De l'avenue de Breteuil, des manifestants ont rejoint le siège de TF1 où doit s'exprimer Jean-Marc Ayrault durant le 20h.
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De l'avenue de Breteuil, des manifestants ont rejoint le siège de TF1 où doit s'exprimer Jean-Marc Ayrault durant le 20h.
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Mobilisation générale pour l’Unité des Patriotes Francais, des nationalistes et solidaristes Francais! Tous à Paris le 12 mai 2013 à 10h00 à la Madeleine ! Le Réseau FRANCE NATIONALISTE-Front Nationaliste-FJN-GNR appelle tous les militants patriotes, nationalistes et solidaristes Francais a défiler dans l’Unité pour cette grande manifestation anti-mondialiste, pour l’Hommage annuel au camarade S. DEYZIEUX et en l’Honneur de Jeanne d’ Arc, symbole de la jeunesse rebelle francaise et incarnation de la Patrie en armes ! Venez nombreux, en rangs serrés, calmes, déterminés et disciplinés, crier notre révolte populaire contre l’oligarchie financière mondialiste qui exploite et écrase notre Peuple un peu plus tous les jours. Les voyous du Système mondialiste, valets des Banksters internationaux devront bientôt rendre compte de leurs forfaits d’appauvrissement généralisé de nos Peuples et de nos Patries, d’ enrichissement ignobles sur le dos des travailleurs francais et européens, et rendre gorge devant les tribunaux populaires d’ une justice enfin sociale, libre et nationale ! Face aux Cahuzac, aux Fabius, Moscovici et autres détrousseurs du Peuple et de la richesse nationale, organisons la Résistance nationale et populaire pour transformer demain la révolte anti-gouvernementale des braves gens en véritable et durable Révolution nationaliste, populaire et solidariste de toutes les forces vives du Peuple travailleur et de la Nation combattante ! Serrez les rangs derrière la phalange unitaire du Front Populaire Solidariste de 3ème Voie, qui guide et unit ce 12 mai 2013 l’ensemble des forces patriotes et nationalistes francaises ! Unité! Unité! Unité! ORDRE ! JUSTICE ! SOLIDARITÉ !
Ce qui est mémorable est «digne d’être conservé dans les mémoires des hommes» dit Le Robert. Celle des Français, en ce début de siècle, semble de plus en plus courte. Dans le seul domaine littéraire, des auteurs tenus pour majeurs par des générations de lecteurs sont tout simplement tombés aux oubliettes. Pas seulement des écrivains anciens, de l’Antiquité, du Moyen Age, de la Renaissance ou des Temps modernes mais aussi des auteurs proches de nous, disparus au cours du XXème siècle.
Cette suite de recensions se propose de remettre en lumière des textes dont tout « honnête homme » ne peut se dispenser. Ces choix sont subjectifs et je les justifie par le seul fait d’avoir lu et souvent relu ces livres et d’en être sorti enthousiaste. Ils seront proposés dans le désordre, aussi bien chronologique que spatial, de manière délibérée. A vous de réagir, d’aller voir et d’être conquis ou critique. En tout cas, bonne lecture !
*** Les quatre précédents “MEMORABLES” sont Thomas Hardy – Le Maire de Casterbridge, Charles de Coster – La légende d’Ulenspiegel au pays de Flandre et ailleurs, Liam O’Flaherty – Insurrection et Alphonse de Châteaubriant – La Brière.
Servitudes et grandeurs militaires, Alfred de Vigny
Avec Lamartine, Alfred de Vigny (1797-1863) est probablement le moins lu des romantiques français, du moins aujourd’hui. Sa vie est parcourue de succès sans suite, de désillusions, d’échecs. Toutes les misères et les coups bas de la vie littéraire qu’il rechercha parfois puisqu’il brigua cinq fois l’Académie française. A sa réception, en 1846, il se fit étriller par le comte Molé, pur représentant et même cacique du juste milieu louis-philippard. Pour Molé, il incarnait l’aristocrate respectueux de son lignage, imbu de valeurs qui lui étaient étrangères – au tout premier rang, l’honneur que Vigny définissait comme « la pudeur virile ».
