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  • Seine-Saint-Denis : des Roms scolarisés illégalement !

    Mardi matin, 15 janvier, sept enfants roms ont été scolarisés dans une école primaire de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, alors que la mairie PS avait refusé de les inscrire, jugeant cette démarche « pas réglementaire« . Les enfants ont été reçus par la directrice de l’école et l’inspecteur de l’Éducation nationale, avant que l’équipe enseignante s’organise pour les accueillir dans les classes.

    La difficulté à se faire scolariser que rencontraient ces enfants procède de ce que, leurs familles vivant dans un bidonville, ils ne parvenaient pas à se faire domicilier par les services sociaux de la ville. Faute d’adresse, la municipalité ne pouvait donc pas inscrire ces enfants à l’école.

    « Nous sommes très surpris de cette initiative des représentants de l’Éducation nationale qui a été prise sans concertation avec la ville« , a réagit l’entourage du maire PS, Michel Pajon. Rappelant que seul le maire a le droit d’inscrire des enfants dans les écoles de sa commune, la mairie indique qu’il s’agit là d’une « initiative qui n’est pas réglementaire« . Il est vrai que le préfet peut enjoindre un maire à scolariser des enfants, mais il demeure que « dans le cas présent cette procédure n’a pas été suivie« , précise encore la municipalité.

    Dans une lettre adressée à M. Pajon le 11 janvier, le défenseur des droits, Dominique Baudis, a demandé des explications sur la non-inscription des Roms à l’école communale : mettant en demeure le maire de lui répondre sous dix jours. Le cabinet de M. Baudis souligne en effet que « l’intérêt supérieur de l’enfant prévaut sur l’appréciation du maire« .

    Sauf que, s’il appartient au maire de procéder à l’inscription des enfants, celle-ci soumise à une règlementation dont les Roms ne sont pas davantage exempts que les autres enfants. Et c’est bien là qu’intervient nécessairement l’appréciation du maire. Quoiqu’il en soit, la procédure n’a pas été respectée par l’Éducation nationale qui s’est exécutée sans l’aval de la mairie, alors même que le préfet n’était pas intervenu pour enjoindre le maire, ainsi qu’il avait pourtant la possibilité de le faire.

    Cet événement soulève néanmoins un problème de fond, au delà de toute polémique sur la réglementation. Car en effet, alors que l’usage et la loi suspendent l’inscription à l’école de l’enfant à sa domiciliation, et cela pour des raisons évidentes de stabilité, de sécurité et de communication avec la famille, les Roms vivent en nomades, conservant leurs codes et refusant délibérément de s’intégrer à la communauté nationale à laquelle ils prétendent par ailleurs participer, et de laquelle ils exigent entre autre la scolarisation.

    Ainsi que le dit l’adage attribué à  Ambroise de Milan : « si fueris Romae, Romano vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi« . Littéralement : Si tu es à Rome, vis comme les romains; si tu es ailleurs, vis comme on y vit. Car la France n’est pas une simple addition de communautés coexistant sur un immense territoire géographique vierge de toutes mœurs et de toutes lois ! Elle a elle-même ses propres règles, sécrétées par son histoire et par ses institutions, et qui conditionnent son mode de vie et d’existence. A bon entendeur !

    JdR http://www.contre-info.com/

  • Le massacre sanglant d'Algérie était complètement prévisible

    La prise d’otages à l’usine gazière de In Amenas a provoqué de nombreux commentaires, visant soit à approuver le gouvernement algérien et son armée soit au contraire à condamner la brutalité des forces de l’ordre qui aurait entrainer le massacre notamment d’un grand nombre d’otages.
    Le journaliste britannique bien connu Robert Fisk, grand connaisseur du Proche–Orient et du monde arabe, grand reporter et correspondant quotidien du journal londonien, The Independent, basé à Beyrouth depuis plus de trente ans a donné à son journal un article qui peut paraître choquant, tant l’explication qu’il donne des horribles événements survenus pourrait dans sa brutalité heurter certains lecteurs.
    Il faut avoir présent à l’esprit que la presse anglo-saxonne est beaucoup moins bridée que la nôtre et qu’elle est peu soumise aux barrières du politiquement correct à la française.
    Enfin, cet article n’engage que la seule responsabilité de son auteur et même si nous ne partageons pas nécessairement toutes les idées exprimées, nous estimons utile de présenter ici à nos lecteurs un éclairage inconnu des médias français.
    Polémia

    Les véritables dirigeants de ce pays sont des militaires qui ont
 « pris le goût du sang » dans une guerre civile qui leur a enseigné à 
prendre aussi peu de soin des innocents que des coupables.

    L'armée algérienne, nous ont dit, hier après-midi, les narrateurs habituels - à la télévision française, de même qu'en Amérique - « ne sont pas tendres avec les terroristes » et sont des « experts » dans la « lutte contre le terrorisme ». C'est bien vrai - mais ce n'est que la moitié de la vérité. Parce qu'ils ne sont pas « tendres » non plus avec les otages. Ils sont aussi impitoyables avec les captifs qu'ils le sont avec les ravisseurs.

    Le massacre des bons et des méchants à l'usine gazière de In Amenas était complètement prévisible, parce que les militaires algériens - les véritables dirigeants du pays - ont « pris le goût du sang » dans une guerre civile qui leur a enseigné à prendre aussi peu de soin pour les innocents que pour les coupables.

    

Ce furent les militaires algériens qui ont envoyé des agents des services secrets à Damas en 1993 pour apprendre comment Hafez el-Assad avait détruit les Islamistes de Hama (*), 11 ans plus tôt - et qui ont ensuite utilisé les mêmes tactiques pour liquider la propre insurrection islamiste de l'Algérie. On dit que des officiers algériens se sont rendus en Syrie l'année dernière pour retourner le compliment : en enseignant aux militaires syriens - qui combattent à présent un soulèvement beaucoup plus dangereux - comment les Algériens ont remporté leur « sale » guerre contre le Groupe Islamique Armé (GIA) et les groupes d'al-Qaïda qui lui étaient affiliés. Les Algériens ont prêté leur « expertise » au Tunisien Ben Ali juste avant son renversement et ont offert la même chose aux hommes de main de Moubarak en Egypte. Aussi opaque que les militaires algériens puissent paraître aux yeux des étrangers, leur mythe fondateur - une brutalité absolue envers leurs ennemis, quel qu'en soit le coût - a plu au Pentagone et aux Français, qui ont tous maintenu leur coopération avec l'élite militaire à Cherchell, dans les environs d'Alger, dans les années 1990 - alors qu'ils savaient fort bien que les soldats et les forces paramilitaires de ce pays se livraient à une orgie de tortures contre les insurgés et les civils.

    Il y a trois choses qui sont devenues certaines la nuit dernière à propos du massacre algérien :

    • – que les Algériens feront porter l'entière responsabilité du massacre des otages aux kidnappeurs inspirés par al-Qaïda ;
    • – que les gouvernements occidentaux dont les ressortissants sont morts seront d'accord sur ce point - et ne prononceront pas un mot de condamnation contre les militaires algériens ;
    • – que d'ici midi, aujourd'hui, toute cette histoire changera jusqu'à en être méconnaissable. Premiers ministres, ministres des Affaires étrangères et salles de rédaction, prenez garde !



    L'ignorance totale de David Cameron quant à la cruauté inhérente du gouvernement algérien a conduit Downing Street, aujourd'hui, à marmonner quelques remarques vraiment stupides. Les Algériens, ont-ils dit, « semblaient déterminés à prendre les devants ».

Tu parles qu'ils l'ont fait ! Parler aux preneurs d'otages est un anathème pour eux, au mieux un moyen d'user les ravisseurs avant de les anéantir. Le Premier ministre du pays, Abdelmalek Sellal, est un homme brillant et intelligent qui plait à des gens comme Cameron et François Hollande : il est décontracté, bien élevé et est un doyen du service civil algérien. Il est donc facile d'oublier que Sellal était ministre de l'Intérieur de 1998 à 1999 lorsque le soulèvement islamiste a été soi-disant détruit. L'un de ses prédécesseurs, Abderrahmane Meziane-Chérif, m'a parlé autrefois de ses principes pour traiter avec les « terroristes ». « Un agriculteur peut être un éliminateur lorsqu'il enlève les mauvaises herbes de son champ », avait-il dit. « Et parfois, un homme doit purifier l'eau et nettoyer les choses des insectes et des parasites. » Meziane-Chérif était surnommé « l'éradicateur ». 

