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tradition - Page 342

  • Loi Taubira : préparer l'annulation par référendum

    Lu dans l'Action Française 2000 :

    "Juridiquement, [l'abrogation] emporte suppression de la loi mais exclusivement pour l'avenir, laissant, ainsi, persister ses effets passés. Il ne serait pourtant pas difficile d'en prononcer carrément l'annulation (c'est-à-dire avec effet rétroactif), pour peu que l'on ait un peu de courage. Certes, on pourra toujours objecter qu'une telle rétroactivité serait illégale au regard des principes généraux du droit français. Ce à quoi l'on rétorquera que la loi Taubira étant affectée, dès sa conception, d'un vice incoercible d'irrégularité, son effacement ex ante et ex post de l'ordre juridique constituerait une équitable compensation. Mais une telle hypothèse ne serait sérieusement envisageable que si elle était soumise à référendum. En effet, il convient d'opposer à une loi parlementaire la force supérieure de la légitimité du peuple. Ce qui vaudrait dans une monarchie serait, a fortiori, valable en démocratie. La constitutionnaliste Anne-Marie Le Pourhiet estime, à bon droit, que « les éléments essentiels du contrat social d'une nation ne [peuvent] être changés par une simple majorité passagère dans une ou deux chambres de représentants élus, mais une telle responsabilité [doit revenir] directement aux citoyens eux-mêmes ». Ainsi, même si la loi Taubira est déclarée conforme à la Constitution de 1958, il appartiendra, ainsi que l'écrivait le doyen Vedel, « au souverain, à la condition de paraître en majesté comme constituant [...] dans une sorte de lit de justice [de] briser » l'arrêt du juge constitutionnel."

    Michel Janvahttp://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Prospectives Royalistes de l’Ouest

    Le numéro n° 32 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.

    Vous pouvez le télécharger ici

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • Mariage homosexuel : “non, il n’est pas trop tard !” Un collectif de hauts fonctionnaires interpelle le président de la République