Et Vigny était insupportable car il n’était pas de son temps : « J’appartiens à cette génération née avec le siècle, qui, nourrie de bulletins par l’Empereur, avait toujours devant les yeux une épée nue, et vint la prendre au moment même où la France la remettait dans le fourreau des Bourbons. »
A 17 ans, alors qu’il prépare Polytechnique au lycée Napoléon, il assiste à l’occupation de Paris par les coalisés autrichiens, prussiens et russes. De famille royaliste, pour plaire à sa mère qui lui a enseigné la fidélité au souverain « légitime », il entre dans l’armée. Il n’en tirera qu’ennui et amertume. La grandeur est passée, il ne reste plus que la servitude d’autant moins supportable que l’armée, la chose militaire sont passées de mode. Vigny reste sous l’uniforme jusqu’en 1821. De son « inutile amour des armes » il tire son chef d’œuvre, ce « Servitude et grandeur militaires » paru en 1835.
Il se compose de trois récits, Laurette ou Le Cachet rouge, La Veillée de Vincennes, La Vie et la mort du capitaine Renaud ou La Canne de Jonc. Trois contes pour illustrer, pour nourrir une réflexion sur la guerre qui a marqué son enfance : « Vers la fin de l’Empire, je fus un lycéen distrait. La guerre était debout dans le lycée, le tambour étouffait à mes oreilles la voix des maîtres, et la voix mystérieuse des livres ne nous parlait qu’un langage froid et pédantesque (…). Lorsqu’un de nos frères, sorti depuis quelques mois du collège, reparaissait en uniforme de housard et le bras en écharpe, nous rougissions de nos livres et nous les jetions à la tête des maîtres. »
Dans « Lorette », le narrateur accompagne Louis XVIII en fuite vers la Belgique alors que Napoléon, évadé de l’île d’Elbe, accourt pour reprendre le pouvoir. Il croise un vieil officier accompagné d’une femme qui lui raconte l’« histoire du cachet rouge ». Commandant du brick « Le Marat » en 1797, il a conduit un jeune déporté à Cayenne avec ordre d’ouvrir les instructions secrètes du Directoire une fois en mer. C’est l’ordre de fusiller le prisonnier pour lequel il s’est pris d’affection. Il obéit mais promet de s’occuper de sa femme qui l’a accompagné. Le proscrit passé par les armes, la fureur du commandant éclate : « La pauvre République est un corps mort ! Directeurs, Directoire, c’en est la vermine ! Je quitte la mer ! » Jusqu’à sa mort à Waterloo, le commandant veillera sur Lorette devenue folle.
Dans le second récit, un vieil adjudant d’artillerie vit ses dernières années de service au fort de Vincennes. Ses souvenirs conduisent le narrateur à décrire la vie de paria, de réprouvé du soldat de métier. Pour la société civile, il n’est qu’un matricule et elle lui dénie toute humanité. Par pudeur, il la dissimule : « Les choses se passent ainsi dans une société d’où la sensibilité est retranchée. C’est un des côtés mauvais du métier des armes que cet excès de force où l’on prétend toujours guinde son caractère. On s’exerce à durcir son cœur, on se cache de la pitié, de peur qu’elle ne ressemble à la faiblesse ; on se fait effort pour dissimuler le sentiment divin de la compassion, sans songer qu’à force d’enfermer un bon sentiment on étouffe le prisonnier. »
Le capitaine Renaud est habité par le sentiment de l’honneur, le respect de la parole donnée. Il sert l’Empire jusqu’à la fin. Il vit la guerre comme une passion : « C’est une sorte de combat corps à corps contre la destinée, une lutte qui est la source de mille voluptés inconnues au reste de hommes, et dont les triomphes sont remplis de magnificence ; enfin c’est l’amour du danger. »
