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  • François Hollande doit faire des cauchemars à l’idée de descendre les Champs-Elysées

     

    Extrait de l'éditorial d'Eric Letty dans Monde & Vie :

     

    M"La condamnation de Nicolas Bernard-Buss, prisonnier politique, en est exemplaire. Elle est significative aussi de la panique du gouvernement devant une forme d’opposition à laquelle il ne s’attendait pas, qui ne s’exprime pas par la voix attendue des partis minoritaires mais surgit de la société civile, autrement dit du peuple, que nos politiciens républicains ne connaissent pas et obscurément redoutent.

    Les partis d’opposition ne sont dangereux qu’à l’époque des élections, quand le nombre de gamelles disponibles est inférieur à celui des ventres et des appétits. On a de nouveau pu le vérifier au lendemain du vote de la loi Taubira : certaines des plus « grandes gueules » de la droite parlementaire étaient prêtes à composer avant même que le texte ne fût adopté. Ainsi, Hervé Mariton a proposé le contrat d’Union civile, puis regretté que dans sa ville de Crest, un couple de lesbiennes n’ait pas fait appel à ses bons offices pour le « marier ». Puisque c’est légal, mon bon… Aujourd’hui, il se propose d’aller visiter Nicolas dans sa prison, pour lui apporter son soutien, bien sûr, mais aussi lui expliquer que l’heure est venue de rendre les armes et de laisser agir nos braves parlementaires : la cuisine politique, c’est un métier, n’est-ce pas ? Parfois même un « business ».

    Pour le gouvernement, ces veilleurs, hommen, campeurs et autres Antigones qui le harcèlent, qui conspuent ses ministres à chacun de leurs déplacements, dont les logos, les banderoles et les calicots apparaissent où on ne les attend pas, lors des inaugurations de chrysanthèmes, des rencontres sportives ou des interviews présidentielles, sont beaucoup plus embêtants. Ceux-là ne lâchent rien. Et ils sont dangereusement imaginatifs et réactifs, comme vient encore de le montrer, au lendemain de l’incarcération de Nicolas, l’invention des « veilleurs debout » qui se relaient, reproches vivants et muets, à la porte du grand quartier général de la justice couchée, place Vendôme.

    Parce qu’il ne sait plus comment les arrêter, le pouvoir tente de les décourager par une répression imbécile, vexatoire et aussi totalitaire que l’idéologie socialiste. Voilà si longtemps que nos gouvernants ne savent plus à quoi ressemble le courage qu’ils ont oublié qu’en le confrontant à l’injustice, on obtient le même effet qu’en jetant de l’alcool sur le feu : la colère flambe.

    Loin de briser l’opposition, l’inique emprisonnement de Nicolas l’a dynamisée, comme n’ont cessé de l’aviver la répression inepte, le gazage des enfants, les arrestations arbitraires, les gardes-à-vue abusivement prolongées, les matraquages et les condamnations. Faut-il que ceux qui prétendent les gouverner méprisent les Français, pour croire qu’ils plieront devant leurs abus de pouvoir !

    Juillet est déjà là et François Hollande doit faire des cauchemars à l’idée de devoir bientôt descendre les Champs-Elysées entre deux foules de Français scandant le nom de Nicolas. Ce 14 juillet 2013, il sera difficile de se défiler, M. le président…"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Veilleurs debout lyonnais pour Nicolas

    EDT

     

    Libert+® pour Nicolas 3

  • CINÉMA - « HANNAH ARENDT », de Margarethe Von Trotta, est un film « à ne pas manquer ».

    La première raison en est qu’il s’avère, cinématographiquement parlant, une œuvre très réussie. Les acteurs sont excellents, à commencer par Barbara Sukowa, proprement « inoubliable » dans le rôle de la philosophe juive et allemande Hannah Arendt ; ?...

    ... l’évocation de la vie intellectuelle à New York ainsi que la façon de filmer cette ville, de façon « intimiste », et dans un contraste total de couleurs avec la Palestine de l’époque, sont très séduisantes. Le choix de centrer le film sur la personnalité d’Hannah Arendt et ses rapports « à fleur de peau » avec les amis qu’elle va choquer pour la plupart, donne au film « toute sa dimension humaine ».

