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  • Olivier Delamarche : Il n'y pas de reprise en Europe - 07 Octobre 2013 HQ

  • Les Sentinelles face aux mairies

    Demain matin le Conseil constitutionnel examinera la question de la liberté de conscience des maires face à la loi Taubira.

    Pour soutenir les élus qui ne veulent pas célébrer de simulacre de mariage, les Sentinelles sont appelées à prendre leur poste à partir de ce soir et demain toute la journée devant toutes les mairies de France.

    Pour veiller comme Sentinelle, aucun signe distinctif, ni pancarte, ni vêtement avec logo, ni drapeaux et être espacés les uns des autres par 3 mètres. On reste le temps que l'on veut face au bâtiment et on garde le silence.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Les raisons d’un échec, les moyens d’une victoire

    manifpourtous

    L’homme de droite est content : il a eu « son mai 68 ». Au-delà de la position réactive d’une répétition en miroir et du contentement de soi, qu’en est-il aujourd’hui ?

    On a souhaité l’abrogation de la loi Taubira. On a mis plus d’un million de Français dans la rue, par trois fois. Quand ces Français ont gagné les Champs-Élysées, on les a retenus, on les a sagement renvoyés chez eux. Certains ont fait preuve de courage, se sont retrouvés en garde à vue, n’ont rien lâché. On a rationalisé a posteriori, on a parlé de transgression non violente. En ce début d’octobre, il est temps de dresser un bilan.

    Celui-ci est clair : c’est un échec. Un échec, car la loi Taubira n’a pas été abrogée. Un échec, car le gouvernement a refusé d’entendre une partie non négligeable du peuple. Le pouvoir avait pourtant reculé lors de l’affaire du CPE ; qu’a-t-il manqué ici ? Nous avons voulu la fin, mais non les moyens.

    De bonnes choses ont eu lieu : une prise de conscience ; des rapprochements féconds entre une jeunesse catholique conservatrice et une frange plus révolutionnaire ; un élargissement du discours dont le Printemps français et les Veilleurs ont été les fers de lance.

    Romain Lasserre - La suite sur Boulevard Voltaire

  • Milices juives en France : à quand la dissolution ?

    Afin de rappeler les véritables agissements de la LDJ et autres milices juives, ainsi que l’urgente nécessité d’une action des pouvoirs publics à leur encontre, voici deux articles, publiés à 27 ans d’intervalle, dans lesquels le lecteur trouvera une liste – malheureusement non-exhaustive – des agressions commises par ces groupes.
    On s’étonnera, après lecture, que ces milices ultra-violentes n’aient pas encore connu le sort sans appel qui fut réservé par Manuel Valls à quelques groupuscules infiniment moins violents (Œuvre française, Troisième Voie, Jeunesses nationalistes révolutionnaires – JNR). Un deux poids, deux mesures qui ne laisse donc d’étonner...

    Milices juives : quinze ans – et plus – de terrorisme en France

    Sous la responsabilité du professeur Robert Faurisson – 1er juin 1995

    Dans sa livraison de juin 1991, le mensuel Le Choc du mois publiait une étude intitulée : « Milices juives / Quinze ans de terrorisme » (p. 7-13 sur quatre colonnes). Le sous-titre en était le suivant :

    « Groupe d’action juive, Organisation juive de combat, Organisation juive de défense. Sous ces diverses appellations, des activistes juifs ne cessent depuis une quinzaine d’années de semer la terreur, dans la plus totale impunité. Des provocations qui n’ont d’autre but que de susciter des représailles. Comme si certains voulaient que la communauté juive se sente menacée » (p. 7).

    L’étude passe en revue, du 19 juin 1976 au 20 avril 1991, cinquante cas d’agressions physiques commises par des juifs organisés en groupes. Ne sont donc pas mentionnées les agressions physiques, de toute façon assez rares, commises par des individualités juives.