Mais la guerre est biface, Mars et Bellone, l’autre divinité qui incarne davantage ses atrocités. En 1814, durant la campagne de France, le capitaine Renaud a mené l’assaut d’un bivouac endormi de soldats russes. Ils ont été égorgés et parmi eux un tout jeune homme que Renaud a voulu épargner mais qu’il a tué avec son sabre en le recueillant blotti contre lui. Le jeune Russe avait une canne de jonc que Renaud gardera toute sa vie jusqu’à ce 27 juillet 1830 où un autre enfant, un gamin des rues, le blesse mortellement, durant cette journée de barricades :
« La guerre est maudite de Dieu et des hommes mêmes qui la font et qui ont d’elle une secrète horreur, et la terre ne crie au ciel que pour lui demander l’eau fraîche de ses fleuves et la rosée pure de ses nuées. »
Ce qui ne fait pas de Vigny un pacifiste, loin de là. Mais il a parfaitement vu le passage d’une guerre encore codifiée qui ne vise pas à anéantir l’adversaire à une guerre totale aux « cruautés froides ». Le passage de l’une à l’autre étant le fait de la Révolution française. D’où, chez cet aristocrate cette interrogation ultime : « Que nous reste-t-il de sacré ? » et sa simple réponse : l’honneur.
Jean-Joël Bregeon pour Novopress Breizh http://fr.novopress.info
* Alfred de Vigny, Servitude et Grandeur militaires, Folio, 1992.
La vulgate historique nous dit que de nos ancêtres gaulois, il ne reste rien. La langue, les coutumes, tout aurait été balayé en deux ou trois siècles par Rome, et remplacé par une culture purement gréco-latine.
Si je prends une carte de France et que je la compare aux frontières de la Gaule antique telle que décrite par César, je vois pourtant, non une ressemblance, mais plutôt une gémellité quasi-parfaite.
Objection, me diront certains, la Gaule de Vercingétorix comprenait la Belgique et la Suisse. Certes ; mais tout le monde sait bien que Suisses et Belges francophones ne sont rien d’autre que des Français que des événements historiques, qu’il ne nous appartient pas de relater ici, ont un jour séparé de la mère-patrie. La langue française est en même temps le marqueur d’une appartenance culturelle séculaire et une part essentielle de cette culture. Nous pouvons en conclure que les Gaulois actuels sont tout simplement les Européens de langue maternelle française. La Belgique wallonne risque fort, d’ailleurs, de retourner à la France d’ici peu.
Quant à la Suisse germanophone et à la Belgique néerlandophone, qui faisaient aussi partie de la Gaule antique, il nous suffira de préciser qu’elle n’ont été germanisées que pendant les invasions barbares. On nous dit que les Francs et autres peuplades d’outre-Rhin ont toujours été extrêmement minoritaires en Gaule, ce qui est vrai, mais on devrait préciser que, dans les régions frontalières du monde germanique, ce n’est pas simplement à la prise du pouvoir politique par quelques bandes d’aventuriers que nous avons assisté, mais à l’arrivée brutale de peuples entiers, qui ont soit chassé, soit submergé les autochtones dont l’identité celtique s’est effacée par dissolution ethnique.
La partie de la Suisse et de la Belgique actuellement francophones sont celles qui, à l’époque du déferlement venu d’outre-Rhin, étaient restées majoritairement gauloises.
Cette objection étant éclaircie, et sans oublier d’autres exceptions comme la Corse, conquise ultérieurement, cette analogie ethno-géographico-linguistique évidente nous oblige à considérer la Gaule comme source du peuple ayant donné à la France son identité, et à constater qu’il n’y a aucune rupture profonde entre le peuple gaulois et le peuple français, du moins jusqu’à des événements migratoires récents qui tendent à remplacer définitivement la conception ethnique du mot « Français » par une définition juridique et contractuelle.
Depuis très longtemps, nous vivons sur un mensonge : la croyance qu’une nation peut abandonner tout socle ethnique historique pour n’être plus qu’un club politique, l’adhésion de peuples venant de tous les coins du monde à deux ou trois grands principes abstraits devant suffire à assurer leur insertion dans la société humaine d’origine.
