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  • 501 SDF morts dans la rue en 2016, mais on achète des hôtels pour les migrants…

    Le nouveau mobilier urbain de Madame Hidalgo a été conçu pour éviter que les SDF ne viennent y trouver refuge…

    Ce quinquennat misérable s’achève sur un bilan peu glorieux qui n’est pas celui, pourtant désastreux, du chômage. Celui des 501 SDF, ces laissés-pour-compte de notre société, qui sont morts dans la rue, comme 501 bougies qui se seraient éteintes dans l’indifférence de la nation. 501 cadavres relevés dans nos rues pendant les 365 jours de 2016. Pour cette année 2017, déjà, ce sont 84 corps qui ont été retrouvés sur le macadam, dont Christina, âgée de 45 jours, et Christian, un pauvre hère abandonné de 72 ans.

    Un terrible bilan, en effet, peu glorieux mais hélas endémique, pour ceux qui ont la charge de la survie de leurs concitoyens. Et lorsque les statistiques vous annoncent froidement que la moyenne d’âge de ces victimes de l’indifférence est de 49 ans, on ne peut que s’offusquer du peu de réalisme de notre devise républicaine : liberté (oui, celle de crever dans la rue), égalité (non), quant à la fraternité, qu’en dire ?

    Chacun d’entre nous est responsable, bien sûr, quand nous tournons la tête devant ce pauvre homme qui nous tend une main crevassée.

    Chacun d’entre nous devrait remettre une piécette à cette main qui appelle au secours afin de pouvoir dormir ce soir, dans un foyer ou un petit hôtel. Mais que penser de cet État dit républicain qui abandonne ainsi les plus faibles ? Que penser, par exemple, de Mme Hidalgo, que les bobos parisiens ont placée pour six ans à la tête du destin de la capitale, lorsque l’on apprend que le nouveau mobilier urbain a été conçu pour éviter que les SDF ne viennent y trouver refuge ? Que penser lorsqu’une dépêche très peu diffusée par nos médias nous informe que la République vient de racheter à Accor 62 hôtels Formule 1 pour y loger, non pas des Français, mais une dizaine de milliers de migrants ?

    En effet, la SNI, filiale de la Caisse des dépôts qui vient de remporter l’appel d’offres du gouvernement afin de créer des logements d’urgence, a donc acquis, dans un premier temps (ce qui veut dire que les achats d’hôtels vont se poursuivre), 62 hôtels économiques dont les chambres vont être réhabilitées et leur gestion confiée à Adoma.

    Allez-vous continuer à dormir tranquilles lorsque cette injustice est institutionnalisée ? Allez-vous continuer à voter pour des hommes et des femmes aussi peu soucieux du sort de leurs concitoyens et qui leur préfèrent une population allogène venue d’ailleurs et en toute illégalité ? Car, nous le savons bien, en dehors de quelques milliers de migrants venus chercher la paix chez nous, et que nous devons accueillir, l’immense majorité sont des clandestins économiques qui viennent tenter d’occuper nos villes et nos campagnes, et souvent dans un but de nous inculquer, insidieusement, leur religion.

    Le quotidien La Croix a eu le courage de publier le nom de ces 501 morts anonymes pour qui le collectif Les Morts de la rue avait organisé, le 23 mars dernier, un hommage solennel sur la place du Palais-Royal à Paris. Face au Louvre, posées sur de petits tapis verts figurant le gazon d’un cimetière, 501 feuilles portant le nom des 501 victimes de notre société avaient été disposées au pied d’un petit pot de primevères. Chaque feuille, bordée d’un liseré noir, mentionnait le nom du défunt, son âge, la date et l’endroit où son corps avait été trouvé.

