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  • Édito : Un nouveau premier ministre, pour quoi faire ?

    Hollande, acculé par les résultats catastrophiques des municipales à changer de premier ministre, a donc choisi le candidat des sondages. Ce que Mitterrand n’avait pas fait à la suite des municipales perdues de 1983, conservant encore Pierre Mauroy une année, Hollande a été contraint de s’y résigner,...

    ...en raison non seulement de l’ampleur de la débâcle électorale mais surtout de la personnalité de Jean-Marc Ayrault qui, contrairement à Mauroy, n’a jamais su revêtir les oripeaux de sa fonction. Son incapacité à obtenir la solidarité au sein de son équipe en était le signe le plus révélateur. Manuel Valls saura-t-il faire régner la discipline à l’intérieur de son « gouvernement de combat » ?

    Il ne fallait évidemment pas s’attendre de la part du président de la république à un choix original, même si la gauche de la gauche ne peut que critiquer une nomination qui confirme l’orientation sociale libérale du quinquennat, alors que la claque électorale reçue par la majorité légale est due moins à une vague bleue qu’à l’abstention des électeurs les plus à gauche de Hollande, ce que confirment les relativement bons scores des communistes, mélenchonistes et autres écologistes. Le risque politique pour Hollande n’est pas nul, le parti socialiste ayant vu sa faible majorité parlementaire fondre comme neige au soleil, depuis deux ans, au gré des législatives partielles. Et il n’est pas interdit de penser que Valls pourrait être, sous la Ve république, le deuxième premier ministre à voir, à plus ou moins long terme, son gouvernement censuré par le parlement. Mais Hollande, coincé entre les exigences de Bruxelles et les mauvais chiffres du déficit public et du chômage, en proie, de plus, à une chute de confiance historique qui fragilise sa légitimité, veut rassurer les marchés tout en stabilisant son impopularité. Ayant, semble-t-il, fait son deuil, au moins temporairement, de son électorat le plus à gauche, il pense faire coup double, voire triple ou quadruple, en nommant à Matignon Valls, déjà comparé à Michel Rocard, ou Gerhard Schröder : rassurer Bruxelles sur l’orientation libérale du quinquennat — le « choc de solidarité » n’ayant été annoncé par Hollande que pour la perspective en pendant du « choc de compétitivité » —, donner des gages au Medef — Valls était favorable à l’assouplissement des 35 heures et à la TVA sociale —, satisfaire les Etats-Unis et Tel Aviv sur la politique étrangère du nouveau gouvernement — le tropisme atlantiste et sioniste de Hollande étant une constante partagée par le nouveau premier ministre –, plaire, enfin, à l’électorat de droite, auprès duquel la popularité de Valls, qui repose sur un malentendu, risque d’être de courte durée.

    Certes, le fait que ses dents rayent le parquet n’est pas pour déplaire au militant moyen de l’UMP, toujours à la recherche de l’homme fort et qui appréciait chez Sarkozy cette ambition à nue comme le signe d’un caractère viril gage d’efficacité, ce qui, évidemment — le précédent quinquennat l’a montré —, est aller un peu vite en besogne. En réalité, Valls et Sarkozy ont en commun d’être passés maîtres dans l’art de l’esbroufe. Avec, chez Valls, une brutalité assumée et un mépris cynique des libertés publiques qui font, paradoxalement, de ce réputé social-libéral un commissaire politique accompli ...tendance IIIe internationale. Spécialisé dans la répression arbitraire des opposants politiques, surtout pacifiques, d’une incompétence rare, voire d’une mauvaise volonté manifeste dans la lutte contre l’insécurité, d’un zèle funeste, en revanche, pour brader une nationalité française que la république, bonne fille, lui a pourtant généreusement octroyée à l’âge de vingt ans, et d’une totale servilité envers Bruxelles dans la politique immigrationniste, Manuel Valls n’a à présenter aux Français qu’un bilan catastrophique, que dissimulent mal ses rodomontades sur les Roms à destination du gogo de droite ...et des écologistes qui voient en lui la réincarnation de la Bête immonde. La seule chose qui pourrait réjouir ses ennemis au sein de la majorité présidentielle : qu’il se brûle les ailes dans ses nouvelles fonctions. On sait que jamais un premier ministre en exercice n’a accédé à la présidence de la république — Pompidou et Chirac ne l’étaient plus lorsqu’ils ont été élus.