Et bien sûr que les Islamistes qui ont pris autant d'otages en Algérie devaient porter au bout du compte la responsabilité du massacre. Aucun des deux camps ne fait de quartier ; ainsi, les otages, les passants, les civils sont des « dommages collatéraux » - eh oui ! Encore ce vocable odieux - pour les deux camps. Ce n'est pas non plus surprenant. Car le véritable mariage entre al-Qaïda et l'armée algérienne a commencé après l'occupation russe de l'Afghanistan.

    C'est une histoire très largement secrète qui n'a jamais été révélée entièrement, même à ce jour. Prêts à tout pour enrayer leurs pertes, le gouvernement soviétique avait demandé à leurs alliés socialistes algériens de les aider en matière de renseignements ; et les services secrets algériens ont envoyé leurs propres hommes en Afghanistan pour se faire passer pour des « moudjahidin » aux côtés de véritables islamistes algériens combattant pour Oussama ben Laden. Les informations en provenance de ces espions militaires algériens permirent aux forces soviétiques de riposter. Mais lorsque les Russes partirent et que les Algériens rentrèrent chez eux, l'armée donna l'ordre à ses propres hommes de rester sous couverture avec les groupes islamistes.

    Alors, quand la terrible guerre civile débuta, pour maintenir leur couverture, certains agents ont participé aux massacres de civils. Et ils ont donc été contaminés par les atrocités. Ce n'est pas un récit que reconnaît le gouvernement algérien. Et l'Ouest n'examinera pas non plus cette histoire effroyable. Mais la réalité est que les véritables Cobras du monde des renseignements vivent au sein du « pouvoir » militaire algérien. En comparaison, le Cobra de Downing Street - la célèbre « commission » de sécurité de David Cameron - n'est qu'une humble couleuvre assoupie.

    Robert Fisk
    The Independent
    18 janvier 2013 


    Titre original : Algeria's bloody slaughter was utterly predictable

    Traduction : JFG-QuestionsCritiques

    Note de la rédaction :

    (*) Le massacre de Hama résulte de la répression, par le pouvoir syrien d'Hafez el-Assad, des insurgés de la ville de Hama en février 1982. On estime entre 7.000 et 35.000 le nombre de victimes1 lors de la répression de cette insurrection.

    Correspondance Polémia – 24/01/2013

  • - Zemmour : "L'Algérie est intouchable. Elle n'est plus la France, elle est plus que la France !"


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : l'Algérie... par rtl-fr

  • QU’ILS ARRETENT DE NOUS POURRIR LA VIE !

    Ces thuriféraires de la Davos Goldman Sachs Idéologie (D.G.S.I) qui, de bulles en krachs et de crises en récessions, appauvrissent les peuples et se remplissent les poches. Du 23 au 27 janvier, ces « maîtres du monde » vont se réunir et actualiser leur politique de domination de notre planète et de partage des intérêts réciproques.

    Ces charlatans des droits-de-l’hommiste qui à longueur de journée nous gavent des heurts et malheurs des « sans-papiers », ces hors-la-loi qui encombrent nos rues et gangrènent notre quotidien.

    Ces médiocres élèves qui nous imposent un devoir de mémoire à géométrie variable, véritable gruyère qui ignore les 100 millions de victimes du marxisme putride, de Lénine à Mugabe ou de Mao à Castro.

    Ces adorateurs de la repentance unilatérale et exclusivement anticoloniale, nous inondent de leurs mensonges, pendant que les fils de l’Empire du Milieu dévastent aujourd’hui le continent africain.

    Ces eurocrates arrogants qui pondent des directives ineptes et nous obligent à proclamer des lois qui condamnent nos industries, au prétexte d’une « économie durable », d’un commerce « équitable », du principe de « précaution » ou encore de taxes sur la pollution. Dans la guerre commerciale que nous connaissons depuis 40 ans, cela signifie que nos gouvernements exigent des chefs d’entreprises qu’ils s’engagent dans une course de fond, mais …handicapés d’un sac de 50kgs sur le dos : on nage en plein délire !

    Ces gouvernants et ces pourriticards qui ignorent nos maux permanents (chômage, insécurité, immigration sauvage, rage taxatrice), mais nous étranglent d’impôts nouveaux afin de pouvoir continuer à gaspiller les deniers publics en entretenant leurs utopies multiculturelles, leurs bataillons de copains et de coquins à tous les échelons (communes, départements, régions, état, Europe) et surtout les privilèges qui s’y rapportent…

    Ces minorités perverties et décadentes qui réclament un « mariage pour tous » contre nature, alors qu’une foule de chômeurs attend « l’emploi pour tous ».

    Ces lobbies agissant contre notre identité, ennemis de notre civilisation et fossoyeurs de la culture gréco-romaine.

    Ces fraudeurs viscéraux et invétérés -réels voleurs de leurs concitoyens- qui profitent des avantages de l’Etat-Providence (écoles, hôpitaux, transports publics, pompiers, justice ou police), sans vouloir en payer le coût !

    Ces gourous nauséabonds qui régissent la « Pensée Unique », délivrent des certificats de « Politiquement Correct » et donnent des leçons de démocrasse à la terre entière.

    Ces laquais du Nouvel Ordre Mondial qui sèment le chaos et la destruction à travers le monde et s’érigent en prophètes pour désigner le Bien et le Mal, les Gentils et les Méchants comme on l’a vu en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, en Lybie, en Egypte, et en Tunisie hier, ou à Bahreïn, au Yémen, en Syrie et au Mali maintenant …avant l’Iran demain ?

    Ces khmers verts qui nous imposent leurs dogmes de la « mobilité urbaine» fondée sur le vélo pour tous et la voiture pour personne. Ces écolos-nantis nichant dans les beaux quartiers voudraient nous forcer à l’achat d’une électricité « verte » dont le bilan carbone et le coût du KWh sont trois fois plus élevés que ceux du nucléaire ! Et ne parlons pas des impostures du réchauffement climatique, du trou d’ozone, ou des biocarburants…

    Ces ayatollahs du mondialisme « tous azimuts » qui ont squatté les organismes internationaux et conduisent l’Europe vers un cimetière industriel avec une vue imprenable sur un désert économique.

    Ces centaines de milliers de parasites sociaux -véritables sangsues financières-, qui vivent aux crochets des travailleurs (sans aucune contrepartie), alors qu’ils sont en majorité sains de corps et d’esprit, mais qui rouspètent en permanence, parce qu’ils veulent encore plus, toujours plus d’allocations ou d’aides diverses.

    Ces racailles qui attaquent les plus faibles de notre société et dont la mise hors d’état de nuire de 6.000 d’entre eux ramènerait la paix dans les cités et le silence dans les rangs.

    Cette pègre immigrée responsable de la majorité des délits et des crimes dont le rapatriement immédiat réduirait de 80% la rubrique « faits divers » et viderait les prisons.

    Ces banksters et leurs complices au Pouvoir, seuls responsables de la crise profonde que nous vivons et dont la place est derrière les barreaux, à l’exemple de 2 banquiers islandais condamnés en décembre à la prison ferme.

    Ces utopistes enragés qui stigmatisent en permanence leurs opposants populistes ou nationalistes aux prétextes qu’ils seraient « repliés sur eux-mêmes », qu’ils auraient « peur de l’autre », qu’ils seraient « égoïstes » et « intolérants » et qu’ils manqueraient de « solidarité » en désignant les immigrés comme « responsables de tous nos maux ».

    Que ces émules de Vychinski prennent garde et ne soient pas entrainés dans une véritable « tornade blanche » qui nettoierait les écuries du Régime !

