
On le sait, la décision unilatérale d’Emmanuel Macron, qui a annoncé qu’il reconnaîtrait l’État de Palestine à la rentrée, à la tribune des Nations unies, a fait couler beaucoup d’encre. Même l’indifférence affichée de Donald Trump était une forme de commentaire. Sur le timing catastrophique de cette annonce, tout a déjà été dit. En revanche, puisque la décision est prise, il faut envoyer quelqu’un en amont, pour parler en public, histoire de déminer (un peu) le terrain. C’est là qu’intervient Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères et adepte de la « diplomatie des bons sentiments », selon Bruno Retailleau. C’est à lui qu’a été confiée la délicate mission de s’adresser aux Nations unies, quelques semaines avant son patron. C’était bien ? Voyons ça.