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  • Gérard Depardieu : « Que Dieu bénisse l’âme de Vladimir Poutine »

     

    Gérard Depardieu : <em>« Que Dieu bénisse l’âme de Vladimir Poutine »</em>

    MOSCOU (NOVOpress) – Dans le cadre du festival de film de Moscou, Gérard Depardieu a de nouveau fait l’éloge de Vladimir Poutine : « Je suis très fier d’être ici. J’ai sauté sur l’occasion pour accepter ce passeport. On ne peut pas changer de nationalité, mais on peut choisir un Etat, une vie, une liberté et une démocratie comme je l’entends », a déclaré l’inoubliable interprète de « Cyrano de Bergerac » en présentant le film de clôture « Raspoutine », dont il joue le rôle-titre.

     

     

    L’acteur, se présentant comme un « esprit hooligan qui plaît beaucoup à Poutine », a ajouté : « Quand je leur parlais de démocratie en Russie, tous les autres pays ont ri. Je les laisse rire. Ici il y a 5% de chômage alors qu’en France il y en a 12% ». Gérard Depardieu, qui vient de traiter une journaliste russe de « salope »  pour un reportage orienté sur Ramzan Kadyrov, le président de la Tchétchénie, est persuadé que « Poutine est très fort, c’est cet homme dont la Russie a besoin. Que Dieu bénisse son âme », a lancé l’acteur.

     

    Gérard Depardieu s’est vu octroyer la nationalité russe en janvier par le président russe, après une polémique avec Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre français avait qualifié de « minable » sa décision de fuir vers la Belgique pour des raisons fiscales. Le comédien avait à cette occasion affiché son amour pour la Russie en la qualifiant de « grande démocratie ». Il est vrai que le plein emploi, l’identité ou encore la sécurité sont des libertés précieuses, mais inconnues sous le régime de François Hollande.

     

    Crédit photo : Tom Lee KelSo via Flickr (cc) http://fr.novopress.info/

  • L’Allemagne, un colosse aux pieds d’argile

    A force de se reposer sur ses lauriers, l’Allemagne hypothèque son avenir. C’est en substance ce que pointe une étude publiée par l’Institut allemand pour la recherche économique (DIW) et relayée par « Der Spiegel ». Ce rapport souligne que la propension des Allemands à épargner plutôt qu’à investir risque bien d’affaiblir la première économie de la zone euro. Et le pays, dont la bonne santé économique contraste avec la situation de ses voisins européens, pourrait connaître des lendemains qui déchantent.

    « Malgré tous les succès des dernières années, l’Allemagne n’a pas créé de socle d’investissement pour assurer une croissance solide », écrivent les chercheurs berlinois, qui soulignent que la part du PIB consacrée à l’investissement diminue d’année en année.

    L’étude dénonce un manque chronique de dépenses dans les infrastructures, les équipements industriels, l’énergie et l’éducation, aussi bien de la part des autorités publiques que du secteur privé. Elle cite par exemple l’état du réseau routier, estimant que 20 % des autoroutes et 40 % des routes fédérales ont besoin de réparations. Ou encore les dépenses dans l’éducation, très inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE.

    L’Allemagne, qui vise l’équilibre budgétaire en 2014 et enregistre une hausse de ses recettes fiscales, aurait pourtant les moyens de combler ces manques. Mais, comme le rappelle « Der Spiegel », en pleine campagne pour les élections de septembre, l’heure est plus aux cadeaux électoralistes qu’aux ambitions de long terme.

    Les Echos  http://fortune.fdesouche.com/

  • Julien Freund et l’essence du politique

     

    Il est des livres qui traversent les années sans bénéficier de la moindre publicité et qui acquiert pourtant une notoriété certaine. L’essence du politique est l’un d’eux. Depuis sa parution en 1965 aux Éditions Sirey dans la collection « Philosophie politique » dirigée par Raymond Polin, l’ouvrage de Julien Freund n’a pas cessé d’être consulté par des générations d’étudiants dans les bibliothèques universitaires ou publiques. Saluons les Éditions Dalloz d’avoir enfin décidé de sa réimpression.

