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  • [Tribune libre] Mon printemps français se fera sans Frigide Barjot – par Marie Vermande

    [Tribune libre] Mon printemps français se fera sans Frigide Barjot – par Marie Vermande

    PARIS (NOVOpress) – Je n’ai jamais tellement aimé Frigide Barjot. Sa vanité et sa présomption avaient le don de m’exaspérer. Moi et bien d’autres. Mais jusque-là, j’ai tenté de sacrifier mon animosité personnelle sur l’autel sacré de l’union : tous unis contre le projet de loi Taubira, qu’importent les petites divergences d’opinion ou d’entente, l’union fait la force !

    Pourtant, cela devient de plus en plus difficile, car madame Barjot, autoproclamée égérie de « la Manif Pour Tous » (MPT), est allée trop loin.

    Je ne raconterai pas ma rencontre avec la Dame au cours de la Manif, cela n’a pas grand intérêt… En fait, si ! Je crois que je vais tout de même la raconter, car c’est plus fort que moi ! Je me trouvais au niveau de la Porte Maillot, la foule s’y pressait, et c’était déjà une vraie cohue. Lorsque tout à coup, un groupe de jeunes habillés des maillots rouges du service d’ordre de « la Manif Pour Tous » arrivèrent en trombe, poussant tout le monde et criant : « Dégagez le passage, vite ! Dégagez ! » Je vis même des personnes manquer de tomber sur des poussettes et des enfants. Mon cerveau s’agita à toute vitesse, s’imaginant que quelque chose de grave se produisait. Pendant un quart de seconde, apercevant au milieu du service d’ordre en rouge des perruques jaunes et roses fluo, je m’imaginais même qu’il s’agissait d’un groupe de pro-mariage gays qui avaient réussi à s’introduire pour perturber la manif. Pensez-vous ! Il s’agissait tout simplement de notre chère égérie, entourée de ses gardes du corps qui dégageaient tout le monde pour remonter la manif au plus vite, au mépris des familles présentes. Vous imaginez la colère des personnes autour : « Madame la VIP, défenseuse  des familles, n’hésite pas à faire dégager enfants et parents, pour garder ses aises… »

    Je ne m’attarderai pas plus longtemps là-dessus : ceci est un détail. La réalité, c’est que madame Barjot, porte-parole de la MPT se veut révolutionnaire… Mais attention ! En toute légalité ! Il s’agit d’une toute nouvelle forme de révolution du XXIème siècle, issue des dictatures modernes : la révolution sans risque et en toute sécurité. C’est tout juste si l’on ne nous propose pas une assurance-révolution, pour au cas où, vous et vos enfants, vous feriez malencontreusement gazer au détour d’un bain de foule.

    Sauf que la Révolution légale, c’est un peu plus compliqué lorsque l’Etat l’interdit, ou qu’il parque des milliers de personnes dans quelques mètres carrés, qu’il ignore totalement ces personnes, et que, en réponse à ce mépris, le chef révolutionnaire légaliste propose à ses insurgés de rentrer chez eux tranquillement et d’attendre la prochaine fois.

    J’imagine bien ce genre de situation transposée à une autre époque… A la veille du soulèvement de Vendée, les paysans, excédés par les agissements révolutionnaires, se tournent vers leurs seigneurs et leur demandent de devenir chefs de leur armée. Imaginez un peu les paysans si Charrette ou Elbée leur avaient répondu : « Une révolution ? Ah oui ! C’est cool comme idée ! Mais merde alors ! Ce n’est pas légal en fait ! Il y aura peut-être des choses violentes, et moi je suis pour un monde de paix et d’amour. Alors, vous savez ce que vous allez faire ? Vous allez rentrer chez vous, parce que moi j’ai pas envie de passer pour une personne haineuse, violente et extrémiste. Mais faites-moi confiance, je vais aller demander une autorisation aux révolutionnaires, pour manifester en toute légalité, et même demander un vote ! OK ? Allez, bisous et on se tient au jus ! »

    Pourtant, la réalité est encore bien plus grave que cela ; car dans l’histoire de Dame Frigide, ce ne sont pas nous, les péquenauds, les paysans, qui sommes allés la chercher. C’est elle au contraire qui a réussi à nous enthousiasmer, à nous pousser à agir ! Un article du Figaro datant du 8 mars cite ses propres mots : « On ne partira pas tant qu’il ne se passera pas quelque chose. » Des vidéos tournèrent également partout sur le Net, nous encourageant au Camping Pour Tous, et dans lesquelles l’égérie nous commandait : « Vous arriverez aux champs Elysées, et vous n’en repartirez que quand la loi sera retirée ! »

    Et le jour où des jeunes et des familles, des personnes âgées et même des infirmes suivent les commandements de leur chef de file, ce général de la grande armée bleue et rose se désolidarise, elle leur crache à la figure, et les accuse d’extrémisme. « A tous ceux qui sont allés en conscience illégalement sur les Champs-Elysées avec vos enfants braver des forces de police à gazeuses sensibles, je dis, vous n’auriez pas dû, c’est irresponsable et cela abîme notre crédibilité », peut-on lire sur sa page Facebook. Et dans le feu de l’action, elle eut des propos bien plus durs.

    Malgré cela, certains appellent à nouveau à l’union. Certes, l’union fait la force. Mais comment ne pas comprendre la révolte de ceux qui ont eu le sentiment d’être bafoués et rejetés par leur propre camp, ceux qui ont couru se faire gazer sur les Champs-Elysées, et qui sont mis de côté pour ne pas risquer d’abîmer l’image de cette chef d’armée un peu particulière ?

