   L’AGRIF : 35 succès judiciaires.

    Plus que jamais, le combat continue !

    Librairie choisie et bouquiniste du Centre Charlier

    Signatures par les écrivains amis de l’AGRIF

    (Organisation par Richard Haddad) :

    Bernard Antony
    Christophe Bilek
    François Billot de Lochner
    Thierry Bouclier
    Bernard Courtine
    Gabrielle Cluzel
    Claude-Jean Favier
    Pierre Godicheau
    Olivier Griette
    Jean-Claude Martinez
    Jean-Pierre Maugendre
    Olaf
    Gérard Pince
    Marc Rousset
    Reynald Secher

    Jacques Trémolet de Villers
    Editions Terra Mare

    ...

    Stands

    1. Marche pour la vie
    2. Présent
    3. Renaissance catholique
    4. Les 4 Vérités
    5. Chœur Montjoie...

    Entrée : 5 €

    Forfait familles : 12 €

    Michel Janva

  • Camille Pascal et le roman vrai des racines chrétiennes de la France

    Par Jean Sévillia 

    Une fort Intéressante recension reprise du Figaro magazine du 11 novembre, à propos d'un auteur attaché à ce que fut l'identité heureuse de la France.  LFAR

    Le premier choc de ce livre vient de son titre, Ainsi, Dieu choisit la France, autant que de son sous-titre qui se détache sur un bandeau rouge : La véritable histoire de la fille aînée de l'Eglise. Dieu, la France, la fille aînée de l'Eglise, voilà des mots rarement associés au sein des cercles dirigeants auxquels appartient l'auteur. Conseiller d'Etat depuis 2012, Camille Pascal a été collaborateur de plusieurs ministres, directeur de cabinet de Dominique Baudis au CSA, secrétaire général du groupe France Télévisions et enfin, de 2011 à 2012, conseiller du président de la République, Nicolas Sarkozy, pour qui il a préparé maints discours : une tranche de vie qu'il a racontée dans Scènes de la vie quotidienne à l'Elysée (Pion, 2012).

    3314504104.jpgD'où vient-il, ce fameux titre ? D'une lettre écrite par le pape Grégoire IX, en 1239, au roi Saint Louis : « Ainsi, Dieu choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif le royaume de France est le royaume de Dieu ; les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. » On savait Camille Pascal catholique, mais on ne s'attendait pas à lire sous sa plume une évocation des grandes heures de la France chrétienne, et surtout pas dans le ton du catholicisme d'autrefois. Il s'en explique dans une savoureuse introduction dans laquelle il rappelle que, naguère, même l'école de la République donnait leur place aux figures de la France catholique en les laïcisant (en louant par exemple saint Vincent de Paul, le défenseur des pauvres, sans insister sur ce que son oeuvre devait à sa foi). Camille Pascal assure encore que la vocation universaliste du pays des droits de l'homme était la version profane de « la mission divine de la France ». Or de nos jours, déplore-t-il, il est devenu « presque inconvenant » de convoquer dans un cadre scolaire le souvenir de Clovis, des Croisades ou de Jeanne d'Arc. Aussi souhaite-t-il non seulement faire redécouvrir un passé qui n'est plus transmis, mais encore, lui, l'agrégé d'histoire qui a enseigné à la Sorbonne et à l'EHESS, réagir contre les milieux universitaires qu'il a côtoyés. « C'est en réaction à un demi-siècle de domination structuraliste, précise l'auteur, à ce qui m'a été enseigné pendant des années dans des sommes assommantes, lues comme autant de bibles sur les bancs de la Sorbonne, que j'ai voulu écrire ce livre. » Dans cet ouvrage, Camille Pascal, doublement provocateur, recourt en effet au récit à l'ancienne, ne méprisant pas ce qu'il nomme « les joies simples des livres d'images et de l'histoire subjective » et, exaltant les héros et les saints, s'inscrit sans complexe dans la tradition désormais vilipendée du roman national.

    Voici donc, dans un récit haut en couleur, le baptême de Clovis, le couronnement de Charlemagne, le rachat de la couronne d'épines par Saint Louis, l'affrontement entre Philippe le Bel et le pape Boniface VIII, la chevauchée victorieuse de la Pucelle d'Orléans, le fossé de sang entre catholiques et huguenots creusé par la nuit de la Saint-Barthélemy, le voeu de Louis XIII, le Concordat entre Pie VII et Bonaparte, la bataille de la loi de séparation des Eglises et l'Etat. Dans chacun de ces chapitres, menés avec brio, s'écrit une page de la longue relation de la France avec le christianisme.

