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tradition - Page 131

  • 20 novembre : grande journée de l'AGRIF à Paris

    6a00d83451619c69e201b8d22604a0970c-800wi.gifA l'Espace Charenton, 327, rue de Charenton – 75012 Paris

    • 11 h 30 : Accueil par Cécile Montmirail et Pierre-Henri

    Rencontres sur les stands – Signatures de livres – Présence des patrons d’émission exclus de Radio-Courtoisie

    • 12 h : « Nous, convertis de l’islam, harkis de l’Église ? » par Christophe Bilek
    • 12 h 15 : La marche pour la Vie du 22 janvier 2017 par Cécile Edel, présidente de « Choisir la vie »
    • 12 h 30 : Déjeuner libre – restaurants proches – Sandwiches et boissons sur place
    • 14 h : Rencontres
    • 14 h 30 : Les paris de TV Libertés par Martial Bild, rédacteur en chef
    • 15 h à 16 h : Débat : « L’islam, la république, la France » Pas de charia contre les lois de la république. Mais pas de lois contre la loi morale naturelle !
      • Introduction par Bernard Antony
      • Réflexions de Jeanne Smits (journaliste), de Guillaume de Thieulloy (directeur de presse), de Christophe Bilek, du pasteur Saïd Oujibou
      • Questions de la salle
      • Échange présidé par Didier Rochard (plus ancien patron d’émission de Radio-Courtoisie… liquidé)
    • 16h30 à 17h30 : Meeting : « Vérité sur l’antiracisme » L’antiracisme, c’est un racisme en sens contraire, c’est le racisme des bien-pensants. Avec :
      • Frédéric Pichon, avocat à la Cour
      • Jérôme Triomphe, avocat à la Cour, coordinateur des avocats de l’AGRIF
      • Échange animé par Bernard Antony et Karim Ouchik, avocat à la Cour

    Conclusion :   - L’AGRIF : 35 succès judiciaires. - Plus que jamais, le combat continue !

    Nombreux stands, librairie choisie et bouquiniste du Centre Charlier. Signatures par les écrivains amis de l’AGRIF (liste prochainement)

    Entrée : 5 €

    Michel Janva

  • EUROPA - Robert Steuckers

    EUROPA - Robert Steuckers
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  • 16 octobre : Manif Pour Tous de Porte Dauphine au Trocadéro

    6a00d83451619c69e201bb093ff67e970d-800wi.jpgRDV le 16 octobre à 13h à la Porte Dauphine ! 

    Nous rejoindrons le Trocadéro où un podium sera installé. Des écrans géants et une sonorisation permettront à chacun de suivre l'ensemble de l'animation. Pour des raisons de sécurité, pour favoriser la bonne gestion des flux et réduire le temps d'attente (nous serons nombreux !), l'accès à la manifestation se fera depuis la Porte Dauphine.

     

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    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/16-octobre-manif-pour-tous-de-porte-dauphine-au-trocad%C3%A9ro.html

  • [Annonce de Vexilla Galliae ] Quand on se bat pour ses idées, …

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    Chers amis,

    Vexilla Galliae existe depuis maintenant quatre ans, et c’est aujourd’hui une équipe de plus de 30 personnes qui contribue à la visibilité et au rayonnement du principe que nous défendons tous et de l’homme qui incarne ce principe, le prince Louis de Bourbon.

    Vous aussi, vous pouvez participer au combat que nous menons. Oui, vous pouvez vous lever, résister et combattre avec nous en participant au développement de Vexilla Galliae.

    Rejoignez notre équipe ! Nous recherchons :

    -         1 correcteur,

    -         1 posteur,

    -         1 maquettiste, graphiste,

    -         1 caricaturiste.

    Intégrez l’équipe Vexilla Galliae en devenant aussi chroniqueur !  

    Vous aimez rebondir sur l’actualité ?  Vous avez du talent ? Un domaine d’expertise ?

    Ça vous dit d'essayer ?

    Vous pouvez être publié. Vexilla Galliae est toujours preneur de bons papiers.

    Contactez-moi en me communiquant votre adresse courriel et téléphone. Je vous informerai de nos conditions et conseils pour la publication de vos articles.

