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  • Manuel Valls, quand même

    Selon ce qu’ont rapporté des conseillers  de François Hollande  aux médias,  ce dernier aurait  analysé à chaud dimanche soir  la  confirmation de la déculottée électorale  du PS non pas tant comme une « victoire de la  droite »que comme une absence de mobilisation des électeurs de gauche. A commencer par  les catégories les plus modestes et autres  déçus des années  Sarkozy qui fondent (encore par habitude) leurs espoirs dans l’alternance,  le  vote socialiste… Un constat qui a donc conduit le chef de l’Etat, au terme d’une intense journée de tractations,  à  annoncer   hier soir la  nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre en  remplacement de Jean-Marc Ayrault. Un remaniement dans la panique  pour détourner l’attention des médias sur la raclée électorale phénoménale  que vient de subir le PS.  En l’espèce  un   retour à Matignon pour M. Valls qui  connaît bien les lieux puisqu’il fut le conseiller de Lionel Jospin  de 1997 à… la présidentielle de  2002. Manuel Valls, l’homme qui mentait encore   effrontément aux Français il ya quelques semaines en affirmant ne pas être au courant des écoutes des communications  de  M.  Sarkozy ( !),  ne porte pas chance à ses amis…

     Un choix jugé sidérant par beaucoup et  qui ne fait pas l’unanimité à gauche et c’est un doux euphémisme. Les deux ministres écolo-gauchistes Cécile Duflot et Pascal Canfin ont annoncé  leur départ du gouvernement,  reprochant notamment  le  simple constat   du   ministre de l’Intérieur sur l’incapacité de la grande majorité des Roms à s’assimiler.  L’aile gauche du PS,  Alexis Corbière du PG,  rappellent aussi quelques vérités. A savoir  que  Valls   a beau bénéficier du soutien intéressé de deux apparatchiks,  Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon, tous deux situés à la gauche du PS, cette nomination est une gifle envoyée au peuple de gauche.  

     Ex rocardien , ex jospinien, soutien de Dominique Strauss-Kahn,  partisan d’un aménagement des 35 heures, du changement de nom du PS,  d’un libéralisme à la sauce  Tony Blair ( un de ses livres s’intitulait « Pour en finir avec le vieux socialisme, et être enfin de gauche ») et souvent  comparé à Nicolas Sarkozy, M. Valls  n’avait  pas atteint les 6% lors de la primaire socialiste de 2011.

     Invité lundi soir  du Grand Journal de Canal +, Jean-Marie Le Pen a d’ailleurs   qualifié cette nomination de  « choix suicidaire ». « Je crois que c’est un clin d’œil à la droite. Notre président a une réaction de fille de joie par rapport à son souteneur. Elle prend un coup de pied aux fesses, se retourne vers lui, et lui fait un clin d’œil amoureux. C’est un clin d’œil à la droite, bien sûr, puisque Manuel Valls est probablement le seul qui trouve une certaine bienveillance dans les milieux de la droite ».

     Jean-Luc Mélenchon, à l’instar du quotidien communiste L’Humanité?  a partagé peu ou prou cette analyse et relevé hier soir que si  François Hollande est l’unique responsable du désastre électoral de dimanche dernier,  sa  décision de nommer Manuel Valls Premier ministre, «  le plus grand commun diviseur de la gauche »,  « ultra minoritaire dans le camp socialiste », prouvait qu’il n’avait « rien compris » au message envoyé par les Français. Les propos du  responsable du Parti de Gauche rencontrent en effet un écho certain lorsqu’il affirme que  l’arrivée de M Valls à Matignon  confirme  «  le pacte du PS avec le MEDEF ».

    M. Mélenchon ne peut que constater l’ évidence,  à savoir que  Valls, membre du Club Le Siècle, est l’incarnation du  social-libéralisme,  l’homme idoine pour conduire le  Pacte de stabilité. Marine Le Pen à la tête d’un Mouvement qui, contrairement au Front de Gauche, est représentatif des catégories modestes, a réagi   elle aussi à cette nomination. Ce simple  remaniement ne répond pas à l’urgente  nécessité  d’un changement radical de politique a noté la présidente du FN. A l’heure ou ce fameux Pacte de stabilité traduit dans les faits la poursuite d’une « politique d’austérité » qui  consistera à « prendre 50 milliards  dans la poche des classes moyennes et populaires ».

     Marine a aussi relevé, à notre avis tout  aussi  justement,   que si le   choix de M. Hollande s’est porté sur M Valls, cela peut aussi se comprendre comme  une volonté de le «  rocardiser »,  de « le carboniser dans ses prétentions  et ses ambitions  dans le cadre de la future élection présidentielle », sachant qu’il traînera d’ores et déjà « comme un boulet » la gifle magistrale qui s’annonce pour le PS aux élections européennes du 25 mai.

