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  • 4 avril : rassemblement de SOS Tout-Petits près du GODF

    A la demande de la Préfecture de police, le rassemblement de prière du vendredi 4 avril à 18h00, initialement prévu au Métro Cadet, est reporté, comme en mars, au carrefour des rues de La Fayette et de Châteaudun.

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    Michel Janva

  • [Paris] Farida Belghoul dédicacera : Papa porte un pantalon et Maman porte une robe le Samedi 5 Avril 2014

    Farida Belghoul dédicacera : Papa porte un pantalon et maman porte une robe ainsi que : Georgette, le samedi 5 avril de 14h30 à 18h à la

    Librairie Facta, 4, rue de Clichy Paris IXe

     
  • Cette défaite de la gauche, « c’est une raclée pour Najat Vallaud-Belkacem »

  • « Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme »

    Ne laissons plus les autres falsifier notre Histoire.

    Une nouvelle revue pour rétablir la vérité…

    Roland Hélie Directeur de Synthèse nationale

    Un peuple qui ne connaît pas son Histoire est un peuple condamné… Il en va de même pour une famille politique.

    Beaucoup pensent, ou voudraient penser, que la Droite nationale est née comme cela, il y a quelques décennies, telle une génération spontanée, de la conjugaison d’une crise latente et de la volonté de quelques hommes de qualité. En réalité, l’émergence de la Droite nationale (et nationaliste) au début des années 80, que ce soit en France où un peu partout en Europe, est la résultante de toute une histoire, faite de héros et d’événements, de périodes exaltantes et d’autres plus sombres, que beaucoup de militants d’aujourd’hui ignorent, hélas, trop fréquemment.

    Les expériences du passé permettent de mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Celles-ci peuvent être enrichissantes si elles sont bien comprises. Le monde change en permanence, les enjeux évoluent, mais nombre de réalités demeurent constantes. S’il est important de ne pas rester les yeux rivés sur un passé, adulé ou honni, il ne faut pas pour autant rejeter complètement celui-ci.

    Nos adversaires, et aussi parfois nos amis, ont une vision manichéenne des choses qui leur interdit d’être objectifs. Notre devoir est de rétablir la vérité, même si celle-ci n’est pas toujours aussi heureuse qu’on le souhaiterait. C’est dans l’intérêt des combats que nous menons actuellement.

    C’est dans cet esprit que la revue Synthèse nationale, que je dirige depuis sa création il y a maintenant 8 ans, a décidé de lancer Les Cahiers d’Histoire du nationalisme, cette nouvelle publication que vous aurez bientôt entre vos mains. Elle est destinée à faire connaître, aux militants de la cause nationaliste bien sûr, mais aussi au plus grand nombre de nos compatriotes, les hommes et les femmes, ainsi que les grands faits, qui ont marqués l’histoire, souvent ignorée et trop souvent caricaturée, de notre famille politique.

    Régulièrement, à chaque livraison, Les Cahiers d’Histoire du nationalisme aborderont un thème, qu’il s’agisse de la vie et du combat d’un personnage historique, comme c’est le cas dans le premier numéro qui sort à l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, d’une période au cours de laquelle les nationalistes ont joué un rôle important ou encore celle d’un mouvement ou d’une organisation qui a marqué son temps. Bref, ce ne sont pas les thèmes ni les sujets qui manquent…

    Pour ce premier numéro, nous avons demandé à notre ami Christophe Georgy, le dynamique Président de l’Association des Amis de Léon Degrelle, donc fin connaisseur de cette épopée fantastique que fut la vie du fondateur du rexisme belge, de rassembler les témoignages sur ce personnage mythique qui ne laissait pas insensibles ceux qui, admirateurs ou détracteurs, ont eu l’occasion de l’approcher. Léon Degrelle nous a quitté il y a tout juste 20 ans, le 31 mars 1994. Il nous a semblé utile de rappeler, à travers ces diverses contributions, qui il était, ce que furent ses idées et son combat, ainsi que l’aventure héroïque qui fut la sienne.

