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XVIe Forum de la Nation - Discours d'Alexandre Gabriac
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Questions aux ministres intègres
Les hommes politiques honnêtes cela ne court pas les rues. Dans la foule des médiocres et des courtisans, il existe bien sûr des exceptions ; parmi les politiciens, on trouve des hommes de qualité. On envisagera aujourd'hui le cas de deux d'entre eux, étiquetés plutôt au centre droit. Voisins par la géographie, ils président respectivement les départements de l'Orne et de la Mayenne. Ces terres, tranquilles, laborieuses et charmantes de la France profonde avaient été démembrées par le découpage fédéraliste de 1790 à partir des anciens duchés de Normandie, du Maine et d'Alençon. Elles votent a priori plutôt pour les partis conservateurs, après avoir donné le jour au premier des Chouans, Jean Cottereau (1)⇓Aujourd'hui où les Bonnets Rouges enflamment de plus en plus la vieille revendication régionaliste en Bretagne voisine, on gagnerait à parcourir les livres respectifs de Jean Arthuis "Dans les coulisses de Bercy" et d'Alain Lambert "Déficits publics : la démocratie en danger". Le premier datait de 1998 ; il n'a pas pris une ride. Le second vient de paraître.Leurs deux contributions ne procèdent pas de la même nature.Le témoignage du Mayennais, pendant 30 ans maire de Château-Gontier contient certes pas mal de considérations et d'observations, parfois d'une ironie mordante, qu'on pourrait tenir pour explosives, si précisément le grand public en avait tenu compte.Moins distancié peut-être, moins polémique tout en exprimant des opinions de fond fort voisines, Alain Lambert s'est exprimé au cours des dernières années au gré de nombreuses contributions qu'on peut considérer comme techniques. Retenons-en deux :En 1998, l'année même où Jean Arthuis dévoilait au public les arcanes inquiétantes de notre administration financière qu'il venait de quitter, Alain Lambert, sénateur de l'Orne, livrait à la commission des Finances de son assemblée un rapport d'information "Assurons l'avenir de l'assurance". Il y mettait alors en garde les pouvoirs publics contre les faiblesses des compagnies te des mutuelles françaises à la veille du passage à la Monnaie Unique.Qu'ont fait depuis lors nos gouvernants ? Rien sinon de se barricader derrière une ébauche de ligne Maginot protectionniste qui n'a pas empêché Axa de "devenir Allianz".Aujourd'hui dans son livre sur le danger, pour l'avenir des régimes démocratiques, des déficits publics non maîtrisés, il élargit, si l'on peut dire, le débat.Le public y trouvera notamment le legs essentiel d'un homme qui assuma, entre 2002 et 2004 la charge de ministre du Budget, particulièrement à l'épreuve dans le cadre du gouvernement Raffarin lui-même situé sous la présidence, à la fois dérisoire et dépensière de Chirac.Il réussit alors, en effet, en 2004 à faire adopter la LOLF, loi organique relative aux lois de Finances. Depuis 1959, pendant près d'un demi-siècle par conséquent, la Cinquième république avait attendu vainement que soit réformée la constitution financière de l'État. On doit donc porter ce résultat à l'actif de son promoteur.Un acquis fondamental consistera désormais à décomposer le vote des crédits, non plus par ministère mais par mission. Exemple type, la fonction de sécurité publique repose sur deux piliers : la police, rattachée au ministre de l'Intérieur et la gendarmerie qui dépend de l'Armée. Les uns en ville, les autres à la campagne assurent des missions extrêmement voisines, qui méritent donc d'être discutées et votées sinon ensemble, du moins dans les mêmes phases de débats et de travaux en commissions. Nous avons eu l'occasion cependant, il y a 3 ans (2)⇓ de noter que cette logique, excellente en elle-même, n'empêcherait pas le déclin dramatique des activités régaliennes.Or cette carence de la république "sociale" dans les domaines aussi essentiels que la défense, la justice et la sécurité, réduites à la portion congrue, correspond en même temps à une hausse continue des dépenses que l'excellente procédure mise en place en 2004, n'a aucunement freinée.La question que l'on peut donc poser aussi bien à Jean Arthuis qu'à Alain Lambert, ils la connaissent très bien, c'est donc celle de l'utilité de ces procédures et de ces révélations. Au mieux elles pourraient bien ne contribuer qu'à construire le pont sur la rivière Kwaï.Tant qu'on ne travaillera pas à la consolidation d'un courant d'opinion à vocation majoritaire – tant qu'on ne luttera pas contre les politiques dépensières du Système, contre les gaspillages de nos dirigeants, contre l'illusion keynésienne de la relance par le déficit, contre la redistribution démagogique et l'assistanat, – aucun redressement du pays n'est concevable.JG MalliarakisApostilles1) cf. Jacques Crétineau-Joly "Histoire de la Vendée militaire" Tome III "Les Chouans"
2) cf. "Hortefeux à balles réelles" in L'Insolent du 27 juillet 2010⇑ -
Les Nations Unies contre les communautés humaines
Les organisateurs du nouvel ordre mondial ne veulent voir qu'une tête : celle de l'individu captif de ses plaisirs solitaires. Le totalitarisme moderne porte le masque du libéralisme.
