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  • Apprenons à réserver nos flèches à l'adversaire et à travailler avec des personnes avec qui nous ne partageons pas tout

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    Entretien avec Barbara Mazières, à propos de la table ronde de vendredi sur la filiation.

    Barbara Mazières, vous organisez avec l’association « Cercle Anjou Conférences » une table ronde sur le thème « Théorie du genre, PMA, GPA, 2018 une année décisive » à Segré. Est-ce le rôle de votre association ?

    Oui, car notre association a pour but d’informer et de former sur tous les sujets de sociétés : Histoire, culture, religion, bioéthique, politique… Nous avons d’ailleurs récemment participé au colloque des catholiques en action organisé par Ichtus et les AFC 49 à Angers. Si nous ne sommes pas une œuvre d’Eglise, nous sommes des catholiques engagés dans la vie de la cité. Et comme le rappelait justement le concile Vatican II, les laïcs ont un rôle importants à jouer – spécialement dans le domaine politique.

    Les problèmes de bioéthique nous touchent particulièrement, car il en va de l’avenir de l’humanité. 2018 sera une année décisive. Le risque est grand que, si les catholiques de France ne bougent pas, le parlement légifère non seulement sur la PMA pour les femmes célibataires ou les lesbiennes (c'est-à-dire la création d'un enfant délibérément privé de père par l'arbitraire du législateur, empressé de satisfaire des lobbies électoraux puissants), mais encore la création d'embryon avec plusieurs "parents" (l'embryon à 3 ADN), de nouvelles dérives en matière de recherche sur l'embryon - et donc de destruction des plus faibles  d'entre nous -, les mères porteuses (plusieurs sénateurs UMP considèrent déjà que Macron "ne va pas assez loin" en ce domaine…), et l'euthanasie. Autrement dit, la révision des lois de bioéthique peut fort bien être l'occasion de dérives totalitaires gravissimes, selon lesquels la vie d'un être humain sera purement et simplement commercialisable.

    Nous devons agir et réveiller les consciences - car il est certain que la plupart de nos concitoyens ne soutiennent ces dérives que parce qu'ils en ignorent les conséquences. Le cercle Anjou Conférences organise des conférences: nous agissons donc dans le domaine de nos compétences en organisant cette table ronde.

    Vous réunissez à la même table Virginie Tellenne (Alias Frigide Barjot, de l’Avenir Pour Tous), Guillaume de Thieulloy (du Salon beige), Gaëtan de la Rousserie (Responsable LMPT 49), le Père Emmanuel d’Andigné (Curé de Segré). N’est-ce pas un peu risqué compte tenu des divergences de vues de chacun ?

    Qu'il y ait un débat pendant une table ronde me semble assez logique. Et, surtout, face à l'ampleur des enjeux, nous ne pouvons pas faire la fine bouche: toute personne qui veut s'opposer à la marchandisation du corps humain est bienvenue sur notre barricade! Même si, par ailleurs, nous ne sommes pas d'accord sur tout. Apprenons donc à réserver nos flèches à l'adversaire et à travailler avec des personnes avec qui nous ne partageons pas tout! J'ajoute que les libertaires n'ont besoin que d'une chose pour l'emporter: soit notre silence, soit notre division. Montrons-lui que nous savons nous unir lorsque le combat l'exige.

    Comment participer à cette conférence?

    Cette table ronde aura lieu le 12 janvier à 20H au centre pastoral de la Renaissance à Segré. J’espère que d’autres réunions de ce type (en élargissant encore le spectre des intervenants) seront organisés en France. Il faut se mobiliser pour montrer notre détermination à refuser le mise aux enchères de notre humanité. Voici 40 ans, c'est l'inaction des catholiques, et spécialement des évêques, qui a permis le vote de la loi Veil. En sens inverse, la mobilisation de la Manif pour tous a jusqu'à présent empêché de nouvelles dérives libertaires. Alors, surtout, e lâchons rien!