    Ces éternels bobos-socialauds-marxistes qui nous menacent avec leur terrorisme intellectuel et pourchassent les esprits rebelles de leur Police de la Pensée.

    Ces fanatiques du laïcisme à tous les étages, qui ont vidé les églises pour remplir les mosquées, s’étonnent maintenant de l’islamisation triomphante qui s’incruste partout dans notre société en nous imposant ses modes de vie et ses croyances médiévales.

    Pieter Kerstens http://fr.altermedia.info

  • ‘Le monde vient d’adopter un nouvel étalon-or dans la plus grande discrétion’

    Le monde vient de se doter d’un nouvel étalon or, et cela s’est fait sans réunion au G20 pour en débattre, affirme Ambrose Evans-Pritchard dans le Telegraph.

    L’étude annuelle de la GFMS pour 2012, une société de recherches spécialisée sur les métaux précieux, avait déjà indiqué que les banques centrales à travers le monde avaient acheté plus d’or l’année dernière qu’elles ne l’avaient fait quasiment au cours des cinquante dernières années. Elles auraient ainsi acquis 536 tonnes d’or en 2012, qui ont été substituées aux réserves détenues dans les 4 devises les plus courantes : le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling. Parallèlement, elles ont réduit de 26% leurs détentions en obligations souveraines européennes de la zone euro, leur faisant retrouver les niveaux qu’elles avaient atteints il y a une décennie.

    C’est donc la perte de confiance dans les deux plus grandes devises de réserve du monde, le dollar et l’euro, qui suscite cette évolution. La crise de la dette a révélé les défauts de la monnaie unique, qui ne dispose pas d’une trésorerie capable d’intervenir pour la soutenir, tandis qu’elle est agitée de crises successives ; quant au dollar, c’est la dette abyssale des Etats Unis qui lézarde sa crédibilité.

    Ce mouvement est bien sûr initié par les pays détenteurs de ces 4 monnaies, rejoints par de nouvelles puissances émergentes. A eux tous, ils détiennent les deux tiers des 11.000 milliards de dollars de réserves en devises du monde. La Chine se serait fixée d’accroître ses réserves d’or pour qu’elles dépassent 2% du total de ses réserves en devises. La Russie s’est même fixée un seuil de 10% de ses réserves en or. Le même mouvement s’observe de toutes les régions du monde, en Amérique Latine, au Moyen-Orient, ou dans le Pacifique. Et cette semaine, on a appris que la Bundesbank procédait au rapatriement de ses réserves d’or détenues à New York et Paris. Selon Mohammed El Erian, le CEO de Pimco, cet évènement pourrait déclencher un vaste mouvement d’imitation à travers le monde. « Aucun pays ne voudra se retrouver à être le dernier à sous-traiter toute cette activité à des banques centrales étrangères », a-t-il dit.

    Pour Jim Sinclair, un expert dans le domaine de l’or surnommé « Mr Gold », la décision de l’Allemagne, qu’il compare à un séisme, est comparable en impact à la décision de Charles de Gaulle de rapatrier les réserves d’or de la France qui étaient conservées aux Etats-Unis à la fin des années 1960, qui avait été un signe avant-coureur de la suppression du système de Bretton Woods 3 ans plus tard. Il croit même que la décision de la Bundesbank pourrait sonner le glas du dollar comme monnaie de référence internationale.

    Mais pour Evans-Pritchard, l’or devrait plutôt s’intercaler comme un troisième étalon de référence aux côtés du dollar et de l’euro, ce qu’il estime être une bonne chose. « Un étalon-or partiel, créé par le marché international, et n’appartenant à personne, est le meilleur des mondes. Il offre une valeur de conservation (quoique sans rendement). Il agit comme un contrepoids. Il n’est pas assez dominant pour nuire au système. Offrons-nous donc trois devises mondiales, un tripode avec une jambe d’or. Il pourrait même offrir le luxe d’être stable », conclut-il.

    express.be via http://fortune.fdesouche.com

  • Selon Arte, la catastrophe du barrage de Fréjus serait un attentat du FLN

    La chaîne de télévision Arte a fait une révélation surprenante, passée inaperçue, dans un documentaire allemand diffusé mardi à 22 heures. Une information reprise jeudi par Emmanuel Berretta sur son blog du Point. Selon les services secrets d’Allemagne de l’Ouest, la rupture du barrage de Malpasset, qui a fait plus de quatre cents morts à Fréjus, le 9 décembre 1959, aurait été provoquée par un attentat du FLN.

    La version officielle, établie en France en 1971 par le Conseil d’Etat, privilégie la thèse de l’accident. Une faille située à la base du barrage, une roche pas assez homogène… (…)

    Mais d’après ce documentaire – réalisé par la chaîne régionale allemande WDR, et qui se fonde sur des archives des services secrets allemands, de la RFA et de la Stasi –, des activistes algériens du Front de libération nationale (FLN) seraient à l’origine de cet accident, un attentat, donc. Des historiens allemands ont trouvé des documents prouvant que l’agent ouest-allemand Richard Christmann aurait prévenu sa hiérarchie sur le lieu et la date de cet attentat, mais que les services du renseignement allemands auraient décidé ne pas prévenir leurs homologues français. (…)

    Le Monde

    La catastrophe du barrage de Malpasset ( vidéo) :

    La catastrophe a fait 423 victimes. Par ailleurs, la voie ferrée est détruite, 50 fermes sont soufflées, 1000 moutons sont morts et 80.000 hectolitres de vin sont perdus.

    Transenprovence

    http://www.fdesouche.com/

  • Catholicisme et libéralisme économique

    « Le très catholique Mario Monti [1]... ». C’est ainsi que France-Info (mercredi 2 janvier 2013) évoquait le professeur d’économie qui a été mis en place en Italie par le système oligarchique actuel. Pour corriger ce médiamensonge obscène, nous devons rappeler quelques repères à ce sujet.

    Chacun reconnaîtra qu’au XXème siècle, les penseurs catholiques plutôt traditionnels se sont surtout focalisés sur des critiques du marxisme. Cette concentration du discernement s’est traduite par une certaine tolérance idéologique envers le libéralisme économique. C’est ainsi que la réalité sociologique du catholicisme pratiquant manifeste des personnes bien établies dans le monde, plutôt aisées. Le fait que ces catholiques bourgeois se sentent tout à leur aise dans une église trahit l’ignorance doctrinale et religieuse de ce temps.

    Ce constat sociologique n’annule pas les déclarations du magistère dans le domaine. Notre vie quotidienne est formatée par le positivisme et tous ses corollaires (scientisme, relativisme, nihilisme…) dont le libéralisme économique est également un surgeon majeur. Mais l’enseignement de l’Église catholique sur le libéralisme économique est clair et précis.

    Nous connaissons les travaux de Jean-Claude Michéa [2] sur les racines philosophiques [3] de ce libéralisme de marché. Or, il faut savoir que ce libéralisme des échanges a pu se développer sur les bases philosophiques du positivisme issu, d’une manière paradoxale pour certains, du protestantisme. Le fidéisme protestant, en effet, en niant à l’homme sa capacité à définir l’ordre naturel, favorise la réduction des biens humains aux biens utiles. Or, cette réduction du sens de la vie humaine à la gestion utile de ce qui est, de l’existant, est une violence réelle faite aux intelligences qui cherchent la vérité.

    Le travailleur français, à l’origine majoritairement artisan, paysan ou ouvrier, s’est vu progressivement contraint à l’isolement face à la toute- puissance des structures étatiques. La Révolution a ainsi supprimé les anciennes Corporations (institutions de métiers qui protégeaient les affiliés à travers une législation reconnue) et les anciennes Mutuelles. En adoptant la loi « Le Chapelier » [4], cette Révolution a interdit au travailleur de s’associer en lui ouvrant une nouvelle ère : celle d’un esclavage de l’industrie naissante. La course à la productivité et au rendement allait ainsi servir l’éclosion et la pérennité de groupements économiques financièrement puissants et asservissants.

