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  • Au sujet des tentatives de coopération entre les mouvements européens

    Au sujet des tentatives de copération entre les mouvements européens « Le dépassement du nationalisme, seuls les nationalistes peuvent le faire. »
    (Maurice Bardèche)

    16-17 décembre 1934 : Montreux (Suisse). Congrès des fascismes européens ; 13 pays représentés ; présence de A. Fonjallaz et G. Oltramare (Suisse), Eion O’Duffy (Irlande), Marcel Bucard (France), Vidkun Quisling (Norvège), Ion Motza (Roumanie), Georges S. Merkouris (Grèce), E.G. Caballero (Espagne), etc. Dans sa motion finale, le Congrès reconnaît à la quasi-unanimité Mussolini comme le « fondateur et chef du fascisme international ».

    1949 : Londres. Création du Front Européen de Libération, sur la base de la « Proclamation de Londres » de l’américain Francis Parker Yockey. Les trois fondateurs sont F.P. Yockey, Guy Chesham et John Anthony Gannon. Le Front sera actif jusqu’en 1954, publiant le bulletin « Frontfighter ».

    Mars 1950 : Rome. Premier congrès de l’opposition nationale européenne (9 pays représentés, avec Per Engdahl pour la Suède et K.H. Priester pour l’Allemagne).

    Mai 1951 : Malmö. Congrès fondateur du Mouvement Social Européen (entre 60 et 100 délégués de 8 pays européens, dont Oswald Mosley, Maurice Bardèche, Per Engdahl, K.H. Priester, G.A. Amaudruz, Jean-Robert Debbault et Ernesto Massi).

    Septembre 1951 : Zurich. La ligne « dure » se sépare du MSE et fonde le NOE (Nouvel Ordre Européen) ; les leaders sont, entre autres, le Français René Binet et le Suisse G.A. Amaudruz.

    1959 : Uppsala (Suède). Colloque international qui se termine par la publication d’une déclaration commune : le « Message d’Uppsala ».

    Mars 1962 : Venise. Convention à l’initiative d’Oswald Mosley. Participation de délégués britanniques (Mosley pour l’Union Movement), allemands (Adolf von Thadden pour le Sozialistiches Reichspartei), français, belges (Jean Thiriart pour le Mouvement d’Action Civique) et italiens (Giovanni Lanfre pour le Movimiento Soziale Italiano). A l’issue de la convention, une Déclaration Européenne est adoptée et la création d’un Parti National Européen est décidée.

    1963 : fondation du mouvement « Jeune Europe » à l’initiative du Belge Jean Thiriart, qui adopte une orientation très anti-capitaliste et anti-américaine (le mouvement édite la revue « La Nation Européenne » de 1965 à 1969). Thiriart sera très actif jusqu’en 1969, établissant des contacts avec des pays communistes ou non-alignés (Baas irakien, résistance palestinienne, Egypte, Roumanie, etc.) et rencontrant des leaders comme Peron, Nasser, Ceausescu et Chou en Lai. Thiriart abandonnera ses efforts en 1969 et le mouvement disparaîtra peu après.

    5-6 avril 1969 : Barcelone. Xe Congrès du NOE avec 60 délégués de 7 pays européens, dont le Suisse G.A. Amaudruz et le général croate V. Ljuburich.

    13 mai 1970 : Paris. Meeting du mouvement français « Ordre Nouveau » à la Salle de la Mutualité, avec de nombreuses figures de l’opposition nationale française, et avec la présence de délégués européens, notamment des Italiens du MSI et le leader suédois Per Engdhal.

    28 mars 1976 : Lyon. Rencontre internationale sous les auspices du NOE.

    8-10 avril 1977 : Barcelone. XIIIe Congrès du NOE.

    1979 : « l’Eurodroite » : liste commune pour les élections européennes (avec Blas Pinar pour l’Espagne, J.L. Tixier-Vignancourt pour la France et Giorgo Almirante pour l’Italie).

    1991 : fondation du Front Européen de Libération (ELF, qui reprend les idées de l’Américain F.P. Yockey) par Marco Battara (Italie), Christian Bouchet (France) et Juan-Antonio Llopart (Espagne). L’ELF adopte une orientation paneuropéenne et « nationale-révolutionnaire » dans la lignée de Yockey, Otto Strasser et Jean Thiriart (décédé en 1992). Un de ses représentants sera le Russe Alexandre Douguine, futur leader « eurasiste ». Dissout en 2002, l’ELF a eu comme successeur le Réseau géopolitique européen.