    « Ce livre est là, souligne Camille Pascal, pour rappeler que la foi en Dieu a été, pendant près de quinze siècles, le vrai moteur et la seule justification de ceux qui gouvernaient en France. » L'auteur l'analyse comme une donnée historique devant être acceptée par les non-croyants. Son ouvrage est-il pour autant un pur livre d'histoire ? Pas complètement en ce sens qu'il se joue çà et là des preuves et des sources afin de conforter la cohérence de son propos. A vrai dire, sans l'avouer, ce livre est aussi un livre d'actualité. En scrutant notre passé chrétien, en s'interrogeant sur le « destin particulier de la France », Camille Pascal, qui rappelle qu'après la Grande Guerre, « la République reste laïque, la France catholique », pose la question de savoir si l'homme peut se passer de transcendance, et si une société peut tenir ensemble sans une foi commune qui la dépasse. Au sens noble du terme, c'est une question éminemment politique. 

    Ainsi, Dieu choisit la France, de Camille Pascal, Presses de la Renaissance, 350 p., 18 €. « Ce livre est aussi un livre d'actualité. »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/11/12/religion-histoire-camille-pascal-et-le-roman-vrai-des-raci-5873571.html

  • Royauté et Sacré dans les civilisations

    Dans l’histoire de l’humanité, politique et transcendance sont intimement liées. A la lecture du dernier essai de Christophe Levalois, on découvre même que ce lien est commun à bien des sociétés et des civilisations : de la Chine à l’Egypte, de l’Inde ancienne au Moyen-Orient jusqu’à l’Europe moderne, royauté et sacré ne font qu’un. C’est cette unicité, ce lien entre royauté et sacré que Storiavoce vous propose de découvrir. Qu’est-ce qu’un roi ? Au nom de quoi règne-t-il ? Quelles relations entretient-il avec ces autres pouvoirs que sont le clergé, l’armée, le peuple ? Et, surtout, peut-on édifier une théorie de la royauté par-delà la diversité des temps et des lieux ? S’appuyant sur les fondements et les légendes, les récits et les rites de la monarchie, mais aussi sur les faits de l’histoire, Christophe Levalois répond à ces questions avec simplicité, pédagogie et érudition.
    Christophe Levalois, La royauté et le sacré, Editions du Cerf, Coll. Lexio, 128 pages, 10€.

    En savoir plus…
    Christophe Levalois sur le site des éditions du Cerf: lien.
    Le blog de Christophe Levalois: lien.
    Le discours de Benoît XVI à Westminster, 17 septembre 2010: lien.
  • Arguments pour la Monarchie en France.

    Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l'actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?

    La Monarchie « à la française », tout d'abord, n'est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d'autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d'abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.

    Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d'aucun milieu particulier, d'aucun parti ni d'aucune idéologie (même royaliste), et il n'a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s'achète pas et dont il n'a pas non plus la maîtrise. Le roi n'est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n'a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d'incarner l'unité même du pays, d'être une sorte de trait d'union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d'être neutre, mais d'être un arbitre impartial, ce qui n'est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.

    Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l'Etat de la compétition électorale, aujourd'hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l'Etat et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n'est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d'un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d'un roi et par la survie de l'Etat à travers le nouveau roi, et qu'elle rappelle à celui-ci sa condition humaine...

    De plus, comme le signale Régis Debray, l'ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l'étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l'opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s'inscrit dans une histoire longue et qu'elle assume toute l'histoire (même républicaine) de la nation que, d'ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu'à la Révolution française... Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n'a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d'être » la nation, et c'est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d'une même table quand le besoin s'en fait sentir. 

    C'est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d'alternance politique, tout en garantissant la permanence de l'Etat : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.

    Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n'est pas inactif, loin de là, et son rôle d'arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d'autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu'il est le Chef de l'Etat, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.

    Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d'argent ou partis politiques : ce n'est pas anodin et c'est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l'Etat et du gouvernement à « servir et non se servir »... Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l'Etat quelques revenus supplémentaires tandis que l'image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l'événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1353:arguments-pour-la-monarchie-en-france&catid=50:2016&Itemid=61

  • Du royalisme de combat

     

    Les royalistes qui ne lisent pas Le Lien légitimiste perdent quelque chose. Contrairement à ce que l'on pourrait attendre du légitimisme souvent engoncé dans des habits de cour et des idées anciennes, Le Lien surprend par sa liberté de ton et surtout par son acuité dans l'observation du microcosme monarchiste. La dernière livraison (n°71) n'échappe pas au compliment. Dans un éditorial de quatre pages, Gérard de Villèle remonte pendules et bretelles pour nous démontrer à la fin que le «royalisme politique» n'existe plus. L'empathie voire l'enthousiasme manifesté par des sondages d'opinion dégageant presque un cinquième de royalistes en France (clic) croise les résultats de l'enquête du CEVIPOF (clac) révélant qu'une majorité de Français veulent en finir avec cette République de m... pour mettre un pouvoir fort, détaché des Chambres et des lobbies, capable d'assumer une direction et pour ce faire, d'écraser tout contempteur en régime de dictature provisoire à la romaine. Nous en rêvons depuis si longtemps. Y a plus qu'à ! Oui mais :
    A l'approche du 11-Novembre, cela me fait penser au général de Castelnau, pourquoi ? Après la Grande Guerre, celui que l'on appelait le Capucin botté lance un mouvement catholique de reconquête de l'espace politique. On l'a vu dans son département de naissance, l'Aveyron, faire partout salle comble et d'aucun prédisait le succès, une certaine "revanche". Las ! les acclamations ne se transformèrent pas en suffrages et le composé "grand chef catholique" ne précipita jamais, parce que le paysan avait minutieusement évalué ses intérêts premiers. Villèle constate que le royalisme français d'aujourd'hui, que BVA signale à 17% de l'électorat, ne précipite pas non plus en suffrages et pis que tout en soutiens financiers. Les chapelles sont exsangues, les sébilles pleurent, les publications rament. Les royalistes ne croient pas au succès de leurs idées (les monarchistes un peu plus).

    Est-ce faute de candidat royaliste attrayant ? Ne serait-ce pas plutôt une impossibilité génétique ? Le royaliste voudrait bien manifester dans les urnes son soutien au prince qu'il vénère mais son représentant ne lui plaît pas toujours et monseigneur ne se soumettra pas aux suffrages de la nation pour accéder, même s'il est plausible qu'il doive vite convoquer un plébiscite une fois arrivé au pouvoir pour asseoir sa légitimité (cf. l'adresse de Louis XV à la nation en cas de vacance dynastique). L'addiction anesthésiante au confort démocratique fait croire l'Etat-Providence menacé par tout dispositif d'autorité extérieur à la caste étatique, même s'il ne s'agit pas du tout de ça. Castelnau avait de l'allure, un palmarès et trois fils sous les croix blanches, mais qui paierait les trains d'amendement pour chauler le plateau du Ségala ? C'est aujourd'hui encore la réflexion des édiles "parrains" d'un candidat royaliste, confrontés aux caprices de l'échelon de pouvoir directement supérieur à eux et décideur en première instance. La nation est abrutie d'assistance et coincée dans un mille-feuille administratif du modèle tsariste qui l'aliène.
    Quant à la vision dynastique du manant de base, parlons-en ! Nous entrons là le scalpel dans la fracture ouverte, la plaie saignante et gangrenée. Nous avons une querelle interminable et proprement stupide entre les maisons princières, ceux que Jean-Gilles Malliarakis appelle dans l'Insolent "la descendance du mari de la princesse Palatine, du Régent et de Philippe Égalité, etc. [qui] par haine de ses aînés, et pour l'avènement des régimes affreux dans lesquels nous croupissons, a fait plus en Europe que tous les carbonari" ; contre ceux que Yann Moix appelle dans Paris-Match "notre roi, descendant des Bourbons, branche espagnole, le duc d'Anjou, avec sa belle gueule d'acteur hollywoodien, sa royauté loge dans son sang et son royaume, dans ses rêves". Autant dire qu'on est mal barrés d'entrée !
    Il apparaît finalement que la voie étroite, mais défrichée à son insu par le CEVIPOF, serait sans doute d'aider à l'avènement du dictateur romain qui, une fois les écuries d'Augias nettoyées rock-bottom, pourrait adapter la Constitution, et coiffer, s'il le veut, la couronne de France afin d'engendrer une nouvelle dynastie ! Au moins celui-là aurait prouvé quelque chose à l'échelle du pays, alors que tous les héritiers présumés des Quarante Rois sont en défaut sur ce point, n'ayant rien montré encore de leurs capacités, se contentant de surfer sur des dispositions successorales non-légalisées de dévolution d'une couronne franque que leurs aïeux ont laissé rouler au ruisseau ; ce qu'on pourrait nommer : la rente perpétuelle dynastique à zéro pour cent ! Attention : ce qui précède n'est pas la ligne éditoriale du Lien légitimiste mais un concept extravagant royalartirisé, comme ce qui suit d'ailleurs.

