Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 23

  • La crise grecque et ce qui nous attend

    131021"Pour un Européen qui réfléchit, il n'est plus possible de se réjouir avec une malice machiavélique de l'infortune du voisin ; tous sont unis pour le meilleur et pour le pire." Robert Schuman.  (1)⇓

    Depuis maintenant plusieurs années je m'efforce de suivre, de comprendre, d'archiver les évolutions de cette crise. J'épargne à mes lecteurs les détails des incertitudes et les affres qu'elle recèle depuis 2009. Je préfère leur communiquer ce qui me semble les leçons valables pour chacun de nos pays, sans références aux spécificités locales, ouzo, rebetiko, folklore, etc.

    En effet, si, d'emblée certains médiats en France comme dans d'autres pays, se sont employés, pour des raisons parfois différentes, à noircir le tableau, il ne faut y voir un effet ni du hasard, ni de la méchanceté, ni de quelque estrangement remontant au Moyen âge européen et à l'apogée byzantine.

    On a fait croire aux Français, par exemple, que les Grecs ne payaient pas d'impôts afin de nous persuader qu'il fallait accepter sans broncher encore plus de fiscalisme, d'étatisme et de redistribution, alors que l'économie française travaille déjà à 57 % pour financer la gabegie publique.

    On a révélé aux Français que les armateurs résidant à Londres n'acquittaient pas d'impôts à Athènes. Il s'agissait à usage interne de justifier la gesticulation absurde contre l'émigration fiscale et sociale. Envieuse et contre-productive, cette campagne confond les causes et les conséquences. Les Français fortunés ne quittent pas leur pays de gaîté de cœur, ils ne se précipitent pas vers des paradis bancaires, ils fuient l'enfer administratif et collectiviste jacobin.

    Autrement dit, toute observation objective de la crise des États de l'Europe du sud membres de l'euro tend à nous ramener à la situation de la France.

    Or, ni l'Italie, ni la Grèce, ni le Portugal, ni même l'Espagne – dont les dirigeants s'emploient cependant par tempérament national à parler un peu "comme si" la loi de la pesanteur fonctionnait différemment sous le noble ciel de Castille – aucun de ces pays ne feint d'ignorer les faits. Le gouvernement de Paris, au contraire, s'est installé dans le déni. Le petit cochon rose s'ébroue dans sa boue. On a beaucoup reproché à The Economist de l'avoir souligné par sa couverture, le "Déjeuner sur l'herbe", à la veille des élections présidentielles de 2012. Or l'Angleterre et l'Irlande qui ont pris, leurs problèmes à bras le corps commencent à voir le bout du tunnel. L'Hexagone est au contraire en train d'y pénétrer, d'y stagner, d'y patauger.

    En ce moment que se passe-t-il en Grèce ?

    Le gouvernement de coalition, issu des élections si périlleuses du printemps 2012, dirigé par Antonis Samaras, commence à engranger les résultats de 15 mois d'efforts soutenus et de coopération, pas toujours facile, avec les représentants de ses bailleurs de fonds.

    Le budget de l'État dégage désormais des excédents primaires, c'est-à-dire qu'il commence à rembourser les dettes résultant des gestions antérieures.

    Soulignons que cela s'accomplit au prix d'une fiscalité très lourde : 13 % de TVA sur l'alimentation, contre 5,5 % en France, et un taux normal de 23 %. Aucun magasin ne vous laisse sortir sans votre reçu légal. Les taxes immobilières sont révisées, alourdies et rationalisées, etc.

    Aujourd'hui, préparant la loi de finances pour 2014, il se propose de partager les marges existantes entre l'amortissement de ses emprunts, la relance de l'économie et certains efforts ponctuels en faveur des détresses sociales.

    De la sorte, il est entré dans une nouvelle phase de négociations, extrêmement tendues avec la fameuse "troïka".

    Or, c'est bien là que, pour d'évidentes raisons les discussions achoppent avec les représentants du FMI et de l'Eurozone, eux-mêmes en désaccord.