    46 de ces personnes étaient des femmes, 11 des mineurs. 5 étaient réputées mortes de froid, les autres avaient succombé à une maladie, un accident, une agression ou à leur suicide. De fait, ils étaient surtout morts de notre insensibilité. De la lâcheté endémique de notre société et de ses gouvernants.

    http://www.bvoltaire.fr/501-sdf-morts-rue-2016-on-achete-hotels-migrants/

  • Etre catholique est compatible avec le vote FN

    Le Prisme, blog tenu par des élèves du lycée Stanislas (Paris), passionnés par la politique, l'économie, la géopolitique et la philosophie, se demande si FN et catholicisme sont incompatibles. Extraits :

    "Le but de mon propos n’est nullement d’identifier le catholicisme et le Front national. Ce serait absurde dans la mesure où le premier est une religion, quand le second est un parti politique. [...] Non, l’objet de ce papier est de répondre à cette question : y a-t-il une incompatibilité fondamentale entre l’enseignement de l’Église et le programme du Front national ? Ou plus directement : peut-on être catholique et voter Front national ?

    A voir la constance avec laquelle l’épiscopat français attaque le Front, on pourrait en douter. Ainsi Mgr Olivier Ribadeau-Dumas estimait dans La Croix « un certain nombre de ses idées sont clairement en opposition avec l’Évangile et avec la vision chrétienne de la société ». Dans un article paru dans la revue jésuite Projet intitulé « Aux chrétiens tentés par le Front national », l’argument-massue, censé priver durablement les catholiques de toutes vélléités concernant le parti de Marine Le Pen, était formulé ainsi : « Comment être d’accord avec un programme politique si manifestement hostile aux étrangers ? ». Tel est le reproche premier adressé au FN : sa volonté de restreindre l’immigration, d’expulser les clandestins et d’appliquer la préférence nationale, apparemment contradictoire avec la parole du Christ « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34).

    Notons en premier lieu que le véritable enseignement de l’Église sur l’immigration n’est nullement la préconisation d’un accueil inconditionnel et illimité des étrangers. L’Église au contraire a une position juste, réaliste et responsable, posant que le droit à l’immigration ne peut être limité que pour des motifs graves et objectivement fondés relevant du bien commun. Il est évident que le FN ne souhaite pas limiter l’immigration pour d’autres motifs que le bien commun national. Entrent en jeu ici des considérations de quantité et de qualité. L’immigration est d’abord une « question de taille », selon le mot du philosophe Olivier Rey. Accueillir un million de migrants comme l’a fait notre voisin allemand est objectivement irresponsable. Benoît XVI rappelait bien le devoir qu’ont les migrants de s’intégrer à leur pays d’accueil (« Les immigrés ont le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil, en respectant ses lois et l'identité nationale. »). [...]

    Le Front national se pose en dernier rempart de la nation, ce que lui reproche aussi la revue jésuite, qui écrit : « Le patriotisme est un maître mot du Front national, il ne saurait en avoir l’apanage. N’est-ce pas plutôt le nationalisme et la préférence nationale qu’il proclame ? Ce nationalisme qui porte en germe les violences et les conflits : nous ne le voyons que trop, aux portes mêmes de l’Europe. » Si elle a raison de souligner que le Front national est un parti nationaliste, on aimerait avoir les arguments qui soutiennent l’affirmation que le nationalisme porte en germe les violences et les conflits. Il est d’usage de faire du terme « nationalisme » un repoussoir suffisant qui ne requiert aucune autre explication ni justification. Le nationalisme, c’est mal, un point c’est tout. Le FN lui-même, sous l’impulsion de Philippot, semble vouloir toute référence au « nationalisme » au profit du « patriotisme ». Pour revenir au nationalisme, on voit mal ce que ses détracteurs lui reprochent à moins de vouloir l’identifier imprudemment au nazisme ou au fascisme, erreur historique majeure. C’est la même disqualification morale qui est à l’œuvre lorsqu'on fait du FN un parti d’extrême-droite. S’il est vrai que son positionnement est à droite des Républicains censés constitués la droite actuelle (donc au sens strict à droite de la droite), le FN n’est assurément pas plus proche des idéologies nazies ou fascistes que ne le sont les autres partis français. Marion Maréchal-Le Pen explique ainsi : « [Parmi les caractéristiques du fascisme], il y a l'antiparlementarisme, l'autoritarisme et la doctrine basée sur la race. Nous ne répondons à aucun de ces critères. Moi je ne me considère ni d'extrême droite, ni fasciste et je trouve que c'est de la paresse intellectuelle de la part des adversaires. C'était une recommandation de Staline d'ailleurs aux communistes français, de dire : 'Traitez vos adversaires de fascistes'. On se base sur la morale et ainsi ça permet d'éviter d'aller sur le fond politique. » Classer le FN version 2017 à l’extrême-droite est d’ailleurs moins vrai que jamais, tant le positionnement idéologique du parti a évolué. Mais il semblerait que les préjugés concernant le FN – racisme, fascisme, anti-républicanisme, clichés que nous traitons dans notre article FN : pourquoi tant de haine ? – restent profondément ancrés dans l’inconscient collectif catholique...