    Bien que la loi ait été votée, les opposants au mariage pour tous continuent à se mobiliser, à Paris et dans les grandes villes de province.
    Monsieur le Président de la République,
    Anciens élèves de I’Ecole nationale administration, nous avons choisi de servir l’Etat, le service public, l’intérêt général. C’est cet engagement qui motive et justifie l’alerte que nous lançons, car la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe portera gravement atteinte à l’intérêt général ou, pour reprendre les termes de I’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, à “l’utilité commune”.
    Ce texte a une apparence : étendre un droit au nom de I’égalité. Il a une réalité : créer par une fiction juridique une inégalité entre enfants au nom de I’égalité des adultes, en instaurant un droit à I’enfant.
    La revendication d’égalité n’est légitime que lorsqu’elle porte sur des situations comparables. En cohérence avec sa jurisprudence constante, le Conseil constitutionnel a ainsi jugé en janvier 2011 que I’impossibilité du mariage entre personnes du même sexe ne portait pas atteinte au principe d’égalité, au motif que la loi peut traiter de manière différente des situations différentes, et qu’en l’espèce, au regard du mariage, le couple que forment I’homme et la femme et celui que peuvent former deux hommes ou deux femmes ne sont pas, qu’on le veuille ou non, dans la même situation. Mais on peut aller plus loin, et soutenir que le principe d’égalité, correctement entendu, s’oppose à ce que la loi prétende étendre le mariage aux couples de même sexe, car traiter également des situations différentes ne crée pas moins d’injustice que traiter différemment des situations comparables.
    Si, au nom d’une conception abusive du principe d’égalité, le mariage est ouvert aux personnes du même sexe, les couples mariés auront tous, exactement, les mêmes droits et devoirs. Cette égalité ne poserait guère de difficulté si le mariage n’était qu’un contrat entre deux adultes. Mais le mariage n’est justement pas que cela; il est indissociable de tout le droit de la famille, de la filiation, de la parenté en droit français (contrairement à d’autres pays ayant Iégalisé le mariage entre personnes du même sexe).
    Peu importe, dès lors, que la loi ne contienne à ce stade aucune disposition étendant explicitement aux couples homosexuels la possibilité de recourir à Ia procréation médicalement assistée (PMA) : I’identité du régime matrimonial entraînera inéluctablement I’identité des droits, en vertu du principe de non-discrimination. Si deux femmes peuvent se marier, la Cour européenne des droits de I’homme imposera qu’elles puissent recourir, tout comme le couple formé d’un homme et d’une femme, à la PMA. Et nul pouvoir français, ni exécutif, ni législatif, ni judiciaire, ne pourra s’y opposer. Quand cette étape aura été franchie, ce qui ne sera qu’une question de temps, la même exigence d’égalité imposera que deux hommes mariés puissent avoir accès à la filiation, par le moyen de la gestation pour autrui (GPA). Au nom du droit à I’enfant. Comme 170 juristes l’ont écrit au Sénat, “le désir d’enfant de personnes de même sexe passe par la fabrication d’enfants (…). Le projet de loi organise donc un marché des enfants, car il le suppose et le cautionne. En l’état, ce texte invite a aller fabriquer les enfants a l’étranger, ce qui est déjà inacceptable, en attendant de dénoncer I’injustice de la sélection par l’argent pour organiser Ie marché des enfants en France”. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est I’intérêt général ?
    Le texte ouvre aux personnes du même sexe l’adoption plénière. Spécificité du droit français depuis la loi du 11 juillet 1966, ce régime, à la différence de I’adoption simple, rompt tout lien avec les parents biologiques. Un enfant ainsi adopté sera juridiquement réputé “né de deux hommes ou de deux femmes”. C’est alors tout le droit français de la filiation qui se trouvera remis en cause : dans deux arrêts du 7 juin 2012, la Cour de cassation n’a-t-elle pas qualifié I’altérité sexuelle de “principe essentiel du droit français de la filiation”? C’est aussi oublier que l’adoption n’a pas pour objet de donner un enfant à un couple qui ne peut en avoir, mais de donner des parents à un enfant qui a perdu les siens. Au nom de I’intérêt d’adultes en mal d’enfant, et en violation de Ia Convention internationale des droits de I’enfant qui impose de faire prévaloir I’intérêt supérieur de I’enfant, cette situation créera une inégalité profonde entre les enfants. Citons encore les juristes : “l’enfant adopté par deux hommes ou deux femmes sera doté d’éducateurs, d’adultes référents, mais privé de parents car ces parents de même sexe ne peuvent lui indiquer une origine, même symbolique. Il sera en réalité deux fois privé de parents : une première fois par la vie, une seconde fois par la loi”. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est I’intérêt général?
