
La loi agricole votée in extremis par le Parlement la veille de l’ouverture du Salon de l’Agriculture avait pour but de donner des gages à la FNSEA et à la Coordination rurale pour éviter les incidents de l’an dernier. Et comme il fallait qu’après leurs imposantes manifestations les syndicats donnent à leurs troupes le sentiment d’avoir gagné quelque chose, les déclarations d’intention du gouvernement ont provisoirement suffi à calmer le jeu. En fait la nouvelle mouture de cette loi qui a franchi les épreuves de trois gouvernements successifs en moins d’un an, a négligé l’essentiel : la chute du revenu des agriculteurs, l’ouverture inconsidérée de nos marchés à la concurrence extérieure, la sur-transposition française des normes européennes.