    Le 18 octobre on disposait des déclarations du ministre des Finances Yannis Stournaras soulignant qu'en tout état de cause, il ne pouvait "accepter qu'on dévalue les efforts du pays".

    Le 20 octobre le Premier ministre Antonis Samaras montait au créneau sur un ton inhabituel dans deux entretiens aux éditions dominicales de "Ethnos" et de "Kathimerini". Observant la géométrie variable des nouvelles pressions que l'on cherche à exercer à son encontre, le gouvernement grec s'apprête à dire "un double non" aux exigences inacceptables de la fameuse "troïka". On notera que les trois technocrates projettent de revenir le 28 octobre, jour parfaitement symbolique, fête nationale et anniversaire de l'ultimatum de Mussolini du 28 octobre 1940... Bref, il fait remarquer que son pays a tenu ses engagements, qu'il a accompli un effort budgétaire égal à 19 % de son déficit en quatre ans, que son déficit 2014 sera réduit à 0,7 milliards [France= "environ 80 milliards, 120 fois plus"].  (2)⇓, et que ses partenaires de la zone euro doivent maintenant tenir les leurs.

    On ne peut prévoir bien sûr les conclusions de ces pourparlers. Les financiers ont toujours tendance à en demander plus à leurs interlocuteurs. Mais déjà le FMI de Mme Lagarde a commencé à reculer, à démentir, à se défausser de ses responsabilités, à désavouer les pressions qu'on lui attribue. On ne prête qu'aux riches.

    La formation du nouveau gouvernement de coalition en Allemagne pourrait lancer un nouveau signal. Le hasard fait qu'il sera composé selon la même clef de répartition : à Berlin comme à Athènes 2/3 de conservateurs plus ou moins libéraux ; 1/3 de sociaux-démocrates.

    Désormais allié d'Angela Merkel, le chef du SPD Sigmar Gabriel n'a-t-il pas annoncé : "n'oublions pas que l'Europe n'est pas un fardeau pour l'Allemagne, ni un poids pesant sur nos épaules, bien au contraire. Notre avenir économique dépend de l'avenir de l'Europe. Nous n'aidons pas simplement les autres pays parce que nous sommes des gens bien, parce que nous voulons soulager nos consciences et être gentils. Nous les aidons aussi parce que cela sert nos propres intérêts. Nous devons stabiliser l'Europe, sinon, le chômage et les difficultés de la croissance se propageront à notre pays."  (3)⇓

    Ainsi plusieurs leçons à usage général se dégagent de cette expérience, douloureuse et humiliante pour ce pays et ceux qui lui sont attachés. Tout d'abord chaque nation peut se relever à condition que ses gouvernements aient la force de caractère de voir les choses en face. D'autre part, certes, on doit tout faire pour dépendre le moins possible de la finance internationale. Ceci rendra nécessaire dans l'avenir de tendre vers le moins de démagogie possible, vers le moins de gaspillage possible, vers des budgets en équilibre, en renonçant de manière définitive aux fausses doctrines du keynésianisme et du contructivisme. Redécouvrir Bastiat… retrouver Hayek… s'inspirer de Thatcher…

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2013/10/la-crise-grecque-et-ce-qui-nous-attend.html 

    Apostilles
    1 - "Pour l'Europe", 1963.
    2 - information qu'en général les médiats d'Europe occidentale dissimulent désormais à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs..
    3 - cf. La Tribune en ligne le 18 octobre 2013, 14 h 04

  • FN : comment transformer l’essai ?

    Quand plus d’un électeur sur deux vote pour un parti alors que la participation est honorable, la légitimité démocratique de ce parti devient incontestable. L’attitude extrêmement digne et sportive de son candidat saluant la belle campagne de son adversaire fait perdre tout crédit à ceux qui disent qu’en dépit de ses scores, le FN ne serait pas un parti républicain.

    L’emploi dévoyé de ce mot et les vieilles insultes de fascisme révèlent au contraire de quel côté est le sectarisme.