Naguère encore, l'expression : « c'est un homme du monde » désignait un monsieur qui savait se tenir en société. Il est à craindre que cette définition ne change du tout au tout, pour peu que l'anthropologie mondialiste qu'encouragent les grandes organisations internationales, à commencer par les Nations Unies, ne finisse par s'imposer. De cette « révolution anthropologique », Mgr Michel Schooyans, professeur émérite à l'Université de Louvain, a dressé l'édifiant état dans un ouvrage paru en 2006, sous le titre La face cachée de l'ONU : « l'homme n'est plus une personne, un être ouvert à autrui et à la transcendance ; il est un individu, voué à se choisir des vérités, à se choisir une éthique ; il est une unité de force, d'intérêt et de jouissance. Cette anthropologie, foncièrement matérialiste, entraîne aussitôt une conception purement empirique de la valeur. Il ne pourrait plus y avoir de place pour des normes morales objectives, communes à tous les hommes. » Cette description rappelle le texte de Jacques Attali, cité dans un précédent numéro de Monde et Vie (n° 872), dans lequel ce conseiller des présidents annonçait l'avènement d'une « humanité unisexe », composée d'individus occupés à satisfaire leurs désirs, « libres de toute contrainte et de tout engagement ». Autrement dit, aussi, de tout devoir.
Une vision globale de la Terre
La réalisation - largement commencée - de ce programme redoutable suppose toutefois que les nombreux liens naturellement tissés entre les êtres humains soient dénoués ou tranchés : tous les totalitarismes modernes ont ainsi tenté d'isoler l'individu face au système, au parti, au régime, à l’État… À cet égard, malgré les nouvelles formes qu'il adopte et les nouveaux masques derrière lesquels il se dissimule, le néo-totalitarisme instauré, de plus en plus rapidement, par l'ONU, ne diffère pas des autres. Les cercles communautaires, qui favorisent et fortifient les identités personnelles (et non pas individuelles) doivent donc être détruits.
Les extraits, publiés par Michel Schooyans, du brouillon, rédigé en 2000, de la Charte de la Terre - charte qui devait devenir, selon le souhait de l'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le « décalogue de la nouvelle éthique globale » illustrent cette préoccupation. On y lit, parmi les « principes » fondateurs des nouveaux droits de l'homme : « Éliminer la discrimination sous toutes ses formes, telles que celles qui sont basées sur la race, la couleur, le genre, l'orientation sexuelle, la religion, la langue et l'origine nationale, ethnique ou sociale... » La « discrimination » sert ici d'alibi à la volonté de gommer toutes les différences, au bénéfice d'une humanité indéterminée et asexuée, qui correspond peu ou prou à l'annonce d'Attali et à ce que l'on voit actuellement se mettre en place, dans une conception holistique, autrement dit globale, de l'univers : « Reconnaître que la paix est l'intégrité créée par des relations correctes avec soi-même, d'autres personnes, d'autres cultures, d'autres formes de vie, la Terre et avec le tout plus grand, dont nous sommes parties », est-il exposé dans le dernier principe.
