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  • L'intégration ? C'est possible ! Tant qu'il y aura des Hmongs...

    Mi-juin, à l'occasion de la Journée des morts pour la France en Indochine, un monument à la mémoire des victimes lao-hmongs a été inauguré à Aubigny-sur-Nère (Cher). En présence d'un millier de personnes, du 1er RPC et de nombreux Hmongs en tenue traditionnelle. C'est la première fois qu'un tel monument est érigé en France métropolitaine (sachant qu'il en existe un à Cacao, en Guyane). Tant qu'il y aura des Hmongs... Une de nos lectrices, présente à la cérémonie, témoigne de leur insertion motivée par un indéfectible attachement à la France :

    — Quand ils sont arrivés, en 1975, après avoir surmonté tous les périls, ils ont compris trois choses : 1. Qu'il était urgent d'apprendre le français ; 2. Que l'école était une chance pour leurs enfants : ils en ont beaucoup, dans leur culture c'est un honneur d'avoir une famille nombreuse. Il est arrivé qu'un jeune Hmong ne donne pas satisfaction : quand l'enseignant convoquait les parents, ils venaient immédiatement et tout rentrait dans l'ordre. Je ne connais pas de jeunes Hmongs chômeurs : ils ont presque tous un diplôme, du CAP au diplôme d'ingénieur ; 3. Ils ont eu à cœur de respecter les lois françaises. Quand ils ont compris que le retour dans leur pays serait impossible, ils ont demandé la nationalité française et choisi de porter des prénoms français (ou, parfois, inspirés par les feuilletons de la télé, anglo-saxons).

    Quand on leur proposera des cours de langue et de culture d'origine, ils refuseront : « On parle hmong à la maison. Nous préférons que nos enfants fassent plus de français à l'école. En plus, les professeurs de langue hmong auraient été nommés par l'ambassade laotienne et on ne veut pas que nos enfants soient soumis à la propagande communiste. »

    A méditer à l'heure où Najat Valaud-Belkacem veut programmer des cours de langue arabe dans les écoles primaires où la priorité serait plutôt de renforcer l'apprentissage du français pour des élèves qui le balbutient plus qu'ils ne le parlent.

    Mais Najat n'est pas dérangée, elle, par le fait que les enfants puissent être soumis à la propagande musulmane. ..

    A Aubigny-sur-Nère, il y a un conseiller municipal hmong qui organise un festival rassemblant les Hmongs (qu'on appelle aussi Méos) de la diaspora. Ils étaient plus de 2 000 l'an dernier. Il n'y a eu ni youyous, ni bavures, ni agressions, ni dégradations, ni bouzin après 22 heures. L'édition 2016 se tiendra le 29 juillet prochain.

    En 1977, j'ai assisté à Cacao, en Guyane, à l'arrivée de quelques centaines de Hmongs rescapés de l'horreur communiste (depuis, ils ont créé d'autres villages, notamment à Irabouco). On leur donna un coin de jungle pourrie. Sans se plaindre, ils la défrichèrent. En quelques mois, ils assuraient leur auto-suffisance. Puis ils fournirent du riz à toute la Guyane. Aujourd'hui, ils en exportent en métropole et leurs productions maraîchères fournissent largement les marchés de Cayenne.

    Inutile de dire que ces hommes et ces femmes, devenus français et fiers de l'être, ne sont pas bien vus d'une partie de la population taubiresque dans un département où l'assistanat est très répandu. Avec, à la clef, de véritables campagnes racistes à leur encontre. Au point que le gouvernement français, malgré des promesses réitérées, a décidé de ne plus accueillir de Hmongs en Guyane.

    Lors de l'inauguration du monument d'Aubigny-sur-Nère, Richard Thor, conseiller municipal et président de l'association des Lao-Hmongs de la ville, a déclaré : « La communauté hmong est très fière. Ce monument fait honneur à nos arrière-grands-parents, grands-parents et parents qui ont servi la France. C'est la reconnaissance de leur sacrifice. Les Hmongs ont toujours été fidèles à leurs engagements aux côtés de l'armée française. » L'intégration ? C'est possible ! La preuve.

    Alain Sanders

    alain.sanders@present.fr

    Lire Laos, la guerre oubliée (Robert Laffont) de Cyril Payen.