    Le même jour que cette modeste élection au retentissement étonnant, le PS a offert le spectacle de ses divisions et de la course au pouvoir, par tous les moyens, à l’occasion des primaires marseillaises. Côté UMP, Xavier Bertrand n’a pas trouvé mieux que d’ajouter sa candidature à une bataille d’« ego » qu’il prétend dénoncer, sous couvert d’unité… Beaucoup de Français doivent se dire que, peut-être, il est temps de renvoyer dos à dos les deux machines électorales, leurs ambitions, leurs appétits, leurs mensonges et leurs échecs, qui après plus de trente ans d’alternance n’ont fait qu’aggraver la maladie du pays. [...]

    Christian Vanneste - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?FN-comment-transformer-l-essai

  • Demande de renvoi en commission du rapport Estrela (Bruno Gollnisch)

  • Septembre 1792, le baptême sanglant de la République

    Un mois après la chute de la monarchie, le massacre des prisonniers annonce déjà la Terreur.

    Le dernier parti, qui est le plus sûr et le « plus sage, est de se porter en armes à l'Abbaye, d'en arracher les traîtres, particulièrement les officiers suisses et leurs complices, et de les passer au fil de l'épée. » Ces conseils sont prodigués par Jean-Paul Marat, le 19 août 1792.

    Neuf jours plus tôt, le 10 août, une bonne partie des gardes suisses a déjà été égorgée lors de la prise des Tuileries, qui a décidé du sort de la monarchie. Le 17 a été institué un tribunal spécial chargé de juger les serviteurs de la royauté, mais les milieux jacobins trouvent que le travail va bien lentement et leurs feuilles appellent au meurtre.

    La Commune insurrectionnelle de Paris s'impatiente elle aussi et demande que « justice » soit faite. L'ennemi, clame-t-elle, a passé les frontières ; laissera-t-on les traîtres qui conspirent contre la Révolution agir à leur guise aux arrières ? On dénonce un complot des prisons : les contre-révolutionnaires qui s'y trouvent enfermés se seraient alliés avec les condamnés de droit commun pour briser leurs fers, assassiner les familles des soldats absents et livrer Paris aux Prussiens.

    Car les troupes du duc de Brunswick approchent. Longwy est tombé le 26 août et le bruit court ce 2 septembre que Verdun a aussi capitulé. On s'attend à voir paraître l'ennemi devant Paris, les barrières de la ville sont fermées, le conseil général de la Commune lance une proclamation martiale : « Aux armes, citoyens, aux armes ! L'ennemi est à nos portes », la générale bat, le tocsin sonne. À la législative, Danton tonitrue : « De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace, et la France est sauvée ! » Dans cette atmosphère enfiévrée, les fédérés qui partent aux frontières adressent le 1er septembre à l'Assemblée législative une pétition demandant « que tous les prévenus de conspiration, et leurs agents, contre lesquels il n'y aurait que des suspicions probables, soient condamnés à mort et exécutés sur le champ.»

    Le 2 septembre, en début d'après-midi, un groupe de 24 captifs, prêtres réfractaires pour la plupart, que des fédérés marseillais et des gardes nationaux conduisent à la prison de l' Abbaye, est massacré : cinq d'entre eux seulement échappent à la tuerie. Le même jour, aux Carmes, 115 autres prêtres réfractaires, dont les évêques de Saintes et de Beauvais, sont expédiés à coups de sabres et de piques.

    Le carnage s'étend aux autres prisons parisiennes : on massacre, après un simulacre de jugement, à l'Abbaye, à la Conciergerie, à la Force …

    En tout, du 2 au 5 septembre, à Paris, 1244 à 1411 personnes sont assassinées, soit 45 % à 51 % des prisonniers de la capitale. Les prêtres réfractaires, les Suisses et les serviteurs de la monarchie ne sont pas seuls frappés : 72 % des victimes sont des condamnés de droit commun. Le 3 septembre, à Saint-Firmin, on expédie des prêtres ; mais le lendemain, aux Bernardins, des galériens. À Bicêtre, on tue des enfants - « bien plus difficiles à achever que les hommes faits », précise un témoin ; et à la Salpêtrière, le 4 septembre, des jeunes filles en correction et des orphelines, les « justiciers » profitant de l'occasion pour en violer une trentaine. À la Conciergerie, une boutiquière du Palais-Royal condamnée pour avoir émasculé son amant, Marie Gredeler, est abominablement suppliciée… Les septembriseurs, commerçants, artisans ou volontaires partant aux armées, se rétribuent de leur « travail » sur les effets personnels de leurs victimes.

