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  • La France Black-Blanc-Beur ? C’est plus M. Le Pen et F.Belghoul que le PS !

    Entretien avec Alain de Benoist

    Entre ce qu’il était naguère convenu d’appeler le « vote musulman », soit celui des « quartiers », et le Parti socialiste, l’heure paraît être au désamour. Effet Dieudonné ? Effet Mariage pour tous ? Ou les deux à la fois ?

    À l’époque de SOS Racisme et de la Marche des beurs, autant dire la préhistoire, les choses vues de gauche étaient simples : il y avait d’un côté une majorité de méchants franchouillards xénophobes et racistes, et de l’autre une sympathique nouvelle France Black-Blanc-Beur qui en était la victime. Trente ans plus tard, la France Black-Blanc-Beur représente l’essentiel de l’auditoire de Dieudonné, tandis que les mahométans, à l’instigation de Farida Belghoul, sont les premiers à retirer leurs enfants de l’école pour protester contre l’enseignement de la théorie du genre. Les choses se compliquent ! Et le PS se retrouve dans la position ridicule de ces antisémites droitards obligés de constater que les plus résolus défenseurs de l’identité française s’appellent aujourd’hui Alain Finkielkraut, Élisabeth Lévy et Éric Zemmour. C’est une belle claque pour les esprits simplistes qui ne parviennent pas à comprendre que la réalité sociale est toujours complexe. Que les Français « issus de l’immigration » aient jusqu’ici surtout voté à gauche n’est pas niable, mais il n’y a aucune raison pour qu’il en aille toujours de même. Le « désamour » dont vous parlez devrait plutôt être considéré comme un signe avant-coureur. « La gauche a perdu le vote dit musulman », estimait ces jours-ci le politologue Olivier Roy (Le Figaro, 19 février). C’est toute la stratégie de la fondation Terra Nova (chercher à séduire les immigrés à la place du peuple, le FN étant devenu le premier parti de la classe ouvrière) qui tombe à l’eau.

    http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/la-france-black-blanc-beur-cest-plus-marine-le-pen-farida-belghoul-que-le-ps,52084

  • Ukraine : un scénario à la yougoslave?