    PRESENT Mercredi 15 juin 2016

  • Quelles régions pour la France ? par Didier PATTE

    « Une et indivisible » ou « France différentes qui ont été cousues ensemble », notre pays, même mal régionalisé, n’est pas un « vide qui se pare des oripeaux de l’Histoire ! » 1

    Dans une tribune, parue dans Le Figaro (13 juin 2016), l’essayiste Arnaud Teyssier oppose des citations ou des slogans pour montrer que « le nom à la carte des super-régions (constitue) un nouvel indice d’une perte de sens ». Ce spécialiste de Charles Péguy – écrivain qu’hélas on ne lit plus guère – cite volontiers le grand historien Fernand Braudel qui, en 1985, après les lois Defferre, affirmait : « Je ne veux pas qu’on s’amuse avec l’identité française. Construire l’identité française au gré des fantasmes, des opinions politiques, ça, je suis tout à fait contre ». Et Arnaud Teyssier de dénoncer la loi du 15 janvier 2015 qui, dit-il, a créé de nouvelles « régions administratives, redessinées essentiellement pour des objectifs de rationalité et d’efficacité » et il voit dans la difficulté d’affubler ces nouvelles entités de nouveaux noms la preuve d’une certaine absurdité. 

    Parce que ces nouvelles régions sont vides de sens, affirme-t-il, et ne s’inscrivent pas dans « l’ambitieux projet d’avenir commun construit autour de la Nation et par cette volonté de donner à tous une égalité d’espérance », selon la formule de l’Abbé Sieyès. 

    Parce que les nouvelles dénominations dont héritent les nouvelles régions ne résultent pas d’une décision nationale, mais de vagues consultations locales qui ressemblent plus aux résultats de micro-trottoirs que d’une recherche par des spécialistes de véritables fondements historiques et identitaires cohérents.

    Sur ce dernier point, nous soulevons l’exception normande : la nouvelle (sic !) région normande, résultant de la réunification tant attendue des deux demi-régions de haute et de basse Normandie, est un exemple de cohérence tellement évident que la loi du 15 janvier, votée par le Parlement, représentant toute la Nation, attribuait le nom de Normandie au nouvel ensemble, sans attendre une quelconque décision locale… Si, aujourd’hui, maintes nouvelles régions ont bien du mal à se trouver un nom fédérateur, ce n’est pas le cas de la Normandie, et cela, Arnaud Teyssier aurait dû le reconnaître. 

    Mais, là, où l’auteur de l’article n’a pas tort, c’est lorsqu’il exprime son scepticisme sur certaines dénominations telles que « Hauts de France », « Grand Est », « Grande Aquitaine », « Languedoc – Pays Catalan », rejoignant dans l’insignifiance les précédents de « PACA » ou de « Rhône-Alpes ». 

    D’ailleurs, on doit s’interroger sur la réalité des « objectifs de rationalité et d’efficacité » qui aurait présidé à la constitution des nouvelles régions : 

    • La rationalité résiderait, paraît-il, dans le fait que la volonté gouvernementale était de diviser par deux le nombre des régions, donc dans la fusion de deux régions antérieures. Vision technocratique, s’il en est. L’objectif paraît faussement atteint, puisque l’on passe de 22 à 14 régions métropolitaines, mais, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que certaines d’entre elles (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Île-de-France) ont gardé le statu quo, tandis que certains nouveaux ensembles (Grande Aquitaine, Région du Grand Est…) regroupent trois anciennes régions. 

    • L’efficacité ne sera pas toujours au rendez-vous lorsque, par exemple, le chef-lieu et le siège de la nouvelle région seront très excentrés (Strasbourg, Lille…). 

    Bref, il y aurait beaucoup à dire – sauf pour la Normandie – sur la pertinence de certains mariages régionaux. Tout cela sent souvent l’improvisation, voire l’arbitraire… Comme on le dit familièrement chez nous : « Ce n’est pas comme les impôts, cela ne durera pas ! ». 

    L’auteur de l’article ironise avec juste raison à propos des contorsions pseudo-identitaires ou historiques dans la détermination de certains nouveaux noms : l’exemple de Languedoc – Pays Catalan est à cet égard assez éclairant. L’auteur y voit une sorte de recherche a posteriori de justification identitaire d’un découpage bâclé. 

    Tout cela est vrai et s’explique par les conditions dans lesquelles s’est opérée la réforme de 2015 : 

    • Tout État centralisé qui veut se décentraliser ne peut réussir une telle mutation que si l’impulsion vient du plus haut sommet de l’État. 

    • La réforme de 2015 (qui n’était pas annoncée dans le programme de M. Hollande) résulte d’une forte pression des autorités européennes poussant le gouvernement français à montrer une volonté de réforme. 

    • Les exemples malheureux des référendums sur la Corse, proposé en son temps par Nicolas Sarkozy, et sur l’Alsace, suscité par le président Richert, rendaient impossibles des consultations populaires préalables qui, toutes, eussent été négatives (sauf sans doute pour la Normandie, nous insistons !) puisque chacun sait qu’une telle votation est faussée par la personnalité de celui qui en prend l’initiative. Jamais on n’y répond à la question, mais seulement à l’approbation ou au désaveu de celui qui la pose. 