    6a00d83451619c69e201b7c8f33af7970b-250wi.jpgReprenons la « Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » offerte aux fidèles en 2002 par le cardinal Ratzinger alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, texte malheureusement magistralement ignoré de l’épiscopat français mais auquel l’abbé Grosjean a consacré son Mémoire. Ratzinger présente les « principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis » : refus de l’avortement et de l’euthanasie, respect des droits de l’embryon humain, protection de la famille fondée sur le mariage monogame et entre personnes de sexe différent, garantie de la liberté d’éducation des enfants, protection sociale des mineurs, et libération des victimes des formes modernes d’esclavage, droit à la liberté religieuse, et développement d’une économie au service de la personne et du bien commun, respect de la justice sociale, de la solidarité et de la subsidiarité, sauvegarde de la paix. En 2006, devenu pape, il énumère les principes non-négociables devant le Parti populaire européen, la droite européenne, les réduisant à trois : « protection de la vie dans toutes ses phases ; reconnaissance et défense de la structure naturelle de la famille – union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – ; protection du droit des parents à éduquer leurs enfants ».

    Dès lors, il convient de réajuster les paramètres de la discussion sur la compatibilité entre le Front national et le catholicisme. Le FN respecte-t-il ces critères et spécialement les deux premiers principes non-négociables particulièrement clivants ? La récente passe d’arme entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot sur l’avortement montre qu’une partie importante du parti de Marine Le Pen y est opposé, à contre-courant de l’opinion générale pour qui l’avortement constitue un droit fondamental. On ne retrouvait nulle opposition de la sorte dans le programme d’un François Fillon qui pourtant se dit opposé à l’avortement « en conscience ». Mais la conscience n’est-elle pas le critère essentiel de choix politique ? Jean-Marie Le Pen, lui, était opposé l’avortement mais l’épiscopat français, souhaitant absolument se démarque de toute proximité idéologique avec le fondateur du FN, ne trouva d’autre moyen que de mettre en doute sa parole : Jean-Marie Le Pen était opposé à l’avortement pour une mauvaise raison. Laquelle ? Il s’y oppose non pas parce qu’il défend la vie, mais parce qu’il s’agit de sauvegarder la nation. Ce reproche lui est adressé sur la base d’un slogan frontiste « Tuer l’enfant, c’est tuer la France ». Mais ce slogan diffère-t-il vraiment du mot de Saint Jean-Paul II « Une nation qui tue ses propres enfants n’a pas d’avenir » ?

    Sur l’opposition au mariage homosexuel, là encore le FN se place comme l’un des partis les plus en adéquation avec la Note du cardinal Ratzinger. Certes le Front national ne fit pas bloc contre la loi Taubira, certes Marine Le Pen ne se rendit à aucune Manif pour Tous, mais Marion Maréchal-Le Pen ou le SIEL, mouvement proche du Front, furent à la pointe de la contestation. Contre Macron, Le Pen se pose en seule défenseure authentique du mariage entre un homme et une femme, en proposant d’abroger la loi Taubira. Se pourrait-il que le million de défenseurs de la famille et de la filiation descendu dans la rue contre le mariage gay en 2013 renie leur combat soudainement en votant pour un candidat libéral-libertaire, promouvant la PMA pour les couples lesbiens ? La Manif pour Tous dans un communiqué n'a-t-elle pas qualifié Macron de "candidat ouvertement anti-famille" faisant "passer l'argent avant l'humain" ? Enfin, comment nier que, comme l’indique le baromètre d’Alliance Vita, institut pro-vie, il n’y a aucune comparaison possible entre Le Pen et Macron sur les sujets sociétaux, auxquels l’Église porte tant d’attention ? [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le CNIP appelle à s'opposer à Emmanuel Macron

