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  • Eléments pour une réforme des méthodes militantes

     

    La surabondance d’information, la pollution visuelle et sonore, l’émergence des nouveaux moyens de communication, en particulier Internet, entre autres, doivent nous conduire à reconsidérer nos moyens d’action, dans une perspective uniquement formelle donc indépendante de tout contenu déterminé.

    Trois principes fondamentaux sont ici proposés.

     1/ Contrairement au XIXème et au XXème siècle, l’information est surabondante. Cela veut dire qu’il s’agit ici de créer une saillance et non pas seulement d’occuper le terrain. Dans ce monde, l’information est polarisée ; la simple présence d’une parole équivaut donc à une absence.

    Cette considération apparemment triviale nous conduit à des réformes profondes dans nos méthodes :

    -abandon des affiches : les affiches sont présentes partout, tout le temps, et personne ne les regarde ;

    -abandon du tractage : les gens reçoivent des tracts tous les jours, à longueur de journée, qui pour une ONG, qui pour une discothèque ; les gens sont pressés et ne prennent pas le temps de discuter ;

    -si un site n’est pas lu par au moins un millier de personne (et qu’il n’est pas destiné à un tout petit milieu), il faut le supprimer.

    Il faut donc adopter une méthode situationniste, souvent citée, très peu adoptée : créer une situation, c’est-à-dire créer une tranche de temps, un espace unique, et ainsi briser la sidération du quotidien (le MP3 vissé aux oreilles, le regard baissé ou vagabond, l’anxiété généralisée…) par un effet de surprise radical. Le happening, le choc…doivent générer de l’inattendu, qui va directement concerner l’individu.

     2/ Occuper les medias. Il ne s’agit pas de créer de l’information, mais de polariser l’information. Pour cela deux méthodes sont à adopter :

    -Sur Internet, très peu de sites sont lus réellement, car la population n’a pas le temps d’errer sur une dizaine de sites par jour. Ces sites doivent relayer les informations pertinentes, et s’il le faut, l’information doit être calibrée pour ces sites, afin que le lecteur puisse de loin en loin s’intéresser à la source primaire de l’information elle-même.

    A ce jour, le blog le plus lu est Egalité et Réconciliation. D’autres sites (Boulevard Voltaire, RageMag…) doivent être exploités.

    -Atteindre un effet de seuil. Un effet de seuil est atteint quand une information ne peut plus être niée par l’ensemble des medias, ce qui advient quand l’information est reprise par au moins un grand media national. Quand RTL a sorti la vidéo montrant Meric attaquant Esteban dans le dos, l’information a été reprise par tous les grands journaux, car aucun journal ne peut ignorer cette information sous peine d’être accusé de vouloir la mettre sous le tapis.

    Il faut donc, en cas d’action, orienter la presse nationale vers cette action. Une action non relayée est nuisible, car elle est non seulement inutile, mais coûte du temps, de l’énergie et éventuellement de l’argent.

     3/  La BAD est un principe de survie, pas de militantisme. Le principe de militantisme au XXIème siècle est la TAZ (Temporary Autonomous Zone). Nous devons passer du lieu au réseau, de la substance à l’événement. Cela se traduit par deux principes simples :

    -abandonner les locaux fixes, du moins tant que l’organisation ne sera pas particulièrement aisée ;

    -générer des situations et investir du temps et de l’argent dans ces situations et des collectifs.

    Les situations sont polymorphes : manifestations immenses (LMPT ; note : des manifestations surviennent tous les jours, donc si une manifestation n’est pas immense ou menaçante, elle ne sert à rien, selon le premier principe) ; concerts ; soupes populaires… Mais aussi création d’espaces de discussions, de débats, de conférences…qui remplaceront efficacement les sempiternels tractages.

    Les collectifs sont mobiles, ils sont constitués de citoyens concernés, en fonction de projets ou de sujets pertinents. Souples et mobiles, ils peuvent apparaître, disparaître et surtout se faire entendre.

     Ces propositions sont évidemment sujettes à débat, car si elles renversent les méthodes militantes traditionnelles, elles tendent aussi à mettre en question l’importation en France de certains usages en cours chez l’une de nos figures d’inspiration principales, à savoir CasaPound. En effet, si son symbole est la tortue, qui fait signe vers l’idée de foyer, donc de lieu fixe, la méthode que nous proposons s’appuie plutôt sur le flux, le mouvement et l’événement, non le lieu et l’enracinement (comme méthode de combat).