    Les capacités bien ordinaires des prétendants, la faiblesse de leurs diplômes, la timidité de leurs entreprises quand ils en ont, tout se ligue pour les éconduire des allées du pouvoir qui les écraserait lors de la collision entre eux et les corps constitués de l'Etat issus des grandes écoles de la République. Question d'envergure ! Plus grave, le risque est sournois mais réel d'un décrochage des familles princières avec la nouvelle élite occidentale si la génération montante n'est pas poussée dans des études plus difficiles que celles de leurs parents. Il faut que les enfants passent des concours de premier rang pour tenter Normale Sup, Polytechnique, les Mines, les Ponts, Centrale, SupOptique, Supelec, ou faire médecine, quelque agrégation de droit public ou de mathématiques etc. Qu'ils ne nous impressionnent pas ne nous empêche pas de continuer à montrer de l'affection pour eux et leur famille et à nous plaire à les rencontrer, en souvenir d'un passé que nous n'avons pas vécu. Mais à prétendre sérieusement, ils doivent se hisser au niveau exigé par de futures circonstances ! Si nous nous battons aux premiers échelons à propager l'idée du roi avec de bien faibles moyens, ils ont aussi à se battre pour nous mériter.

    D'accord, ce n'est pas tout de construire des utopies de ré-instauration par la monkisation de l'espace politique. Puisque le temps presse, nommons les "dictateurs romains" possibles. Deux seulement sortent du lot à l'heure où nous mettons sous presse (que les touristes non retenus nous pardonnent) : le général Didier Tauzin et le député Jean-Frédéric Poisson. En homme d'expérience, Gérard de Villèle a choisi le second, nous allons le suivre et le mettre en photo. Le roi est vivant, poussons Poisson ! A la Primaire de la Droite et du Centre, votez Poisson au premier tour du 20 novembre, on verra bien ensuite. Jean-Frédéric Poisson est monarchiste en plus (clic), lui qui déclarait ce tantôt à Eric Muth de Vexilla Galliæ :

    Ce qui serait bienvenu en 2017, c'est un responsable politique qui se sente profondément, charnellement lié à la France, et à la tâche qu'on lui aura confié. Un responsable qui prenne la mesure des enjeux considérables que devra affronter le pays dans les prochaines décennies, et qui sorte d'une vision gestionnaire de la politique. Un homme qui soit un chef, qui ait un cap, une vision pour notre pays, et le désir de le restaurer dans sa grandeur, et dans sa souveraineté. Sinon, nous allons vers le chaos.
    Dans ce numéro de vingt pages, il y a aussi un article très instructif de Philippe de Lacvivier sur l'imposture étatique déroulée par Hans-Hermann Hoppe et publiée ce mois-ci aux Editions du Drapeau Blanc sous le titre La Grande Fiction, l'Etat, cet imposteur (première traduction française de H3). L'article s'ouvre par une citation de Frédéric Bastiat : « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Et l'auteur de dénoncer l'escroquerie de l'impôt consenti (mais par qui, où et quand ?) avant d'autopsier le catholicisme officiel à l'aune des dix commandements. C'est assez épais mais captivant. Quand le lecteur reprend son souffle, il a d'autre raison de se réjouir de son abonnement : Benoît Malbranque de l'Institut Coppet fait défiler sur neuf pages le mémoire d'Arthur-Michel de Boislisle sur les grands économistes du siècle de Louis XIV, discours lu en 1875 à l'Académie des Sciences morales et politiques. Il analyse surtout Boisguilbert et Vauban pour nous raconter l'odieuse prescription du traité de la Dîme Royalequi conduira à la mort du maréchal. Dans une lettre du 21 août 1711 au Contrôleur général des Finances Desmarezt, l'infatigable Boisguilbert convoque Sully comme un grand libéral en des termes définitifs que nous ne pouvons pas ignorer :

