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  • Adrien Abauzit et son livre, "La France divisée contre elle-même", invité par Daniel conversion

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    Adrien Abauzit était mercredi soir invité de Martin Peltier à son émission sur Radio Courtoisie. Rediffusion jeudi matin à partir de 7 h cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Valérie Pécresse n'a jamais lu Maurras

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    Cette tribune - signée d'un des dirigeants de l'Action Française - a été publiée hier, 13 septembre, dans Boulevard Votaire. Il est bon que l'influence persistance de Maurras sur la vie politique française y ait été soulignée et même qu'y soit évoquée une certaine « maurrassisation » des esprits. Constat un rien optimiste et audacieux que nous préférons de beaucoup ici à la présentation victimaire habituelle de Maurras comme le maudit, ce qu'il n'est qu'en apparence.  LFAR 

    Dimanche dernier, Valérie Pécresse tenait meeting à Argenteuil.

    Il s’agissait en quelque sorte pour la « fausse droite », que représente la présidente de la région Île-de-France, de faire pièce à la « fausse vraie droite » incarnée, quant à elle, par Laurent Wauquiez, lui-même président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Un combat de grands feudataires mais de nains politiques et intellectuels – sans grand intérêt, donc.

    On retiendra tout de même cette formule de madame Pécresse : « Ce qui fait la force d’âme de la droite, c’est d’avoir toujours préféré Charles de Gaulle à Charles Maurras. »

    La phrase, outre sa grandiloquence un peu ridicule, révèle à la fois l’inculture de son auteur, qui ignore qu’au-delà des désaccords de circonstance (en des heures cruciales, il est vrai), de Gaulle est au moins autant un héritier de Maurras et de Bainville que de Barrès et de Péguy, et aussi une des faiblesses fondamentales de la droite contemporaine : son incapacité à disputer à la gauche l’hégémonie intellectuelle et culturelle.

    L’héritage maurrassien dans la pensée du fondateur de la VRépublique est évident à plus d’un titre. Dans la critique des faiblesses du parlementarisme, dans la mise en place d’une monarchie présidentielle et également dans la volonté de promouvoir une représentation des intérêts professionnels, concurrente de la représentation par les partis politiques, et encore dans le projet de mettre en œuvre une certaine décentralisation par la régionalisation. 

    Autorité en haut, libertés en bas, représentation du pays réel, contestation du pays légal, tout cela ne saurait être étranger à la lecture de L’Action française quotidienne que pratiquait le colonel de Gaulle avant la guerre. 

    Pour l’incapacité de la droite à venir disputer à la gauche l’hégémonie culturelle, la petite phrase de madame Pécresse nous en révèle parfaitement les causes.

    Non seulement la droite ignore les classiques de la pensée de droite, comme Maurras, car elle ne les a jamais lus, mais encore elle adopte à leur égard les préjugés et les imputations calomnieuses de la gauche, cette dernière demeurant la seule habilitée à dire à quelle vision du monde et à quels auteurs il est légitime et « politiquement correct » de se référer.

    Notons tout de même un signe positif : sur Twitter, parmi la centaine de réactions provoquées par la formule de Valérie Pécresse, la quasi-totalité moquait ses propos et soulignait l’importance de Maurras et son influence sur de Gaulle.

    Voilà qui semble prouver qu’à l’extérieur des appareils, il existe une vraie droite et aussi, osons l’expression, une certaine maurrassisation des esprits !

    Professeur agrégé de lettres modernes
    Président du Comité directeur de l'Action française
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/09/14/valerie-pecresse-n-a-jamais-lu-maurras-5979412.html
  • Zoom - Levan Vasadze : "Le 21ème siècle doit tendre vers la désurbanisation"

  • Sur ADG de Thierry Bouclier, édité dans la collection Qui suis-je ? chez Pardès

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    Camille Galic Polémia cliquez ici

    Disparu à l’âge de 56 ans, A.D.G. révolutionna le polar mais il fut aussi l’inventeur d’une forme de journalisme mêlant critique acérée de la scène politique, fiabilité de l’information et recherche d’un style extrêmement travaillé sous une apparence rigolarde et populiste, comme on ne disait pas encore.

    C’est donc un homme et un auteur assez inclassable que Thierry Bouclier présente dans l’excellente collection Qui suis-je ?