    A cause de tout ce qu’il induit pour vie et le statut des enfants, ce texte suscite une opposition pacifique mais déterminée, massive et croissante, que le vote précipité de la loi ne fera pas taire. Les manifestants ont été ignorés, caricatures, traités de ringards, d’homophobes. Leur décompte officiel, à Paris les 13 janvier et 24 mars, relève de ce que le droit public appelle l’erreur manifeste d’appréciation. Le ­Conseil économique, social et environnemental a été saisi d’une pétition signée par près de 700 000 personnes, première application de la loi constitutionnelle de juillet 2008. Il s’est déclaré incompétent au motif que la question portait sur un projet de loi ; ceci après que son Président, hors de toute procédure, eut cru bon de saisir le Premier ministre pour recueillir ses instructions. Dans ce contexte, les commentateurs semblent s’étonner d’une radicalisation – heureusement pacifique – du mouvement. Mais comment s’en étonner? Et si rien n’est fait, nul ne sait jusqu’à quel point la cohésion nationale sera gravement et durablement ébranlée. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est l’intérêt général ?
    Monsieur le Président de la République, il n’est pas trop tard pour sortir par le haut de cette impasse. Des solutions existent, dont vous seul avez Ia clef.
    “La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et parla voie du référendum”. Michel Crozier écrivait qu’on ne change pas la société par décret. On ne change pas de civilisation par une simple loi. L’objection selon laquelle l’article 11 de la Constitution ne s’appliquerait pas aux sujets “sociétaux” nous paraît spécieuse. Le mariage, la filiation, l’adoption sont par essence des questions “sociales”. Un référendum est donc possible, et démocratiquement légitime. A condition que la question posée soit parfaitement claire, et que soit bien comprise la portée réelle du texte: les Français doivent être conscients qu’il est juridiquement impossible d’accepter le mariage entre personnes du même sexe sans donner du même coup à ces couples le droit à l’adoption et à la PMA.
    Une autre option existe : retirer ce texte. Deux chefs d’Etat ont ainsi écouté le peuple, François Mitterrand en 1984 à propos de l’école libre et Jacques Chirac en 2006 à propos du CPE – deux mois après le vote du texte. Monsieur le Président de la République, vous déclariez à I’époque, évoquant un “immense gâchis” : “Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer : I’abrogation. Quand on a fait une erreur, il faut savoir
    l’effacer” ; et vous demandiez : “à quoi sert d’attendre la prochaine manifestation ?”.
    I| serait alors temps de créer l’union civile entre personnes du même sexe, leur conférant les mêmes droits sociaux, fiscaux, patrimoniaux que les couples mariés à la notable et légitime exception des droits relatifs à la filiation, comblant ainsi les lacunes du Pacs et permettant la reconnaissance de cette union par un officier d’état civil, et d’engager un débat public sur la demande sociale d’un statut de “beau-parent”, pour les configurations familiales dans lesquelles des personnes hétérosexuelles ou homosexuelles souhaitent pouvoir partager ou se voir déléguer l’autorité parentale, en l’absence d’un lien de filiation. Un tel projet ne diviserait pas, mais rassemblerait sans doute, contrairement au texte voté, une large majorité, et l’intérêt général en sortirait grandi.
    Monsieur le Président de la République, vous avez déclaré que vous ne seriez pas “le chef de la majorité”, que vous auriez “toujours le souci de ia proximité avec les Français”. Le premier de vos engagements n’est-il pas d’être le garant de la cohésion nationale, et le rassembleur de tous les Français – les Français d’aujourd’hui et ceux de demain ?
    Le Groupe Cambacérès
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  • La PMA et la GPA pour Tous c'est maintenant. En France