    Bruno North, Président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), appelle à s’opposer à Emmanuel Macron. Le CNIP se reconnaît des convergences avec Marine Le Pen – sur la vision de la France, les valeurs sociétales -, certains aspects (économiques et européens) ne sont cependant pas complètement compatibles. Le CNIP n’appelle pas à voter Marine Le Pen mais chacun agira en conscience… contre Macron.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un centriste d'opérette

    Une chronique publiée sur le site Contrepoints (1)développait ce 26 avril la thèse d'un Macron "centriste ouvert sur le monde et agissant avec pragmatisme". Cette étiquette de centriste se retrouve utilisée par de nombreux grands journaux étrangers.

    Pensant que l'intéressé va "très probablement gouverner la France pendant cinq ans" l'auteur de cet article considère qu'il faut remonter à Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) pour trouver un président de la république auquel il attribue cette fameuse sensibilité politique.

    L'auteur de l'article, Patrick Aulnas, pousse encore plus loin la comparaison. Il note que, comme Giscard, Macron est lui aussi inspecteur des finances, donc "issu de l’un des corps les plus prestigieux de la technocratie publique". Son prédécesseur avait été confronté à la fin de ce qu'on appelle les Trente Glorieuses (1944-1974) et à la première crise pétrolière, laquelle s'est traduite par la triplement du prix de pétrole brut. Puis, la gauche, sous l’impulsion de Mitterrand, multiplia les promesses démagogiques : baisse du temps de travail, retraite à 60 ans pour tous, nationalisations de secteurs entiers de l’économie) et accéda au pouvoir en 1981.

    Macron nous dit-on dès lors "sera, lui aussi, confronté au populisme de droite (Front National) et au populisme de gauche (Parti de gauche et un parti socialiste très à gauche). Sa situation sera donc plus difficile encore que celle de Giscard. Sa réussite est une impérieuse nécessité et la dernière chance de la France. S’il échoue, 2022 sera pour le pays une date tragique."

    Tous ces arguments sont avancés en vue du véritable enjeu du second tour : faire en sorte que son résultat se joue à 65-35 plutôt qu'à 55-45. Il est probable en effet, sinon certain, que l'indice CAC-40 évoluera plus favorablement si l'on peut présenter aux investisseurs asiatiques ou proche-orientaux l'apparence d'une France à 65 % de voix centristes que le même pays rongé par 45 % de voix pour le parti démagogique. L'opération de Whirlpool à Amiens, où la candidate issue du FN est allée flirter avec l'électorat mélanchonien confirme ce choix stratégique.

    En réalité le centrisme attribué à Macron, dont le programme reste pourtant fort vague, me semble un leurre, essentiellement destiné à détacher son image de celle de Hollande. Car un centriste dans la vie politique française c'est quelque chose de précis ; c'est, de formation, un adepte de la démocratie chrétienne ou du vieux parti radical : ce n'est pas un socialiste. C'est d'ailleurs plutôt un oiseau rare, pas toujours très fiable.

    Ne se vouloir, sur le paiper ni à droite ni à gauche, observer combien ces clivages traditionnels ont à la fois évolué, et perdu de leur pertinence, ne définit pas le centre. Cette petite famille politique est apparue avec les monarchiens, qui n'étaient déjà ni jacobins ni absolutistes, au sein de l'Assemblée constituante et elle n'a jamais disparu. Macron, passé par le sillage de Chevènement, puis par le parti socialiste, n'y a jamais appartenu.

    On parle aussi de "social libéralisme", ce qui ne veut pas dire grand-chose sauf un oxymore, on se réfère parfois à Tony Blair. Or, il se révèle dangereusement illusoire de comparer la situation de la France d'aujourd'hui à celle de l'Angleterre en 1997. La seule analogie se situe en 1979 quand Margaret Thatcher arrive au 10 Downing street à la tête d'une Grande Bretagne complètement ruinée. Le blairisme n'a été, plus tard, possible que grâce aux acquis de près de 20 ans de thatchérisme. Si M. Macron admirait vraiment Tony Blair, il devrait commencer par faire du Thatcher : une vaste cure de diminution de la dépense publique, du type de celle proposée par le programme Fillon.

