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tradition - Page 41

  • Vers l'émergence d'un catholicisme identitaire

    Les classes populaires rurales françaises trouvent dans le catholicisme un marqueur civilationnel.

    Comme le décrit bien le sociologue laïciste de gauche Laurent Bouvet (L'insécurité culturelle Fayard, 2015) nous sommes entrés dans un « âge identitaire ». Au-delà des questions de Foi, la religion peut elle-même devenir un réflexe identitaire. C'est le cas en France du judaïsme ou de l'islam, religions ritualistes. Ce pourrait bien le devenir également pour le christianisme en général et le catholicisme en particulier. Cela s’observe dans certains pays qui ont connu le joug communiste et où le christianisme fait figure de rempart identitaire contre le matérialisme et l'islamisme. C'est ainsi le cas en Hongrie où la faible pratique religieuse, inférieure même à celle que nous connaissons en France, va de pair avec un étendard chrétien brandi par Viktor Orban, premier ministre protestant issu de l'opposition démocrate-chrétienne aux communistes hongrois dans les années 1980. Ce petit pays de 10 millions d'habitants s’oppose farouchement dans les faits à toute entrée de réfugiés politiques ou économiques d’origine musulmane. N'oublions pas qu’aux XVIe et XVIIe siècles ce pays fut le lieu de la confrontation armée entre les Habsbourg et les Ottomans, entre la chrétienté occidentale et le califat. En Hongrie et chez certains de ses voisins, le christianisme est plus vécu comme un héritage civilisationnel que comme une foi vivante. C'est une réaction qui procède d'un questionnement historique, d'un appel aux racines plus que d'une démarche évangélique. Que le lecteur n'y voit aucun jugement moral cette situation est somme toute logique dans notre monde post-moderne.

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  • Collection Longue Mémoire de l'Institut Iliade aux Éditions de La Nouvelle Librairie

  • Le féminisme, une idée chrétienne devenue folle

    Que le féminisme puisse être une idée chrétienne, cela scandalise certains de nos lecteurs. Que cette idée chrétienne, nous considérions qu’elle est devenue folle, cela en scandalisera d’autres. Essayons de revenir à la révélation biblique pour mettre tout le monde d’accord.

    « Si telle est la condition de l'homme par rapport à la femme, mieux vaut ne pas se marier » s'écrient les apôtres unanimes, quand Jésus leur enseigne l'indissolubilité du mariage, c'est-à-dire, dans l'Évangile de Matthieu (19,10), selon la coutume juive, l'interdiction de la répudiation de la femme par l'homme. Dans l'Évangile de Marc, il n'est pas question seulement de répudiation, mais de divorce l'égalité de l'homme et de la femme est ainsi explicitement marquée : « Si un homme quitte sa femme et en épouse une autre, il commet un adultère à l'égard de sa première femme. Et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Me 10). Saint Paul donnera la clé d'une telle sévérité, en insistant sur le fait que le corps de chacun des époux ne lui appartient plus, mais à son conjoint : « Le corps de la femme n’est point en sa puissance, mais en celle du mari. De même le corps du mari n’est point en sa puissance, mais en celle de la femme » (I Co. 7 4).

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  • Les Lansquenets d'Europe ont tenu, malgré les contraintes, leur rencontre estivale dans le sud de la France

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    Compte-rendu de la session 2020 des Lansquenets d’Europe

    Malgré les nombreuses difficultés actuellement imposées par le pouvoir politique, les Lansquenets d’Europe, association continentale d’ambition métapolitique pan-européenne animée par Gabriele Adinolfi (ci-dessus lors de la réunion de 2019), ont été les seuls de la période estivale à honorer leur rendez-vous annuel dans le Midi de la France. Précisons que cette réunion se tenait dans un lieu privé, en Provence, et, le plus souvent en plein air.

    Du 23 au 26 juillet 2020 se sont donc tenues leurs cinquièmes rencontres près d’Aix-en-Provence. Malgré une faible affluence due à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques, une trentaine de personnes, venues de France, d’Italie, de Belgique, d’Espagne, des Pays-Bas, de Pologne et de Suisse, ont néanmoins tenu à s’y inscrire.

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  • Dominique Venner fidèle de Diane... 2/2

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    Dominique Venner fidèle de Diane....jpegChristopher Gérard : Dans votre Dictionnaire amoureux de la chasse (Plon, 2000), vous dévoilez les secrets d'une passion fort ancienne et vous décrivez à mots couverts les secrets d'une initiation. Que vous ont apporté ces heures de traques, en quoi vous ont-elles transformé, voire transfiguré ?