     De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

    N"Le 1er janvier 2013 à minuit et une poignée de secondes, le premier bébé né en France était celui d’un « couple » d’homosexuelles domiciliées à Moulins dans l’Allier. Si celle qui s’est faite inséminer en Belgique et qui a accouché en France a été reconnue civilement comme la mère, sa « compagne » sera déclarée à son tour parent légal de l’enfant lorsque la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux « couples » de même sexe entrera en vigueur.

    Cette histoire illustre les non-dits du chef de l’État s’évertuant, lors de son intervention télévisée du 28 mars, à nous faire croire que le texte sur « le mariage pour tous » n’incluait ni de près ni de loin la question de la procréation médicalement assistée (PMA). Le chef de l’État ne peut ignorer que le marché des procréations artificielles en France et à l’étranger est organisé de telle façon que la loi Taubira, même sans prévoir de volet spécifique sur la « PMA homosexuelle », va accélérer le recours à ce genre de pratiques tout en validant juridiquement le fait délictueux commis à l’étranger. Les médias se sont fait l’écho ces dernières semaines du caractère opérationnel des filières de don de sperme pour les lesbiennes avec la complicité d’une partie des spécialistes français de l’assistance médicale à la procréation. [...]

    Destinations phares de ces délocalisations procréatives, l’Espagne et la Belgique qui autorisent toutes les femmes, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur configuration parentale, à recourir à des cellules sexuelles de qualité, objet de toutes les convoitises. Ces réseaux fonctionnent d’autant mieux qu’en vertu de la loi communautaire sur l’égalité de l’accès aux soins dans les pays de l’Union européenne, la Sécurité sociale prend en charge une partie des frais à l’étranger et couvre de toute façon l’ensemble des traitements tant avant qu’après l’insémination artificielle (traitement de stimulation, surveillance des ovaires, dosages hormonaux, échographies, et bien sûr la durée intégrale de la gestation). Depuis l’entrée en vigueur de cette directive européenne, les homosexuelles françaises sont de plus en plus nombreuses à se faire fabriquer illégalement des enfants sans père avec la collaboration de la médecine et de l’assurance-maladie françaises. Pour que le crime soit parfait, il manquait seulement la reconnaissance civile du statut parental en faveur de la compagne de celle qui mène la grossesse. Ce sera chose faite avec la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe qui va inéluctablement démultiplier ce tourisme reproductif transfrontalier puisque la « conjointe mariée » de celle qui aura accouché sera régularisée comme second « parent » de l’enfant après adoption plénière.

    On retrouve le même schéma pervers avec les « couples » d’hommes qui eux ont besoin d’un don d’ovules et d’une location d’utérus pour mener à bien leur « projet parental ». Alors que, dans la même émission, le président de la République jurait la main sur le cœur être absolument opposé aux mères porteuses, son gouvernement a déjà légitimé le contournement de la loi française prohibant la gestation pour autrui (GPA). En demandant aux juridictions, par la circulaire du 25 janvier, de faciliter l’acquisition de la naturalisation d’enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, Christiane Taubira vient d’accorder aux « couples » de gays une prime à l’impunité en leur offrant sur un plateau l’assurance qu’ils pourront continuer à recourir à la GPA en dehors de nos frontières sans être inquiétés pas les consulats lorsqu’ils rentreront avec l’enfant abandonné par celle qui l’aura porté pendant neuf mois. Après la circulaire Taubira, la boucle sera bouclée avec la loi Taubira puisque celle-ci, là encore, permettra au « conjoint » du géniteur (celui qui a donné son sperme à l’origine de l’embryon conçu par fécondation in vitro et réimplanté dans la mère porteuse) d’engager une procédure d’adoption plénière vis-à-vis de l’enfant, laquelle lui sera accordée automatiquement par l’État français. Contrairement aux dires de François Hollande, la fabrication artificielle d’enfants privés intentionnellement de père ou de mère est donc inhérente à la loi Taubira. Non contente de décupler les trafics procréatifs en tous genres, la nouvelle législation va par-dessus le marché ratifier les fraudes commises à l’étranger en infraction avec le droit français par nos ressortissants homosexuels en mal d’enfants. On entend déjà la majorité nous dire que cette situation hypocrite ne peut durer et nécessite que la France inscrive à son tour la PMA et la GPA pour tous dans son arsenal législatif."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Succès pour les premières journées identitaires de l’Ouest

    Succès pour les premières journées identitaires de l’Ouest

    LE MANS (NOVOpress) – Succès pour ces premières journées identitaires de l’Ouest organisées dans la province du Maine. Près d’une centaine de personnes y ont participé, venant des sections de l’Ouest (Bretagne, Anjou, Maine, Orléanais). Au menu le samedi, conférence de Gérald Pichon, auteur de Sale Blanc – il a également dédicacé son livre –, ainsi que Damien Rieu, porte-parole de Génération identitaire, et Fabrice Robert, président du Bloc identitaire. Une soirée conviviale s’en est suivie. Ces journées se sont closes par un atelier avec différents acteurs de la réinformation.

    A noter lors de ces journées la présence amicale de cadres de la fédération sarthoise du Front national ainsi que de militants de Vox Populi.

