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  • Bruno Gollnisch participait à l’émission « questions sur l’Europe » sur France Inter

    Invités :

    • Bruno Gollnisch, Député européen français, Non inscrit, Président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux
    • Niccolò Rinaldi, Député Européen italien, Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe
    • Yannick Jadot, Député européen français, Groupe des Verts/Alliance libre européenne
  • Faire confiance à l'UMP ? Mariage gay : frictions publiques entre Copé et la Manif pour tous

    La présidente du mouvement accuse le patron de l’UMP de s’être « renié » sur le mariage homosexuel. Jean-François Copé répond qu’il a toujours été pour, mais qu’il était contre l’adoption, la PMA ou la GPA.

    Jean-François Copé se serait-il renié ? C’est en tout cas ce qu’assure la Manif pour tous, fer de lance des manifestations anti-mariage gay, après les propos tenus jeudi 10 octobre par le président de l’UMP lors de l’émission « Des paroles et des actes sur France 2 ». « Pour moi, le sujet n’était pas l’union civique ou le mariage mais l’adoption », a déclaré Jean-François Copé ce jour-là, cinq mois après la promulgation de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. « Pour le mariage je n’ai, comme d’ailleurs personne parmi les Français, d’objection de fond », a-t-il ajouté.

    « Voilà bien un reniement en bonne et due forme dont je prends acte, tout comme les millions de Français qui (...) ont (...) manifesté contre le principe même de ce ‘mariage’ », a réagi la président de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, dans une lettre ouverte diffusée ce lundi. « Il est bien difficile d’accorder sa confiance à un haut responsable politique qui peut ainsi radicalement changer de position », assure-t-elle, ajoutant même : « Vous comprendrez dès lors que sans un rappel précis, sincère et explicite de votre plein engagement à nos côtés ‘contre le mariage pour tous’ et contre la loi Taubira, les millions de manifestants, citoyens électeurs, sauront se souvenir de ce reniement le moment venu ».

    « Je ne l’ai jamais caché », assure Jean-François Copé

    Réplique quasi-immédiate du député-maire de Meaux : « Je m’étonne que vous ayez rendu public ce courrier sans avoir l’élégance de m’en avertir au préalable ». Jean-François Copé ne compte en effet pas se laisser tancer sans réagir. Dans une réponse à Ludovine de La Rochère, le président de l’UMP a déclaré lundi regretter le « ton comminatoire » de la lettre de celle-ci, répétant que son engagement à ses côtés, lors des manifestations contre le mariage homosexuel, avait été « motivé non pas par la possibilité d’une union entre personnes de même sexe, mais par l’ouverture à tous de l’adoption, des bouleversements en matière de filiation, et des questions éthiques concernant la PMA et la GPA ».

    « Je ne l’ai jamais caché », insiste Jean-François Copé, qui rappelle que « dans un éditorial du 11 janvier 2013 », il s’était déclaré « clairement en faveur d’une ‘alliance civile réservée aux couples de même sexe [qui] n’ouvrirait pas droit à l’adoption, mais protégerait les personnes des accidents de la vie’. C’est dans cet esprit que le groupe UMP a défendu à l’Assemblée nationale un projet d’union civile », ajoute-t-il. Position réitérée « le 26 mai 2013 sur RTL » où il assurait que « ce n’est pas tant le mariage qui a posé problème » que « la question de la filiation ».

    Le Figaro

    ICI, LE SALON BEIGE RAFRAÎCHIT LA MÉMOIRE DE COPÉ

    AUX MUNICIPALES ET AUX EUROPÉENNES, PAS UNE VOIX POUR L’UMP !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Faire-confiance-a-l-UMP-Mariage

  • Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"

    « Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »

    Emmanuel Todd, octobre 2012

    Confirmation de la hausse du taux de TVA dans les transports en commun

    Pour beaucoup de Français, l’augmentation des taux de TVA au 1er janvier ne sera effective que dans un futur éloigné... Cependant, ils vont devoir se faire à l’idée que leur faible pouvoir d’achat va s’évaporer davantage, notamment en ce qui concerne le prix des transports.