    Dans les cinquante cas répertoriés par Le Choc du mois, les victimes se sont comptées par centaines. Chez les victimes de ces milices on relève : mort d’homme, blessures suivies de coma profond, infirmités à vie, séquelles graves ainsi que vitriolage, commission d’actes de barbarie, œil crevé, tabassage en règle en la présence de policiers ou de gardes refusant d’intervenir, nombreuses hospitalisations, nombreux guet-apens, dont un, au moins, avec la complicité de la presse (cas du journal Libération). La plupart de ces agressions sont passées sous silence par les médias ou brièvement rapportées. Certaines sont approuvées par des publications ou des organisations juives qui, en général, après quelques mots de réprobation, donnent à entendre que les victimes méritent leur sort, que c’est naturel et normal et qu’il ne faut s’attendre, dans l’avenir, à aucune indulgence si jamais on suscite à nouveau la colère des juifs.

    Il est remarquable que pas un seul juif n’ait été, en revanche, la victime d’une seule attaque d’un seul groupe dit d’extrême droite ou révisionniste (puisque, aussi bien, la presse fait l’amalgame entre révisionnisme et extrême droite alors que le révisionnisme historique est, en réalité, un phénomène qui intéresse tous les groupes de pensée, de l’ultra-gauche à l’extrême droite en passant par tous les partis, sauf le parti communiste, et cela sans compter les apolitiques. Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme historique en France, était socialiste).

    Parmi les attaques ou les agressions commises par des milices ou des organisations juives, on se bornera à citer celles dont ont été victimes François Duprat, un colloque du GRECE, Marc Fredriksen, Charles Bousquet et, à nouveau, Mark Fredriksen, Michel Caignet, Pierre Sidos, Olivier Mathieu, Pierre Guillaume, les Amis de Saint-Loup et Robert Faurisson. Beaucoup d’autres cas seraient à citer de 1976 (où, le 2 novembre, l’immeuble dans lequel habitait Jean-Marie Le Pen devra être entièrement détruit après avoir été ébranlé sur cinq étages lors d’un attentat à la dynamite revendiqué par un Groupe du souvenir juif) jusqu’à 1991 (où, le 2 avril, Fabrice Benichou, vendeur à la criée d’un journal de Jean-Edern Hallier, meurt à son domicile après avoir été roué de coups dans le quartier juif du Sentier à Paris).

    François Duprat

    Membre de la direction du Front national, auteur et diffuseur d’écrits révisionnistes, F. Duprat a été tué le 18 mars 1978 dans sa voiture par l’explosion d’une bombe sophistiquée. Sa femme a été grièvement blessée. L’attentat est revendiqué par un Commando du souvenir. [...]

    Un colloque du GRECE

    Le 9 décembre 1979, le XIVe colloque national du GRECE (Groupe d’études et de recherches sur la civilisation européenne) est attaqué par une centaine d’individus casqués qui saccagent des stands de livres. Ces individus déploient des calicots portant le nom de l’Organisation juive de défense (OJD). Une quinzaine de participants sont blessés. L’un d’entre eux perdra un œil. Plusieurs assaillants sont arrêtés par la police, puis relâchés le soir-même sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch, fils de J. Pierre-Bloch et ami de Jacques Chirac. Jean-Pierre Pierre-Bloch avait été et sera, par la suite, impliqué dans d’autres agressions ou d’autres interventions en faveur d’agresseurs identiques.

    Marc Fredriksen

    Le 19 septembre 1980, un commando de l’ Organisation juive de défense (OJD) attaque au Palais de justice de Paris des sympathisants de Marc Fredriksen, responsable de la FANE (Fédération d’action nationale et européenne). On relève six blessés, dont deux graves. Les gardes du Palais de justice, pourtant chargés du maintien de l’ordre, laissent, en fait, agir, librement ou plus ou moins librement, les milices juives dans cette circonstance comme dans toutes les autres circonstances identiques. Quant à Jean Pierre-Bloch, il déclarera :

    « La loi du talion pourrait réapparaître [...]. Si un seul des nôtres est touché, nous appliquerons la formule : œil pour œil, dent pour dent [...]. S’il faut nous organiser militairement nous le ferons » (Le Monde, 1er octobre 1980).

    [...]