    Fin des années 1990 de l’autre siècle. De l’atelier jouxtant mon bureau fusent des éclats de rire. Inutile d’en demander la cause : Jacques Dupuy Le Doublet, notre maquettiste, est en train de formater la chronique d’Alain Fournier, alias Alain Camille, alias Alain Dreux-Gallou, alias A.D.G.– dont Thierry Bouclier, avocat de son état, vient de publier la chaleureuse et dense biographie (1).

    Petit-fils d’un ouvrier tourangeau militant communiste, frère d’un prêtre très conciliaire mais aussi ancien enfant de troupe, expérience dont il était fier, A.D.G., qui tâta du socialisme avant de rejoindre la droite radicale par la voie de l’anarchisme et la découverte de Céline, est arrivé à Rivarol en avril 1996, en provenance du Libre Journal de Serge de Beketch (ancien enfant de troupe lui aussi) où il signait des chroniques papoues assez hilarantes. Dans l’hebdomadaire « de l’Opposition nationale et européenne », il se fait plus sérieux, commentant au fil des semaines un remaniement ministériel, une bourde présidentielle comme il n’en manqua pas sous Chirac ou encore un congrès des Verts, mais toujours avec l’inimitable « patte » qui, à Minute dont il fut un collaborateur vedette de 1973 à 1985 ainsi qu’à la Série noire, dont il était le seul auteur « réac» face à une horde de gauchistes, avait fait son succès. Ses romans policiers sont drolatiques, parfois patoisants, grouillant d’une faune étrange et goûteux à souhait : Le Grand Môme, Pour venger Pépère, Cradoque’s Band, La Nuit des grands chiens malades dont Georges Lautner tira le film Quelques messieurs trop tranquilles sur un scénario de Michel Audiard (excusez du peu), etc. Avec son double inversé Jean-Pierre Manchette, comme lui pilier de la Série noire et « lecteur boulimique » mais très proche pour sa part de l’Internationale situationniste, A.D.G. a donné, ainsi que l’écrivit Dominique Venner cité par Bouclier, « un terrible coup de vieux à tout un pan du polar à la française… Impossible après eux d’écrire comme avant ».

    Entre Minute, où ses billets intitulés « Minute babillons » sont très prisés, et la « Noire », le Tourangeau (qui défendait férocement les rillettes de sa ville contre celles du Mans et se faisait le champion des vins de Loire) est devenu une célébrité, invité partout et notamment – la Pensée unique ne régissait pas encore totalement l’audiovisuel – à plusieurs émissions de Bernard Pivot ou de Michel Polac, sur le plateau duquel il se castagne avec le dessinateur Siné. La belle vie pour celui qui se définit comme « un peu anar mais royaliste légitimiste, d’extrême droite ».

    Toutefois, une actualité plus sombre le rattrape. Deux reportages au Liban, aux côtés des Kataïeb chrétiens, le marquent profondément avant qu’il ne s’envole en 1982 pour la Nouvelle-Calédonie où s’affrontent Caldoches et Canaques et y fonde, en même temps qu’une nouvelle famille – et, ami de Jean Raspail, qu’un vice-consulat de Patagonie ! – l’hebdomadaire loyaliste Combat calédonien. Le journal portait bien son nom : très offensif et… très favorable au Front national dont, responsable local, il accueillera le président Le Pen, Jean-Marie de son prénom, prénom qu’Alain donnera à son fils né sur « le Caillou ».

    Comme le dit son biographe, « jeux de mots laids et calembours bons » abondent dans les papiers de sa période rivarolienne comme naguère dans ses polars, mais aussi gallicismes cocasses et mots-valises ; certains étaient géniaux et d’ailleurs pillés sans vergogne ensuite par des confrères, tel ce « bobardement » figurant dans le titre de son article de mars 2003 sur l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, agression précédée depuis des mois par la scandaleuse et surtout mensongère campagne d’intoxication menée de Washington sur la prétendue détention par Saddam Hussein d’un redoutable arsenal d’armes « de destruction massive » – mensonge reconnu sans la moindre gêne, dès le mois de mai suivant, dans le magazine Vanity Fair par Paul Wolfowitz, numéro deux du ministère américain de la Défense.