    Malgré les critiques des professionnels du secteur concerné, la hausse de la TVA, qui passera de 7 % à 10 % dés le 1er janvier prochain, a été confirmée par le ministre du Budget Bernard Cazeneuve.

    La « contrainte européenne » a servi d’explication à ce dernier :

    « Pour des raisons qui tiennent à la réglementation européenne, il n’était pas possible (...) de prendre une mesure qui n’aurait concerné que les transports en régie. Nous ne voulons pas, après avoir soldé un certain nombre de contentieux européens, en ouvrir de nouveaux. »

    Des voix se sont élevées pour que les billets de train et tickets de métro, tram et autres bus relèvent du taux destiné aux produits et services de première nécessité (5,5 %). On peut toujours courir...

    Vers une hausse des faillites de sex-shops et d’animaleries ?

    Dans le but de «  se se mettre en conformité avec le droit communautaire, les taux réduits ne seront plus applicables aux opérations relatives à certains produits ».

    Parmi ces produits « d’origine agricole et sous produits du règne animal, du règne végétal, de la pêche, de la pisciculture et de l’aviculture n’ayant subi aucune transformation », dont le taux de TVA passera de 17 à 20 %, on trouve notamment :

    - le latex (pneus, matelas et oreillers, tétines, préservatifs, lingerie mais aussi tenue de plongée, gants et lunettes de ski...),
    - la laine (pulls, écharpes...),
    - les fleurs,
    - le cuir (sacs à mains, chaussures, ceintures, selles et bottes...),
    - les animaux domestiques (chiens, chats, perruches et autres poissons rouges...)
    - les huiles végétales destinées à la fabrication d’agrocarburants (biocarburants SP95-E10, gazole B30).

    Épargne des français : bientôt une taxe rétroactive ?

    Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont l’examen va débuter le 22 octobre 2013 à l’Assemblée nationale, prévoit d’ « harmoniser les règles de prélèvement applicables aux produits de placement » : des taux différents en fonction de la date des gains sont actuellement appliqués (7 % en moyenne), et seraient remplacées par un taux unique à 15,5 % et cela pour l’ensemble des gains réalisés à compter de 1997. Sont concernés les assurances-vie multisupports, les PEA (plans d’épargne en actions), les PEL et CEL (primes des plans d’épargne logement et des comptes épargne logement) ainsi que l’épargne salariale (plans d’épargne entreprise et plans d’épargne pour la retraite collectifs).

    La traditionnel incitation à l’épargne des ménages français, au service du financement de l’investissement durable dans l’économie, vole donc en éclat avec cet article 8, paragraphe 7, du projet de loi de finance de la sécurité sociale :

    « Aussi, dans un objectif d’équité fiscale, il est proposé de mettre fin à l’application des taux historiques et d’harmoniser les règles de prélèvement applicables aux produits de placement. Ainsi, pour les produits de placement actuellement régis par cette règle, les différents prélèvements s’appliqueront au taux en vigueur au moment du fait générateur, et à une assiette unique, définie par celle de la contribution sociale généralisée, à savoir les gains acquis depuis 1997. La situation des fractions de gains constituées auparavant, actuellement exonérées de prélèvement, est donc préservée. »

    En clair, une confiscation déguisé d’une partie de l’épargne, qui permettrait à l’État de récupérer 600 millions d’euros par an, dès 2014...

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Un-oeil-sur-le-hollandisme-revolutionnaire-20754.html

  • 270 000 immigrés clandestins bénéficient de l'AME

    Claude Goasguen, député UMP de Paris, et rapporteur de la loi de finances 2014, a tenté de chiffrer le budget de l'aide médicale d'État (AME), accordée aux étrangers illégaux présents dans l'Hexagone.

    Le nombre de bénéficiaires de l'AME était de 220 000 pour les trois premiers mois de l'année 2012 et de 270 000 pour la même période en 2013.