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Julien Sanchez : « On a l’impression d’avoir un Grand Remplacement du porc dans les cantines »

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    À partir de cette année, les repas de substitution – c’est-à-dire sans porc – sont supprimés dans les cantines des écoles publiques de Beaucaire (Gard). Julien Sanchez, maire Front national de cette ville, explique les raisons de cette décision au micro de Boulevard Voltaire.

    Julien Sanchez, vous êtes maire de Beaucaire. Depuis le premier janvier 2018, les enfants des cantines de Beaucaire n’ont plus de menus de substitution, c’est-à-dire des menus sans porc.
    Pourquoi avoir pris cette décision ?

    « Tout simplement, car les communes sont soumises à la règle de la commande publique. Dès que l’on dépasse 25 000 euros de dépenses par an, on est tenu de mettre en concurrence les entreprises.
    Nous avions un marché de denrées alimentaires qui est arrivé à échéance. Nous l’avons reconduit pour quatre ans. Cette échéance a été l’occasion de se questionner sur ce qui était servi dans les écoles. Nous avons abordé la question des repas de substitution. Depuis le mandat du maire précédent, un repas de substitution était servi uniquement les jours où il y avait du porc.
    Cela m’a interpellé et j’ai donc souhaité mettre un terme à tout cela. Je considère que c’est uniquement basé sur le fait religieux. »
    Y a-t-il des raisons économiques qui justifient ce choix ?

    « Bien sûr, il y a les deux. J’ai pu constater que depuis 10 ans, c’est-à-dire depuis l’instauration de ce système, les enfants musulmans mangeaient sur des tables à part. C’était sans doute par commodité, car il ne fallait pas risquer de confondre ceux qui mangeaient tel plat et ceux qui n’en mangeaient pas. C’était sans doute pratique pour le personnel de cantine, mais j’ai trouvé que ce procédé était anormal.
    Pour mettre fin à cela, il aurait fallu mettre en place des self-services. Ainsi les enfants auraient pu aller se servir eux-mêmes. Le coût de l’installation des self-services était de plusieurs centaines de milliers d’euros. Il fallait également installer des bandes réfrigérées dans cinq cantines.
    Or, nous devons trouver 200 000 euros pour dédoubler les classes de CP et de CE1, car le gouvernement a pondu cette réforme sans nous donner les moyens de financer ce changement. De plus, nous avons une baisse des dotations par l’État. Je crois donc que cette dépense supplémentaire n’est pas souhaitable. »

    Comprenez-vous que ce genre de décisions crée des polémiques ?

    « Je me retrouverais sans doute une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel, mais ce n’est pas grave. Je crois qu’aujourd’hui il est particulièrement important de défendre les valeurs de la République et l’école républicaine. L’école républicaine, c’est Liberté, Égalité et Fraternité.
    L’Egalité, c’est chacun mange la même chose. Un seul repas doit être servi.
    La Fraternité, c’est la fraternité avec tous, y compris avec les éleveurs de porcs qui sont en difficulté en ce moment et notre agriculture française qu’il faut sauvegarder.
    Et la Liberté, c’est la liberté d’aller manger ailleurs si on n’est pas content.
    Voilà ce que je dirais tout simplement.
    Encore une fois, le porc n’est pas un aliment particulièrement allergène. La seule prescription qui l’interdit, c’est la religion.
    Si demain on me trouve un écrit d’un prophète qui interdit le bœuf, alors il faudrait que je fasse des repas de substitution sans bœuf. On n’en finit plus. »

    Qu’allez-vous mettre en place pour que ces enfants puissent se nourrir ?

    « Chaque lundi, il y aura du porc au menu. Le fait de fixer un jour dans la semaine permettra aux parents de s’organiser.
    Je trouve assez inadmissible que d’année en année, il y avait de moins en moins de porc servi dans les cantines scolaires, et pas seulement à Beaucaire. Nous avons l’impression d’avoir un grand remplacement du porc dans les cantines tout simplement parce que c’est un aliment qui déplaît à certains. On mangeait du sanglier au temps d’Astérix.
    Les cantines sont des espaces publics. Si y manger déplaît à certains parce qu’il y a du porc, alors qu’ils aillent manger chez eux. L’école est un sanctuaire. »

    Texte daté du 9 janvier et repris du site Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/page/2/

  • POURQUOI M. PHILIPPE N’EST-IL PAS AUSSI RÉPRESSIF AVEC LES DÉLINQUANTS QU’AVEC LES AUTOMOBILISTES ET LES CONTRIBUABLES ?