     La « banalité du mal »

    Le sujet du film est bien connu : à la nouvelle de l’enlèvement d’Adolf Eichmann par le Mossad, le 11 mai 1960, et de son transfèrement à Jérusalem pour y être jugé, avec le maximum de publicité, selon le vœu de Ben Gourion, Hannah Arendt sollicite de l’hebdomadaire The New Yorker la couverture du procès. Non dupe de l’opération politique, et cependant sans préjugés, elle découvre que le monstre attendu et pour ainsi dire espéré s’avère un homme banal qui affirme, en pleine bonne conscience, qu’il n’a fait que son devoir, tenu qu’il était par son serment fait au Führer, le dirigeant légal. Il ajoutera qu’il n’est pas personnellement antisémite et qu’il n’a tué personne quand bien même l’exécution des ordres pouvait en effet trouver place dans la destruction des Juifs d’Europe. C’est cette bonne conscience à la fois sidérante moralement, et pleinement justifiée… administrativement parlant, si l’on ose dire, qui va constituer chez la théoricienne Hannah Arendt une sorte de révélation : celle de la « banalité du mal ». Il n’est pas besoin de « monstres », sinon pour concevoir du moins pour réaliser un génocide de six millions d’hommes : d’honnêtes et consciencieux exécutants y suffisent.

    Une vérité insupportable

    Mais c’est précisément une telle vérité qui est affectivement insupportable à ceux qui en sont les victimes. Ces dernières ne peuvent accepter la défense d’Eichmann… laquelle est pourtant la « bonne » au sens où elle est parfaitement sincère. C’est la raison pour laquelle le film montre les amis d’Hannah Arendt s’acharnant à lui faire admettre – quoique sans succès, car elle est solide comme un roc – qu’Eichmann ne pouvait qu’être méchamment antisémite, voire devait l’être à tous les sens du mot « devoir », pour exécuter de tels ordres.

    On comprend que les fils d’un peuple dont pas loin de la moitié (6 millions sur 15, 3 dans le monde et 9,5 en Europe) fut anéantie éprouvent de la peine à reconnaître le caractère « banal » de la chose… Mais on peut le comprendre également sur un plan pour ainsi dire métaphysique : quoi de plus troublant que l’idée que le « mal » puisse être accidentel, au sens de ce qui peut toujours arriver, car s’inscrivant dans l’ordre général des choses ; que la dépossession, la mort et le déni d’humanité ne puissent pas être imputés à une « mauvaise volonté » – envers de la « bonne volonté » kantienne, en somme –, mais à la banalité du cours du monde et de l’Histoire. L’interprétation théologique de ce dernier pourrait donner une autre illustration du phénomène : le mal n’y est pas jamais banal, relevant de ce que Maïmonide appelle la « coutume du monde » ; il est pensé comme procédant et devant procéder du « père du mensonge » séduisant l’homme et entraînant dans sa « chute » toute la création. Pour le dire d’un mot : la banalité du mal – réel dans ses effets, inexistant comme entité ou principe moral d’explication –, c’est l’absence de sens. Or, toute souffrance « objective » réclame, pour une conscience humaine normale et… banale, son explication « subjective », c’est-à-dire une intention signifiante que l’on puisse condamner. Mais n’est-ce pas finalement revenir à une très vieille idée grecque ? À savoir que ce qu’il y a de tragique dans la tragédie, c’est qu’elle est, comme le « destin », son « auteur » présumé, non pas tragique, mais aveugle…

    Un débat entre Arendt et Scholem

    Comme on le voit, ce film ne laisse pas de faire penser… Il y excelle même en raison de son sujet sensible, naturellement, mais aussi de ce choix qui a été le sien de se concentrer sur l’essentiel. Peut-être le fallait-il. On regrettera malgré tout qu’une des critiques faites à Hannah Arendt par ses amis – celle d’avoir évoqué la collaboration des conseils juifs à la mécanique génocidaire – n’ait pas été discutée. Que des dirigeants juifs aient pu « collaborer » – faut-il le rappeler dans les conditions terrifiantes qu’imposait la folie… organisée et efficace des nazis –, est un fait compréhensible… et, là encore, banal.

    Il est également regrettable que le film n’ait pas fait allusion à la célèbre correspondance d’Hannah Arendt avec Gershom Sholem, le grand spécialiste israélien de la Kabbale, laquelle correspondance aurait contribué à mettre en évidence l’irréductibilité de deux perspectives. Scholem lui écrivit le 23 juin 1963 :

    Ce que je n’approuve pas dans votre livre, c’est l’insensibilité, le ton souvent presque sarcastique et malveillant qu’il apporte à traiter ces sujets qui touchent à notre vie en son point le plus sensible.
Il existe, dans la tradition juive, un concept difficile à définir et pourtant suffisamment concret, que nous appelons Ahavat-Israël, « l’amour d’Israël ». En vous, chère Hannah, comme en beaucoup d’intellectuels issus de la gauche allemande, je n’en trouve que peu de traces.