     Enfin, si les médias vantent à qui mieux-mieux la détermination, la fermeté, le refus du laxisme, la popularité de M. Valls, y compris chez les sympathisants de l’UMP,  tout cela repose  principalement  sur une communication assez bien maîtrisée mais qui ne fera plus guère illusion quand il sera à Matignon.

     Marine  n’a pas manqué de rappeler le « bilan déplorable » du ministre de l’Intérieur sur le plan de  la lutte contre  les mafias, l’insécurité et l’immigration, sachant le lien  de causalité existant entre délinquance et flux migratoires non maîtrisés. D’ailleurs, les  résultats infiniment médiocres ou franchement mauvais du ministre de l’Intérieur dans ces domaines,   qui touchent  tous les Français,   expliquent  la  forte décrue de bonnes opinions de ce dernier  dans de récents sondages.

     Nous le notions sur ce blog, Manuel Valls, à l’instar de ses amis politiques,  n’entend pas réduire le volume  de l’immigration dite  légale.  Il n’envisage  pas de revenir sur le catastrophique droit du sol, le regroupement familial, les différentes pompes aspirantes de l’immigration  qui fabriquent à la chaîne des Français de papier…et  futurs électeurs socialistes.

     Nous le rappelions aussi dernièrement, citant le dernier ouvrage du docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement, Gérard Pince. Celui-ci chiffre   le coût annuel de la présence des immigrés sur notre sol,   8,1 millions de personnes  selon ses calculs, à 115 milliards d’euros,  soit 8 000 € par an pour une famille de quatre personnes en 2011…Voilà des économies à faire plutôt que  de matraquer encore les Français !

     Enfin, Marine a souligné, comme l’a fait aussi Bruno Gollnisch, ses inquiétudes vis-à-vis des pulsions totalitaires, liberticides de M. Valls, « un homme dangereux qui n’a aucun respect pour les libertés publiques et individuelles des Français ». Nos compatriotes  ont pu le constater avec ses déclarations visant à réduire les libertés numériques, ou encore avec  sa croisade lancée contre les spectacles de Dieudonné. Ce qui a eu pour résultat, dont on a peut être mesuré les effets lors de ces municipales, de dresser contre le  gouvernement des électeurs franco-afro-maghrébins.  Populations musulmanes de la France des banlieues,  considérées jusqu’alors comme une clientèle électorale captive de la gauche et du PS en particulier, mais déjà  hérissées par  les  avancées sociétales défendues par les pasionarias Taubira et Vallaud-Belkacem.

     A tort ou à raison, M. Valls   est apparu dans ce dossier comme le défenseur des intérêts d’une communauté, d’un pays étranger avec lequel il aurait un « lien éternel »  tout en fustigeant à longueur de discours officiel  le communautarisme au nom de la république et de la laïcité

     Faisant  acte de beaucoup de mansuétude  vis-à-vis  des  hystériques  extrémistes  des Femen, M. Valls déclarait a contrario dans le JDD en févier dernier qu’il entendait combattre les « forces obscures » à l’œuvre,  la «  fronde des anti : anti-élites, anti-Etat, anti-impôts, anti-Parlement, anti-journalistes… Mais aussi et surtout des antisémites, des racistes, des homophobes… Tout simplement des anti-républicains», jugeant le climat comparable avec celui des « années 1930 ».

     Un langage excessif, partisan, démagogue, libéralo-progressiste  qui peut plaire à la caste médiatique mais qui n’est pas en phase avec les attentes d’une grande majorité des  Français, de gauche,  de droite ou d’ailleurs. Le Parisien  cite  un « un ténor du PS » sur cette nomination :  «C’était Manuel au forceps, faute de mieux ». «  François n’avait pas le choix », décrypte un hollandais ». Le chef de l’Etat a donc grillé une de ses dernières cartouches.  La fin du quinquennat  s’annonce très  compliquée  pour une gauche aux abois. Quand même.

    http://gollnisch.com/2014/04/01/manuel-valls-meme/

  • A Evry, les habitants paient encore la gestion bien peu rigoureuse de Manuel Valls (Rediff)