    Alain, qui, ayant des amis dans les deux camps, avait été durement affecté à partir de décembre 1998 par la crise du Front national, était déjà très affaibli par sa lutte contre le Crabe. Les séances de chimio le terrassaient. Souvent, allant dans son bureau, je le trouvais endormi, la tête sur le clavier de son ordinateur d’où, n’ayant pas été enregistrées à temps, les dernières lignes de son article avaient sauté. L’actualité ne le passionnait plus comme autrefois mais cette année 2003 lui fut pourtant propice avec la réédition de La Nuit myope, très joli livre aux antipodes (c’est le cas de le dire) de son ambitieuse fresque néo-calédonienne Le Grand Sud, dont il affirmait lui-même qu’elle « puait des pieds » pour souligner son ancrage dans la réalité parfois sordide des bagnards, et la publication de Kangouroad Movie (2) – encore un terme valise. Ce roman d’aventures très enlevé se déroulant dans l’Outback australien, très loin de son petit Liré, fut presque unanimement salué par la presse, dont Libération, une revanche sur trois lustres d’ostracisme. Dans son malheur, il pouvait surtout compter sur l’assistance et le dévouement de Martine Joulié, une jeune femme exceptionnelle par l’intelligence, la culture et la générosité, qu’il devait épouser le 5 juillet 2004 lors d’une cérémonie célébrée à Saint-Eugène, ce qui lui plut à double titre : d’une part, c’est là que Jules Verne s’était marié en 1857 et, d’autre part, l’abbé François Potez qui officiait était un prêtre selon son cœur, puisque ancien officier de marine.

    Nous étions voisins de palier. Quatre mois plus tard, en revenant du journal au soir du 1er novembre, je tombai sur l’équipe du Samu qui, appelée par Martine, tentait de sauver Alain de l’étouffement. Sans succès. Il avait 56 ans.

    A.D.G., dont la verve – qui est souvent la politesse des pessimistes et des natures inquiètes, et Alain n’était un joyeux drille qu’en apparence – nous avait tant fait rire, nous faisait maintenant pleurer. Merci à Thierry Bouclier d’avoir ressuscité l’œuvre et la personnalité d’un auteur profondément original, incarnation d’une littérature et d’un journalisme si authentiquement français. Et même identitaires.

    Notes :

    1. Thierry Bouclier, A.D.G., coll. Qui suis-je ?, éditions Pardès, 11/08/2017,128 pages.
    2. Archives Polémia cliquez ici
  • Opération Mélenchon : comment le Système fabrique une opposition factice à Macron

    La promotion médiatique de Jean-Luc Mélenchon et de sa France insoumise a pris son essor à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017. Mais depuis la victoire d’Emmanuel Macron, elle n’a pas cessé, bien au contraire : au point que Jean-Luc Mélenchon fait figure d’opposition officielle de Sa Majesté, omniprésente dans les médias mainstream. Pourquoi ? Parce que la promotion d’une alternative de gauche radicale et immigrationniste s’inscrit dans la stratégie européenne de la superclasse mondiale.

    Deux mâchoires, un même piège

    La superclasse mondiale a deux fers au feu en effet :

    • d’un côté, promouvoir, bien sûr, les hommes politiques qui s’affichent libéraux et libertaires, donc qui se rangent officiellement sous la bannière de son idéologie ; en France elle a donc assuré la promotion d’Emmanuel Macron ;
    • mais, d’un autre côté, elle s’efforce aussi de promouvoir une opposition de gauche à ces mêmes politiciens. De façon à empêcher l’émergence d’une véritable opposition patriote et alternative au mondialisme et au néo-capitalisme en Europe. C’est la fonction dévolue en France à Jean-Luc Mélenchon.

    Ce sont les deux mâchoires du même piège destiné à museler les Européens.

    Les précédents européens

    Ce dispositif a déjà été expérimenté en Grèce, en Espagne et en Italie. Le Système a assuré la promotion de Syriza en Grèce et de Podemos en Espagne, pour capter la colère populaire au profit de l’ultragauche altermondialiste et immigrationniste.

    En Grèce, cela s’est d’ailleurs justement fait après avoir démantelé l’opposition de la droite patriote qui progressait à chaque élection en s’attaquant au mouvement Aube Dorée, opportunément présenté comme une organisation criminelle à caractère néo-nazi. Un grand classique de la diabolisation des dissidents en Europe !

    En Italie, le Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo s’inscrivait dans un processus comparable, même s’il se positionnait moins nettement à gauche : il a surtout servi à concurrencer l’opposition de droite aux élections en captant à son profit le rejet des électeurs vis-à-vis des partis institutionnels.