    L'aide médicale d'urgence dont bénéficient les étrangers en situation irrégulière entrés sur le territoire il y a moins de trois mois explos : budgétée à 40 millions d'euros dans la loi de finances 2013, l'État estime qu'à la fin de l'année, cette aide se montera à 120 millions d'euros.

    Et en parallèle, les Français sont de moins en moins remboursés et de plus en plus taxés pour financer le budget de cette Sécurité sociale.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/270-000-immigr%C3%A9s-clandestins-b%C3%A9n%C3%A9ficient-de-lame.html

  • La souveraineté et le Politique

    « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle. Seule cette définition peut satisfaire à la notion de souveraineté en tant que notion limite. […] Par situation exceptionnelle, il faut entendre ici une notion générale de la théorie de l’’État, et non quelque urgence proclamée ou quelque état de siège. […] Tout ordre (Ordnung) repose sur une décision […] Même l’’ordre juridique repose, à l’’instar de tout ordre, sur une décision et non sur une norme. »
    Carl SCHMITT
    Théologie politique (1922 et 1969) Gallimard, Paris, 1988 « Le concept d’’État présuppose le concept de politique. »
    Carl SCHMITT
    La notion de politique (1932),Flammarion, Paris, 1992
    Théologie politique est resté célèbre pour la première phrase de l’œ’œuvre, reproduite dans l’’extrait ci-dessus. Par cette sorte d’’axiome, le juriste et politologue allemand, Carl Schmitt (1888-1985) donnait à voir ce que Julien Freund, dans un ouvrage non moins fameux, avait analysé comme « l’’essence du politique ».
    Le rapprochement intellectuel de Schmitt avec le fondateur de l’’Action française, Charles Maurras, s’’il a été brillamment mais succinctement esquissé par Pierre Lafarge dans un numéro de la revue Les Epées, n’’en demeure pas moins, aujourd’’hui, relativement risqué. Même si les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, Schmitt fréquentait néanmoins Maurras par sa lecture de l’’Action française. Une étude de l’’influence que le premier aurait reçue du second, impossible à livrer dans le format de cette chronique, mériterait assurément d’’être menée.
    Il est incontestable que Schmitt et Maurras ont, chacun de leur côté, avec les références culturelles et historiques qui étaient les leurs, développé une critique semblable de la démocratie libérale et du parlementarisme. On ne retiendra, ici, que les définitions de la souveraineté et du Politique, notions essentielles de la doctrine schmitienne et qui, quoi qu’’on en dise, ont profondément renouvelé la science politique du XXè siècle.
    Dernière instance
    Dans sa Théorie de la constitution (1928), Carl Schmitt précisait, à propos de l’’État (donc du souverain, l’’État n’étant qu’’une forme d’’organisation de la société politique) que « ce qui fait son essence, c’’est le fait qu’’il prend la décision politique ». Ce faisant, on a pu dire que Schmitt, à la suite de Thomas Hobbes (« voluntas non veritas facit legem » : c’’est la volonté du souverain et non la vérité de ses édits qui fait la loi), avait théorisé le décisionnisme politique.
    C’’est toute « l’’irréductibilité du politique » qui était ainsi posée. Mais la genèse du décisionnisme schmitien est également à rechercher chez Jean Bodin, l’’auteur des Six livres de la République, que nous avons eu l’’occasion de présenter dans ces colonnes. Réitérant avec le jurisconsulte français la question de savoir « jusqu’’à quel point le souverain est-il tenu par les lois ? », Schmitt considère avec Bodin que le souverain doit s’’affranchir des lois, non pas arbitrairement, mais parce que cela est commandé par une impérieuse nécessité. Passant au-dessus des lois convenues en période normale, le souverain se voit contraint d’’appliquer la seule et unique loi : « l’’autoconservation » de l’’État, c’’est-à-dire, de l’’ordre politique. Rien de vraiment nouveau sous le soleil, si l’on garde en mémoire ce vieil adage du droit romain : « salus populi suprema lex esto » (le salut du peuple est dans la loi suprême). On pourrait dire aussi que « nécessité fait loi ».