    Et puis, d’autres numéros suivront. La deuxième livraison, prévue pour mai, traitera du nationalisme révolutionnaire de François Duprat, autre personnage mythique du Panthéon nationaliste… Un autre numéro, consacré au Maréchal Mannerheim, chef de la Finlande des années 40, qui mena la vie dure à la sanguinaire Armée soviétique qui tentait d’annexer son pays, est en préparation…

    Une dernière chose : pour pérenniser cette nouvelle collection et pour que vous ne manquiez pas un numéro, nous vous proposons la classiques formule de l’abonnement (voir PJ). Celle-ci, indépendante de l’abonnement à Synthèse nationale, vous permettra de recevoir, à un prix attractif de lancement (95,00 €, franco de port, au lieu de 110,00 €, valable jusqu’au 30 avril), chaque numéros des Cahiers d’Histoire du nationalisme dès leur parution.

    Cette entreprise a pour objectif de rétablir la vérité sur notre histoire. Il était urgent de la lancer. Aujourd’hui, c’est chose faite. Nous savons que nous pouvons compter sur votre aide et sur votre fidélité pour la continuer…

    Ce 1er volume consacré à Léon Degrelle, réalisé sous la direction de Christophe Georgy, comprend une très bonne biographie, les textes de Francis Bergeron, Pierre Vial, Jean-Yves Dufour, Alexandre Gabriac, Camille Galic, Joël Laloux, Fernand Kaisergruber, Michael Hemday, Armand Gerard, Alberto Torresano, Edwige Thibaud, Henri de Fersan, Yvan Benedetti, Pierre Gillieth et Saint-Loup ; des dessins inédits de Godus, Ignace, Peper et Korbo et un cahier photo…

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    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-cahiers-dhistoire-du-nationalisme_104220.html#more-104220

  • Antiracisme : l’arnaque a fait long feu

    touche-pas-à-mon-peuple.jpgL’inversion accusatoire est un procédé, une technique bien malhonnête souvent utilisée contre l’opposition nationale, par le microcosme politico-médiatique pour culpabiliser les Français. Les exemples abondent. Dernièrement encore, a été diffusé sur internet un court métrage visant à dénoncer la « pratique culturelle » du mariage forcée des fillettes. Pour illustrer le propos, le mari et son épouse (jouée par une certaine Julie Gayet…) que l’on voyait offrir  leur petite fille  en mariage à un vieux libidineux dans une mairie bien française, étaient incarnés par un couple de bourgeois très parisien que l’on subodorait  catholique… Bien sûr, ce choix de mettre en scène un père et une mère de souche pour parler de cette forme de pédophilie institutionnalisée,visait à déconstruire les stéréotypes racistes a-t-il été expliqué. Un racisme qui alimente bien des mauvais  fantasmes, un racisme  qui est un juteux fond de commerce pour toutes les associations parasites et autres coquilles vides engraissées par nos impôts, qui vivent de sa dénonciation et de la lutte contre les mauvaises  pulsions 

     Il pourrait sembler a priori étrange que des millions d’immigrés, de toutes les races, de toutes les ethnies,  continuent à venir s’installer  en France si notre pays était ravagé par un « racisme brutal et biologisant ». Et pourtant ce sont les  termes qui ont été utilisés par le dernier rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui a été remis mardi à Manuel Valls à Matignon par  la présidente de la CNDCH, Christine Lazerges.  

     Interrogée par l’AFP, Mme Lazerges balaye assez rapidement les bonnes nouvelles  pour s’arrêter sur les sujets fâcheux qui justifient les missions de la Commission qu’elle préside.  « Sur le long terme, affirme-t-elle, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd’hui est plus sournois et n’est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société ».

     La présidente du CNDCH base son argumentation sur un sondage commandé à l’institut BVA qui a questionné un peu plus d’un millier de personnes. Comme preuve de ce  « climat préoccupant », il est avancé que « davantage de Français assument d’être racistes :  9% se disent plutôt racistes  (+2 points par rapport à 2012) et 26% un peu racistes (+4 points) ».

     « Ils sont aussi plus nombreux à considérer que l’intégration des immigrés fonctionne mal (63%, +7 points par rapport à 2012). L’islam est la religion la moins positivement connotée et 80% des sondés estiment que le port du voile pose problème pour vivre en société. Les Roms migrants pâtissent d’une image extrêmement négative: 85% des sondés pensent qu’ils exploitent très souvent les enfants (+10 points par rapport à 2012) et 78% qu’ils vivent essentiellement de vols et de trafics (+7 points) ».

     « 85% des sondés estiment que les juifs sont des Français comme les autres (contre 65% pour les musulmans). Les clichés, comme la thèse d’un rapport particulier des juifs à l’argent, restent cependant très persistants et partagés, relève l’étude ».