    Ces méthodes peuvent néanmoins s’articuler à des Occupations Non Conformes. Reste à savoir, dans une situation de pauvreté en argent et en hommes, si une articulation telle ne doit pas laisser place à une hiérarchisation urgente des moyens mis en œuvre.

    Ulysse Girard

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/10/21/elements-pour-une-reforme-des-methodes-militantes-5196339.html

  • Octobre noir pour les médias

    Lu ici :

    "France Télévisions, Ouest-France, Lagardère Active, Courrier International (groupe Le Monde)... Octobre est particulièrement sombre pour l'emploi dans les médias en France. En compilant les annonces récentes, c'est au moins un millier d'emplois qui sont menacés. (...)

    La tonalité générale est sans appel : "C'est catastrophique", s'alarme le Syndicat national des journalistes (SNJ). Sur l'ensemble de l'année 2013, au moins 1 500 emplois ont été supprimés ou sont menacés de l'être, selon les annonces recoupées à partir de sources de presse (...)."

     

    Nombre d'emplois menacés ou supprimés dans les médias en 2013 :

    • Lagardère Active : 383 (soit 10,24 % des emplois)
    • France Télévisions : 361 (4,08 %)
    • Nice-Marin : 200 (20 %)
    • Sud-Ouest : 140 (13,85 %)
    • Ouest-France : 137 (9,13 %)
    • L'Union : 87 (24,72 %)
    • Le Figaro : 80 (8,89 %)
    • Express-Roularta : 75 (10 %)
    • Courrier International : 22 (27,85 %)
    • Le Nouvel Obs : 20 (8,33 %)
    • Journaux du Midi : 18 (1,88 %)
    • Marianne : 10 (13,70 %)
    • Dijonscope : 9 (100 %)
    • Marie-Claire : 8 (1,60 %)
    • Newsring : 7 (50 %)

    Les subventions vont-elles fondre aussi ?

    Louise Tudy

  • Diverses façons pour anéantir les nations et démolir l’Europe.

    1) Promouvoir le biculturalisme. L’Histoire montre qu’aucune nation ne peut survivre quand deux langues, deux cultures, ou plus, s’opposent en son sein. (Ex : Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Irlande, Liban, …la liste est longue).

    2) Valoriser le multiculturalisme. Encourager les immigrants à conserver leurs cultures. Les sociétés multiraciales et multiculturelles doivent consacrer toute leur énergie à maintenir la paix entre les différentes communautés qui la composent.

    3) Faire l’éloge de la diversité, plutôt que de l’unité. Les divers groupes culturels mettent en avant et revendiquent leurs spécificités, plutôt que leurs points communs. Il ne reste alors plus comme facteurs de cohésion que la « tolérance » et le « pluralisme ».

    4) Maintenir le groupe, dont la démographie est la plus forte, dans l’illettrisme. Une sous-classe en expansion, non-assimilée, sous-éduquée, hostile à la majorité, et dont l’énorme taux d’échec scolaire (ou de condition sociale) sera prétendument le produit des discriminations et des préjugés de la majorité.

    5) Amener le monde des affaires à soutenir financièrement le multiculturalisme. Miser et investir dans l’identité ethnique. Mettre en place un culte de la « victimisation » et le business de la rancœur, au travers d’une industrie de la revendication qui rejettera systématiquement la responsabilité de l’échec des minorités, sur la majorité des populations. Imposer une religion de la « repentance » et de la culpabilité, au nom du « devoir de mémoire ».

    6) Rendre tabou tout propos qui va à l’encontre du culte de la diversité. Trouver un terme comparable à celui de « l’hérétique » du 16ème siècle. « Raciste » par exemple ou encore « extrémiste ». Ce mot devra interdire toute discussion, tout débat, tout argumentaire et paralyser la pensée et exclure tout opposant des discussions.

    7) Faire en sorte que les lois sur l’immigration deviennent inapplicables. Imposer un ensemble de mythes ou de chimères, selon lesquels, par exemple, l’immigration massive (invasion et/ou colonisation) est un phénomène normal qui ne peut être arrêté, et qui en outre est un bienfait pour la société vieillissante.