    À quoi Hannah Arendt répondit le 24 juillet de la même année :

    Vous avez tout à fait raison : je ne suis animée d’aucun « amour » de ce genre, et cela pour deux raisons : je n’ai jamais dans ma vie ni « aimé » aucun peuple, aucune collectivité — ni le peuple allemand, ni le peuple français, ni le peuple américain, ni la classe ouvrière, ni rien de tout cela. J’aime « uniquement » mes amis et la seule espèce d’amour que je connaisse et en laquelle je croie est l’amour des personnes. En second lieu, cet « amour des juifs » me paraîtrait, comme je suis juive moi-même, plutôt suspect. 

    Hannah Arendt, « assuma » sa judéité ; elle ne fut jamais une « juive honteuse ». En même temps, tout se passe comme si cette identité ne l’intéressait pas en profondeur, dût-elle sympathiser avec le sionisme et militer un temps en sa faveur. C’était en effet avant tout une philosophe, très européenne d’esprit – ce que sa liaison avec Martin Heidegger, évoquée sobrement dans le film, atteste.

    « Éthique de la responsabilité »

    Nous avons dit en commençant que ce film puissant était « à ne pas manquer ». En réalité c’est l’ « éthique de responsabilité » mise en exergue par Max Weber qui nous fait comme un devoir de le voir. On ne saurait en effet « faire de la politique » au nom du « bien commun » sans réfléchir sur les conditions de possibilité de la barbarie.

    FRANCIS VENANT - L’AF 2865  http://www.actionfrancaise.net

  • Rassemblement patriote contre le financement public de la mosquée à Tours

    Nous invitons les tourangeaux scandalisés par la proposition de financement public de la mosquée "de Tours" à venir nous rejoindre mercredi 10 juillet à 19h00 devant la mairie pour exprimer leur colère et soulever le débat sur l’islamisation de Tours, de la Touraine… de la France !

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    L’argent des Tourangeaux ne doit pas servir à sponsoriser l’islamisation de notre ville. Avec Vox Populi, venez exiger un référendum local sur le financement de cette mosquée par les pouvoirs publics.

    N’oubliez pas que c’est avant tout à nous, citoyens, de décider si ce projet est légitime.

    - Signez également notre pétition contre le financement public de cette mosquée.
    - Rejoindre l’événement Facebook.

    Source : http://www.voxpopuliturone.fr/


  • Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

    Les révélations sur l’espionnage dont les ambassades et les délégations des pays de l’UE aux Etats-Unis ont fait l’objet de la part de la NSA américaine créent le choc. Chez les alliés européens, bien sûr, mais aussi dans les médias du Vieux Continent, partagés entre indignation et fatalisme.

    «L’Oncle Sam se comporte très, très mal» : voilà le titre de l’éditorial du Monde qui, face aux révélations – non démenties par Washington – du Spiegel selon lequel l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) visait aussi l’Union européenne via son programme Prism, est très choqué par le fait que les Européens soient désignés dans ces documents comme «des cibles à attaquer». D’ailleurs, le Guardian a raconté que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les cibles privilégiées de la NSA.

    Cette «expansion» de la politique sécuritaire américaine «paraît aujourd’hui totalement incontrôlée», déplore le quotidien français. Mais «considéré par certains comme un traître, M. Snowden a en fait rendu un grand service à son pays en révélant l’ampleur des excès de cette politique. Intégré à nos vies, l’univers numérique les expose en permanence à l’ingérence des gouvernants et des géants de l’Internet. Visiblement, les agences américaines en profitent au maximum.»

    De l’hypocrisie

    Mais pour le Standard de Vienne, qu’a lu et traduit le site Eurotopics, l’attitude de l’UE paraît bien malvenue dans cette affaire, car «de toute évidence, les services européens ont bénéficié sans sourciller des conclusions des Américains. Et ce sans le moindre scrupule quant aux méthodes de collecte de ces informations.»