    Disons-le carrément : l’Acte III de la décentralisation n’est ni fait, ni à faire, ou, plutôt, ressemble à un édifice inachevé qui démontre que les cinq décennies de décentralisation, ponctuées par l’Acte I des Lois Defferre de 1982 et les tentatives plus ou moins avortées de l’Acte II (époque Raffarin) se sont déroulées dans la réticence des uns, les Jacobins, le localisme des autres (les notables encroûtés dans leur sinécure), les hésitations et les sinuosités des gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. On en viendrait presque à regretter la froide détermination d’un Bonaparte, Premier Consul, qui instaura le système dans lequel on a vécu pendant plus d’un siècle et demi, et, même, l’œuvre finalement remarquable de la Constituante qui, en quelques mois, créa les départements selon des critères souvent objectifs et s’insérant au possible dans le moule historique des provinces d’Ancien Régime. 

    À ce sujet, il faudrait rappeler la méthode de la Commission Balladur qui, il y a quelques années – a-t-on le droit encore d’y faire référence ? – avait déterminé la création de 15 régions, certainement plus cohérentes que les 14 qui existent aujourd’hui. Il faudrait comparer les deux types de régions proposés par ces deux démarches… 

    Les régions Balladur (cette dénomination est personnelle) étaient fondées, nous semble-t-il, sur des critères à la fois économiques, identitaires et historiques et elles n’étaient sans doute pas parfaites. Peut-être y reviendrons-nous un jour prochain ?… 

    Quoi qu’il en soit, nous pensons, contrairement à M. Arnaud Teyssier, que : 

    1) Le processus de décentralisation de l’État-nation est irréversible : cela correspond, d’une part, à une exigence démocratie et de proximité, d’autre part, à l’évolution des nouvelles techniques de communications. 

    2) La régionalisation, qui est la clef de voûte de la décentralisation, implique nécessairement une dimension dimension identitaire et historique – en un mot : humaine ! – dans la détermination des contours d’une région. 

    3) Il n’y a pas incompatibilité entre la Grande Nation (la France) et ses différentes composantes (les Régions). 

    C’est sur ce dernier point que nous contestons le plus fermement la vision pessimiste de M. Arnaud Teyssier.

    Qu’est-ce que la France ? Un édifice patiemment et, même, quelquefois chaotiquement constitué. Nous en convenons, mais, outre que la France aurait pu être autre que la Pars Occidentalis de l’ancien Empire de Charlemagne, augmentée par l’absorption disputée de la Pars Lotharengis entre les descendants de Louis le Germanique et Charles, son cadet, s’appuyant sur le noyau gallo-franc de l’ancien Empire romain, reconnaissons que les aléas de l’histoire eussent pu étendre la francité vers la rive gauche du Rhin (incluant l’actuelle Belgique), une partie de l’Italie du Nord, de la Catalogne et, bien entendu – cela compte pour nous, Normands – l’Angleterre. L’histoire en a décidé autrement, mais faut-il s’étonner que le puzzle français comporte des facettes si différentes lorsque notre Hexagone est, à bien y regarder, une sorte de microcosme de tous les paysages européens ? Le miracle français réside dans le fait qu’étant ouverte sur quatre mers, la France participe en réalité à des mondes dissemblables par les mœurs, les us et coutumes, les sensibilités et, pourtant, en fait la synthèse. Rassembler le disparate, telle est la mission que s’est donnée l’État depuis une quinzaine de siècles : ce n’est pas pour autant supprimer les particularités de chacune des pièces de l’ensemble, mais de les assumer pleinement comme autant de richesses. 

    Le nivellement jacobin est un totalitarisme qui n’avoue pas son nom, mais qui reste le modèle de tous les totalitarismes du XXe siècle. 

    La Grande Nation ne se conçoit pas sans la reconnaissance de toutes ses composantes et la France ne serait pas la France sans la Corse, la Bretagne, l’Auvergne ou la Normandie. 

    S’il fallait faire un vrai reproche à la loi de 2015, portant sur la Réforme des limites régionales, ce serait justement qu’elle n’eût pas tenu assez compte de la personnalité de chacune des facettes qui constituent lepuzzle français. Là se trouve la richesse de la personnalité multiple et unique de la France. Le fantasme de la remise en cause de l’unité et de l’indivisibilité de la République est plutôt à rechercher dans les abandons de souveraineté consentis par l’État central lui-même entre les mains non démocratiquement désignées de l’Union européenne. Là devrait être le vrai sujet d’inquiétude.