     

    Julien Freund a l’ambition de démontrer le plus clairement possible ce que le politique a d’essentiel. « L’essence, écrit-il, a un caractère ontologique. Elle définit alors une des orientations et activités vitales ou catégoriques de l’existence humaine, sans lesquelles l’être humain ne serait plus lui-même; par exemple il y a une politique parce que l’homme est immédiatement un être social, vit dans une collectivité qui constitue pour une grande part la raison de son destin. La société est donc la donnée du politique, comme le besoin est la donnée de l’économique ou la connaissance celle de la science. » Il en ressort que le conflit, loin d’être un fait exceptionnel ou une anomalie, appartient pleinement à la vie. Penser le politique signifie donc considérer l’affrontement en tant que part intégrante et fondamentale de l’humanité, et c’est la raison pour laquelle J. Freund attache une si grande importance à la paix, car « objet et théâtre de la lutte politique, la paix est un produit de l’art politique ».

     

    Sa démarche s’inscrit dans une perspective pragmatique qui n’accorde pas au politique une exclusivité absolue. Julien Freund est le premier à reconnaître l’existence d’autres essences (l’économique, le religieux, le scientifique, l’artistique et, plus tard, la technique remplaçant la morale). Il avait même l’intention de les étudier une à une. Malheureusement, hormis L’essence du politique, il n’a laissé que L’essence de l’économique qui parut en 1992 peu de temps après sa disparition.

     

    Dès les premières pages, à l’opposé du raisonnement dogmatique, il avertit que « la société […] est une condition existentielle qui impose à l’homme, comme tout milieu, une limitation et une finitude. Vivre en société signifie donc du point de vue politique qu’il incombe à l’homme de l’organiser et de la réorganiser sans cesse en fonction de l’évolution de l’humanité, déterminée par le développement discordant des diverses activités humaines ». Ce réalisme de bon aloi, affirmé et assumé, à une époque où l’Université française suivait aveuglément divers mirages idéologiques a fait de Julien Freund un penseur à part, non-conformiste, vite rejeté par ses pairs moutonniers dans les limbes de l’institution.

     

    Le politique repose sur trois présupposés que J. Freund agence en couples : le commandement et l’obéissance, le privé et le public, l’ami et l’ennemi. Cet ordonnancement lui facilite l’examen par étapes successives de concepts philosophiques, politologiques et juridiques variées telles que, par exemple, la souveraineté, la puissance, la révolte, la communauté, la liberté, l’amitié, la violence… Il détermine par ailleurs pour chaque couple de présupposés une dialectique. Ainsi, l’ordre est la dialectique du commandement et de l’obéissance; l’opinion celle du privé et du public, la lutte celle de l’ami et de l’ennemi. À de nombreuses reprises, il n’hésite pas à citer Carl Schmitt – le grief majeur que lui reprochent amèrement ses détracteurs – d’autant qu’il lui exprime publiquement sa dette en écrivant : « Toute ma reconnaissance va également à M. Carl Schmitt pour les belles journées passées en sa compagnie dans la retraite de Plettenberg – qui est devenu son San Casciano – et au cours desquelles nous avons longuement débattu du politique. » Il conclut : « J’ai deux grands maîtres », Raymond Aron et Carl Schmitt.

     

    Cette reconnaissance affichée à l’auteur allemand a trop longtemps pesé sur Julien Freund considéré de la sorte comme son disciple français ou l’importateur en France de théories fallacieuses, si ce n’est factieuses. Il serait trop simple de faire de L’essence du politique, à l’origine thèse de philosophie soutenue sous la direction de Raymond Aron, une adaptation française des options schmittiennes. C’est en outre méconnaître fortement le tempérament de J. Freund. Quand il entreprend ce travail considérable, il possède une solide expérience d’adulte. Faire croire qu’il aurait été un jeune étudiant à peine sorti de l’adolescence, tombant sous le charme « venimeux » du juriste allemand est à la fois ridicule et stupide. J. Freund a simplement eu l’intelligence de comprendre, parmi les premiers, la formidable perspicacité des considérations de C. Schmitt.