    Jean-François Dumoulin http://www.voxnr.com

  • COMMUNIQUÉ DES CERCLES NATIONALISTES FRANÇAIS DU 26 MARS 2013-03-26

    COMMUNIQUÉ DES CERCLES NATIONALISTES FRANÇAIS DU 26 MARS 2013-03-26  

    La manifestation contre le mariage homosexuel a été un triomphe en dépit d’une nouvelle ponction sur le portefeuille des familles venues avec leurs enfants. En outre contrairement aux manifestants homosexuels montés à Paris du 27 janvier, ils n’ont pas bénéficié de tarifs de faveur, le patron de la SNCF étant comme on le sait des leurs.   Lorsque l’on réunit tous les documents et témoignages sur le déroulement de la manifestation, on ne peut que constater :

    1° Le mensonge du ministère de l’Intérieur, sur le nombre dérisoire de manifestants annoncés officiellement, 300.000, alors que l’on sait par des indiscrétions des services de police, que les photos prises par hélicoptère, avaient compté au bas mot 1.800.000 manifestants. Question : Pourquoi ces vues aériennes ont elles été confisquées, si ces chiffres sont faux … ?! Le mensonge sur le nombre de manifestants du 23 mars, est encore plus flagrant qu’à l’occasion de celle du 13 janvier avec 400.000 manifestants avoués alors que le million était largement dépassé. M. Valls de ce fait, apparaît savoir mieux mentir, que protéger les citoyens, comme en témoigne la progression de la criminalité impunie dont le dernier avatar aura été la prise d’assaut du RER B à Grigny …  

    2° Le dénie de la plus élémentaire démocratie de la part de ceux qui se proclament démocrates, refusant l’évidence des chiffres de toute une population hostile au projet du mariage homosexuel, par rapport à l’infime minorité militante homosexuelle. Ce déni de démocratie, aggravé par le refus d’organiser un référendum sur le sujet qui du fait de cette levée en masse devrait permettre, dans leur prétendue logique démocratique, de peser l’opinion publique sur ce problème de société.  

    3° Le recours aux gaz lacrymogènes y compris sur des familles avec des enfants en bas âge, ou des vieillards, y compris sur des représentants du peuple comme la malheureuse Christine Boutin. De plus, comme lors des manifestions envers des pièces de théâtre blasphématoires à Paris  car de CRS (Compagnie républicaine de sécurité), les prétoriens de la République maçonnique, a sciemment écrasé une manifestante comme on le voit sur plusieurs photos. Cela démontre à quel point ce pouvoir se trouve débordé et prend peur.  Le précédent du 6 février 1934 est encore dans les mémoires. Le peuple de France qui manifestait déjà contre les scandales financiers de la IIIème République et le vol de leurs économies, fut mitraillé pour que les abus des prétendus représentants du peuple perdurent.  Aujourd’hui, nous nous trouvons devant un contexte qui non seulement rejoint le motif de 1934, mais comporte une dimension idéologique philosophique qui va aboutir au bouleversement et à l’inversion de la société par refus satanique de l’ordre naturel, auquel croyants comme non-croyants, adhèrent.   Nous sommes devant une lutte à mort entre un pouvoir aux ordres des lobbies (1) qui veulent bouleverser la société, pour mieux avilir l’homme et le domestiquer, et ceux qui conscients du processus réagissent devant cette nouvelle révolution dite française.   Le combat est politique, pas seulement contre les socialistes, mais contre les lobbies qui tiennent tous les partis, car cet aboutissement d’aujourd’hui, n’est que la suite d’un long processus, commencé à la Révolution dite française, jusqu’à De Gaulle, Giscard d’Estaing, Chirac, Sarkozy et François Hollande (2).   Nous devons réimposer les principes constitutifs de la société et de la nation, contre les faux principes de 1789, dont la pourriture politique et l’inversion voulue de la société, n’est que l’aboutissement.