    Conférence de Gérald Pichon

    Conférence de Gérald Pichon

    Gérald Pichon dédicaçant "Sale Blanc"

    Gérald Pichon dédicaçant “Sale Blanc”

    Toujours en première ligne

    Toujours en première ligne

    Crédit photos : DR http://fr.novopress.info/

  • HISTOIRE ET SYMBOLISME DE LA CROIX CELTIQUE

    Comme l'écrit Thierry Bouzard dans l'introduction de son livre consacré à la croix celtique, cette dernière est « un symbole sur lequel courent de notnbreuses légendes souvent erronées ». De fait, ayant acquis depuis plus d'un demi-siècle une notoriété remarquable, « la croix celtique rayonne sur tous les continents » et elle est souvent présentée par les adversaires de la tradition nationale comme un avatar d'un autre symbole cruciforme qui puise ses sources dans la tradition indo-européenne ... Dans cet ouvrage de plus de cent vingt pages, richement illustré et bien documenté, les lecteurs peuvent, soit parfaire leurs connaissances, soit découvrir l'histoire et la signification de ce symbole qui a traversé les siècles sans prendre une ride. Avec ce premier ouvrage, Thierry Bouzard rentre dans la grande famille des témoins de la mémoire nationale. Ce nouvel ouvrage de la belle collection Prolégomènes qui a déjà à son actif une histoire des Camelots du Roi marque l'originalité de cette collection enracinée.

    National Hebdo - Comment vous est venue l'idée de consacrer un ouvrage à l'histoire de la croix celtique ?
    Thierry Bouzard - Après quelques années de militantisme, il y a déjà un certain temps, j'ai voulu comprendre d'où venait l'engouement des nationalistes pour ce symbole. Mes premières recherches m' ont rapidement fait apparaître qu'aucune étude n' avait été consacrée à ce sujet et que les utilisateurs en avaient des conceptions variées et parfois contradictoires. J' ai donc décidé d'en faire l'étude moi-même car je considère qu'il est important de connaître les raisons qui motivent l'engagement des individus. Le symbolisme constitue un vecteur puissant qui synthétise en quelques traits précisément tracés un concept complexe. Il est considéré comme le langage privilégié de l'esprit, le plus apte à appréhender des réalités inaccessibles au langage ordinaire. C'est un moyen universellement utilisé pour entraîner les hommes.
    Mais la croix celtique ne voulait pas livrer facilement ses secrets. Les ouvrages sur le symbolisme ne l'évoquent que superficiellement et souvent comme un simple dérivé de la croix grecque ou de la croix latine.
    Je me suis donc lancé dans mes recherches sans idée préconçue et je dois dire que je ne m'attendais absolument pas à ce que j'allais mettre au jour. L'aspect de plus étudié concerne les célèbres croix irlandaises. Son utilisation politique moderne est aussi assez connue depuis la réactualisation qu'en a fait Pierre Sidos, mais pas la genèse de celle-ci.
    Ce sera aux lecteurs de dire. si j'ai atteint mon objectif qui était de présenter une vision complète et synthétique de la croix celtique et de son symbolisme.

    - Quel est le lien entre les Celtes pré-chrétiens et la croix celtique chrétienne ?
    - Ce sont les druides irlandais qui font le lien entre l'ancienne religion et le christianisme et c'est probablement par eux que le symbole a été transmis. Il faut savoir que les Celtes irlandais sont le seul exemple de populations qui se soient converties au christianisme sans avoir été préalablement conquises par les armées romaines. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Celtes ne faisaient pas un usage graphique de la croix celtique. En effet, aucun objet précédant la conversion de l'Irlande ne représente le symbole. Par contre je mentionne l'usage qui en est fait dans la géographie sacrée des Celtes irlandais et des Gaulois, ce qui n'est pas étonnant quand on sait que les druides transmettaient leur enseignement exclusivement oralement. Mais c'est en Irlande que la mutation du symbole s'est effectuée, Sans y voir forcément un lien, de cause à effet, on constate que la caste sacerdotale, les druides, ont embrassé la nouvelle religion presque naturellement et quoi de plus logique qu'ils aient voulu enrichir la symbolique de leur nouvelle religion par une lecture originale d'un motif qui leur était familier et dont on trouve la trace en Europe dès le néolithique.
    Concrètement, on constate que la croix celtique, avant de servir dans le cùlte public sous la forme des grandes croix de pierre, a d'abord été utilisée dans le culte privé, gravée sur les pierres tombales. On la retrouve aussi dans l'orfèvrerie.

