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  • L'UMP doit laisser ses membres s’allier avec le FN pour des élections locales

    Lu dans les 4 Vérités :

    "Jean-François Copé faisait dimanche 25 août sa rentrée politique à Châteaurenard, dans les Bouches du Rhône. [...] Par ailleurs, je suis évidemment d’accord avec Jean-François Copé pour que toutes les élections de 2014 (municipales, européennes et sénatoriales) soient un désastre pour la gauche en général, et le Parti socialiste en particulier. Mais, pour renverser le socialisme actuellement triomphant, il n’y a pas deux méthodes : il faut une union de tous les anti-socialistes. Et, là, je ne suis plus du tout d’accord avec Jean-François Copé. Car, dans son discours de Châteaurenard, il a annoncé qu’il refuserait toute alliance avec le Front national. Personne ne demande à l’UMP de partager l’intégralité du programme du FN. Mais de répondre à cette question simple, quand elle se pose : préférez-vous vous allier avec le PS ou avec le FN ? Or, l’UMP continue à donner l’impression de préférer la première option. Dans plusieurs villes de France, des notables UMP pourraient figurer sur des listes socialistes. C’est le cas à Noeux-les-Mines dans le Pas-de-Calais ou à Allauch dans les Bouches-du- Rhône. En général, les intéressés invoquent alors des projets communs d’intérêt local qui justifierait cette alliance. Soit. Mais pourquoi n’en irait-il pas de même pour une alliance avec le FN ? Pourquoi les élus UMP qui ont indiqué leur désir de s’allier avec le FN dans le Val d’Oise, la Somme ou le Gard devraient-ils, eux, être exclus ? Et l’argument selon lequel le FN voudrait la mort de l’UMP est bien faible, car on suppose que le PS est au moins aussi hostile à l’UMP que le FN… Tant que l’UMP n’aura pas laissé au moins certains de ses membres s’allier avec le FN pour des élections locales, nous ne saurons pas si le principal parti d’opposition a vraiment abandonné le funeste front républicain. Et, bien que la droite soit majoritaire en France, nous continuerons à offrir le pouvoir aux socialo-communistes pour notre plus grand malheur !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les bâillons et la course à l’abîme

    Les chômeurs – qu’une politique avisée pourrait remettre au travail – pèsent lourd sur divers Etats. Ainsi, selon Eurostat, l’Espagne en compte 26,2%, ou 55,5% chez les moins de 25 ans, particulièrement touchés. Suit le Portugal avec 17,6% et 38,6%. Pour la France: 10,6% et 26,9%.

    Voilà le résultat d’une politique néo-keynésienne, que Keynes eût désavouée. Une politique d’inflations "modérées" (de quelques pour-cent par année), mais qui, à la longue, rejoindront celles des années 1929 et suivantes. En fait, le chaos économique se combine avec le chaos politique, culturel et moral comme facteur de la décadence et du déclin.

    En outre, les organisateurs de ce désordre répriment férocement certaines opinions. Réclamer le retour des Africains en Afrique ou contester le point de l’histoire appelé "holocauste" mène en prison dans divers pays – jusqu’à 10 ans en Autriche. La Suisse, avec son article 261 bis du Code pénal, la France, avec les lois Gayssot et suivantes, d’autres pays avec de semblables tabous imposent le silence par la terreur, car certaines assertions ou même certains termes conduisent en prison. Par ces moyens, les forces du déclin cherchent à perdurer.

    Les tribunaux suisses poursuivent non seulement la négation de ce que les médias appellent "l’holocauste", mais jusqu’à la mise en doute, ce qui conduit à quelques conséquences curieuses. Aujourd’hui, faute de pouvoir demander le rapatriement des Africains, divers politiciens réclament l’interdiction des minarets qui, non seulement n’en peuvent rien, mais prennent beaucoup moins de place que les envahisseurs… Notons ici que les deux groupes parlementaires UDC (parti de Blocher) et Démocrates suisses voient parfois tel de leurs membres se permettre des propos hérétiques au sens de la loi; mais, ces derniers temps, les tribunaux n’ont pas bougé; en revanche, il y a eu des contrecoups professionnels pour certains imprudents (on semble en revenir à la bonne vieille méthode: le fautif perd miraculeusement son emploi, l’Etat n’y étant pour rien…).

    Ce procédé ne se limite pas à la Suisse. Il existe partout en Europe, à moins de faire place à la répression judiciaire. Les démocraties modernes ont pu se permettre de supprimer l’esclavage: elles avaient le salariat. Un  père de famille réfléchira et s’abstiendra de propos imprudents… En Suisse, les délais de résiliation d’un emploi sont probablement les plus courts d’Europe occidentale; d’où les perspectives accrues de perdre son poste. Ainsi, une répression masquée permet de proclamer que le pays est une terre de liberté. Vous êtes libre de chercher du travail ailleurs, puisque votre employeur était libre de se passer de vos services!