    Philippe Ploncard d’Assac   Président des Cercles Nationalistes Français  

    (1) P. P. d’Assac - La Maçonnerie. SPP. 35 €

    (2)    ‘’         ‘’      

    - Évolution de la société ou complot contre la société ? SPP, 18 €  Société de Philosophie Politique BP 30030 ; 83952 La Garde cedex

    http://ploncard-dassac.over-blog.fr/

  • Dimanche 28 avril, Lille : 1ère journée régionale de Synthèse nationale dans le Nord…

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    http://fr.altermedia.info

  • Sous les pavés, les urnes…

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    « Que veux-tu ? Fleur, beau fruit ou l’oiseau merveilleux ?
    – Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
    Je veux de la poudre et des balles. »

    Il n’aura pas fallu moins de trois historiques promenades, mièvrement « festives », pour qu’en ce dimanche des Rameaux le coq chante aux divers contestataires la musique du triple reniement. Pour que, face à la suprême arrogance d’un gouvernement impopulaire et élu par défaut, les enfants de la « France bien élevée » réclament, enfin, leur lot de « poudre et de balles ». Ça commence à faire viril, ce qui, excusez du peu, est tout de même le minimum syndical lorsqu’on prétend lutter contre la dégénérescence de son pays, le prétendu « mariage pour tous » n’étant jamais qu’un symbole, fût-il des plus navrants.

    Il fallait être bien naïf, Frigide ou journaliste, pour croire que les centaines de milliers de Français, qui ont d’habitude mieux à faire, pussent battre le pavé pour ne lutter que contre un vulgaire projet sociétal.

    Il n’est donc pas étonnant de voir s’embraser ladite « réacosphère » ni d’observer qu’il faut désormais plus qu’une Semaine Sainte frileuse pour calmer ce que l’Hexagone – miraculeusement – compte encore d’âmes ardentes. Nos grandes plumes rivalisent de lyrisme et se rêvent déjà chantres d’un « Printemps français », tandis que certains, parmi ceux qui n’ont pas tout oublié de l’Histoire de France, aimeraient bien nous rejouer février 1934.

    Dame Barjot promet de nouveaux rendez-vous. Remercions-la doublement. D’abord, parce qu’elle ne baisse pas les bras et qu’elle a réussi l’extraordinaire pari de mobiliser au-delà des clivages et des espérances. Ensuite, parce que les occasions de tâter de la matraque et de la lacrymo sont trop tordantes et rares pour qu’on les laisse passer.
    On prendra donc soin, lors de ces prochaines « grandes manœuvres », de s’y rendre habillés comme pour la parade, d’abandonner les slogans débiles au profit de mâles « En avant, tout est vôtre ! », « Montjoye, Saint Michel, Saint Denis ! » ou « Courage, on les aura ! », de laisser les poussettes et les lardons qui vont dedans chez mémé en province, de sortir de bonnes vielles oriflammes en remplacement des « drapinous » roses de rigueur et de cantonner à l’arrière-garde les plus de quarante ans ainsi que les bateleurs à écharpes du genre Copé, tous ceux dont les ficelles commencent à nous peser légèrement sur les nerfs – que nous avons très fragiles, par ailleurs. Ils auront tout loisir, au calme mais pas trop, de réaliser de belles interviews pour les directs de BFM ou d’i>Télé…

    Puis, la fête finie, les lois votées, nous retournerons sur nos terres en Chouans rassasiés, nous souvenant qu’à la différence de ces pauvres hères, 2014 et 2017 nous livreront cinq occasions de voter et d’asseoir enfin par le vote une autre voie sur le trône, celle de la France retrouvée.

    Adrien Pajol dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info

     

  • Du Tea Party à la « Manif pour Tous », l'impasse de la droite religieuse

    Au début, j'ai cru à un poisson d'avril avancé pour cause de week-end pascal. Mais le doute n'est plus permis : « Frigide Barjot » a bien participé au Congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), la section française des Frères musulmans (et à ce titre l'homologue  du Hamas).

    En voyant la photo ci-contre, j'ai pensé à un montage : qu'elle porte, à 50 ans révolus, un sweat à capuche rose fluo et un futal moulant de pré-ado, pas étonnant venant d'elle, mais qu'elle s'affiche aux côtés des barbus ? Et pourtant, la « catho-déjantée » est bien allée au Bourget déclarer aux musulmans de France qu'ils sont « notre espérance », « nous » désignant apparemment les opposants français au « mariage » gay. Elle récidivait ainsi par rapport à ses déclarations sur la « France black-blanc-beur » qui, prétendait-elle en dépit de la réalité, l'avait suivie, elle.