    Didier Patte,

    président-fondateur du Mouvement Normand (1969 – 2016) 

    Note 

    1 : « Une et indivisible » : formule qui sent bon le jacobinisme écarlate de la Grande Terreur en lutte contre le girondinisme fédéraliste. « France différentes qui ont été cousues ensemble » : la formule est de Fernand Braudel. Elle montre le patient travail de l’unification de la France. On remarquera que le grand historien ne se résout pas à mettre au pluriel le mot France. À comparer avec le dilemme espagnol : « L’Espagne ou les Espagnes ».

    • Communiqué du Mouvement Normand, n° 240, paru le 17 juin 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Euro 2016 : “Du pain et des jeux”

    “Quand Rome est tombée, les Romains riaient encore” disait Saint Jérôme, complétant ce qu’écrivait le poète latin Juvénal dans sa Satire :

    « Ce peuple impérieux, qui dispensait naguère
    « Légions et faisceaux dans la paix, dans la guerre,
    « Stupide, enseveli dans un repos fangeux,
    « Il ne demande plus que du pain et des jeux !

    Ne doutons pas un seul instant que le gouvernement, discrédité comme jamais, attende avec angoisse le début de cet “Euro 2016” et avec lui, les oligarques d’Europe. Au milieu de l’implosion visible de l’ordre social en France, jamais le cirque sportif n’était paru si nécessaire aux dominants pour garder leur ascendant sur la plèbe.

    Une plèbe qui ne sort plus de son apathie qu’excitée artificiellement par des réminiscences de “patriotisme” fictif où les armées ont été remplacées par des équipes de gladiateurs en maillots. Et ces équipes n’ont pas pour objet de vaincre leurs adversaires, mais de subjuguer la populace, mobilisée par l’industrie médiatique pour l’occasion.

    Durant ces moments, le chauvinisme le plus brutal et le plus vulgaire est sorti du caniveau et de la pissotière de bar pour se voir brièvement réhabilité, loué, mis en scène.

    Ceci pendant que les véritables tenants de l’ordre en place – de l’ancien général en chef de l’Otan en Europe à la Vice-présidente de la Commission Européenne en passant par la présidente du FMI – se retrouveront à Dresde pour faire le point sur l’effondrement des structures globalistes (voir ici). Ceci alors que l’invasion de l’Europe s’intensifie et que les djihadistes progressent rapidement sur la rive sud de la Méditerranée.

    La plèbe hébétée n’a pour soucis que de se réjouir.

    La plèbe en France, au surplus, s’enthousiasmera pour son équipe de mercenaires africains, la viande saoulée par de la mauvaise bière. Et ne doutons pas que le gouvernement français – et avec lui, ceux d’Europe, parfaitement conscients de la précarité de sa situation – a déjà obtenu la garantie de “résultats satisfaisants” pour tenir en haleine la populace jusqu’à juillet. La transhumance estivale prenant le relais.

    Les crises sont autant de purges et, à ce stade, maîtres et esclaves méritent le châtiment qui les attend. Peut-être ce châtiment frappera t-il d’ailleurs très bientôt.

    http://borislelay.com/

  • Après la sortie cette semaine de son nouveau livre "LE GRAND REMBARQUEMENT", Emmanuel Albach s'explique :

    Le titre de votre livre, Le Grand rembarquement, semble faire écho au Grand Remplacement de Renaud Camus. Est-ce par hasard ?

    Non bien sûr. J’avoue humblement que Renaud Camus m’a inspiré. Mais mon titre ne fait pas seulement écho : il parle aussi d’une fin heureuse, alors que le principe du grand remplacement, et tout ce que l’on entend un peu partout sur le caractère inéluctable de notre fin proche en tant que nation, nous décrit un avenir noir. Or rien n’est inéluctable. Rien n’est irréversible, c’est ce que nous apprend l’histoire : le destin d’une nation dépend de la volonté de ses membres. Ils peuvent se laisser mourir, ou se dresser. "Aux armes, citoyens !", dit notre hymne, non ?

    Hola ! Votre roman appelle les Français aux armes ? Vous allez tomber dans l’incitation à la sédition !

    On ne peut plus citer notre hymne national ? Et puis c’est un roman. Et l’on n’y trouvera rien qui tombe sous le coup de la loi. Mais voyez dans quelle situation nous nous trouvons : on nous oblige à accepter des trucs dégueulasses qui deviennent des normes, et l’on nous interdit d’en parler. Ce carcan que personne n’aurait pu imaginer il y a encore trente ans, emprisonne notre nation autant que la loi martiale d’un occupant : on en est réduit à chuchoter dans son coin, entre gens proches. Même au travail – je dirai même surtout au travail - on ne peut plus rien dire : il y a toujours des mouchards prêts à vous dénoncer à "la kommandantur". On se tait, on attend le moment où l’on pourra parler à nouveau. Et l’on entend que les collabos… ou les soit-disants « grands cerveaux », les stratèges qui nous expliquent où l’Histoire nous guide. Mais l’Histoire n’existe pas : cette idée d’une direction qui s’imposerait à nous, est un concept de ce phraseur de Marx.