    Notre dernier numéro, en page 9, rendait compte d’un texte posthume du Divisionnaire Hans Bachofner, mort en 2012, un des auteurs de la doctrine militaire suisse. A l’heure où, pour la plupart, les médias s’alignent sur les Etats-Unis, Bachofner constate que la principale puissance mondiale a perdu ses dernières guerres et se trouve sur le déclin, tandis que l’Europe s’affaiblit; or il pose une bonne question: qui aura le dernier mot dans l’Etat? Oser discuter la suprématie américaine, peu de responsables auraient pu se le permettre. Mais les morts ont sur les vivants l’avantage de la libre parole. Bachofner nous le prouve.

    Les puissances éphémères pratiquent volontiers l’arbitraire, la répression, la terreur. Elles semblent l’emporter: les rebelles deviennent des inexistants – d’autant plus dangereux qu’ils échappent au contrôle. Parfois même, l’opposition semble disparaître: même invisible, elle restera redoutable. Certes, on fera taire un homme; mais l’idée juste circulera toute seule pour resurgir aux endroits les plus surprenants; et elle puisera sa force dans les problèmes non résolus. Les hommes passent, le problème reste et, non résolu, s’aggrave.

    Ici, Ernst Indlekofer nous rejoint: "La liberté de parole est un droit qui inclut aussi la liberté d’expression. Celle-ci est foulée aux pieds dans notre pays depuis la promulgation de l’article pénal 261 bis en 1995; et il en va de même dans presque tous les pays d’Europe. Or, dans sa 102e séance en juillet 2011, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a clairement précisé que des lois limitant la liberté d’opinion et d’expression sont contraires à la convention et contreviennent aux droits de l’homme."

    Illusionnistes, les responsables du désordre mondial croient résoudre les problèmes par l’inflation néo-keynésienne. La réalité, qui exige le respect des lois naturelles et, en économie, la stabilité des prix pour les produits de première nécessité, l’emportera sur les rêves mondialistes actuels. Leur recours à la terreur hâtera leur perte, car il les empêchera de résoudre les problèmes en voie d’aggravation: chaos des forces aux prises à l’intérieur des Etats, chaos par le brassage mondial des populations, lequel, en outre, débouche sur le chaos racial: Etats toujours plus ingouvernables, individus toujours plus désorientés et dé­sespérés.

    En ce moment, à la veille de catastrophes possibles, même probables, il incombe à chacun d’agir d’abord sur le plan local, puis d’augmenter son audience. Ce modeste travail de base est la condition première de salut pour l’humanité. 

    G.-A. Amaudruz

    http://www.europaeische-aktion.org/Artikel/fr/Les-baillons-et-la-course-a-labime_50.html
    Sources:  tiré du Courrier du Continent N°548 (mars 2013), p. 12 (éditoriale).

  • Olivier Delamarche : « On a totalement oublié notre problème de dette »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 27 août 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Guillaume Sommerer.

    « La Chine est assise entre deux chaises, d’un côté elle doit monter les taux pour maîtriser la bulle immobilière, de l’autre si elle monte les taux elle ralentit son économie. En Espagne, il n’y a que Mr Rajoy qui voit une amélioration, le coût de la crise immobilière sera probablement de 400 milliards d’euros.  Mr Bernanke  ne ralentira pas son quantitative easing. Les taux sont maintenus artificiellement bas. »

  • La dangereuse découverte du Dr Mary Schweitzer

    C’est sous ce titre que le magazine Discover d’avril 2006 présente la découverte faite par le Dr Mary Schweitzer en 1993 à Hell Creek dans l’Etat du Montana de tissus de chair non décomposés, ayant appartenu à un dinosaure. Il ne fait aucun doute que cette découverte contredit les datations évolutionnistes selon lesquelles les dinosaures auraient disparu il y a 60 ou 70 millions d’années. Ce sont les explications partagées par les parutions créationnistes néerlandaise et anglaise, Leviathian et Creation.

    Le sous-titre de Discover est très explicite : « Des tissus de chair non décomposés trouvés sur le squelette d’un Tyrannosaurus Rex ».

    Cette découverte bouscule les certitudes comme le relate le Dr Schweitzer à propos d’une discussion avec un éditeur affirmant que cette découverte n’était pas possible, car elle bouleverse les périodicités officielles. Le Dr Mary Schweitzer constate que ces tissus de chair de dinosaure contiennent du sang et qu’il en émane encore une odeur putride. Un cas semblable fut aussi découvert au nord-ouest de l’Alaska en 1961.