    - Pouvez-vous retracer l'épopée du père Doncœur qui a redonné vie à la croix celtique ?
    - C'est en effet le père Doncœur qui est à l'origine de l' emploi moderne de la croix celtique. Il en avait fait son symbole personnel sous le nom de "croix cadet". Il est une figure méconnue mais attachante de cette première moitié du XXe siècle. S'il reste méconnu, ses chansons le sont moins et notamment le célèbre Kyrie des gueux qui est devenu un classique du répertoire des Saint-Cyriens. Il est extrait de son carnet de chants le Roland dont plusieurs pages sont illustrées avec la croix celtique.
    C' est la loi sur les congrégations religieuses de 1902 qui oblige le jeune Paul Doncœur à s'exiler. C'est en 1912 qu'il est ordonné prêtre en Belgique. En août 1914, il marche au canon pour partager le sort des soldats français sur le front. Blessé, prisonnier, décoré, c'est surtout après la guerre qu'il se fera remarquer en prenant une part éminente dans la campagne qui va faire céder le gouvernement Herriot en 1924. Le cartel des gauches voulait remettre en application la loi de 1901 et de nouveau expulser les congrégations religieuses. Parallèlement, le père Doncœur participe à la création du mouvement scout en France et spécialement des routiers. En 1939, il devient l'aumônier général de la branche Route et c'est certainement sous son influence qu'est choisi l'emblème des cadets d'Algérie en 1940, puis des Equipes nationales en 1943. Ces deux organisations vont utiliser comme emblème officiel la croix celtique telle que nous la connaissons.

    - Que représente à vos yeux le symbolisme de la croix celtique ?
    - On peut y distinguer plusieurs significations. Tout d'abord, il est incontestable que la croix celtique est une représentation du "signaculum domini", c'est-à-dire des cinq plaies du Christ en croix. Symbole très courant au Moyen Age et connu depuis le IVe siècle. Cette signification méconnue est pourtant explicite sur les premières croix en pierre irlandaises. D'ailleurs, les spécialistes de l'art irlandais ne qualifient-ils pas les cinq cabochons qu'ils remarquent sur ces croix de "têtes de clous" ?
    La croix celtique est aussi l'héritière des anciennes roues solaires de l'âge de bronze. Par là, elle intègre le symbolisme solaire et elle l'enrichit en étant aussi une représentation du cœur. Sans entrer dans tous les détails, on peut dire que lorsque le soleil réchauffe et éclaire, il n'agit que dans un seul. sens tandis que le cœur exerce la même fonction dans les deux sens, par un mouvement à la fois centripète et centrifuge. C'est une image classique du Sacré-Cœur représenté très souvent entouré de rayons solaires.

    - Comment est-elle présente dans nos chants de tradition ?
    - Collectionneur de recueils de chants, je me devais de mentionner, en annexe de mon livre, les chants qui citent la croix celtique dans leurs paroles. S'il est probable qu'il devait exister des chants religieux glorifiant ce type de croix, ils ont apparemment disparu. Il ne reste donc que des chants plutôt militaires et militants. Je les publie avec leurs partitions et ce que je connais de leur historique. Le plus célèbre est Les Lansquenets, moins connu est le chant des mercenaires Le vent menait. Bien entendu, on trouve le chant officiel de l'Œuvre française écrit par Pierre Sidos.
    Propos recueillis par Françoise MONESTIER   National Hebdo mai 1998
    La croix celtique, Collection Prolégomènes, Editions Defi, 1 Place Paul-Verlaine, 92100 Boulogne Billancourt.