    Et surtout, vive le roi !

    Dominique Hamel

    Directeur de publication
    d.hamel@vexilla-galliae.fr

    Vexilla Galliae : Qui sommes-nous ?

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    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/2180-annonce-quand-on-se-bat-pour-ses-idees

  • Contre l’école du "genre" : tous à Paris le 16 octobre !

    Communiqué des Enseignants pour l'enfance :

    6a00d83451619c69e201b7c89c7508970b-200wi.png"La polémique sur la présence de l’idéologie du genre à l’école française a mis chacun face à ses responsabilités. A ce titre, les « Enseignants pour l’Enfance » affirment, en dépit des réfutations de Madame Vallaud-Belkacem, que cette doctrine est présente à tous les niveaux de l’institution scolaire.

    Des ressources en ligne, à la disposition des enseignants, proposent des documents qui au nom de la déconstruction des stéréotypes incitent à la mise en question des identités. Des sites ouverts aux élèves offrent des supports fictionnels qui relèvent de la même démarche. Des syndicats enseignants proposent sur le sujet une prose éloquente. Des associations luttant contre l’ « homophobie » et la « transphobie » s’appuient sur le concept de genre pour entrer dans les établissements scolaires. La formation universitaire enfin, adressée à tous les étudiants et donc à de futurs enseignants, intègre ce paramètre dans certains modules. La présence du genre à l’école est donc incontestable, globale et permise par la passivité d’une institution complice.

    Or cette doctrine, qui se refuse elle-même le nom de théorie, n’a rien de scientifique et ne relève que de la conviction individuelle. A ce titre, le genre est contraire à l’article 11 de la « Charte de la laïcité » qui stipule que « les personnels ont un devoir de stricte neutralité » à l’école. De même, l’imposition de ce point de vue à de jeunes personnes est une entrave à la responsabilité des parents qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants.

    Pour toutes ces raisons, les « Enseignants pour l’Enfance » appellent les professeurs, les parents et les étudiants à rejoindrela grande manifestation qui aura lieu à Paris, le 16 octobre 2016. Nous refusons l’éducation au genre et demandons l’abrogation de la loi Taubira, qui en est la caution institutionnelle. Nous ne voulons pas être les agents d’une propagande imposée. L’école ne peut devenir le lieu des idéologies inculquées. Les enfants ne sauraient être les cibles d’un endoctrinement institué.

    Cette école du genre ne sera jamais notre genre d’école. Nous réclamons la transparence d’un Ministère qui doit être capable de dire ce qu’il fait comme de faire ce qu’il dit. Oui aux partage des responsabilités, confiant aux parents l’éducation, aux maîtres l’instruction. Oui à une école du savoir, de la confiance et de l’exigence. Oui à une école au service des enfants. Oui à l’école des familles !"

    Michel Janva

  • Il faut réaffirmer la prééminence culturelle du catholicisme qui a fait la France depuis 1 500 ans

    Extrait du débat entre le Père Thierry-Dominique Humbrecht et Eric Zemmourdans Famille chrétienne :

    Est-ce que vous pensez que les catholiques sont encore capables d’inspirer le débat politique malgré leur petit nombre ?

    É. Z. – Inspirer le débat politique ?C’est compliqué pour les catholiques étant donné ce qu’ils ont pris sur la tête depuis la Terreur sous la Révolution jusqu’à la séparation de 1905. C’est assez normal qu’ils soient un peu inhibés. Aujourd’hui, le catholicisme a été chassé de la société, avec pour résultat une anomie sociale inouïe, et l’islamisation de nombreux quartiers. Il est évident qu’il y a un besoin d’ordre, de spiritualité, d’encadrement, de foi, de dépassement de soi, et que, comme le catholicisme désormais s’interdit d’y répondre, l’islam y répond à sa place (...)  En fait, les catholiques ont donné raison à Nietzsche pendant tout le XXe siècle. Cette espèce d’universalisme un peu benêt qu’il dénonçait les a fait tomber dans tous les panneaux du siècle. Et cela continue. Les chrétiens de gauche dans les années quatre-vingts ont été une catastrophe historique !