    A cette occasion et en soutien du Dr Mary Schweitzer, certaines voix du camp créationniste se sont élevées.

    Le Dr Carl Wieland, auteur de plusieurs livres scientifiques, invite par exemple à une compréhension plus récente de l’âge de la terre, comprise entre 6 000 et 10 000 ans. Cela signifie que les fossiles de dinosaures ne comptent pas des millions d’années, mais entrent dans le cadre de durées bibliques et scientifiques correspondant au Déluge, c’est-à-dire à une catastrophe qui aurait fondamentalement modifié les conditions terrestres il y a 4 200 ans. Nous pouvons nous demander si les dinosaures ont été contemporains des hommes.

    S’il est écrit dans la Genèse que les créatures de Dieu étaient placées sous la domination d’Adam, les Saintes Ecritures semblent démontrer que des hommes ont bien connu les dinosaures, mot inventé en Angleterre en 1840 par le brillant anatomiste Richard Owen qui est alors un des premiers à étudier les fossiles de ces animaux disparus.

    La médecine traditionnelle chinoise a utilisé pour la fabrication de potions magiques des os dits de dragons et les artistes de l’Empire du milieu ont peint ces mêmes "dragons" qui ressemblent fort à nos dinosaures.

    Le livre de Job, ouvrage biblique, appartient à la même période que celle d’Abraham, soit 2 000 ans avant Jésus-Christ, époque où les conditions de vie sur Terre sont différentes de celles d’aujourd’hui puisque cette région du globe où prospèrent les peuples sémites n’est pas un désert, mais une terre très fertile permettant l’élevage de troupeaux et la culture de la vigne. Rapportant des faits que l’on peut donc dater de deux siècles après le déluge, le livre de Job écrit au quarantième chapitre : "Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi ; il se nourrit d’herbe comme le boeuf." (verset 15).

    C’est le Dieu Créateur qui annonce à Job qu’il a placé sur terre une créature végétarienne gigantesque.

    Aujourd’hui, le mot "Béhémoth" est interprété unanimement par les hébraïsants comme la désignation d’un animal de taille immense. Généralement les appareils critiques des biblistes expliquent qu’il s’agit probablement d’un éléphant ou d’un hippopotame, voire d’un crocodile. Job aurait donc eu simplement connaissance de l’existence de ces animaux alors familiers sur les rives du Nil, par exemple ?

    C’est en effet ce que soutiennent la plupart des critiques. Ce faisant, ils négligent la suite de la description de cet animal puissant dont "(la) force est dans ses reins, et (la) vigueur dans les muscles de ses flancs !" (verset 16). Le verset suivant indique, en effet de façon plus précise : "Il dresse sa queue comme un cèdre".

    Or aucun éléphant, aucun hippopotame ni d’ailleurs aucun mammifère actuel n’est pourvu d’un appendice caudal capable de se dresser comme un cèdre. En revanche certains sauropodes comme l’argentinosaurus, végétarien du Trias supérieur qui semble avoir atteint une longueur de 50 mètres du museau au bout de la queue et un poids de cent tonnes, ont pu dresser une queue à la fois très longue et puissante comme un tronc d’arbre.

    Mais le texte biblique n’est pas le seul témoignage en faveur de la contemporanéité de l’homme et des dinosaures.

    On reconnaît parfaitement dans l’art pariétal aborigène et indiens d’Amérique du Nord des dessins de plésiosaures. Les mosaïques romaines montrent clairement des dinosaures. Un vase peint 530 ans avant Jésus-Christ et retrouvé dans la région de Carie en Asie mineure, fait voisiner un Mosasaure (dinosaure marin) et un homme. Des sépultures Incas découvertes en 1571 par les conquistadors et étudiées en 1930 par le Dr Javier Cabrera dessinent ces étranges créatures. D’anciens livres comme l’Historria Animalium écrit au XVe siècle affirment que ces créatures ont fréquenté les hommes. Le Dr Cliffard Burdick, spécialiste en géologie, a examiné en 1935 des empreintes de dinosaures retrouvées un quart de siècle plus tôt dans des boues fossiles à Glen Rose au Texas mêlées à des empreintes de pieds humains de très grande taille : on estime la taille du géant à 4 mètres.

    Tout ces exemples permettent de défendre sans ridicule l’hypothèse que les hommes et les dinosaures ont été contemporains.

    C’est dans le débat sur les prétendues "longues durées" un argument en faveur des créationnistes.