     

    L’attrait pour une pensée déjà incorrecte à l’époque, agrémenté de vigoureuses remarques, n’a fait qu’accentuer la méfiance des belles âmes et des bien-pensants. Ainsi, J. Freund note que « la politique provoque la discrimination et la division, car elle en vit. Tout homme appartient donc à une communauté déterminée et il ne peut la quitter que pour une autre. Il en résulte que la société politique est toujours société close. […] Elle a des frontières, c’est-à-dire elle exerce une juridiction exclusive sur un territoire délimité. Qu’importe l’étendue d’un pays ! […] Elle est l’âme des particularismes. En effet, toute société politique perdurable constitue une patrie et comporte un patrimoine. […] Le particularisme est une condition vitale de toute société politique ». Il est dès lors évident que « le concept d’un État mondial est […] politiquement une absurdité, car il ne serait ni un État, ni une république, ni une monarchie, ni une démocratie, mais tout au plus la cœxistence d’individus et de groupes comme les abonnés au gaz ou les occupants d’un immeuble ». Ces propos prennent une singulière résonance en ces temps de promotion de la lutte contre les discriminations et d’apologie sentencieuse en faveur d’un monde sans frontières… Parions que L’essence du politique ne sera pas le livre de chevet des animateurs de certaines associations revendicatives !

     

    Si l’intelligentsia a ignoré J. Freund, c’est parce qu’il décortique les mécanismes de l’idéologie qui « est une véritable machine intellectuelle distributrice de conscience : elle donne bonne conscience à ses partisans en leur fournissant les justifications, les disculpations, les prétextes et les excuses capables d’apaiser leurs éventuels remords ou scrupules, mais accable de mauvaise conscience les adversaires qu’elle dégrade en êtres collectivement coupables. Il n’y a plus de faute ni de responsabilité, mais des actes ou entièrement innocents ou entièrement inexcusables, suivant que l’on appartient à tel ou tel groupe, race ou classe. L’appartenance sociale peut ainsi devenir une espèce de péché originel. Aussi, chaque fois qu’une situation politique devient idéologique, l’éthique se trouve monopolisée, et c’est parce que de nos jours les problèmes politiques s’expriment à la fois en terme de puissance et d’idéologie que la culpabilité et surtout la culpabilité collective sont devenues des instruments politiques. La morale devient ainsi un stratagème, un pur moyen de justification et d’accusation, c’est-à-dire de dissimulation. Il ne faut pas mésestimer les capacités de séduction de cette éthique dégradée ni son efficacité politique. Elle est une véritable arme. » N’est-ce pas une appréciation visionnaire ?

     

    Julien Freund se défie en outre de la constitution d’une justice internationale. Avec une belle lucidité, il explique par anticipation ce qui se réalisera à la fin de la décennie 1990 dans les Balkans. « L’appel à la conscience appartient davantage au domaine de la ruse politique qu’à celui de la morale proprement dite. Avec le développement et la prospérité des polémiques idéologiques cette méthode s’est encore renforcée. En effet, le mot d’ordre n’est plus seulement d’instaurer la paix, mais encore la justice internationale. Ce qui fait que certains groupes de nations ont tendance à s’ériger en juges des autres, à trouver des coupables dans chaque conflit plutôt que d’essayer de le régler, car là où il y a des juges il faut aussi des coupables. […] Encore faut-il que cette méthode des condamnations actuellement en honneur dans les relations internationales ne tourne pas à une parodie de justice. Il est en effet bien rare que les nations, quelles qu’elles soient, qui distribuent à discrétion la culpabilité, ne tombent pas elles-mêmes sous les mêmes chefs d’accusation dont elles accablent les autres, non seulement au regard de leur histoire passée, mais aussi présente. On peut même se demander si les nations n’ont pas besoin de vilipender les autres pour dissimuler leurs propres tares. Les crimes nazis sont inqualifiables et il faut avoir soi-même l’âme criminelle pour leur trouver un soupçon d’excuse. Mais que dire des États-Juges du procès de Nuremberg qui ont à leur actif le massacre de Katyn et celui de populations entières du Caucase ou la bombe d’Hiroshima ? »

     

    On l’aura compris : L’essence du politique recèle bien d’autres réflexions pertinentes, plus que jamais contemporaines. Ce traité rétablit enfin quelques vérités. La fin des idéologies modernes n’implique pas l’effacement du politique. Intimement et intrinsèquement attaché à l’homme, le politique ne peut pas disparaître. Il peut en revanche se métamorphoser, prendre de nouvelles formes, investir de nouveaux champs. Sa présence n’en est pas moins permanente. L’essence du politique est une magnifique réhabilitation de la dimension politique. Raison supplémentaire pour le (re)découvrir sans tarder.