    T.-D. H. – Le rétrécissement quantitatif crée un trouble, parce que les catholiques commencent à s’apercevoir qu’ils ne sont plus chez eux. De plus, beaucoup de jeunes catholiques choisissent des études de commerce, le monde des affaires. Ils délaissent les métiers d’idées et de transmission ! Ce devrait être l’inverse… Le combat culturel leur échappe.

    Les catholiques ont du mal à inspirer le débat politique. Les manifestations contre la loi Taubira ont fourni à certains une occasion d’engagement. Mais une action sans réflexion est vouée au militantisme essoufflé. Les catholiques risquent de caler net, s’ils ne prennent pas au sérieux une formation au souffle long. Leur discours doit se fonder. Faute de quoi, ne leur reste plus que l’activisme, sans plus d’humanisme que leurs aînés.Certains jeunes catholiques devraient embrasser les métiers de la politique. Avec tous les efforts et tous les risques que cela comporte !

    É. Z. – Plutôt que l’avocat du diable, je voudrais pour une fois me faire l’avocat du Bon Dieu deux minutes Un historien américain, Philip Nord, dans son livre Le New Deal (Perrin), montre comment les élites des années trente, imprégnées de catholicisme, ont accouché du fameux « modèle social français » à la Libération. C’est le fruit d’une sorte de permanence catholique française. Je dis bien catholique, parce que opposé au système protestant des Anglo-Saxons, très inégalitaire. Cela me paraît important de le rappeler, de rappeler aux catholiques qu’ils ont été grands, qu’ils ne se sont pas toujours trompés, et qu’ils ont imprégné le modèle français aussi pour le meilleur.

    T.-D. H. – Vous faisiez allusion avec raison à l’après-guerre. Certains philosophes catholiques ont voulu repenser la politique, comme Maritain, Mounier ou Gilson. Ils ont cherché des solutions chrétiennes et rationnelles. Mais ils ont été oubliés ! Les philosophes chrétiens ont été balayés par Sartre et par cinquante ans de déconstruction intellectuelle. Il y a eu un écrasement de la pensée chrétienne, non seulement par elle-même, mais aussi par ses adversaires. Être un penseur chrétien était l’objet d’une chasse. Cela reste vrai dans les milieux universitaires ou médiatiques aujourd’hui. D’où un certain amaigrissement.

    Il faut des catholiques qui engagent leur vie professionnelle ou leur vie tout court dans cette aventure. Cela suppose de passer de la passivité à l’activité : « C’est à moi de m’y mettre ! » Les laïcs catholiques en France n’y sont plus habitués, car d’autres portaient la culture à leur place. Le catholicisme allait de soi, il croyait n’avoir pas besoin de se dire. Même à l’école, les curés s’occupaient de tout ! Maintenant, c’est à mes enfants de devenir profs ! Les parents rechignent un peu : « Jamais ! Ils vont crever de faim ! Ils vont être méprisés socialement ! » C’est un risque. Mais c’est cela ou rien. La culture chrétienne, il faut des gens pour la vivre et la rendre créative (...)

    É. Z. – Je crois qu’il faut réaffirmer ce que j’appelle la prééminence culturelle du catholicisme en France. Moi, je peux me permettre de le dire ! Réaffirmer la prééminence culturelle qui a fait la France depuis mille cinq cents ans.

    La prééminence culturelle des catholiques, c’est au nom de la vérité ou c’est au nom de l’Histoire ?

    É. Z. – Au nom de l’Histoire ! Je comprends que l’on dise : au nom de la vérité. Mais ce n’est pas à moi de le dire. Et dans une société deux siècles après la Révolution française, dont un siècle de démocratie, on peut difficilement l’imposer comme cela ! Cela ne serait pas compris, cela ne serait pas admis. Même les catholiques – je parle sous votre contrôle, mon Père – ne le comprendraient pas ! (...)"