    Marie Vermande,
    rédactrice du webzine féminin Belle et Rebelle

    http://fr.novopress.info

  • Trafic d'organes : Israël au centre de la toile

    On apprend par une dépêche de l'AFP du 2 décembre que trois médecins ont été arrêtés en Ukraine pour trafic d'organes. L'information n'a été reprise par aucun journal français, et c'est sur le site internet suisse < romandie.com > qu'il a fallu aller la chercher. Dans un entretien au quotidien Gazeta po-Kievski, le ministre-adjoint ukrainien de l'Intérieur a déclaré que trois autres personnes ont été incarcérées. Il s'agit des gens qui « recrutaient les donneurs et les transportaient » vers Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, où « la majeure partie des donneurs ont été opérés ». D'autres interventions chirurgicales ont eu lieu dans une clinique réputée à Kiev. « À ce jour, nous avons découvert 25 personnes qui ont été poussées à donner leurs reins. Nous en cherchons d'autres ». Les trois médecins arrêtés prélevaient les reins de ressortissants d'Ukraine, de Moldavie et d'Ouzbékistan. Quant aux bénéficiaires des greffes, apprend-on, c'était « pour la plupart » des Israéliens qui payaient entre 100 000 et 200 000 dollars.
On se souvient qu'au mois de novembre 2010, un trafic d'organes avait été découvert au Kossovo. Nancy Scheper-Hughes, professeur d'anthropologie médicale à l'Université de Californie à Berkeley et fondatrice d'Organ Watch, une association de surveillance du trafic d'organes, avait parlé de la connexion israélienne, en affirmant clairement à PressTV qu'Israël en était « à la tête ». 
Israël est bien la plaque tournante du trafic international d'organes. En vertu de la loi juive, en effet, les Israéliens estiment qu'ils ne sont pas autorisés à donner leurs organes, et il leur faut ainsi les trouver chez les goys. Israël est ainsi le seul pays dont le corps médical ne condamne pas le commerce illégal d'organes.
    En septembre, on apprenait que le PDG de Netcare, le principal groupe de santé privé en Afrique du Sud, ainsi que cinq chirurgiens, étaient inculpés pour avoir greffé à de riches Israéliens des reins prélevés sur des Brésiliens et des Roumains miséreux. L'hôpital privé Sainte Augustine de Durban, géré par le groupe Netcare, était également poursuivi pour 109 opérations pratiquées entre 2001 et 2003 (source : The Star). Des citoyens israéliens étaient venus en Afrique du Sud pour l'opération. En 2005, la police sud-africaine avait ouvert une enquête contre l'Israélien Ilan Perry, le cerveau du trafic.
    Au mois d'avril 2010, selon le quotidien israélien Haaretz, la police israélienne avait arrêté une demi-douzaine d'hommes soupçonnés d'être impliqués dans un vaste trafic d'organes dans le nord du pays. Parmi les suspects arrêtés se trouvaient notamment un général de brigade, ainsi que deux avocats. L'enquête avait débuté avec une plainte d'une femme de 50 ans originaire de la ville de Nazareth, qui avait répondu à une publicité en langue arabe offrant 100 000 dollars pour le don d'un rein. La vendeuse fut envoyée, par avion, vers un pays d'Europe orientale où se fit le prélèvement, mais la plaignante avait déclaré qu'à son retour en Israël, l'argent promis ne lui avait pas été versé. L'enquête avait permis de mettre au jour un vaste réseau de trafiquants d'organes. « Le réseau opère partout dans le pays et pas seulement au nord ; il recrute ses clients par des annonces dans les journaux et sur internet », précisait un responsable policier. En moyenne, une greffe de rein est facturée 120 000 dollars (90 000 euros) au bénéficiaire. Quant aux donneurs, qui sont des personnes en situation de précarité, ils ne reçoivent jamais plus de 10 000 dollars. Parfois moins, parfois rien du tout. Les donneurs doivent signer un contrat avec les trafiquants, comportant des déclarations mensongères, attestant notamment qu'ils ont un lien familial avec le receveur, ce qui est une exigence de la réglementation des pays (Europe de l'Est, Philippines, Equateur) dans lesquels la transplantation va avoir lieu. Ils sont ensuite renvoyés en Israël sans avoir été munis du moindre dossier médical, ce qui les met en danger en cas de complications post-chirurgicales, qui sont fréquentes.
    Début décembre 2009, on apprenait que de nombreux sites internet ukrainiens accusaient Israël d'avoir fait venir environ 25 000 enfants ukrainiens au cours des deux années passées, afin de prélever leurs organes. Le professeur Vyacheslav Gudin, lors d'une conférence à Kiev, avait fait le récit détaillé de ses recherches infructueuses de 15 enfants adoptés en Israël. Ceux-ci auraient été utilisés par des centres médicaux comme « pièces détachées » (Haaretz).
    Le 24 juillet 2009, une quarantaine d'élus locaux et cinq rabbins étaient arrêtés dans le New Jersey, à côté de New York. Les autorités soupçonnaient les prévenus de corruption, extorsion de fonds, blanchiment d'argent et... trafic d'organes. Plusieurs synagogues avaient été perquisitionnées. Le rabbin Levy Izhak Rosenbaum était accusé d'avoir persuadé des donneurs moldaves de lui vendre pour 10 000 dollars des reins qu'il revendait seize fois plus cher. « Il ciblait des personnes vulnérables » indique Mark McCarron, substitut du procureur fédéral. Rosenbaum arrangeait alors le voyage du donneur pour New York. Nancy Scheper-Hughes, de l'université de Californie, la spécialiste de la question, avait visité des villages moldaves dont, écrit-elle, « 20 % des hommes adultes avaient été recrutés pour être des vendeurs de reins. » Il s'avérait qu'Isaac, Rosenbaum était l'intermédiaire principal d'Ilan Perry ? demeurant en Israël, qui était le cerveau de l'opération.
    Début octobre 2009, on apprenait encore que le réseau du rabbin Rosenbaum opérait aussi au Maroc. Le Pr Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, avait révélé que le réseau y était spécialisé dans l'enlèvement d'enfants en Algérie. Les opérations s'effectuaient dans des cliniques marocaines se trouvant à Oujda. Le rabbin Rosenbaum s'occupait du financement pour acquérir les équipements nécessaires aux opérations chirurgicales et du transport des organes vers New York et Israël.
    LA FILIÈRE PALESTINIENNE
    Le trafic d'organes avait fait pour la première fois l'objet d'un scandale au cours de l'été 2009, juste après l'affaire du rabbin Rosenbaum. Le scandale avait éclaté suite à un article publié par le premier quotidien suédois, Aftonbladet, révélant que l'armée israélienne avait kidnappé de jeunes Palestiniens et que leurs corps mutilés avaient été retournés quelques jours plus tard. À la fin août 2009, le journaliste suédois Donald Bolström, après une enquête sur le terrain, avait accusé l'armée israélienne de prélever des organes sur les prisonniers palestiniens. Des jeunes hommes palestiniens avaient disparu. Sur internet, les langues se déliaient. Des docteurs israéliens de l'institut médico-légal d'Abou Kabir, étaient accusés d'avoir extrait des organes vitaux (le cœur, les reins, le foie), des corps de jeunes Palestiniens tués par l'armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie. Les corps étaient parfois rendus aux familles, bourrés de coton et couturés de haut en bas, mais le plus souvent gardés dans des tombes numérotées.
    Fin septembre 2009, le député arabe-israélien Mohammad Barakeh avait accusé les Israéliens de vols d'organes et s'était élevé contre la pratique israélienne de garder les dépouilles de Palestiniens tués. « Nous avons le droit de connaître les raisons pour lesquelles Israël confisque les corps des martyrs et quel secret ils cherchent à préserver. »
    L'ancien chef du principal institut médico-légal israélien, le docteur Jehuda Hiss, avait d'ailleurs reconnu que des organes avaient été prélevés sur des corps de Palestiniens, au cours des années 1990 sans l'autorisation des familles des défunts. Jehuda Hiss avait fait ces déclarations dans un entretien accordé en 2000 à Nancy Scheper-Hugues, qui ne les avait rendues publiques que dix ans plus tard, à la faveur des révélations du journal suédois. Des extraits de l'entretien avaient été diffusés à la télévision israélienne. Le docteur Jehuda Hiss y précise que des cornées avaient été prélevées sur des cadavres. « Aucune autorisation n'était demandée à la famille », affirme-t-il. Dans les années 1990, les spécialistes de la morgue Abou Kabir prélevaient la peau, la cornée, les valves cardiaques et les os des cadavres de Palestiniens et d'étrangers, sans l'autorisation de leurs familles. Durant une interview sur la chaîne de TV Al-Jazira, en 2002, l'ancien dirigeant palestinien, Yasser Arafat, avait déjà accusé le régime israélien d'assassiner des nourrissons, des enfants et des jeunes Palestiniens afin de collecter leurs organes vitaux pour des greffes. « Ils assassinent nos enfants et utilisent leurs organes comme pièces de rechange. Pourquoi le monde entier reste-t-il silencieux ? Israël profite de ce silence pour intensifier son oppression et la terreur contre notre peuple », s'indignait Arafat. Au cours de cet entretien, qui eut lieu le 14 janvier 2002, Arafat montrait des photographies de corps mutilés d'enfants.
    LA FILIÈRE ROUMAINE
    En juillet 2009, on apprenait qu'à Bucarest, en Roumanie, trois personnes accusées de trafic d'ovules, cette fois-ci, étaient arrêtées. Les deux responsables de la clinique Sabyc, un père et son fils étaient israéliens. Deux autres Israéliens qui travaillaient dans cette clinique étaient également écroués. La clinique versait aux donatrices des sommes allant de 800 à 1 000 lei (environ 190 à 238 euros), alors que la loi roumaine interdit formellement de rémunérer les dons d'organes ou de cellules. Selon les médias roumains, les bénéficiaires étaient majoritairement des Israéliennes. Elles payaient entre douze et quinze mille euros pour réaliser une fécondation in vitro. Les ovules provenaient de jeunes femmes roumaines en difficulté sociale.
    En janvier 2004, déjà, un officier de l'armée israélienne en retraite nommé Geldaya Tauber Gady avait été arrêté au Brésil pour sa participation à un réseau international de trafic d'organes. Celui-ci avait alors expliqué au tribunal que le gouvernement israélien finançait l'opération.
    Mike Levinski, citoyen israélien, fut le pionnier de la filière moldave. L'hebdomadaire Le Point du 15 février 2002 livrait quelques informations sur ce trafic. On y apprenait que les Moldaves, citoyens d'un petit pays situé entre la Roumanie et l'Ukraine, étaient alors bien misérables, et certains d'entre eux en avaient été réduits à vendre un rein pour pouvoir survivre. Des rabatteurs israéliens prospectaient sur place, offrant aux donneurs 3 000 dollars pour cette « livre de chair ». La commission touchée par les rabatteurs s'élevait à environ 30 000 dollars par rein, tandis que les honoraires du chirurgien allaient de 100 à 200 000 dollars par opération. Donneurs et patients se retrouvaient en Turquie dans la clinique du docteur Sonmez, qui admettait avoir pratiqué plus de 500 greffes au cours des cinq dernières années, sans jamais avoir été inquiété par la justice turque. Le trafic était manifestement extrêmement rentable, à en juger par le nombre de petites annonces d'intermédiaires publiées dans les journaux israéliens.
    Les "donneurs" n'étaient d'ailleurs pas toujours au courant de ce qui allait leur arriver. Après des opérations bénignes, de l'appendicite, ou autre, de jeunes Moldaves, comme Serghei Thimus, se réveillaient avec des cicatrices mal placées, et on leur annonçait qu'il avait fallu leur enlever un rein qui ne fonctionnait pas bien, ou bien, comme ce fut le cas pour Serghei, une radio leur révélait par la suite que leur chirurgien leur avait tout simplement volé un rein.
    En décembre 2001, le journal israélien Haaretz rapportait que l'ambassadeur de Roumanie en Israël avait demandé à être reçu par le Ministre des Affaires sociales pour l'entretenir au sujet de ce qui commençait à faire scandale dans son pays. À cette occasion, apprenait-on, celui-ci lui avait demandé des explications et lui avait remis une liste d'enfants nés en Roumanie qui avaient été amenés en Israël pour être adoptés, et « avec tous leurs organes à l'intérieur de leurs corps. » Il semblait donc que l'adoption d'enfants roumains en Israël n'était peut-être pas seulement qu'une œuvre charitable. L'inversion accusatoire, avec laquelle les lecteurs de nos livres se sont familiarisés, se vérifie ici avec un film comme Dirty Pretty Things, du réalisateur Stephen Frears (GB, 2002) : Okwe est un pauvre noir d'origine nigérienne qui vit à Londres. Il est clandestin, en situation illégale, et sa vie n'est pas facile. Il est conducteur de taxi le jour, et réceptionniste la nuit, dans un palace londonien. Il se passe des choses bizarres dans cet hôtel, et Okwe découvre que le palace qui l'emploie sert de couverture à un trafic d'organes organisé par le responsable d'étage, qui profite des difficultés des immigrés. En échange d'un de leurs reins, des pauvres immigrés du tiers-monde peuvent ainsi obtenir un passeport ou un visa : un rein contre un passeport. L'opération s'effectue dans une des suites de l'hôtel par des médecins peu expérimentés. Persécuté par les services d'immigration (deux Anglais blancs très méchants), Okwe n'ose pas dénoncer ce qu'il vient de découvrir. C'est donc par des voies parallèles qu'il va tenter de démanteler ce trafic, aidé par une femme de ménage turque, une prostituée noire et un Chinois employé dans une morgue. Les pauvres immigrés clandestins sont ici victimes de chantages, de pressions, de viols et de crimes, tandis que les Blancs, une fois encore, jouent le rôle des salauds. Le film est réalisé par Stephen Frears, qui n'est pas un "Blanc", comme vous l'avez compris. Ils projettent sur les autres ce dont ils se sentent coupables. En juin 2008, lors de la parution de notre livre sur la Mafia juive, nous n'avions que peu d'éléments sur le trafic d'organes. Mais en ce qui concerne l'inversion accusatoire, nos lecteurs liront avec profit le Miroir du judaïsme, paru en 2009. Les deux livres de 400 pages sont chacun au prix de 26 € (+2 € de port, en tout. Hervé Lalin, 14 rue Brossolette, 92300 Levallois. Inutile de se déplacer).
    L'EXTREME-DROITE DE LA PEUR
    On voit bien cependant que notre discours ne plaît pas à tout le monde. Un courriel de l'association Renaissance catholique, par exemple, vient de nous signifier que nous ne sommes pas le bienvenu cette année à la « fête du livre ». Jean-Pierre Maugendre préfère sans doute rester avec des gens de bonne compagnie. Cela peut se concevoir, mais enfin, cette droite "respectable", il faut le dire, est tout de même bien décevante ; et ça ne date pas d'hier. Ces gens-là, si l'on regarde bien, ne savent que chialer et se répandre en lamentations. Depuis des lustres, ils plombent l'atmosphère avec leur indignation perpétuelle. La vérité est que s'ils parlent sans cesse de « terrorisme intellectuel », c'est parce qu'ils sont eux-mêmes terrorisés. Ils ont reçu trop de coups, depuis deux cents ans, si bien qu'ils sont maintenant fossilisés dans la jérémiade, incapables de mordre leurs ennemis et de réagir aux outrages qu'on leur fait. Quand par hasard, on identifie un de ces petits salauds qui pisse sur un crucifix et qu'on lui donne la leçon qu'il mérite, c'est nous qui passons pour un extrémiste, un « antisémite obsessionnel », un type infréquentable. « Quand on te crache dessus, dit le proverbe yiddish, il ne faut pas dire qu'il pleut ! » La veulerie et la lâcheté de cette "extrême-droite" de la peur nous inspirent le plus parfait mépris. Mais les lecteurs de RIVAROL connaissent sans doute le mot de Talleyrand : il faut savoir l'économiser, car en la matière, il y a beaucoup de nécessiteux !
    Hervé RYSSEN. Rivarol du 10 décembre 2010

  • C’est une crispation ? Non, Sire, c’est une révolution

    En janvier dernier notre chroniqueur Michel Geoffroy publiait ce texte prémonitoire : « C’est une crispation ? Non sire , c’est une révolution ! ». A relire pour comprendre les bouleversements en cours. Quand la dictature d’infimes minorités sexuelles, communautaires ou financières devient de moins en moins supportable pour le peuple. Marx disait que les révolutions éclataient quand on ajoutait à l’exploitation la conscience de l’exploitation. Nous y sommes. Polémia

    Un rejet général du Système

    Non les Français ne sont pas « crispés ». Ils commencent à en avoir plus qu’assez, tout simplement.
    Assez du mondialisme et de ses ravages (la mondialisation est une menace pour 61% des personnes interrogées) ; assez d’un système politique qui s’est coupé du peuple (72% estiment que leurs idées ne sont pas représentées par le Système politique) ; assez de l’Europe technocratique de Bruxelles (65% estiment qu’il faut renforcer les pouvoirs nationaux et limiter ceux de l’Union européenne) ; assez de l’immigration (70% trouvent qu’il y a trop d’étrangers en France et 74% que l’islam n’est pas compatible avec la société française).