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com

     

    • Julien Freund, L’essence du politique, Éditions Dalloz, 2004, 867 p., postface de Pierre-André Taguieff, 45 €.

     

    • Paru dans Relève politique, n° 5, hiver 2005.

  • Les veilleurs debout : un mouvement irritant

    Le Figaro sur les veilleurs debout :

     

    "Ils ne scandent aucun slogan, ne déploient aucune banderole, n'arborent aucun signe de ralliement. Ils n'ont l'air de rien comme cela, impassibles, les mains dans les poches, une cigarette aux lèvres ou un livre sous le bras. Mais contre la loi Taubira, contre la «justice à deux vitesses» qui a envoyé l'un des leurs en prison, ils sont vent debout. Depuis une semaine, des dizaines d'opposants au mariage gay se relaient place Vendôme ou devant le palais de justice de Paris. Ils ne manifestent pas ; ils «veillent» tout simplement. Debout. C'est place Taksim, à Istanbul, où un jeune chorégraphe a inventé il y a quelques jours cette forme de contestation, que le premier «veilleur debout» a puisé son inspiration. Il a vite été rejoint par de nombreux anonymes. [...]

    Pour les autorités, voilà qui est très irritant: impossible de disperser ce qui n'est pas un «attroupement non autorisé», puisque les veilleurs restent toujours espacés de plusieurs mètres! «J'avoue que ça a de la gueule!» sourit un policier.

    Intrigués, de nombreux passants s'arrêtent. [...] «En première ligne, on met les bilingues, pour répondre aux touristes», raconte Olivia, 15 ans, qui profite de ses veilles pour lire Le Discours de la méthode. Au pied d'un réverbère, des sympathisants ont déposé des sacs remplis de victuailles: des madeleines, de la tape­nade, des bouteilles d'eau… et même des petites plantes, offertes par un fleuriste. «Hier à l'aube, des éboueurs nous ont apporté une boîte de chocolats!» s'émeut Jean. Une moto passe en klaxonnant au rythme du fameux slogan «Hollande! Ta loi, on n'en veut pas!». Jusqu'à quand comptent-ils «veiller debout»? «Au moins jusqu'à la libération de Nicolas, répond Pierre, lycéen. Mais après, si ça se trouve, ils mettront quelqu'un d'autre en prison!»

    En province, les «veilleurs debout» se multiplient: ils sont déjà apparus à Lyon, Caen ou Strasbourg… [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Une pseudo mode : « la divorce party »

    Les médias ont trouvé une nouvelle manière de désacraliser le mariage, la « divorce  party ». Quelques stars décadentes ont organiser cette « fête » outre-Atlantique et chez nous c’est l’emballement médiatique (voir ici, ici et ici)… Le principe est simple : on organise une soirée pour fêter son divorce.

    Avec 46,2 unions sur 100 qui se soldent par un divorce (statistiques 2011 de l’INED), les cibles potentielles sont nombreuses. En France, des entreprises commencent à se spécialiser dans l’organisation de « divorce party ». C’est le cas notamment de Poppin’s Avenue, une agence lyonnaise qui s’est lancée dans le business il y a peu. A partir de 200 euros, celle-ci met en place une soirée pour « fêter leur rupture entre amis ou même avec leur ancien conjoint », se vante l’une des créatrices à La Dépêche. Sans prôner le divorce, cette tradition (NDLR : mensonge !) permet néanmoins d’amorcer cette période difficile avec le sourire et entouré des personnes aimées. Dans le cas d’une histoire qui finit mal, la soirée peut être également l’occasion d’un rite d’enterrement de vie maritale en brûlant anciennes affaires et tenue de marié sur l’autel de l’amour déçu.