    Il est tout à fait possible que les étiquettes de droite et de gauche, additionnées, ne rallient aujourd'hui qu'environ 50 % des Français à elles deux. Le centre en rallie quatre fois moins.

    Cela ne veut pas dire que ces catégories n'existent pas.

    Rappelons que de 1902 à 1972, le mot droite n'était jamais revendiqué par les droitiers qui, cependant, existaient et parfois gouvernaient.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. "Où se situe politiquement Emmanuel Macron ?" par Patrick Aulnas.

    http://www.insolent.fr/

  • Le choc Le Pen/ Macron : rien ne sera jamais plus pareil

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    Finalement, le Système a réussi son pari : recomposer au centre de la vie politique française sur la base d’un corpus idéologique libéral, mondialiste, européiste et atlantiste. Cette thèse que nous développons depuis des années, dans les colonnes de Polémia notamment, va trouver son aboutissement le dimanche 7 mai avec l’élection programmée d’Emmanuel Macron : le grand favori des sondages et des médias.

    L’affaire est-elle pliée pour autant ? Le rapport de forces au soir du deuxième tour, évalué autour des 62/38, était nettement à son avantage, mais la partie n’est pas encore jouée et la Boîte de Pandore de la recomposition une fois ouverte, il est bien difficile de savoir qui la contrôlera. Le Système, bien sûr, va déployer tous ses moyens et ses stratagèmes pour assurer une large victoire à son candidat, mais, de fait, il semblerait bien que quelque chose dans l’air du temps annonce que la bataille sera beaucoup plus rude que prévu.

    Tout un chacun peut rencontrer autour de soi nombre d’électeurs de droite qui affirment qu’ils ne voteront jamais Macron ou qu’ils voteront Marine.

    En quelques jours de campagne de deuxième tour menée tambour battant, la candidate FN a gagné 2 points à 40%. 10 points à prendre en une semaine apparaît objectivement comme un défi insurmontable, mais nous entrons dans une période où les cadres anciens s’effondrent et où, en conséquence, des masses d’électeurs se cherchent hors des repères traditionnels. Ces nouveaux espaces sont aujourd’hui difficiles à appréhender et laissent la porte ouverte à des scénarios surprises.

    De fait, le ralliement à Marine Le Pen de Dupont-Aignan et le refus de Mélenchon de donner une consigne en faveur de Macron sont déjà des bouleversements qui tournent une page de l’histoire politique contemporaine : la première secousse d’un séisme à venir à plus ou moins court terme, alors que, n’en doutons pas, le débat des 2 candidats peut faire bouger les lignes. En attendant le jugement définitif des urnes au soir du 7 mai, plusieurs leçons peuvent être tirées des résultats du premier tour.

    La question européenne

    Quelle que soit sa légitimité politique, le sujet de l’euro et des institutions européennes n’est pas un sujet prioritaire pour les Français. Pire encore, il fait peur et provoque des réactions de rejet et de blocage. L’électorat français est un électorat globalement âgé et 90% des plus de 70 ans n’ont pas voté pour la candidate du Front National.

    La sortie de l’euro et la retraite à 60 ans, sont les deux arguments systématiquement mis en avant par les électeurs de droite pour ne pas voter, ou encore hésiter à voter, pour Marine Le Pen ; suivis par le maintien des 35 heures et la crainte des conséquences de nouvelles barrières douanières pour notre économie. L’économie a ainsi joué un rôle de frein à la hausse auprès d’un public désormais sensible au discours sécuritaire et identitaire du FN.

    On peut donc affirmer que l’économique reste le fondement de la légitimité d’une force politique pour accéder au pouvoir. Cette légitimité ne dépend pas que de la pertinence d’une doctrine et d’un programme, mais d’abord de ce que l’état d’esprit collectif peut admettre et comprendre. En clair, l’économique nécessite beaucoup de pragmatisme et de souplesse pour prendre le pouvoir et beaucoup de rigueur et d’opportunisme une fois au pouvoir.