Le mot « France » symbolise à lui seul ce mensonge.
En 1792, pendant une de ces périodes incertaines ou il suffit d’un rien pour que l’histoire bascule dans un sens ou dans un autre, plusieurs pétitions furent adressées à la Convention pour que la France reprenne le nom de Gaule. Voilà par exemple celle du citoyen Ducalle :
« CITOYENS ADMINISTRATEURS,
Jusques à quand souffrirez-vous que nous portions encore l’infâme nom de Français ? Tout ce que la démence a de faiblesse, tout ce que l’absurdité a de contraire à la raison, tout ce que la turpitude a de bassesse, ne sont pas comparables à notre manie de nous couvrir de ce nom.
Quoi ! Une troupe de brigands (les Francs conquérants) vient nous ravir tous nos biens, nous soumet à ses lois, nous réduit à la servitude, et pendant quatorze siècles ne s’attache qu’à nous priver de toutes les choses nécessaires à la vie, à nous accabler d’outrage, et lorsque nous brisons nos fers, nous avons encore l’extravagance bassesse de continuer à nous appeler comme eux !
Sommes-nous donc descendants de leur sang impur ? À Dieu ne plaise, citoyens, nous sommes du sang pur des Gaulois !
Chose plus qu’étonnante, Paris est une pépinière de savants, Paris a fait la révolution, et pas un de ces savants n’a encore daigné nous instruire de notre origine, quelque intérêt que nous ayons à la connaître. »
« Il est deux qualités, disait César, plus importantes que tout pour les Gaulois : bien se battre et bien parler. » Cette dernière assertion, au vu de notre histoire, semble se vérifier. L’éloquence fut, jusqu’à nos jours, un élément tout à fait central dans la façon dont de grands hommes surent s’imposer.
Remontons beaucoup plus loin dans le temps, au IIe siècle de notre ère. Un Grec, Lucien de Samosate, se trouve, en terre gauloise, face à une représentation d’Ogmios, équivalent selon lui d’Hercule. Ogmios a bien les attribut d’Hercule : couvert d’une peau de lion, il porte à la main droite une massue, dans la gauche un arc, à ses épaules un carquois. Mais, alors qu’Hercule est chez les Grecs un personnage jeune et musclé, Ogmios a l’apparence d’un vieillard décrépit.
Plus étrange encore : le bout de la langue d’Ogmios est percé par de petites chaînettes, qui relient le dieu gaulois à une multitude d’hommes aux oreilles attachées par ces liens. Le dieu marche en entraînant ces hommes derrière lui, tout en se retournant vers eux pour exhiber un large sourire, alors que ceux-ci, loin de paraître contraints, le suivent avec un bonheur visible.
À ce stade, Lucien de Samosate se trouve dans le brouillard le plus complet quant à la signification de cette scène. Voyant son désarroi, un Gaulois, parlant le grec, lui donne la clef de cette allégorie :
« Je vais vous donner le mot de l’énigme, car je vois bien que cette figure vous jette dans un grand trouble. Nous autres, Celtes, nous représentons l’éloquence, non comme vous, Hellènes, par Hermès ! Mais par Hercule, car Hercule est beaucoup plus fort. Si on lui a donné l’apparence d’un vieillard, n’en soyez pas surpris, car seule l’éloquence arrive dans sa vieillesse à maturité, si toutefois les poètes disent vrai : “ L’esprit des jeunes gens est flottant mais la vieillesse s’exprime plus sagement que la jeunesse. ” C’est pour cela que le miel coule de la bouche de Nestor et que les orateurs troyens font entendre une voix fleurie de lis, car il y a des fleurs du nom de lis si j’ai bonne mémoire. Ne vous étonnez pas de voir l’éloquence représentée sous forme humaine par un Hercule âgé, conduire de sa langue les hommes enchaînés par les oreilles ; ce n’est pas pour insulter le dieu qu’elle est percée. Je me rappelle d’ailleurs que j’ai appris chez vous certains ïambes comiques : “ Les bavards ont tous le bout de la langue percé. ” Enfin, c’est part son éloquence achevée, pensons-nous, qu’Hercule a accompli tous ses exploits et par la persuasion, qu’il est venu à bout de tous les obstacles. Les discours sont pour lui des traits acérés qui portent droit au but et blessent les âmes. Vous-mêmes dites que les paroles sont ailées. »
Cette conception gauloise de l’autorité est le contraire exact de la conception romaine ou islamique, où seul la trique et la promesse d’avantages matériels peuvent entraîner des millions d’hommes à la suite d’un seul.