  • Blancs et bleus

    Rééditions de mémoires, d’’études, de romans introuvables, nouveautés romanesques : la Vendée, la chouannerie et leurs avatars sous l’’Empire conservent un public de passionnés.
    Un document essentiel
    L’’implication de la noblesse dans le conflit vendéen eut pour l’’historiographie l’’avantage de susciter, dès 1796, la publication de nombreux Mémoires traitant des événements tels qu’’avaient pu les vivre des témoins proches des généraux ou membres de l’’état-major royaliste. La chouannerie, mouvement à l’’encadrement rural et populaire, du moins dans sa première phase, n’’a pour ainsi dire rien laissé de comparable, soit qu’’une mort prématurée n’’eût pas donné loisir aux protagonistes de s’’exprimer, soit que leur analphabétisme les en eût empêchés.
    Les souvenirs de Pontbriand ou de Tercier, à plus forte raison le long plaidoyer pro domo du comte de Puisaye, ne rendent compte, imparfaitement, que de telle ou telle phase des soulèvements et n’’expriment pas le sentiment et les motivations des hommes qui firent et qui furent la chouannerie. À l’’exception, notable et prestigieuse, de Michel Moulin, dit Michelot, fils d’un taillandier de Saint-Jean des Bois, dans l’’Orne, qui fut le premier à prendre les armes en Normandie dès 1793 et ne les rendit qu’’à la Restauration, au terme d’’extravagantes péripéties dont il se tira vivant.
    Les Mémoires de Moulin représentent, pour tous ceux qui s’’intéressent à la chouannerie, un document de première main, essentiel, et qu’’il était impossible, hélas, de consulter, sinon en quelques bibliothèques. Quant aux rares exemplaires disponibles chez les libraires d’’anciens, leur prix les rendait inaccessibles. Un éditeur de province a eu l’idée de les rééditer dans l’’édition de 1893, la seule que l’’on puisse regarder comme complète, fiable et définitive. Ce texte, touchant, honnête, précis, est un exceptionnel écho de la guerre des bocages de l’’Ouest ; tout royaliste devrait le posséder.
    Chouannerie bretonne
    L’’abbé François Cadic appartenait à une famille paysanne du Morbihan, viscéralement catholique, qui avait chouanné avec Cadoudal et n’’avait jamais jugé utile de s’’en repentir. Élevé dans le culte des aïeux levés pour Dieu et pour le Roi, le jeune prêtre, diplômé d’’histoire, consacra, il y a un siècle, ses loisirs à collecter tous les documents, souvenirs locaux, traditions orales qui demeuraient et pouvaient permettre d’’éclairer avec clarté, précision et piété filiale, la lutte de la Bretagne contre la Révolution.
    Ce travail colossal parut dans La Paroisse bretonne, journal des Bretons de Paris, de 1908 à 1918. Le but du recteur historien était, à terme, de réunir cette masse d’’articles et de faire éditer cette Histoire populaire de la chouannerie, titre qui résumait ses préoccupations : instruire, transmettre, édifier. Le livre ne vit pas le jour, peut-être parce que sa taille effrayait les éditeurs, plus sûrement parce que le bon prêtre avait trop franchement annoncé la couleur et dénoncé avec trop de véhémence de “grands ancêtres” en lesquels, reprenant la thèse d’Augustin Barruel, il voyait des pions entre les mains de la maçonnerie. La cause semblait désespérée, et les neveux, puis les petits-neveux de l’’abbé Cadic, ne parvinrent pas, après sa mort, à exaucer ses vœœus de publication.
    Il faut d’’autant plus saluer les éditions Terre de Brume d’’avoir pris le pari, et le risque, de publier, en deux tomes de six cents pages à l’’impression serrée, ce magnifique travail de recherche et d’’érudition d’’une scrupuleuse probité. Sans doute a-t-il été jugé utile de précéder le livre d’’une préface adoucissant, en les resituant dans le climat de la séparation de l’’Église et de l’’État, donc en le faisant passer sur le compte des passions et de mœurs démodées, les indignations de l’’abbé Cadic, mais peu importe, puisque est enfin disponible cette grande fresque inspirée et documentée de la chouannerie bretonne, telle que la ressentaient, loin des analyses en vogue, les petits-fils de ceux qui l’’avaient vécue.
    Ultime trilogie
    Entre 1857 et 1870, année de son décès, Alexandre Dumas, ruiné par son goût du faste et des entreprises de presse inconsidérées mais répétées, se voit obligé, après une éclipse, de renouer avec le métier de romancier. En sortira, s’’étalant sur ces treize années, une ultime trilogie historique, complément naturel de son projet d’écrire « le drame de la France », qui court de 1793 à 1805, et serait certainement allée plus loin si la mort n’’avait interrompu avant le point final le troisième volume, Le chevalier de Sainte-Hermine.