    On a pu voir d’ailleurs, en vue du premier tour de la campagne, combien, dès le lendemain de sa victoire aux primaires, François Fillon a rapidement décroché de plusieurs points dans les sondages sur les deux mesures jugées inacceptables de son programme par la conscience collective des Français : l’atteinte au principe sacré de la Sécurité sociale et l’effet « chiffon rouge » des 500.000 fonctionnaires en moins. Qu’il ait eu raison ou tort au strict plan économique n’était plus vraiment le sujet.

    Le candidat de la droite a alors commis deux fautes majeures : il n’avait pas prévu l’effet choc de ces mesures sur l’opinion publique et l’exploitation que ses adversaires pouvaient en faire ; déstabilisé, il s’est entêté « droit dans ses bottes », tout en embrouillant son message pour sembler lâcher du lest. De l’art de paraître, à la fois, dur et faible, rigide et indécis.

    De la même façon, la proposition fantaisiste de Benoît Hamon sur le revenu universel a globalement décrédibilisé le candidat officiel du PS et n’a convaincu, tant bien que mal, que le noyau dur d’un électorat socialiste déboussolé.

    Il faut d’autant plus être souple et pragmatique sur l’économique que l’on est convaincu que l’essentiel du combat politique se joue ailleurs, c’est-à-dire sur le civilisationnel et les valeurs.

    C’est dans ce champ politique que le Front National assoit sa plus forte légitimité. Sur les sujets de sécurité et d’immigration, les sondages montrent depuis des années que Marine Le Pen est considérée par les Français, au-delà de sa famille idéologique, comme la personnalité politique la plus crédible. Ce capital de confiance est un atout majeur sur lequel il faut miser sans retenue. Un nouveau sondage confirme que 80% des électeurs du FN votent d’abord en raison des questions liées à l’immigration.

    Le discours « europhobe » ciblé par les ennemis de la candidate du Front National a, en quelque sorte, parasité la puissance de l’héritage du FN en termes d’identité et de sécurité. Il n’est pas absurde de penser qu’une campagne moins centrée sur l’euro, tout en dénonçant les tares de la machine bruxelloise, aurait permis à Marine Le Pen de virer en tête au premier tour, avec peut-être même une avance significative sur le candidat du Système.

    L’enjeu économique

    De la même manière, au plan strictement économique, celui qui concerne la croissance et l’emploi, deux mesures, comme la retraite à 60 ans et le maintien en l’état des 35 heures, ont brouillé, aux yeux de nombreux électeurs de droite et de l’ensemble du monde entrepreneurial, le message également pro-entrepreneuriat de la candidate du Front.

    Ces mesures pourtant sont bel et bien présentes dans les 144 propositions : allégement de l’impôt sur les sociétés (IS) et des charges sociales des PME, allégement du seuil social de 50 salariés, mesures en faveur de la fiscalité du capital et de l’investissement, simplification administrative, plus large accès des PME et ETI françaises aux marchés publics.

    Toutes ces dispositions forment un bloc cohérent qui n’a pas été bien perçu par le grand public et que, naturellement, les ennemis de la candidate et les médias dans leur ensemble n’ont rien fait pour mettre en avant. Il est nécessaire, pour convaincre un électorat de droite hésitant, de recentrer le discours de campagne sur cette approche économique pro-entreprise.

    Les réserves sont à droite

    Cette idée renvoie à l’enjeu central du deuxième tour qui pose la question fondamentale de la nature politique du Front National : ses réserves de voix sont-elles surtout à gauche ou à droite ?

    Les chiffres à priori parlent d’eux-mêmes : les 25% de voix que représentent les électeurs de Fillon et Dupont-Aignan sont beaucoup plus enclins à voter Marine Le Pen (soit au minimum le 1/3 côté Fillon, selon les études pré-premier tour) que les 25% des électeurs de Mélenchon et Hamon (respectivement 10 et 5%).