    Le droit au travail consacré par la sainte Déclaration des Droits de l’Homme cachait surtout le nouveau devoir de se faire exploiter par les puissants de ce monde.

    Le fruit de la libéralisation des esprits, dont Voltaire fut un travailleur acharné, a surtout été la légalisation de la loi de la jungle et le triomphe des appétits égoïstes, dans la droite ligne de l’anthropologie protestante [5]. Les hommes et les femmes, enfermés dans leurs appétits narcissiques, sont ainsi « naturellement » en concurrence et la réussite individuelle, l’arrogance, la superbe, la suffisance deviennent des vertus dans ce monde anglo-saxon. Il n’y a pas loin à voir dans la réussite matérielle le signe des vertus humaines les plus hautes… Ne voit-on pas ici l’arrière-plan protestant de la prédestination dont les signes sont la réussite sociale et les richesses matérielles ?

    Il a existé des patrons catholiques [6] conscients de leurs responsabilités et qui humanisaient autant que possible la vie de leur entreprise. Il faut ici rappeler en toute justice que c’est l’Église catholique qui les rappelait à leur devoir. Si la séparation de la foi et de la raison, aujourd’hui majoritaire dans les cerveaux catholiques, est une catastrophe sociale et ecclésiale, la séparation des classes laborieuses et de l’Église catholique en est une autre.

    Le catholicisme social en France : quelques exemples

    Pourtant, et c’est ce que nous voulons rappeler ici, il n’a pas manqué de voix, même parmi les évêques (eh oui, tout arrive !), pour exposer ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Église [7], laquelle explique l’inhumanité de la doctrine libérale. Sans exposer le détail de l’argumentation, il convient de rappeler que la tradition de l’Église n’est pas de soutenir sans discernement les pouvoirs établis, même si certains hommes d’Église y ont succombé. Nous ne dresserons pas ici une liste dont les noms sont maintenant inconnus pour la plupart. Nous pourrions ici rappeler l’engagement des cardinaux Liénart [8] et Guerry [9] contre cette violence économique et sociale, Frédéric Ozanam [10] ou encore Léon Harmel [11]. Le rappel de cette doctrine sociale au regard du libéralisme économique est essentiel en un temps où le surnaturalisme imprègne le catholicisme, ce qui se traduit par la désertion du combat politique authentique.

    Nous citerons le cardinal Richaud (1887-1968), archevêque de Bordeaux :

    « Le travail de l’homme est une réalité voulue par Dieu et sanctifié par le Christ. Le chômage est donc un mal moral avant d’être un mal économique. Ses conséquences sur la valeur personnelle de l’ouvrier, sur la condition de la vie au foyer, sur l’ensemble de la vie sociale, sont à peser avant tout licenciement. Le chômage ne peut être que temporaire et “subi” par les responsables de la Cité, de la profession, de l’entreprise. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour l’éviter ou le réduire [12]. Jamais il ne saurait être envisagé comme un bien pour relancer une affaire ou équilibrer une situation. Même en face de difficultés économiques d’une entreprise ou d’un pays, les dirigeants doivent avoir le souci de sauvegarder une priorité absolue aux salaires vitaux. Un abandon momentané de la rémunération du Capital, une réduction par le haut de la hiérarchie des salaires et des traitements, un engagement des réserves de l’entreprise peuvent apparaître nécessaires dans une période particulièrement difficile. C’est ici que la morale évangélique du renoncement doit dicter à ceux qui sont avantagés ou qui jouissent d’une plus grande sécurité les gestes que les Chrétiens doivent faire et qui entraîneront leurs collègues et leurs compatriotes… Le dirigeant chrétien… évitera de transférer sur d’autres les difficultés qu’il rencontre. Il s’associera à eux pour les partager… Une conscience chrétienne ne peut supporter qu’une certaine catégorie de citoyens exploitent une période de crise pour s’y enrichir tandis que d’autres connaissent des moyens d’austérité [13]. »

    La véritable Église du Christ a ainsi toujours combattu les abus de pouvoir en protégeant les humbles et les petits. Le catholicisme social n’est pas une vue de l’esprit. Ce christianisme authentique a en effet fourni de nombreux résistants.

    Un certain abbé Busson écrivait ainsi en 1819 :

    « Il est un autre socialisme que les peuples doivent accueillir sous peine de retomber, et bientôt, dans la barbarie : c’est le socialisme chrétien. Celui-ci se fonde sur la liberté, l’égalité et la fraternité, telles que la religion du Christ les révèle. Il ne crée pas une humanité fantastique, pour dicter des lois à l’humanité réelle. Il prend les hommes comme ils sont, avec leurs inégalités sans nombre, parce que ces différences dérivent naturellement de la différence même des individualités humaines. Et voilà pourquoi il cherche à faire servir, dans une juste mesure, la plénitude des uns de ressource à l’indigence des autres. »

    Le catholicisme social en Allemagne

    C’est pourtant au XIXème siècle en Allemagne que le catholicisme social va s’incarner de façon significative autour des « lois Ketteler » du nom de l’évêque de Mayence Wilhelm Emmanuel von Ketteler (1811-1877). Cet évêque ne s’est jamais prostitué aux autorités établies, ce qui lui a valu de nombreuses difficultés. Il est cité en exemple par Benoît XVI dans son encyclique sociale Dieu est amour (n° 27). Dans cet élan, Mgr Weis (1796-1869) écrivait : « Le sort des salariés des riches fabriques est plus oppressif que l’ancien esclavage. » Le fruit de ces réflexions est la création d’associations de protection ou encore la modification du droit du travail.

    En 1864, trois ans, donc, avant la parution du Capital de Karl Marx, monseigneur von Ketteler publie La question ouvrière et le christianisme [14].

    Il dénonce alors une oppression d’une grande actualité :

    « Il n’y a plus de doute possible aujourd’hui : l’existence matérielle de la classe ouvrière presque tout entière, c’est-à-dire la grande masse des citoyens de tous les États modernes, celle de leur famille, le pain quotidien nécessaire à l’ouvrier, à sa femme et à ses enfants, est soumise à toutes les fluctuations du marché et du prix de la marchandise. Connaissez-vous quelque chose de plus déplorable qu’une telle situation ? Quels sentiments doit-elle éveiller dans le cœur de ces malheureux qui se voient, chaque jour, eux et ceux qui leur sont chers, exposés aux éventualités d’un marché ! C’est le marché aux esclaves de l’Europe libérale, taillé sur le modèle de notre libéralisme et de notre franc-maçonnerie philantropiques, éclairés et antichrétiens »

    Léon XIII (1810-1903) reconnaîtra en von Ketteler son précurseur. Une de ses intuitions de résistance est la création d’associations ouvrières, sortes de syndicats, indépendantes de l’État bien entendu, mais également des réseaux capitalistes. Ce mouvement aboutira à la création d’un parti chrétien qui remportera plusieurs élections. Dans l’œuvre de Mgr von Ketteler se trouve également le projet de création d’un institut de crédit qui permet aux ouvriers de contrôler le capital de leur entreprise et la participation des travailleurs aux bénéfices.

    À la même époque, de nombreuses initiatives fleurissent en Occident. En France particulièrement, Mgr Freppel (1827-1891) et Albert de Mun (1841-1914) vont proposer la création de caisses de sécurité sociale. Ces initiatives annoncent les grandes lignes des encycliques sociales de Léon XIII qui ordonnent en conscience la protection des ouvriers.

    La doctrine sociale et les papes

    Pie XI (1857-1922) dénonça en son temps « le libéralisme immoral » que Pie XII (1876-1958) condamnera de nouveau en 1944 « comme contraire au droit naturel ». Il va sans dire que ces hommes connaissaient les relations étroites entre ce libéralisme et la pratique de l’usure, dénoncée depuis les débuts de l’Église [15].

    Cette doctrine sociale de l’Église se fonde sur ce qu’on appelle le droit naturel [16] et la Révélation : cette dernière n’annulant point le premier, dont les grandes lignes ont été définies par des philosophes grecs [17] et romains. Cette doctrine, issue d’une longue maturation, ne définit pas le travail comme une marchandise ou une simple force productrice dépersonnalisée. Cette doctrine sociale relativise donc le travail mais en lui redonnant ses lettres de noblesse : en l’humanisant.