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/il-faut-r%C3%A9affirmer-la-pr%C3%A9%C3%A9minence-culturelle-du-catholicisme-en-france.html

  • L’énigme homme/femme

    Haro sur le Pape ! François a osé, dans l’avion qui le ramenait dimanche du Caucase à Rome, signaler les ravages de la théorie du genre. Mal lui en a pris. C’est à qui revendique l’honneur de remettre le Pape à sa place pour une déclaration qui, nous dit Libération, fait vraiment « mauvais genre ».

    Délicieuse ironie qui n’empêche pas la rude mise au point de la coalition innombrable de tous ceux qui vous assurent que la théorie du genre, ça n’existe pas ! C’est un pur fantasme, fabriqué par la fachosphère ou par « l’Église qui en a fait son cauchemar ». Pardonnez-moi, mais tous ces gens sont sacrément gonflés. Ce sont les mêmes qui, depuis les premières années du siècle, nous imposent l’œuvre de madame Judith Butler comme celle d’un pur génie, qui ont le front de nous dire que non, il n’y rien à voir, rien de nouveau, ou rien que des banalités. Alors, il ne fallait pas faire autant d’histoires, parler par exemple comme Christiane Taubira de « réforme de civilisation ».

    La vérité qu’il s’agit aujourd’hui de cacher, alors qu’on l’a brandie comme un titre de gloire, c’est qu’on a voulu, intellectuellement, socialement, législativement, nous faire accomplir une mutation anthropologique. La tactique actuelle consiste à dissimuler cette mutation sous le mode d’une discipline universitaire, les études de genre, qui ne serait fondée que sur des méthodes d’observation et nullement sur une philosophie ou sur une théorie. C’est un mensonge pur et simple. Dès qu’on touche aux sciences humaines, les questions philosophiques sont en cause. Elles s’imposent parce que l’anthropologie, à chaque tournant, à chaque étape, expose l’homme comme énigme ou comme mystère. Et notamment comme énigme d’un être homme/femme. [.....]

    Gérard Leclerc

    La suite sur France Catholique

  • 3 questions à Guillaume de Prémare sur le colloque Catholiques en action

    Week-end action

    Questions à Guillaume de Prémare, délégué général d’Ichtus, sur le colloque Catholiques en action

    Quel sera le contenu du prochain colloque Catholiques en action ?

    Le premier contenu, ce sont les participants car c’est d’abord un lieu de rencontres et d’échanges entre catholiques engagés ou désirant s’engager. Le forum des catholiques en action rassemblera le samedi après-midi une trentaine d’associations et initiatives et leurs leaders dont LMPT, Alliance Vita, Fondation Lejeune, AFC, Fondation pour l’école, Fondation Espérance Banlieue, Les Gavroches, Les Veilleurs, Les Sentinelles, AED, SOS Chrétiens d’Orient, Les Alternatives catholiques, Parents pour l’école, La Boussole, Limite, etc.,. Nous recevrons également une vingtaine d’auteurs pour une séance de dédicaces[1]. Ensuite, le colloque est un lieu réflexion. Nous avons choisi comme thème « Refaire le politique » parce que la faillite de la chose publique montre l’importance de l’engagement des catholiques pour contribuer à un renouveau civique.

    Quels seront les intervenants ?

    Avec Mathieu Detchessahar, professeur agrégé à l’Université de Nantes, nous verrons l’importance de traiter la question des structures économiques pour redonner toute sa place au politique. Alexandre Dianine-Havard, conseiller auprès de chefs d’Etats et de chefs d’entreprises, nous parlera dimanche matin des hommes et de la magnanimité qui fait les leaders. Réflexions inspirantes en période électorale quand la France a besoin de grandeur. Enfin, Ludovine de la Rochère reviendra sur l’importance des enjeux familiaux, à la veille de la grande manifestation nationale du 16 octobre pour ne Rien Lâcher !

    Il sera donc possible de participer au colloque et à la manifestation…

    En effet, nous avons adapté l’agenda du colloque, pour permettre à tous de battre le pavé parisien le dimanche après-midi. Nous nous retrouverons donc le samedi de 14h30 à 22h, puis le dimanche matin à 9h pour une messe pour la France, célébrée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort. Nous écouterons ensuite Alexandre Dianine-Havard avant de partir pour la manifestation en fin de matinée. Il est possible de commander un pique-nique pour le dimanche et il y a une garderie pour les enfants le samedi et le dimanche.