    C’est un message clair qui ne peut qu’ « alarmer » l’oligarchie : les Français se déclarent de plus en plus nombreux, malgré le matraquage médiatique permanent, malgré l’insécurité économique et malgré la répression judiciaire, à rejeter les dogmes de l’idéologie dominante.
    Pourquoi ? Parce qu’ils sont les seuls à en souffrir, tout simplement.

    Toujours moins

    Les Européens de la zone euro, et les Français en particulier, découvrent en effet que l’ordre nouveau que l’oligarchie leur a imposé correspond pour eux à une société du toujours moins :

    – toujours moins de travail : le taux de chômage atteint des taux inégalés si l’on tient compte de ceux qui disposent d’un emploi à vie. Ces taux sont très supérieurs à ceux de 1936 en France ;
    – toujours moins de croissance : car les gouvernements mènent des politiques déflationnistes pour complaire aux marchés financiers et parce l’euro nous handicape ;
    toujours moins de revenus et de retraites : car les gouvernements européens, au nom du « redressement des comptes », dans une économie soumise au libre-échange mondialiste, n’ont de cesse d’augmenter les impôts et de réduire les dépenses publiques ; et les entreprises, au nom de leur « compétitivité », de réduire les salaires ;
    – toujours moins de protection sociale pour les autochtones, au nom de la flexibilité et de la maîtrise des dépenses ;
    toujours moins de services publics qui marchent, à cause de la volonté de réduire les dépenses et du corporatisme des syndicats ;
    toujours moins d’ascenseur social à cause de l’implosion du système éducatif public et du favoritisme dont bénéficient les migrants ;
    toujours moins de liberté : parce que chaque jour, pour les motifs les plus divers, l’oligarchie, via l’Etat Big Mother, s’en prend à l’initiative des autochtones ; et aussi parce que le politiquement correct et les lois mémorielles brident de plus en plus la liberté d’expression ;
    toujours moins de sécurité à cause de l’explosion de la délinquance, à cause de l’islamisme et à cause du laxisme judiciaire ;
    toujours moins de démocratie et de souveraineté, parce que l’oligarchie a décidé de se passer de la volonté populaire pour imposer son projet mondialiste, de gré ou de force ;
    toujours moins de respect pour l’identité et les valeurs des Français enfin, comme le montrent les campagnes de repentance à répétition initiées par l’oligarchie ou les projets de mariage homosexuel.

    No future

    Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, nos concitoyens ont une claire conscience que leur situation se dégrade dans tous les domaines, et que celle de leurs enfants sera vraisemblablement encore moins bonne.

    Les bobos voudraient se persuader qu’il ne s’agit là que de « frilosité » et de « repli » des beaufs et des bidochons, alors que c’est une sinistre réalité pour le plus grand nombre.

    Dans ce contexte, le spectacle d’une oligarchie qui prétend imperturbablement que tout va bien et ira encore mieux demain, ou d’une classe politique interchangeable qui ne prend pas en compte leurs inquiétudes, leur devient de plus en plus odieux.

    Marx disait que les révolutions éclataient quand on ajoutait à l’exploitation la conscience de l’exploitation. Nous y sommes.

    Michel Geoffroy
    25/01/2013  Correspondance Polémia – 26/01/2013

    * Cet article a été initialement publié le 26/01/13, avec pour chapô originel : “Le journal Le Monde, dans son style inimitable, commente gravement un dernier sondage IPSOS Public Affairs sous le titre politiquement correct : « Les crispations alarmantes de la société française » (Le Monde du 26 janvier 2013). Mais ce sondage ne surprend que les bobos du boulevard Auguste-Blanqui”. Lequel constituant la seule modification apportée.

  • Manif Pout Tous : la photo qui dérange

    Près d’une semaine après « L’ÉVÉNEMENT », il est grand temps de dire la VERITÉ. Mais elle dérange !

     

    VALLS, AYRAULT ET HOLLANDE ONT MENTI : LES MANIFESTANTS ÉTAIENT 1,8 MILLIONS SELON DES PHOTOS MISES AU SECRET ET CONFISQUÉES PAR LA POLICE.

    Tout le monde a vu, dimanche 24 mars, un hélicoptère de la sécurité civile survoler la Manif pour tous. Mais, les photos qu’il a prises ont été confisquées car très révélatrices ... Le service de Police qui a intercepté et confisqué ces images après l’atterrissage de l’hélicoptère a estimé la participation réelle du rassemblement à 1,8 million de personnes.
    Tout finit par se savoir ! La vue aérienne permet en effet de voir l’étendue de la foule depuis les points de départ jusqu’aux différentes avenues et rues adjacentes, au-delà donc du comptage au mètre carré. La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) et l’Élysée ont les chiffres sur leur bureau.¢
    AUTRE PREUVE FLAGRANTE
    Autre comparaison qui disqualifie les chiffres annoncés par la préfecture. Après la finale de la coupe du monde en 1998, les autorités et les médias annonçaient 2 millions de personnes sur une artère plus petite, allant d’un bout à l’autre de l’avenue des Champs Élysées jusque l’Arc de triomphe, mais avec le même taux de remplissage au mètre carré.

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    http://www.francepresseinfos.com/

  • Se convertir ou crever


    Ce matin, sur un site nationaliste, j'ai vu une photo de musulmanes en foulards (pas le niqab ni la burka !), photo prise à la sauvette, avec le commentaire : photo prise dans un bus marseillais, comme si on avait pris en flagrant délit une bande de délinquants (quel scandale !).

    Alors je le dis pour les "modernes" qui se prétendent "traditionnels", mais qui réagissent comme des porcs consuméristes hyper modernes : QUAND J'ETAIS ENFANT, J'AI TOUJOURS VU MA MERE ET MES TANTES PORTANT DES FOULARDS.

    ET ELLES ETAIENT TOUT CE QU'IL Y A DE PLUS "desouche" et chrétiennes !!!!

    Le plus important, c'est la pudeur. Même pour les hommes. La retenue, la discrétion, sont des signes de piété et de dignité.

    C'est au moins une preuve de modestie, le contraire du narcissisme actuel. Je hais mon époque.

    Au fond, la détestation du musulman, par exemple de leur mode d'habillement, de leurs coutumes, de leurs croyance, c'est le réflexe de gens hyper modernes, qui haïssent la tradition et toute espèce de différenciation. Rien qui les sépare du Monsieur Homais, du voltairien le plus épaissement stupide. La preuve est l'invocation de cette infâme laïcité, qui n'est que la revendication à l'indifférence. "Laissez-moi consommer en paix, et ne m'emmerdez pas avec vos impératifs spirituels !' brame le marché. Soyez certes "différents", mais seulement au niveau de la casquette. Les mines de vierges farouches de certains face à l'engagement intégral de personnes croyantes (ce que nous ne sommes plus depuis belle lurette, nous, le peuple français qui avons vendu notre droit d'aînesse pour une platée de hamburger - que ça l'étouffe, le gros !) me rappelle ces petits bourgeois qui, devant leur télé, poussent des beuglements de veaux en regardant un reportage sur les kamikazes nippons. Il est sûr que ces nains dodus tiennent trop à leur petite vie minable pour comprendre qu'on puisse se sacrifier pour des principes supra-humains !

    Nous vivons une période de confusion et d'oubli des principes, même si l'on se réfère à des traditions, qui sont ce que sont les pseudos aux noms authentiques. Je ne cesse de le répéter. Canada dry à la place de l'alcool, esthétique du simulacre publicitaire par rapport à la vraie vie... beaucoup d'"identitaires" se croient ancrés dans le terreau national, mais ils sont résolument postmodernes, américains, si l'on veut. C'est désespérant. Et personne ne veut faire l'effort de réfléchir, de creuser, de peser. On se contente de formules, de slogans, et on s'agite comme des lapins au crépuscule. Une culture de petits rongeurs politiques.

    Et ils m'emmerdent, ceux qui brament obsessionnellement au "remplacement de population" et autre substitution.

    Chaque peuple n'a que ce qu'il mérite. Et il ne faudrait pas tout mettre sur le dos des pourris de politiciens, qui ne sont pas les seuls salopards dans l'affaire Certes, ils ont fait entrer des millions de migrants, pour faire éclater la société européenne, et arrondir leurs fins de mois ; mais sans vraie protestation du peuple. Ou trop tard.

    Ne s'agirait-il d'ailleurs que d'un refus de l'immigration incontrôlée ? La critique est un tout. Il faut percevoir clairement toutes les ramifications qui ont noué les lacets qui nous empiègent. Les racines seraient lointaines, mais regardons les dernières années.

    Qui a plébiscité l'avortement et la contraception ? Qui s'est rué avec ivresse vers la société de consommation avachissante, individualiste et matérialiste ?

    Qui a, avec enthousiasme voltairien, abandonné les traditions, l'Eglise, avec ou sans majuscule, en jouissant aux propos et chansonnettes anticléricales ?

    Qui a voté sans cesse pour les traîtres, les vendus et les pourris (58% aux dernières élection présidentielles pour l'UMPS, avec un fort taux de participations) ?

    Qui regarde les feuilletons les plus nuls, les émissions sous-américanisées, au lieu de faire des mômes capables d'apprendre à vivre aux Yankees ?

    En attendant, ce sont eux qui ont mené la danse. Ou plus certainement certaines opérations de protestation actuelles, qui fleurent un parfum libertarien.

    Que les manifestants « pour tous » montrent leur lucidité en virant les vendus aux yankees.

    La "manif pour tous" ne deviendra sérieusement dangereuse pour le système que quand la contestation de l'ordre libéral mondialiste (dont le mariage gay est une application), et de la servitude par rapport à l'empire américain, deviendra un mot d'ordre central.