    Ce petit mode d’emploi en 7 points clé, permet l’avènement d’une société « diverse », paisible et stable. A la restriction près que cette société est une parfaite utopie allant à l’encontre de tous les précédents historiques.
    Le multiculturalisme est-il seulement destiné à reconnaître les apports des autres cultures et des minorités ethniques ? Ou dénonce-t-il systématiquement l’homme blanc comme « oppresseur », « colonisateur », « destructeur » ou même « pollueur » tout en idéalisant les non-européens, à la fois plus « humains » et moins matérialistes ?
    A qui profite le multiculturalisme ?
    Les adeptes du Nouvel Ordre Mondial se servent du multiculturel et du métissage, comme d’un levier pour fragmenter les nations jusqu’alors culturellement homogènes. Ces nations homogènes représentent en effet un obstacle à un gouvernement centralisé. En revanche, une société éclatée en clans antagonistes sera bien trop divisée pour pouvoir s’y opposer.
    «Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la Nation.», selon feu le baron Edmond de Rothschild.(cf. n°775 d’Entreprise 07/1970).
    La vision multiculturelle d’une société harmonieuse et tolérante, basée sur la diversité ethnico-culturelle est une fiction collective et dangereuse qu’il faut combattre par tous les moyens, car notre survie en dépend.

    Pieter KERSTENS.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/ethnomasochisme/aneantir-les-nations_87022.html#more-87022

  • Jihad : Washington met en garde Ankara

    Alors que la Russie et les États-Unis ont conclu un début d’accord pour le Proche-Orient en général et la Syrie en particulier, la guerre continue en Syrie. Ce paradoxe s’explique d’abord par l’indiscipline et la haine dont font preuve les gouvernements turc et saoudien. Pour Thierry Meyssan, en mettant à jour le rôle d’Hakan Fidan, le Wall Street Journal adresse une mise en garde à Ankara.

    La presse turque a consacré quantité d’articles à commenter l’étude du Wall Street Journal sur Hakan Fidan [1]. Avec un unanimisme chauvin, elle considère que l’attaque dont il fait ainsi l’objet est une preuve a posteriori du bien-fondé de la politique d’indépendance du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan face aux États-Unis. Est-ce bien sûr ?

    Selon le Wall Street Journal, le chef du MIT (le principal service secret turc) serait en réalité le numéro 2 du régime, derrière le Premier ministre et avant aussi bien le président de la République, Abdullah Gül, que le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu.

    L’arrivée de l’homme de confiance de M. Erdoğan à la tête du MIT, en mai 2010, aurait marqué le début d’une politique non-états-usienne de la Turquie : arrestation et condamnation des officiers supérieurs jadis liés au Pentagone (procès Ergenekon), soutien aux Frères musulmans à l’occasion du printemps arabe, et tentative d’utiliser le conflit syrien pour démembrer le pays et y créer un État kurde.

    Surtout, le Wall Street Journal accuse Hakan Fidan de soutenir les jihadistes en Syrie, y compris ceux qui sont le plus violemment anti-occidentaux, malgré les avertissements de Washington. Il cite un parlementaire kémaliste, Mehmet Ali Ediboglu, qui atteste avoir vu une dizaine de voitures de police turque escorter plus d’une cinquantaine d’autobus conduisant des jihadistes en Syrie, c’est-à-dire un convoi de plus de 2 000 combattants. Il ne s’agirait pas d’un incident isolé.

    Cependant, le quotidien oublie de mentionner qu’à la différence de Recep Tayyip Erdoğan, Hakan Fidan n’est pas un Frère musulman, mais a été un proche de Fethullah Gülen (le gourou du président Gül). De même, les enquêteurs du Wall Street Journal font l’impasse sur son passé, comme si le chef des services secrets turcs sortait de nulle part. Le quotidien mentionne son passage à la tête de l’Agence turque de coopération internationale (Tika) sans indiquer son rôle pour étendre l’influence d’Ankara en Asie centrale et, via la vallée de la Ferghana, jusqu’en Chine. Il évoque les accusations israéliennes de collaboration avec l’Iran lorsqu’il travaillait à l’AIEA, mais sans préciser que Monsieur Fidan a été nommé chef du MIT trois jours avant l’affaire du Mavi Marmara pour superviser l’opération.