    On surveillait les djihadistes caucasiens, or c’est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie: 1-1.
    L’écrivain serbo-croate Slobodan Despot relève de nombreuses similitudes entre la crise ukrainienne et le conflit qui a déchiré la Yougoslavie. Il dénonce le jeu trouble de l’Occident qui place ses pions à l’Est sans souci des réalités locales.
    Loin d’instaurer la trêve qui a motivé jadis leur création, les Jeux olympiques sont des périodes à haut risque pour Vladimir Poutine. Il dut abandonner dare-dare l’ouverture des JO de Pékin en août 2008 pour diriger personnellement la contre-offensive en Ossétie du Sud, attaquée subitement par la Géorgie avec le soutien de l’OTAN. A Sotchi, où il était l’hôte, il n’eut pas le loisir d’enfiler son treillis. Les Russes sont orgueilleux jusqu’à l’enflure de leur grandeur sportive, et donc vulnérables lorsqu’ils ont l’occasion de la manifester. Résultat: l’effondrement de leur misérable allié Ianoukovitch a éclipsé la magnifique cérémonie de clôture. On surveillait les djihadistes caucasiens, or c’est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie: 1-1.
    Seuls des journalistes-anesthésistes payés pour ne surtout pas réfléchir auront omis de relever ces drôleries du calendrier. Les mêmes continueront de prétendre sans ciller que le renversement de régime à Kiev ne fut rien d’autre qu’une révolte populaire spontanée que l’UE et les Etats-Unis auront suivie avec une légitime compassion, mais nullement suscitée et encore moins dirigée. Il s’agit là d’un axiome idéologique qu’aucun fait ne peut ébranler, pas même l’enregistrement des conversations entre l’ambassadeur américain en Ukraine et la secrétaire d’Etat adjointe Victoria Nuland – Madame « Fuck-the-EU! » –, d’où l’on peut conclure que nos libérateurs de 1945 considèrent l’ensemble du Vieux Continent comme un vulgaire échiquier dont ils manipulent à la fois les pions et les règles du jeu. Quel Etat européen, déjà, a rappelé ses diplomates suite à cette insulte ? Aucun ? C’est que la poltronnerie va de pair avec le déni de réalité et que les dirigeants européens eux-mêmes sont prêts à « baiser l’Europe » si leurs patrons américains leur suggèrent de le faire.
    Dans une autre vie, j’eusse pris cette comédie cum grano salis en observant le ratorium universel prophétisé par Alexandre Zinoviev, le premier à avoir compris que le totalitarisme n’était pas un accident de notre civilisation mais sa finalité. Mais dans la vie qui est présentement la mienne, j’ai vu la même comédie, la même bêtise, la même sentimentale partialité incendier le grand pays où je suis né, la Yougoslavie, et l’émietter en une poussière de baronnies ethno-ridicules rappelant l’Allemagne du temps des frères Grimm ou l’Italie du Décaméron.
    Le « fuck » de Mme Nuland, cela ne vous rappelle rien ? Moi si. Suite aux accords péniblement mis sur pied par les Européens et leur ambassadeur Cutilheiro à Lisbonne au printemps 1992 en vue d’une partition pacifique de la Bosnie, il aura suffi d’un coup de fil et d’une promesse gratuite de l’ambassadeur US à Belgrade à Alija Izetbegović, le président fondamentaliste de la partie musulmane, pour lui faire retirer sa signature encore humide et déclencher du même coup la guerre civile. « Fuck Europe, Alija! Nous, on te donne toute la Bosnie ». C’est revendiqué tel quel, ou presque, dans les Mémoires du susnommé, Warren Zimmermann. Des Mémoires qu’aucun journalo-moraliste européen n’a lus ni cités, bien entendu.
    La révolution « spontanée » de Maïdan ? Encadrée et formée par les spécialistes serbes d’Otpor, qui destituèrent élégamment (avec mon approbation naïve) le président Milošević en 2000 – celui-là même dont Jacques Chirac avait loué la responsabilité et l’esprit de coopération (gare au baiser de Judas !). Des spécialistes eux-mêmes formés par la National Endowment for Democracy et ses théoriciens anglo-saxons de la manipulation aux yeux desquels la révolution non-violente n’est qu’un des moyens – et des moins coûteux – de prise du pouvoir chez autrui. Autrui, c’est bien entendu tout régime moralement compromis sur la scène internationale qui hésitera du coup dans son recours à la force. Car on s’imagine bien ce qu’une démocratie occidentale sûre d’elle eût fait d’une révolte armée dans sa capitale ! Il n’est qu’à voir comment le régime de Paris a traité la Manif pour tous, non violente et bien plus massive que l’insurrection de Kiev où le néonazi s’illustra.
    Les yougo-analogies sont frappantes. Comme en Croatie, au Kosovo et en Bosnie, les héritiers des perdants des deux guerres mondiales sont en train de déboulonner les monuments dressés par les vainqueurs. La résistance au nazisme est déjà assimilée en Ukraine occidentale à l’impérialisme grand-russe. Il est bien évident que les zones russophones du sud-est ukrainien n’accepteront pas le nouveau pouvoir de Kiev. Ils vont donc rompre avec le nouveau pouvoir central comme le firent jadis les Serbes de Krajina rejetant la sécession croate appuyée par l’Allemagne. Avec la prévisible hypocrisie qui les caractérise, les atlantistes dénonceront comme illégale cette sécession, oubliant bien vite qu’eux les premiers ont bafoué le processus démocratique ukrainien et sanctionné le pouvoir de la rue. Comme lors de l’éclatement yougoslave en 1991. Comme lors du renversement de Milošević en 2000.
    Mais la « pédagogie de la mémoire », où la Russie soviétique excella un certain temps, est un art déjà ancien sous nos latitudes. Si les papes putschistes de Rome ont pu évincer de l’histoire ceux, légitimes, d’Avignon, Washington et Bruxelles n’auront aucune peine à convaincre leur opinion que le douteux pouvoir de Kiev est l’avant-poste de la démocratie aux portes des steppes eurasiennes. N’оnt-ils pas réussi à faire passer le général révisionniste croate Tudjman, dont les écrits eussent été interdits en France, pour un phare de civilisation face aux hordes serbes ? L’impudent BHL n’est-il pas allé à Sarajevo glorifier son ami Izetbegović, islamiste vénéré et auteur de la belliqueuse Déclaration islamique ?
    Et c’est ici que mon amusement face au « grand jeu » géopolitique dérobé par un voile humanitaire aux yeux des badauds cède la place à la mélancolie. Je songe aux déconvenues et à l’amertume qui attendent ces Ukrainiens qui dansent aujourd’hui aux portes de l’Europe comme les Belgradois de l’an 2000. La Serbie, depuis sa « révolution colorée », n’a pas vu ses conditions d’existence s’améliorer. En revanche, elle a vu défiler une invraisemblable galerie de potentats, chacun plus obséquieux envers l’Ouest que le précédent, chacun plus incompétent et chacun plus inepte. C’est que les Occidentaux ont pour système de soutenir et de porter aux nues à l’Est des gens qu’ils s’empresseraient de jeter en prison chez eux. Mais, comme Churchill le disait à MacLean lorsque celui-ci s’étonnait de l’abandon de la Yougoslavie aux communistes après la conférence de Téhéran: « Ni vous ni moi n’irons vivre là-bas. Alors ?»
    Slobodan Despot, Le Figaro, 25/02/2014
    Slobodan Despot est écrivain et éditeur. Son dernier roman, Le Miel a été publié chez Gallimard en janvier 2014.
    http://www.polemia.com/ukraine-un-scenario-a-la-yougoslave/