    Inscriptions

    [1] Jean Sévillia, Tugdual Derville, Jean-Marie Le Méné, Erwan Le Morhedec, Patrice de Plunkett, Louis Manaranche, Charles Beigbeder, Mathieu Detchessahar, Alexandre Dianine-Havard, Pierre de Lauzun, Henri Hude, Annie Laurent, Jacques Trémolet de Villers, Natalia Trouiller, Ivan Rioufol, Nicolas Diat, etc.

    Michel Janva

  • Tribune Libre – La disparition du monde rural, par Vincent Revel

    Malgré le choc des deux guerres mondiales, pouvant aussi ressembler pour les Européens à une longue, dramatique et coûteuse guerre civile, le choc majeur du XXe siècle pour notre continent aura probablement été la mort de notre paysannerie. Sous les coups d’une oligarchie mondialisée, l’ancien monde rural, enraciné dans un territoire, a laissé place à l’ère des villes mondes sans frontière.

    Travaux-des-champs-228x350.jpgDans son merveilleux livre Travaux des champs (éd. du Rocher, 2009), Alain Leygonie écrivait avec justesse que « le basculement dans la modernité » des populations rurales avait été l’événement le plus important des cent dernières années. Depuis les années 1960, nombreux furent nos hommes politiques à trahir la confiance de leurs électeurs habitant les zones rurales en leur laissant croire en un avenir meilleur. En 1945, près de 10 millions de Français travaillaient encore dans l’agriculture ! Aujourd’hui, la population active dans le monde agricole représente moins de 4 % des travailleurs !

    Le chiffre ne cesse de baisser au profit de gros exploitants, vivant de subventions, devenus pour certains « les jardiniers d’une nature sans hommes ». A la place des villages respirant la vie et l’activité, un désert rural s’est installé, transformé parfois, pour les régions les plus ensoleillées, en décor pour touristes et retraités fortunés. Le mal est profond et notre élite, profondément urbaine, ne cesse de se désintéresser de cette ruralité qui lui renvoie l’image d’un passé riche de sens.

    L’histoire de l’agriculture occidentale, basée sur l’exploitation familiale, a connu un bouleversement radical lorsque nos paysans sont devenus uniquement des exploitants, chefs d’entreprises, soucieux de productivisme avec un outil de travail complètement intégré à l’économie de marché. Dans cette agriculture moderne, les solidarités volent en éclat, le nombre de suicide augmente et les petites exploitations, à taille humaine, tendent, en règle générale, à disparaître.

    Bientôt, si nous continuons à suivre aveuglément les conseils de nos technocrates, la France, au passé agricole millénaire, connaîtra « l’aire du vide ». Seules les plus grosses exploitations subsisteront. Avec un désir accru de posséder le maximum de terrains agricoles, les nouveaux grands propriétaires mettront en place aveuglément les nouvelles méthodes de travail, basées sur l’extensification de la production, et de la ferme de nos anciens restera un lointain souvenir remplacé par les exploitations-usines chères à nos dirigeants européens.

    Le malaise est bien présent. L’endettement, parfois appuyé par des syndicats irresponsables, trop proches de lobbies puissants, pousse de nombreux agriculteurs à la faillite. Riches en terre mais pauvres socialement, de nombreux paysans travaillent à perte dans le seul but de ne pas tout perdre. Ceux pour qui le mot racine éveille encore quelque chose savent à quel point notre élite apatride est responsable de ce résultat catastrophique.

    Face à ce terrible constat, nous assistons à présent, impuissants, à la naissance des métropoles. Contribuant à déconstruire le socle identitaire des provinciaux, cette folie urbaine de nos élus-notables locaux pousse de plus en plus les zones rurales dans l’ombre, comme un encombrant héritage que l’on voudrait oublier.

    Avec la prochaine élection présidentielle, nous devrions tous avoir à cœur de reconstruire cette ruralité en nous détournant des faiseurs de rêves et de leurs grandes idées qui nous ont conduits la misère.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/