    L’Histoire n’existe pas ? Pourtant la France a une histoire, non ?

    Cela, c’est celle qu’on voit dans le rétroviseur, celle qui est passée. L’histoire pour Marx, c’est un futur tout écrit : celui de la disparition inéluctable de notre monde occidental. Il devait nous détester énormément ! Or la vérité c’est plutôt « Fortuna imperatrix mundi » : la (bonne ou mauvaise) fortune, impératrice du monde. Qu’est-ce que cela veut dire ? Sinon que le hasard, la bonne fortune – ou la volonté de Dieu, diront les chrétiens - est plus puissante que les rois, et que des renversements « de fortune » sont toujours possibles. Des « fortunes », des opportunités se présentent, et c’est alors le moment de les saisir pour renverser une situation qui semblait perdue. Le destin des hommes reste toujours entre leurs mains. Au fond, nous sommes libres. C’est la peur qui nous rend impuissants, la crainte qui habite chacun d’être repéré par le Système qui nous oppresse, et qu’il lui pourrisse la vie… Pourtant qu’est-ce qui pourrait nous arriver de pire que de laisser un occupant voler leur avenir à nos enfants ? A quoi aurait servi notre vie si nous trahissions notre patrie ? Pour elle, pour cette terre où reposent nos ancêtres, pour nos enfants, nous n’avons pas le droit d’avoir peur. Pour eux, il faut savoir répondre à l’appel de notre hymne.

    Rien n’est irréversible ? Quand même, arrivé à un certain stade, souvent on ne peut plus changer grand-chose.

    Si vous aviez demandé en 1950 aux Français s’ils croyaient qu’un jour un million de leurs compatriotes d’Algérie devraient quitter les lieux en quelques mois, en laissant tout derrière eux, et abandonnés par l’Etat, personne n’y aurait cru. Personne. Cela semblait impossible. Les Français d’Algérie, qui y avaient construit un pays moderne, pensaient que leur œuvre les rendait définitivement légitimes sur cette terre. Ils étaient sûrs que les musulmans étaient conscients de ce qui avait été accompli et dont ils profitaient : l’eau courante, l’électricité, les hôpitaux, l’instruction, une alimentation saine… Cet acquis semblait donner un droit irréversible aux Français d’Algérie. Un « droit acquis ». Et pourtant, ils sont tous repartis en quelques mois… Un million de personnes, à une époque où le transport aérien était embryonnaire et le transport maritime minuscule au regarde de ce qu’il est devenu aujourd’hui… Alors, l’irréversibilité, moi je n’y crois pas. Il suffit de circonstances, et l’impossible devient d’un seul coup la seule solution possible…

    C’est cela le Grand Rembarquement ? Un exode massif ? Une re-migration ? Le drame des pieds noirs inversé ?

    Je ne peux pas vous raconter toute l’histoire. Il s’agit d’un roman, d’un « thriller », avec des rebondissements et une fin inattendue. Je ne peux pas trop déflorer l’intrigue… Cela raconte surtout comment des politiciens, qui n’entendent rien – c’est normal les Français en sont réduits à chuchoter, ils deviennent inaudibles ! - sinon les « communautés » qui obtiennent tous d’eux et qui ne savent donc plus rien de la France réelle, mais qui se prennent néanmoins pour de grands stratèges historiques, peuvent se croire tout permis avec notre nation, au point de la cabrer et qu’elle rejette toute autorité étatique ! Une erreur de trop, celle que l’on ne peut pardonner, c’est la fameuse « fortuna » que j’évoquais au début de cet entretien. Celle qui permet un renversement de fortune, et à un peuple de reprendre son destin en mains.

    C’est donc l’histoire d’une révolution ?

    Je suis convaincu que quelque chose va se passer et que la France, révulsée par ce qu’on lui fait avaler, va se mettre à vomir et que partout des gens vont entrer sans retenue en colère contre l’ennemi qui veut l’asservir. Il suffira d’abord qu’ici et là, la colère surpasse la peur. Et que quelques-uns osent… Et alors s’enclenchera quelque chose que plus rien n’arrêtera.

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    Emmanuel Albach à Beyrouth en 1976

    Ce qui est étonnant dans votre histoire c’est que cette révolte n’est pas organisée, elle est spontanée. N’est-ce pas un peu illusoire ?