    Une opposition factice au Système

    Or cette gauche et ces mouvements « alternatifs » présentent la caractéristique essentielle et commune de ne rien entreprendre de sérieux pour changer le Système : en Grèce, Syriza applique avec zèle le programme déflationniste défini par la « troïka » bruxelloise et, en Espagne, Podemos a surtout réussi à rendre le pays ingouvernable, en refusant toute alliance politique.

    En outre cette gauche prétendument alternative se prononce toujours en faveur de l’ouverture des frontières et de l’immigration : elle ne gêne donc nullement la superclasse mondiale qui se sert du chaos migratoire comme brise-glace des nations européennes.

    Et en Italie, les élus locaux « cinq étoiles » n’ont pas réussi grand-chose sinon démontrer « qu’ils ne savaient pas gouverner », selon le propos peu amène du président du Conseil Matteo Renzi : ils viennent d’ailleurs d’être largement sanctionnés par les électeurs aux élections municipales de juin 2017.

    Voter pour ces formations ne menace donc en aucune façon l’oligarchie ! Elle permet en effet de neutraliser la révolte populaire.

    Opération Mélenchon

    En France, la promotion médiatique de Jean-Luc Mélenchon sert l’oligarchie de deux façons.

    Lors de la campagne présidentielle, elle a d’abord servi à marginaliser la candidature de Benoît Hamon et surtout à concurrencer Marine Le Pen – l’objectif principal – en captant au profit de la France insoumise une partie de l’électorat populaire, séduit par les saillies du tribun Mélenchon. Le piège s’est refermé lorsque Marine Le Pen a essayé de concurrencer sur sa gauche le programme crypto-communiste de la France insoumise, ce qui a déçu ses soutiens de droite et favorisé par contrecoup l’élection d’Emmanuel Macron.

    Depuis la victoire de ce dernier, la promotion de Jean-Luc Mélenchon a désormais pour fonction principale de rendre l’opposition de droite et patriote aphone. Les médias mainstream n’évoquent en effet cette opposition que pour s’étendre à l’infini sur ses divisions : que ce soit pour insister sur la pluralité de candidatures à la présidence des Républicains ou pour gloser à l’infini sur les luttes de tendances au sein du Front national. Mais jamais pour lui donner la parole comme opposition.

    Champ libre, donc, pour les soliloques médiatiques de Jean-Luc Mélenchon !

    Un repoussoir commode

    Mais Jean-Luc Mélenchon ne menace nullement le Système comme il le prétend.

    Son programme évoque, certes, une sortie des traités européens et de l’Otan. Mais il reste écologiquement correct (il préconise même une planification écologique !), culturellement correct (il préconise la création culturelle émancipée…), juridiquement correct (il propose d’inscrire de nouveaux droits de l’homme dans la Constitution) et surtout correct sur les plans migratoire et communautaire : pendant la campagne électorale il a même organisé une minute de silence en faveur des migrants disparus en mer ! Et son programme économique est suffisamment ringard pour dissuader les milieux économiques.

    La France insoumise sert donc de repoussoir commode à la France en marche ! Mais toutes s’accordent sur un point : faire taire l’opposition nationale et patriote par tous les moyens. Les « gros ballots », comme dit si aimablement Jean-Luc Mélenchon.

    La superclasse mondiale s’appuie aussi sur la gauche extrême

    Les poings levés des élus de la France insoumise et les drapeaux rouges et noirs de l’extrême gauche brandis devant les caméras, comme hier les cols Mao des bobos, ne tromperont que le public naïf des médias mainstream : cette extrême gauche n’est pas contre le Système, elle roule au contraire pour lui.

    Car ces prétendus anticapitalistes combattent avant tout ceux qui… refusent la loi de l’argent, les patriotes et les identitaires. Comme durant la campagne présidentielle les candidats d’extrême gauche ont surtout attaqué Marine Le Pen et François Fillon, mais quasiment jamais Emmanuel Macron.

    Comme ces prétendus « altermondialistes » ne militent pas contre le mondialisme : ils veulent seulement un mondialisme qui aille dans leur sens. Comme ces prétendus « antifascistes » font des risettes aux islamistes. Comme ces prétendus militants de « la cause animale » ne trouvent jamais rien à dire contre l’abattage hallal. Comme ces « féministes » estiment que le voile islamique libère les femmes. Comme les No Border, en favorisant par tous les moyens l’immigration en Europe, concourent activement à la constitution de l’armée de réserve du capital.