    Conclusion, logique, du quotidien autrichien : «A partir de là, les élans d’indignation des politiques européens, qui bien sûr ignoraient tout de ces machinations, s’apparentent à une incroyable symphonie d’hypocrisie. Le point décisif […], ce n’est pas que la NSA ait étendu sa surveillance aux Européens. C’est surtout que, frappés d’une bizarre présomption de culpabilité, de grands pans du trafic Internet aient été surveillés et épluchés, en toute légalité, mais de façon éminemment illégitime.»

    Danger pour le TTIP

    La Stampa de Turin, citée et traduite par Courrier international, pointe aussi les réactions hypocrites : «Il y a quelque chose de comique à voir que des régimes reconnus pour leur capacité à contrôler leurs propres citoyens et à réprimer leurs dissidents, font de Snowden un héros et d’Obama le méchant Big Brother. Ainsi, les télévisions moscovites peignent l’ex-collaborateur de la NSA comme un Robin des bois opprimé dans le pays qui a inventé le Web.»

    Le site Presseurop a lui aussi épluché les journaux européens pour en tirer la substantifique moelle, à quelques jours de l’ouverture des négociations du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). Est-ce pour cela que Die Welt, par exemple, «tente de dédramatiser la situation» ? Dans son commentaire, le journal allemand écrit ainsi qu’«il n’est pas sympa d’espionner ses amis, […] mais que cela arrive tant dans la vie privée que dans la politique.»

    Vie privée et vie politique

    Il y a une différence, cependant : «Dans la vie privée, cela peut se solder par un divorce, dans la politique en revanche, une séparation durable n’est admise que de façon passagère. Tôt ou tard, on aura à nouveau besoin de l’autre.» Le gouvernement allemand continuera donc «à accepter des indices» servant la lutte contre le terrorisme et à «s’en montrer reconnaissant, car ses propres services secrets sont soumis à des coupes budgétaires».

    Il faut dire qu’en Allemagne, le choc est rude, constate la Gazeta Wyborcza polonaise : le respect de la vie privée y est comme souvent considéré comme un des droits humains, «qui ne doit être restreint qu’en dernier recours. La dévotion à ce principe est particulièrement forte là […] où le traumatisme historique né du totalitarisme nazi puis de l’expérience communiste de la RDA est encore présent.»

    Un «Watergate du XXIe siècle»

    Donc rien ne semblerait «pouvoir échapper aux grandes oreilles transatlantiques», écrit L’Humanité, qui qualifie le scandale révélé par Edward Snowden de «Watergate» du XXIe siècle. «Nous sommes tous les cibles, en effet, car la collecte d’informations […] a frappé des millions de citoyens européens.» Ces révélations, «si elles ne sont pas totalement surprenantes pour qui connaît l’histoire de la première puissance mondiale, n’en sont pas moins révoltantes et méritent une réponse ferme des Européens», poursuit le quotidien communiste français, qui en appelle à la «résistance à Big Brother» et au «courage politique».

    «Silence, l’ami t’écoute», écrit pour sa part le Corriere della sera, jouant sur les mots d’une célèbre affiche de la propagande de Mussolini. Pour le quotidien milanais, «nous sommes amis, certes, mais au moment de rendre les comptes, c’est chacun pour soi. […] Aujourd’hui, l’Europe proteste, avec raison. Elle demande des explications aux Etats-Unis […]. Et certains invoquent des rétorsions commerciales. Mais personne ne peut nier que les gouvernements de l’UE, quand ils le veulent, collaborent avec les Américains.»

    Du venin dans le négoce

    N’empêche : pour El Periódico de Catalunya de Barcelone, «les relations entre les Etats-Unis et l’UE sont désormais gravement compromises». Car les Européens sont «furieux», écrit de son côté le Financial Times, selon lequel ces révélations «menacent de compliquer un défi déjà difficile à relever», celui du fameux TTIP : «Ce traité doit non seulement donner un coup de fouet aux économies stagnantes mais aussi solidifier les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne pour les générations futures.» De quoi envenimer encore davantage «la discussion sur la protection des données personnelles qui a déjà causé des difficultés profondes ces dernières années».