    N’allez pas chercher les guides qui démarreraient une libération dans la classe politicienne. Cette dernière n’a trop souvent dans la tête qu’orgueil ou cupidité. Mais certains ont senti depuis longtemps ce qui se préparait alors que d’autres ne verront jamais rien. Alors je vois bien ceux qui ont pressenti les événements encadrer tout cela à un moment donné, ou se servir de ce qui se passe. Mais ils ne lanceront jamais cette révolte qui seule peut renverser la situation, et ils n’auront jamais l’audace de faire ce que la situation impose. C’est Du Guesclin qui a libéré la France de Charles V, un bouseux de Breton, un petit noble guère plus riche qu’un fermier de l’époque, entré en guerre avec une cinquantaine de copains et dont l’exemple a galvanisé les soldats de France. Pourtant, en son temps, la victoire anglaise semblait irréversible, tout comme au temps de jeanne d’Arc. Un bouseux illettré (il savait juste signer) et une gamine un peu folle, ont décidé que rien n’était irréversible. Pas des stratèges, je vous dis ; pas des gens comme il faut ; pas de grands bourgeois érudits. Une fille et un gars au grand cœur, qui n’avaient peur de rien, et qui n’avaient rien à perdre, sauf l’honneur de leur patrie !

    Votre précédent ouvrage relatait votre engagement au Liban, en 1976, aux côtés des phalangistes libanais. Quel rapport avec ce roman ?

    Le carcan du Liban s’appelait la Ligue Arabe, l’ONU, la diplomatie américaine, etc… Il était interdit aux Libanais de se rebeller, et de toutes les façons le destin inéluctable, irréversible, des chrétiens d’Orient c’était « naturellement » d’être chassés du Moyen Orient, « terre d’islam ». Mais contre tous, contre toute attente, et contre toute « raison » ils ont décidé de se battre. Ils se sont battus avec un tel courage, avec une telle colère qu’ils ont fini par convaincre le monde entier que les choses n’allaient pas se passer comme « l’histoire » était censée l’écrire. Et finalement, après quelques péripéties, ceux qui se sont embarqués, ce ne sont pas eux… J’ai appris une grande leçon d’histoire auprès de mes camarades libanais : il n’y a pas de liberté pour celui qui refuse de combattre.

    Le Grand rembarquement, Emmanuel Albach, Editions Dualphacliquez là, 332 pages, 26 €, diffusé par Synthèse éditions cliquez ici

    En savoir plus cliquez là

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    BQ SN 2015 Liban.jpgLe précédent livre d'Emmanuel Albach Beyrouth 1976 des Français aux côtés des Phalangistes, édité par les Bouquins de Synthèse nationalecliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
  • Un entretien entre Franck Abed et Francis Bergeron sur Léon Degrelle

    Franck ABED : Bonjour. Pourriez-vous prendre la peine de vous présenter en quelques mots pour ceux qui croient vous connaître et pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

    2149157856.jpgFrancis BERGERON : Adolescent, j’ai milité dans quelques groupuscules anticommunistes, à une époque où le philocommunisme était la chose la mieux partagée du monde, alors même qu’au Vietnam, au Cambodge, au Laos, au Mozambique, en Angola, en Afghanistan, la poussée bolchevique semblait irrésistible. Cela m’a conduit ensuite à des engagements plus « musclés, avec à la clé les geôles soviétiques, et la guerre au Liban. Mais c’était il y a longtemps… Aujourd’hui j’écris des livres. Et sur le plan professionnel je participe à la direction d’un groupe international.

    Pour quelles raisons avez-vous décidé d’écrire une biographie sur Léon DEGRELLE ?

    J’ai écrit une biographie de Hergé et un essai sur la géopolitique dans l’oeuvre de Hergé. Or Hergé, dans sa jeunesse, a été très lié à Léon Degrelle. Cette amitié, et l’idée que Degrelle ait pu servir de modèle au personnage de Tintin m’ont donné envie de me plonger dans la vie de cet homme politique belge.

    Comment définiriez-vous la doctrine défendue par Léon DEGRELLE ? Comprenez-vous qu’on puisse la classer à gauche ?

    Il y a plusieurs rexismes. Le rexisme d’origine se situe plutôt du côté de Maurras et des catholiques sociaux. Degrelle éprouve une profonde admiration pour l’Action française, et en particulier pour Léon Daudet. Par la suite, il va s’éloigner de la hiérarchie catholique ; et l’organisation qu’il a créée va ressembler de plus en plus à ces groupes fascistes que l’on trouve à l’époque, dans la plupart des pays européens. A partir de 1937, une partie des militants catholiques s’éloignent de REX, tandis que ce parti attire d’anciens communistes, et va ressembler un peu au PPF de Doriot. Il y a comme toujours, dans les partis de ce type, un mélange de nationalisme et de socialisme, à des degrés divers. Mais REX, c’est vrai, fait partie des rares mouvements fascistes imprégnés de christianisme. On pense à la Garde de Fer roumaine ou à la Milice de Darnand. Alors qu’en règle générale, les ligues fascisantes ou authentiquement fascistes développaient une idéologie plutôt matérialiste et en tout cas antichrétienne.