  • Résistance Identitaire: rendre coup pour coup aux valets du Système!

     

     

    europe,france,identité,mondialisme,résistance,terre&peupleIl va falloir s'occuper des nuisibles  par Pierre Vial Président de Terre&Peuple

    Après l’attentat contre la librairie Facta d’Emmanuel Ratier, c’est le local du MAS et de la radio Méridien Zéro en région parisienne qui a été détruit par un incendie criminel, après vol du matériel technique servant à la réalisation des émissions. Décidément la résistance identitaire fait tellement peur aux gens du Système qu’ils ne trouvent que le terrorisme pour essayer de l’empêcher d’agir. Ils en seront bien sûr pour leurs frais.

    Nous affirmons  notre totale solidarité avec nos camarades du MAS et de Méridien Zéro, dont l’impact est une belle réussite. Et nous invitons tous les militants de la résistance identitaire à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité car évidemment il ne faut pas compter sur la police et la justice pour le faire puisque contre nous tout est permis et même recommandé. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes. Certains vont s’apercevoir qu’un vieux principe est toujours valable : pour un œil, les deux yeux, pour une dent, toute la gueule.
    Source: Terre&Peuple
  • Délinquance : le préfet de police de Paris a un vrai problème avec les chiffres

    Un rapport secret, dont Europe 1 a pu consulter des extraits, dénonce des années de mauvaises pratiques sur les statistiques de la Préfecture de Police de Paris. Dans un rapport remis en février à Manuel Valls, l’Inspection générale de l’administration (IGA) et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) détaillent comment les chiffres de la délinquance ont été manipulés pendant des années au sein de la Préfecture de Police de Paris (PP). Une pratique qui a perduré l’année dernière encore, malgré le changement de Préfet et les consignes de transparence du nouveau ministre de l’Intérieur.

    Le rapport fait état de trois méthodes permettant de truquer les données :

    • les policiers font carrément disparaître des faits de la base de données. Ils ne sont donc jamais comptabilisés. Une telle pratique concernerait plus de 16 000 faits non consignés en 2011 et plus de 13 000 en 2012.
    • les policiers arrêtent de compter avant la fin du mois, quand ils ont atteint les objectifs fixés à l’avance. Ensuite, tout ce qui survient après le 23 ou le 25 du mois est reporté sur le mois suivant. A l'été 2012, quand la nouvelle équipe de la PP prend ses fonctions, elle découvre un "stock" de 5 000 faits non comptabilisés sur le premier semestre de l'année.
    • la qualification des faits est tout simplement changée. Ainsi, par exemple, une tentative de cambriolage avérée est comptabilisée comme une simple "dégradation" de porte.

    Ces pratiques semblent exister depuis une dizaine d’années, avec une accélération en 2008. Les responsables de deux arrondissements parisiens ont expliqué qu’ils enregistrent toutes les tentatives de cambriolage en simples dégradations. En banlieue parisienne, un commissaire explique qu’il classe en "dégradations" toutes les tentatives de cambriolages lorsqu’il n’y a pas de préjudice.