    Pour notre part, nous interprétons à l’inverse cette polémique : il y a un mois, rien dans la politique turque ne heurtait les intérêts US. Au contraire. Tout a été fait sur ordre de Washington.
    - Ainsi, la condamnation des officiers supérieurs n’est pas un coup porté aux États-Unis, mais une sanction de leur volonté de prendre de la distance avec eux et de se rapprocher de l’Armée populaire chinoise comme le prouve la condamnation avec eux de responsables du minuscule Parti des Travailleurs, d’obédience maoïste [2].
    - Le soutien aux Frères musulmans en Afrique du Nord n’est pas une lubie soudaine d’Ankara, mais l’exécution du plan du département d’État, coordonné au cabinet d’Hillary Clinton par la « soeur » Huma Abedin et à la Fondation William J. Clinton par le « frère » Gehad El-Haddad, par ailleurs responsable de la communication du parti de M. Erdoğan. On observera d’ailleurs que la mère de Madame Abedin dirigeait avec Madame Morsi la branche féminine de la Confrérie, tandis que le père de M. el-Haddad était le conseiller diplomatique du président Morsi.
    - Enfin, les tentatives de créer un État kurde en Syrie sont conformes aux attentes du Pentagone qui entendait fractionner la Syrie en plusieurs États, selon la carte publiée par Ralph Peters en 2006 [3]. Et Hakan Fidan, qui participa en 2009 aux négociations secrètes avec le PKK à Oslo, est le meilleur connaisseur turc du sujet.

    En outre, le virage politique turc n’a pas eu lieu en mai 2010 avec l’arrivée d’Hakan Fidan à la tête du MIT, mais en 2011, lors de la guerre contre la Libye. À l’époque, c’est sous la pression du département d’État qu’Ankara a pris conscience des occasions offertes par l’accord USA-Frères musulmans. C’est depuis ce moment que Recep Tayyip Erdoğan est redevenu un « frère », malgré son prétendu renoncement à la Confrérie lors de son incarcération en 1998 et sa « conversion » à la laïcité.

    Le véritable problème est ailleurs : le soutien aux jihadistes. Au début de la guerre en Syrie, il était financé par le Qatar et coordonné par l’Otan depuis la base turque d’Incirlik. Il n’y avait donc rien à redire. Mais depuis l’accord russo-US lors de la crise des armes chimiques, les États-Unis se sont retirés militairement du conflit syrien tandis que la Turquie et l’Arabie saoudite continuent le jeu. Dès lors, l’article du Wall Street Journal doit être vu comme une mise en garde adressée à Messieurs Erdoğan et Fidan. Faute d’avoir vaincu la Syrie dans les temps, ils sont priés d’abandonner la partie quelles qu’en soient pour eux les conséquences en politique intérieure.

    Hakan Fidan, qui a travaillé pour les services de renseignement de l’Otan durant la guerre du Kosovo et qui a suivi des études aux États-Unis, devrait comprendre ce message.

    Source : Al-Watan (Syrie)

    [1] “Turkey’s Spymaster Plots Own Course on Syria. Hakan Fidan Takes Independent Tack in Wake of Arab Spring”, par Adam Entous et Joe Parkinson, The Wall Street Journal, 10 octobre 2013.

    [2] « Le coup d’État judiciaire de l’AKP », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 août 2013.

    [3] “Blood Borders ; How a Better Middle-East Would Look”, par Ralph Peters, Armed Forces Journal, juin 2006.

    http://www.voltairenet.org/article180584.html

  • Baisse des pretstations familiales

    Pour Le Point, il s'agit d'un "recentrage". Jugez plutôt :

    "Les députés ont adopté vendredi des dispositions recentrant certaines prestations familiales sur les familles les plus modestes, au grand dam de la droite et du Front de gauche. [...]

    Le montant de l'allocation de base de la Paje (prestation d'accueil du jeune enfant) sera divisé par deux pour les familles ayant des ressources dépassant un certain seuil. Cette modulation s'appliquera aux enfants nés à partir du 1er avril 2014. La mesure devrait générer des économies de 40 millions d'euros en 2014 et 600 millions en 2016.

    Le montant du complément de libre choix d'activité (CLCA), qui aide les parents réduisant ou cessant leur activité professionnelle pour s'occuper de leur enfant, sera uniformisé pour tous les allocataires, quel que soit le niveau de leurs ressources. L'économie attendue s'élève à 30 millions d'euros en 2014.