    Vu les leaders de ce mouvement, ce n'est pas demain la veille.

    La plupart des "nationalistes" sont des héritiers de la vieille extrême droite occidentaliste et sécuritaire, anticommuniste et libérale, ce qui ne les sépare de la "droite de la droite" que d'un papier à joint. Il n'y a pas un abîme entre le moralisme le plus obtus et la corruption. Los Angeles n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de La Vegas !

    Si les centaines de milliers de défenseurs de la tradition qui manifestent contre la loi gay étaient conséquents, ils se rendraient en masse à la messe, ou dans la mosquée ou la synagogue, et restaureraient, dans leur comportement, leurs réflexes, leurs paroles et leurs actes, les vertus ancestrales de la spiritualité. Il n'y a pas à barguigner ! C'est plus important que de mettre un ballot de papier dans une boîte, même « républicaine » !

    Ce papier est mon dernier éditorial.

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • 1.950.000 dimanche dernier à la manif pour tous

    Et oui, ce ne sont pas nos chiffres, mais c’est l’’hélicoptère de la sécurité civile était équipé d’un système de comptage optique fabriqué par THALES. Il a dénombré 1.950.000 personnes !

    Les gens de la DCRI ont ensuite confisqué l’enregistrement de l’hélicoptère à son atterrissage…

    la DCRI a annoncé après calcul , dans le réseau militaire et la présidence de la République 1,7 million de participants.

    Hollande le sait parfaitement, et cela le rend furieux.

    http://fr.altermedia.info/

  • Afghanistan : l’insurrection qui vient (première partie)

    Le retrait des troupes de l’ISAF [en français, Force internationale d'assistance et de sécurité, FIAS] et ses conséquences telles que le transfert complet des responsabilités en matière de sécurité aux forces afghanes, la situation sécuritaire, politique et sociale du pays, la corruption endémique ainsi qu’une présence sans cesse réaffirmée des Talibans laissent entrevoir un avenir sombre pour l’Afghanistan.

    2014 : l’année de tous les dangers

    Le retrait total des troupes de l’ISAF et plus particulièrement américaines prévu pour 2014 suscite de nombreuses appréhensions, notamment au sein de la population afghane. Contrairement aux souhaits du haut commandement militaire américain en Afghanistan, Barack Obama a privilégié un retrait total (le fameux « zero option ») et rejeté l’idée de maintenir une présence militaire minimale afin de soutenir le gouvernement afghan. Le « zero option » d’Obama a suscité de vives réactions au sein de la classe politique afghane et certains parlementaires comme Naim Lalaï (Kandahar) n’ont pas hésité à déclarer que « Si les Américains retirent leurs troupes sans un plan, la guerre civile des années 1990 se répétera. (…) Cela permettra aux Talibans de l’emporter militairement » [1].

    De nombreux doutes ont été émis sur la capacité des forces afghanes à assumer seules la pacification du pays : ces questions ne concernent pas seulement les compétences opérationnelles de l’armée ou de la police afghane mais aussi le soutien et la légitimité dont elles jouissent au sein d’un pays encore tribal et gangrené par la corruption. Un récent sondage mené par les Nations Unies sur un échantillon de 7000 Afghans a montré que 80% de ceux-ci pensaient que les forces de sécurité afghanes n’étaient pas prêtes à prendre le relais de l’ISAF [2]. Cette enquête du PNUD a montré que seulement 2 Afghans sur 10 pensent que les forces de police locales peuvent assumer leurs fonctions et pour la majorité des sondés la corruption est un problème majeur [3].

    La formation des forces afghanes (3500 000 hommes) s’est accélérée mais un transfert total des responsabilités en matière de sécurité semble être prématuré. Pour de nombreux experts et militaires occidentaux, les forces afghanes ne sont pas encore aptes à assumer leur mission sans un soutien étranger conséquent. Ce sentiment est aussi partagé par différents parlementaires afghans : pour Mirwais Yasini, « Si les forces américaines quittent l’Afghanistan sans entraîner adéquatement les forces de sécurité afghanes, et sans les équiper, ce sera un désastre » [4]. Sentiment partagé par la parlementaire Shukria Barakzaï qui ajoute que pour les Etats-Unis, cela équivaudra à reconnaître leur « défaite » [5]. Conscients que le « zero option » prôné par Obama pourrait s’avérer catastrophique, certains hauts fonctionnaires américains affirment que Washington compterait cependant maintenir une présence militaire de 3000 à 9000 hommes en Afghanistan après 2014 [6].

    Cette éventualité a été confirmée et précisée du début du mois de janvier 2013 par le Général John R. Allen : trois options ont été formulé, chacune ayant une conséquence sur la conduite de la lutte antiterroriste ainsi que l’avenir du pays. La première option consisterait à maintenir 6000 soldats dont la mission serait de mener des opérations spéciales contre les Talibans [7]. Dans le cadre de ce plan l’Armée Nationale Afghane ne recevrait qu’un soutien logistique et une formation limités : cette première option est considérée comme comportant un « haut risque d’échec » [8]. La seconde option propose un déploiement de 10,000 G.I.s et un renforcement de l’entraînement des forces afghanes ; elle est considérée comme comportant un risque moyen d’échec [9]. La dernière option, qui comporterait un risque d’échec faible, prévoit un déploiement de 20,000 soldats américains auquel s’ajouterait un contingent de l’US Army chargé de patrouiller dans des zones précisément délimitées [10]. Comme l’ont rappelé des membres du Ministère de la Défense américain, le succès de leur implication et du conflit ne repose pas uniquement sur des facteurs militaires mais aussi sur la capacité d’un gouvernement corrompu à fournir à la population afghane les services et infrastructures de base dont elle a terriblement besoin [11]. Contrairement aux souhaits du Général John R. Allen, Barack Obama reste pour l’instant déterminé à ne maintenir en Afghanistan qu’un contingent de 3000 à 4000 soldats américains [12]. Pour certains experts comme Nazif Shahrani de l’Université d’Indiana, le nombre de soldats américains qui sera effectivement déployé après 2014 sera proche de l’estimation la plus basse dans la mesure où il sera difficile de faire accepter à l’opinion publique américaine le maintien ou le redéploiement d’une large force armée en Afghanistan [13].

    Hamid Karzaï n’est pas opposé au maintien de forces américaines après 2014 mais des points de discorde existent avec Barack Obama dans la mesure où le président afghan souhaite que les soldats américains soient responsables de leurs actes et ne soient plus couverts par une immunité juridique – ce qui est inacceptable pour les Etats Unis [14]. Les relations afghano-américaines se sont tendues au cours des derniers mois et au cours de sa visite à Washington, en janvier 2013, Hamid Karzaï a réitéré ses demandes en y ajoutant le souhait de voir les forces américaines opérer hors des villes et villages afghans [15]. Ces revendications sont cependant limitées par le fait que Karzaï doit négocier avec Washington la fourniture aux forces afghanes d’armes lourdes, d’engins aériens modernes et d’équipement médical [16]. Dans le même temps le montant de l’aide, des investissements et des dépenses des Etats Unis (120 milliards de Dollars américains en 2011) en Afghanistan pourrait se réduire considérablement à cause du contexte économique américain, du retrait des troupes de l’ISAF et du degré de corruption affectant le pays [17].

    Les Etats-Unis ont décidé de réduire drastiquement leur effectif militaire et civil présent ainsi que l’ensemble de l’aide financière ou les dépenses militaires et civiles affecté à l’Afghanistan: le personnel militaire et civil américain ne devrait plus qu’occuper 5 bases ou infrastructures à la fin de 2014 (contre 90 à la fin 2011) et ces importantes coupes budgétaires pourraient à terme sérieusement affecter leur sécurité [18]. Washington devrait cependant dépenser 150 milliards de Dollars supplémentaires à la fin 2014 [19]. Aucun progrès militaire significatif n’a été réellement enregistré [20] et la stratégie de transition est en fait une stratégie de retraite souvent perçue comme étant floue [21]. Aussi bien le Département d’Etat que USAID n’ont pu, en dépit de leurs efforts, convaincre, démontrer et mesurer concrètement les effets ou les progrès produits par le volet civil du “surge” ainsi que les différents programmes d’aide civile, reconstruction et développement [22].
    Comme le rapportent la Banque Mondiale et des officiels afghans, le gouvernement afghan, “est si dépendant de l’aide extérieure et des dépenses militaires dans le pays que le gouvernement entier et l’effort de guerre pourraient s’effondrer au cours de 2014 et des années qui suivent sans efforts d’aide extérieure effectifs” [23]. Les élections de 2014 sont une échéance cruciale mais peu d’espoirs quant à un changement positif ou un sursaut qualitatif existent: le futur chef de l’Etat afghan “présidera une législature afghane corrompue et divisée dont les pouvoirs sont trop faibles pour être effectifs et une structure politique au sein de laquelle les gouverneurs ainsi que les chefs locaux sont nommés et n’ont pas de réelle légitimité populaire” [24].

    Face à ces contraintes et à l’évolution du contexte politique, Karzaï semble vouloir se montrer indépendant et diversifier ses alliés: le président afghan a ainsi refusé de signer un accord militaire contraignant et de long terme avec les Etats Unis car ce traité était perçu comme une menace sur la souveraineté de l’Afghanistan [25]. Dans cette optique Karzaï souhaite mettre fin à l’immunité couvrant les soldats américains et s’est indigné du fait que des Afghans soient enfermés dans des centres militaires de détention contrôlés par les Etats Unis et ce, sur le territoire afghan [26].

    La Police Nationale Afghane : un pilier fragile

    A l’image d’une grande partie de la classe politique afghane et des administrations d’Etat, la police est affectée par la corruption. Ce phénomène sape sa légitimité et toute confiance de la part de la population. La corruption au sein de la police est le résultat de la conjonction de différents facteurs tels que la pauvreté générale du pays, les bas salaires, un manque de professionnalisme, des problèmes propres à l’organisation et à la structure interne des services de police mais aussi propres au fonctionnement de l’Etat ainsi qu’au népotisme généralisé.
    Alors que l’Armée Nationale Afghane avait éclaté suite à la chute du régime communiste et à la guerre civile des années 1990 – causant ainsi sa disparition en tant qu’organe de l’Etat remplacé par divers groupes armés puis reconstituté quasiment ex-nihilo avec le soutien de l’ISAF – la police afghane n’a jamais disparu [27]. Echappant au contrôle de Kaboul durant de nombreuses années, celle-ci a poursuivi une existence autonome au sein des provinces où certains combattants se sont imposés comme officiers de police et responsables des services de police locaux [28]. Les salaires dans la police restent peu élevés en comparaison des salaires versés par les firmes de sécurité privée et la paie versée aux policiers en service dans les zones dangereuses ou en conflit est peu attractive. Les bakchichs sont vus comme un moyen d’améliorer l’ordinaire (alors qu’ils introduisent de graves brèches dans le dispositif policier et sécuritaire afghan) et certains services comme la police routière ou les garde-frontières sont extrêmement demandés de par leur fort potentiel lucratif.