    « Je me fous bien des prisonniers… »

    Parmi les victimes figure Marie-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, amie intime de la Reine. On lui demande de jurer « la liberté, l'égalité, la haine du Roi, de la Reine, de la royauté », elle répond : « Je jurerai facilement les deux premières ; je ne puis jurer la dernière, elle n'est pas dans mon cœur ». Ses bourreaux lui coupent la tête, arrachent le cœur et vont exhiber ces trophées au bout de piques sous les fenêtres du Temple, où est emprisonnée la famille royale. Marie-Antoinette s'évanouit. Les feuilles parisiennes incitent les patriotes des provinces à imiter les sans-culottes parisiens. Membre du comité de surveillance de la Commune, Marat, par une circulaire du 3 septembre, informe « ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le peuple » et conseille « à la nation entière » d'adopter « ce moyen si nécessaire du salut public ». Les jours suivants, on tue donc à Reims, à Meaux, à Lyon (dont le maire, Vitet, empêche un autre carnage à Roanne).

    À Versailles, le 9 septembre, sont immolés les « prisonniers d'Orléans », au nombre desquels se trouvent l'ancien ministre des Affaires étrangères, Claude-Antoine de Lessart et celui de la guerre, Charles d'Abancourt. Conduits d'Orléans à Versailles par une forte troupe envoyée par la Commune sous le commandement d'un aventurier, Fournier dit l'Américain, ces captifs devaient être jugés par la Haute-Cour nationale. En dépit des efforts héroïques déployés par le maire Richaud pour les sauver, 44 d'entre eux sur 53 sont massacrés. Leurs têtes coupées sont plantées sur les grilles du château, tandis que, ce « devoir » accompli, les tueurs se rendent à la maison d'arrêt de Versailles, où ils tuent encore une vingtaine de prisonniers de droit commun.

    Qui porte la responsabilité de ces tueries ? À l'évidence, la Commune y a une part essentielle : bénéficiant du soutien des sections, elle fait plier l'Assemblée qui la craint. Par ailleurs, deux membres au moins du Conseil provisoire de la Législative y sont impliqués : le girondin Roland, ministre de l'Intérieur - dont la femme montera dans quelques mois sur l'échafaud en s'écriant : « Liberté, que de crimes on commet en ton nom » -; et Danton, ministre de la Justice, qui lance : « Je me fous bien des prisonniers, qu'ils deviennent ce qu'ils pourront ! ». Il déclarera un peu plus tard à Louis-Philippe d'Orléans, futur roi des Français : « Ces massacres de septembre sur lesquels vous délibérez avec tant de violence et de légèreté, voulez-vous savoir qui les a fait faire ?… C'est moi. » Il s'agissait, expliquera-t-il, de « mettre un flot de sang » entre les volontaires partant se battre et les émigrés.

    À ce titre, les massacres de septembre peuvent être considérés comme l'acte de baptême de la République, proclamée le 21 du même mois. Un baptême de sang.