    Concernant la propriété privée, elle ne la définit pas comme un droit absolu de disposer de ses biens [18]. S’inspirant de saint Thomas, elle précise, ce qui ne va pas sans étonner nos oreilles formées au matérialisme égoïste, que la propriété privée, bien que nécessaire [19] à la satisfaction des besoins vitaux et pour d’autres raisons, est destinée en droit au bien commun. Quand j’use d’un bien matériel (maison, moyen de locomotion, outil, etc), je ne dois pas le faire comme s’il m’appartenait en propre mais comme s’il était à tous, si bien que si je rencontre quelque nécessiteux, je dois lui céder ce bien comme s’il s’agissait d’une restitution. Saint Thomas finit ainsi son argumentation en citant saint Paul (1 Tm 6, 17-18) : « Recommande aux riches de ce monde... de donner de bon cœur et de savoir partager. »

    Cette communauté des biens ou destination universelle des biens [20] est traditionnelle dans l’Église, bien que les catholiques, travaillés par des décennies de bourgeoisie néo-protestante, l’aient oublié pour le plus grand bien de la marche libérale. L’Église parle ainsi de droit naturel, non qu’elle enseigne qu’on ne doit rien posséder en propre [21] mais que l’on ne doit pas oublier que, naturellement, nous naissons nus et sans possessions. Le riche qui, par exemple, s’empare en premier d‘une richesse (un puits d’eau par exemple) pour la partager avec le plus grand nombre agit bien et en justice : il faute par contre quand il empêche la redistribution selon un juste prix ou engrange des bénéfices démesurés. Saint Thomas cite dans cette question saint Ambroise : « Que personne n’appelle son bien propre ce qui est commun [22], car tout ce qui dépasse les besoins, on le détient par la violence. »

    L’Église catholique, à travers tout l’argumentaire de sa doctrine sociale, rejette le libéralisme sauvage et le capitalisme démesuré qui lâchent la bride des prédateurs, ouvriers d’injustice. L’aveuglement de trop nombreux catholiques en ce domaine est le fruit du travail de sape d’idéologies déformantes et déshumanisantes. Cette ignorance [23] grave engendre dans leur mode de vie un contre-témoignage non moins grave et empêche leur entrée dans la résistance efficace au nouvel ordre mondial positiviste.

    En 1937, Pie XI s’insurgeait :

    « Que faut-il penser des manœuvres de quelques patrons catholiques, qui, en certains endroits, ont empêché la lecture de notre encyclique Quadragesimo anno dans leurs églises patronales ? Que dire de ces industriels catholiques qui n’ont cessé jusqu’à présent de se montrer hostiles à un mouvement ouvrier que nous avons-nous-mêmes recommandé ? On combattra cette incohérence, cette discontinuité dans la vie chrétienne, que nous avons déplorée tant de fois, et qui fait que certains hommes [24] , apparemment fidèles à remplir leurs devoirs religieux, mènent, avec cela, par un déplorable dédoublement de conscience, dans le domaine du travail, de l’industrie ou de la profession, dans leur commerce ou leur emploi, une vie trop peu conforme aux exigences de la justice et de la charité chrétienne ; d’où scandale pour les faibles et facile prétexte offert aux méchants de jeter sur l’Église elle-même le discrédit. »

    Divini Redemptoris, 1937.

    Quand une structure se corrompt, elle le fait toujours par le haut. L’Église authentique subsiste dans l’Église catholique. Car de nos jours, il est facile de se dire catholiques, du moins dans les réseaux ecclésiaux, d’aller à l’église, de participer à sa vie liturgique et communautaire, voire même d’accéder à certains « grades ». C’est ainsi que l’Église institutionnelle présente parfois, ponctuellement, le visage d’une auberge de prostituées. Ne voit-on pas certains encourager cette situation indigne en entretenant l’ignorance et le mépris de l’étude : c’est ainsi qu’on confisque les clés de la formation en empêchant le peuple d’y accéder. On le conforte ainsi dans ce dédoublement de conscience qui sert l’ordre établi. Au sein de ces zizanies subsiste un petit reste de fidèles qui résiste aux compromissions inacceptables et prend conscience, par l’étude et la lecture, de la nécessité de la dissidence.

    « L’Église n’est ni à droite, ni à gauche mais au-dessus, non pour dominer mais pour servir. »

    Pie XII

    Nul ne peut juger la conscience d’un autre, mais Mario Monti n’est pas catholique : c’est objectivement un petit agent de groupes de domination privés protestants et juifs dont les buts exclusifs sont l’argent et le pouvoir. Entièrement soumis à ces intérêts au détriment du bien commun des personnes, il œuvre chaque jour contre cette doctrine sociale de l’Église qu’il devrait servir en cohérence. Son évêque devrait vigoureusement rappeler ces vérités au risque d’accentuer des contre-témoignages inadmissibles.

    Conclusion

    La société libérale-libertaire, qui est la finalité de l’idéologie mondialiste (à ne pas confondre avec la mondialisation), consacre le prêt à intérêt de l’individu égoïste, alors que la doctrine sociale de l’Église, tout en reconnaissant la propriété privée comme un bien objectif et humanisant, recommande le don gratuit pour l’autre.

    Historiquement, nous sommes passés de la noblesse au calcul intéressé. Il ne faut pas oublier les intentions des pères du libéralisme économique dominant dont un représentant emblématique est Bernard Mandeville (1670-1733). Dans sa Fable des Abeilles (1714), il manifeste qu’une société fondée sur les vertus ne peut pas être prospère matériellement. Il faut donc libéraliser les vices. Le principe de cette nouvelle société libérale sera l’utilité sociale de l’égoïsme. Il ne s’agit plus ici de combattre les vices mais d’en accepter d’institutionnalisation.

    C’est là un des fruits du protestantisme, tel que l’a manifesté Max Weber dans son Éthique protestante et l’esprit du capitalisme. L’Église reconnaît par ailleurs le rôle pertinent du profit comme le rappelle Jean-Paul II dans Centesimus Annus. La difficulté vient quand les âmes sont à ce point absorbées par la Cité temporelle que les soucis propres à cette Cité ont envahi l’esprit des citoyens. Peut-on encore combattre à la suite du Christ dans ces circonstances ? Le souci de la vérité apparaît alors comme une recherche désincarnée : mais dans cette logique, le plus désincarné se trouve être le Christ incarné…

    Un autre sociologue, Werner Sombrart (1863-1941), plus connu en son temps que Max Weber, a fait le lien entre l’économie capitaliste sauvage et la religion juive. Aujourd’hui, deux principes bancaires coexistent dans le monde occidental : l’un, issu du monde protestant, de tendance ascétique ; l’autre provenant du monde juif, de tendance plus spéculative, (cf. Alain Soral, Comprendre l’Empire). Ces deux principes bancaires co-gèrent la capacité qu’ils se sont donnée de créer de l’argent à partir de rien et de tirer profit de l’emprunt. C’est là le mode de fonctionnement de la religion mamonnique. Il apparaît que le positivisme philosophique est un des piliers de l’esprit du monde : logique de domination temporelle.

    Pour une analyse du prêt à intérêt chez saint Thomas : Somme Théologique, IIa-IIae, qu. 78.

    En rappelant le passage du Livre de l’Exode (22, 25), saint Thomas se situe dans la lignée des Pères de l’Église en affirmant le caractère peccamineux de l’usure. On peut dire que jusqu’à la Renaissance, travailler pour accroître ses richesses étaient considéré comme un péché : la finance était immorale. Il fallait trouver le juste prix. L’authentique catholicisme recommandait le prêt gratuit. On sait par ailleurs que deux Conciles (Latran 1315 et Paris 1532) ont solennellement condamné le prêt à intérêt.

    Pour une analyse globale de la question : Pamphile Akplogan, L’enseignement de l’Église catholique sur l’usure et le prêt à intérêt, L’Harmattan, 2010.