    Ces mauvaises pratiques policières ont perduré même après l’arrivée du nouveau préfet de police Bernard Boucault.

    Michel Janva

  • Denis Tillinac : “Je suis Français de souche” (vidéo)

    Invité samedi dernier de l’émission “On n’est pas couché”, l’écrivain Denis Tillinac a affirmé : “Je suis Français de souche”. Une sortie pour le moins étonnante et honorable – surtout lorsque l’on se souvient du délire qui a suivi la sortie du même terme par Alain Finkielkraut lors de l’émission “Des paroles et des actes” – et qui n’a pas plus à l’un des autres invités, le rappeur Mat Bastard (sic) : “Quand j’entends votre discours, j’ai les boules, ça fait hyper peur […] vous êtes ethno-centré, mais sortez de votre campagne, allez sur Internet”.


    Denis Tillinac vs Caron & Polony [T V] Ruquier par warrant

    http://fr.novopress.info/

  • BHL à Kiev (Ukraine) : "L'Europe doit protéger l'Ukraine" de Poutine / 2 Mars 2014

  • Vladimir Poutine parle de la France et des pays européens d'une manière inquiétante

  • La démocratie d'apparence - 3

    III - A quelles conditions la démocratie fonctionne-t-elle ?

    Les deux premières parties de cet exposé sont de nature à surprendre le lecteur car elles conduisent à une vision paradoxale ou en tout cas inhabituelle des faits sociaux. Il en ressort que la démocratie conçue comme un projet révolutionnaire destiné à changer le monde et la société est une utopie impraticable et néfaste qui n’a d’ailleurs aucune existence tangible. Mais il en ressort aussi que la technique démocratique qui consiste à prendre en compte les courants sociaux, à reconnaître leur existence et à développer l’autonomie des individus et des collectivités est indiscutablement utile. Et le paradoxe continue lorsque nous constatons que cette pratique ne peut fonctionner convenablement qu’à des conditions précises tout à fait contraire au messianisme démocratique « grand public».

    Première condition : un cadre strict :
    La pratique de la démocratie suppose, on l’a déjà dit, une petite structure politique à taille humaine afin que le rôle de l’individu y soit effectif. Dans de petits Etats comme la Suisse, cette condition peut être remplie, mais dans les grands Etats, peuplés de plusieurs dizaines ou centaines de millions de personnes ce n’est plus le cas. Il faut alors l’implanter à l’échelle locale grâce à un système décentralisé qui favorise les libertés locales et l’autonomie des petites entités, ce qui pose la question du contrôle de l’Etat sur cette mosaïque politique. Un autre cadre possible aux pratiques démocratiques peut être fourni par une structure aristocratique et inégalitaire. A ce moment là, des autorités arbitrales liées à la tradition, à la compétence ou à l’hérédité peuvent prévenir les éternelles dérives du système démocratique, à savoir l’anarchie, le clientélisme et la démagogie. C’est l’idée du régime mixte que nous avons déjà évoquée précédemment. L’idée n’est pas nouvelle puisque Aristote la développait déjà et l’un des succès de la Monarchie française à son apogée fut sans doute de savoir concilier l’autorité du Roi avec les innombrables libertés locales. On oublie un peu vite que sous l’Ancien Régime les fonctions étaient électives chaque fois qu’elles n’étaient pas réservées à certaines catégories de personnes en raison de leur naissance ou de leur compétence... A l’inverse, il n’y a rien de plus défavorable au développement de la démocratie que les vastes Etats aux contours flous et mal délimités ou l’homme se sent perdu et dépassé par les événements.

    Deuxième condition : une population unie et cohérente :
    La démocratie implique que les électeurs qui vont tenter de concourir à une volonté commune aient un certain nombre de choses en commun et ne constituent pas des communautés hostiles qui cherchent à imposer leur point de vue par la loi du plus fort. Pendant très longtemps cette condition était remplie dans les nations européennes, et c’est encore le cas en Suisse en raison de l’histoire à part de ce petit pays à la population homogène en dépit des différences linguistiques et religieuses. Mais dans les autres pays d’Europe ouverts à toutes les religions, les ethnies et les cultures, où les mouvements de population sont de plus en plus importants et où l’individualisme est prédominant, ce fond commun a disparu en grande partie. On dit que Rousseau avait conçu son système politique et sa théorie de la volonté générale en pensant à la République de Genève telle qu’il l’avait connu dans son enfance. Est-il sérieusement envisageable de transposer un tel système à un empire cosmopolite et multinational comme l’Union Européenne ? C’est la grande interrogation de notre collègue Pierre Manent, Professeur à l’Institut d’Etude Politique de Paris, qui se demande si la démocratie est possible sans le cadre de la nation traditionnelle.