    Hervé Bizien monde et vie. 20 septembre 2010

  • Tollé après l'ouverture d'un nouveau chapitre d'adhésion de la Turquie à l'UE

    La présidence lituanienne de l'Union européenne a annoncé ce matin l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les négociations d'adhésion avec la Turquie. Il s'agit du chapitre de la politique régionale. Ce sera le 14e sur 35. (Un seul a été conclu)

    Charles-Henri Jamin, Président du Parti Chrétien-Démocrate, réagit vivement :

    «Je réaffirme haut et fort l’opposition du Parti Chrétien-Démocrate à l’intégration de ce pays dans l’espace communautaire. L’Europe doit rassembler les peuples et nations de civilisation judeo-chrétienne présents sur le continent européen. Telles étaient la volonté des pères fondateurs et le choix du drapeau européen. Alors que la construction européenne est en crise, il convient de lui redonner du sens. Seule une alliance fondée sur une civilisation commune pourra y contribuer. Souhaiter l’élargissement de l’Union sur de seules considérations économiques aboutirait à dissoudre le lien historique et anthropologique de l’Europe. Il y a là une ligne de principe à ne pas franchir. Par ailleurs, et ce de manière conjoncturelle, la Turquie ne reconnait toujours pas Chypre, pays membre de l’Union, ainsi que sa responsabilité dans le génocide arménien. Le Parti Chrétien-Démocrate appelle les Français à s’opposer fermement contre l’intégration de la Turquie à l’Union Européenne ».

    Yannick Moreau, Député UMP de la Vendée, dénonce :

    "Les technocrates de la Commission européenne tentent une nouvelle fois d’imposer leur vision de l’Europe, une Europe sans cohérence ni racines. Mais si l’Europe se construit sans les peuples, elle court à sa perte. « Est-il vraiment raisonnable et prioritaire en ces temps perturbés de vouloir intégrer dans notre communauté un pays qui possède des frontières avec la SYRIE, l’IRAK et l’IRAN ? » La réponse est évidemment NON. La nécessaire coopération entre la TURQUIE et l’Union Européenne passe par la conclusion d’accords privilégiés respectant les particularités de chacun plutôt que par la volonté de fondre les identités respectives dans un magmainforme."

    Pour Véronique Besse, député MPF, cette décision de rouvrir les négociations avec la Turquie est « inacceptable pour trois raisons :

    • La Turquie n’est pas en Europe ; ni géographiquement, ni culturellement.
    • La Turquie ne remplit pas les conditions d’adhésion à l’Union européenne.
    • La France n’en a pas les moyens.
    En 2013, la candidature de la Turquie a encore coûté 165 millions d’euros aux contribuables français. Dans le contexte économique actuel, et compte tenu de la dette croissante de notre pays, les Français attendent du Gouvernement qu’il s’occupe d’abord de leurs préoccupations ».

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Rapport Estrela : un coup d’arrêt pour les partisans de l’idéologie du genre

    Communiqué de La Manif Pour Tous :

    "Après avoir appelé ses sympathisants à se mobiliser contre la proposition de résolution du Parlement européen en faveur du gender et de la PMA pour les couples de femmes et les célibataires, La Manif Pour Tous se félicite de l’issue du renvoi en commission de ce texte scandaleux. « C’est inespéré. Aucun observateur ne s’ y attendait. C’est un coup d’arrêt voire un recul pour les partisans de l’idéologie du genre et de la filiation bidon. Nous remercions vivement tous nos sympathisants et tous ceux qui se sont mobilisés. Le résultat est là : c’est une grande victoire » se réjouit Ludovine de la Rochère.

    Cette proposition de résolution prévoyait en effet l’enseignement du Gender à l’école et réduisait les parents à être de simples « protagonistes » de l’éducation sexuelle de leurs propres enfants. Sous couvert de bons sentiments et au nom du principe de non-discrimination, cette proposition de résolution entendait également promouvoir « la procréation pour tous. » En permettant « aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitements de fertilité et de services de procréation médicalement assistée », ce texte conduisait à institutionnaliser la fabrication d’enfant délibérément privé d’un père.

    La Manif Pour Tous rappelle qu’en France, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) est un acte médical réservé aux couples hétérosexuels qui se trouvent face à une infertilité médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l'enfant ou sa mère. « Notre mobilisation et celle d’innombrables citoyens européens a permis d’éviter l’adoption ce matin de cette proposition de résolution. C’est une victoire pour les droits des enfants, pour la justice et pour la solidarité » déclare Ludovine de la Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Nous restons bien évidemment extrêmement vigilants puisque ce texte n’est pas définitivement enterré. Il a en effet été renvoyé en Commission. Nous allons donc maintenir la pression » poursuit-elle."