  • Pourquoi nous ne manifesterons pas contre l’homophobie

     Frédéric Pichon, Président du Collectif des Avocats Contre la répression policière, écrit :

    Celui qui s’incline devant des règles établies devant l’ennemi ne vaincra jamais disait Trotzky »

    PA l’occasion de la Loi Taubira, certains dans un souci légitime de séduire les médias utilisent la sémantique de l’idéologie dominante. Certes, il n’est pas interdit d’être rusé mais à condition de maîtriser le jeu. Or les cartes sont truquées. L’utilisation du terme « d’homophobie » par les partisans de la loi Taubira pour discréditer leurs adversaires démontre qu’ils n’ont finalement que très peu d‘arguments à opposer. Or au lieu de poser nos propres règles, certaines spécialistes autoproclamées de la communication passent les trois quarts du temps à se justifier quitte à brandir le drapeau arc en ciel des groupes communautaristes.

    C’est oublier qu’au-delà de la Loi Taubira, nous combattons un diktat idéologique qui se décline à travers  l’égalitarisme et l’idéologie libérale libertaire (que l’on pourrait aussi qualifier de relativisme, nihilisme ou encore déconstruction). Sous couvert de lutte contre les inégalités, on va créer des catégories artificielles et minoritaires en remettant en cause l’élément structurant de toute société humaine selon l’anthropologue Claude Levi Strauss : l’altérité homme/femme.

    La théorie du genre et son bras armé, la notion d’orientation sexuelle visent à remplacer les notions biologiques et anatomiques incontestables telles que la distinction sexuelle homme / femme au profit de constructions idéologiques. Dans cette perspective, l’humanité se déclinerait en différentes catégories telles que hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, trans etc… Il y a quelque chose de paradoxal à prétendre lutter contre les discriminations tout en créant des ghettos et en assiégeant la République de revendications communautaristes.

    Et pour imposer cette nouvelle civilisation, on va créer des lois qui non seulement vont dénaturer le mariage mais encore qui vont réprimer tous ceux qui ne partageront pas ces préjugés totalitaires. Tel est le sens notamment de l’article 24.9 de la loi de 1881 voté en 2004 sous un gouvernement de droite et qui prétend lutter contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Or en vertu de cette loi, il peut devenir illégal de critiquer les argumentations des groupes communautaristes gays sous un angle anthropologique parce que telle ligue de vertu en aura décidé ainsi.

    Que les choses soient claires : l’homosexualité n’est pas une identité. Il y a des hommes ou des femmes qui sont chacun uniques, éminemment respectables et sacrés. L’homme ne se réduit pas à ses actes, et encore moins à sa pratique sexuelle ou à ses tendances. Et les avocats en particulier savent plus que quiconque faire la différence entre les personnes et les actes.

    Mais ouvrir la boîte de Pandore avec l’union civile – qui n’est absolument par une revendication de l’inter LGBT qui demande la PMA et la GPA - en prétextant accorder un nonos à des gens de même sexe "qui s’aiment", qui plus est lorsqu’on prétend le faire au nom de la lutte contre l’homophobie, c’est valider cette conception du monde idéologique et nihiliste."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Barjot dérape : elle est huée par les manifestants

    « Il n’y aura pas de retrait de la loi Taubira si on ne propose pas l’union civile. 54% des Français sont pour » . Ce sont les mots de Frigide Barjot à Lyon, dimanche. Huée par les manifestants, elle a dû se retirer rapidement. Et demain, elle nous expliquera qu’il n’y aura pas de retrait des lois sur la GPA et la PMA si on ne propose pas le mariage. Bref, Barjot est toujours en retard sur la gauche. Rien de plus.