    Mais ce qui est intéressant dans le rexisme, ce qui lui est propre, c’est cette aspiration à la grandeur, à la croisade, à la construction d’une « grande Bourgogne », sorte d’empire wallon renouant avec un passé très lointain. Venant d’un si petit pays, cette incongruité est assez fascinante. La toute petite ville de Bouillon, dans les Ardennes belges, est la ville de Godefroy de Bouillon et de Léon Degrelle. Ces deux soldats se ressemblent, au fond. L’appétence pour un destin hors du commun, venue de là où on ne l’attend pas du tout.

    Léon DEGRELLE a soutenu le nazisme. Toutefois il se considérait comme catholique. Or le nazisme, en tant qu’idéologie et doctrine, a clairement été condamné – à l’instar du communisme et du libéralisme – par Notre Sainte Mère l’Eglise avec l’encyclique Mit brennender Sorge de Pie XI.

    Comment expliquez-vous cette incohérence philosophique et intellectuelle manifeste (incohérence qui persiste encore dans certains cénacles nationaux) ?

    Oui c’est exact, il y a incompatibilité. Je ne connais pas les milieux nationaux qui, aujourd’hui, tenteraient ce grand écart idéologique. Je n’ai jamais rencontré d’adeptes du nazisme et encore moins d’adeptes d’un syncrétisme entre le catholicisme et le nazisme. Ce que l’on sait aujourd’hui du nazisme et aussi l’échec politique et militaire engendré par ce totalitarisme, la ruine de l’Europe, et son affaiblissement durable, générés par la seconde guerre mondiale, ne prêtent guère à séduction.

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  • Pologne : vers la dictature européenne

    L’approche du référendum britannique sur une éventuelle sortie du Royaume-uni de l’union européenne semble affoler chaque jour une intelligentsia européenne qui, pour se défendre, multiplie les menaces à l’encontre des pays, tels la Pologne, qu’elle estime ne pas être dans les clous.

    Le bras de fer entre l'Union européenne et Varsovie est entré début juin dans une nouvelle phase. La résolution, par laquelle le Parlement européen dénonçait, en avril, la situation jugée par Bruxelles contraire à l'état de droit en Pologne, n'ayant pas entraîné d'effets, la Commission européenne a adressé le 1er juin un avertissement formel aux autorités polonaises - avertissement qui, s'il n'était pas suivi rapidement, pourrait déboucher sur une procédure, inusitée pour l'heure dans l'Union, de sanction. Bruxelles ne se remet pas des réformes engagées par le nouveau pouvoir polonais, tant dans le domaine des média que dans celui du Tribunal constitutionnel.

    C'est surtout sur ce dernier point que la Commission affirme s'inquiéter pour l'état de droit, puisque pour le moment le contrôle constitutionnel des lois proposées par le Parlement n'est plus effectif. Parmi les projets législatifs qui inquiètent les censeurs européens figure une réforme de l'avortement qui n'autoriserait à supprimer l'enfant que dans le cas où la vie de la mère serait en jeu.

    Où se situe le déni de démocratie ?

    En pratique, le scandale, parfaitement orchestré médiatiquement, enfle, et Bruxelles accuse Varsovie de « mettre en péril la démocratie ».

    On aurait tort de croire les reproches faits par la Commission européenne à la Pologne. Certes, les sujets en cause appartiennent désormais à la vie courante de la plupart des démocraties actuelles ; mais ce qui est voté dans un pays, jusqu'ici, ne l'est pas nécessairement dans un autre.

    Et c'est là que le bât blesse. L'idée précise de Bruxelles est que tous les États-membres qui composent l'Union vivent des mêmes lois, et que chaque gouvernement ne s'occupe plus que des affaires courantes. Dès lors, les politiques polonais, élus démocratiquement par le peuple, se retrouvent contraints d'obéir à ces censeurs européens non élus, et de fait au-dessus des lois.

    La démocratie n'est plus, dans ce contexte, un exercice politique, mais un dogme sanctuarisé qui s'exprime à coups de diktats.

    Une diktat-ure ?

    Après le nazisme et le communisme, Bruxelles ?

    Le problème est qu'on n'en a pas averti les pays les plus fraîchement entrés dans l'Union. Et, lorsque la Pologne affiche sa fermeté face à l'ultimatum de l'Union européenne, elle est immédiatement sommée de passer sous les fourches caudines.

    Jusqu'ici, Beata Szydlo, le premier ministre polonais, a fait montre, avec le soutien massif du Parlement, d'une résistance propre à étonner Bruxelles. La Commission ne semble pas avoir compris que Varsovie, qui a eu à subir, ces dernières décennies, les oukases du nazisme et du communisme, n'entendait pas aliéner une liberté si chèrement reconquise.