    Il était logique, après avoir l’’an passé révélé au public les mille pages retrouvées de cet inédit, de lui offrir les deux volets précédents, difficiles à se procurer, Les compagnons de Jéhu, et Les Blancs et les Bleus. C’’est chose faite, dans une version entièrement révisée, annotée, et complète, car les chapitres coupés par la pointilleuse censure de Napoléon III et jamais rétablis y figurent. Les compagnons de Jéhu, écrits en 1857, sont le dernier très grand roman de Dumas. Sur une intrigue historique fragile, qu’’il avait empruntée à son ami Nodier, et qui plonge dans la perspicacité les historiens, prêts à dénier toute réalité ou presque à ce groupe royaliste de la vallée du Rhône, Dumas mettait en scène des “brigands” animés de vertueuses intentions politiques et au comportement chevaleresque, conduits par le séduisant Morgan, qui gênaient fort les ambitions de Bonaparte. En dépit d’’un dénouement grandguignolesque qui gâte un peu l’’ensemble, il s’’agit d’un de ces romans qui n’’accordent guère de répit au lecteur et que l’’on découvrira, dépoussiéré, avec un plaisir intact.
    Publiés en 1867, Les Blancs et les Bleus, où l’’on retrouve Charles de Sainte-Hermine, alias Morgan, et Roland de Montrevel, son frère ennemi aide de camp de Bonaparte, précèdent, si l’’on suit la chronologie du récit, Les compagnons de Jéhu. Structure et procédés y sont très différents. Pas de roman historique ici, mais, de l’’avis même de Dumas, de l’’histoire romancée. L’’intrigue, les personnages, y sont prétexte à raconter la Révolution, le Directoire, Brumaire, à mettre en scène Saint-Just dans sa version la plus romantique, et la moins exacte, Pichegru, les Beauharnais, Cadoudal, son aide de camp Coster de Saint-Victor, et beaucoup d’’autres. D’’abord déconcerté, le lecteur, cependant, est vite emporté par l’’immense talent de conteur de Dumas qui sait rendre, comme personne, une ambiance, une atmosphère, une époque.
    Les épées du Roi
    Mars 1814 : Napoléon oppose à l’’envahisseur, au long de la campagne de France, toute l’’étendue de son génie stratégique. En vain. Le pays est las et inquiet, l’’Empire a perdu le soutien du peuple. L’’idée de Restauration est dans l’’air et les mouvements royalistes, si longtemps réduits à une clandestinité dangereuse, sortent de l’’ombre, décidés à préparer l’’opinion au retour des Bourbons.
    Parmi eux, un mystérieux groupuscule, les Épées du Roi, adepte des méthodes fortes. Ne viennent-ils pas de revendiquer l’’assassinat d’’un officier en charge de la défense parisienne ? Bien connu des autorités impériales pour l’’efficace discrétion mise à résoudre de pénibles séries de crimes commis dans le sillage de la Grande Armée, le major Quentin Margont est chargé par Joseph Bonaparte d’’infiltrer les Épées du Roi, avec la complicité d’’un membre du groupe, joueur invétéré perdu de dettes. Mais, très vite, Margont se pose des questions sur les objectifs de militants aux passés multiples et dont les ambitions ne le sont pas moins. Les cartes ne seraient-elles pas infiniment plus brouillées qu’’il y paraît ?
    Armand Cabasson publie, avec La mémoire des flammes, la troisième enquête de Margont sur fond de batailles napoléoniennes. Dans sa subtilité, ce volume est sans doute le meilleur de la série.
    Violence aveugle
    Philippe Potier, entrepreneur protestant d’’Uzès, sa fiancée, Germaine, et leurs domestiques ont péri brûlés vifs dans l’’incendie criminel d’’une maison de campagne le 27 août 1815. Pour la mère du jeune homme, ce drame s’’inscrit dans la série des violences perpétrées en Provence et en Languedoc contre les protestants, les républicains, les bonapartistes par de prétendus séides de Louis XVIII. Mme Potier croit même connaître l’’instigateur de ce crime : le chevalier Canon de Présant, agent royaliste notoire qui avait, certes, sauvé la vie de son fils mais était follement amoureux de Germaine. Décidée à faire condamner les assassins, Madeleine Potier engage Maître Tonnerre, officier de dragons devenu notaire, à charge pour lui de révéler la vérité et d’’obtenir justice. Mais pourquoi la vérité serait-elle d’’obligation conforme aux préjugés et aux haines des intéressés ?
    Avec Terreur blanche, Gildard Guillaume explore l’’un des épisodes les plus passionnément dénoncés de l’’époque, qui sert, depuis deux siècles, à contrebalancer les forfaits révolutionnaires. Il le fait avec intelligence, probité, raison, démythifiant les faits pour peindre le tableau d’’une société déstabilisée, aux autorités démissionnaires, où la violence aveugle se pare de couleurs politiques. Cette analyse remarquable ne nuit pas à une intrigue menée tambour battant, à des personnages bien campés et à quelques scènes d’’anthologie.
    Anne Bernet L’’Action Française 2000 du 15 juin au 5 juillet 2006
    * Michel Moulin : Mémoires, La Découvrance (BP 1, 17540 Bouhet, 365 p.), prix non communiqué.
    * Abbé François Cadic : Histoire populaire de la chouannerie, Terre de Brume (74 rue de Paris, 35000 Rennes), deux tomes de 590 p., 25 euros chacun.
    * Alexandre Dumas : Les compagnons de Jéhu, Phébus, 660 p., 22 euros ; Les Blancs et les Bleus, Phébus, 740 p., 24 euros.
    * Armand Cabasson : La mémoire des flammes, 10-18, 320 p., 7,30 euros.
    * Gildard Guillaume : Terreur blanche, Fayard, 410 p., 20 euros.