    Troisième condition : un contrôle effectif par l’électeur :
    La démocratie n’est intéressante que si l’électeur a l’impression qu’il a un pouvoir véritable et que les dés ne sont pas truqués. C’est une évidence, mais il est bon de la répéter lorsque l’on voit certaines dérives de la Veme République en France. Dès lors, moins il y a d’intermédiaires entre l’électeur et le pouvoir, mieux la démocratie fonctionne. A l’inverse, plus il y a d’intermédiaires, plus elle court le risque de dégénérer. La démocratie directe présente donc des avantages indiscutables par rapport à la démocratie représentative qui déforme la volonté des électeurs et crée des oligarchies parasites qui prétendent exprimer la volonté du Peuple mieux que le Peuple lui-même. C’est ainsi que des pratiques telles que le référendum d’initiative populaire, le mandat impératif donné aux représentants, ou le droit pour la population de contrôler directement l’emploi des fonds publics pourrait être utilement introduits dans les institutions. Or la plupart des hommes politiques y sont hostiles car ils redoutent à tort ou à raison de tomber dans l’anarchie et le « populisme ». En réalité, la crainte qu’inspire la démocratie directe n’est légitime que lorsque l’on prétend tirer toute la légitimité politique de la volonté populaire, ce qui nous ramène une fois de plus au caractère dangereux de l’idéologie démocratique. Car avec la démocratie directe l’Etat risque en effet de devenir ingouvernable. En revanche, si des éléments de démocratie directe sont insérés dans un système politique qui reconnaît l’existence d’autres formes de légitimités politique, le risque est bien moindre du fait de ces contrepouvoirs. Montesquieu ne se serait pas exprimé différemment, lui qui voulait que « le pouvoir arrête le pouvoir ».

    Conclusion :

    La démocratie telle qu’elle est entendue dans les grands Etats occidentaux est en grande partie un système fictif, une construction intellectuelle artificielle qui repose sur le mythe de la «volonté générale». Force est de constater en pratique que la volonté majoritaire du corps électoral est très souvent méconnue ou trahie par ceux qui ont pourtant pour mission de la servir ; que cette volonté majoritaire est improprement appelée « volonté générale » et qu’elle est en outre éminemment changeante et manipulable comme le révèlent les innombrables alternances qui jalonnent l’histoire des démocraties occidentales. Le succès de ce système fictif n’est pas dû à son efficacité et à sa vertu mais seulement au fait qu’il est parvenu à incarner, à la suite de toutes sortes de circonstances historiques et de guerres, une tendance fondamentale des sociétés modernes qui est le besoin d’émancipation des individus lorsque ceux-ci commencent à se développer économiquement. Bertrand de Jouvenel remarquait que la volonté d’échapper à sa condition est l’un des grands moteurs de l’humanité. Mais, et c’est là le formidable paradoxe des temps modernes, cette émancipation s’est vite avérée illusoire et utopique, de telle sorte que les oligarchies ont rapidement compris comment contrôler ce mouvement et même comment l’instrumentaliser. Ainsi, le succès du régime démocratique tel que nous le connaissons est dû aussi, et pour une large part, au ralliement des élites occidentales qui ont vu tout le parti qu’elles pourraient tirer d’un système qui permettait de diriger le peuple en lui donnant l’illusion qu’il commande. Et d’un système qui de surcroît leur assure l’irresponsabilité puisque c’est la collectivité qui est censé avoir pris les décisions...