Avortement, gender... tout y passe
D'autres points appellent à « Assurer l'accès universel au soin de santé qui favorise la santé reproductive et la reproduction responsable... » : autrement dit, le contrôle et la planification des naissances, y compris par l'avortement et, dans certains pays, la stérilisation forcée ; à « Affirmer l'égalité et l'équité de genre comme pré-requis pour le développement durable... » : voilà 13 ans, les onusiens avaient donc déjà inscrit l'idéologie du genre parmi les principes de base de leur programme ; ou encore, à « Fortifier les familles et garantir la sécurité et l'éducation amoureuse de tous leurs membres » ce qui suggère évidemment que les enfants accèdent eux aussi à cette « éducation ».À peu près à la même époque (juin 2000) se tenait à New York une conférence de l'ONU intitulée « Women 2000 », qui insistait aussi sur l'idéologie du genre, sur l’ « orientation sexuelle », sur l'accès facilité à la contraception et à l’avortement, sur les différents « modèles familiaux » : monogamique, monoparentale, homosexuel, mis sur le même rang, ou encore sur l'éducation et la liberté sexuelles des adolescents, soustraites au contrôle des parents et inscrites « dans la perspective du "gender" et de "l'orientation sexuelle " », souligne Mgr Schooyans. Pour une fois, les promoteurs de la conférence - essentiellement les représentants des pays riches soutenus par les fonctionnaires de l'ONU, se heurtèrent à la résistance des pays pauvres.
La suite a montré que cette déconvenue ne les a, hélas, pas découragés... Immédiatement après cet échec momentané, la Charte européenne des Droits fondamentaux a d'ailleurs couronné les mêmes principes, l'eurocratie bruxelloise campant sur les mêmes logiques et positions que les Nations Unies. Romano Prodi, alors président de la Commission européenne, estimait ainsi que « le modèle d'intégration européen (...) est un gisement à exploiter pour la gouvernance mondiale ». Car l'enjeu n'est pas moindre : il s’agit de bâtir, sur la ruine des corps intermédiaires et des communautés naturelles (à commencer par la famille et par la nation), le nouvel ordre mondial, qui récuse la diversité des hommes au noir du primat de l’individu.
Eric Letti monde & vie 3 décembre 2013 -
Et Mélenchon, qui dénonçait la collusion des bonnets rouges bretons avec les cléricaux… Allez, Jean-Luc, joyeux Noël quand même.
Les cheminots de Villefranche-de-Rouergue sont en colère. Touche pas à mes acquis sociaux ? Non, touche pas à ma crèche de Noël.
Chaque année, au mois de décembre, les cheminots de Villefranche ont pris l’habitude de coller leur papier-rocher sur le comptoir et d’installer leurs petits santons. Mais mardi, une note envoyée par la direction régionale de Toulouse leur a demandé de « retirer la crèche au plus vite ». Un usager, « choqué de voir un signe religieux ostensible dans un lieu public », a en effet écrit à la direction. Alors les cheminots ont tendu une bâche sur l’objet du scandale et mis une pancarte bien en évidence sur la vitre du guichet : « Suite à la plainte d’un client, nous ne pouvons exposer la crèche. Crèche que la gare de Villefranche met en exposition depuis dix ans !! ».
La direction de la SCNF régionale est bien ennuyée. Elle ne s’attendait pas à un tel barouf. Un cheminot en pétard, ce n’est jamais souhaitable, voyez-vous. Elle tente de « dédramatiser », d’ouvrir le « dialogue ». Qu’à cela ne tienne, elle va « questionner » sur cette « question de laïcité » « sa direction de l’éthique ». C’est important, ça, le délibéré des sages de la SNCF quant à l’épineuse question de savoir si exposer une crèche au moment de Noël est « éthique ». Les agents SNCF de Villefranche vont sûrement adorer. Non que ces cheminots-là soient plus grenouilles de bénitier qu’ailleurs. Non qu’ils aillent plus souvent à la messe que les autres. Mais cette crèche-là, avec son petit Jésus dans la paille, c’est ce qu’ils ont reçu dans le paquetage en débarquant sur cette terre, tout ce qui leur reste de la foi de leurs ancêtres. Un héritage impalpable. Qu’ils le délaissent, c’est un fait, qu’ils n’y pensent pas souvent, cela les regarde. Mais pas touche ! Que personne ne s’avise d’aller y poser ses pattes. Parce qu’ils savent aussi que si l’on commence à tirer le fil, la bobine est sans fin : soyons clairs, est-ce que faire bombance et échanger des petits présents précisément le jour de la Nativité n’est pas en soi une entorse grave à l’éthique laïque ? On pourrait promouvoir une autre date de festivité plus neutre, et le 25 décembre, ce serait désormais coquillettes et knacks pour tous. Knacks au poulet, s’entend, pour ne froisser personne.