    Michel Janva

  • Viendra peut-être le jour où l’UMP incarnera le centre-gauche

    De Guillaume Bernard, interrogé par JOL Press :

    "Ce sont des raisons liées aux intérêts électifs et financiers des partis qui bloquent la recomposition du système partisan. Les cadres et élus des partis ont naturellement peur que la réorganisation de l’échiquier politique ne conduise à une redistribution des postes, et ce à leur détriment. Comme nombre d’élus (et de leurs assistants) sont des professionnels de la politique, ils auraient des difficultés à se réintégrer dans la vie active réelle…

    A part pour quelques personnalités (nationales et/ou locales), c’est l’investiture (l’étiquette) qui fait l’élu ; les candidats ont donc le plus souvent besoin d’appartenir à un parti. En outre, le financement des partis repose essentiellement sur le nombre de voix obtenues lors du premier tour des élections législatives. Différents courants politiques (incapables d’être à eux seuls majoritaires) et personnalités ont donc intérêt à s’associer (même s’ils ne s’apprécient guère) pour avoir une envergure nationale.

    Par conséquent, la force d’inertie d’un système partisan est assez grande. Celui-ci ne se transforme généralement en profondeur qu’à l’occasion d’un changement de régime (institutionnel) ou de bouleversements (sociaux) d’envergure. La IVe République a été facilement balayée en 1958 car, aux législatives de 1956, seul un électeur sur deux s’était prononcé pour un des partis incarnant le régime.

    D’un point de vue idéologique, il semble que nous vivions la fin cycle (celui du mouvement sinistrogyre) et la naissance d’un nouveau, ce que j’ai proposé d’appeler le « mouvement dextrogyre » né de la conjonction de plusieurs événements (effondrement du régime soviétique, attentats islamistes, mondialisation incontrôlée).

    Désormais, c’est par la droite que viennent les nouvelles expressions politiques (notamment le mouvement dit « populiste »). La progression des idées de droite (qui jusqu’à présent avaient été comprimées par le sinistrisme) repousse vers la gauche les organisations et idées qui occupaient l’espace politique de la droite.

    Cela se traduit par une progression du FN et une droitisation des idées exprimées par la droite modérée qui se dit « décomplexée ». De même, le libéralisme est repoussé vers le centre (pensez au social-libéralisme d’un Tony Blair ou d’un Manuel Valls). Quant à l’extrême gauche, elle s’étiole, en particulier dans sa composante communiste.

    Viendra peut-être le jour (mais il s’agit, là, de politique fiction et les étiquettes auront de toute façon changé) où l’UMP incarnera le centre-gauche modérée et le PS l’extrême gauche…"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/viendra-peut-%C3%AAtre-le-jour-o%C3%B9-lump-incarnera-le-centre-gauche.html