    Le Temps   http://fortune.fdesouche.com

  • Esplanade des Invalides: pique-nique des GAV ce 3 juillet à 20h00

    Sont invités à participer celles et ceux qui ont été victime d’une GAV, et également celles et ceux qui sont prêts à l’être. Nous avons été plus de 500 victimes de l’idéologie et du système répressif.
    Liste non exhaustive:
    •67 GAV le 14 avril (tentes devant l’Assemblée Nationale)
    •56 GAV le samedi 25 mai 2013 (Champs-Elysées)
    •19 GAV le 26 mai (rue de Solferino)
    •293 interpellations et 212 GAV le dimanche 26 mai (Invalides)
    •93 personnes interpelées dont 2 GAV le lundi 27 mai (Lycée Buffon)
    •7 GAV le 9 juin 2013 (Roland-Garros)
    •…
    2 mois de prison ferme pour Nicolas, le 19 juin (devant M6). Petit comparatif… Après les émeutes du Trocadéro : 3 GAV.

    Et combien d’autres qui étaient prêts à endurer le même sort pour sauver l’avenir !

    Alors, les plats cuisinés « lasagnes périmés » te manquent ? Rejoins-nous pour célébrer la victoire de notre engagement sur l’indifférence. Renseignements pratiques : Venir avec son pique-nique, animations prévues, dans la joie et la bonne humeur. RDV Esplanade des Invalides, à 20h00. Organisé par le collectif « Dissidence catholique ».
    Michel Janva

    http://fr.altermedia.info/

     

  • Interpellations violentes et arbitraires

    Interpellations violentes et arbitraires de jeunes militants anti-mariage pour tous lors d’un pique-nique place du pont neuf, vendredi 28 juin 2013 et étalage du drapeau gay sur le fronton de l’ambassade du Royaume-Unie à Paris la veille de la gaypride.

     

    http://fr.altermedia.info/politique/interpellations-violentes-et-arbitraires_49558.html

  • Les leçons amères à tirer de l’affaire Prism

    Ex: http://www.infoguerre.fr

    La divulgation du système d’espionnage américain par l’ex consultant de la NSA Edward Snowden ouvre une brèche beaucoup plus importante que l’affaire Wikileaks dans le système de croyance édifié par les Etats-Unis aux lendemains de la seconde guerre mondiale.  L’affaire Prism a fait voler en éclats les fondements mêmes du credo sur la démocratie. On pourrait la résumer en trois actes d’accusation : violation de secrets d’Etats étrangers, accès illimité aux informations économiques de pays concurrents, lecture potentielle des données personnelles des citoyens du monde sur les réseaux sociaux.

    Les preuves fournies par le citoyen américain Edward Snowden remettent en cause le discours que les Etats-Unis affichent depuis leur création sur la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si l’affaire Wikileaks a fait de la diplomatie américaine une référence mondiale qui faisait passer au second plan les autres discours diplomatiques, l’affaire Prism ramène les Etats-Unis à la case départ de la Real Politik. Suite à ces révélations, la démocratie américaine ne peut plus prétendre être un modèle pour les autres peuples du monde car elle fait le contraire de ce qu’elle dit, ne serait-ce qu’en ne respectant pas le secret de correspondance qui fut une des libertés élémentaires arrachées aux régimes absolutistes ou totalitaires.


    Cette situation nouvelle a déjà des conséquences spectaculaires. Elle mine la légitimité populaire des élites politiques des démocraties occidentales qui s’étaient habituées silencieusement depuis des décennies à assumer le poids et le prix de la surveillance américaine de leur comportement. Il n’est pas étonnant que les premières réactions politiques de rejet de l’attitude américaine viennent d’Allemagne par la voix du gouvernement fédéral. A cette posture diplomatique s’ajoute la publication par le magazine Der Spiegel de nouveaux éléments sur le ciblage par l’espionnage américain de l’Union Européenne mais aussi de la France. Contrairement à la France, l’Allemagne a une stratégie de puissance qui lui permet aujourd’hui de s’affirmer de manière beaucoup plus mature sur la scène internationale. L’absence de réaction de l’Elysée au début de l’affaire et le motus bouche cousue de la classe politique, de gauche comme de droite pendant la première période de la crise, en dit long sur notre attentisme à l’égard des Etats-Unis d’Amérique.


    L’affaire Prism a pris tout ce petit monde à contrepied. La France a du mal à se penser en dehors de son statut de petite moyenne puissance aux marges de l’empire dominant, position parfois ô combien inconfortable comme le démontre l’affaire Prism. Le fait que nous soyons incapables d’élever la voix aux côtés de l’Allemagne, « redimensionne » la valeur de nos attributs de puissance militaire et diplomatique. Sans armes nucléaires, sans fauteuil au conseil de Sécurité de l’ONU, l’Allemagne fait mieux que nous. Puissance bridée depuis 1945, elle a renversé son statut de vaincu en statut de puissance assistée (économiquement et militairement) au cours de la guerre froide pour maintenir l’équilibre des forces entre l’Est et l’Ouest. La chute du Mur et la réunification lui ont donné un nouvel élan au sein de la dynamique européenne. Berlin, contrairement à Paris, sait jouer le double jeu. Plus proche des Etats-Unis par le lien transatlantique hérité de la guerre froide, sa voix porte d’autant plus fort lorsqu’elle est la première à demander des comptes aux Etats-Unis.