Relisons Camille Jullian : « L’action de Vercingétorix était à la fois plus limitée et plus vaste que celle d’un dictateur militaire. Elle était d’abord tempérée par les rapports permanents avec les chefs supérieurs des cités confédérées ; il n’était pas dans la nature des Gaulois d’obéir sans condition et sans discussion au général qu’ils avaient élu même à l’unanimité [...] Il fallait, avant les questions importantes, que Vercingétorix les réunit en conseil ; il fallait, après l’événement, qu’il rendit compte de ce qu’il avait fait [...] »
Vercingétorix, en charge non pas d’un « État », mais de tribus totalement indépendantes qui avaient décidé de se coaliser autour de lui contre l’envahisseur, devait sans cesse prouver qu’il était le plus apte à les mener à la victoire. Les Gaulois le suivirent parce qu’ils reconnurent aussi en lui un idéaliste qui ne cherchait aucun intérêt personnel, qui avait décidé de lier irrévocablement son destin à celui de son peuple. C’est d’ailleurs en toute logique qu’il finit, cinq ans après la reddition d’Alésia, étranglé comme une bête dans une prison romaine.
Vercingétorix employa, pour fédérer autour de son nom la majorité des tribus gauloises, deux armes, le courage et l’éloquence, qui confirment parfaitement le propos de César.
Résumer la pensée de Maurras sur l’autorité n’est pas une tâche facile tant son oeuvre est vaste et tant cette idée occupe une place considérable dans l’ensemble de ses théories. Aussi prendrons-nous pour guide et comme référence le seul recueil Mes idées politiques qui présente un choix très intéressant de textes sur l’autorité. Ceux-ci se trouvent principalement au début du célèbre "Avant-propos", La Politique naturelle, dans le chapitre sur « L’Inégalité protectrice », ainsi que dans le corps du recueil, au chapitre sur « L’Autorité » justement, mais aussi à celui sur « La Liberté ».
On peut induire de ces pages les notes ou caractéristiques de l’autorité pour Maurras. Elle est ou doit être, selon les cas, naturelle, bienfaisante, polie par l’Histoire, éclairée, nécessaire et, en quelque sorte, consubstantielle à la liberté.