  • Faillite politique

    « Au-delà du cas Leonarda, la «décision» révèle et cristallise la faillite politique d’un quinquennat tout juste commencé »
    Si l’on en croit Jean-Vincent Placé, président du groupe des sénateurs EELV, l’affaire Leonarda ne serait pas terminée. En effet, s’appuyant sur les propos de Harlem Désir, il souhaite relancer le mouvement lycéen en faveur de la collégienne qui ne veut pas revenir en France seule. Pour ce qui concerne Polémia, après avoir largement communiqué sur cette lamentable affaire, nous concluons aujourd’hui avec la reprise de l’éditorial du 21 octobre d’Alexis Brézet, directeur des rédactions du « Figaro », et laissons le président Hollande avec l’affaire des écoutes de la NSA et ses probables démêlés « synthétiques » avec son homologue Obama.
    Polémia
    Dix-huit mois après l’élection de François Hollande, il nous aura donc été donné d’assister à ce naufrage :
    – Le président de la République française qui s’abaisse, et abaisse la France avec lui, à consacrer toute affaire cessante une intervention en direct à la télévision à une banale expulsion – parfaitement régulière de surcroît – soudain érigée sous la loupe médiatique en affaire d’État.
    – Une gamine de 15 ans qui prend à partie le chef de la cinquième puissance économique mondiale et qui lui fait la leçon avec une insolence confondante. Les parents de cette jeune fille, généreusement logés, nourris et entretenus par la France depuis quatre ans, qui multiplient les provocations avec une acrimonie qui en dit long sur leur volonté d’intégration.
    – Et pour finir, ce feu d’artifice de commentaires, souvent plus atterrés que critiques, venus de la droite comme de la gauche, qui sanctionnent l’échec cinglant d’une intervention présidentielle «solennelle», motivée au départ par le souci d’enrayer la colère d’une poignée de lycéens et qui, à l’arrivée, n’aura pas même réussi à convaincre… le premier secrétaire du Parti socialiste.
    Consternant ! Où est le courage ? Où est la hauteur de vue ? Où est la force de conviction ? Tout, dans l’épilogue (provisoire ?) de cette affaire lamentable – depuis l’enquête administrative aux attendus subtilement balancés (pas de «faute», mais «un manque de discernement») jusqu’à ce pseudo-jugement de Salomon (la jeune fille peut revenir, mais sans sa famille…) -, tout respire de bout en bout la combine politicienne, le calcul d’apothicaire, la cautèle de maquignon.
    François Hollande aurait pu – il aurait dû – affirmer que l’enquête administrative ayant établi la parfaite régularité de la mesure d’éloignement, l’affaire était close et la polémique infondée. Bien sûr, il lui aurait fallu en payer le prix sur sa gauche, du côté des Verts et d’une frange du Parti socialiste. Bien sûr, il y aurait eu du grabuge au gouvernement…
    Bien sûr, il aurait exaspéré une partie des militants qui, sur la foi d’un programme ambigu, l’ont porté à ­l’Élysée. Mais en réaffirmant l’autorité de l’État, c’est la sienne qu’il aurait restaurée. Et, sur ce terrain, il aurait trouvé le soutien de l’opinion…
    Mettant la barre à gauche toute, François Hollande aurait pu à l’inverse ordonner, au nom du «devoir d’humanité», l’annulation de la mesure d’éloignement qui frappe toute la famille Dibrani. Sans doute, ­Manuel Valls aurait claqué la porte. Évidemment, le Front national en eût fait ses choux gras. Mais, au moins, le président aurait remobilisé les plus engagés de ses partisans. Toute considération de fond mise à part, il aurait surtout manifesté qu’il y a un chef, et un cap, à l’Élysée…
    Au lieu de quoi, hollandissime jusqu’à la caricature, il biaise, il embrouille, il enfume. Il ménage la chèvre et le chou. Il avance pour mieux reculer. Il ne pose la règle que pour créer l’exception. Il ne fait une concession que pour la reprendre aussitôt. L’expulsion de Leonarda est régulière, donc la jeune fille sera autorisée à rentrer. La générosité exige qu’elle revienne, donc elle sera séparée de sa famille. Comprenne qui pourra…
    Pitoyable habileté destinée à ne mécontenter personne et qui réussit in fine à exaspérer tout le monde. Faible dans ce qu’elle a de fort, mesquine dans ce qu’elle a de généreux, la «décision» du président ajoute l’arbitraire à la faiblesse et le sentimentalisme à l’insensibilité. Injustifiable du point de vue du droit comme de celui de la simple humanité, elle fera date, à n’en pas douter. Au-delà du cas Leonarda, elle révèle et cristallise la faillite politique d’un quinquennat tout juste commencé et qui, noyé d’indécision et d’impuissance au sommet, a déjà comme un air de fin de règne.
    Alexis Brézet, Directeur des rédactions du Figaro, 21/10/2013
    http://www.lefigaro.fr/politique/2013/10/20/01002-20131020ARTFIG00178-faillite-politique.php
    via http://www.polemia.com/faillite-politique/