    Pour Schmitt, « le cas d’’exception révèle avec la plus grande clarté l’’essence de l’’autorité de l’’État. C’’est là que la décision se sépare de la norme juridique et (pour le formuler paradoxalement) là l’’autorité démontre que, pour créer le droit, il n’’est nul besoin d’’être dans son bon droit ».
    Pour illustrer ces propos, imaginons un instant que pour un motif quelconque, le président de la République française soit obligé de recourir à l’’article 16 de notre Constitution et, en application d’icelui, de rétablir les frontières de notre pays, notamment parce « l’’intégrité de son territoire » est menacée. Il violerait immanquablement les traités constitutifs de l’’Union européenne. Aux termes de l’’article 297 du traité de Rome, les États membres doivent obligatoirement se consulter ( !) « en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour éviter que le fonctionnement du marché commun ne soit affecté par les mesures qu’’un État membre peut être appelé à prendre en cas de troubles intérieurs graves affectant l’’ordre public ». Toutefois, « ces mesures ne doivent pas altérer les conditions de la concurrence dans le marché commun » (!) (article 296) Question laissée à la sagacité du lecteur : l’’État français est-il encore souverain et le serait-il a fortiori en situation exceptionnelle ?
    Souveraineté
    À l’’inverse mais en complémentarité des juristes positivistes (à l’’instar de l’autrichien Hans Kelsen) Schmitt affirme la soumission du Droit au Politique. Comment ne pas reconnaître le « politique d’’abord » de Charles Maurras ? Par extension, l’’on doit considérer que tout est soumis au Politique, donc au souverain. Mais Schmitt va plus loin. Il n’’y aurait, en effet, qu’’un intérêt purement théorique à présupposer le Politique, sans déterminer au fond se qui fait son essence. Affirmer la primauté du Politique, ce n’’est rien moins que le définir, donc se définir soi-même par rapport aux autres.
    Schmitt met ainsi en lumière une dimension du Politique fort peu connue jusqu’alors : l’’altérité. La situation d’’exception décrite plus haut devient alors le moteur de cette altérité puisque’’il s’’agira pour le souverain de désigner l’’agresseur extérieur ou intérieur (l’’ennemi, chez Schmitt) tout en se déterminant par rapport à l’’allié (l’’ami selon Schmitt). L’’ennemi est celui qui veut annihiler l’’ordre politique. Est donc souverain celui qui est capable de décider politiquement en vue de mettre fin à la tentative de renversement ou, à tout le moins, de bouleversement de l’’ordre politique.
    Partant, Schmitt craignait, à juste titre, que le libéralisme conduise à l’’homogénéité des sociétés politiques. L’exemple archétypique de la construction européenne témoigne de la prescience de Schmitt. Il est patent, en effet, que l’’Union européenne, par son uniformité institutionnalisée, a sonné le glas du Politique, les États membres étant soumis à la volonté univoque des organes supranationaux. Le système onusien tend, de semblable façon, à gommer toute volonté d’’exclusion.
    D’’une manière générale, on peut observer que le Droit, la Morale ou l’’Économie supplantent insidieusement mais nettement le Politique, sous prétexte d’’obsolescence du conflit politique. Le désenchantement de nos concitoyens pour la chose publique est une manifestation de cette asepsie idéologique. Mais, comme le soulignait Julien Freund, le Politique est un fait humain et naturel qui ne pourra jamais disparaître.
    Aristide Leucate L’’Action Française 2000 du 7 au 20 décembre 2006