    Le sentiment de méfiance à l’égard de la police est encore plus fort au sein des populations pachtounes bien que de nombreux membres de cette communauté servent au sein de la Police Nationale Afghane. Représentant 1/4 de la population, les Tadjiks se sont taillés la part du lion au sein des forces de police afghane et sont surreprésentés au sein de l’Académie de Police : en 2003 ils constituaient 90% de l’effectif des étudiants [29]. En juillet 2007, sur 223 sous-officiers promus, 167 étaient Tadjiks et le reste était composé de 37 Pachtounes, 11 Hazaras, 6 Sadats, 1 Ouzbek et 1 Gujar [30]. Sur les 376 officiers promus, 210 étaient Tadjiks, 144 Pachtounes, 15 Hazaras, 3 Ouzbeks, 3 Sadats et 1 Pashaï [31]. Pour des raisons salariales ou sécuritaires de nombreux officiers refusent de servir dans les provinces dangereuses et ce sentiment d’insécurité est particulièrement fort parmi les Tadjiks ou Ouzbeks servant dans le Sud. Dans les provinces méridionales de nombreux chefs de la police ont été recrutés localement et pour certains cela peut poser un problème en terme de loyalisme envers les autorités centrales. Le caractère multiethnique des unités de police ou de l’armée est un moyen de renforcer un sentiment d’unité nationale mais peut aussi poser certains problèmes en termes de fonctionnement : ainsi il peut arriver que des tensions inter-communautaires éclatent entre membres des forces de l’ordre et dégénèrent en fusillades se soldant par des morts. De tels drames peuvent aussi se produire pour des raisons criminelles (trafics, corruption), politiques ou personnelles. A la fin du mois d’octobre 2012, de tels incidents avaient entraîné la mort de trois policiers dans la province de Khost [32] et de trois autres de leurs collègues dans la province de Baghlan [33]. Au cours de la même période, dans la province de Herat, un officier de police avait été assassiné par son épouse à cause de son comportement considéré comme déshonorant (consommation d’alcool et mœurs jugées légères) [34].

    En dépit des efforts fournis, la composition ethnique de la Police Nationale Afghane et le comportement de certains de ses policiers reste une source de mécontentement pour de nombreux Pachtounes. Les véhicules provenant des provinces à majorité pachtoune sont sujets à de fréquents contrôles à l’entrée de Kaboul et ces contrôles sont souvent ressentis de manière discriminatoire. De nombreux Pachtounes se rendant dans la capitale afghane pour affaires, raisons familiales ou médicales se sont fréquemment plaints du racket exercé à leur encontre par des policiers souvent décrits comme Tadjiks ou Ouzbeks [35].

    L’Armée Nationale Afghane : un miroir des relations inter-ethniques

    Les forces armées afghanes qui ont un rôle crucial à jouer dans la pacification du pays sont aussi sujettes aux mêmes problématiques : les Pachtounes, majoritaires au sein de la population afghane, y sont sous-représentés alors que les Tadjiks dominent largement le corps des officiers. En prenant en considération le contexte social, politique et sécuritaire de l’Afghanistan, il n’est pas déraisonnable de penser que « Le changement massif dans la composition ethnique de l’ANA au cours des dernières années (…) [peut] mener à une autre guerre civile, entre les Pachtounes et une coalition anti-pachtoune dirigée par les Tadjiks, similaire à celle qui a suivi la chute du régime soutenu par les Soviétiques en 1992 » [36].

    Pour les Pachtounes ce poids des Tadjiks est perçu comme un déni de leur rôle historique et autrefois dominant alors que les Tadjiks restent méfiants voire hostiles envers les Pachtounes qu’ils considèrent comme des alliés objectifs des Talibans [37]. Depuis sa création en 2002 l’ANA et plus particulièrement son corps d’officiers est dominé par les Tadjiks mais la composition de la troupe reste plus ou moins équilibrée ou représentative. Les recommandations du Général Karl Eikenberry ainsi que les efforts produits dans ce domaine par l’armée américaine ont permis, selon une étude de la RAND Corporation, d’arriver à recruter en 2008 40% de volontaires pachtounes et moins de 30% de volontaires tadjiks [38]. L’année suivante un rapport de l’Inspecteur Général Spécial pour l’Afghanistan montrait cependant que les effectifs de troupes entraînées comptaient 41% de Tadjiks (environ 25% de la population) pour 30% de Pachtounes [39].

    La forte présence de Tadjiks au sein de l’ANA est notamment due aux problèmes de recrutement dans les zones rurales des provinces pachtounes de Kandahar et du Helmand [40]. Ainsi, dans la province de Zaboul, le nombre de Pachtounes servant au sein des « kandaks » (bataillons) locaux ne s’élevait qu’à environ 5% des effectifs [41]. En dépit d’un accord conclu entre Hamid Karzai et l’armée américaine prévoyant de corriger ce problème de composition ethnique, les cadres de l’ANA et du Ministère de la Défense, placés par le Maréchal Fahim et ayant servi pour la plupart au sein de l’Alliance du Nord, continuent de dominer l’appareil militaire afghan [42]. Malgré la disgrâce de Fahim en 2004, la prééminence des Tadjiks a été sauvegardée par la présence du Général Bismullah Khan à la tête des forces armées et de l’état-major afghan [43].

    En 2008 au moins 70% des kandaks étaient commandés par des Tadjiks et dans la province pachtoune de Zaboul 2 commandants de kandaks sur un total de 6 étaient d’origine pachtoune [44]. Cet état de fait serait le précurseur d’une possible guerre civile : de nombreux Pachtounes refusent de servir au sein de l’ANA et le fait que le Dari soit devenu de facto la langue de l’ANA a accru le sentiment parmi les Pachtounes que cette dernière est une institution étrangère [45]. Les réformes menées afin d’arriver à un certain équilibre ethnique n’ont pas eu nécessairement les effets escomptés : les craintes ou la méfiance des Pachtounes à l’égard de l’ANA ont fait place à celles des Tadjiks, Ouzbeks ou Hazaras. Mohammed Mohaqiq, un des leaders de la communauté hazara, a affirmé que « L’armée est ethniquement structurée d’une manière à ce qu’elle ne puisse pas combattre les Talibans. Il est possible qu’ils [les soldats afghans] se rendent lorsque les Talibans attaqueront » [46].

    Pour certains analystes américains l’ANA est incapable d’empêcher l’éclatement d’une guerre civile et elle ne pourra que l’atténuer [47]. Pour Matthew Hoh, cette guerre civile est proche et ira en s’aggravant à moins que l’accent ne soit mis sur « la réconciliation politique afin « d’intégrer tous les éléments de la société au sein du gouvernement afghan et des forces de sécurité » [48] – une priorité essentielle et pourtant négligée par les précédentes conférences internationales [49]. Hoh se souvient aussi d’un fait marquant dont il avait été le témoin à Zaboul au cours de la fête de l’indépendance nationale : l’ANA semblait être pour les officiers tadjiks leur création et un avatar de l’Alliance du Nord dans la mesure où, au cours des cérémonies officielles regroupant militaires et policiers, des portraits des commandants de l’Alliance du Nord – dont feu Ahmad Shah Massoud – avaient été installés alors qu’aucun portrait de Hamid Karzaï n’était visible [50]. Dans la province de Zaboul, le Major Général Jamaluddin Sayed (Tadjik) de l’ANA a démis de leurs fonctions l’ensemble des policiers pachtounes qu’il soupçonnait d’entretenir des relations avec les Talibans et a demandé à ce que le recrutement de policiers se fasse à l’extérieur de cette province : « Si nous recrutons des membres de la Police Nationale Afghane originaires de la province de Zaboul, ils auront probablement des relations avec les Talibans » [51].

    Quand l’allié se fait ennemi : la recrudescence des actes de félonie

    Si de nombreux afghans sont craintifs quant à l’avenir du pays après 2014, une part tout aussi importante de la population éprouve une lassitude envers les réalités politiques de l’Afghanistan démocratique (corruption, népotisme, abus de pouvoir, etc.) et certains aspects de la présence militaire étrangère (« dommages collatéraux », atteintes aux biens faisant pourtant généralement l’objet de réparations matérielles ou compensations financières, attitude parfois irrespectueuse de certains militaires, etc.). Cette lassitude a pu se transformer en réelle hostilité suite à des événements tels que la profanation de Corans à Bagram en février 2012. S’il est peu aisé de mesurer précisément l’étendue ou l’évolution de cette hostilité et plus particulièrement la possible radicalisation de certaines parties de la population, une nouvelle tendance inquiétante permet de saisir certains aspects de ce phénomène. Marginales par le passé, le nombre d’attaques menées par des membres des forces de sécurité afghanes contre leurs collègues de l’ISAF n’a cessé d’augmenter.

    L’année 2012 a été particulièrement significative. A la fin du mois de janvier 2012 quatre soldats français perdirent la vie suite à un acte de félonie. A la fin du mois de février 2012 deux officiers américains furent abattus dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur à Kaboul par un garde afghan alors que dans le village de Robat (district de Spin Boldak, province de Kandahar) le capitaine Feti Vogli et le caporal Aleksandr Peci furent assassinés par des policiers afghans alors qu’ils se rendaient à l’inauguration d’un dispensaire et de deux écoles [52]. Le meurtre des deux militaires albanais (un autre militaire étranger de l’ISAF fut blessé) mena à l’arrestation de 11 policiers afghans [53].

    Au cours de la même année, une altercation éclatant dans une salle de sport entre militaires américains et afghans fut conclue par une fusillade ; durant le Ramadan des militaires américains furent abattus lors d’un repas par un collègue afghan ; en août 2012 des militaires américains perdirent la vie suite à un incident similaire dans le Helmand [54]. Ce type d’attaques n’a pas épargné les forces de sécurité afghanes: à la fin des mois de mars et décembre 2012 des policiers félons abattirent respectivement 9 puis 17 de leurs collègues, durant leur sommeil, dans les provinces d’Oruzgan et Paktika [55].

    Comme l’explique Matthew Rosenberg, la recrudescence de ce type d’attaques refléterait l’hostilité croissante d’une partie de la population à l’encontre de la présence étrangère en Afghanistan : « De nombreux officiels de haut rang de la Coalition et afghans considèrent qu’après presque 12 ans de guerre, la vision qu’ont les Afghans des étrangers en est venue à refléter celle des Talibans » [56]. Les réalités du nouvel Afghanistan suscitent désormais plus de lassitude et de haine que d’espoir au sein d’une partie de la population. Anonymement, un officier de haut rang de l’ISAF a expliqué qu’un grand pourcentage de ces actes de félonie étaient motivés par une perception du conflit proche de celle des Talibans, à savoir chasser les « infidèles » d’Afghanistan [57].