    Il est logique d’imaginer qu’un vigoureux discours sur les valeurs et l’identité puisse d’autant plus convaincre une large fraction nouvelle de l’électorat conservateur (notamment celui issu de la Manif pour tous qui a sauvé la candidature de Fillon dans l’entre-deux-tours) que ce discours civilisationnel s’appuie, par ailleurs, sur une approche économique entrepreneuriale et offensive.

    L’électorat de gauche est beaucoup plus dur à conquérir. Pour une première raison simple et mécanique tout d’abord : plus il se réduit, plus il se concentre sur son noyau idéologique dur. Le discours identitaire du FN ne peut donc que marginalement le toucher dans la mesure où les électeurs traditionnels de la gauche, inquiets par l’immigration de masse et la montée de l’islam intégriste, ont déjà largement pris leur distance avec le PS. Quant aux électeurs « modérés » de la gauche, ceux tentés par le recentrage social libéral, ils ont irrévocablement choisi le camp Macron.

    En revanche, l’électorat de Mélenchon est potentiellement sensible à la dimension sociale du programme du FN qui, par plus d’un point, recoupe celui du tribun de gauche. Comment alors séduire les Mélenchonistes, sans heurter la droite conservatrice et libérale, sensible au discours des valeurs ? La question n’est pas simple, mais, depuis toujours, elle est au cœur du jeu démocratique : comment réunir des forces contradictoires pour battre une force tierce ?

    L’expérience montre qu’il faut d’abord attaquer les positions de l’adversaire pour souligner ses divergences irréductibles avec ceux que l’on veut convaincre. On ne séduit pas, on se rassemble contre. Pour tout un électorat de gauche, Macron est le représentant d’un capitalisme honni et le maître-d’œuvre de la loi dite El Khomri. Une part significative de cet électorat ne votera probablement pas Macron et certains électeurs voteront contre lui.

    Cette perspective existe, mais elle ne peut être mise en équivalence avec le vertige du vote Le Pen qui travaille aujourd’hui l’électorat de droite. Ce phénomène, avec la disparition en cours du PS, marque bien la fin d’une époque.

    Didier Beauregard29/04/2017

    https://www.polemia.com/le-choc-le-pen-macron-rien-ne-sera-jamais-plus-pareil/

  • De Châteaurenard à Bonifacio, les femmes voilées à l'école on n'en veut pas...

    Deux saines réactions à signaler, concernant le refus du voile à l'école (en notant toutefois que le refuser à l'école ne suffit pas : on ne doit le voir nulle part !) 

    Bernard Reynès, maire de Châteaurenard, ne veut pas - il a raison - qu'une mère d'élève accompagne, voilée, la classe de sa fille lors d'une sortie pédagogique. En face de lui se dresse le CCIF (Comité contre l'Islamophobie en France), à qui l'Inspection académique a scandaleusement donné raison.

    Mais, question : aurait-elle, cette Inspection académique, autorisé une crèche dans l'école dont il s'agit ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre ; et c'est montrer la mauvaise foi, l'hypocrisie, la veulerie et la lâcheté de fonctionnaires douillettement installés dans leurs bureaux ; et qui capitulent devant l'Islam militant, croyant acheter ainsi la paix religieuse et/ou sociale : ce ne sont rien d'autre que des collabos...

    Il y a quelques semaines, à Bonifacio, cinq femmes voilées avaient été empêchées d'entrer dans une école maternelle de la ville par des parents - ils avaient raison - qui ne voyaient pas pourquoi - leurs propres enfants n'ayant pas le droit de porter des signes religieux distinctifs - elles pourraient, elles, entrer avec un voile ostensiblement « distinctif ».

    Le maire PS de la ville persiste à croire finaud de « dialoguer » avec l'Islam dans sa ville, et affirme être favorable à la construction d'une mosquée, pensant lui aussi, naïvement, que cela va calmer les prosélytes musulmans, et qu'il va « acheter la paix » en ouvrant toutes grandes les portes à une religion et une culture totalitaires de fait. 

    Les administrés du Maire de Bonifacio sont plus sensés que lui : aux femmes voilées, qui se « regroupaient » - comme elles disent - outrées, les habitants ont déclaré : « Si vous voulez mettre un foulard ou vous habiller long, pourquoi n'allez-vous pas au Maroc ? »

    Vox populi...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/