    De toute façon, quelle que soit la personnalité du nouveau fusible de l‘Elysée, l’amélioration de la situation ne saurait dépendre d’un changement à Matignon, tant que le chef de l’Etat lui-même continuera de prendre ses ordres à Bruxelles ou à Washington et que notre économie sera soumise à des règles édictées par une oligarchie mondialisée et peu soucieuse de la prospérité nationale. C’est ce que les plus lucides des Français ont signifié au pays légal en votant, lorsqu’ils en avaient l’occasion, pour des candidats n’appartenant ni à la majorité actuelle ni à l’UMP-UDI, c’est-à-dire au système à bout de souffle qui conduit le pays à sa ruine. On ne peut en ce sens que se féliciter de l’élection de Robert Ménard, candidat du pays réel à Béziers, ou de la réélection, au premier tour, de Jacques Bompard à Orange. Quant à la progression du Front national, si elle confirme son ancrage électoral et le passage à un vrai vote d’adhésion, elle ne saurait toutefois dissimuler les limites, voire les faiblesses de la ligne stratégique « tout populiste » du parti de Marine Le Pen, que ce soit en matière sociale, européenne ou laïcarde. Certes, le FN sera désormais à la tête de dix municipalités et de la mairie du septième secteur de Marseille — l’équivalant d’une grande ville —, mais le parti est encore loin d’avoir lissé sa présence sur le territoire et, surtout, d’avoir réussi à délégitimer la droite parlementaire aux yeux d’un électorat qu’il n’a cessé de mépriser, notamment l’année dernière, alors qu’il devra l’attirer, lui aussi, s’il veut devenir un vrai parti de gouvernement. Si Louis Aliot, à Perpignan, a progressé de quelque dix points entre les deux tours — le candidat FN, Philippe Lottiaux progressant quant à lui de cinq points à Avignon — , il n’en est pas de même de Florian Philippot, parachuté à Forbach, qui aurait dû, dans cette cité industrielle en déshérence, être le premier à recueillir les fruits de sa propre stratégie. Or son score au second tour a baissé par rapport au premier, signe que l’électorat de gauche est resté majoritairement fidèle aux imposteurs socialistes tandis que celui de droite, en avalisant par son vote une quadrangulaire, a encore préféré la réélection d’un socialiste à l’élection du numéro 2 du FN. Nous l’avons dit et répété : la défense de la société et de la famille françaises et celle de l’industrie et de l’ouvrier français, loin d’être antinomiques, sont complémentaires puisque les attaques subies ont même origine — l’oligarchie mondialisée — et même objectif — la marchandisation de l’homme et l’éradication de la solidarité nationale. Or le FN aurait pu, l’année dernière, par l’affirmation claire de quelque convictions simples, détacher un électorat sensible à la préservation de la société d’une UMP particulièrement désunie, voire veule sur le dossier. Il a malheureusement raté cette occasion historique, semblant indifférent à des questions essentielles. Même s’il progresse encore aux européennes — des élections qui servent traditionnellement de défouloir en raison de leur absence d’impact direct sur la politique intérieure —, il n’en reste pas moins que c’est toute sa stratégie que le FN doit repenser s’il veut passer à l’étape supérieure. Mais le veut-il vraiment ?

    François Marcilhac - L’AF 2883

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-Un-nouveau-premier-ministre

  • Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli contre les bien-pensants