    Folles dépenses, dette record, pratiques clientélistes… Mais qu’a donc fait Valls dans sa ville ?
    Dès qu’il s’agit de faire le beau sur ses terres d’Evry, Manuel Valls ne ménage pas les balais-brosses. En mai 2012, il a fait repeindre à la va-vite des murs du quartier de Bois sauvage. « La veille au soir, des équipes étaient encore en train d’effacer des tags », se souvient une habitante. Il ne s’agissait pas de laisser les caméras donner une mauvaise image de la commune d’un futur président de la République…
    Sacré Manuel Valls ! Depuis qu’il a été parachuté dans cette ville nouvelle de l’Essonne il y a douze ans, celui qui était alors simple chargé de presse au cabinet de Lionel Jospin à Matignon est devenu un vrai professionnel de la politique. Non seulement il a appris à policer son langage et à choisir ses cravates pendant ses dix années de mandat, mais il a réussi à faire d’Evry une ville tremplin pour servir ses desseins. « Quand il est arrivé ici, il ne cachait pas son ambition de s’asseoir un jour dans le fauteuil de l’Elysée », confie un ancien de la mairie. Et il voulait faire de sa cité un laboratoire vivant, témoignant de sa gestion dynamique, moderne et rigoureuse.
        Une décennie plus tard, un simple coup d’œil aux finances municipales donne une idée de son bilan : les caisses d’Evry sont vides. « J’ai rarement vu ça, ils n’ont même pas de quoi payer leur dette », s’étonne Claude Jaillet, expert en finances locales. « Du coup, ils sont obligés d’emprunter pour rembourser les échéances ».
    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait… valser les impôts. Entre 2001 et 2012, la pression fiscale sur les ménages de la commune a explosé de 45,7%. Grâce à quoi la facture moyenne des foyers imposables, qui frôle aujourd’hui les 2 .100 euros annuels, est l’une des plus élevées de France pour une ville de cette importance. En dépit de ces coups de massue, la municipalité n’a pas réussi à boucler ses budgets, et il lui a fallu emprunter à tour de bras. Depuis 2007, son ardoise s’est envolée de 40%, presque autant que celle de l’Etat. Il faut dire que l’ancien maire (Manuel Valls a cédé son fauteuil en 2012, lorsqu’il est devenu ministre) n’avait pas des oursins dans les poches. Pendant ses deux mandats, il a flambé les deniers publics avec une grande constance. Dans une ville de 50.000 habitants comme Evry, par exemple, seul le directeur général des services est censé disposer d’une voiture de fonction. Or la Cour des comptes notait, dès 2006, que la commune en mettait 26 à disposition de ses agents, sans compter les 45 véhicules «de service».
    Même prodigalité pour les frais de communication, qui ont bondi de 852,6% entre 2001 et 2003, et ne semblent pas avoir diminué depuis. Pour 2012, le compte administratif donne le détail d’environ 800.000 euros pour ce poste (dont 110.000 dédiés à la seule édition de catalogues, d’imprimés et autres publications). Mais il ne fournit pas la moindre précision sur la ligne «divers» située juste au-dessous, dont la dépense est pourtant énorme (400.000 euros). « Vu l’intitulé, ce sont sans doute aussi des frais de communication, mais ils ont essayé de noyer le poisson pour éviter les questions  », assure Claude Jaillet. D’ailleurs, le département communication de la ville, qui n’existait quasiment pas à l’arrivée de Valls, occupe désormais un étage entier d’une des ailes de la mairie.
    C’est comme ça dans beaucoup d’autres services, et cela n’a rien d’étonnant. Bien qu’une partie des compétences de la municipalité ait été progressivement transférée à la communauté d’agglomération – que Manuel Valls a lui-même dirigée entre 2008 et 2012 – les effectifs n’y ont en effet pas baissé. Certes, Evry n’est pas la seule commune dans ce cas. Mais elle a la particularité d’avoir recruté des chargés de mission à la pelle au profit du cabinet du maire. « Il y en a eu 49 », confie un proche de l’ancien cercle. En observant que, pour essayer de masquer ce déferlement de conseillers, Manuel Valls a longtemps eu recours à une petite astuce : « Au sein de l’organigramme, il faisait passer des chargés de mission pour des standardistes ».
    Pas étonnant que les dépenses en personnel du chef-lieu de l’Essonne crèvent le plafond ! L’an dernier, elles ont représenté 791 euros par habitant, 50 de plus que la moyenne pour ce type de ville. Et ce, bien que les «achats et charges externes», autrement dit le recours à des prestataires extérieurs, soient demeurés exorbitants (416 euros par habitant, soit 55% de plus que la moyenne). Plutôt que de donner des leçons de gestion, comme il l’a fait pendant les primaires socialistes, le ministre de l’Intérieur ferait peut-être bien d’en prendre…