Gabrielle Cluzel
La suite sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Et-Melenchon-qui-denoncait-la -
Dieudonné, ou la quenelle de la discorde…
La prohibition entraine ipso facto un déplacement d’objet, une envie de goûter au fruit défendu. Depuis Ève, la chose est entendue.Bien fait pour eux ! Quand on sème la m…, on récolte l’ouragan ! La France d’en haut se prend un bon coup de quenelle dans la figure, ai-je songé en voyant lemonde.fr du 11 décembre faire sa une sur le geste antisystème inventé par Dieudonné. Parce que vient un moment, après que Yann Barthès ou Tony Parker se sont fait piéger en répétant le geste blasphématoire, où les médias ne peuvent plus faire l’impasse sur un phénomène de société.Cela fait des années que Dieudonné remplit des gymnases entiers de fans enthousiastes et rigolards chantant Shoananas, et la médiacratie a feint de l’ignorer. La vidéo Dieudonné répond à Valls, du 29 août 2013, a été visionnée près de 2 millions de fois ! Dieudonné y parle de résistance, casque de FTP vissé sur la tête, et appelle à la rébellion, en particulier au sein des forces armées. Le pouvoir a voulu museler l’amuseur à coups de procès, d’amendes et de redressements fiscaux, mais en vain. Alors la presse ne peut plus faire semblant d’ignorer le raz de marée et se penche sur le cas de la quenelle pour l’expliquer au troupeau hébété de ses lecteurs, sans jamais poser la question : pourquoi ?Stephan A. Brunel la suite .... -
Jean-Marc Ayrault passera- t-il l’hiver ? Hollande n’en veut plus… mais !
On ne change pas un premier ministre qui perd à deux mois des élections. Malgré la boulette de trop sur le rapport des « fous » de la France migratoire, il pourrait passer les fêtes. Au retour, il devra assumer la campagne des municipales, voire des européennes et ensuite gicler. Mais le président trouve le temps long et ne le supporte plus. Il est à la recherche d’un plan B et d’une fenêtre de tir, juste avant le 1er de l’an.
On dit que Delanoë serait très intéressé malgré ses démentis. Mais l’entrée en fanfare du « mariage pour tous » à Matignon en fait encore hésiter certains.
Aubry parait également une possibilité. Cependant elle reste lépreuse des 35 heures. Valls déclencherait une rupture de la fragile majorité et même au sein du PS. Les plus judicieux auraient avancé le nom d’Hubert Védrine, une lucide intelligence incontestable. Mais Védrine n’est certes pas un socialiste convaincu et son tempérament devrait le dissuader de quitter le monde de la réflexion planétaire pour la cuisine politicienne.
Les plus retords restent favorable à une dissolution, avec une déroute parlementaire et la nomination à Matignon de Juppé… machiavélique. Certains affirment : « Juppé a mis 10 ans pour être à nouveau apprécié, il mettra un mois pour être à nouveau détesté ». L’homme qui a amené la gauche par la dissolution, revenir par la dissolution ce serait tout de même amusant.