    Figarovox/Humeur - L'écrivain Michel Maffesoli considère que l'abstention ou le vote Front national révèlent, en creux, le désir d'une autre politique et plus profondément d'une autre organisation sociale.
    Chateaubriand nous l'a appris: vu le nombre de nécessiteux, il faut être économe de son mépris! Et pourtant, les réactions aux résultats des dernières élections sont tellement affligeantes, qu'elles ne peuvent que susciter un tel mépris. La classe médiatico-politique est tellement déphasée, l'entre-soi est à tel point développé que ses commentaires harassent l'âme et laissent l'esprit pantois. Si bien que les discussions du café du commerce, à côté, apparaissent comme des sommets de subtilité théorique!
    Pour ma part, voilà longtemps que j'ai parlé d'une «transfiguration du politique». Celle faisant glisser la chose publique d'un contrat rationnel à un pacte émotionnel. Et faute de repérer une telle mutation, disais-je, on verrait se développer l'abstention ou, autre cas sur lequel les commentateurs font silence, la non-inscription sur les listes électorales. (Les jeunes de 18 à 24 ans, inscrits automatiquement sur les listes électorales, se sont abstenus à 64% ; un ouvrier sur deux n'est pas allé voter! )
    Il ne faut bien sûr pas juger les abstentionnistes ou les «non-inscrits», comme on l'entend trop souvent, à partir de critères moraux: refus d'engagement, égoïsme individualiste et autres jugements convenus. Il s'agit bien au contraire de cette secessio plebis d'antique mémoire qui s'exprime lorsque le pouvoir politique ne représente plus en rien la puissance populaire. Pour le dire en termes plus familiers : le ras-le-bol est une autre manière de dire: «cause toujours, tu m'intéresses».
    Saturation qui certes concerne le pouvoir en place, mais qui, d'une manière transversale, touche tous les partis «établis». Très précisément en ce qu'ils ne savent plus dire ce qui est vécu par le plus grand nombre. Ils n'expriment plus les préoccupations réelles des peuples, qui au contraire de ce qui est dit vont bien au-delà d'une seule inquiétude pour le pouvoir d'achat et le chômage, mais s'intéressent aussi à l'imaginaire, au rêve, à ce qui enchante ou réenchante le vivre-ensemble. Dès lors, ils ne peuvent plus les représenter. Les éléments de langage et autres langues de bois ne sont plus du tout en pertinence avec l'esprit du temps. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient considérés comme, tout simplement, impertinents!
    Impertinence particulièrement évidente pour les affidés de la «normalité normopathe» au gouvernement. Rappelons à cet égard la formule du vieux Marx, qui sur ce sujet en savait, d'expérience, un bon bout: «Les petits bourgeois n'ont pas de morale, ils se servent de la morale.»
    Mais cette instrumentalisation de la morale (ils préfèrent dire «éthique», ça fait plus moderne) ne fait plus recette. Et très rapidement, on se rend compte que leur fameux «sociétal» (loi sur le mariage pour tous, pseudo-lutte contre les discriminations, fausse protection contre leur propre volonté des personnes se livrant à la prostitution, développement des leçons de morale à l'école et propagande sur la parité et autres égalitarismes de genre), tout cela est pure diversion, forfanterie sophistiquée ou simple hypocrisie.
    Le vrai sociétal consisterait à prendre acte du fait que le libéralisme au sens d'un anti-étatisme et d'une relativité des valeurs n'est pas une monstruosité, ce qui implique que l'Etat providence et la morale publique ont fait leur temps: la laïcité au sens d'une neutralité rationaliste, la fraternité au sens d'un assistanat généralisé, le républicanisme au sens d'un refus des liens communautaires, toutes ces «évidences de la modernité» ne font plus sens . Ce qui ne signifie pas la fin des valeurs communes, bien au contraire. Mais un bien commun défini situation par situation, dans lequel le lieu fait lien, le terroir fonde l'appartenance. Il faut penser ce localisme (qui n'est pas l'imitation de l'ancien, mais une nouvelle forme d'attachement à la proximité et à la communauté) et agir en conséquence.
    C'est faute de prendre en compte le changement de cycle qui s'annonce, c'est quand on refuse de voir qu'un paradigme postmoderne est en gestation que l'on assiste au repliement sur soi et sur un passé nostalgique, dont le FN mais également les divers groupuscules d'extrême gauche (ex-trotskystes ou staliniens) sont l'expression. Mais de grâce ne voyons pas dans le vote FN la simple manifestation d'une crise économique ou d'un chômage récurrent. Le problème est bien plus profond qu'une mauvaise conjoncture. L'abstention, le phénomène de non-inscription, la non-participation aux procédures démocratiques, tout cela peut être compris aussi comme un nouveau «devoir civique».
    Ecoutons bien ce que disent les électeurs: «on veut essayer autre chose». Sans dire quoi, sans vouloir savoir quoi, sans programme sérieux, on le leur reproche assez du haut de la sphère technocratico-politique qui se gausse de ce populisme.