    Pourquoi voudrait-elle que ceux qui manifestaient il y a près de 15 ans contre le Pacs et se mobilisent aujourd’hui contre le « mariage » homo proposent, contre le retrait de la loi, un Pacs amélioré ? Jusqu’où va-t-on aller dans la surenchère ? Car fondamentalement, dans ces différentes propositions, le problème vient de ce que d’une part l’être humain est enfermé dans une catégorie et réduit à son orientation sexuelle, d’autre part que la loi est mise au service de son désir égoïste. Tant que l’on ne balaiera pas ce schéma, on ne sera jamais qu’en retard sur la gauche…

    http://www.contre-info.com/

  • Un exemple de lutte culturelle

    Keith Haring, importateur en France des graffitis étatsuniens.

    Si Keith Haring, ce médiocre artiste contemporain, barbouilleur prolixe, trivial et primaire, actuellement étalé sur les murs du Musée d’art moderne de la ville de Paris (1), reste dans la mémoire de l’histoire de l’art officiel et subventionné, ce sera grâce à un court article paru dans le magazine Beaux Arts Magazine du mois de mai (2). Parva sed apta !… court mais bon, puisque l’article peint en quelques lignes le portrait idéal de l’artiste modèle, de l’icône à révérer et à imiter si l’on veut s’attirer les bonnes grâces de la critique conforme et du juteux et gras marché. Suivez le guide ! A.L.

     

    Au commencement le petit Keith n’a pas été verni puisqu’il a subi « une enfance passée à dessiner, à l’étroit dans une petite ville américaine de Kutztowm ». Pensez donc, le pauvre gamin a dû apprendre les règles bourgeoises du dessin sous la férule d’un trivial professeur de province qui devait sans doute lui demander d’être à l’heure et de respecter les maîtres : quelle misère, ça nous rappelle les heures les plus sombres !

    Heureusement, Keith était doué et la férule castratrice n’a pas réussi son coup puisque ses « études d’art (…) le mènent à l’invention de sa calligraphie si personnelle ». Effectivement, notre prodige réinvente la lettre bâton creuse, ce qui est un apport déterminant à l’histoire de l’écriture : Champollion en est encore tout retourné.

    Ensuite, il y a « la découverte de ses aînés Alechinsky ou Dubuffet », un parrainage substantiel qui résume bien l’essentiel de la riche histoire de l’évolution artistique de l’humanité…

    « Puis, les années euphoriques dans un New York vivant au rythme des night-clubs et du graffiti, où son homosexualité peut s’affirmer librement. » Là, chapeau bas, on touche au sublime, circulez, il n’y a rien à dire sous peine de poursuites.

    « Et enfin la consécration, les grandes commandes à travers le monde entier, les engagements humanitaires. » Evidemment Keith n’est pas un cuistre, il partage la manne financière éclairée qui reconnaît en son œuvre une pierre utile à la décomposition créatrice d’un autre monde. Ah la belle âme ! Elle méritait bien d’être entourée par « les amis célèbres, les soirées déjantées ».

    Mais, hélas, c’est toujours les meilleurs qui s’en vont les premiers : « la tragédie du sida, la disparition brutale. (…) »

    « Et la fin d’une époque mythique (…), mélange de liberté explosive et de fausse insouciance (…), des années incarnées par un art généreux, populaire et complexe. » Là, nos deux journalistes auteurs de ce sublime portrait moderne et édifiant nous emportent dans un tourbillon politico-philosophique maniant l’art du paradoxe et du… foutage de gueule !

    Bravo encore, vous aurez bien amusé la galerie !

    Antoine Laroc

    Notes :
    (1) Exposition Keith Haring, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 19 avril 2013 – 18 août 2013.
    (2) Article du magazine Beaux Arts Magazine (mai 2013, page 42), « Keith Haring, icône des années 1980 », par Florence Guillaume et Mahaut Bourgeois.