    D’autant que les gaspillages touchent aussi les investissements de sa cité. Manuel Valls, qui préconise aujourd’hui une mutualisation des services de l’administration, s’est en effet montré incapable de s’entendre avec son homologue de Corbeil-Essonnes – le député avionneur Serge Dassault – pour rationaliser et gérer en commun l’épuration de l’eau. Il a donc dû engager seul de lourds investissements pour sa centrale de traitement des eaux usées. Selon la Cour des comptes, ce chacun pour soi aurait coûté 10 millions d’euros aux contribuables, sans compter le 1,1 million de frais de fonctionnement supplémentaire chaque année. « Aucun intervenant n’a été en mesure de faire prévaloir l’intérêt général », ­dénoncent les magistrats.
    Mais la gestion de «Manuel» n’est pas seulement désastreuse, elle est aussi clientéliste. « Il récompense beaucoup les gens en leur offrant des postes », reconnaît l’un de ses proches. Et le recrutement des «fils de» va bon train dans la municipalité. Ainsi Florence Bellamy, la directrice de Dynamique Emploi – la structure qui gère la politique de l’emploi local et qui a longtemps été chapeautée par le prétendant à l’Elysée – a-t-elle discrètement recruté son rejeton en ­début d’année parce que, dit-elle, « on avait besoin de quelqu’un comme lui ». L’affaire ayant été ébruitée, Francis Chouat, bras droit du ministre et actuel maire d’Evry, lui a toutefois demandé de le faire ­partir. Question népotisme, ce dernier n’est pourtant pas lui-même blanc-bleu : son propre fils officie actuellement dans une filiale de la Semardel, le principal groupe de traitement des déchets de l’Essonne… qu’il préside depuis le 1er février 2012.
    Si encore ce socialiste moderne, qui assure «  parler autrement aux chefs d’entreprise», avait réussi à développer le tissu économique de sa ville. Mais ses résultats sont plutôt maigres. « Il nous avait promis un plan de développement stratégique avec des moyens pour booster la ville, mais on l’attend toujours », regrette Joseph Nouvellon, un élu UMP d’Evry. De fait, le ministre n’a réussi à attirer dans sa ville aucune nouvelle société d’importance. La crise ne l’a pas aidé, bien sûr. Mais les cités voisines de Corbeil-­Essonnes et de Mennecy ont, elles, réussi à développer des zones d’activité. Pire : plusieurs gros employeurs ont récemment fait leurs valises, comme le Centre national d’études spatiales (Cnes) en 2012, et surtout le siège de Carrefour et ses 2.300 employés. Manuel Valls a eu beau marchander en proposant des bureaux plus étendus avec un loyer 30% moins cher, le géant de la distribution a regroupé tous ses sites à Massy, mieux desservi par les transports. « Finalement, Valls a surtout fonctionnarisé sa ville », sourit le maire d’une commune voisine. Un «réformateur moderne», le chouchou de l’opinion ?
    Des voyages à Dakar aux frais du contribuable
    Officiellement, l’association CDANE, qui finance des projets de coopération de l’agglomération d’Evry Centre ­Essonne avec le Mali et le Sénégal, n’a envoyé personne à ­Dakar cette année. « Il y a bien eu un voyage avec six ou sept personnes de la mairie, mais c’était en 2012 pour une session de formation des fonctionnaires locaux », assure Jean Hartz, l’élu chargé du dossier. Cinq ou six autres séjours sont déjà programmés d’ici la fin 2014 par la CDANE, qui dispose d’un budget annuel de 500.000 euros d’argent public.
    Il faut croire que Jean Hartz a des trous de mémoire car, comme l’atteste cette facture d’un grand hôtel de Dakar, un déplacement a aussi été organisé en avril dernier. « Il y avait neuf personnes de la ville », confirme Ibrahima Diawadoh, chargé de mission à la mairie et conseiller «intégration» de Manuel Valls. Détail troublant : bien que son nom figure sur la facture, ce Mauritanien d’origine n’a rien à voir avec la CDANE. « Comme j’y suis allé une semaine avant pour préparer le voyage, c’était plus simple pour la facture », se justifie-t‑il. Les contribuables d’Evry seront sans doute ravis d’apprendre que leurs impôts servent à financer ce genre de petites virées. Et la formation des agents publics maliens.
    Capital
    http://fortune.fdesouche.com/324110-a-evry-les-habitants-paient-encore-la-gestion-bien-peu-rigoureuse-de-manuel-valls#more-324110