Naturelle et bienfaisante
Elle se trouve d’abord à l’origine de toute société, c’est-à-dire dans la cellule familiale qui, quelle que soit sa forme particulière, fait toujours bénéficier l’enfant, sans que celui-ci ait rien fait pour la mériter, de l’autorité nourricière, protectrice et éducatrice des adultes : « On ne saurait prendre acte en termes trop formels, ni assez admirer ce spectacle d’autorité pure, ce paysage de hiérarchie absolument net. » Cette autorité protectrice née de l’inégalité des termes figurés par l’enfant et les parents continue longtemps à être la source de ses progrès : « Tout joue et va jouer, agit et agira, décide et décidera, procède et procèdera par des actions d’autorité et d’inégalité, contredisant la falote hypothèse libérale et démocratique. » L’idée maîtresse de Maurras est ici de nous faire méditer sur le premier visage de l’autorité, le plus universel aussi. Ce visage n’est pas celui de la tyrannie ou de la dictature mais de la protection, de l’éducation et de l’amour. La philosophie politique moderne l’a oublié en confondant dans un même rejet l’autorité elle-même et ses formes dégradées ou perverties : « Cette Physique archique et hiérarchique n’a rien de farouche. Bien au rebours ! Bénigne et douce, charitable et généreuse, elle n’atteste aucun esprit d’antagonisme entre ceux qu’elle met en rapport. »
Polie par l’Histoire et éclairée
Pour Maurras, l’autorité est aussi un don que possèdent certains individus : « Sa liberté [à l’homme d’autorité] s’impose naturellement à la liberté d’autrui, sa dignité est rayonnante, elle entraîne et transporte. » Dans celui qui la possède l’autorité est « du même ordre que la vertu ou le génie ou la beauté. » Mais cette autorité née des qualités individuelles n’est pas celle à qui Maurras confie la plus haute valeur politique. L’autorité qui vaut pour la cité est celle qui dure et que l’Histoire ratifie. L’exemple le plus éclatant lui en est fourni par l’accession au trône des Capétiens : « Les Français du Xe siècle s’étaient rangés autour de la race qui, depuis cent années et plus, les avait toujours défendus efficacement. » L’exercice de l’autorité chez un ambitieux arrivé au pouvoir par la brigue ou la force est souvent la cause du despotisme mais il en va autrement quand la durée n’est plus celle de l’homme mais celle de la dynastie : « Quand le pouvoir est élevé et qu’il dure, quand il dure un peu, l’effet est tout contraire, l’apprentissage des responsabilités se fait et leur expérience perfectionne au lieu de gâter. »
Seule l’autorité du prince légitime, héritier d’une lourde responsabilité qu’il n’a pas choisie par passion mais à laquelle tout concourt à le former par devoir, peut être considérée comme éclairée et c’est alors seulement qu’elle se distingue du "pouvoir" : « L’idée d’autorité ne signifie […] point seulement le pouvoir et le grand pouvoir exercés par un homme ou par un groupe d’hommes, mais de plus il enferme la connaissance de l’objet sur lequel s’exerce et s’applique ce pouvoir. » La politique est l’art royal et l’apprentissage du futur roi, qui s’apparente à la formation d’un artisan, est la condition de son succès comme « la garantie la plus précieuse et souvent la seule, contre les abus du pouvoir. » Maurras peut alors ironiser sur un célèbre mot de Voltaire : « Celui qui a dit qu’il fallait une religion pour le peuple a dit une épaisse sottise. Il faut une religion, il faut une éducation, il faut un jeu de freins puissants pour les meneurs du peuple, pour ses conseillers, pour ses chefs. » Aujourd’hui, dans le régime d’opinion cet art et cette science ont disparu et l’autorité n’est plus qu’un "pouvoir", illégitime de surcroît : « Les chefs subsistent et leur pouvoir augmente, mais ce sont des chefs barbares livrés aux impulsions de la passion ou de l’intérêt. »
Consubstantielle à la liberté
Le libéralisme politique dans lequel nous baignons depuis au moins deux siècles et demi nous a conditionnés à admettre comme une évidence l’opposition entre les libertés individuelles et l’autorité. Maurras s’attache spécialement à détruire ce préjugé : « Un peuple a besoin d’un chef comme un homme de pain. » En effet, quand la cité est menacée et envahie, que ses remparts s’écroulent faute d’avoir été conservés par les soins d’une autorité vigilante, que restet-il aux malheureux citoyens asservis par une domination étrangère, qu’elle soit militaire, culturelle ou économique ? Comment user de sa liberté quand le défaut de gouvernement nous rend esclaves des accidents de l’Histoire ? « L’autorité ne serait pas une nécessité politique éternelle si, parallèlement à cet instinct directeur qui constitue le fond et l’âme des chefs, il n’existait dans l’âme des sujets et des citoyens un instinct d’obéissance, esprit de suite, disait Richelieu, qui est l’expression vivante du plus grand intérêt des foules : être gouvernées et bien gouvernées, dans un bon sens, avec fermeté. »
Mais pour Maurras l’autorité n’est pas seulement la condition de la liberté. Prolongeant sa réflexion, il va jusqu’à les identifier l’une à l’autre : « Toutes les libertés réelles, définies et pratiques, sont des autorités. » Cette affirmation nous renseigne sur la conception que se faisait Maurras de la liberté, en accord avec les antiques définitions de philosophes comme Platon et Aristote : « La liberté n’est pas au commencement, mais à la fin. Elle n’est pas à la racine, mais aux fleurs et aux fruits de la nature humaine ou pour mieux dire de la vertu humaine. » Elle ne se confond ni avec la licence, ou liberté de faire n’importe quoi, ni avec la Liberté abstraite et divinisée de l’individu-roi que la République a inscrite sur ses frontons, mais avec la possibilité pour chaque communauté, pour chaque famille, de concourir à sa façon et selon sa nature propre au Bien commun.