    D'autant que, si on en croit la presse polonaise, la Pologne était prête à un certain nombre de concessions importantes, notamment en ce qui concerne le Tribunal constitutionnel, et qui revenaient, en pratique, et à peu de choses près, à faire droit aux exigences de Bruxelles.

    Varsovie ne demandait, en définitive, que quelques adaptations. Et du temps.

    Or voilà que, contrairement à ce que certaines discussions en cours pouvaient lui laisser croire, le pouvoir polonais se trouvait confronté à une volonté d'accélérer le mouvement, et en outre à une tentative d'imposer à la Pologne des décisions sur la crise migratoire, « décisions qui n'ont aucun fondement dans le droit européen et violent la souveraineté de notre État et les valeurs européennes », affirme une résolution votée par le Parlement polonais.

    Pologne d'abord

    Bref ! en brusquant les choses, Bruxelles s'est pris dans le tapis, sous l'oeil railleur mais dur de Beata Szydlo : « Je peux dire qu'il y a, à la Commission européenne, de plus en plus de gens qui veulent détruire l’Union européenne et non la voir se développer. »

    Le premier ministre a mis un point final à sa déclaration, qui sonne comme un acte de résistance - les Polonais ont l'habitude. « Le gouvernement polonais n'autorisera jamais personne à imposer ses choix aux Polonais, a lancé Beata Szydlo. Je suis le chef du gouvernement polonais et l'opinion de mes compatriotes sera toujours souveraine. Je suis une européenne mais, par-dessus tout, je suis Polonaise. »

    Varsovie, on le voit, n'est pas Athènes. Et la culture de droite - peut-on ajouter - n'est pas la culture de gauche. La Commission européenne s'essayait, ces derniers jours, à expliquer qu'elle était « dans un processus de dialogue ». Elle en a de curieuses notions, qui consiste à menacer la Pologne d'une sanction qui la priverait, notamment, de son droit de vote au sein du Conseil européen.

    Il est vrai que la Commission européenne agit désormais comme un dictateur - et peut-être un tyran. Jean-Claude Juncker, son président, l'a clairement laissé entendre en déclarant dernièrement à Paris se foutre intégralement des critiques que certains pouvaient lui adresser.

    Au-delà de son élégance, l'expression signifie bien que la démocratie se meurt - que la démocratie est morte.

    Olivier Figueras monde&vie 9 juin 2016

  • Le Sénat : 4 ou 5 jours par mois pour… 11 350 euros net mensuel

    La politique est une activité particulièrement noble en ce sens, qu’en théorie, elle cherche le bien commun. A ce titre, ceux qui l’exercent devraient le faire, sinon bénévolement, au moins sans en tirer des revenus outranciers. Or, dans notre démocratie, c’est exactement le contraire que l’on observe. Ainsi, dans un livre récemment paru, Le Sénat. Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes, le journaliste Yvan Stefanovitch énumère les avantages financiers des sénateurs.

    On y apprend, via une interview accordée au Point, que chacun des 348 sénateurs « est rémunéré 11 350 euros net par mois, mais ne paie l’impôt sur le revenu que sur 4 140 euros et empoche ainsi plus de 7 000 euros net au black ! De plus, 45 sénateurs dignitaires touchent, en outre, une prime de fonction allant de 700 à 7 000 euros mensuel net qui échappe également à l’impôt sur le revenu. C’est complètement scandaleux, mais tout à fait légal. » En cas d’absence, des retenues seulement symboliques sont effectuées, et encore, le manque d’assiduité doit être prononcé car pour que ces retenues s’appliquent, il faut savoir que par trimestre, « sur un total de 33 journées en moyenne de travail en hémicycle et commission, un sénateur peut réglementairement échapper à toute sanction s’il se montre présent à une douzaine d’entre elles. Soit une moyenne harassante de quatre ou cinq jours de travail par mois au Sénat pour… 11 350 euros net mensuel ! »

    Dans ces conditions, les politiques deviennent réellement des gamellards, s’octroyant des revenus qu’ils n’auraient jamais eus dans la vie civile s’ils avaient exercé leur profession, se coupent totalement des réalités du pays. Pour garder leurs prébendes, ils font allégeance aveugle à leurs partis, eux-mêmes totalement soumis au mondialisme, car c’est leur seul moyen d’être (ré)élus. La noblesse de la politique n’existe plus et est remplacée par une course aux avantages indus.

    http://www.contre-info.com/

  • Hommage aux deux policiers assassinés : le témoignage du policier

    Le policier qui a refusé de serrer la main à Hollande et à Valls avant hier, a donné des explications lors de la manifestation du SIEL :

    Michel Janva