    L’absence de réaction française jusqu’à l’intervention officielle de Laurent Fabius ce dimanche est l’instrument de mesure parfait de notre véritable place dans le concert des nations. Contrairement à Berlin, Paris semblait attendre patiemment la fin de cette tempête informationnelle. Mais les dernières révélations sur l’espionnage de l’Union Européenne et même de la France ont brisé le mur du silence, du moins à gauche car la droite a encore du mal à se faire entendre sur ce dossier. Les images d’un Barack Obama qui essaie de substituer à l’image dégradante de son empire, celle du premier Président noir des Etats-Unis en voyage en Afrique du Sud, ne suffisent plus à masquer ce scandale à rebondissement. Certes, on peut toujours rêver dans l’hexagone en se demandant qui osera revenir un jour sur ce statut instable de vassal de l’empire, jamais assumé devant l’électorat. Le seul dirigeant politique français à s’être démarqué de cette dépendance à l’égard des Etats-Unis fut le général de Gaulle. Et il n’est pas inutile de rappeler qu’il était à l’époque très isolé dans son propre camp sur ce dossier majeur.

  • Revisiter l’humanisme des Lumières, par Marion Sigaut


    Marion Sigaut - Revisiter l'humanisme des... par dm_50c89b38cab52


    Marion Sigaut - Revisiter l'humanisme des... par dm_50c89b38cab52

  • Le sang des Romanov

    Le Figaro Magazine - 17/05/2013

    Hélène Carrère d'Encausse publie une synthèse passionnante du règne des douze tsars qui ont fait la Russie.

         En 1613, la douma des boyards choisissait Michel Romanov, un jeune homme de 17 ans qui savait à peine lire, pour accéder au trône de Russie. Ses descendants, directs ou indirects, allaient régner ­jusqu’en 1917 sur un empire immense, un pied en ­Europe, l’autre en Asie.

         La Russie, c’est l’inlassable sujet d’études d’Hélène Carrère d’Encausse, qui a publié plus de 25 livres sur le sujet. La Russie des tsars aussi, puisqu’on doit à l’historienne, secrétaire perpétuel de l’Académie française, des biographies de Catherine II, Alexandre II et Nicolas II. En cette année du quatrième centenaire de la fondation de la dynastie des Romanov, l’auteur revient sur cette lignée qui a ­déterminé une part de notre destin collectif, tant la Russie a pesé sur l’histoire de l’Europe. L’ouvrage n’est pas un livre d’érudition – même s’il prend en compte les données historiographiques les plus récentes – et ne prétend pas non plus à l’exhaustivité. Il s’agit d’une synthèse qui, passant en revue douze règnes, permet au lecteur de refaire ses connaissances sur les tsars les plus importants, sans tomber pour autant dans la vulgarisation. Clair, allant à l’essentiel, dégageant les lignes de force comme les fragilités de la société russe, sans compter le choc des personnalités, ce travail est excellent.

         « Trois immenses personnages se détachent, souligne Hélène Carrère d’Encausse, qui ont, chacun à sa ­manière, répondu avec éclat au défi lancé par l’histoire à la Russie. » Pierre le Grand, en effet, fonde la Russie moderne en réinventant la notion d’Etat. Catherine II, femme des Lumières, impose des réformes à son empire et rayonne sur le continent. Alexandre II abolit le servage, instaure la conscription et crée le zemstvo, première assemblée provinciale représentative, intégrant la paysannerie émancipée par le service militaire et le vote. Dans ces pages, les portraits d’Alexandre Ier, qui se battit contre Napoléon, ou de Nicolas II, le martyr du bolchevisme, intéresseront aussi le lecteur.

         Attentats, révolutions, assassinats : le destin des Romanov, « une dynastie sous le règne du sang », selon l’auteur, respire le drame. Tout est immense, en Russie. La joie comme la souffrance.

    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com

    Les Romanov, d’Hélène Carrère d’Encausse, Fayard, 416 p., 24 €.