  • Jean-François Mattéi : la philosophie en deuil

    par Hilaire de Crémiers

    Né en 1941 à Oran, en Algérie, ancien élève de Pierre Boutang, philosophe de haute volée, notre ami Jean-François Mattéi est décédé le 24 mars dernier à Marseille.

     

    La philosophie est en deuil. Jean-François Mattéi est décédé. Il a été enlevé à cette terre soudainement le 24 mars dernier. Nous ne verrons plus son visage si fin qui respirait l’intelligence. Ce pied-noir qui n’avait rien renié de ses origines, aimait le soleil et détenait dans le secret de son être quelque mystère solaire. Pudique et discret, seuls ses amis qui étaient favorisés de sa lumineuse conversation décelaient dans sa personnalité une transcendance qui l’apparentait à ces sortes de demi-dieux de l’Antiquité qu’étaient les philosophes. Il en était un ; il avait une longue familiarité avec eux, ce qui ne l’empêchait pas d’aimer la musique, le piano, le jazz et la vie.

    Il côtoyait Platon qu’il lisait dans le texte. La philosophie grecque, la vraie, pas celle des sophistes, dès les pré-socratiques s’est posée, en quelque sorte définie, par rapport à l’Être et donc au Non-Être. Abîme de pensée dont toute pensée est sortie, de même que dans la Bible Dieu se définit comme Celui qui est, source de tout être. [...]

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  • etre vae victis

  • "La seule sortie de crise, c'est la déstructuration totale de cette société de merde absolue"

  • L’extrême droite : une demande sociale

    Le Front national a-t-il gagné le premier tour des municipales ? Cette idée mérite quelques vérifications. Il n’a pu présenter que 597 listes, non sans difficulté. Sa zone de force est le bassin méditerranéen, mais alors qu’il annonçait jusqu’à 90 listes en Languedoc-Roussillon il n’a pu en présenter que 58, et des listes n’ont pas pu y être édifiées dans des villes prometteuses (par exemple à Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, où il avait enregistré 37,2 % en 2012). Cela témoigne de ses difficultés à être un front « local » et de la distance quant à l’édification d’un « tripartisme », selon ses éléments de langage repris par la presse depuis le vote.
    Les meilleurs scores enregistrés sont dans des villes où ils étaient attendus (Hénin-Beaumont, Béziers, Perpignan, etc.), sans que cela ait impliqué une quelconque attention politique et sociale supplémentaire à ces territoires. Le FN bénéficie donc de l’abstention différentielle à l’égard de la gauche, mais aussi d’un désintérêt au long cours des partis de gouvernement pour ces espaces. Ses scores participent d’une action de lobbying de la part du corps électoral exigeant une action politique – un argument utilisé par Louis Aliot à Perpignan, affirmant que l’Etat, pour contenir une mairie FN, investirait massivement dans les services publics locaux.
    En outre, la « dédiabolisation mariniste » ne suffit pas à expliquer les bons scores. En effet, c’est l’ensemble de l’extrême droite qui bénéficie d’une dynamique. Jacques Bompard est député et maire Ligue du Sud dès le premier tour ; sa formation mène également la liste Rassemblement Bleu Marine à Carpentras(34,38 %) et atteint 49,35 % à Bollène. Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, néofascistes dont les organisations ont été dissoutes par le ministre de l’intérieur l’été dernier, mènent une liste qualifiée pour le second tour à Vénissieux (11,49 % des voix). Le Parti de la France de Carl Lang soutenait dix listes, l’ancien membre d’une liste Non aux minarets atteignant 14,61 % à Ronchamp – une ex-cité minière comme Hénin-Beaumont –, tandis que 24,66 % des suffrages sont atteints dans le village d’Ouzouer-sur-Trézée – la forte prolétarisation de la ruralité rencontrait déjà en 2012 la nostalgie frontiste du monde pré-mondialisation.