    A l’origine, ces actes de félonie (appelés « green on blue attacks » ou « insider attacks » en anglais) semblaient être marginaux mais leur fréquence, ce qu’ils reflètent et la publicité qui en découle traduisent une tendance lourde et profonde. La faiblesse de l’appareil d’Etat afghan et la radicalisation d’une partie de la population inscrivent l’avenir du pays dans une perspective sombre et bien éloignée des spéculations les plus optimistes. Le 11 mai 2012, un jeune soldat afghan de 22 ans nommé Mahmoud ouvrait le feu sur des membres des forces américaines sur une base de la province du Kunar (un mort et deux blessés) [58]. Fier de son acte, Mahmoud put fuir et rejoindre un groupe de combattants Talibans qui l’accueillit chaleureusement [59].

    En mai, Mahmoud avait contacté des Talibans et leur avait fait part de son projet d’assassiner des militaires américains lors de leur prochain passage à son checkpoint [60]. Le soldat félon leur avait aussi demandé de l’accueillir en cas de fuite mais ces derniers s’étaient montrés plutôt sceptiquesdans la mesure où, par peur, de nombreux militaires afghans avaient finalement refusé de passer à l’acte [61]. Mahmoud a confié qu’il avait des camarades partageant ses opinions au sein de l’ANA mais a ajouté qu’il a tenu son projet secret afin que celui-ci ne soit pas éventé [62]. Le soldat félon a grandi à Tajikan, un village du Helmand situé dans une zone sous contrôle taliban en dépit des offensives britanniques et américaines [63]. Le Colonel Khudaidad, qui est en charge du centre de recrutement de l’ANA pour le Helmand, a déclaré que Mahmoud avait été recruté il y a environ quatre ans et provenait d’un milieu modeste: travaillant chez un tailleur afin d’aider les sept autres membres de sa famille, il avait vu dans l’armée la chance de recevoir un salaire régulier, d’apprendre à lire et à écrire ainsi que d’avoir de nouvelles perspectives d’avenir [64]. Mahmoud portait rarement une barbe mais a déclaré qu’il avait grandi et été éduqué dans l’idée que les Américains, les Britanniques et les Juifs "sont les ennemis de notre pays et de notre religion“ [65].

    Au début de l’année 2012 Mahmoud avait été envoyé dans le district de Ghaziabad (Kunar) où la population locale, exaspérée par les abus commis par des militaires américains et l’inaptitude des soldats afghans à assurer la sécurité au-delà du périmètre de leurs postes avancés, avait de fortes sympathies pour les insurgés talibans [66]. Influencé par les sentiments de la population de Ghaziabad, le jeune soldat afghan a progressivement acquis la certitude que les Américains avaient causé la mort de trop d’Afghans et avaient insulté le prophète Mahomet à de trop nombreuses occasions [67]. Résolu à venger dans le sang ces affronts, Mahmoud put contacter les Talibans par l’intermédiaire d’un villageois peu disposé à l’aider et qui se contenta de demander aux insurgés de ne pas abattre le soldat félon en cas de fuite réussie [68]. Le jour fatidique, le soldat félon attendit que certains de ses collègues américains déposent leurs gilets pare-balles et leurs armes avant d’ouvrir le feu: surpris, ces derniers se crurent attaqués de l’extérieur et Mahmoud profita de la confusion générale pour s’enfuir [69]. Traité en héros, Mahmoud reçut le titre honorifique de „Ghazi“ de Ghaziabad, des colliers de fleurs et fut acclamé par une foule d’anciens (les „barbes blanches“), de Talibans et d’hommes de différents âges [70].

    La vidéo de propagande de la défection de Mahmoud et son « interview » par un journaliste du Kunar ont eu un impact considérable. Jusqu’à cet événement les membres des forces afghanes qui souhaitaient faire défection pouvaient hésiter de passer à l’acte dans la mesure où ils n’étaient pas sûrs du traitement qui leur serait infligé par les Talibans. Avec la défection de Mahmoud et la diffusion de cette vidéo les Talibans ont clairement invité les membres de l’ANA ou de l’ANP à faire de même et les ont assuré de leur bienveillance. Les Talibans entendent exploiter ce nouveau type d’attaques et les intégrer à une stratégie cohérente : affaiblir l’ANA et l’ANP ainsi que l’Etat afghan, augmenter le sentiment d’insécurité et d’incertitude au sein des forces de la Coalition mais aussi de tous les acteurs de la présence étrangère dans le pays et enfin recruter de nouveaux combattants (qui ont l’avantage d’avoir fait défection avec leur arme ou une partie de leur équipement, d’avoir reçu une formation militaire et surtout de connaître les dispositifs de l’ANA, de l’ANP ou de l’ISAF). Les Talibans ont non seulement pu infiltrer avec succès les forces de sécurité afghanes mais ils peuvent compter désormais sur le ralliement à leur cause de militaires ou de policiers afghans prêts à s’en prendre aux forces étrangères [71].

    Au cours du mois d’août 2012 six G.I.s furent tués par leurs collègues afghans dans le Helmand puis deux attaques similaires coûtèrent la vie à deux soldats américains et dix militaires afghans [72]. Le dimanche 30 septembre 2012 un militaire américain, un “contractor” et trois de leurs collègues afghans furent tués dans le district de Saidabad (province du Wardak) [73]. A l’approche d’un checkpoint tenu par sept militaires afghans, un groupe de soldats américains menant une mission de recherche biométrique fut touché par un tir de mortier et répliqua, tuant 3 soldats de l’ANA et en blessant 3 autres [74]. Les autorités du Wardak et les officiels de l’ISAF ont présenté des versions différentes de cet incident et de ses causes. D’après le seul soldat afghan qui n’a pas été blessé au cours de l’attaque, une dispute aurait éclaté et le félon aurait ouvert le feu sur la patrouille américaine avant que celle-ci ne réplique et qu’un soldat américain ne jette une grenade dans le checkpoint afghan (le témoin s’étant entre temps réfugié derrière un Humvee de l’ANA) [75]. Le porte-parole des autorités provinciales du Wardak, Shahidullah Shahid, a déclaré qu’après avoir reçu un tir de mortier provenant d’insurgés talibans, une patrouille américaine s’est crue attaquée par des soldats de l’ANA et a ouvert le feu sur le checkpoint de ces derniers, menant à une fusillade et à ce drame [76]. Le Ministère de la Défense afghan a sobrement affirmé de son côté que ce dramatique incident était le résultat d’une „incompréhension“ entre militaires américains et afghans [77].

    D’après la version officielle de l’ISAF, des soldats américains ont eu une courte conversation avec leurs collègues afghans avant d’être la cible de tirs blessant mortellement un GI et tuant un „contractor“ civil [78]. Trois soldats de l’ANA furent tués dans la fusillade qui s’en suivit [79]. Le commandant en second des forces de l’ISAF, le Lieutenant-Général Adrian Bradshaw, a confirmé que l’incident se serait produit après une courte discussion entre militaires américains et afghan mais il a aussi ajouté que „Ce qui a été rapporté à l’origine comme étant une suspicion d’acte de félonie est désormais compris comme ayant possiblement impliqué des tirs provenant des insurgés“ [80]. En plus de cet incident, 3 policiers afghans furent tués par des Talibans lors de l’attaque de leur checkpoint dans le Helmand le 30 septembre 2012 [81].

    Ces actes de félonie ne sont plus à considérer comme des actes marginaux et encore moins comme le fait d’individus instables ou isolés : ces actes sont devenus un des phénomènes majeurs de violence les plus typiques de l’année 2012 [82] et ont coûté la vie à 63 soldats de l’ISAF (sur un total de 405 soldats étrangers tués en 2012) [83]. Le quart des soldats britanniques tués dans la province du Helmand ont perdu la vie au cours d’attaques de ce type et les 6 soldats britanniques décédés au cours des six derniers mois ont tous été victimes d’attaques similaires (439 soldats britanniques ont perdu la vie en Afghanistan depuis 2001) [84]. Ces actes de félonie sont en croissance : ils ont coûté la vie à 5 soldats britanniques en 2009 et à 14 autres en 2012 [85]. Une tendance nette s’est dessinée : le taux de mortalité au sein des forces de l’ISAF imputable aux actes de félonie était de 6% en 2011 et en 2012 il a atteint 15% alors qu’il n’était que de 2% au cours des dernières années [86]. Le Pentagone a recensé 45 actes de félonie entre 2007 et la fin 2011 et estime que 75% de ceux-ci se sont produits entre 2010 et 2011 [87]. En 2012 seulement, 47 de ces actes furent recensés alors qu’en 2011 on en avait compté 21 coûtant la vie à 35 soldats [88].

    D’après les officiers de haut rang de l’ISAF, 25% des attaques de ce type peuvent être imputées directement ou indirectement aux Talibans [89]. A Washington on s’inquiète aussi des effets perturbateurs produits par cette nouvelle forme de violence sur le processus de formation des forces de sécurité afghanes et qui est un des éléments clés de la stratégie de retrait des Etats Unis [90]. Ainsi, suite à la recrudescence d’actes de félonie, la formation des nouvelles recrues de la police afghane par des membres des forces spéciales a été suspendue au cours du mois de septembre 2012 [91].

    Après le retrait de l’ensemble des forces combattantes de l’ISAF, les forces afghanes verront leur accès à certaines ressources considérables telles que la force aérienne (reconnaissance, drones, hélicoptères et avions de combat, transport de troupes ou de matériel) ou l’aide médicale se réduire drastiquement [92]. Il n’est pas inutile de préciser que les Talibans disposent d’informateurs au sein des administrations d’Etat, entreprises (comme ce fut le cas en 2008 au sein de la compagnie de télécommunications « Roshan ») et évidemment au sein des organes répressifs afghans : ce dernier élément peut s’avérer être critique dans la mesure où, conjugué aux actes de félonie et les défections de militaires ou de policiers, il pourrait donner naissance à une stratégie visant à saper durablement et profondément l’ANA et l’ANP. Les Talibans ne cessent d’affirmer qu’ils ont infiltré les forces de sécurité afghanes et se sont toujours empressés de revendiquer ces attaques mais ils reconnaissent cependant que dans les faits, ces actes sont majoritairement spontanés et imputables à des soldats ou policiers frustrés par le contexte politique afghan et la présence étrangère [93].