    louloute http://www.contre-info.com/

  • Pas beau, le Nobel

    Chronique de Hervé Kempf
    Monsieur le Président du comité Nobel, j’ai l’honneur de vous demander respectueusement de retirer le prix que vous avez attribué en 2009 au sieur Obama.
    Ledit individu, en sa qualité de président des Etats-Unis, s’est en effet livré depuis quatre ans à diverses activités bellicistes qui démentent les espoirs que l’on avait mis en lui, et qui avaient justifié la remise de votre prix. Usage intensif de drones assassins en Afghanistan et au Pakistan, incapacité à fermer la prison de Guantanamo, extension d’un programme de surveillance des communications électroniques des citoyens sont autant de témoignages du caractère inapproprié de l’attribution de votre prestigieuse distinction.
    De surcroît, monsieur le Président, l’action sur le changement climatique promise par l’impétrant avait été un des arguments essentiels conduisant à votre choix, un mois avant la conférence de Copenhague sur le climat en 2009. Or, l’individu susnommé n’est pas étranger, loin de là, au sort funeste qu’a connu cette conférence en laquelle le monde mettait tant d’espoir. Et depuis, l’action du lauréat sur le climat n’a pas été brillante. Il a échoué, comme dans bien d’autres domaines, à imposer le marché des émissions dans lequel il croyait si fermement, et ne compte guère à son actif qu’une norme de réduction de la consommation des véhicules neufs.
    M. Obama est certes un beau parleur, un comédien hors pair. Le discours qu’il a délivré avec solennité le 25 juin est truffé d’images et de paroles capables de faire frémir ses auditeurs. Mais comme au théâtre où les hallebardes brandies avec énergie se révèlent en carton-pâte, l’emphase dudit individu recouvre des pas si modestes qu’ils sonnent comme un nouveau recul.
    Car enfin, monsieur le Président du comité Nobel, qui peut croire que l’annonce d’un “mémorandum” demandant à l’Agence de protection de l’environnement de prévoir de nouvelles normes d’émissions des futures centrales électriques est à la mesure de l’immense problème climatique, où le rôle des Etats-Unis est si important ? Que quelques mesures sur l’efficacité énergétique ou un soutien compté aux énergies renouvelables changeront la donne ? On est au point où il n’est pas même certain que les Etats-Unis atteindront en 2020 l’objectif adopté à Copenhague de réduire de 17 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005. Quant à les diminuer de 80 % à l’horizon 2050, comme le recommandent les climatologues, il n’est même plus évoqué dans le discours, tant il paraît fantasmagorique dans les conditions actuelles.
    En fait, Barack Obama ne montre aucun désir de réfréner véritablement la consommation énergétique de son pays ; il salue l’exploitation polluante de son pétrole de schiste ; il néglige les émissions de méthane engendrées par l’extraction de gaz de schiste. Un authentique Prix Nobel de la paix engagerait ses concitoyens sur les voies de l’avenir et de la transformation. Un politicien standard ne fait que les conforter dans leur conservatisme. Sa prudence prépare les douloureux chocs à venir.

    Hervé Kempf, Le Monde.fr 29.06.2013 http://www.polemia.com/

  • A Marseille, l’Action française ne lache rien

    L’Action française a fait parti, ce samedi 29 juin, au "klaxon pour tous" qui a réuni une quarantaine de véhicules qui ont défilé dans les rues de Marseille et sur le Vieux Port pour demander la libération de Nicolas.

     
  • Fin des financements publics

    Improprement appelé "sommet" le Conseil européen fonctionne à l'inverse des relations de l'amour. On n'y prononce pas les grands mots avant, les petits mots pendant et les gros mots après. Au contraire, les dirigeants parisiens se plaisent à lancer leurs imprécations souverainistes dans la semaine qui précède leur immanquable aplatissement, quelques jours plus tard.

    On l'a encore observé à l'occasion de l réunion qui s’est tenue à Bruxelles les 27 et 28 juin 2013. De ce point de vue, rien de bien nouveau.

    En revanche, on retiendra la teneur de la conférence de presse de Monsieur Normal du 29 juin, consacrée au Conseil européen, et particulièrement sa péroraison.