    Keroas http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Notes

    [1] Né en 1943, après avoir fait le va-et-vient entre la Commission Européenne et la banque Goldman Sachs, il est nommé en novembre 2011 Président du Conseil des Ministres italien et démissionne en décembre 2012. Le technocrate œuvre pour le racket légal des italiens au service des banques privées. Candidat aux prochaines élections, il annonce vouloir poursuivre sur la même voie : libéralisations, mesures de compétitivité, etc.

    [2] Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l’impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche (Climats, 2002. Réédition Paris, Champs-Flammarion, 2006) et La double pensée. Retour sur la question libérale (Paris, Champs-Flammarion, 2008) dont Alain Soral nous a recommandé la lecture.

    [3] Le raisonnement est toujours le même : notre connaissance ne touche jamais la vérité des choses mais son aspect sensible seulement. Et par conséquent comme l’appétit suit la connaissance, mon désir sera borné à un calcul d’intérêt singulier. Suivront les utilitaristes anglo-saxons : Adam Smith (1723-1790), Jeremy Bentham (1748-1832), Bernard Mandeville (1670-1733), son disciple Ricardo (1772-1823), John Stuart Mill (1806-1873), Malthus (1766-1834), et plus tard Keynes (1883-1946). Ces auteurs positivistes peuvent s’opposer ici ou là mais leurs points de départs sont les mêmes. Il est intéressant de noter que pour Keynes, influencé par Moore (1873-1958), le bien ne peut être défini adéquatement de façon universel et nécessaire. Il nous faut donc nous en tenir aux institutions établies qui ont fait leur preuve dans l’histoire des hommes pour guider nos actions. L’aboutissement contemporain de cette filiation est Milton Friedman (1912-2006), prix Nobel d’économie (1976), dont la doctrine économique est devenue dominante dans la marche vers le Nouvel Ordre Mondial.

    [4] La Loi Le Chapelier (juin 1791, du nom de Isaac Le Chapelier, avocat au Parlement de Bretagne, et abrogée progressivement en 1864 et 1884) proscrit légalement : les organisations ouvrières, dont les corporations des métiers, mais aussi les rassemblements paysans et ouvriers et le compagnonnage. Étrangement, elle épargne les clubs patronaux, les trusts et ententes à caractère monopolistique.

    « Enfin, à ceux qui verraient encore dans la Révolution la naissance de l’égalité et de la fraternité réelles, nous rappelons la loi “Le Chapelier”. Soit l’avènement aussi dans le dos des “droits de l’homme”, mais sur le dos du petit peuple du travail, du plus brutal libéralisme économique ! La loi Le Chapelier, promulguée en France deux ans seulement après la prise de la Bastille, proscrivant les organisations ouvrières et les rassemblements de paysans. Interdisant, de fait, les grèves et la constitution des syndicats, ainsi que les entreprises non lucrative comme les mutuelles. Ne visant ni les club patronaux, ni les trust, ni les ententes monopolistiques qui ne furent jamais inquiétés, elle provoque, dès 1800 chez les ouvriers charpentiers, la formation de ligues privées de défense et de grèves sauvages, qu’elle (la loi) permet de réprimer jusqu’à Napoléon III » (voir loi Ollivier).

    Alain Soral, Comprendre l’Empire.

    [5] Pour la théologie protestante, avec bien-sûr des nuances chez les auteurs et les filiations, le péché originel a détruit (complètement obscurci) la nature humaine si bien que non seulement l’intelligence ne peut plus connaître le vrai mais la volonté est incapable de bien objectif. On verra ainsi une certaine forme d’anti-intellectualisme chez Luther lorsqu’il refuse de donner à l’intelligence la capacité d’accéder à la vérité. Sa définition de la nature humaine est telle qu’il l’estime incapable de connaître naturellement des vérités premières et d’aimer objectivement un bien. Sa formation nominaliste occamiste a fondé ce postulat. Dés lors, l’usage de la raison dans les matières de la foi, et donc la prétention d’exposer une théologie scientifique du donné révélé, est non seulement invalidée par cette orientation protestante mais lui est insupportable. L’usage de la raison humaine, avec sa logique naturelle, dans les matières de la foi, est un abominable scandale. Nous rappelons ici le texte bien connu : "dans les choses spirituelles la raison est non seulement aveugle et ténèbres, elle est vraiment la putain du diable, elle ne peut que blasphémer, déshonorer tout ce que Dieu a dit ou fait". Notre intelligence totalement détruite ne peut plus définir des vérItés naturelles et les vérités révélées de la foi ne sont pas rationnelles mais s’adressent uniquement à notre cœur, compris comme siège des sentiments. Ce sera le Dieu sensible au cœur de Pascal. Luther repoussait ainsi toute philosophie, et invalidait toute logique en théologie. "La logique n’est nulle part nécessaire en théologie, dit-il, parce que le Christ n’a pas besoin des inventions humaines". Et par conséquent Aristote devient pour lui le rempart impie des papistes. Son éthique est la pire ennemie de la grâce. Saint Thomas est rejeté, la Sorbonne est la mère de toutes les erreurs et Jacques Maritain peut conclure :"Luther en somme apportait à l’humanité 230 ans avant J.J. Rousseau une délivrance, un immense soulagement : il délivrait l’homme de l’intelligence, de cette fatigante et obsédante contrainte de penser toujours et de penser logiquement. La grande oeuvre révolutionnaire, à partir du protestantisme en descendant jusqu’à nos jours, c’est de ne permettre de repos à la raison que dans la contradiction. Elle met en nous une guerre universelle." Luther et ses disciples protestants de tous les temps mettent en oeuvre le programme philosophie de Guillaume d’Occam (franciscain anglais mort en 1347) : abandon de la philosophie réaliste jugée inutile et incertaine, séparation de la philosophie et de la théologie, prédominance du sentiment au détriment de la raison. Plus tard, quand la foi disparaîtra : réduction des biens humains aux biens utiles. Et comme le souligne Jean-Paul II dans Fides et Ratio (n° 48) : « la foi, ainsi privée de la raison, a mis l’accent sur le sentiment et l’expérience, en courant le risque de ne plus être une proposition universelle. Il est illusoire de penser que la foi, face à une raison faible, puisse avoir une force plus grande ; au contraire, elle tombe dans le grand danger d’être réduite à un mythe ou à une superstition. De la même manière, une raison qui n’a plus une foi adulte en face d’elle n’est pas incitée à s’intéresser à la nouveauté et à la radicalité de l’être ».

    [6] Voir plus bas, Léon Harmel.

    [7] Une synthèse de cette doctrine a été publiée en 2006 aux éditions du Cerf.

    [8] 1884-1973 : peu apprécié des traditionnalistes pour son progressisme, il développa cependant le syndicalisme chrétien.

    [9] 1891-1969 : figure du catholicisme social en France après-guerre.

    [10] 1813-1853 : professeur d’histoire de la littérature à la Sorbonne, béatifié en 1997.

    [11] 1829-1915 : industriel français, tertiaire de saint François. Le patronat catholique l’appréciait peu. Harmel rappelait la nécessaire autonomie de l’organisation ouvrière face au patronat.

    [12] L’indice N.A.I.R.U. est ainsi le taux de chômage nécessaire et suffisant pour limiter l’inflation. Équation économétrique essentielle dans le système libéral actuel et dénoncée par Etienne Chouard.

    [13] Le Figaro, 13-02-1959.

    [14] Disponible au téléchargement sur gallica.fr.