  • Marie-Claude Bompard, maire patriote qui refuse de célébrer un pseudo mariage inverti

    Le (et non pas « la », en français) maire de Bollène dans le Var, et épouse de Jacques Bompard, a refusé courageusement de célébrer l’union de deux lesbiennes. Émoi dans les médias.

    Pourtant, l’argumentation de Marie-Claude Bompard est on ne peut plus consensuelle : « Je demande qu’on respecte ma conscience », a déclaré l’édile, lundi 26 août face à la caméra de France 2.
    Et d’insister :  « C’est tout ce que je demande. Je ne demande pas qu’il soit interdit de se marier quand on est homosexuel à Bollène »
    « On lui a demandé de développer un peu, parce qu’on ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire par convictions personnelles, ni ce que ça venait faire dans son rôle de maire, et là, elle nous a expliqué que c’était également par conviction religieuse »
    , a expliqué Angelique Leroux, l’une des deux inverties.

    En réalité, il ne s’agit pas d’une affaire de conscience personnelle ou de point de vue : le mariage est objectivement l’union d’un homme et d’une femme et l’homosexualité est objectivement un désordre qui n’a droit à aucune légitimation sociale (cf. L’Héritage n°9).

    La justice républicaine n’a pas perdu de temps, pour une fois, et a ouvert une enquête préliminaire, mardi 27 août, à l’encontre de Marie-Claude Bompard.
    Le parquet de Carpentras s’est appuyé sur des articles du code pénal, qui punissent notamment « le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi ».

    Les deux jeunes femmes, qui n’ont pas souhaité déposer plainte, ont été entendues lundi après-midi par la gendarmerie. La maire de Bollène devrait être auditionnée dans les prochains jours.

    « Dans un premier temps, nous allons accomplir un certain nombre de formalités, nous avons une ou deux personnes à entendre, puis nous allons rappeler Mme Bompard à ses obligations de respecter l’état civil », a indiqué Stanislas Vallat, vice-procureur de la République au parquet de Carpentras.
    Le préfet du Vaucluse, Yannick Blanc, a eu lundi en fin de matinée un entretien avec la maire de Bollène au cours duquel « elle a maintenu sa position », selon la préfecture. Mme Bompard encourt cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, selon le code pénal.

    Florian Philippot, vice-président du FN, a de son côté estimé sur i-Télé que la maire de Bollène devait « respecter la loi »« L’argument religieux est totalement irrecevable dans une République laïque », selon le bras droit de Marine Le Pen. Il « comprend la conviction personnelle » de cette élue, mais « elle doit respecter la loi de la République [...]. Soit elle les marie, soit elle délègue et fait marier », conclut M. Philippot.
    Entre la République maçonnico-laïque d’un côté et l’ordre naturel, la dignité et la charité de l’autre, M. Philippot a choisi.

    http://www.contre-info.com/

  • Vincent Peillon oppose la laïcité à la liberté religieuse

    Ichtus aborde la prochaine charte de la laïcité, que le ministre veut afficher dans les écoles :

    "Le verrouillage de la révolte des consciences s’installe. L’enseignement catholique ne devrait pas pouvoir accepter cette charte car qui définit les programmes et le contenu de l’enseignement ?

    Peillon verrouille son dispositif. Il veut se servir de la jeunesse pour changer les mentalités. Encore faut-il que la jeunesse soit soumise à l’endoctrinement organisé et donc que les parents ne puissent pas le contester et le refuser.