    Les vrais destinataires de ce message

    Que les participants à la « Manif pour Tous » fussent dans leur immense majorité des Français de souche, catholiques ou non, n'a pas grande importance : « Frigide Barjot » ne s'adressait pas aux musulmans, qui ne partageront jamais son « engagement », mais  aux catholiques qui ont peur de l'accusation de « racisme » que leur lance la gauche, qui sait quel mot magique prononcer pour faire perdre ses moyens à la droite. Aussi contre-intuitif que cela soit, il ne faut pas oublier que c'est le même procédé qu'ont utilisé aux États-Unis les leaders du Tea Party pour rassurer leurs sympathisants, presque tous Blancs et chrétiens, et qui avaient peur de passer pour « racistes ». Dès qu'ils le pouvaient, ils mettaient un Noir en avant, ne se rendant pas compte que, ce faisant, ils paraissaient condescendants et étaient justement dénoncés à ce titre. Je n'ai pas encore vu de réaction politico-médiatique à la sortie de la catho-festiviste, mais il est certain que ses propos ne modifieront pas l'opinion d'un Yann Galut. La gauche aura beau jeu d'y déceler de l'hypocrisie alors que c'est, hélas, très sincère.

    Les propos de « Frigide Barjot » m'ont immédiatement rappelé ceux de Glenn Beck, présentateur à l'époque d'un talk-show sur Fox News, qui avait enjoint la foule rassemblée à Washington fin août 2010 à « aller à leur église, leur synagogue, leur mosquée », alors que les fidèles des deux derniers lieux de culte sont notoirement hostiles au Parti républicain pour lequel Glenn Beck et Sarah Palin faisaient campagne.

    Le résultat électoral a été désastreux : à l'exception des politiciens déjà connus qui s'étaient affiliés au Tea Party, les candidats issus de la société civile ont été balayés aux élections de mi-mandat de novembre 2010, remportées par le Parti républicain. Une fois les élections terminées, le Tea Party n'a cessé de décliner, au point de ne plus peser grand-chose lors de la nomination du candidat républicain; finalement, c'est Mitt Romney, un mormon social-démocrate, qui a été choisi, et ce sans le moindre suspense.

    Puis il a été battu dans une élection présidentielle qui aurait pu être gagnable. Si les républicains avaient à nouveau obtenu 60 % du vote blanc, comme en 2010, au lieu des 59 % recueillis par Romney, ce dernier aurait pu empêcher Barack Obama d'être réélu.

    Il faut dire que Romney, ancien gouverneur du Massachussets, était le candidat le plus improbable pour convaincre le Midwest blanc et chrétien de choisir le parti à l'éléphant. Au final, l'abstention a eu raison de Romney, comme elle avait eu raison de Sarkozy. Le mouvement spontané du Tea Party avait été transformé en renfort à la machine à perdre.

    Rendre explicite ce qui est implicite

    Cela devrait servir de leçon au million et demi de Français qui ont défilé le 24 mars : un mauvais leader peut tuer un mouvement prometteur, et « Frigide Barjot » est de cette trempe-là. Là où il y a des raisons d'être inquiet, c'est que, comme le disait Alain de Benoist dans cet entretien qui en a défrisé certains, l'homme de droite suit toujours son leader, même quand celui-ci, comme le joueur de flûte de Hamelin, le mène en musique à la noyade.

    Il faudrait changer de leader, mais ça ne s'improvise pas : le leader reflète le mouvement. Tant que le mouvement a pour principal objectif la défense du « mariage traditionnel » (en réalité du mariage révolutionnaire institué pour concurrencer le mariage chrétien), il ne pourra pas y avoir de meilleur leader que « Frigide Barjot ». Les enjeux de l'heure ne sont pas religieux, mais identitaires, et la « Manif pour tous » l'a amplement révélé : en dépit de leur appel aux fidèles de toutes les religions, aux manifestants de toutes les couleurs, ce que les organisateurs ont obtenu, c'est une manif blanche, de même que Romney, malgré ses œillades appuyées envers les minorités, a obtenu 80 % de ses suffrages de ces Blancs qu'il n'a pas estimé nécessaire de convaincre.

    Pour que le mouvement débouche sur autre chose que des « ateliers-sushi », des récitals de gospel et des défilés de schtroumpfettes, il faudra que le caractère ethnique implicite des manifestations soit rendu explicite, et pour ça, il faudra utiliser des thèmes un peu plus significatifs, et donc un peu plus clivants que les marottes de la droite religieuse.