Alors sont-ils condamnés à tenir en attendant une divine surprise économique et sociale ? Peut-être. Affaibli par 18 mois de crises multiples sur fond d’impopularité record en 2013, le tandem formé par François Hollande et Jean-Marc Ayrault est condamné au rebond en 2014, année électorale dont l’exécutif espère qu’elle sera celle de l’embellie. « 2014, ce sera une année de transition“, veut croire son entourage. « Le président a dit qu’il y aurait deux phases dans le quinquennat. Ce sera la dernière année de la phase du redressement ». « La transition c’est maintenant », franchement comme on dit en langage « djeune » ça ne va pas le faire.
Hollande-Ayrault vus par Sapin c’est savoureux. François Hollande serait-il sadique et Jean-Marc Ayrault masochiste? C’est ce qu’insinue Michel Sapin dans une formule savoureuse publiée dans Libération . Du moins voit-il ainsi les relations entre un président et son premier ministre. «Pour protéger la fonction présidentielle, François a besoin d’une vraie distanciation avec son premier ministre», explique le ministre de l’Économie, qui s’estime «trop proche» du chef de l’État pour viser Matignon. «Il y a une forme de relation sado-maso entre un président et son premier ministre. On se fait forcément mal. Moi, je n’ai pas trop envie de lui en faire, ni qu’il m’en fasse», confie cet ami de longue date de François Hollande.
Les Français non plus n’ont pas tellement envie que le président leur fasse mal… mais en attendent-ils encore du bien ?
Raoul Fougax
http://fr.novopress.info/150293/jean-marc-ayrault-passera-t-il-lhiver-hollande-nen-veut/#more-150293
Source : http://metamag.fr/metamag-1750-Jean-Marc-Ayrault-passera-t-il-l%E2%80%99hiver-.html -
JEAN-PAX MÉFRET A L'OLYMPIA : Pas politiquement correct (extrait)
http://www.youtube.com/watch?v=U8FwJHqkp1U -
Les Hommens rallient la Marche pour la vie
Par ce communiqué :
"Les HOMMEN Protect Kids, radicalement du côté des enfants, défendent et continueront de défendre les droits des plus faibles. Depuis bientôt un an, des bénévoles de la résistance HOMMEN se sont levés aux quatre coins de France pour combattre les idéologies ambiantes à grand coup de réalités naturelles incontestables. Loin d'une opposition temporaire à un texte de loi ou d'une simple protestation, c'est un véritable combat qu'il s'agit de continuer activement. Vous êtes responsables.
Les HOMMEN vous appellent à participer à la Marche pour la Vie le 19 janvier prochain à Paris. Tous les enfants doivent être défendus. Il est temps. Vous êtes les gardiens de la nature et de ses lois, vous êtes les soldats de la vérité, et les idéologies sectaires ne peuvent rien contre vous ! N'oubliez jamais que la victoire du mal, c'est l'inaction des hommes de bien ! La résistance du dimanche, c'est terminé. Venez. Nous, nous serons là. On vous attend."
Leur site http://hommen-officiel.fr/ -
La christianophobie n’est pas une blague
François Hollande aime faire des blagues et des commentaires humoristiques. Pourquoi pas, mais encore faut-il les faire à bon escient et/ou les assumer au risque de passer une nouvelle fois pour une soumise et d’écorner au passage encore un peu plus l’image de la France. Ainsi, sa boutade lundi soir à l’occasion du 70ème anniversaire du Crif célébré à l’Elysée (!), a provoqué un incident diplomatique. En présence du président de cette officine, Roger Cukierman, M. Hollande s’est félicité de ce que Manuel Valls, soit « rentré sain et sauf d’Algérie ». « C’est déjà beaucoup» a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur avait accompagné Jean-Marc Ayrault à Alger pour le premier séminaire intergouvernemental franco-algérien. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a fait savoir vendredi que ce trait d’humour constituait « un incident regrettable». Samedi, le président d’une structure gouvernementale, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a appelé M. Hollande à présenter des excuses pour ses propos « provocateurs à l’encontre de l’Algérie ». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), Abderezzak Mokri, a évoqué «une atteinte flagrante à l’Algérie ». Le même jour, la blague de M. Hollande faisait la Une des journaux arabophones El-Khabar, Echorouk et Ennahar. « Hollande se moque de l’Algérie devant les juifs », pouvait-on lire en première page.