    Le ministre oppose la laïcité à la liberté religieuse. Il faut dénoncer, refuser ce mouvement de retour en arrière. Il ne s’agit plus de laïcité positive protectrice et respectueuse des consciences mais d’une laïcité anti-religieuse. Les islamophobes applaudissent à cette laïcité sensée protéger l’école du fondamentalisme musulman et pensent que l’Ecole de la République va réussir à arracher les enfants aux déterminismes sociaux, culturels et religieux. On sait que la laïcité n’a jamais dans aucun pays limité le développement de l’Islam. Il faut se réapproprier la leçon de Ratisbonne. C’est le dialogue et la raison qui peuvent fonder le « vivre ensemble » et non pas l’interdit et le silence.

    Mais le ministre s’oppose plus fondamentalement à l’autorité des parents premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, aux droits de la raison et à la liberté de conscience dans les actes.

    Le plus grave n’est il pas ce « notamment de préceptes religieux ». Notamment veut dire qu’au nom de la raison et du bon sens, sans même en appeler à une « révélation spirituelle », il ne serait pas possible de « contester un enseignement  ou de manquer un cours ».

    Pour Vincent Peillon, l’enseignement de l’éducation nationale s’impose au citoyen plus impérativement que la loi naturelle et la conscience. Encore et toujours la tentation totalitaire de Créon de dire le bien et le mal. Antigone doit mourir. [...]

    LMPT appelle à créer des comités de vigilance dans chaque école. Mais avec cette charte, le dispositif se met en place pour qu’il soit interdit par exemple de ne pas envoyer ses enfants à un cours qui enseignerait que le mariage est légitime entre deux personnes de même sexe. Nous savons que l’opposition au mariage unisexe se fonde sur la nature et la raison et non sur un « droit révélé ». Pas question de religion dans cette affaire. Le « notamment » du ministre veut interdire aux parents le droit d’agir et d’exercer leur responsabilité naturelle. Que dire de l’objection professionnelle de conscience d’un professeur qui ne voudrait pas enseigner les idéologies des programmes officiels….. Le système totalitaire de la pensé unique se met en place.

    La charte Peillon est liberticide. Mobilisation générale pour dénoncer le piège de cette charte !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Perspectives sur notre société : réflexions d’Ivan Illich et Hannah Arendt

     

    Ivan Illich est une personnalité sans doute assez peu connue, mais dont la pensée est importante pour comprendre les crises d’aujourd’hui. Prêtre de l’Église catholique, il est aussi un penseur du XXème siècle. À travers ses écrits, il propose une critique radicale de notre société à partir des années 1960. Il développa ainsi la notion de “contre-productivité”, élément important de ces réflexions, qui aujourd’hui encore semblent être d’actualité.

     

     

    Pour commencer simplement, nous pouvons reprendre un exemple que proposait Ivan Illich. Il s’agit de la vitesse d’une bicyclette et d’une voiture. Une voiture se déplace naturellement plus vite qu’une bicyclette si nous ne prenons en compte que le temps de trajet. Cependant, sur le modèle du coût total en économie, Illich propose un « temps total ».

     

    La voiture est un moyen de transport, mais comme chacun le perçoit, et de plus en plus d’ailleurs, c’est aussi un gouffre financier. Or, pour gagner de l’argent, nous passons du temps à travailler. Ce temps passé à gagner l’argent nécessaire au bon fonctionnement de la voiture peut être alors inclus dans un temps total. Et le temps total est alors très largement supérieur au temps de trajet seul.

     

    La bicyclette au contraire ne demande que peu de frais -que ce soit l’entretien du vélo ou la nourriture du cycliste- ce qui fait que le temps total n’est que peu supérieur au temps de trajet. L’un dans l’autre, une voiture et une bicyclette mettent approximativement le même temps total pour faire un trajet, d’après les calculs d’Illich. Il pourrait être intéressant de refaire le calcul à notre époque.

     

    En effet, les prix de l’énergie s’envolent ces dernières années ; et s’ajoute maintenant le coût des conséquences sur l’environnement de la voiture – qui est bien supporté in fine par le contribuable et le consommateur-. La conclusion n’en serait alors que plus saillante.
    Une voiture n’avance pas plus vite qu’un vélo.

     

    À partir de cet exemple, nous arrivons à une des idées principales d’Illich qui est la contre-productivité. Arrivés à un seuil critique, les systèmes finissent par être contre-productif. Les moyens de communication détruisent l’information, les moyens de transport font perdre du temps, le système de santé aliène et tue. Et pour reprendre une phrase d’Illich : “Les écoles sont des usines à chômeurs”.

    Pour argumenter sur le fond et non plus prendre des exemples, revenons à la distinction fondamentale entre autonomie et hétéronomie, et la différence entre moyens et fins. L’un apprend au contact de la nature en exerçant ses sens, l’autre apprend auprès d’un professeur chargé de l’enseigner. L’un a une approche autonome, l’autre une approche hétéronome.