    Dominique Venner : Malgré son titre, ce Dictionnaire amoureux n'a rien d'un dictionnaire. Je l'ai conçu comme un chant panthéiste dont la chasse est le prétexte. Je dois à celle-ci mes plus beaux souvenirs d'enfance. Je lui dois aussi d'avoir pu survivre moralement et de m'être rééquilibré dans les périodes de désespoir affreux qui ont suivi l'effondrement de mes espérances juvéniles. Avec ou sans arme, par la chasse, je fais retour à mes sources nécessaires la forêt enchantée, le silence, le mystère du sang sauvage, l'ancien compagnonnage clanique. À mes yeux, la chasse n'est pas un sport. C'est un rituel nécessaire où chacun, prédateur ou proie, joue la partition que lui impose sa nature. Avec l'enfantement, la mort et les semailles, je crois que la chasse, si elle est vécue dans les règles, est le dernier rite primordial à échapper partiellement aux défigurations et manipulations mortelles de la modernité.

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  • Dominique Venner fidèle de Diane... 1/2

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    Dominique Venner fidèle de Diane....jpegSpécialiste de la chasse et des armes, thèmes qui ont donné lieu à une impressionnante série d'ouvrages, Dominique Venner est aussi historien et directeur de la «Nouvelle revue d'histoire». Nous n'avons pas été toujours d'accord avec sa vision de l'histoire contemporaine. Raison de plus pour mieux le connaître ! Entre itinéraire spirituel et art cynégétique, l'entretien qu'il a accordé à Christopher Gérard dévoile une riche personnalité qui, n'en doutons pas, ne laissera aucun de nos lecteurs indifférent !

    Christopher Gérard : Qui êtes-vous ? Comment vous définissez-vous ? Loup-garou ? Gerfaut ?

    Dominique Venner : Je suis un Français d'Europe, un Européen de langue française, d'ascendance celtique et germanique. Par mon père, je suis d'une ancienne souche paysanne et lorraine, venue de Suisse alémanique au XVIIe siècle. La famille de ma mère, où l'on était souvent militaire, est originaire de Provence et du Vivarais. Moi-même je suis né à Paris. La généalogie a donc fait de moi un Européen. Mais la naissance serait une qualité insuffisante sans la conscience d'être ce que l'on est. Je n'existe que par des racines, une tradition, une histoire, un territoire. J'ajoute que, par destination, j'étais sans doute voué à l'épée. Il en est peut-être resté quelque chose dans ma plume, instrument de mon métier d'écrivain et d'historien. Faut-il ajouter à ce bref portrait l'épithète de loup-garou ? Pourquoi pas ? Effroi des bien-pensants, initié aux mystères de la forêt, le loup-garou est un personnage en qui je peux me reconnaître.

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  • Jürgen Spanuth, son Atlantide septentrionale et les peuples de la Mer

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    Quand, dans la mouvance métapolitique de la "nouvelle droite", dès la fin des années 1970, on évoquait la thèse de Jürgen Spanuth, qui situait l’Atlantide de Platon dans la mer du Nord, plus exactement dans les parties immergées de l’île allemande d’Heligoland, reste très réduit d’un territoire insulaire préhistorique, protohistorique et même médiéval, nous étions très sceptiques : nous prenions cette thèse pour une fantaisie nordiciste reposant certes sur des indices archéologiques incontestables mais trop ténus pour étayer toute certitude historique. Depuis lors, l’archéologie de la protohistoire a fait des progrès extraordinaires : le passé préhistorique de la mer du Nord, dont le fond n’a été submergé qu’entre 10.000 et 8000 avant l’ère chrétienne, est désormais mieux connu depuis l’apparition de forêts pétrifiées au large du Pays de Galles ou de la Charente ; la route de l’ambre qui amenait des pionniers du commerce de longue distance depuis les régions baltiques vers la Méditerranée a également été l’objet d’investigations archéologiques plus précises ; les bouleversements de l’année 1177 avant l’ère chrétienne qui ont chamboulé totalement les civilisations de la Méditerranée orientale et du Levant sont désormais mieux connus qu’à l’époque où, pour faire connaître ses thèses au grand public, Spanuth n’avait pas hésité à utiliser une terminologie contestable, frisant le sensationnel, terminologie qui avait d’ailleurs suscité notre propre scepticisme.

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  • À force de nier ses racines chrétiennes, on finit par jouer avec le feu

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    Abbé Danziec dans Valeurs Actuelles :

    À quoi bon se mettre au chevet de pierres en péril ou de cathédrales à entretenir, si l’on ne croit pas à leur salut ni à celui qu’elles peuvent nous offrir… Exposer le blanc manteau d’églises qui couvre l’Hexagone aux mites de l’indifférence, ne serait-ce pas livrer notre civilisation judéo-chrétienne au grand froid de l’athéisme : négation de la transcendance, mépris des vertus chrétiennes, disparition du sens du sacré ? À l’heure où la France insouciante partait en vacances sur l’autoroute du Sud samedi matin dernier, l’incendie de la cathédrale de Nantes réveillait les plaies non encore cicatrisées du brasier de Notre-Dame de Paris. Jean Castex l’avait bien compris en se rendant rapidement sur place, accompagné des nouveaux ministres de la Culture et de l’Intérieur. La démarche, sur le vif, était louable. Une fois encore, elle reste néanmoins à se traduire sur le temps long. Plus que jamais, une politique résolue de sauvegarde des édifices religieux de toute taille se fait attendre.

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