    Charles Bousquet, Mark Fredriksen

    Le 3 octobre 1980, un attentat a lieu contre la synagogue de la rue Copernic, provoquant quatre morts et vingt-sept blessés. Les quatre morts sont des passants ; parmi ceux-ci se trouve une Israélienne dont la présence n’a jamais été expliquée. Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur, reçoit, dans la journée même, des informations qui lui permettent d’identifier en la circonstance un attentat palestinien mais, sous la pression des organisations juives et avec l’accord de la grande presse, il laisse croire à une action de l’extrême droite. On apprendra par la suite que l’attentat a été effectivement commis par un Palestinien venu de Chypre. Le soir même de l’attentat, les locaux de la FANE sont dévastés et la Librairie française, rue de l’Abbé-Grégoire, fait l’objet d’une nouvelle tentative d’incendie. Cette librairie, dont le propriétaire est Jean-Gilles Malliarakis, connaîtra en quelques années plus de dix attaques ou attentats. Le siège de l’ Œuvre française, de Pierre Sidos, est mitraillé. Des scènes de lynchage se déroulent dans Paris où des groupes de manifestants juifs s’en prennent à de jeunes passants isolés, grands, blonds et à cheveux courts (Le Monde, 9 octobre 1980, p. 12).

    Le 7 octobre, à Neuilly, Charles Bousquet, 84 ans, est attaqué et vitriolé à son domicile par un groupe d’inconnus qui l’ont apparemment confondu avec le militant nationaliste Pierre Bousquet (sans rapport avec René Bousquet). Il sera hospitalisé pendant un mois à l’hôpital Foch au service des grands brûlés. Il conservera des séquelles de ses blessures. Il renonce à porter plainte parce que son fils Pierre, professeur d’histoire à l’université de Paris IV, lui a demandé d’agir ainsi à cause des Israélites : « Ils sont à Jérusalem ou à Tel-Aviv, ceux qui ont fait cela. Tout serait inutile. Je veux oublier » (interview accordée à R. Faurisson le 2 mai 1984).

    Le 12 octobre 1980, Mark Fredriksen est roué de coups et admis, dans un état grave, à l’hôpital de Rambouillet. En son absence, son appartement est dévasté. En traitement à Berck-sur-Mer pour de multiples fractures, il manque de subir une nouvelle agression ; trois jeunes gens se présentent qui demandent à le voir ; leur signalement correspond à celui du groupe Aziza qui, ultérieurement, vitriolera Michel Caignet (voir ci-dessous).

    Le 20 octobre, l’écrivain André Figuéras est attaqué à son domicile.

    Michel Caignet

    Le 29 janvier 1981, Michel (Miguel) Caignet, 26 ans, étudiant préparant un doctorat de linguistique anglais-allemand, quitte son domicile de Courbevoie pour se rendre à l’Université lorsqu’il est abordé par quatre individus à proximité de son immeuble. Ceux-ci le renversent, l’immobilisent. L’un des quatre individus lui arrose de vitriol le visage et la main droite.

    M. Caignet avait appartenu à la FANE et il était révisionniste. Il avait été dénoncé par l’hebdomadaire VSD (Vendredi/ Samedi/Dimanche). À la suite du vitriolage, son visage est devenu si atroce que seuls deux journaux ont osé en publier la photographie. L’auteur principal de l’agression, Yves Aziza, étudiant en médecine, fils de Charles Aziza (préparateur en pharmacie à Montreuil), a été connu de la police dans l’heure même qui a suivi l’agression mais la police et la justice françaises ont, dans des conditions scandaleuses et dont le détail est connu, laissé tout le temps à Y. Aziza de s’enfuir vers l’Allemagne et vers Israël. Au ministère de la Justice, un dénommé Main, appartenant à la direction des Affaires criminelles (directeur Raoul Béteille), élude sur un ton sarcastique toute question sur le retard considérable (quatorze jours !) apporté à l’ouverture d’une instruction judiciaire. Parmi les correspondants d’Y. Aziza, on découvre le nom de Daniel Ziskind, fils de Michèle Ziskind, sœur de Jean-Pierre Pierre-Bloch, lui-même fils de Jean Pierre-Bloch.