    C'est pourtant une manière de dire, en creux, que le vivre-ensemble ne repose plus sur le contrat social, comme une simple expression rationnelle de l'addition d'un individu rationnel à un autre individu rationnel, au travers de l'institution étatique! La République ne permet plus cette communion, cette expression des émotions collectives, ce sentiment que je ne suis pas seul face au destin, mais que nous affrontons ensemble un destin commun. On le voit bien, les grandes institutions de la République qui permettaient que s'éprouve ce contrat social, qu'il ne soit pas que des mots, mais aussi un sentiment, ne fonctionnent plus: école, partis politiques, syndicats, paroisses, œuvres sociales, autant d'institutions qui ne font plus sens commun.
    Être relié aux autres requiert un lien immédiat en un lieu qui devient lien. Peut-être est-ce là la nouvelle expression de la démocratie. Mais justement, les partis «traditionnels» qui n'ont pas d'expression locale particulière, pour qui souvent les élections locales sont un simple tremplin à une onction nationale, trahissent en quelque sorte cette démocratie de proximité.
    Dès lors, les électeurs s'en désintéressent ou sont prêts à essayer «n'importe quoi d'autre».
    Il y a bien une vraie passion pour les affaires de la cité: à condition qu'elle ne soit pas accaparée par une caste politique accompagnée de ses commentateurs journalistiques et pseudo-experts intellectuels. Elle s'exprime de multiples façons, hors des cadres connus. C'est là le terreau d'une revivification d'un politique transfiguré, attentif à la cité dans son entièreté.
    Michel Maffesoli
    Source : Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/03/26/31001-20140326ARTFIG00104-municipales-le-coup-de-gueule-de-michel-maffesoli-contre-les-bien-pensants.php
    Michel Maffesoli, professeur à la Sorbonne, vient de publier, en collaboration avec Hélène Strohl, Les Nouveaux Bien-pensants (Éditions du Moment).
    Bibliographie.
    Logique de la domination, Paris, PUF, 1976.
    avec Alain Pessin La Violence fondatrice, Paris, éd. Champ urbain, 1978.
    La Violence totalitaire, Paris, PUF, 1979 ; rééd. 1994 La Violence totalitaire. Essai d’anthropologie politique, Paris, Méridiens–Klincksieck.
    La Conquête du présent. Pour une sociologie de la vie quotidienne, Paris, PUF 1979.
    « La dynamique sociale. La société conflictuelle », thèse d’État, Service des publications des thèses, Lille,1981.
    L'Ombre de Dionysos, Le Livre de Poche, 1982, rééd. 1991.
    Essai sur la violence banale et fondatrice, 1984, Paris, Librairie Méridiens–Klincksieck.
    La Connaissance ordinaire. Précis de sociologie compréhensive, 1985, Paris, Librairie des Méridiens ; rééd. 2007, Paris, Klincksieck.
    « La société est plusieurs » in Une anthropologie des turbulences, M. Maffesoli (sous la dir.), 1985, Berg International éditeurs, p. 175-180.
    Le Temps des tribus, 1988 ; Le Livre de Poche, 1991.
    Au creux des apparences. Pour une éthique de l'esthétique, 1990, Paris, Plon ; rééd. 1993, Le Livre de Poche.
    La Transfiguration du politique, La Table Ronde, 1992 ; Le Livre de Poche, 1995.
    La Contemplation du monde, 1993, Le Livre de Poche, 1996.
    Éloge de la raison sensible, Paris, Grasset, 1996.
    Du nomadisme. Vagabondages initiatiques, Paris, Le Livre de Poche, 1997.
    La Part du diable ; précis de subversion postmoderne, Flammarion, 2002, Paris.
    L’Instant éternel. Le retour du tragique dans les sociétés postmodernes, Paris, La Table Ronde, 2003.
    Le voyage ou la conquête des mondes, Paris, éd. Dervy, coll. « Paroles retrouvées », 2003.
    Le Rythme de vie. Variation sur l’imaginaire post-moderne, Paris, éd. Table Ronde, coll. « Contretemps », 2004, 260 p. .
    Pouvoir des hauts lieux (14p. ), dans Pierre Delorme (dir.) La Ville autrement, Sainte-Foy, éd. Presse de l’Université du Québec, 2005, 300 p. .
    Le Réenchantement du monde. Morales, éthiques, déontologies, Paris, éd. Table Ronde, 2007.
    Iconologies. Nos idolatries postmodernes, Paris, Albin Michel, 2008.
    Après la modernité ? La conquête du présent ; la violence totalitaire ; la logique de la domination, Paris, éd. du CNRS, coll. « Compendium », 2008.
    La République des bons sentiments, éd. du Rocher, 2008.
    « C'est au nom de la morale qu'on massacre les peuples » in Spectacle du Monde, entretien avec Richard Kitaeff, février 2008, pp. 46-49.
    Apocalypse, Paris, CNRS éditions, 2009.
    Matrimonium, Paris, CNRS éditions, 2010.
    Qui êtes-vous Michel Maffesoli ?, Paris, Bourin éditeur, 2010.
    La passion de l'ordinaire : miettes sociologiques., Paris, CNRS Éditions, « CNRS Sociologie », 2011.
    La crise est dans nos têtes !, Paris, Jacob-Duvernet, 2011.
    Sarkologies. Pourquoi tant de haine(s) ?, Paris, Albin Michel, 2011.
    Homo eroticus. Des communions émotionnelles, Paris, CRNS Editions, 2012.
    L'Homme postmoderne, avec Brice Perrier, Paris, Bourin éditeur, 2012.
    avec Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants, Éditions du Moment, 2014.
    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAyFFFuVZooGnHWoJ.shtml

  • Qui a dit « Si une crise profonde se produisait, nous quitterions la présidence » ?

    François Hollande a-t-il seulement réalisé - ne serait-ce qu’un instant - qu’il avait été investi de la fonction suprême ?
    « Moi, triste président »… Tel est apparu François Hollande lors de son allocution télévisuelle post-élections municipales. Mine de chien battu, ton désabusé et gigotant d’un pied sur l’autre comme souffrant d’une envie pressante, faute d’avoir pris ses précautions… On attendait un mea culpa, une fuite en avant ou un indice d’espoir : on a eu droit à un peu tout cela à la fois, mais ânonné sans grande conviction. Lui-même n’y croyant plus tellement, à l’évidence.
    Lui qui se targuait de vouloir être un président normal, au moins aura-t-il pleinement réussi, reconnaissons-le : il est bien un président dans la lignée de ses prédécesseurs, et même beaucoup plus – aussi incompétent, aussi bonimenteur, seulement un peu plus rapidement décevant !
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  • La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

    La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

    Des ouvriers du chantier de construction d’un pont dans la capitale hongroise ont découvert une sépulture datant du Vie siècle. Les archéologues considèrent qu’il s’agirait de la sépulture du grand chef des Huns Attila.

    « Nous avons découvert de nombreuses squelettes de chevaux, des armes et d'autres objets qui appartiendraient aux Huns. Notamment une grande épée en fer météorique, qui pourrait appartenir à Attila », a indiqué l’historien de l’Université de Budapest Albrecht Rümschtein.

    Selon les chroniques, Attila serait mort en Pannonie, sur le territoire de la Hongrie moderne, en 453. L’empire des Huns s’est désintégré peu après sa mort.
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_28/La-tombe-du-chef-des-Huns-Attila-decouvert-a-Budapest-7608/

  • La France devient un pays pauvre

    La Tribune le constate en observant le marché automobile :

    "la France prend des allures de pays pauvre. Les petites voitures d'entrée de gamme ont représenté 55% des immatriculations totales de voitures neuves au premier trimestre, selon les données du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Et ce, contre 52% il y a un an et 51% en 2012. Un poids énorme et démesuré. La France s'éloigne de la moyenne ouest-européenne, où les "petites" (type Renault Twingo, Peugeot 208) représentent à peine 43% des ventes.