    « Il est à propos, Monseigneur, que je vous présente le ministère de M. de Sully... Vous verrez qu'il trouva la France en plus pitoyable état qu'elle ne l'est aujourd'hui, et qu'au milieu de deux guerres, il la rétablit, paya toutes les dettes et amassa trente millions d'argent quitte au roi, parce qu'il rendit les peuples riches par la protection qu'il donna au labourage et au commerce du dedans. Vous apercevrez à même temps qu'il n'eut point plus grands adversaires dans sa route que le Conseil du roi et les courtisans, jusques aux princes. Cependant, comme il eut le Maître et les peuples de son côté, il vint à la fin à bout de tout. »

    Hoppe, Boisguilbert, le Lien serait-il une publication libérale ? On en parlera une autre fois. A la fin de l'article, une certaine tristesse vous saisit quand vous comprenez qu'au-delà de l'autisme de la Cour et des Finances, les hésitations du monarque enferré dans les guerres furent fatales à sa descendance. La Révolution n'était pas inéluctable si la Couronne l'avait menée elle-même ! Un roi tire le char. Derrière, il est déjà mort !

    Mais sans roi au char, ça ne marche pas mieux, à preuve :
    De nos jours, le narcisse blafard qui trône à l'Elysée bouchonne sur la vague des circonstances dans la politique du chien crevé au fil de l'eau. Après s'être vengé du Petit Reître en défaisant tout ce qui performait bien de son prédécesseur, il n'a su conduire aucune réforme de désincarcération de l'économie, de levée d'écrou des initiatives individuelles, refusant au succès entrepreneurial son juste bénéfice, se laissant bloquer dans un coin par tous les dinosaures syndicaux et chavéziens qui battent le pavé en plein état d'urgence, faisant fuir talents et capitaux. Résultat : un chômage honteux à l'aune européenne et la méfiance généralisé de nos voisins. Et pourtant ! Il fut jadis professeur d'économie politique à SciencesPo dans la veine libérale et livrait au Matin de Paris des chroniques économiques pas du tout jurassiques. D'où Macron, récupéré dans l'équipe de conseillers à l'Elysée parfaitement en phase avec le vrai président. Hollande était bon en amphi et au pupitre, mais au commandement, noyé dans les combinaisons et la synthèse, il n'est pas obéi. Ses idées sociales-démocrates sont assumées de longtemps sur le plan intellectuel mais inapplicables par le canal présidentiel aussi bouché que les tinettes de Solférino. Macron est donc parti. Hollande voudrait bien nous faire croire qu'il navigue mais il est déjà perdu car les Français ont perdu confiance. Terrible sondage qui lui donne 4% de popularité ! Même Pétain parvenu à la frontière suisse en 1945 devait faire plus ! Et Monsieur Sapir de l'EHESS mais aussi de l'Ecole Economique de Moscou n'hésite pas à l'inhumer politiquement à six pieds sous terre, en tapant la tombe du plat de la pelle pour bien égaliser, dans un pamphlet au napalm inimaginable il y a un an encore dont on prendra connaissance par ici. C'était une digression induite par le livre incendiaire de Davet et Lhomme. Revenons à nos moutons.
    Dans ce numéro 71, Gabriel Privat part de la Dîme royale de Vauban pour s'installer à Quimper où il va décortiquer nos taux d'imposition parmi les plus élevés du monde, qui aboutissent à une addiction à l'assistanat habilement liée à la pression fiscale. Le système est vicieux, on le savait mais il l'explique si bien qu'on se croirait intelligent.
    En refermant le journal on fait la connaissance de Claude Giry (1942-2016), un ami de Guy Augé, décédé au mois d'août, qui fut un des fidèles d'entre les fidèles du légitimisme...
    Voilà ! Lisez le Lien légitimiste. On ne peut prétexter l'insuffisance de ressources pour éviter l'abonnement : dix euros, la version électronique livrée dans votre boîte à courriels. Trente euros, le bimestriel papier dans votre boîte à lettres.

    LE LIEN LEGITIMISTE
    2 Le Petit-Prix
    37240 La Chapelle Blanche Saint-Martin


  • Marche pour la vie du 22 janvier : départ en car de Nantes

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    Michel Janva