     Nous voyons bien dans la présentation de cette enquête sur laquelle est basée ce rapport constate Bruno Gollnisch,  à quel point  le débat est sciemment  vicié dés le départ. Il apparaît clairement que  mots sont piégés et que la définition plus ou moins implicite du racisme donnée par les Grands prêtres de la  religion  antiraciste vise avant toute chose à culpabiliser, à stigmatiser les Français qui  refusent l’immigration de peuplement.

      Pour le lobby immigrationniste et mondialiste, le racisme n’est pas uniquement le sentiment d’une  supériorité d’une race sur une autre , en  l’occurrence le racisme des blancs, duquel découlerait des comportements vexants, discriminants,  oppressifs, violents à l’encontre des races ou  ethnies supposées inférieures. Sachant que celui que subissent les Français de souche, pourtant très développé et  en pleine expansion, est systématiquement occulté ou minoré.

     Non, le but principal des mafias antiracistes est de détruire les défenses immunitaires des peuples européens,  chez lesquels  la simple volonté de rester maître chez soi, de préserver son identité  nationale, vœu bien légitime qui n’implique  aucun mépris, ni brutalité d’aucune sorte vis-à-vis des étrangers, est criminalisée.

     C’est bien le fait que leurs mensonges sont désormais démasqués par une majorité de Français, certainement un des peuples le moins raciste  au monde,  qui inquiète les gardiens du dogme multiculturaliste et cosmopolite.

     Ainsi, est évoqué avec effroi dans cette étude l’existence d’un  «indice de tolérance, calculé à partir d’une série de questions posées aux sondés, (lequel)  recule pour la quatrième année consécutive. Ces résultats révèlent un  refus croissant de l’autre différent  mais dévoilent aussi une  défiance vis-à-vis d’un antiracisme perçu comme censeur . La présidente de la CNCDH note d’ailleurs que  les associations antiracistes ont beaucoup plus de peine à susciter du soutien » (sic).

     Oui, l’arnaque antiraciste a fait long feu. Il s’agit donc de renforcer la répression et la propagande. Aussi la CNCDH réitère son souhait de créer un Observatoire du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie sur internet. « Parmi ses recommandations, l’institution mise sur l’éducation et la formation, car les sondages montrent que plus le niveau culturel est élevé, moins on est raciste, remarque Christine Lazerges.»

     Mme Lazerges  tenterait-elle de nous prouver que la poignée de petits blancs lobotomisés qui défilaient encore à Paris contre le racisme le 7 décembre dernier derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « Nous sommes tous des noirs, des musulmans, des arabes et des Roms », sont plus éclairés,  plus éduqués et moins dans la confusion intellectuelle que le reste de nos compatriotes ?

     Les hypocrites des pseudopodes antiracistes, la CNCDH, ce gouvernement, la classe politico-médiatique auront fait un grand pas en avant le jour où ils comprendront que  la réponse à la question du racisme doit échapper au simplisme, aux arrière-pensées clientélistes, électoralistes, et au traitement tronqué des idéologues progressistes.  Le débat y gagnerait en sérénité…et en intelligence. 

    http://gollnisch.com/2014/04/03/antiracisme-larnaque-fait-long-feu/

  • Le Grand-Orient de France se réjouit du nouveau gouvernement

    Manuel Valls a été initié en 1994 au GODF, où il fréquentait la loge Infini maçonnique. Il est aussi toujours intime d’Alain Bauer, ancien Grand Maître du GODF (2000-2003). Il a bien traité les obédiences maçonniques pendant son passage au ministère de l’Intérieur. Notamment en organisant la première cérémonie de vœux aux frères dans ce ministère. Sa position sur la laïcité a beaucoup plus aux franc-maçons.

    François Rebsamen, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, est aussi un frère du GODF

    Jean-Yves Le Drian est aussi membre du GODF de Lorient.

    Pas de séparation de la république et de la franc-maçonnerie.