    Pierre Sidos

    Le 18 septembre 1981, deux cents membres de l’Organisation juive de combat (OJC) font la loi au Palais de justice de Paris où se déroule le procès en diffamation intenté par Pierre Sidos, président de l’Œuvre française, à Jean Pierre-Bloch. Comme d’habitude, les juifs rouent de coups plusieurs assistants.

    Le 25 novembre, les locaux de la librairie Études et documentation sont incendiés par un commando.

    Le 8 mai 1988, place Saint-Augustin à Paris, des commandos de l’OJC attaquent à coups de barres de fer des militants de l’Œuvre française qui participaient au défilé traditionnel en l’honneur de Jeanne d’Arc ; ils font une quinzaine de blessés, dont deux très grièvement atteints. Quatre des personnes agressées seront hospitalisées. Un septuagénaire restera plusieurs semaines dans le coma. Dix membres de l’OJC sont interpellés par la police. Le soir même, Jean-Pierre Pierre-Bloch intervient en leur faveur auprès de la police judiciaire. Des poursuites sont engagées contre quelques agresseurs. Certaines sont abandonnées avec la mention suivante du juge d’instruction : « Instruction inopportune » ; d’autres agresseurs sont jugés non sans que des pressions venues du plus haut niveau politique se soient exercées sur le parquet. Au total, seuls trois agresseurs seront jugés ; ils seront condamnés à deux ans de prison avec sursis ! 

    Olivier Mathieu

    Le 6 février 1990, des millions de téléspectateurs ont pu assister à l’agression commise sur la personne d’Olivier Mathieu lors d’une émission animée par Christophe Dechavanne. Jean-Pierre Pierre-Bloch est venu sur le plateau avec un groupe de militants de l’OJC. O. Mathieu a juste le temps de lancer : « Faurisson a raison ». Une dizaine de nervis le rouent de coups ainsi que sa fiancée et Marc Botrel. Un personnage important des milices juives est présent : Moshe Cohen, ancien sous-lieutenant de l’armée israélienne, responsable, à l’époque, du Tagar, la branche étudiante du Betar (59, boulevard de Strasbourg, Paris Xe). Les agressions continuent en dehors du plateau et jusque dans la rue. Un agresseur sera interpellé par la police et relâché quelques heures plus tard sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch.

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  • La bibliothèque de Pierre Monnier