    [15] Cf ; Pamphile Akplogan : L’enseignement de l’Église catholique sur l’usure et le prêt a intérêt. L’Harmattan, 2010. L’auteur béninois s’étonne par ailleurs que le nouveau Code de Droit Canonique (1983) ne parle plus de l’usure. Le Compendium de la Doctrine Sociale de de l’Église (Cerf, 2006) rappelle cependant cette condamnation dans son n° 341 : « Si dans l’activité économique et financière la recherche d’un profit équitable est acceptable, le recours à l’usure est moralement condamné : « Les trafiquants, dont les pratiques usurières et mercantiles provoquent la faim et la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide. Celui-ci leur est imputable » (Catéchisme Église Catholique, n° 2269). Cette condamnation s’étend aussi aux rapports économiques internationaux, en particulier en ce qui concerne la situation des pays moins avancés, auxquels ne peuvent pas être appliqués « des systèmes financiers abusifs sinon usuraires » (CEC, n° 2438). Le Magistère plus récent a eu des paroles fortes et claires contre une pratique dramatiquement répandue aujourd’hui encore : « Ne pas pratiquer l’usure, une plaie qui à notre époque également, constitue une réalité abjecte, capable de détruire la vie de nombreuses personnes » (Jean-Paul II : Discours à l’Audience générale du 4 février 2004).

    [16] Pas celui de Hugo Grotius qui conserve l’expression mais en détourne le sens vers la subjectivité.

    [17] Dont le principal est Aristote, auteur indépassable dans l’ordre naturel.

    [18] Comme c’est le cas chez Grotius. Alors que chez Thomas d’Aquin, tout usage de la richesse doit avoir une destination communautaire (Somme Théologique, IIa-IIae, question 66, a.2).

    [19] Saint Thomas donne trois raisons qui justifie cette nécessité : 1° on prend davantage soin de ce qui nous appartient, 2° l’efficacité dans la gestion est plus assurée quand chacun s’occupe de son office et non quand chacun veut s’occuper de tout, 3° la paix sociale est plus garantie quand chacun est relativement satisfait vis-à-vis des biens extérieurs. Dans le cas des biens partagés ou indivis, il se rencontre beaucoup de conflits.

    [20] La destination universelle des biens de ce monde est rappelée dans le Compendium (Cerf, 2006) à partir du n° 171.

    [21] Sauf dans le cas de vocation particulière, avec des degrés selon les constitutions religieuses.

    [22] Ici, il parle de la propriété au point de vue de l’usage.

    [23] La prise de conscience ne suffit pas : il faut y ajouter la réforme de vie, en un mot sortir de la prostitution à l’ordre établi bourgeois et mercantile avec ses corollaires de consommation continue et avilissante.

    [24] La mixité récente a accentué cette dérive : l’accent mis en effet sur la communion relationnelle au détriment de la raison et de la vérité est une caractéristique de la vie ecclésiale catholique actuelle.

  • Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"

    « Une démocratie fonctionne quand une partie des élites prend le parti du peuple. C’est ce qui pourrait se produire. D’où l’espoir que je place dans le “hollandisme révolutionnaire”... »

    Emmanuel Todd, mars 2012 

    Grande soirée de propagande européïste sur Arte :

    Dans le cadre des 50 ans de la signature du « traité de l’Élysée », François Hollande et Angela Merkel répondront aux « questions » d’un panel de 200 jeunes Français et Allemands. L’émission « Le président et la chancelière face aux jeunes » sera diffusée de 17h30 à 19h, mardi 22 janvier 2013, sur l’antenne d’Arte.

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    Angela Merkel, visiblement impressionnée par le "chef de guerre" Hollande...

    Montebourg pour un échange technologie-capitaux avec l’Arabie Saoudite :

    « Nous manquons de capitaux, les Saoudiens ont les capitaux, nous avons la technologie et ce serait un échange technologie-capitaux », d’après le ministre du Redressement productif.

    La France et l’Arabie Saoudite ont signé en février 2011 un accord dans le domaine du nucléaire destiné à produire de l’électricité et à dessaler l’eau de mer.

    L’Arabie Saoudite a émis le souhait de construire 16 réacteurs nucléaires dans les vingt prochaines années.

    Nul n’a émis de doute quant au caractére « civil » des futures installations nucléaires saoudiennes... contrairement à son voisin iranien, dont les aspirations au développement du nucléaire civil sont régulierement mises en doute par la puissance nucléaire israélienne (entre 200 et 300 ogives).

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    Montebourg, un "dur", un "tatoué" 

    Emplois d’avenir : les premiers licenciements !

    D’aprés le site rmc.fr, « trop de lacunes dans le langage écrit et parfois parlé » pour certains jeunes, orientés par le Pôle emploi vers des « contrats d’avenir » signés en partenariat avec la CAF du Var. Amers et déçus, ces jeunes ont été licenciés au bout de trois semaines, et seront « rapidement remplacés » par d’autres candidats.

    Acheter la paix sociale avec des « emplois d’avenir » : une vieille ficelle du pouvoir UMPS, habitué aussi du clientélisme et du népotisme !

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    On se bouscule pour décrocher un p’tit job d’avenir à la CAF du Var !

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  • Énergie en Méditerranée

    L'approvisionnement en énergie de l'Europe est très dépendant du pétrole et du gaz russe. Cette situation ne serait pas étrangère au projet de couvrir de panneaux solaires toute l'Afrique du Nord et les pays du Proche-Orient.

    Les relations euro-méditerranéennes ont pris un tour décisif avec le lancement de l'Union pour la Méditerranée sous l'égide de Nicolas Sarkozy en 2007. En réalité, le président de la République a connu une défaite. En effet, son projet reposait sur l'idée d'établir des liens privilégiés entre les pays européens riverains de la Méditerranée et la rive sud. L'objectif était d'établir une zone d'influence française qui aurait fait contrepoids aux relations privilégiées de l'Allemagne en Europe centrale et orientale.

    Opposition allemande
    L'opposition acharnée d'Angela Merkel fit capoter le projet. En effet, lors d'une rencontre entre les chefs d'État français et allemand en mars 2008 à Hanovre, le chancelier exigea que tous les pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne, participent au projet de l'Union pour la Méditerranée. Face à l'insistance d'Angela Merkel, le président français céda sur toute la ligne. Vidé de sa substance d'origine, le projet politique de Sarkozy s'est européanisé au profit des lobbies de Bruxelles et de leurs alliés de Berlin. Comment peut-on expliquer une telle volonté d'abattre le projet français au profit des instances européennes ? La réponse est simple ; elle tient à l'énergie.
    En effet, l'approvisionnement en énergie de l'Europe pose problème. Dépendant du pétrole et du gaz, les dirigeants bruxellois se sentent pieds et poings liés face au géant russe Gazprom. Afin de se dégager de cette emprise, des dirigeants d'instituts européens en liaison avec des pays sud-méditerranéens ont décidé de lancer en 2003 un projet misant sur l'énergie solaire. Il s'agit de couvrir de panneaux solaires toute l'Afrique du Nord et les pays du Proche-Orient afin d'irriguer l'Europe en énergie.
    Inversement, les pays sud-méditerranéens seront en mesure de bénéficier de la technique nécessaire pour dessaler l'eau de mer. Ainsi, leur agriculture verrait les rendements augmentés pour le plus grand profit de leurs économies. Sous l'égide de la branche allemande du Club de Rome, de la Fondation hambourgeoise pour la protection du climat (la HKF) et du Centre national de la recherche énergétique de Jordanie, une "Coopération trans-méditerranéenne pour les énergies renouvelables" (TREC) a vu le jour.