Cette conception de la liberté est à l’origine des idées décentralisatrices de Maurras et de son rejet du jacobinisme, comme de sa défense des droits corporatistes et syndicaux, ou de ceux des congrégations religieuses, contre les empiètements et les violences de l’État républicain. Elle est aussi à la racine de cette magnifique définition de l’autorité politique (à relire pour la confronter, par exemple, au médiocre article de Diderot sur le même sujet dans L’Encyclopédie) : « Quand une humaine liberté se trouve au plus haut point et qu’elle a rencontré d’humains objets auxquels s’appliquer et s’imposer, quel nom prend-elle ? Autorité. Une autorité n’est donc qu’une liberté arrivée à sa perfection. »
Stéphane BLANCHONNET L’Action Française 2000 du 20 octobre au 2 novembre 2005
Dijon : de 12h30 à 17h00.
Ambiance familiale et détendue : pique-nique et musique.
2000 personnes selon les organisateurs : familles, enfants, de nombreux jeunes font de ce rendez-vous de la famille un événement festif mais très fortement déterminé. On ne lâche rien...
Niort : à partir de 12h30.
Chartres : à partir de 13h00.
Lyon : de 14h00 à 18h15.
Les premières photos avant 13h00 et le ton est donné : mai 68 est mort.
Anecdote lyonnaise : "Des CRS Tres souriants acceptent devant moi des drapeaux de la manif pour tous,donnes par un membre du staff,alors qu'ils déjeunent dans leur camion.Je manifeste ma surprise .un commandant de section me demande de ne pas prendre de photo:"vous comprenez,madame,nous on a des familles.si nos chefs apprennent qu'on pactise avec l'ennemi,on perd notre boulot".
Musulmans pour l'enfance.
Les Forces de l'ordre sont en place!
Arrivée des élus.
Arrivée des montagnards.
La place Bellecour se remplit!
Slogans lyonnais :
"Hollande t'es foutu, les Français lâchent pas la rue"
"Taubira, serre les fesses, on arrive à toute vitesse"
Le cortège se dirige vers la rue Édouard Herriot
Frigide Barjot est arrivée à Lyon : elle s'est trompée de manif !?
Le message est très clair !
"place Bellecour bouchée : on stagne alors que les premiers sont partis depuis 30mn"
Monseigneur Le Gal est dans le cortège.
La place Bellecour se vide enfin...
Montpellier : de 14h30 à 16h30.
Paris : à partir de 15h00.
Pour la RATP, pas de manif aujourd'hui ! C'est ce qu'on verra...
Conférence de presse de Ludovine de la Rochère, présidente de la MPT
Ile d'Oléron : à partir de 15h00.
Saint-Raphaël : à partir de 15h00.
Rennes : de 15h00 à 18h00.
Avant d'arriver :
La foule arrive :
Toulouse : à partir de 15h30.
Premiers préparatifs à Toulouse :
Canon à eau contre mères de famille et enfants en poussette?
Lille : à partir de 15h30.
Amiens : à partir de 16h30.
Dreux : à partir de 16h30.
Soustons : ce matin, plusieurs centaines de personnes.
(Dans le Figaro)