    Le complément familial sera majoré de 50% en plus de l'inflation pour les familles nombreuses vivant sous le seuil de pauvreté à l'horizon 2018. Cette mesure, qui doit toucher quelque 400.000 familles à partir du 1er avril 2014, aura un coût de 63 millions d'euros en 2014 et de 380 millions à partir de 2018."

    Encore une fois, le gouvernement confond politique sociale et politique familiale. La politique familiale ne consiste pas à aider les familles dans le besoin mais à rendre justice à ces familles qui collaborent au bien commun en ayant des enfants qui seront les cotisants de demain.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La République des faux-culs...

    Ce dimanche 13 octobre, c’était un dimanche électoral sans de grands enjeux mais les médias lui ont accordé une intérêt tout particulier, au point d’en faire des « éditions spéciales » tout au long de la soirée et de montrer, sans doute à leur corps défendant, quelques travers de la politique contemporaine : la République n’en sort pas grandie, et je ne parle pas ici électoralement mais bien politiquement et, d’une certaine manière, moralement…

     

     D’abord, l’élection cantonale de Brignoles, dans le Var, remporté par le candidat du Front national : ce qui n’était qu’une élection partielle dans le Var s’est avérée riche d’enseignements sur la montée des mécontentements et la déception de ceux qui, en 2012, avaient espéré en François Hollande et ses promesses d’en finir avec la crise économique et, surtout, de rétablir une certaine justice sociale. De plus, il est intéressant de constater que, en définitive, la hausse de la participation électorale ne désavantage pas forcément le Front national qui, au contraire, joue sur la « mobilisation anti-FN » dénommée « Front républicain » (comme si le FN ne se prétendait pas et n’était pas, lui-même, républicain à travers son programme…). Quant aux partis dits de gouvernement, ils semblent jouer à se faire peur quand, en fait, la montée du Front national arrange bien les affaires d’un François Hollande qui se verrait bien réélu grâce à un deuxième tour d’élection présidentielle qui l’opposerait à Marine Le Pen (les discours en ce cas de figure pour 2017 sont déjà prêts comme l’a incidemment avoué le porte-parole du Parti socialiste David Assouline lors d’un récent entretien…) et que les partisans de l’UMP croient y trouver un « réservoir de voix » pour de prochaines élections « sérieuses » (c’est-à-dire, selon eux, autres que les européennes ou les cantonales…). En somme, les cris d’orfraie des grands partis politiciens me semblent bien hypocrites, tout comme me semblent bien vaines (mais l’hypocrisie en moins !)  les illusions des militants du Front national qui oublient combien les précédentes ascensions électorales de leur parti préféré se sont toutes terminées par des scissions qui réduisaient à néant tous leurs espoirs immédiats ou par des « récupérations » qui les laissaient Gros-Jean comme devant, comme l’a montré l’habile campagne en ce sens de Nicolas Sarkozy en 2007… La politique est cruelle, et l’histoire encore plus !

     

    Ce qui est certain c’est que la République des partis ne fait guère le jeu de la France et aurait même tendance à la desservir : quand on ne pense qu’au Pouvoir, on perd souvent de vue le Bien commun… Dans la soirée d’hier, j’ai entendu plus de plaintes et de grondements que de propositions concrètes de la part des représentants d’un Pays légal aux abois ! Or, l’électeur qui est aussi un contribuable ou un travailleur, de plus en plus souvent sans emploi, attend des paroles de réconfort et des actes forts de la part de ceux qui gouvernent, et non des menaces contre ceux qui sont encore bien loin des allées du Pouvoir. En paraphrasant le baron Louis, on pourrait dire aux soutiens (é)perdus du gouvernement Ayrault : « Faîtes de bonne politique, vous aurez de bonnes élections »… On en est loin, là aussi !

     

    Autre fait, tout aussi révélateur : la primaire socialiste de Marseille et la colère de cette ministre arrogante qui semblait ne pas comprendre et encore moins accepter que les électeurs aient pu la renvoyer à ses activités ministérielles parisiennes sans trop d’égards ! Son discours si peu mesuré contre l’une de ses concurrentes plus heureuse était de ceux que l’on réserve d’ordinaire à ses ennemis et non à ses collègues de parti : mais la victoire (provisoire, car il y a un second tour dimanche prochain) de la sénatrice Samia Ghali sonnait aussi et peut-être surtout comme un désaveu cinglant de la politique gouvernementale, de moins en moins comprise et appréciée de ceux qui, il y a un an et demi, ont voté pour François Hollande et qui ne se retrouvent pas dans sa politique d’aujourd’hui.