    Comme on aurait aimé qu’à l’occasion des annonces gouvernementales pour lutter contre la délinquance, Édouard Philippe se montre aussi ferme et déterminé que lorsqu’il a annoncé son plan pour la sécurité routière. Hélas, autant les premières sont restées floues, sans ambition et sans vision globale, et feront le jeu des criminels de tous poils, autant les secondes, par le choix du tout répressif, promettent aux automobilistes des lendemains qui déchantent. Car dans ce plan « pour sauver des vies », dont la mesure emblématique est l’abaissement de la vitesse maximale sur le réseau routier secondaire à 80 km/h, c’est bien le bâton qui a été choisi en guise de méthode pédagogique.

    Ainsi, après l’acharnement sur le contribuable, qui fait de la France le deuxième pays le plus imposé d’Europe, après l’acharnement sur le consommateur, qui fait figurer les Français parmi les Européens les plus taxés, après l’acharnement sur les citoyens qui fait peser sur leurs épaules une masse de textes législatifs et réglementaires toujours plus importante et contraignante, voici que s’accomplit un acharnement sans précédent sur les automobilistes.

    Et tout y passe. Augmentation des taxes sur les produits pétroliers, qui alourdit de façon injuste et inconsidérée la facture carburant des ménages. Augmentation des contraventions au stationnement dans de nombreuses villes, qui pénalisera surtout ceux dont l’usage du véhicule est indispensable pour travailler. Augmentation des tarifs d’autoroute, qui alourdira un peu plus les conditions de déplacement, lors des vacances notamment. Bref, tout est devenu bon pour taper sur les Français qui doivent désormais avoir en permanence la main sur le portefeuille.

    Mais non content de pénaliser des familles dont le pouvoir d’achat, depuis plusieurs années maintenant, fond comme neige au soleil, c’est dans le cercle vicieux d’une répression aveugle que le gouvernement d’Emmanuel Macron a décidé de nous emmener.
    Car enfin, soyons clairs. Il ne s’agit pas de contester pour contester. Il s’agit simplement de s’élever contre une méthode de gouvernement qui choisit la facilité en s’en prenant aux bons citoyens, et en évitant soigneusement, par ailleurs, de contrarier certains pans de la population dont on redoute les réactions. En effet, il y a peu de chance que les automobilistes mettent leurs quartiers à feu et à sang. Et il y a peu de chance, également, pour qu’ils s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre. Face à eux, il est facile, pour un Premier ministre, de jouer les gros bras et d’assumer une impopularité qui n’aura aucune conséquence sur la suite de sa carrière. À combattre sans péril on triomphe sans gloire, dit l’adage. Il a rarement été aussi bien illustré. 

    Sur le fond, qu’il faille prendre des mesures pour rendre nos routes plus sûres, c’est incontestable. Ainsi la tolérance zéro doit-elle être de mise pour la consommation d’alcool et de stupéfiants. De même pour l’usage du téléphone au volant, qui contribue grandement à une perte de concentration incompatible avec la conduite automobile. Mais il ne peut y avoir de répression efficace sans prévention assumée. Et, dans ce domaine, les annonces brillent par leur absence.

    Tout cela ne peut qu’inciter à penser qu’il n’y a pas, chez nos gouvernants, de réelle politique en matière de sécurité routière. Qu’elle se limite à quelques mesures de circonstance qui ne reposent sur que sur des données parcellaires, habilement déduites de rapports tronqués. Est-ce vraiment ainsi qu’on diminuera le nombre des tués sur nos routes ?

    http://www.bvoltaire.fr/m-philippe-nest-repressif-delinquants-quavec-automobilistes-contribuables/