    « Ferdinand furieux », portrait de Céline avec 313 lettres inédites, adressées à l'auteur par Céline (Edit. L'âge d'homme).
    « En écoutant Godeau », notes sur Marcel Jouhandeau (Edit. du Lerot).
    « Arletty », un portrait d'une amie admirée (Edit. Stock).
    « Avant Chaval », souvenirs d'une amitié née à l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux (Edit. La Butte aux Cailles).
    « À l'ombre des grandes têtes molles », chronique des années 34 à 37, le mouvement maurrassien et le Front populaire (Edit. Table Ronde).
    Elle s'est élaborée depuis cinquante ans selon la seule exigence de mon plaisir. C'est dire qu'elle est aussi riche que peu élaborée.
    En commençant à parler d'elle, je veux saluer ceux dont je ne m'éloignerai jamais parce qu'ils ont éclairé ma jeunesse : Charles Maurras et Louis-Ferdinand Céline. À vingt ans, j'ai appris de Charles Maurras la rigueur et une pensée. Je garde aussi l'image du petit homme vêtu de noir qui pénétrait à la nuit tombante dans l'imprimerie de « l'Action française » en portant une énorme serviette bourrée de papiers et de journaux. Il s'installait à un bureau médiocre et écrivait pendant quatre ou cinq heures. Il faisait l'analyse des faits et des événements d'ordre politique, économique ou social qui avaient marqué le cours de la journée. Ses livres sont essentiels à tout esprit curieux. À l'affirmation implacable et sans concession de l'idée, s'ajoute la réussite savoureuse d'une langue assurée.
    L'ami Léautaud
    Je pense à Paul Léautaud, solitaire, indifférent aux développements dialectiques, achetant chaque matin « l'Action française » et lisant, avant même d'avoir passé le seuil du « Mercure », les trois ou quatre colonnes du Maurras uniquement pour le plaisir du texte. Quelles que soient les solutions ultérieures ou les dissidences dictées par l'humeur, il reste que « Mes idées politiques » « Enquête sur la Monarchie » « Le dictionnaire » « Trois idées politiques » et tous les autres sont inévitables pour la perfection de l'écriture autant que pour la force des idées ou l'ironie confondante qui les traverse souvent. De Michelet, il écrit : « Mourant d'envie de raisonner, il prit le plus court. Il utilisa son bon cœur. » « Aujourd'hui comme au temps de ma jeunesse je crois que celui qui ignore « L'avenir de l'intelligence » est forcément un peu en manque, même s'il ne s'en doute pas. »
    En face il y a Louis-Ferdinand Céline découvert à la même époque grâce à un célèbre article de Léon Daudet qui, du premier coup d'oeil, avait discerné à travers le « Voyage » une révolution impossible à freiner. Céline, c'est la maîtrise du langage, c'est la connaissance exhaustive des mobiles que l'homme prétend cacher, c'est la parole qui nous atteint parce qu'elle est simple et minutieusement façonnée sans qu'il soit possible d'en repérer les ressorts au moment où elle est prononcée. Dans « Voyage au bout de la nuit » dans « Mort à Crédit » dans les pamphlets, dans les chroniques, tout ce que Ferdinand écrit nous dérange et nous subjugue, souvent provoquant notre rire. Je suis de ceux qui pensent que Semmelweis est ce qui a été dit de plus bouleversant sur la passion de guérir et de sauver.
    Mon regard se promène sur les livres de ma bibliothèque et s'arrête sur ce qui m'attache. Au-delà des frontières de mon pays, Von Kleist, Shakespeare, Borges, O'Henry, Tchékhov, Pirandello, tous dévorés, sans autre règle que mon plaisir et souvent ma jubilation... Je relis mon compatriote, Chateaubriand, le vicomte, qui mêle le sublime et les pointes acérées... « Il convient de distribuer le mépris avec parcimonie à cause du grand nombre de nécessiteux... » ou ce jugement : « Il était tombé de la médiocrité dans l'importance... »... et le Cardinal de Retz... et Chamfort... et Rivarol qui me tape sur l'épaule quand je lis une rubrique politique... : « Ces gens de droite qui sont si gauches et ces gens de gauche qui sont si peu droits... » Il a écrit cela ce matin... Je fais une place à ce Roumain qui écrit un si beau français, E.M. Cioran.
    L'Auvergne et la Franche-Comté
    ...Et ceux d'aujourd'hui, Français liés par la perfection de la langue et enracinés à leur terre, Alexandre Vialatte qui connut un éléphant irréfutable et auvergnat... Marcel Jouhandeau qui fit de Chaminadau un petit monde exemplaire de tout ce qui germe, fleurit et meurt à l'ombre des clochers,... Jacques Perret le marin qui invente le « Machin » et qui jouait si bien du théorbe... Marcel Aymé, le Franc-comtois qui ne se rend jamais... Nenni ma joué !... Accusé bêtement de fascisme et de trahison en 1945, il fit part au président de la République de son étonnement quand celui-ci lui offrit la Légion d'honneur... : « Votre décoration, vous pouvez vous la mettre... etc. »... et Paul Léautaud, ce maître à écrire... et Paul Morand, Julien Gracq, Georges Brassens... et Blondin... et Jean Anouilh...
    Et puis, Apollinaire, ce Guillaume de Kostrowitzky un peu Russe, un peu Italien, un peu Polonais... Il savait qu'être Français, ça se mérite. Alors, il s'engagea le 10 août 1914... « Il y a » la guerre... « il y a » la blessure... « il y a » la Mort... Un chef-d'œuvre de l'immigration...
    « J'ai cueilli ce brin de bruyère
    L'automne est morte
    souviens-t-en
    Nous ne nous verrons plus
    sur terre
    Odeur du temps brin de bruyère
    Et souviens-toi que j'attends ».
    Guillaume Apollinaire, un poète français.
    National Hebdo du 14 au 20 janvier 1988

  • Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

     Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

    « Si les militaires sont courageux physiquement, ils sont le plus souvent intellectuellement lâches. Ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme »

    Pourquoi si peu de militaires osent-ils dénoncer la situation actuelle de l’Armée ? À cause de leur devoir de réserve ? Parce que, pour certains, ils appartiennent à la « Grande muette » comme on appelait l’armée dans le passé ?
    Cela reste un mystère. Y compris pour votre serviteur. Pourtant, je peux vous assurer que chaque jour que Dieu fait, ça râle dans les popotes militaires. Le problème essentiel réside, à mon sens, dans le fait que si les militaires sont courageux physiquement, ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme. Ceci étant, ce devoir de réserve est plus que jamais imposé par des politiciens qui redoutent les forces armées et l’on constate tristement d’ailleurs que la parole est beaucoup moins libre aujourd’hui qu’elle l’était dans les années 1930. La « Grande muette » conserve plus que jamais son appellation.
    Les opérations auxquelles notre armée participe activement (Afghanistan, Mali, etc.) ne prouvent-elles pas qu’elle est tout à fait opérationnelle ? En tout cas pour un certain type de missions ?
    Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, une terre sur laquelle la France n’avait pas à mettre les pieds, plus de dix ans après, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Tout porte à croire d’ailleurs qu’une fois les forces de la coalition otanienne parties, le pays replongera dans le chaos. Et c’est bien là le plus malheureux : songer que des hommes sont tombés ou ont été définitivement meurtris pour rien. Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri des vues et des coups de la troisième dimension. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles comme ça et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs.
    Votre livre est très alarmiste… Les progrès de l’armement ne peuvent-ils suppléer à la réduction des effectifs humains ?

    Il est alarmiste parce que la situation l’exige. Les progrès de l’armement sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas. L’Allemagne hitlérienne l’a appris à ses dépends. En outre, plus les armements sont sophistiqués, plus ils sont coûteux et moins nous pouvons nous en offrir. Songez qu’au train où vont les choses, notre pays ne disposera bientôt pratiquement plus de régiments de chars de combat dotés de Leclerc. Or, la conservation d’un spectre le plus large possible d’armements et de capacités militaires est une absolue nécessité pour un pays qui entend compter sur la scène internationale. Au final, et quelle que soit la qualité de notre armement, il sera toujours nécessaire de déployer du fantassin pour contrôler le terrain. Pour autant, il convient de ne pas tomber dans l’excès inverse en sacrifiant la technologie au nombre. Il est tout de même assez navrant de voir un général, ancien directeur de l’École de guerre, militer pour une sortie de notre pays de la dissuasion nucléaire, au motif que cela permettrait de réaliser des économies au bénéfice des forces conventionnelles.
    Qu’apporte de nouveau votre livre ? Apportez-vous des révélations gênantes pour nos dirigeants de ces vingt ou trente dernières années ? Y a-t-il un gouvernement qui a été plus « néfaste » qu’un autre ?
    L’incontestable nouveauté, c’est que je ne me contente pas de dénoncer, mais de proposer des solutions pour enrayer ce déclin. Aujourd’hui, comme d’autres dans la vie civile, je milite clairement pour un rétablissement de la conscription, seule à même de réaliser de substantielles économies tout en inculquant aux jeunes Français des valeurs en même temps qu’un véritable esprit de défense. Les dirigeants de ces trente dernières années se sont comportés de façon absolument lamentable envers notre pays. Il n’y a cependant pas eu un gouvernement plus néfaste qu’un autre. Tous l’ont été ! Tous ont apporté leur pierre à la lapidation de notre dernier véritable outil de souveraineté. Tous ont trahi et tous seront jugés et, je l’espère, définitivement condamnés par l’Histoire.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlpAAkkppIgdkmJnf.shtml

    note :

    Plaidoyer pour l’armée française, Magnus Martel, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 294 pages, 29 euros.