    La superclasse mondiale s’accommode très bien, aujourd’hui comme hier, de l’extrême gauche, même si elle pense que le néo-libéralisme réussira là où la Révolution communiste a échoué. Car tout ce qui peut ébranler les nations européennes contribue à renforcer son pouvoir transnational.

    La France insoumise et la France en Marche ne s’opposent pas : elles avancent au contraire main dans la main.

    Michel Geoffroy

    Texte repris du site de la fondation Polémia

    https://fr.novopress.info/207166/operation-melenchon-comment-le-systeme-fabrique-une-opposition-factice-a-macron/

  • Les USA évacuent des terroristes de Daech de Deir ez-Zor

    Fin août, les troupes gouvernementales syriennes ont beaucoup avancé dans l'est de la Syrie. Des hélicoptères américains ont alors procédé à l'évacuation d'une vingtaine de terroristes de Daech de la région de Deir ez-Zor, d'après une source de Sputnik. Privés de leurs chefs, les terroristes abandonnent leurs positions. 
    L'aviation américaine a évacué plus de 20 chefs de guerre et terroristes de Daech de Deir ez-Zor vers le nord de la Syrie en août dernier, a appris jeudi Sputnik d'une source diplomatique et militaire. 
    «Plusieurs chefs de guerre, qui étaient en contact avec les services secrets américains, ont été évacués d'urgence de la région de Deir ez-Zor vers des régions plus sûres durant les dernières semaines d'août, après les succès rencontrés par les troupes gouvernementales syriennes dans l'est de la Syrie», a indiqué l'interlocuteur de l'agence. 
    Selon lui, le 26 août dernier, un hélicoptère militaire américain a notamment évacué deux chefs de guerre de Daech «d'origine européenne» et les membres de leurs familles de la localité d'al-Treif située au nord-ouest de Deir ez-Zor. 
    Le 28 août, des hélicoptères américains ont transporté une vingtaine de chefs de guerre et terroristes de Daech d'Albu Leil, située au sud-est de Deir ez-Zor, vers le nord de la Syrie. 
    «Privés de leurs commandants, les terroristes arrêtent leurs activités organisées et abandonnent leurs positions, rejoignant d'autres groupes ou prenant la fuite. Cela ne fait que faciliter l'avancée de l'armée gouvernementale syrienne dans l'est de la Syrie», d'après la source. 
    La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a rapidement réagi aux informations sur l'évacuation en affirmant que les hélicoptères américains n'avaient pas évacué les terroristes. 
    Mais selon l'interlocuteur de Sputnik, «l'armée syrienne obtient de nouvelles preuves attestant de l'implication des services secrets de la coalition internationale et surtout ceux des États-Unis dans l'approvisionnement des groupes terroristes qui opèrent en Syrie sous le commandement de Daech».
    Des terroristes capturés par les militaires syriens ont notamment révélé de nombreux cas d'assistance apportée par les services secrets américains aux chefs de guerre, tant à l'époque de l'administration de Barack Obama qu'après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. 
    En mai dernier, l'aviation américaine a déjà évacué des chefs de guerre et des mercenaires étrangers d'origine européenne qui combattaient dans la région de Deir ez-Zor. En juin et juillet, des opérations d'évacuation de terroristes se sont déroulées dans la province de Raqqa. 
    Deir ez-Zor et l'aérodrome militaire situé à 2 km de cette ville ont été encerclés par les terroristes pendant trois ans. La garnison de la ville a résisté aux attaques de Daech malgré de nombreuses attaques de kamikazes et de voitures piégées. Début septembre, l'armée syrienne a rompu le blocus au sud-ouest de la ville avec le soutien des Troupes aérospatiales russes. Les militaires syriens ont rejoint les défenseurs de Deir ez-Zor près des casernes de la 137e brigade mécanisée.

  • En Haute-Savoie, des touristes veulent faire taire les cloches des vaches

    Entre la carte et le territoire, il y a parfois des incidents diplomatiques. Les touristes l’oublient mais il arrive qu’en recherchant de l’authentique, on finisse effectivement par le trouver. Et les authentiques qu’en recherchant des touristes, il arrive qu’on en trouve… aussi. Pour le plus grand malheur de tous.