    Transcrivons-en intégralement le contenu :

    "C’est comme pour les dépenses publiques, je veux revenir sur le rapport Duron - c’est toujours intéressant de répondre à des questions qui ne sont pas posées. Au même moment où d’un côté de l’échiquier politique, on dit "il faut faire des économies, absolument", et dire "on veut notre ligne TGV" et notre ligne TGV, qui avait été promise dans des conditions invraisemblables, où il y en avait pour 240 ou 250 milliards d’euros, où chaque fois qu’une autorité se déplaçait, elle promettait une ligne TGV, forcément les gens disaient "bon, vous l’avez".

    Pas nous, nos prédécesseurs : "vous avez annoncé la ligne TGV, elle est à nous !"

    Mais qui va la financer ? Qui va la payer ? À partir d’un certain moment, au-delà même de savoir s’il faut faire du TGV ou de l’amélioration des lignes existantes, c’est de l’argent public ! On doit être responsables et cohérents. C’est un vieux principe dans la république de ceux qui demandaient plus de dépenses et moins aux contribuables. C’est vieux comme la Troisième république. Déjà, Clemenceau contestait ce point de vue. C’est tellement facile : on demande dans l’hémicycle plus de dépenses et devant les contribuables, moins d’impôts. Non, à un moment, ça ne marche plus. C’est ce qui explique que la dette fasse 91 %. La dette publique de 91 %, c’est la somme de toutes les promesses qui n’ont pas été tenues autrement que par le crédit, l’emprunt. Mais pas la recette correspondante."

    Ce constat peut sembler banal, sinon trivial.

    Pourtant, il implique à terme un virage de la plus haute importance pour ce qu'on appelle toujours pompeusement les "services publics". Leur développement ne pourra plus dépendre de l'État, de la planification et du monopole. Il ne faut plus attendre des caisses de l'État qu'elles financent quoi que ce soit. Les régions payent pour que soient assurés les transports collectifs : elles acceptent de moins en moins les diktats de la SNCF. Les Français ont compris que la gestion publique a fait faillite. Seule la classe politique s'y accroche encore. Seul le parti communiste et la CGT font encore semblant de croire à leur caractère "social". L'édifice vermoulu s'effondre. Ne le regrettons pas : les projets qui verront le jour, utiles donc rentables, trouveront leurs investisseurs privés.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

  • Xavier Kemlin : l’homme qui fait trembler la Hollandie…

    Grand chasseur, qui côtoie président de l’assemblée nationale, ministres, chefs d’entreprise comme Dassault et tout le beau linge de la Ve République, il n’en manque pas un quand ils franchissent la ligne jaune ou quand il s’agit de défendre les plus petits, les salariés.

    Il s’est ainsi fait notamment connaître des medias, en 2011, en entamant une grève de la faim, dans son Audi, devant le siège du groupe Casino, afin de défendre les salariés et obtenir la démission du Conseil d’Administration de l’époque. Défenseur de la majorité silencieuse contre une minorité financière. Le Pdg Lars Olofson avait dû céder devant sa détermination. Son successeur, Jean-Charles Naouri, avait dû lui-même composer avec cet empêcheur d’enterrer en rond, tant sa force de persuasion et sa détermination avaient impressionné les membres du Conseil d’Administration.
    C’est aussi lui qui avait obtenu la comparution de Daniel Bouton, ex-Pdg de la Société Générale lors du procès de Jérôme Kerviel, dénonçant tout au long du procès l’absence des vrais responsables que furent l’AMF, l’autorité de régulation des marchés, ou encore la direction de la Société Générale, véritables responsables des pertes colossales, supportées par les petits actionnaires et les clients de la Banque.

    Plus largement, c’est à tous les dirigeants d’entreprise qui ont dévoyé le système capitaliste qu’il s’en prend. Des grandes sociétés ou le capitalisme managérial a remplacé l’entrepreneuriat d’hier et où les cooptations dans les conseils d’administration sont faites pour caser les amis plus que dans l’intérêt de l’entreprise. Une pratique largement héritée du secteur public en France, où la consanguinité avec l’administration continue à faire des dégâts réguliers.