  • Moïse, Marx and co.

    La question du destin humain est résolue depuis longtemps : ce destin n’existe pas, et nul n’a jamais réfuté le troisième livre de Lucrèce. Le christianisme n’a conquis Rome qu’à la faveur d’une névrose de masse, d’un aveuglement consenti. Les ignorants s’en sont servis pour prendre une basse revanche sur les lucides, dont le courage intellectuel les offensait, tout en se donnant le plaisir de s’attribuer une vie éternelle aussi vulgaire et stupide qu’eux-mêmes ; et les gauchistes de l’époque (Saint-Augustin et consorts) en ont profité pour céder voluptueusement, servilement et morbidement, au vertige de la bêtise, reniant leur intelligence et organisant le massacre de tous ceux qui refusaient de trahir…

    Cette irrésistible ascension de la bigoterie, dans un monde qui avait pourtant lu Épicure, est pour nous un enseignement précieux, qui doit nous vacciner à jamais contre l’illusion voltairienne du « progrès des Lumières ». En fait, les véridiques sont toujours une minorité. Quand par hasard un groupe humain se débarrasse des faux dieux (et quels dieux ne sont pas faux ?), presque aussitôt survient une révolution « démocratique », sociale, populaire, qui replonge les masses dans leur élément de prédilection : dogmatisme, puritanisme, ignorance, optimisme, sadisme, agressivité, héroïsme au service de l’erreur, goût du martyre et de la tyrannie… Ibsen, bien avant moi, l’avait remarqué : l’homme qui dit la vérité est un « ennemi du peuple ».

    Cette haine des masses pour le Vrai, qui est universelle et de tous les temps, finit par en devenir touchante. Je suis vraiment ému quand je pense aux trésors d’imagination que l’homme a dépensés pour se cacher à lui-même l’évidence, savoir : qu’Épicure était dans le vrai, que la vie est un accident, qu’il n’y a pas de psychisme sans corps, que l’humanité finira comme elle a commencé, dans l’indifférence cosmique. Religions et idéologies n’ont été fabriquées, enseignées, imposées que pour jeter un voile sur ces vérités si simples, et il semble bien qu’elles remplissent, dans l’histoire, une sorte de fonction vitale. Osiris, Ishtar, Baal, Moïse, Jésus, Mahomet, Karl Marx, Lénine et Mao-Tsé-toung ne sont pas seulement des crétiniseurs de peuples : ce sont aussi des consolateurs, car il faut bien nous rendre à l’évidence : l’humanité aime encore mieux subir l’Inquisition ou le NKVD que d’y voir clair. Sur ce point, le gros Marx et le maigre Jésus sont bien de la même race d’imposteurs chaleureux : ils se conduisent envers l’homme comme la famille apitoyée d’un cancéreux qui doit ignorer, à tout prix, son état véritable. Il y a, dans leur cas, beaucoup de cuistrerie, de prétention et d’ignorance, mais aussi une sincère pitié pour la bête du troupeau, la bête violente et malade, qui ne veut pas savoir ce qui l’attend.

    C’est dire que l’Erreur est invincible, qu’elle renaîtra toujours, multiple, protéiforme, increvable, sous forme d’une infinité d’églises, de partis, de sectes contradictoires, mais qui auront toujours en commun la même volonté d’imposer le silence à ceux qui ont compris…

    En tant qu’écrivain fantastique, le simple jeu de l’imagination me fascine. Rien de ce qui est fabuleux ne m’est étranger, et je ne peux rester indifférent à tous ces univers-fantômes que l’homme s’est créé pour ne pas voir le vrai, décidément trop triste. Mon seul regret, c’est que le monde, en vieillissant, devienne trop raisonnable, et que ses mythes se dessèchent, s’appauvrissent… L’univers de Karl Marx est à périr d’ennui, comparé à celui de la Bible, et ce dernier paraît bien étriqué auprès des grandes mythologies sémitiques (cananéenne et babylonienne) dont il dérive. Et quelle richesse dans l’Edda, dans Homère, Hésiode, les tragiques grecs, dans le Ramayana, dans le pullulement poétique et familier des kami du shintô japonais primitif !