  • Albert Camus et le refus du terrorisme

    Jean Monneret, historien, spécialiste reconnu de la guerre d’Algérie, a décidé, lui aussi, d’apporter sa pierre à l’année Albert Camus en proposant un Camus et le terrorisme qui fait le point sur la position mesurée du philosophe-résistant sur le drame algérien, drame qui le touchait au plus profond de lui-même, puisqu’il appartenait de toutes ces fibres à cette terre qui l’avait vu naître, le 7 novembre 1913, dans le Constantinois.

    Albert Camus, penseur grec ? Oui, si on comprend que son refus de la violence pour la violence, c’est-à-dire des « noces sanglantes du terrorisme et de la répression » n’était pas le signe, chez lui, d’une quelconque tiédeur, mais d’un rejet de ce que les Grecs nommaient l’hybris, cette démesure dans la prétention ou, en l’occurrence, dans la haine qui conduit l’homme à sa perte. Du coup, cet ancien membre éphémère du Parti communiste et vrai résistant — contrairement à Sartre, adepte de la « violence confortable » —, qui avait, très tôt, milité pour une émancipation, sans indépendance, de la population algérienne arabo-kabyle, fut, en raison de sa demande, qui échoua, en janvier 1956, d’une trêve civile à Alger, un traître aux yeux d’une gauche anticolonialiste par idéologie qui cautionnait, Sartre en tête, « le plus grave mensonge de la rébellion : la prétendue unanimité du peuple algérien à la soutenir ». Mais, traître, il le fut également aux yeux de ceux des pieds-noirs qui n’avaient pas compris la nécessité d’une évolution de leurs rapports avec la population musulmane.

    Avec une mesure — toute grecque, elle aussi —, que nous avions déjà signalée, notamment dans sa Tragédie dissimulée (sur le massacre d’Oran du 5 juillet 1962), Jean Monneret, lui-même pied-noir, s’efforce de restituer toutes ses nuances à la lutte d’un homme qui avait retenu d’un père à peine connu cette leçon qu’on lui avait transmise : « Un homme ça s’empêche », qui ne fait que traduire celle de Thucydide selon laquelle il y a des choses qui ne se font pas. On connaît son refus du refus de toute morale en politique. Le théâtre en porte la marque (Les Justes). Et L’Homme révolté, publié en 1951, où Camus montre « qu’il n’y a pas de violence émancipatrice », sous peine de voir la révolte légitime sombrer dans l’autodestruction, annonce la rupture avec Sartre, l’année suivante. L’Homme révolté où figure encore cette dénonciation du meurtre de Louis XVI : « C’est un répugnant scandale d’avoir présenté comme un grand moment de notre Histoire l’assassinat public d’un homme faible et bon », Camus établissant une filiation de la terreur de 1793 à celle du bolchevisme. Jean Monneret rétablit aussi la véritable portée de cette phrase que Camus prononça à Stockholm en décembre 1957, où il était venu recevoir le prix Nobel de littérature, et qui allait faire le tour du monde, mais tronquée : « Je crois à la justice, mais je préfère ma mère à la justice ». Il a dit « quelque chose de plus précis et de plus fort : “A l’heure où nous parlons, on jette des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans l’un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère” ». Ce qui n’a pas du tout le même sens. En clair, contrairement à ce que proclamaient des intellectuels complices, ceux que Boutang dans le Terreur en question appellera l’année suivante « les moralistes de sac et de corde », loin d’en avoir le monopole, le FLN, organisation terroriste, souillait toute idée de justice.

    C’est pourquoi il ne signera pas en 1960 le manifeste des 121 (intellectuels) soutenant la désertion (appelée « insoumission »), car il refusait de cautionner la lutte du FLN, comme d’approuver l’instrumentalisation du refus de la torture — qu’il dénonce effectivement — au profit d’un camp qui la pratiquait lui-même abondamment. Tout simplement, il refusait le simplisme d’une opposition entre Européens chrétiens et Arabes musulmans qui n’était pas celle que les militants armés de l’indépendance algérienne voulaient faire croire, car « il ne savait que trop qu’un des plateaux de la balance contenait les Pieds-Noirs et nombre de musulmans fidèles, immolés d’avance à l’ordre nouveau. » D’où le terrorisme, à la fois contre ces musulmans fidèles et contre les Français d’Algérie, ce « peuple de trop ».