    Conflit d’usage au Biot, en Haute-Savoie, où des pétitionnaires assignent la faune au tribunal des nuisances. Ils veulent que mesdames les vaches aillent brouter ailleurs. Les cloches qu’elles portent autour du cou font du bruit. Cela les empêche de dormir. Et ils l’ont écrit au maire. A vingt, ils invoquent le droit au confort : « le bruit sur les pistes et en face de nos chalets est insupportable » et la défense du bien commun municipal : « La popularité de la station pourrait souffrir s’ils (ndlr : les touristes) croient qu’ils n’auront pas de tranquillité pendant leur séjour ».

    Lire la suite sur Causeur

  • PMA : il faut abroger la loi Taubira. Et la PMA.

    Dans une tribune publiée dans «Le Monde », Valérie Boyer, porte-parole du parti Les Républicains, dénonce la marchandisation des corps. Extrait :

    "[...] Il faut rappeler que la PMA est réservée aux couples hétérosexuels mariés ou en mesure d’apporter la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans, et qu’elle ouvre droit à la prise en charge des frais par notre système de sécurité sociale. L’assurance-maladie prend ainsi en charge à 100 % la PMA dans la limite de 4 tentatives de fécondation in vitro (FIV) et 6 inséminations intra-utérines (IIU) pour les couples hétérosexuels confrontés à des difficultés liées à la stérilité, en particulier les problèmes tubaires et les anomalies des spermatozoïdes. Or, dans le cas des couples de femmes homosexuelles, l’incapacité à procréer ne relève pas d’un cas de stérilité.

    En vertu du principe fondateur de la sécurité sociale qui circonscrit la prise en charge des actes médicaux aux cas de maladie, il est donc exclu de prévoir la prise en charge des frais de la PMA pour les couples de femmes homosexuelles, sauf à porter atteinte au principe de solidarité sur lequel est fondé le système de sécurité sociale français.

    Une partie du CCNE s’y était néanmoins opposée du fait des « conséquences pour l’enfant, du risque de marchandisation accrue et des conditions de faisabilité ». Une fois encore, la boîte de Pandore est ouverte et nous risquons demain une légalisation de la gestation pour autrui. Au nom de l’égalité homme/femme, rien n’empêcherait alors un couple d’hommes d’invoquer le même droit à l’enfant pour recourir au don d’ovocytes et à la gestation pour autrui. [...]

    Cela fait longtemps que la boîte de Pandore est ouverte. La légalisation de la PMA pour les couples stériles et même non stériles, dissociant l'acte sexuel de la procréation (à la suite de la pilule et de l'avortement), était déjà un premier pas dans ce "droit à l'enfant". Avec la loi Taubira, ce "droit à l'enfant" existant déjà dans notre droit français peut donc ainsi être étendu aux paires de femmes, et demain aux paires d'hommes (via la GPA).

    Quant à la marchandisation, elle existe déjà également, comme le rappelle ce texte de 2008, qui estime que toutes les techniques de FIV sont à écarter : la fécondation in vitro implique l’élimination volontairement acceptée d’un nombre conséquent d’embryons. Toutes les techniques de fécondation in vitrose déroulent en réalité comme si l’embryon humain était un simple amas de cellules qui sont utilisées, sélectionnées ou écartées. Compte tenu du rapport entre le nombre total d’embryons produits et ceux effectivement nés, le nombre d’embryons sacrifiés reste très élevé. Ces pertes sont acceptées par les spécialistes des techniques de fécondation in vitro comme le prix à payer pour obtenir des résultats concluants. Il est très préoccupant de voir qu’en ce domaine, la recherche ne semble pas porter un réel intérêt au droit à la vie de chaque embryon, mais vise surtout à obtenir de meilleurs résultats en termes de pourcentage d’enfants nés par rapport aux femmes qui initient un traitement.

    Par ailleurs, les embryons produits in vitro qui présentent des défauts sont systématiquement écartés. De plus en plus de couples non stériles recourent aux techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection génétique de leurs enfants. Les techniques de fécondation in vitrosont acceptées, car on présuppose que l’embryon ne mérite pas un plein respect dans la mesure où il entre en concurrence avec un désir qu’il faut satisfaire.

    La procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une procédure technique - outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction - contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par l’amour conjugal.

    Le désir légitime d'avoir un enfant ne peut passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction.

    Ce n'est donc pas seulement la PMA pour les femmes qu'il faut refuser, c'est la PMA qu'il faut abroger. Comme la loi Taubira.

    Michel Janva

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