    Ces compléments venus des déserts
    C'est un véritable réseau international réunissant l'Europe (EU, essentiellement allemand), le Moyen-Orient (Middle East, ME) et l'Afrique du Nord qui, sous le sigle EU-MENA, a décidé de se lancer dans une politique définie comme suit : « Fournir de l'énergie propre à bon marché pour l'EUMENA, aussi rapidement que possible en se basant sur une coopération entre les pays de ces régions. TREC voit l'électricité en provenance des déserts comme un complément aux ressources européennes en énergie renouvelable ainsi qu'un moyen d'accélérer le processus de réduction des émissions européennes de CO² et d'augmenter la sécurité d'approvisionnement énergétique européenne. Pour les populations du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), ce projet apporterait une fourniture importante d'énergie propre, des emplois, des sources de revenus économiques, des infrastructures améliorées, des possibilités de dessalement d'eau de mer et de nombreux bénéfices potentiels (comme par exemple l'agriculture) apportés par l'ombre des collecteurs solaires. »

    Projet titanesque
    Afin de promouvoir cette coopération trans-méditerranéenne, TREC s'est doté d'un outil appelé Desertec. Lancé lors d'une réunion à Munich en juillet 2009, avec l'appui d'une multitude de groupes financiers essentiellement germaniques, il consiste à engager plus de 400 milliards d'euros jusqu'en 2050. Ce projet titanesque repose sur l'idée phare de resserrer les liens politiques et économiques entre les deux rives de la Méditerranée. Il préfigure cet idéal ancien d'unifier l'Occident et l'Orient en un seul et même bloc comme au plus beau temps de l'Empire romain. Toute la question est de savoir si les pays musulmans accepteront ce projet et sa finalité voulus par les financiers apatrides de Bruxelles, de Londres et de Berlin.
    Pierre Hillard L’ACTION FRANÇAISE 2000  du 1er au 14 avril 2010

  • Arnaud Guyot-Jeannin : « En finir avec l'utopie mortifère du toujours plus ... »

    ET SI L'AVENIR ÉTAIT À LA « DÉCROISSANCE SOUTENABLE » ?

    Notre temps de crise économique est plus que tout autre fécond en mauvaises bonnes idées.
    Voir, par exemple, la « prime à la casse » destinée à soutenir le marché de l'automobile... sauf qu'elle a tué le marché de la voiture d'occasion, tué les revendeurs, tué les réparateurs... Et pire encore, embouteillé les casses avec des véhicules en parfait état de marche et qui, hier, auraient fait le bonheur de beaucoup d'entre nous. Cette course en avant commence à être remise en question. Notamment en raison des dégâts écologiques qu'elle engendre.
    Entretien avec un écologiste penchant sérieusement à droite ...

    La croissance économique peut-elle être infinie ?
    Non, il ne saurait y avoir de croissance infinie dans un espace-monde fini. Nous avons perdu le sens des limites inhérentes à la vie des civilisations. Nos excès et notre irrespect envers nous-mêmes comme envers la nature détruisent la biosphère. Le capitalisme est fondé sur l'accumulation du capital et du profit. Il est indissociable de la démesure, laquelle entraîne logiquement le dépérissement de toute société.

    À défaut d'une croissance infinie, pensez-vous qu'il soit préférable d'opter pour une croissance zéro, à la façon du Club de Rome, ou pour une décroissance, comme l'évoquent plusieurs penseurs de gauche actuellement ?
    Je suis partisan d'une décroissance soutenable. Il faut distinguer une « croissance zéro » impossible (plus du tout de croissance) d'une croissance négative possible (moins de croissance). Bien vivre ne passe pas nécessairement par la loi du « toujours plus » ; toujours plus de travail, d'objets, de consommation, de rentabilité, etc, Au contraire, bien vivre renvoie à la fameuse  « décence commune », chère à Orwell et à une décélération des modes de production, de consommation et a fortiori de spéculation. Cette dernière devant même cesser totalement. Cette décroissance soutenable commence à sensibiliser les réseaux de la droite anticonformiste qui cherche à sortir de l'ère du productivisme, du consumérisme, de l'industrialisme et d'un capitalisme financier de plus en plus immatériel. Le livre d'Alain de Benoist, Demain la décroissance, témoigne de cette volonté d'affranchissement du système rapace de la marchandise à l'heure de la globalisation néo-Iibérale et hyper-technicienne. D'autre part, il faut rappeler que la croissance se calcule d'après le PIB, qui intègre les richesses accumulées, mais jamais la pauvreté engendrée, ni même les dégâts enregistrés sur le plan environnemental. Il existe une règle entropique fatale à laquelle les Occidentaux vont devoir se plier ; on ne peut pas exploiter plus de ressources naturelles qu'on n'en possède.

    La droite qui encourageait, au XIXe siècle, à réfréner l'appétit de consommation, semble aujourd'hui être du côté de la société de consommation, cela ou nom des libertés économiques. Comment comprenez-vous cette évolution ?
    L'idéologie du désir sur le plan commercial et publicitaire produit naturellement une consommation de masse profitant au capitalisme de marché. La droite libérale a défendu ce consumérisme en évoquant des « libertés économiques » purement théoriques. En réalité, le jeu du marché libre a engendré de juteux profits pour de gros producteurs et de grands distributeurs, tous deux inféodés à l'actionnaire prédateur. Résultat des courses, inverse de celui attendu par les libéraux ; chacun se sent dépossédé de sa responsabilité et de sa liberté fonctionnelle propre. Il n'existe plus de libertés économiques dans un monde entreprenarial livré à la guerre de tous contre tous pour emporter un marché, la concurrence entre des partenaires de petite, moyenne et grande taille a laissé la place à la compétition entre les grosses multinationales de la planète qui monopolisent le marché. La grande distribution en témoigne. L'essayiste Flora Montcorbier a pu désigner justement le capitalisme occidental régnant comme un « communisme de marché ». (1)

    L'un des aspects majeurs de la décroissance concerne l'écologie. La droite a eu longtemps une réflexion et une action dans ce domaine, mois semble aujourd'hui étrangement absente de ce débat. Comment l'expliquez-vous ?
    En 1945, la droite a réfuté l'écologie qui était un de ses thèmes de prédilection par peur d'être assimilée à Vichy et à Pétain la terre, elle, ne ment pas. En 1968, la gauche a profité de l'enfermement de celle-ci dans le ghetto des réprouvés ou dans le camp de la gestion bourgeoise, le gaullisme immobilier et la société de consommation, pour reprendre l'offensive. Elle a monopolisé le thème de l'écologie, souvent en dévoyant son projet initial et en minimalisant ses revendications. Depuis quarante ans, la gauche politicienne s'est caractérisée par son ralliement à la société capitaliste en y mêlant son hédonisme festif. Syndrome bobo !
    Priorité au cosmopolitisme nomade,si prisé par le capitalisme transnational ! Quant à la droite, elle a fait le jeu du marché économiquement et a suivi la gauche dans ses thèmes sociétaux. Seuls quelques penseurs inclassables, revendiqués de droite par liberté d'esprit, comme Paul Sérant, Gustave Thibon ou Georges Suffert ont reposé urgemment la question écologique dans un milieu et une société qui leur étaient hostiles.

    Selon vous, le développement durable peut-il être obtenu par le jeu du marché ?
    Le « développement durable » est une expression développant surtout un oximore (mots contradictoires). L'idéologie du développement s'accompagne toujours d'une courte durée, car elle corrobore toujours les desseins de la rentabilité immédiate. Ainsi, le développement durable appelé aussi « capitalisme vert », « croissance verte » ou encore l'expression plus perverse « croissance soutenable », est un instrument redoutable du marketing financier. Notamment par l'effet rebond ! Les voitures moins polluantes ne le seront pas, au bout du compte, puisqu'elles seront achetées en plus grand nombre. Moins de pollution aujourd'hui, pour en éprouver davantage demain ! La décroissance soutenable ne se confond donc pas avec le développement durable. René Riesel n'a pas tort d'insister sur le rôle primordial d'une écologie résidant en premier lieu dans l'éradication du capitalisme industriel. La destruction de la « Forme-Capital » complétée par celle de la « Forme-Parti » et de la « Forme-Média » sont nécessaires à l'éclosion d'une société organique où l'homme se réenracine dans ses communautés d'appartenance et renoue avec le lien cosmique qui unit la Terre au Ciel.
    FLASH  18 juin 2009
    (1) L'Âge d'homme éditeur www.lagedhomme.com
    • Arnaud Guyot-Jeannin est journaliste et essayiste, il dirige la collection Vu autrement à L'Âge d'Homme. Il a notamment publié deux ouvrages collectifs qui traitent de l'écologie, Aux sources de l'erreur libérale 1999) et Aux sources de la droite (2000).
    • Cet entretien est également disponible dans l'hebdomadaire Les 4 vérités - www.les4verites.com - et ici reproduit grâce à la courtoisie de Guillaume de Thieulloy, son directeur.