    Là où le FN ne peut monter une liste, son potentiel constaté en 2012 est utilisable par d’autres formations. C’est donc que l’extrême droite correspond aujourd’hui à une demande sociale. Celle-ci est éclairée par la sociologie des territoires du vote extrême droitier.
    Cette sociologie demeure largement populaire, même si cette caractéristique a moins pu s’exprimer à l’occasion de ces municipales. En effet, les listes FN étaient présentes dans toutes les communes de plus de 100 000 habitants sauf trois, dans 60 % des villes de 30 000 à 100 000 habitants, mais dans seulement 1 % des communes de 1 000 à 3 500 habitants.
    On trouve dans les communes où le FN était présent dimanche moins d’ouvriers que la moyenne, un peu plus de cadres, et surtout moins de retraités. Le revenu moyen y est aussi un peu plus élevé, mais les inégalités de revenus sont également plus grandes. Parmi ces communes, le score augmente proportionnellement au nombre d’ouvriers et d’employés. De plus, le caractère géographiquement et socialement « périphérique » du vote FN se trouve confirmé : le vote FN, qu’on le mesure en proportion des inscrits ou des exprimés, décroît nettement dans les communes au-delà de 10 000 habitants, et culmine à une vingtaine de kilomètres des grands centres urbains.
    Le niveau du vote FN décroît également régulièrement avec le niveau de revenu moyen – des cas comme ceux d’Hénin-Beaumont, mais aussi de Béziers ou Perpignan, illustrent parfaitement cela. Il faut donc relativiser l’idée que le déclin économique ne serait l’explication de la force du Front national que pour le « FN du Nord » : dans le Sud méditerranéen, difficultés économiques et motivations d’ordre plus identitaire ou idéologique peuvent se combiner et se renforcer. L’éloignement du « centre » politique, économique et culturel radicalise des « périphéries » qui réclament leur « intégration ».
    Sur le plan politique, il convient de souligner deux éléments. D’abord, le score du FN est fortement lié à la participation électorale. De ce point de vue, rapprocher le vote FN d’une supposée crise de la démocratie nous paraît être une erreur d’analyse : à bien des égards, le vote FN est un opérateur de politisation, dans une élection que beaucoup essaient de dépolitiser. D’autre part, le score du FN est plus faible lorsque celui de la droite est plus fort, et inversement. Il n’y a en revanche pas de corrélation avec le score de la gauche. Tout semble indiquer, dans nos observations, que le FN se situe d’abord au sein du marché électoral des droites. Le Front national participe bien, depuis trente ans, à la droitisation de certains groupes sociaux, en particulier populaires.
    Si elles ne constituent pas une nouvelle « vague » ou « déferlante », ces élections municipales confirment la capacité renouvelée du FN à traduire ses scores présidentiels en performances locales. En capacité de distribuer des postes d’élu, l’extrême droite peut espérer attirer plus de petits notables, qui se présenteraient aux élections de 2015, et, ainsi, être plus normalisée à la présidentielle de 2017. Mais elle sera alors responsable de bilans municipaux : leur qualité influencera sans doute l’avenir de Marine Le Pen.
    Joël Gombin et Nicolas Lebourg
    Source : Fragments sur les temps présents : http://tempspresents.com/2014/03/30/joel-gombin-nicolas-lebourg-extreme-droite-une-demande-sociale/#more-5575
    Première parution : Joël Gombin et Nicolas Lebourg, « Le vote pour l’extrême droite est une façon de repolitiser l’élection », Le Monde, 28 mars 2014, p. 25.
    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAyEAEulZVUkIvdwS.shtml

  • Ernst Jünger dans la Pléiade

    Dans un numéro de la Nouvelle Revue de Paris (1) dédié à Ernst Jünger, Pierre Boutang confiait : « Pendant plus de quarante ans et mon premier saisissement des Falaises de marbre, cet homme ne m’aura pas quitté : cet homme, non cet écrivain, ce contemporain. » L’oeuvre de Jünger est portée par sa propre destinée, celle d’un allemand francophile, fasciné par les coléoptères, l’ivresse et les rêves.
    Jünger fait aujourd’hui son entrée dans la collection de la Pléiade dix ans après sa mort, non sans provoquer quelques grincements de dents chez les critiques sociaux-démocrates et autres esprits chagrins. Il n’endosse pas la célèbre reliure via ses romans ou ses ouvrages théoriques mais par le biais de ses journaux de guerre. L’édition en a été confiée à l’un des plus éminents spécialistes français de son oeuvre, Julien Hervier. Ce dernier a largement revu les traductions existantes. Le premier volume (1914-1918) regroupe notamment les récits autobiographiques de Jünger que sont Orages d’acier et Le Boqueteau 125. Le second (1939-1948) comprend entre autres Jardins et Routes et les deux Journaux parisiens.
    L’expérience des tranchées
    Engagé quelques mois dans la Légion étrangère en 1913 (il contera cette expérience dans Jeux africains), le jeune Jünger n’a pas vingt ans lorsque le premier conflit mondial éclate. Il se porte immédiatement volontaire. Dans les tranchées du Pas-de-Calais, quatorze fois blessé, il gagne ses galons d’officier et la plus haute distinction militaire prussienne, l’ordre “pour le mérite”. Cet univers meurtrier mais fascinant, il le mettra en scène en usant d’un réalisme rare dans Orages d’acier, publié en 1920 à compte d’auteur. Ce récit débouchera deux ans plus tard sur sa première oeuvre théorique, une méditation philosophique sur la guerre, Le Combat comme expérience intérieure (au titre originellement traduit La Guerre notre mère). Un court essai que l’on retrouve dans le premier tome de cette nouvelle édition. En France, ces textes n’ont d’égal que ceux de Drieu la Rochelle dans La Comédie de Charleroi.
    Le Jünger de la période 1939-1945, véritable émigré de l’intérieur, effaré par le déploiement de la barbarie nazie, n’a plus grand chose à voir avec le jeune homme découvrant l’adrénaline des tranchées de la Première Guerre mondiale. Il a combattu la République de Weimar, suivi des études de sciences naturelles et endossé les habits de polémiste national-révolutionnaire voire national-blochévique (il sympathise alors avec Ernst Niekisch), exaltant la figure du Travailleur tout en élaborant une critique du nazisme comme phénomène totalitaire avec Sur les falaises de marbre.
    Il ne participe pas vraiment à la campagne de France et trouve le temps de lire les plus récents ouvrages de Bernanos dénichés dans un cantonnement du Nord de la France. D’avril 1941 à septembre 1944, Jünger est la plupart du temps affecté en garnison à Paris. Il fréquente les salons littéraires, notamment celui de Florence Gould, où il sympathise avec Jean Cocteau quand il n’y croise pas son vieil ami Carl Schmitt. Il lit beaucoup – la Bible principalement, mais aussi les oeuvres de Léon Bloy, « cristal jumelé de diamant et de boue ». Mouillé dans l’affaire de l’attentat manqué contre Hitler à l’été 1944, il est renvoyé en Allemagne et versé dans les troupes territoriales. Un de ses fils trouve la mort en Italie, abattu par des partisans.
    Paris occupé
    La figure du Travailleur cède alors sa place dans l’oeuvre de Jünger à celle du Rebelle, puis de l’Anarque pratiquant « le recours aux forêts ». Voyageant beaucoup, il devient dans les années 1980 une icône de la réconciliation franco-allemande et sera reçu par François Mitterrand à l’Élysée. Cette position, fort éloignée de son nationalisme de l’entre-deux-guerres, il en avait posé les jalons dès la fin de la guerre et la publication en 1948 de La Paix, alors étrillé dans Aspects de la France par Pierre Boutang – d’une façon peut-être excessive - comme une « nouvelle formule du germanisme ». Converti tardivement au catholicisme, Ernst Jünger est mort à l’âge de 102 ans en février 1998.
    Que retenir de la vie et de l’oeuvre d’Ernst Jünger ? Le combattant d’élite, conscient des liens existant entre la guerre et la politique ? L’analyste du poids croissant de la technique dans notre civilisation ? L’aristocrate pratiquant le “chasse subtile” des insectes volants ? Peut-être tout cela à la fois tant l’homme a brillé par son éclectisme. Ses Journaux de guerre sont une des meilleures entrées dans son oeuvre et les voici, de surcroît, disponibles dans une remarquable édition. On aurait tort de s’en priver.
    Pierre Lafarge L’Action Française 2000 n° 2743 – du 5 au 19 mars 2008
    *Ernst Jünger : Journaux de guerre. Gallimard, La Pléiade. Tome 1 : 1914-1918, 944 pages, 53 euros (45 euros jusqu’au 30 juin) ; tome 2 : 1939-1948, 1452 pages, 62 euros (55 euros jusqu’au 30 juin).
    (1) N°3, septembre 1985.

  • Surpopulation et controverses sur la fin de la civilisation

    En 1960 paraissait un livre du Dr Paul Ehrlich intitulé The Population Bomb dénonçant la bombe de la surpopulation. Celle-ci devait dans la décade entraîner une famine généralisée. Cet ouvrage est actuellement complètement discrédité car c’est exactement le phénomène inverse qui s’est produit. La famine recule actuellement de manière spectaculaire dans des pays comme la Chine ou les Indes et sera éradiquée dans les années qui viennent.
    Or une étude sponsorisée par le Goddard Space Flight dépendant de la NASA (?)  a repris ce thème dans The Guardian du 14 mars sous la plume de Nafeez Ahmed. Il y aurait une surexploitation des ressources terrestres et une inégale répartition des richesses, le tout menant à l’effondrement de la société. D’un côté il y a les riches et de l’autre les pauvres. Les premiers consomment de trop s’appuyant sur cinq facteurs : leur petit  nombre, le climat, la répartition de l’eau, l’énergie. Les pauvres vivent le cas inverse, ce qui conduirait à une famine généralisée et à terme à l’éclatement de la société.

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  • Lettre ouverte de Ludovine de La Rochère à Hollande

    Tribune de Ludovine de La Rochère sur Atlantico :

    "Monsieur le président de la République, notre pays traverse une profonde crise, une crise économique avec un chômage record et une crise politique, avec une désaffection majeure de nos concitoyens comme viennent de l’illustrer le désaveu de votre majorité autant que l’abstention massive des électeurs, notamment dans les zones péri-urbaines votant pourtant à gauche jusqu’à présent. Une crise sociétale aussi, dont il faut, hélas, rendre à César, vous-même, ce que César a laissé faire, puisque c’est un fait que c’est sous votre présidence que, pour la 1ère fois depuis la fondation de la République en 1792, un sujet de société a donné motif à envoyer plusieurs fois un million de Français dans la rue. A l’évidence, les résultats des municipales sont notamment la réponse des Français au mépris dont vous avez témoigné à leur égard.