    Une fois de plus nous assistons à une régression, là où nos démocrates bien-pensants voudraient nous faire croire à une évolution. Car enfin au nom de qui, de quoi, devrions-nous considérer le monothéisme comme représentant un progrès sur le polythéisme ? Même philosophiquement, c’est faux. Le monde d’Homère – monde héroïque et pessimiste s’il en fut – est un monde dont le principe n’est pas la volonté des dieux, mais la causalité (anankè). Les dieux eux-mêmes y sont soumis et l’homme, en fin de compte, est « la plus misérable des créatures qui respirent et qui rampent sur la terre ». C’est Zeus en personne qui le dit, au chant 17 de l’Iliade ! Si de là nous passons à la Bible, que voyons-nous ? Un petit dieu hargneux, possessif, populacier, gonzesse, qui prétend se faire passer pour le Principe unique, l’ordonnateur du cosmos (auquel il n’a rien compris), le créateur de l’hippopotame et du crocodile, dont il donne, à la fin du livre de Job, une description d’un grotesque achevé, sur un ton de vantardise et d’impudence qui donne envie de lire le texte avec l’accent de Marseille, en ajoutant un té !, un vaï ! ou un ouop putéing ! à la fin de chaque phrase. Et dans le Nouveau Testament, ce dieu galéjeur prétend nous rendre immortels afin de nous obliger à le fayoter grossièrement in saecula saeculorum… Fort heureusement nous sommes périssables, et par bonheur il n’y peut rien !

    Enfin ! À quelque chose malheur est bon ! Les idéologies officielles devenant de plus en plus mornes, il nous reste la consolation de nous raconter, en pleine connaissance de cause, des histoires de fantômes, de vampires et de Martiens, qui nous consoleront quelque peu, sans pour autant nous faire renoncer à la saine, réconfortante et salubre pensée du néant qui nous attend tous.

    Pierre Gripari, Éléments n°16, 1976. http://grece-fr.com/?p=3703

  • Nicolas Perruchot sur le financement des syndicats (+ chronique de Nicolas Doze)

  • Ce gouver­nement a un vrai problème avec la famille

    D'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

    "[...] [C]e gouver­nement a décidément un problème avec la famille : en donnant à la jeune fille, et à elle seule, la possibilité de revenir en France après avoir légalement expulsé le reste de sa famille en situation irrégulière, le chef de l’État a déclenché une tornade politique aussi soudaine que dévastatrice.

    Cette affaire est également très révélatrice de l’absence de véritable réflexion de fond sur l’immigration, au-delà des bons sentiments qui, à eux seuls, ne peuvent constituer une politique. C’est d’ailleurs cette articulation fine entre la nécessité d’un accueil humain et le droit d’un État à encadrer, voire à ­limiter, ­l’immigration, qui constitue les recommandations de l’Église en la matière. En 1976, Valéry Giscard d’Estaing avait promu le regroupement familial pour les immigrés venus travailler en France dans les années 50 et 60. Depuis, la situation économique a changé, conduisant récemment le ministre de l’Intérieur à remettre en cause ce principe, du fait notamment de la pression démographique en Afrique.

    Avec cette nouvelle affaire, c’est dés­ormais le « dégroupement familial » qui vient d’être inventé par l’exécutif. Comme l’a souligné un éditorialiste de gauche, ce cas largement médiatisé a soudain transformé les Français en « apprentis juges aux affaires familiales », obligés de trancher « dans la chair d’une famille ». Au final, une telle maladresse n’est pas si étonnante. Elle n’est que l’aboutis­se­ment d’une idéologie qui s’est efforcée pendant des années d’ignorer, et même de saper, les fondements de ce qu’est ­vraiment la famille.

    Coïncidence du calendrier, les ­députés ont adopté jeudi 17 octobre la baisse du quotient familial, qui alourdira un peu plus les budgets des ménages. Le même jour, la ministre en charge a affirmé vouloir promouvoir « les » familles, pour éviter d’avoir à ­renforcer ce qui, de tout temps, a été le pilier de la société, à savoir « la » famille, ­composée d’un père, d’une mère et des enfants. Dans son futur projet de loi, Dominique Bertinotti entend notamment défendre la notion de prémajorité, qui ruinera un peu plus l’autorité des parents sur leurs enfants adolescents. On ne saurait trop recommander au chef de l’État de s’inspirer de cette autorité paternelle tant décriée pour ­rétablir la sienne."

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