    En fin de compte, et un peu comme dans le cas du marxisme, autre illusion de l’homme occidental et autre système erroné, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. Le suffrage universel n’a pas eu la vertu miraculeuse d’établir le paradis sur terre, pas plus en France qu’en Irak. Le seul résultat tangible est l’apparition d’une oligarchie politique, médiatique et financière qui refuse de se reconnaître comme telle parce qu’il lui est devenu commode de se camoufler derrière le paravent de la volonté populaire. Si l’on veut sortir des dialectiques absurdes et des faux semblants, il faut d’abord essayer de voir la réalité des relations humaines. La loi n’est pas l’expression de la volonté générale, la loi est l’expression du pouvoir. Or ce pouvoir doit être légitime. Toute la question est donc de savoir comment dégager le pouvoir légitime. Ce sera une des grandes questions du XXIeme siècle. Il faut aussi savoir comment obtenir le consentement des individus, puisque pour reprendre la formule de Sieyès, « l’autorité vient d’en haut et la confiance vient d’en bas». Il faut enfin tenter d’articuler le pouvoir des individus et des collectivités face aux élites qui contrôlent l’Etat pour leur permettre de participer utilement à la vie politique.

    On pourra à cette fin recourir à des pratiques démocratiques dont nous avons évoqué l’utilité. En ce qui nous concerne, nous avons fréquemment exprimé notre préférence pour le régime mixte préconisé par Aristote qui pourrait trouver sa traduction contemporaine dans une monarchie institutionnelle : autrement dit un monarque, une élite, un peuple. C’est une conception traditionaliste, inégalitaire et dans laquelle l’homme ne naît pas libre, mais peut le devenir s’il le veut. Elle est donc délibérément anti-moderne, à contre courant de la pensée contemporaine et hostile au fondamentalisme démocratique, c’est à dire à cette philosophie qui idolâtre le nombre comme nouvelle religion universelle. Car la démocratie entendue de cette manière excessive et utopique risque fort d’être la dernière illusion de l’homme moderne et les abus que sa passion fanatique et déraisonnée engendreront auront raison de la nation, de la cohésion sociale et au passage de la liberté individuelle. En revanche il y a de fortes chances pour que la voie du développement véritable réside dans la complémentarité entre les formes traditionnelles du pouvoir, la compétence et l’élection, autrement dit dans un Etat qui valorise son passé pour construire l’avenir. Enfin après ces considérations socio-politiques, un peu de droit privé pour finir, puisque ces mélanges sont dédiés à un illustre privatiste. Le pouvoir aujourd’hui est étroitement lié à la création de la règle de droit ; celui qui est en mesure d’imposer une norme juridique dispose d’une fraction du pouvoir, ce qui constitue en même temps pour lui un espace de liberté : or on sait que les systèmes juridiques sont le résultat de quatre sources en état d’interaction permanente : le pouvoir politique qui édicte des lois ; le juge qui rend des décisions qui finissent à la longue par former une jurisprudence ; les jurisconsultes dont les avis et réflexions constituent la doctrine ; enfin les sujets de droit eux-mêmes dont les usages constitue les coutumes. Rippert les a appelées les « forces créatrices du droit ».

    Dès lors le poids respectif des ces quatre sources de droit dans l’ordre juridique est directement en rapport avec les rapports de forces sociaux-économiques et les libertés dont disposent tant les personnes physiques que les entreprises, quelque soit par ailleurs la forme politique du gouvernement, démocratique ou non. Ainsi un Etat aristocratique dans lequel le droit est coutumier et jurisprudentiel peut donner bien plus de liberté aux sujets de droit qu’un Etat démocratique qui ne reconnaît que la loi comme source de droit, surtout si cette loi est elle-même à la discrétion d’un parti majoritaire tout puissant. Or l’invocation permanente, obsessionnelle et incantatoire de la «démocratie » dans nos sociétés moderne est précisément un écran de fumée qui permet d’occulter commodément cet aspect fondamental des choses.

    Olivier Tournafond Professeur à l’Université de Paris XII

    http://www.actionroyaliste.com/articles/republique-et-democratie/1327-la-democratie-dapparence-3

  • Allemagne : aurait-on retrouvé le fabuleux trésor des Nibelungen ?

    « Un trésor antique a été découvert dans une forêt de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Le type d’objets, le lieu et la valeur rappellent la légende du trésor caché des Nibelungen [pour se procurer le récit, voir ici].