    Ainsi, au début du mois de janvier 2013 un soldat afghan nommé Sheikh (Qasim d’après une vidéo de source talibane) et originaire de Laghman a ouvert le feu sur ses collègues afghans et britanniques sur la base avancée de Hazrat (district de Nahr-e Saraj), dans la province troublée du Helmand [94]. Le soldat félon a pu tuer un soldat britannique du 28ème Régiment du Génie et en blesser 6 autres avant d’être abattu [95]. Ce soldat avait été recruté il y a environ un an et était connu pour son caractère pieux, il dirigeait souvent la prière comme l’ont rapporté certains de ses camarades [96]. Cette attaque (la 73ème de ce type depuis janvier 2008) [97] a été aussitôt revendiquée par les Talibans qui ont précisé que le soldat félon était un militant infiltré [98] mais le gouvernement afghan s’est empressé de démentir cette affirmation: ce drame serait la conséquence d’une dispute entre soldats de l’ANA [99]. La province du Helmand a été le théâtre de 18 attaques similaires au cours des 5 dernières années et au début du mois de juillet 2012, 3 conseillers militaires britanniques et un autre membre de l’ISAF avaient déjà perdu la vie dans le même district de Nahr-e Saraj suite à l’attaque d’un policier afghan félon [100].

    Au cours des trois années précédentes les effectifs des forces armées afghanes ont grossi au point d’attendre 195000 hommes mais le processus de vérification des nouvelles recrues s’est avéré être quasi-inexistant [101]. Conscients de la menace représentée par l’infiltration et les actes de félonies, les forces de la Coalition et le NDS (services afghans de renseignement) ont déclaré intensifier leurs efforts de contre-espionnage en matière de contrôle et de vérification des nouvelles recrues: les soldats afghans revenant de permission devront ainsi être interrogés sur de possibles menaces ou tentatives d’inflitration les ayant visé ou ayant visé leurs familles [102]. Pour Quentin Sommerville, il s’agit « de la reconnaissance du fait que les Talibans contraignent ou obligent les militaires afghans à attaquer les soldats étrangers. Et d’une acceptation sinistre de la part des commandants de l’ISAF que les attaques internes ne peuvent être complètement prévenues » [103]. Les insurgés Talibans peuvent recruter des informateurs et pousser des policiers ou soldats félons à passer à l’acte pour des raisons idéologiques ou plus précisément religieuses, par le biais d’affiliations claniques ou tribales, par la contrainte (menaces de mort sur la personne ou ses proches, enlèvement d’un proche, chantage) ou par la corruption. Ce dernier moyen est facilement utilisable par les Talibans qui disposent d’importantes ressources financières provenant de la production et du trafic d’opium dans leurs bastions du sud : les Talibans peuvent aisément corrompre et recruter un félon en lui versant une somme bien supérieure à sa solde [104].

    Les forces de l’ISAF ont réagi à ces risques en renforçant leurs protocoles de sécurité sur leurs bases avancées et lors des patrouilles : des soldats de la Coalition appelés « anges gardiens » ont désormais la tâche de veiller sur leurs compatriotes et de prévenir tout acte de félonie [105]. Lorsqu’ils sont en opération ou en présence de leurs collègues afghans, les soldats de la Coalition doivent porter un gilet pare-balles et ne doivent jamais quitter leur arme qui doit toujours être chargée [106].

    En février 2012 l’Armée américaine a distribué à ses troupes un manuel de 35 pages (« Inside the wire threats – Afghanistan ») devant les préparer à faire face à ces nouveaux risques [107]. De manière saisissante, ce manuel se référait fréquemment au cas de la lutte menée par l’Armée Rouge contre les Moudjahidines et qui à bien des égards semblait refléter les appréhensions et la situation actuelles : « L’Armée afghane était un allié non-fiable. (…) Elle fit face à des constantes défections dès le début, pas seulement d’individus ou d’unités mais aussi de divisions entières qui rejoignirent les Moudjahidines, prenant leur équipement personnel et leurs fusils ainsi que des tanks et des véhicules blindés » [108]. Ledit manuel ajoutait que « Le plan soviétique originel consistant à pousser l’Armée afghane sur le terrain pour combattre les Moudjahidines fut écarté. Les effectifs limités, le manque d’entraînement et les loyautés douteuses de l’Armée afghane rendirent ce projet trop risqué à mettre en œuvre » [109].

    La crainte et la méfiance croissantes des militaires de l’ISAF à l’encontre de leurs collègues afghans a mené à une dégradation de leurs relations (notamment au cours d’opérations conjointes) mais d’un côté comme de l’autre, les officiels de l’ISAF et des forces afghanes s’accordent à dire que les actes de félonie sont le résultat d’un « clash des cultures » [110]. De nombreux soldats afghans seraient outrés par la décadence occidentale et frustrés de recevoir des ordres de militaires étrangers, ce qui en mènerait certains à passer à l’acte et constitue ainsi un vivier de recrutement potentiel pour l’insurrection talibane [111]. De plus, ces sentiments se sont renforcé suite à la profanation des Corans à Bagram et des cadavres de combattants talibans par des militaires américains ainsi qu’aux raids nocturnes ayant causé de nombreux morts civils [112]. Une enquête menée en 2011 par l’Armée américaine a révélé de son côté qu’ « en moyenne, les soldats américains pensent que 50% de l’ANA est composé d’islamistes radicaux » vulnérables à un possible recrutement taliban [113]. Les résultats de cette enquête ont donné lieu à un rapport non classifié intitulé « Une crise de confiance et d’incompatibilité culturelle » (« A crisis of trust and cultural incompatibility ») et citant de nombreux soldats américains dont un affirmant qu’ « Un reporter attaché à mon peloton m’a dit que durant une conversation avec des soldats de l’ANA, ces derniers ont dit que si les Talibans commençaient à gagner la guerre, ils changeraient de camp et rejoindraient les Talibans » [114].

    Ce « choc des cultures » est à l’origine de certains actes de félonie impliquant des soldats ou policiers afghans outrés par le comportement irrespectueux des militaires américains qu’ils côtoient (mépris de la culture et des traditions afghanes, comportement abusif lors de contrôles ou d’opérations, etc.) [115]. Matthew Rosenberg rapporte que „Dans certains cas, le comportement abusif et corrompu des officiers afghans pousse le tueur à s’en prendre aux Américains, qui sont vus comme soutenant les commandants locaux“ [116]. Il arrive aussi qu’un nombre marginal de ces attaques soit dénué de toute raison logique ou motivation rationnelle, comme ce fut le cas lorsqu’une policière afghane tua à la fin du mois de décembre 2012 Joseph Griffin, un „contractor“ américain de DynCorp International travaillant pour le programme de l’OTAN visant à former la police nationale afghane [117].

    A la fin de l’été 2012 le nombre d’opérations conjointes avec les forces afghanes et impliquant des unités inférieures à la taille d’un bataillon (de 400 à 800 soldats) a été réduit (alors que l’ensemble de ces opérations conjointes mobilise principalement des unités américaines inférieures à un bataillon) et celles-ci doivent désormais être approuvées par un général commandant une des six régions militaires du pays [118]. Le Lieutenant-Général Adrian Bradshaw a expliqué que ces nouvelles règles n’étaient pas le fruit de la recrudescence d’actes de félonie mais était une mesure de précaution après le scandale causé par le film américain calomniant le prophète Mahomet sur Youtube [119].

    Gilles-Emmanuel Jacquet

    À propos de l’auteur
    Titulaire d’un Master en Science Politique de l’Université de Genève et d’un Master en Études Européennes de l’Institut Européen de l’Université de Genève, Gilles-Emmanuel Jacquet s’intéresse à l’Histoire et aux Relations Internationales. Ses champs d’intérêt et de spécialisation sont liés aux conflits armés et aux processus de résolution de ces derniers, aux minorités religieuses ou ethnolinguistiques, aux questions de sécurité, de terrorisme et d’extrémisme religieux ou politique. Les zones géographiques concernées par ses recherches sont l’Europe Centrale et Orientale, l’espace post-soviétique ainsi que l’Asie Centrale et le Moyen Orient.

    Source : Realpolitik.tv. 

    Notes
    [1] Hamid Shalizi, « Afghans say total U.S. pullout would trigger disaster, Reuters », 09/01/2013
    [2] « Afghans Feel Police Not Ready for Security Control », Voice of America, 31/01/2012
    [3] Ibid.
    [4] Hamid Shalizi, « Afghans say total U.S. pullout would trigger disaster, Reuters », 09/01/2013
    [5] Ibid.
    [6] Ibid.
    [7] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [8] Ibid.
    [9] Ibid.
    [10] Ibid.
    [11] Ibid.
    [12] Frederick et Kimberley Kagan, « How to Waste a Decade in Afghanistan », The Wall Street Journal
    [13] « British Soldier Killed in Afghan ‘Insider’ Attack », Voice of America, 08/01/2013
    [14] Ibid.
    [15] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [16] Ibid.
    [17] Ibid.
    [18] Anthony Cordesman, « A Mindless Debate over U.S. Troops in Afghanistan », War News Update, 05/01/2013
    [19] Ibid.
    [20] Anthony H. Cordesman, « The War In Afghanistan at the End of 2012: The Uncertain Course of the War and Transition », Center for International and Strategic Studies, 22/01/2013
    [21] Anthony Cordesman, « A Mindless Debate over U.S. Troops in Afghanistan », War News Update, 05/01/2013
    [22] Ibid.
    [23] Ibid.
    [24] Ibid.
    [25] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [26] Ibid.
    [27] « Reforming Afghanistan’s police », Asia Report n°138, 30/08/2007, International Crisis Group
    [28] Ibid.
    [29] Ibid.
    [30] Ibid.
    [31] Ibid.
    [32] Sajad, « Clashes among Afghan leaves 3 dead in Khost province » , Khaama, 20/10/2012
    [33] « Clashes among Afghan police leave three dead », The News, 27/10/2012
    [34] Ibid.
    [35] Antonio Giustozzi, Decoding the New Taliban, Insights from the Afghan field, Hurst and Company, 2009
    [36] Gareth Porter, « Tajik Grip on Afghan Army Signals New Ethnic War », Dissident Voice, 30/11/2009
    [37] Ibid.