    Contre toutes les idéologies totalitaires, qui cherchent à instaurer un homme nouveau pour un nouvel enfer terrestre, Camus rappelle dans L’Homme révolté que « la révolte, elle, ne vise qu’au relatif et ne peut promettre qu’une dignité assortie d’une justice relative. »

    Axel Tisserand - L’AF 2871

    Jean Monneret, Camus et le terrorisme, Michalon Editeur, 2013, 190 pages, 16 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Albert-Camus-et-le-refus-du

  • "Arrêtons de dorloter l’intégrisme" : l'article de Nadia Alexan, professeur québecoise retraitée d’origine égyptienne

    Elle intervient dans la presse alors que le gouvernement québecois propse une charte de laïcité pour préserver la paix sociale : 

    "Pourquoi j’appuie la Charte des valeurs québécoises, que je préfère appeler Charte de la citoyenneté ? Je suis d’origine égyptienne. Tout le temps que j’ai vécu en Égypte, où j’ai grandi et suis allée à l’école et à l’université dans les années soixante, je n’ai jamais vu une seule femme voilée. Qu’est-il arrivé depuis ce temps pour que le voile soit si répandu ? L’islam politique propagé par les pétrodollars de l’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis a envahi non seulement le Moyen-Orient, où il n’arrête pas de réclamer le retour strict de la charia, mais aussi l’Occident, où il mène une campagne très énergique pour conquérir la civilisation des Lumières et ramener la gloire du califat du VIe siècle.

    Ce courant salafiste mine les gains faits par des féministes courageuses, comme les Égyptiennes Hoda Sharaawi et Nawal el Saadawi, qui se sont battues pour faire avancer les droits des femmes et les sortir de l’emprise de la religion. Les musulmanes portant le voile qui se prétendent féministes trahissent le combat mené par ces femmes héroïques, qui se sont débarrassées du voile, symbole de la soumission au patriarcat.

    Il n’y a rien, ni dans la culture ni dans le Coran, qui oblige la femme musulmane à porter le voile. […] Le voile n’est pas un bout de tissu anodin, comme on le prétend. Bien au contraire, il véhicule le prosélytisme d’un islam fanatique et totalitaire. La plupart des musulmanes de Montréal ne portent pas le voile. Sont-elles moins pieuses pour autant ?

    Ce voile symbolise la soumission de la femme aux diktats d’un patriarcat qui n’aime ni la modernisation ni l’émancipation des femmes. Ce voile témoigne de la barbarie de l’excision, imposée aux femmes en Égypte et ailleurs, du mariage forcé des fillettes à l’âge de neuf ans, de la lapidation, de la polygamie, des fatwas, de l’interdiction de la liberté d’expression, et j’en passe. Ce voile cache le mépris des hommes qui traitent les femmes comme des biens à posséder. Je pense que les hommes sont des lâches pour ainsi mettre le fardeau religieux sur la tête des femmes.

    [Certains se rangent] du mauvais côté de l’histoire [en affirmant] que l’interdiction du port du voile dans la fonction publique exclurait les femmes. Je pense que c’est le contraire qui se produit. Les femmes voilées s’excluent elles-mêmes ; en portant le voile de l’aliénation, elles montrent qu’elles ne veulent pas s’intégrer. De plus, elles font peur aux dirigeants par leurs demandes d’accommodements religieux, de prière pendant les heures de travail et de congés supplémentaires" (suite).

    Lahire

  • Pétition en ligne de 40 millions d’automobilistes contre les nouvelles mesures démagogiques du gouvernement

    -  Je suis un automobiliste raisonnable et responsable et…
    - Je dis « Non » à davantage de restrictions.
    - Je dis « Non » à des décisions prises arbitrairement par le Gouvernement.