    Wagner l’a mis en musique mais les prémices remontent au XIIIe siècle et cette légende puise son origine au plus profond de l’Antiquité : le trésor des Nibelungen, ou l’or du Rhin. Ce magot fantastique gardé par les ondines et fruit d’un conflit entre les divinités, les héros et les créatures diverses de la mythologie germanique et scandinave existe-t-il ? Pour l’immense majorité des historiens et des archéologues, il s’agit d’une légende magnifiée par des conteurs et sublimée par le génie de Richard Wagner.

     

    Et si la légende reposait sur un fond de vérité ? Si les nains de la légende, ces fameux Nibelungen, avaient réellement existé et enterré un fabuleux pactole dans les forêts rhénanes ? Un Allemand muni d’un détecteur de métaux a mis au jour une impressionnante collection d’objets anciens en or qu’il a tenté de revendre sur le marché noir. C’est alors que les forces de l’ordre l’ont interpellé, ont saisi le trésor et ont ouvert une enquête.

    Pour les spécialistes immédiatement appelés à la rescousse par les enquêteurs afin de déterminer l’origine des objets découverts, des bijoux d’or et d’argent, la nature des pièces découvertes, leur style, le lieu de leur mise au jour, l’époque à laquelle ils renvoient a immédiatement fait penser au trésor de la légende.

    «En termes de datation et de localisation, la découverte correspond à l’époque évoquée par la légende des Nibelungen. Mais nous ne pouvons pas dire dès maintenant avec certitude que ces objets appartiennent au trésor de la mythologie», explique Axel von Berg, archéologue en chef du Land de Rhénanie-Palatinat.

    Evalué à plus d’un million d’euros, le trésor aurait dû être signalé par son découvreur aux autorités avant qu’une part de celui-ci ne lui soit remise ou qu’une récompense ne lui soit attribuée. La découverte a donc été saisie et les archéologues vont donc désormais tenter de savoir d’où venaient ces dizaines d’objets d’or et d’argent. »

    Lu sur Bilan

    http://www.contre-info.com/allemagne-aurait-on-retrouve-le-fabuleux-tresor-des-nibelungen#more-31708

  • Le Fabius 2 est annoncé - Le Juppé de gauche bientôt premier ministre ?