    Des citoyens de tous horizons se sont mobilisés pour le respect de la réalité humaine homme/femme et de la filiation père/mère/enfant, contre le « mariage » prétendument «  pour tous ». Ils ne l’ont pas fait par « professionnalisme du pavé », ils ne l’ont pas fait pour obtenir une « énième semaine de congés payés » : non, ils l’ont fait pour le bien commun, une valeur désintéressée. Ils ont manifesté, notamment les 13 janvier, 24 mars, 26 mai 2013 et 2 février 2014, pour exprimer leur inquiétude à l’idée que l’on piétine l’intérêt supérieur de l’enfant en le privant délibérément de père ou de mère ; que l’on fasse passer leurs droits et leurs besoins avant les revendications du lobby LGBT, ultra-minoritaire, ne représentant pas l’ensemble des personnes homosexuelles vivant en France ; que l’on démolisse la politique familiale en quelques mois ; qu’on laisse agir des agences avides et sans scrupule, exploitant le désir d’enfant... C’est inacceptable.

    Monsieur le président de la République, vos projets de société, élaborés par des apprentis sorciers, créant des divisions artificielles entre « hétéros » et « homos », sont déconnectés de la réalité, contraires à la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, dont l’article IV précise que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » et contraires à la Convention internationale des droits l’enfant, signée par la France, dont l’article 7 déclare que « l’enfant a le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux » et l’article 9 que « les Etats parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré ».

    Nous sommes des Français soucieux de boucler les fins de mois, de faire réviser les devoirs du soir de nos enfants, de leur transmettre comme valeur le respect des élus qui œuvrent au bien commun. De toutes nos forces, nous n’aspirons qu’à être tranquilles. Mais, de toutes nos forces, nous ne lâcherons rien sur l’intérêt supérieur de l’enfant. RIEN. Le 3 février dernier, votre Premier ministre, qui semblait avoir compris la détermination des familles excédées a annoncé l’ajournement de la loi « famille » que préparait Dominique Bertinotti de la manière la plus opaque qui soit. Mais vos ministres ont ensuite évoqué la possibilité de faire passer les mesures prévues une par une, en douce. Les projets de réduction du congé parental, d’interdiction de temps partiel de moins de 24h par semaine, d’individualisation de l’impôt… ont été poursuivis. Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon ont continué d’avancer sur leur prétendu  « ABCD de l’égalité » - « ABCD » du genre en réalité -, et la rééducation de nos enfants « dès le plus jeune âge », comme ils disent, pour leur faire entrer l’identité de genre dans le crâne. Quelles que soient leurs origines et leurs sensibilités, les Français considèrent que c’est insupportable.

    Monsieur le président de la République, les familles, déjà vaches à lait des impôts, déjà mal aimées du gouvernement, sont à présent terrorisées par l’annonce de la suppression du financement autonome de la branche des allocations familiales à propos de laquelle elles sont dans le flou le plus total. Comme si rien ne s’était passé, comme si vous n’aviez pas écouté les sages conseils d’un François Mitterrand sachant retirer son projet de loi « école », vous avez fait savoir qu’après les élections municipales et européennes, vous comptiez poursuivre : après la « loi Taubira », la généralisation de l’« ABCD », le projet de « loi Bertinotti », le projet de « loi Touraine »...

    Monsieur le président de la République, les familles n’en peuvent plus de ces réformes sociétales voulues par quelques uns contre la majorité tranquille de la France. Les familles vous demandent de vous occuper du chômage, du pouvoir d’achat, de la réduction de la dette de la France, de la relance de l’économie. Alors, dans votre rôle d’arbitre des institutions et de garant  de la paix civile, elles vous demandent solennellement, de renoncer aux réformes sociétales qui – les résultats des municipales l’attestent – n’ont l’aval que d’une très petite minorité de Français...

    Monsieur le président de la République, nous demeurons très vigilants aux nominations imminentes, en particulier pour ce qui concerne la famille et l’Education nationale. Toute nomination de partisan de l’idéologie du genre et/ou de la libéralisation de la PMA et de la GPA, serait vécue pour les familles comme une véritable provocation. Si nous ne sommes pas entendus, si les familles n’ont encore en plein visage que des projets idéologues et contraires au bien commun, que du mépris et du déni de la part de vos futurs ministres, alors nous appellerons de nouveau à descendre dans la rue pour faire stopper tous ces projets de société aberrants.

    Monsieur le président de la République, ce n’est pas un ultimatum, c’est un appel du cœur des familles. Laissez-les en paix. Laissez-nous en paix."

    Michel Janva

  • C'est lui !!

    Photo : CA Y EST C'EST LUI C'EST SUR.....écouter BFM !