    Michel Janva

  • Gouvernement Valls : continuité et compromis…

    On ne voit pas d’emblée pourquoi les mêmes, faisant la même politique, réussiraient mieux que précédemment.
    Vite fait, ce n’est pas contestable. Bien fait ? C’est une autre histoire.
    Compte tenu du caractère qu’on prête à Manuel Valls et qu’on refuse à François Hollande – on ne prête qu’aux riches –, on pouvait se demander si la formation du nouveau gouvernement obéirait à la lettre de la Constitution ou se ferait conformément à l’usage dévoyé qui en est fait depuis des années.
    Dans la première hypothèse, c’est naturellement au Premier ministre, qui détermine et conduit la politique de la nation, de constituer son équipe, de la présenter pour approbation au président de la République qui l’a désigné et de solliciter sa validation par les Assemblées, que ce soit par le biais d’un vote sur sa déclaration de politique générale ou en s’exposant au dépôt d’une motion de censure. Ainsi fonctionne une démocratie parlementaire. Dans la deuxième hypothèse, c’est le chef de l’État qui impose les hommes de son choix au chef du gouvernement et à sa majorité. C’est ainsi que fonctionne la Ve République, cette monarchie tempérée par l’institution du quinquennat.
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  • LA RÉVOLTE DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES

    « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie / Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie / Entre les plus beaux noms,  leur nom est le plus beau / Toute gloire près d'eux, passe et tombe éphémère / Et comme le ferait une Mère / La voix d'un Peuple entier, les berce en leurs tombeaux  / Gloire à notre France éternelle / Gloire à ceux qui sont morts pour elle / Aux martyrs, aux vaillants, aux forts / A ceux qu'enflamme leur exemple / Qui veulent place dans le temple / Et qui mourront, comme ils sont morts » (Victor Hugo – « Les Chants du crépuscule »)
    … 12 Novembre 1960
    Une nouvelle consternante parvient dans les unités parachutistes. Dans les Aurès, les fells ont surpris un groupe de combat du 1er REP à sa descente d’hélicoptères, faisant 11 morts et 6 blessés graves.
    15 Novembre 1960
    Dans la chapelle de l’hôpital Maillot à Alger, eut lieu la cérémonie militaire et religieuse en l’honneur des légionnaires tombés le 12. Ils allaient maintenant reposer comme tant d’autres dans cette terre d’Algérie qu’ils avaient défendue jusqu’à l’ultime sacrifice et qui était la leur désormais.
    Au cimetière de Zéralda –qui gardera à jamais, dans son « carré légionnaire » les dépouilles mortelles de ces soldats morts pour la France- l’aumônier de la 10ème Division Parachutiste, le Père Delarue, bien qu’habitué à conduire des légionnaires à leur dernière demeure, se sentait, devant tous ces cercueils, bouleversé. Ce qui le mettait en rage, lui, prêtre, c’était l’absurdité de cette mort si elle ne correspondait plus à un sacrifice exigé par la Nation. Onze cadavres inutiles et scandaleux… Onze cadavres de plus dans cette longue liste… Et sa détresse, sa lassitude étaient immenses, de cette guerre où des hommes valeureux payaient de ce qu’ils avaient de plus cher pour racheter l’incompétence, la veulerie, les fautes et les palinodies de leurs gouvernants.
    Tous écoutaient, muets et bouleversés, les dernières prières douloureuses de l’aumônier. Des paroles simples lui venaient aux lèvres. Il disait :
     « Vous étiez venus de tous les pays d’Europe où l’on aime encore la liberté pour donner la liberté à ce pays… La mort vous a frappés en pleine poitrine, en pleine face, comme des hommes, au moment où vous vous réjouissiez d’avoir enfin découvert un ennemi insaisissable jusque-là… »
    Et, d’une voix forte, il ponctua en criant presque :
    « Vous êtes tombés au moment où, s’il faut en croire les discours, nous ne savons plus, ici, pourquoi nous mourons ! »
    Puis le clairon, gonflant ses joues et les veines de son cou, lança vers les airs cette courte sonnerie saccadée : la sonnerie aux morts.
    « Notre Père, qui êtes aux Cieux… » commença le prêtre, de sa voix qui tremblait et qui n’avait pas son impassibilité habituelle. Et tandis que se continuait le Pater, chez ces grands enfants qui écoutaient, recueillis, se reflétait un immense chagrin au souvenir de leurs camarades de combat. Chez certains, les yeux devenaient troubles comme sous un voile et, à la gorge, quelque chose s’étranglait. Sur toutes ces têtes alignées, flottait pour la dernière fois, l’ombre de ceux qui étaient morts, parce que la France, une dernière fois, le leur avait demandé. Et quand le prêtre, après un arrêt, et la voix plus grave encore, prononça les derniers mots de l’Ave Maria, d’une simplicité sublime : « Sainte Marie mère de Dieu… priez pour nous, pauvres pécheurs… maintenant… et à l’heure de notre mort », tout à coup, sur les joues de ces hommes rudes que l’on qualifiait « d’inhumains », de brusques larmes coulèrent, qui jaillissaient rapides et pressées comme une pluie…
    L’émotion avait atteint un degré douloureux. La foule pleurait en silence communiant dans la douleur avec « ses soldats », « ses légionnaires ». Puis le nouveau chef du 1er REP, le Colonel Dufour,  s’avança à son tour pour dire adieu à ses hommes. Il énuméra les noms de ceux qui ne feraient plus le chemin, tant rêvé, du retour dans leur foyer. Ces noms qui, bientôt ne vivraient plus que dans le cœur des mères, émurent le silence, cognèrent aux poitrines, bâillonnèrent les gorges et mouillèrent de nouveau les yeux. Puis il termina par ces mots :
    « Il n’est pas possible que votre sacrifice demeure vain. Il n’est pas possible que nos compatriotes de la Métropole n’entendent pas nos cris d’angoisse ».
    Il salua ; les clairons sonnèrent : « Au drapeau ». Les détachements présentèrent les armes et défilèrent, les yeux tournés vers les tombes. Les visages graves, bronzés et maigres, recelaient toutes les tristesses cachées, toutes les tares et tous les deuils qui les avaient amenés là.
    « Nous ne savons plus ici pourquoi nous mourrons… » Ces paroles du père Delarue allaient avoir un écho immédiat : il allait, sur le champ, être banni d’Algérie et exclu des unités parachutistes.
    « Si quelqu’un veut savoir pourquoi nous sommes morts, dites-leur : « Parce que nos pères ont menti ! » s’était écrié Rudyard KIPLING, après que son fils fut tué à la bataille de LOOS en 1915.
    Trois semaines plus tard, le Colonel Dufour fut relevé de son commandement pour avoir exprimé en public ses sentiments « Algérie française » et fut prié de quitter le sol algérien avant le 9 décembre 1960, date d’arrivée de de Gaulle à Oran. Ecarté de la Légion, affecté aux Forces Françaises en Allemagne (Offenburg), le Colonel Dufour choisira quelque temps plus tard la clandestinité et rejoindra, en Algérie, les rangs de l’OAS.
          8 Janvier 1961
                Un événement tout à fait extraordinaire venait de se dérouler au 1er REP. Pour la première fois depuis le début des guerres d’Indochine et d’Algérie, des officiers de cette prestigieuse unité refusaient de partir en opération. Ils se mettaient en grève ! Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, ils n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort ».
                Un vent de panique souffla à tous les échelons de la hiérarchie. Quoi ! La « grève de la mort » ? Impensable pour des hommes qui étaient « soldats pour mourir » ! (1)
    Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. L’un d’eux, le Lieutenant Roger Degueldre fut affecté au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refusa de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entra dans la clandestinité. Les dés de son destin étaient jetés. Une légende naissait…
                A Zéralda, fief du 1er REP, le cœur n’y était plus et les questions que posaient les cadres rescapés de la purge n’obtenaient aucune réponse de la hiérarchie : le drapeau du FLN va-t-il flotter sur Alger ? Après avoir été vaincu sur le terrain, le FLN y sortira-t-il vainqueur ? Que vont devenir les Européens ? Et les Musulmans ralliés au drapeau français, eux qui ont cru aux promesses de l’armée ? Après l’Indochine, l’Algérie… L’armée sera-t-elle donc éternellement vaincue, éternellement parjure ?
    Et de mains en mains l’on se passait une lettre. C’était une missive vieille de 2000 ans. Le texte, rapporté par Suétone, était de Marcus Flavinius, centurion à la 2ème cohorte de la légion Augusta. Destiné à son cousin Tertullus, il avait été écrit en Numidie, ainsi que s’appelait l’Algérie à l’époque romaine : « Si nous devions laisser nos os blanchis en vain sur les pistes du désert, alors que l’on prenne garde à la colère des légions ! »
    La colère des légions ! Elle se concrétisa le 22 avril 1961 avec le soulèvement des plus belles unités de légion et de parachutistes… et se termina par la dissolution du 1er REP.
    José CASTANO
    e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
    (1) - En janvier 1885, lors des préparatifs de l’attaque de Bac Ninh, au Tonkin, le général de Négrier s’était adressé aux légionnaires des 1er et 2ème Bataillon en ces termes : « Vous, légionnaires, vous êtes soldats pour mourir et je vous envoie où l’on meurt ! »