    L’intérêt n’est pas d’opposer autonomie et hétéronomie. L’hétéronomie est caractéristique de nos sociétés. Elle est rendue nécessaire par le fait que nous sommes matériellement incapables, en tant qu’individus, de parvenir à certaines fins. Ainsi, la thésaurisation du savoir et sa transmission organisée procède du fait que nous ne pouvons reproduire toutes les expériences menées jusqu’à nos jours pour obtenir la somme des connaissances actuelles.

     

    La caractéristique intrinsèque de l’hétéronomie est son appui sur un moyen issu de l’œuvre humaine pour parvenir à une fin.

     

    La critique d’Illich ne rejette pas l’hétéronomie, mais souligne que les systèmes, en atteignant une taille critique, se perdent entre les moyens et les fins, et deviennent contre-productif.

     

    Développons alors un deuxième exemple, celui de l’argent. Il est censé être un moyen de paiement. Le troc ayant ses limites, il devient nécessaire de passer par un moyen construit par l’être humain pour faciliter les échanges. Cependant, lorsque l’argent devient une fin en soi, surgissent les difficultés. Un président français avait eu ce mot célèbre « Travailler plus pour gagner plus ». En soi, c’est un condensé résumant parfaitement notre société. Nos activités humaines se réduisent maintenant au travail contre-produtif ; et tout cela avec un but, l’argent, qui n’était à l’origine qu’un moyen.

     

    Sans doute n’est-il pas nécessaire d’approfondir plus, chacun je pense peut mettre une image concrète derrière cet exemple. Que ce soit le trading haute fréquence, les dettes souveraines, les bulles immobilières, ou autre, notre époque est si profondément marquée par le financiarisme qu’il n’est pas besoin de chercher bien loin les manifestations concrètes de la dérive du système.

     

    Pour approfondir cette réflexion, à la suite d’Illich, je voudrais aussi attacher la pensée d’Hannah Arendt.

     

    Brièvement, pour Illich, cette évolution est caractérisée aussi par l’abandon du domaine politique -politique au sens large et originel de vie de la cité-. Les choix sociaux, le but vers lequel nous voulons tendre, en un mot la fin, se décidait par le passé dans le domaine politique. Et les choix techniques, les moyens, relevant du domaine des experts, étaient subordonnées à cette vision de la société. Cependant, nous avons progressivement abandonné le domaine politique, au profit du domaine technique. Nous avons alors basculé dans une technocratie qui n’a plus de la démocratie que l’apparence.

     

    Nous approchons alors ici un des thèmes centraux de la pensée d’Hannah Arendt. Pour elle, la vie active de l’Homme, se divise entre le travail, labour; l’œuvre, work; et l’action politique et sociale, politic and social.

     

    Le véritable point où se rejoignent Arendt et Illich concerne la confusion entre ces activités dans cette société.

     

    Le domaine politique représente pour Arendt le sommet de la vie active. C’est par l’action et le langage que les êtres humains se mettent en relation les uns les autres, édifient une société. Elle met en évidence que le domaine d’activité politique et sociale a été abandonné au profit du domaine du travail. Nous retrouvons le même mot présidentiel « Travailler plus pour gagner plus ». Dans cette société pervertie, perversion au sens premier de détournement, le travail est devenu le principal domaine d’activité ; alors qu’il a perdu en quelque sorte son sens et sa matérialité.

     

    Il est important de souligner à nouveau que le travail est devenu contre-productif. Il n’a plus pour but la production de bien, mais l’argent. Ou plus exactement l’argent-dette, le renflouement des dettes privées et publiques de plus en plus colossales, dans une cavalerie financière à l’échelle planétaire.

     

    Concrètement, cette crise de notre société se retrouve dans les mouvements populaires et spontanés de ces dernières années. Notamment pour Los Indignados, où, en dehors de la révolte contre une situation économique catastrophique, se manifeste également le besoin de faire revivre la cité. Et de sortir du modèle politique partisan droite/gauche qui a encore perdu un peu plus de sens – si tant est qu’il en ait déjà eu – pour redonner à la politique son sens premier de mettre les gens en relation.

     

    Pour citer à nouveau Illich, la politique de droite est celle du dirigisme démocratique; la politique de gauche celle de l’autoritarisme socialiste. Et j’ajouterais que la politique en général est devenue juste une affaire de gestion, un idéal technocratique. Les dirigeants colmatent dans l’urgence et tant bien que mal les brèches qui s’ouvrent les unes après les autres sans comprendre les véritables enjeux.

     

    les-crises.fr

    Olivier D. http://fortune.fdesouche.com/319069-perspectives-sur-notre-societe-reflexions-divan-illich-et-hannah-arendt-2#more-319069