    [38] Ibid.
    [39] Ibid.
    [40] Ibid.
    [41] Ibid.
    [42] Ibid.
    [43] Ibid.
    [44] Ibid.
    [45] Ibid.
    [46] Rob Taylor et Mirwaïs Harouni, «
    Afghan Hazara leader skeptical of Taliban peace », Reuters, 30/01/2012
    [47] Gareth Porter, « Tajik Grip on Afghan Army Signals New Ethnic War
    », Dissident Voice, 30/11/2009
    [48] Ibid.
    [49] Gilles-Emmanuel Jacquet, « Les conférences internationales sur l’Afghanistan : une décennie d’approche diplomatique erronée ? », Realtpolitik.TV, 27/11/2012
    [50] Gareth Porter, « Tajik Grip on Afghan Army Signals New Ethnic War », Dissident Voice, 30/11/2009
    [51] Ibid.
    [52] « Afghan police suspected of killing Albanian soldier », Telegraph, 21/02/2012 ; Talia Ralph, « Albanian soldier dead after men in Afghan police uniforms open fire on NATO forces », The Global Post, 20/02/2012 et « First two Albanian soldiers killed in Afghanistan », Xinhua, 21/02/2012

    [53] Ibid.
    [54] Gilles-Emmanuel Jacquet, « Les conférences internationales sur l’Afghanistan : une décennie d’approche diplomatique erronée ? », Realtpolitik.TV, 27/11/2012
    [55] « Afghan policeman kills 9 sleeping fellow officers
    », The Telegraph, 30/03/2012 et Rod Nordland, « Betrayed while asleep, 17 Afghan policemen killed », The New York Times, 27/12/2012

    [56] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [57] Matthew Rosenberg, « An Afghan Soldier’s Journey From Ally to Enemy of America », The New York Times, 04/01/2013
    [58] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [59] Ibid.
    [60] Matthew Rosenberg, « An Afghan Soldier’s Journey From Ally to Enemy of America », The New York Times, 04/01/2013
    [61] Ibid.
    [62] Ibid.
    [63] Ibid.
    [64] Ibid.
    [65] Ibid.
    [66] Ibid.
    [67] Ibid.
    [68] Ibid.
    [69] Ibid.
    [70] Ibid.
    [71] Ibid.
    [72] Emma Graham-Harrison, « Six US soldiers killed by Afghans », The Guardian, 11/08/2012 et Qadir Seddiqi, « Afghan security forces kill 2 U.S. troops, 10 Afghan soldiers in 2 attacks », CNN, 27/08/2012
    [73] Ron Nordland, « 5 Are Dead After Clash Between U.S. and Afghan Troops », The New York Times, 10/01/2012
    [74] Ibid.
    [75] Ibid.
    [76] Heidi Vogt et Rahim Faiez, « US and Afghan forces clash, leaving 5 dead », Associated Press, 30/09/2012
    [77] Ibid.
    [78] Ibid.
    [79] Ibid.
    [80] Ron Nordland, « 5 Are Dead After Clash Between U.S. and Afghan Troops », The New York Times, 10/01/2012
    [81] Heidi Vogt et Rahim Faiez, « US and Afghan forces clash, leaving 5 dead », Associated Press, 30/09/2012
    [82] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [83] « British Soldier Killed in Afghan ‘Insider’ Attack », Voice of America, 08/01/2013 ; Mina Hasib, « Individual in Afghan uniform kill NATO soldier in South », Khaama, 08/01/2013 ; Paul Sperry, « Afghan Allies, Now even top officials in the Kabul government vow to kill Americans », The New York Post, 29/12/2012 et Conflict Barometer 2012, Heidelberg Institute for International Research Conflict (HIIK), 2012, p.103
    [84] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [85] Ibid.
    [86] Lisa Lundquist, « Afghan soldier kills 1, wounds 6 in latest insider attack », The Long War Journal, 08/01/2013
    [87] « Afghan police suspected of killing Albanian soldier », The Telegraph, 21/02/2012
    [88] Paul Sperry, « Afghan Allies, Now even top officials in the Kabul government vow to kill Americans », The New York Post, 29/12/2012
    [89] Mina Hasib, « Individual in Afghan uniform kill NATO soldier in South », Khaama, 08/01/2013
    [90] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [91] Ron Nordland, « 5 Are Dead After Clash Between U.S. and Afghan Troops », The New York Times, 10/01/2012
    [92] « As Plans for Afghan Exit Are Sketched, Hope Turns to Hatred », At War, 04/01/2013
    [93] Matthew Rosenberg, « An Afghan Soldier’s Journey From Ally to Enemy of America », The New York Times, 04/01/2013
    [94] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013 et Lisa Lundquist, « Afghan soldier kills 1, wounds 6 in latest insider attack », The Long War Journal, 08/01/2013
    [95] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [96] Lisa Lundquist, « Afghan soldier kills 1, wounds 6 in latest insider attack », The Long War Journal, 08/01/2013
    [97] Ibid.
    [98] « British Soldier Killed in Afghan ‘Insider’ Attack », Voice of America, 08/01/2013
    [99] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [100] Lisa Lundquist, « Afghan soldier kills 1, wounds 6 in latest insider attack », The Long War Journal, 08/01/2013
    [101] Quentin Sommerville, « British soldier killed by Afghan army gunman in Helmand », BBC, 08/01/2013
    [102] Ibid.
    [103] Ibid.
    [104] Stuart Ramsay, « Afghanistan: Green On Blue Attacks Rising », 08/01/2013
    [105] Ibid.
    [106] Ibid. et Ron Nordland, « 5 Are Dead After Clash Between U.S. and Afghan Troops », The New York Times, 10/01/2012
    [107] Paul Sperry, « Afghan Allies, Now even top officials in the Kabul government vow to kill Americans », The New York Post, 29/12/2012
    [109] Ibid.
    [110] Stuart Ramsay, « Afghanistan: Green On Blue Attacks Rising », 08/01/2013
    [111] Ibid.
    [112] Ibid.
    [113] Paul Sperry, « Afghan Allies, Now even top officials in the Kabul government vow to kill Americans », The New York Post, 29/12/2012
    [114] Ibid.
    [115] Matthew Rosenberg, « An Afghan Soldier’s Journey From Ally to Enemy of America », The New York Times, 04/01/2013
    [116] Ibid.
    [117] Ibid. ; Rod Nordland, « Motive Unclear in Killing by Woman in Afghan Force », The New York Times, 25/12/2012 et Alexandra Zavis et Hashmat Baktash, « Georgia man identified as victim of suspected Afghan insider attack », The Los Angeles Times, 24/12/2012
    [118] Ron Nordland, « 5 Are Dead After Clash Between U.S. and Afghan Troops », The New York Times, 10/01/2012
    [119] Ibid.

    http://fr.novopress.info

  • Une bonne nouvelle - Recherche sur les embryons : l'examen du texte n'a pas pu être achevé

    En raison de la stratégie d’obstruction des députés UMP, jeudi 28 mars, la proposition de loi du Parti radical de gauche d’autoriser la recherche sur l’embryon, soutenue par le gouvernement, n’a pu aller à son terme, ce qui a suscité la fureur des députés radicaux, qui ont quitté l’Hémicycle.

    Cet imbroglio procédural a pour conséquence de repousser de plusieurs semaines l’adoption de ce texte, déjà voté au Sénat au début de décembre 2012. Il faudra en effet que le texte soit repris par un autre groupe parlementaire, par le gouvernement ou mis à l’ordre du jour de l’Assemblée lorsqu’elle en a la maîtrise.

    "Nous sommes empêchés de légiférer et d’exercer le droit à légiférer et nous devons en tirer les conséquences, nous ne pouvons pas continuer à siéger dans des conditions parfaitement artificielles, illégitimes et inconstitutionnelles", a protesté le président du groupe des radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg. Il a été suivi immédiatement par les députés écologistes, qui eux aussi ont quitté l’Hémicycle.

    ALLIANCE DE L’OBSTRUCTION ET DU RÈGLEMENT

    Après deux heures de discussion procédurale en début de soirée, M. Schwartzenberg a jugé "inadmissible" que le débat ne puisse pas se poursuivre toute la nuit. Vu les trois cents amendements déposés par l’UMP sur le seul article du texte, il n’était pas possible que l’examen du texte soit entièrement terminé à 1 heure du matin.

    "Nous sommes dans une niche, mais nous ne sommes pas des chiens ! Nous allons explorer les voies du droit. L’ensemble des groupes est privé de défendre une proposition de loi !", a déploré Paul Giacobbi (RDDP). La seule journée de jeudi était prévue pour examiner les textes des radicaux de gauche. Cette "niche", dans le jargon parlementaire, est une journée réservée à un groupe parlementaire d’opposition ou minoritaire pour étudier ses textes. Le groupe RDDP n’en a qu’une par an.

    Depuis jeudi matin, l’UMP a tout fait pour retarder les débats, en déposant déjà de nombreux amendements sur le premier texte examiné. Si bien que le débat sur la recherche sur l’embryon n’a débuté que vers 18 h 30. "C’est l’alliance de l’obstruction et du règlement. J’ai beaucoup de peine, on n’est pas loin du bas empire romain", a déploré le député PS Richard Ferrand.

    Les députés UMP les plus réfractaires à ce texte sont ceux qui avaient déjà bataillé en 2011 lors de la révision des lois sur la bioéthique. A l’issue de débats enflammés, le Parlement en était resté à un régime d’interdiction avec dérogations. C’est ce régime qui prévaut depuis 2004. Un peu plus d’une soixantaine de projets sont en cours depuis cette date, selon le ministère de la recherche.

    Le Monde    http://www.actionfrancaise.net

  • Les hausses d’impôts font diminuer le pouvoir d’achat des Français

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Le ministre de l’Economie et des finances, Pierre Moscovici (photo), a lancé avant-hier la traditionnelle campagne d’impôt sur le revenu. Entendez : la campagne de déclarations des revenus par les contribuables. Or c’est ce jour‑là que l’INSEE a choisi pour publier les statistiques économiques de l’année 2012.

    Une publication qui tombe mal pour le ministre des Finances…

    L’INSEE constate en effet que le pouvoir d’achat des Français s’est détérioré, à cause des hausses d’impôts ! C’est tout d’abord la première fois depuis 1984 que le pouvoir d’achat des ménages recule : même pendant la crise, il avait continué à progresser. Or, en 2012, il a baissé de 0,4% — une baisse qui s’est révélée particulièrement forte en fin d’année.

     

    Comment les statisticiens expliquent‑ils ce recul, alors que les revenus ont continué à augmenter ?

    L’explication tient à l’augmentation des prélèvements obligatoires pesant sur les ménages. Les impôts sur le revenu et sur le patrimoine ont globalement augmenté de 10% en 2012. Les cotisations sociales ont quant à elles augmentées de plus de 3%, en particulier pour les professions indépendantes.

    Mais ces hausses ne sont‑elles pas le fait du précédent gouvernement ?

    En partie seulement : en 2012, la hausse de l’impôt sur le revenu est effectivement de la responsabilité du gouvernement Fillon. En revanche, la hausse de l’impôt sur la fortune et, surtout, la hausse des cotisations sociales est à mettre au crédit du gouvernement Ayrault : suppression des allègements de charges sur les heures supplémentaires, augmentation des cotisations retraite… Autant de mesures qui ont pénalisé les travailleurs français.

    Pierre Moscovici s’est‑il engagé à redresser la barre du pouvoir d’achat ?

    Plus ou moins : il a affirmé que la condition des Français des classes moyennes et populaires était sa priorité ! Malgré tout, beaucoup d’entre eux verront leur facture d’impôt sur le revenu augmenter en 2013 : et cette fois‑ci, Hollande ne pourra pas se défausser sur le passif de Sarkozy.

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