    Il est peu connu en France, ses actions étant boycottées par les médias… qui appartiennent peu ou prou à tous ceux qu’il dénonce ou égratigne. Et ce n’est pas dernière action qui va lui ouvrir les portes des rédactions… il a tout simplement décidé de porter plainte contre Valérie Trierveiller.
    Ceux qui pouvaient rire de son initiative, sont maintenant moins rassurés quant aux fins possibles de l’aventure. Ou Mme Trierveiller est mise en examen pour recel de détournement de fonds publics, ou François Hollande, en concubinage notoire depuis six ans, a fait une fausse déclaration de patrimoine… ce qui le rend inéligible. Vu les succès remportés ces dernières années, dans des actions pourtant jugées perdues d’avance par tous, Xavier Kemlin est peut être l’homme qui va abréger le mandat de François Hollande et venger les 78% de Français qui ne se reconnaissent pas en lui.

    D’ailleurs, à force de rencontrer la majorité silencieuse dans ces fameuses manifs pour Tous, Xavier Kemlin a décidé de se présenter à la prochaine élection présidentielle, là encore pour être le porte-parole de la masse silencieuse contre cette caste qu’il connaît si bien.

    Indépendant des partis, qui divisent au lieu de rassembler, dans une approche très Gaullienne de la fonction présidentielle, il entend mener une campagne fondée sur la réduction des dépenses de l’état de 30%, pour réduire la pression fiscale, afin de relancer l’économie. Au passage, 2/3 des sénateurs et députés passeront à la trappe, ainsi que la moitié des strates administratives françaises.

    Etonnante société civile française qui lasse de voir les politiciens la ruiner, lui mentir, la compromettre, la trahir, trouve en sein des candidats prêts à remettre un peu d’ordre dans un foutoir bien gaulois, alors qu’ils pourraient vivre tranquillement sur les pentes ensoleillée des bords du lac Léman.
    Nous ne manquerons pas de suivre la campagne de Xavier Kemlin, comme celle de François Asselineau

    http://fr.altermedia.info

  • Vers une austérité à marche forcée : l’alerte de la Cour des comptes sur le budget 2014

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Alors que le gouvernement a remis à 2015 son objectif de revenir à 3% de déficit, au lieu de 2013 comme initialement prévu, la Cour des comptes, dans ce contexte financier difficile, a rendu public son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques.

    Ce rapport rendu public jeudi, n’est pas vraiment réjouissant pour l’avenir des français. Depuis quelques années, lors du vote et de la préparation du budget, le gouvernement utilise les impôts comme levier d’action. Ainsi, en 2012 une hausse d’impôt de 22 milliards  a été opérée. Pour 2013, plus de 80% des recettes supplémentaires sont basés sur une augmentation des impôts. Tant et si bien qu’aujourd’hui le taux de prélèvements obligatoires s’élève à 45 % du PIB. La cour des comptes souligne alors qu’il n’y a plus aucune marge du côté des impôts.

    La Cour préconise des mesures plus drastiques pour redresser les comptes, recentrées sur des baisses importantes de dépenses ayant un effet à court terme

    Les principales mesures proposées sont dignes des grandes politiques d’austérité : baisse des salaires, réduction des minimas sociaux… Ainsi, la première piste consiste à maintenir le gel du point d’indice des fonctionnaires sur 2014 et 2015. L’enjeu budgétaire est jugé “considérable” par la Cour qui précise que « Chaque revalorisation de 1 % accroît de 1,8 milliard les dépenses publiques ».

    Pour les prestations sociales et les pensions de retraites, en dehors des minimas sociaux, il s’agirait de les faire évoluer moins vite que les prix. Cette sous-indexation réduirait les dépenses d’environ 1,5 milliard dès 2014. Appliqué aux aides au logement, le même mécanisme permettrait d’éviter une dépense supplémentaire de 170 millions d’euros. Ces mesures envisagées auront donc un impact direct sur les retraités et les classes moyennes bénéficiant de ces prestations.

    A noter que les premières mesures en Grèce avant les grandes politiques d’austérité étaient bien similaires.

    Remarquons également que le solde financier négatif de l’immigration a été estimé par Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, à quelque 26 milliards d’euros par an. Quant au solde de la contribution de la France au budget de l’Union européenne, il est négatif de plus de 7 milliards d’euros par an. Deux postes de dépenses sacro-saints auxquels le gouvernement ne touchera évidemment pas…

    http://fr.novopress.info/