     

    J’avoue avoir été particulièrement choqué par l’attitude de la ministre incapable de reconnaître sa défaite (ce qui n’enlève rien aux possibilités de quelques « arrangements » de la part de la gagnante du soir…) et de se plier à ce qu’elle et ses collègues ne cessent d’ordinaire de vanter tout en s’en réclamant, c’est-à-dire la démocratie électorale… Ne sont-ce pas les mêmes d’ailleurs qui, sur les plateaux de télévision, ce même dimanche soir, en appelaient aux « valeurs républicaines » à Brignoles et pour le reste de la France ? A voir le décalage entre leurs grands discours et leurs attitudes si peu honorables de « mauvais perdants », je me dis que, décidément, je ne serai jamais assez hypocrite pour être républicain…

    http://www.actionroyaliste.com/articles/republique-et-democratie/1271-la-republique-des-faux-culs

  • TURQUIE : L'islamisation en marche (arch 2010)

    Si la Turquie entre dans l'Union européenne, le pays membre le plus grand par sa population risque d'être un État islamiste, opposé à la laïcité dont on se gargarise pourtant dans les milieux européistes.
    Vague d'arrestations, décidée par les autorités judiciaires, dans les rangs de l'armée turque, dont de deux anciens commandants en chef, de l'aviation et de la marine, de l'ex-chef des forces spéciales, etc. Parmi les officiers appréhendés plusieurs appartiennent au cadre actif. C'est l'armée dans son ensemble qui est visée.
    Une vieille affaire
    Motif des arrestations ? Une tentative de coup d'État militaire datant de... plus de sept ans ! Les inculpés auraient voulu organiser une vague d'attentats à la bombe notamment à Istanbul et Ankara, afin de créer un sentiment de panique et d'anarchie dans le pays, provoquant l'intervention des forces armées, et mettre ainsi fin au gouvernement des islamistes modérés de MM. Erdogan et Gül. Pourquoi exhumer cette affaire, si affaire il y  a eu, après tant d'années, et créer une vive tension dans la société turque ?
    Le Premier ministre Erdogan, évoque l'égalité des citoyens devant la loi et le respect de la démocratie. La majeure partie de la presse turque et de l'opinion est bien plus nuancée, voire sceptique. Selon la constitution turque, d'inspiration kémaliste, les forces armées sont garantes de l'intégrité du territoire national et de la laïcité de l'État et de la société. Or, depuis que les islamistes de l'AKP sont arrivés au pouvoir, une politique de l'islamisation rampante de la société est mise en place qu'une majorité de l'opinion publique et le commandement de l'armée n'approuvent pas. D'où une guerre d'usure permanente entre celle-ci et le pouvoir en place.
    Mettre l'armée au pas
    En lançant cette affaire le gouvernement cherche à mettre définitivement au pas l'armée. La suppression des  privilèges constitutionnels de celle-ci devrait logiquement suivre si l'opération politico-judiciaire lancée par M. Erdogan et l'AKP réussissait. La Commission européenne et une partie de la classe politique des pays de l'Union, « exigent » la suppression du rôle de l'armée comme préalable à l'admission de la Turquie. Au nom de la démocratie. Si cette opération réussit, c'est le principal obstacle à l'islamisation de l'État, des institutions, de l'Université et de la législation qui disparaîtra en Turquie.
    Bruxelles joue avec le feu
    Les partisans de la séparation de la religion et de l'État perdraient leur soutien. Il est impensable qu'on l'ignore à Bruxelles, comme dans les milieux politiques européens qui soutiennent la politique de M. Erdogan. Font-ils le jeu des islamistes ? On comprend l'inquiétude exprimée par les partis d'opposition en Turquie qui parlent d'un coup d'État civil contre la constitution laïque du pays. On comprend moins le soutien "occidental" à cette opération. Lorsque la Turquie entrera dans l'Union européenne – puisque cela ne fait aucun doute selon les européistes – le plus grand pays membre de l'Union européenne par sa population risque ainsi d'être un État islamiste opposé à la laïcité dont on se gargarise pourtant dans ces mêmes milieux.
    Les controverses qui se déroulent actuellement en Turquie dépassent ainsi largement le cadre d'un problème purement intérieur. L'affaire est à suivre avec vigilance. Elle nous concerne aussi.
    Pascal Nari  L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 mars 2010