    Roman Bernard http://criticusleblog.blogspot.ca/

  • Pour Frigide Barjot, invitée au congrès de l’UOIF, les musulmans représentent « une espérance »

    PARIS (NOVOpress) – S’il est bien une chose que l’on puisse dire au sujet des dernières déclarations de Frigide Barjot, c’est qu’elles sont particulièrement sidérantes, mais in fine peu étonnantes. Ainsi, elle a déclaré lors du dernier congrès de l’UOIF, en s’adressant aux musulmans : « Vous êtes notre espérance ! » (image ci-dessus). Une déclaration « d’amour » et de soutien qui fait déjà sortir de leurs gonds des militants de La Manif pour tous.

     

    Et ce d’autant qu’il ne s’agit pas d’un montage ou de propos tronqués. En effet ces propos et cette photo ont été publiés sur le compte Twitter de l’équipe de Frigide Barjot, et cette dernière les a repris sur son propre compte.

    Des déclarations qui risquent de ne pas plaire à une bonne part des partisans de La Manif pour tous, dont le catholicisme – pratiqué ou de « culture » – ne semble donc pas être motif d’espérance pour Frigide Barjot.

    Cependant, contrairement à ce que certains pensent au sujet de ces déclarations, il ne s’agit pas d’une stratégie de communication bien pensée, un billard à trois bandes bien conçu. Non, très sincèrement, Frigide Barjot est dans le droit fil de sa conception (et de beaucoup d’autres qui lui sont proches) d’une France black-blanc-beur – qui n’existe pas… – unie par la morale naturelle présente au sein de toutes les religions. Un moyen pour elle de faire cesser les accusations de collusion avec ce loup-garou médiatique qu’est l’extrême droite…

    Petit hic, Frigide Barjot a semble-t-il oublié que bon nombre de particpants du congrès de l’UOIF sont dans le droit fil des Frères musulmans – Novopress est déjà revenu dessus plusieurs fois – qui, le moins que l’on puisse dire, ne combattent pas « l’homophobie » comme l’exige Frigide Barjot de La Manif pour tous…

    Mais surtout, elle commet une grave erreur de communication et de stratégie, comme l’expliquent Roman Bernard, via son blog Criticus, et Polémia précédemment  – au moment de la manifestation du 13 janvier, Jean-Yves Le Gallou avait reproché à Frigide Barjot de céder à  « l’idéologie médiatique ». Erreur qui vise à légitimer le discours de l’adversaire et à se soumettre à son jugement à son bon-vouloir. Or, rester ainsi, c’est s’abonner à organiser des rassemblements qui ne serviront à rien et risquent de démobiliser très rapidement les opposants à la loi Taubira…