    Toutes les autres catégories de voitures chutent en France (proportionnellement) dans l'Hexagone. Les "compactes" (genre Renault Mégane, Peugeot 308) ne sont plus qu'à 30% du total, contre 31% un an auparavant. [...] Les familiales (gamme "moyenne supérieure" type Peugeot 508) pèsent  seulement 12% du marché total en France, contre 13% en 2013 et... 16% en Europe occidentale. Enfin, le "haut de gamme", spécialité des constructeurs allemands que les français ne concurrencent plus, il est réduit à presque rien: 4% à peine du marché français, contre 5% il y a deux ans et 11% en moyenne pour l'Europe occidentale [...]

    Favorisés par les pouvoirs publics à coup de bonus-malus et de discours et mesures anti-automobiles, ces petits modèles à zéro marge - sauf les Dacia à bas coûts - sont en grande partie produits... hors de France! L'orientation vers le bas du marché hexagonal est donc une mauvaise nouvelle pour le "made in France". [...]"

    Michel Janva

  • Sur Franz Xaver von Baader

    27 mars 1765 : Naissance à Munich de Franz Xaver von Baader. Ingénieur des mines de formation, il se révèle comme philosophe en 1814, quand il soumet un mémoire aux Empereurs d’Autriche et de Russie et au Roi de Prusse, afin de pérenniser l’idéal de “Sainte-Alliance” continentale. Pour forger définitivement ce bloc véritablement eurasien (avant la lettre!), Baader étudie la théologie et plaide pour un rapprochement entre le catholicisme occidental et l’orthodoxie russe, que Rome refusera. Baader deviendra ainsi un adversaire résolu de la Papauté romaine, ennemie de l’unification européenne et eurasiatique. La théologie de Baader puise ses sources chez les Pères de l’Eglise et chez les mystiques allemands du moyen-âge. Hostile au cartésianisme et au rationalisme des Lumières, Baader croit à la révélation divine et pense que l’homme participe du divin, comme le pensaient aussi les mystiques médiévaux. L’homme est donc un être intermédiaire entre la sphère du divin et celle de la nature. L’homme est une part d’un donné préexistant, dont il s’agit de maintenir l’harmonie. L’Etat doit tenir compte de ce donné et ne jamais succomber aux sirènes des idéologies mécaniques qui se revendiquent fallacieusement d’un “état de nature” et d’un “droit naturel”. Les Etats doivent se donner des constitutions particulières, fruits organiques de leur propre histoire, et non pas viser à adopter tous un modèle préétabli, unique, de constitution, qui serait considéré comme une panacée valable en tous temps et tous lieux. Baader s’insurgera très vite contre les misères générées par la société industrielle et réclamera l’avènement d’un Etat qui ait une politique sociale bien définie, afin d’éviter la prolétarisation des masses. Franz Xaver von Baader meurt à Munich le 23 mai 1841.

  • Le Kosovo, c'est la Serbie

  • Plante verte mondialiste ou écologiste, il faut choisir !

    « La véritable passation de pouvoir elle s’est faite depuis longtemps de Paris vers Bruxelles » notait avec raison hier soir Florian Philippot sur I-télé . Dans les faits, au nombre des changements opérés dans le cadre du remaniement, c’est Ségolène Royal qui a été  nommée ministre de  l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, tandis que  Benoît Hamon  remplace Vincent Peillon à  l’Éducation « nationale ».   Arnaud Montebourg se retrouve   à la tête du ministère (élargi)  de l’Économie, des  Finances ,  du redressement productif et numérique, flanqué de son ennemi  Michel Sapin qui quitte le ministère de l’Emploi et succède à Pierre Moscovici comme ministre des Finances et des Comptes publics.  François Rebsamen  fait  son entrée au gouvernement comme ministre du  Travail,  de l’emploi et du  dialogue social, Benoit Cazeneuve est nommé à l’Intérieur.  Telle est la réponse  de  François Hollande  à la  raclée subie dans les urnes ces deux derniers dimanche. Un écran de fumée, une  pièce de théâtre, à l’heure ou 80% des lois qui s’appliquent en France émanent  des diktats  de la Commission européenne.