    L’opération Fabius est lancée. Le JDD comme d’habitude se fait le relais complaisant du monde politique au pouvoir. On notera que le jour même où le JDD tente de placer Fabius sur orbite, Le Monde, lui, fait sa une sur Jean-François Copé dans une volonté très nette de démolition.
    Dans le JDD, comme par hasard, Fabius arrive devant Jean-Yves Le Drian, le ministre le plus aimé des français. Si c’est vrai, c’est assez consternant, car il s’agit de deux ministres ayant entrainé la France dans une diplomatie manichéenne et contestable à la remorque des Usa. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (61%), détrône celui de l’Intérieur, Manuel Valls (53%), à l’indice de satisfaction des Français à l’égard des membres du gouvernement, mesuré par l’Ifop pour le JDD du 2 mars.
    La plus grande satisfaction des Français va vers deux ministres qui sont le moins en prise directe avec leurs préoccupations quotidiennes, note Libération puisque Laurent Fabius est suivi de très près par son collègue de la Défense Jean-Yves Le Drian (59%). Viennent ensuite deux femmes, Najat Vallaud-Belkacem (porte-parole du gouvernement et Droits des femmes) avec 58% et Aurélie Filippetti (Culture-communication) avec 57%. Exit Taubira.
    Si la chute de Valls est compréhensible, l’ascension de Fabius, surprenante, est révélatrice d’une opération politique visant à l’imposer comme le très prochain futur premier ministre de gauche. Jean-Marc Ayraut, lui, fait semblant de ne pas y croire. Alors que depuis plusieurs semaines les rumeurs d’un remaniement sont nombreuses, les propos du premier ministre, ce dimanche, dans Le Parisien, vont sans doute alimenter les spéculations, même s’il balaie les rumeurs sur un éventuel changement de Premier ministre après les élections municipales. Mais interrogé sur l’idée de la formation d’un gouvernement plus resserré, il ne l’écarte pas et s’y dit même favorable. « C’est une décision qui appartient au président de la République, mais j’y suis favorable », explique en effet le Premier ministre dans une interview à Aujourd’hui en France/Le Parisien. « En Europe, beaucoup de gouvernements ont moins de ministres et ça ne marche pas plus mal » explique-t-il en rappelant que lors du dernier conseil des ministres franco-allemand, le 19 février dernier, le gouvernement français compte 38 membres, contre 17 outre-Rhin.
    Laurent Fabius n’est certes plus un perdreau de l’année.
    À la suite de la victoire de François Mitterrand en 1981, il est nommé ministre du Budget, fonction lors de laquelle il instaure l’Impôt sur les grandes fortunes, aboli en 1987 par le gouvernement de Jacques Chirac et ancêtre de l’Impôt de solidarité sur la fortune. Les œuvres d’art étant exclues de l’assiette de recouvrement de l’impôt nouvellement créé, une polémique le visant débuta . En effet, la fortune familiale de ses parents est bâtie sur le commerce des œuvres d’art. Il conteste être à l’origine de cette mesure. Selon la biographie de Jean-Gabriel Fredet, c’est Jack Lang, alors ministre de la Culture, qui aurait obtenu cette exonération, contre l’avis de Fabius.
    À 37 ans, il est le plus jeune Premier ministre de la République. Arrivé dans une situation de crise, il poursuit la « politique de la rigueur » afin de maîtriser la dette de l’État et l’inflation. Dans son discours d'investiture, il propose de « moderniser et rassembler » le pays. Le Parti communiste, qui depuis 1983 critiquait la politique suivie, refuse de participer à son gouvernement. Sur le plan diplomatique, Laurent Fabius empiète parfois sur le domaine de François Mitterrand. Ainsi, en 1985, il prend fait et cause pour la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud : il rencontre l’évêque anglican Desmond Tutu lors d’une grande réunion à Paris en mai 1985, et obtient que la France impose des sanctions au régime de Pretoria : embargo commercial, suspension de tout nouvel investissement français en Afrique du Sud, rappel de l’ambassadeur de France. C'est également à la demande de son gouvernement que les écuries françaises de F1 Ligier et Renault décident de ne pas participer au Grand Prix d'Afrique du Sud 1985.
    Un passage à l’hôtel Matignon marqué par deux scandales retentissants
    Dans la nuit du 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, est dynamité par une équipe de la DGSE et un photographe trouve la mort. L’affaire du Rainbow Warrior éclate et les autorités de Nouvelle-Zélande protestent. L’enquête pour homicide met en cause les services secrets français, et le ministre de la Défense Charles Hernu qui les avait couverts. Le 22 du même mois, Laurent Fabius indique n'avoir jamais été informé de l’opération par Charles Hernu. Après une enquête rapide, il reconnaît officiellement la responsabilité de la DGSE et de la France dans l’attentat. Charles Hernu démissionne le 20 septembre 1985.
    Le scandale de l’affaire du sang contaminé viendra aussi entacher le bilan du passage de Laurent Fabius à Matignon. Selon ses détracteurs, des retards dans la mise en œuvre de mesures préventives auraient entraîné la contamination par le virus du sida de patients ayant subi une transfusion sanguine. À la suite de la révélation de l’affaire en 1991, et à la suite de la déclaration de François Mitterrand du 9 novembre 1992 : « Les ministres doivent rendre compte de leurs actes », il est un des rares hommes politiques qui demande la levée de son immunité parlementaire pour être jugé.
    Finalement, il est relaxé du délit d'« atteinte involontaire à la vie » le 9 mars 1999 par la Cour de justice de la République, qui affirme, dans ses attendus, que « Compte tenu des connaissances de l’époque, l’action de Laurent Fabius a contribué à accélérer les processus décisionnels.» Laurent Fabius est innocenté.
    Malgré ce verdict, ce scandale a été et est régulièrement évoqué à son encontre. Laurent Fabius avait alors dénoncé un complot mené par une « droite haineuse », la même, selon lui, qui s'en était pris avant-guerre à Roger Salengro, à Léon Blum et à Jean Zay.
    Il est politiquement correcte et emblématique d’un système, mais sa nomination serait mal vue de la gauche du PS, de la gauche de la gauche et des écolos. Plus social-libéral et capitaliste compatible en effet, tu meurs.
    Raoul Fougax http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAFlFEllZFeXCHFkA.shtml
    Source : Metamag : http://metamag.fr/metamag-1866-Le-Fabius-2-est-annonce.html