  • « L’art caché - Les dissidents de l’art contemporain » de Aude de Kerros

    24/27 Octobre 2013 : les délires du non-art contemporain s’affichent à la FIAC. Une occasion pour Polémia de signaler la réédition de « L’art caché » d’Aude de Kerros consacré aux « dissidents de l’art contemporain. Voici la critique que Polémia en avait faite en 2008.
    L’essai est passionné et parfaitement documenté. Il est aussi polémique et lucide. Pour Aude de Kerros : « La révolution de l’art contemporain n’est pas une révolution des formes mais une subversion conceptuelle. »
    L’ « art contemporain » ne signifie pas l’art d’aujourd’hui. « C’est un label qui estampille une production particulière parmi d’autres : l’art conceptuel promu et financé par le réseau international des grandes institutions financières et culturelles et, en France, par l’État.
    Créé de toute pièce par les grands marchands américains, qui ont imposé cette nouvelle forme d’art en la différenciant ainsi de ce qu’il était convenu d’appeler jusque-là « l’art moderne », cet « art contemporain » serait né dans les années 1960, pour succéder à l’ « art moderne », enterré sans fleurs ni couronnes après une soixantaine d’années d’existence. Il devient alors le seul art légitime et officiel : « En France, on trouve normal que l’État prenne en charge les frais de la consécration d’artistes français à New York, aide les galeries à être présentes sur les foires de Bâle, Londres ou Miami… Mais sait-on que plus de la moitié des achats d’ “AC” par les Frac (Fonds régional d’art contemporain) et Fnac (Fonds national d’art contemporain) se font hors de France et contribuent à consacrer des artistes principalement anglo-saxons à l’international sans contrepartie aucune ? On s’interroge sur cette stratégie et surtout ses mobiles. » Le beau, d’un coup, semble être délaissé au profit de la spéculation.
    Or, la présentation officielle quasi exclusive de cet « art contemporain » occulte une abondance créative : l’art dit « caché ». Face à cet art officiel qui obéit à des règles et des codes bien précis, il existe bien un « art caché » que l’on peut définir comme la suite de l’art, la modernité naturelle. Il est caché dans la mesure où ceux qui font la loi dans le monde de l’art lui dénient le droit d’exister ou l’occultent en le baptisant « art d’arrière–garde » ou « art pastiche ».
    On y trouve aussi bien le « grand art » que les artistes amateurs. Plus encore, le « grand art » aujourd’hui suit des voies singulières ; il n’est plus porté par aucun style ; il est donc difficile à reconnaître et à apprécier. Mais il existe et qui veut le chercher le trouve !
    Certes, la sculpture, la peinture, ne sont pratiquement plus enseignées à Paris. Eh bien, malgré cette vacuité des écoles des beaux-arts, cet art dissident, que nous révèle Aude de Kerros, est bien présent et les peintres amateurs qui vont jusqu’à louer de petites galeries pour exposer sont foison.
    Cet essai très documenté, écrit par une femme de l’art, raconte l’histoire et dépeint la nature de l’art contemporain et, surtout, il dévoile cet art dissident que l’art officiel cache.
    René Schleiter, Polémia, 03/03/08
    Aude de Kerros,  L’art caché – Les dissidents de l’art contemporain , éd. Eyrolles, 2007, 288 p., 24 euros.
    http://www.polemia.com/lart-cache-les-dissidents-de-lart-contemporain-de-aude-de-kerros/

  • Chômage : un mois de septembre désastreux !

    Le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a augmenté de près de 2 % le mois dernier. Les chômeurs de longue durée sont désormais plus de deux millions. Un niveau record.

    Rentrée exécrable sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a bondi de 60 000 en septembre, à 3,295 millions de personnes (+1,9 %), a indiqué ce jeudi le ministère du Travail. Un nouveau record.

     

    En incluant les chômeurs ayant effectué quelques heures de travail durant le mois (les catégories B et C) […] : 4,843 millions de personnes.

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    Source et suite de l’article sur Le Figaro.