      Une réalité confortée par l’arrivée de Manuel Valls à  Matignon,  simple changement  dans la  continuité. Une décision qui souligne l’inféodation dramatique de notre pays à l’idéologie européiste ultra libre-échangiste qui ne s’embarrasse même plus de faux semblant. Invité  de BFMTV et RMC, le journaliste le co-fondateur de Médiapart,  Edwy Plenel, affirmait vendredi comme l’avait fait Jean-Marie Le Pen,  qu’ «il  n’y aura pas de Manuel Valls Premier ministre, c’est impossible. La ligne Manuel Valls a été sanctionnée (par les électeurs) ». Ce choix suicidaire -voir notre article publié hier- en dit long sur l’impasse dans laquelle les partis euromondialistes, et M.  Hollande depuis 2012, ont plongé notre pays.

     Premier  échec pour Manuel Vals, le Bureau exécutif  d’EELV, sous l’impulsion de sa nouvelle dirigeante Emmanuelle Cosse, des ministres démissionnaires Cécile Duflot et Pascal Canfin ,  ont refusé l’offre qui leur était faite d’accueillir des membres de leur formation  dans le nouveau gouvernement -7 voix contre, 3 voix pour et 5 abstentions.  Ceux qui passeront outre seront exclus du parti  était-il précisé. Un choix tactique qui s’explique par le pari de certains dirigeants écolo-gauchistes ne pas être a assimilés à ce gouvernement démonétisé lors des élections européennes, afin de tenter de sauver les meubles le 25 mai…pas certain que cela suffise

     Une décision qui a suscité la colère très ambitieux président du groupe EELV au SénatJean-Vincent Placé, qui se voyait déjà fumant  le cigare sous les lambris d’un ministère , de la grande majorité des  16 députés écolo-gauchistes.  François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a parlé  d’une  «décision incompréhensible», d’un   «mauvais coup pour l’écologie et les écologistes», position partagée par l’autre co-présidente, Barbara Pompili . «Je suis abasourdi par l’immaturité de mon propre parti» a renchéri son collègue François-Michel Lambert.

     Ce matin dans sa chronique sur Europe 1, juste avant que les premiers nouveaux nommés au gouvernement soient annoncés,  le député européen Vert Daniel Cohn-Bendit a également jugé que ce refus de participation était   une faute majeure…qui n’empêchera pas M. Valls de trouver une plante verte, un(e)  écologiste (hors EELV)  à faire figurer dans son gouvernement…

     M. Cohn-Bendit a souligné que  le nouveau Premier ministre n’avait pas lésiné sur  l’importance des cadeaux   proposés à EELV  : 25% des députés élus à la proportionnelle, « condition de la survie des Verts »,  enterrement de première classe du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes,  un(e)  écolo-gauchiste nommé à la tête d’un super ministère de l’Environnement élargi avec l’Energie et la possibilité de conduire la « transition énergétique ».

     Nous l’avons souvent rappelé sur ce blog, il n’est d’écologie véritable que nationale.  L’écologie fut ainsi le thème de la première publication du Front National en 1974. Il existe une   cohérence complète  entre la vision du monde qui est celle du FN et les questions écologiques, un  lien évident entre la  défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il est ainsi totalement antinomique de se dire  défenseur de l’environnement et d’être partisan de cette Europe bruxelloise soumise aux oukases mondialistes et aux dogmes ultra libre-échangistes.

     A contrario, explique Bruno Gollnisch,  le programme défendu par le FN pour protéger nos compatriotes des ravages de la mondialisation, la mise en place d’un protectionnisme intelligent,  s’insère dans une logique de préservation de l’environnement, notamment en abaissant considérablement le coût énergétique et la pollution générés par les transports de produits que nous pouvons fabriquer ou cultiver sur nos territoires et donc au plus près de nos concitoyens. Un argument de plus constate le député FN, rarement évoqué par les écolo-mondialistes, en faveur du «produisons et achetons français», de la relocalisation, de la  « préférence nationale et communautaire »

     Dans la même optique écologiste, le FN est  aussi favorable au rétablissement de nos frontières en ce qu’elles  permettent aussi   d’imposer des droits de douane spécifiques sur les marchandises produites dans les pays ne respectant pas les normes environnementales.

     A cette aune, l’idéologie mondialiste dont est porteuse la mouvance écolo-gauchiste dans notre pays suffit à la disqualifier et à la faire apparaître pour ce quelle est : une escroquerie politique et intellectuelle de plus.

    http://gollnisch.com/2014/04/02/plante-verte-mondialiste-ecologiste-il-faut-choisir/