Dimanche dans la soirée, François Hollande a donc voulu ignorer la connotation antijuive des commentaires d’une certaine presse algérienne. Il a aussi prouvé qu’il n’y avait pas qu’avec les autorités du Crif qu’il se comportait comme un bon élève appliqué, obéissant, ayant des tendances à l’auto-flagellation. Le président socialiste a donc fait repentance, et exprimé officiellement dans un communiqué « ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos » sur l‘Algérie et « en fera directement part » au président algérien Abdelaziz Bouteflika.
En cette période de Noël, à l’heure où quelques journaux et magazines reviennent sur les persécutions croissantes contre les Chrétiens dans le monde, nous aurions aimé que le chef de l’Etat se souvienne aussi que la France fut longtemps une nation respectée et la protectrice des Chrétiens d’Orient…
Selon les estimations de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la haine christianophobe cause la mort de 100 000 chrétiens chaque année ; un chiffre sous-estimé pour la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece), qui avance pour sa part le nombre de 170 000 chrétiens tués à cause de leur foi, tandis que 200 millions de chrétiens seraient persécutés en raison de leur religion.
Un des exemples les plus emblématiques de cette persécution est bien l’Irak post Saddam Hussein, pays dans lequel la liberté religieuse des chrétiens était réelle jusqu’en 2003, avec notamment cinq ministres de confession chrétienne. Mais depuis la destruction de ce régime nationaliste laïc par les Etats-Unis et ses alliés la charia est désormais le cœur nucléaire de la législation d’une nation qui a sombré dans le chaos et dans laquelle les milices islamistes font couler le sang.
L’Irak est maintenant placé en quatrième position de l’Index Mondial de Persécution 2013. Les chrétiens irakiens installés sur cette terre depuis 2000 ans et formant alors une des plus vieilles et dynamiques communautés du Moyen-Orient, ne seraient plus actuellement qu’entre 330 000 et 350 000. Ils étaient encore plus de 1,2 million au début des années 90 et de la première guerre du Golfe.
Beaucoup de chrétiens irakiens se sont enfuis à l’étranger en Jordanie, au Liban, en Syrie où les chrétiens sont pourtant eux aussi victimes des milices islamistes anti-Assad, mais aussi dans la région autonome kurde, au nord du pays, pour fuir les persécutions, les assassinats, les viols, les violences, les menaces. Les responsables de l’Eglise Assyrienne de l’Orient et de l’Eglise Chaldéenne sont aussi nombreux à militer ouvertement pour la création d’une région autonome pour les chrétiens dans la plaine de Ninive.
Les Européens aussi sont priés de ne pas revendiquer leurs racines, ni de célébrer trop haut leur génie particulier. Dans notre Europe bruxelloise décadente, rongée par le matérialisme délétère, les politiques mortifères, existe bien une volonté idéologique de ne pas affirmer nos valeurs helléno-chrétiennes pour ne pas heurter les nouveaux installés, les officines communautaires et autres lobbies multiculturalistes, progressistes.
Un constat dressé par un contributeur du site Agoravox : «Même la monnaie commune ne représente sur ses billets aucun personnage historique célèbre européen ni aucun élément du patrimoine artistique, architectural, spirituel, scientifique ou industriel. Bruxelles a honte de notre passé et s’acharne à laminer nos mémoires. Au début 2011, la suppression des fêtes chrétiennes dans un prétendu calendrier européen, a révélé ce honteux complot pour effacer nos racines. Au nom d’une Europe, on efface ce qu’elle fut, comment elle s’est édifiée et ce que sont ses véritables valeurs. Un lavage de cerveau à l’échelle d’un continent ! »
En cette fête de Noël, fête de l’espérance, de la naissance du sauveur pour les chrétiens du monde entier, et au-delà, au moins dans l’inconscient de tous les Européens, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, ce lavage de cerveau n’est pas une fatalité ne cesse de répéter Bruno Gollnisch. Pour peu notamment que les Français attachés à la pérennité de notre civilisation fassent œuvre de résistance. Et cela passe aussi par les urnes dés 2014 !
http://www.gollnisch.com/2013/12/23/la-christianophobie-nest-pas-une-blague/