    http://fr.novopress.info

  • L'Existentialisme

    En France ce courant philosophique a été quasiment totalement lié à la personne de Sartre, même si ce dernier s'est inspiré de différents penseurs comme Kierkegaard, Hegel, Husserl, Heidegger... Le livre référence fut l'Être et le Néant mais Sartre développa aussi sa pensée dans la Critique de la raison dialectique. L'Existentialisme connut tous les excès puisque pour certaines femmes il suffisait de s'habiller en bohémienne et fréquenter certains cafés de Saint-Germain des Prés pour se définir comme existentialistes. Ce courant de pensée fut donc aussi une mode d'après guerre.'Qui dit mode dit aussi moment passager et il est vrai que maintenant la philosophie dite « sérieuse » se situe plutôt entre ce qu'on appelle la « continentale » (phénoménologie) et l'analytique. En plus du questionnement sur l'éthique existe aussi une philosophie des sciences.
    Le questionnement sur l'existence, l'intériorité de l'homme a eu ses précédents avec des écrivains-philosophes comme Montaigne et Pascal avant Kierkegaard. La grande question de l'homme est l'existence et non un savoir académique dit objectif, le savoir des professeurs. Sartre postulera : « l'existence précède l'essence ». Cette formule est à l'opposé de tous les déterminismes religieux comme la prédestination, biologiques puisque pour certains biologistes nous sommes nos gènes, ou sociaux. Un sociologue comme Bourdieu considéra qu'on ne peut sortir de nos classes sociales originaires. Il n'existerait que de la reproduction sociale. La thèse de Sartre est donc quasiment un acte de foi même si ce dernier n'aimait sans doute guère cette expression. Il a aussi existé un existentialisme religieux comme celui de Gabriel Marcel à côté de celui de Sartre.
    Sartre :
    Il est difficile de parler de Sartre même des années après sa mort tant il a suscité les passions donc aussi les haines, ceci étant lié à son dévergondage politique. Il reste un grand écrivain au style très classique des romanciers XIXème siècle comme on peut le découvrir dans les chemins de la liberté. Il fut aussi un Narcisse de sa laideur physique qu'il portait comme un étendard. Son aura et sa légitimité intellectuelle, qui a tout écrasé sous lui du temps de son vivant, étaient fondées sur les milliers et milliers de pages qu'il a noircies sous l'effet des dopants. Il n'y a pas que les sportifs qui se dopent.
    II a été considéré comme le pape de l'existentialisme avec quelques phrases-choc qui sont passées chez le public cultivé et même au delà « nous sommes condamnés à la liberté ». Sartre postulait la liberté comme il a beaucoup affirmé, ses affirmations passant pour « la » vérité de l'époque. Beaucoup de lecteurs se sont familiarisés avec la notion de l'en-soi et du pour-soi notions toutes hégéliennes qu'il a transformées, l'en-soi étant du domaine du réalisme, le pour-soi de l'idéalisme.
    Une des grandes idées de Sartre est que nos actes nous fondent. Nous sommes nos actes. De là résulte notre responsabilité liée d'ailleurs à la liberté inhérente à notre existence selon lui. Sartre a voulu relier l'existentialisme au marxisme.
    Dans la Critique de la raison dialectique il essaie de faire cette synthèse a priori contradictoire puisque notre existence et notre subjectivité sont en dehors de toute théorisation et de toute pensée englobante. Sartre est entré en marxisme comme d'autres en religion. « Le marxisme est l'horizon indispensable de notre temps ». Il justifiera même la violence pour se libérer de notre servitude.
    Au delà des provocations et outrances, nous avons en affaires à un esprit brillant dans la lignée de Voltaire comme le système éducatif français de l'époque, très élitiste en fabriquait à Normale Sup rue d'Ulm à la différence d'Outre Rhin où l'on privilégie la profondeur.
    Kierkegaard
    Le philosophe danois est avant tout un penseur religieux.
    Sa problématique est donc la foi, mais il fut avant tout un précurseur de l'existentialisme.
    Au delà de l'aspect religieux de nombreuses réflexions sur l'existence ont amené plusieurs catégories nouvelles.
    L'ennemi de Kierkegaard au départ est Hegel et son système de l'Histoire. Le philosophe réintroduit le subjectif, le seul qui a de la valeur face à la soi-disant objectivité du savoir abstrait ou théorique. L'analyse de l'angoisse sera reprise par Heidegger. L'angoisse vient du péché au départ pour Kierkegaard. Cette angoisse de l'existence ne peut être analysée dans aucune « Science ».
    L'angoisse nous construit, elle fait saisir tous les possibles. Elle donne le vertige de la liberté. Le savoir abstrait, théorique du professeur a fait oublier à l'homme ce que veut dire exister. Semblable à Pascal qui redécouvre le cœur chez l'homme, le philosophe analyse l'intériorité. Kierkegaard valorisera la passion, sentiment de l'être qui existe. Le penseur doit être passionné, pour que tout devienne plus intense. Kierkegaard apposera l'Unique à l'universel de Hegel.
    La foule ne peut être que négative face à la grandeur du solitaire : « l'homme spirituel se sépare de nous autres hommes parce qu'il peut supporter l'isolement ».
    On retrouve les accents du livre de Schopenhauer « Aphorismes sur la sagesse dans la vie » où la solitude est célébrée. Le bavardage perd les humains. La déchéance dans le bavardage sera un thème heideggérien.
    Heidegger
    Le philosophe de Fribourg a repris la phénoménologie là où Husserl s'est arrêté. Après les critiques de l'objectivité et de la Science faites par son prédécesseur Heidegger construit son analyse existentiale.
    II ne se revendiquait pas comme existentialiste. Il a inspiré Sartre et a lui-même repris des thèmes de Kierkegaard. Ce fut un créateur de philosophie.
    Ses néologismes font partie maintenant de la philosophie.
    Les modes d'être de l'homme sont appelés « existentiaux ». L'homme est être-au-monde. Le Dasein heideggérien signifie être là ou existence en allemand.
    Les choses du monde sont en rapport avec nous comme instruments.
    Heidegger réintroduit la situation affective de l'être-jeté ce qui le différencie de la vision scientifique du monde. Cela le distingue aussi de la raison kantienne.
    On retrouve la subjectivité kierkegaardienne.
    Le monde apparaît selon notre disposition : la-joie, la peur, la tristesse, l'ennui… Il n'y a de sujet pur néo-kantien, mais un être-là possédant une historicité.
    L'être-jeté connaît aussi la déchéance dans le bavardage, la dictature du « on ». il est donc inauthentique.
    L'inauthenticité est originaire à notre existence.
    L'être là devient authentique lorsqu'il s'approprie soi-même. Heidegger fera aussi des analyses très fines dans « Sein und Zeit » sur le souci, l'angoisse, la mort qui nous sortent de la quotidienneté et font jaillir l'authenticité et tous nos possibles.
    Conclusion
    L'existentialisme est un courant de pensée lié à Sartre même si l'on peut considérer Kierkegaard comme un précurseur.
    L'homme se construit par ses actes. Il est donc responsable de son essence et donc de tout devant tous.
    « Si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il est » (Sartre).
    Philosophie et politique ne font plus qu'un.
    Cet existentialisme athée a sa cohérence puisqu'il faut rejeter selon lui un être supérieur appelé Dieu qui aurait déjà défini notre essence.
    En fin de compte Sartre a crée sa théologie en négativité en inversant Luther.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU

  • Jacques Sapir : « L’Italie se prépare à des semaines très difficiles »

    Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’économiste Jacques Sapir est un partisan déclaré d’une « dissolution concertée » de la zone euro.

    Quel est le risque majeur qui pèse sur l’économie italienne ?

    On voit très bien qu’on assiste désormais à une contraction du crédit (un « credit crunch ») qui menace pratiquement un tiers des PME italiennes de cessation d’activité. La Confindustria (NDLR : l’organisation patronale italienne) le dit depuis plusieurs semaines et ce n’est pas une exagération.


    L’Italie se retrouve coincée par l’effet conjugué de l’effondrement de sa compétitivité, la chute de sa demande intérieure et l’absence de ressources pour faire de l’investissement. Avec une contraction du crédit de l’ordre de 4,5 % sur douze mois, cela veut dire que l’augmentation du nombre des mauvais payeurs va se traduire par une explosion des créances douteuses dans les bilans bancaires.

    En quoi la décision du gouvernement Monti de rembourser 40 milliards d’euros d’arriérés de dettes de l’administration peut améliorer la situation ?

    L’administration italienne l’a déjà fait par le passé. Cela a permis d’améliorer fictivement les comptes de l’Italie. Mais ce n’est pas la même chose de rembourser de 5 à 10 milliards d’euros d’arriérés de dettes et 40 milliards. Il va falloir laisser filer le déficit qui sera sans doute à 3,3 % du PIB en 2013. A Bruxelles, on conçoit bien que le pire serait un effondrement de l’économie italienne. Le problème est que lorsque l’Etat devient mauvais payeur, les acteurs économiques le deviennent aussi vis-à-vis de l’Etat. Le problème va se poser maintenant pour le successeur de Mario Monti. L’Italie se prépare à des semaines très difficiles. Elle n’est pas près de sortir de la récession, avec un recul probable du PIB de – 1,5 % à – 2 % pour 2013.

    Quelle a été l’erreur majeure du gouvernement Monti ?

    Le problème est que l’on ne peut pas s’attaquer à la fraude fiscale sans redonner de la liquidité aux entreprises. Il faut redonner aux entreprises ce qui a été prélevé, soit par une politique du crédit très laxiste, soit par un choc de compétitivité. Si on veut lutter contre l’économie souterraine, il faut en même temps redonner de la liquidité aux petites entreprises pour leur permettre de revenir dans la légalité. Or Mario Monti a fermé tous les robinets. Son erreur a été de penser que l’on peut prélever de 40 à 50 milliards d’euros par an sur une économie sans effets pervers au niveau de l’activité économique. Or on ne peut à la fois appuyer sur le frein, utiliser le frein moteur et le frein à main.

    Les Echos   http://fortune.fdesouche.com