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Pour le PS, la prochaine échéance aux élections, c'est 2037...
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Le visage de l'amour et le visage de la haine
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Nemmouche, manifs anti-FN… le Système fait l’autruche
Peut-on vraiment le(s) croire ? Selon un sondage BVA pour iTélé publié samedi, 65 % des sondés (dont 90% des sympathisants de gauche) estimeraient que le score du FN enregistré le 25 mai est inquiétant pour la vie politique française. Un succès dans les urnes du FN aux européennes, l’air est connu, qui serait une sorte de chant du cygne pour l’opposition nationale aimeraient croire les analystes de BVA. Ils en veulent pour preuve que seulement 53 % des personnes interrogées affirmeraient que le FN devrait être considéré désormais comme un parti comme un autre, en recul de cinq points par rapport au soir du second tour des élections municipales. « Ce recul fait état d’un risque latent pour le Front National. Si le parti de Marine Le Pen pouvait jusqu’alors bénéficier d’une certaine mansuétude d’individus le considérant plutôt comme un trouble-fête, la progression de ses scores électoraux suscite un regain de méfiance des Français. » Ben voyons ! Plus sérieusement, tout laisse penser que ce qui fait vraiment peur au Français c’est bien la balkanisation de notre pays, l’importation sur notre sol de conflits étrangers sur fond de radicalisme islamique.
D’après les estimations fournies par la DCRI, environ 800 titulaires de la nationalité française combattent ou ont combattu en Syrie dans les rangs du terrorisme fondamentaliste, contre le régime laïc de Bachar el-Assad. C’est l’un deux, un délinquant multirécidiviste passé par la case djihad, Mehdi Nemmouche, qui a été arrêté à Marseillevendredi.
Il est selon toute probabilité celui qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxellesle 24 mai. Une vidéo de la camera placée devant ce musée, diffusée par la police belge, permettait de constater que le tireur n’était pas un amateur mais un homme sachant manier une kalachnikov…
Le cas Nemmouche illustre l’échec et les limites dramatiques de la politique d’intégration menée à coup de dizaines de milliards par l’UMPS depuis des décennies, sur fond d’immigration de peuplement qui la rend très problématique. Certes, gardons nous de tout raccourci stupide, tous les musulmans vivant en France, très loin s’en faut, ne sont pas habités par des pulsions djihadistes.
Mais Bruno Gollnisch le notait déjà plus largement au moment de l’affaire Mohammed Merah, Nemmouche, énième Français de papier, est l’exemple caricatural des dérives et du caractère obsolète de « notre Code la nationalité qui distribue la qualité de Français aussi bien à ceux qui l’on méritée qu’à ceux qui ne la méritent pas. A ceux qui la désirent comme à ceux qui la méprisent, à ceux qui aiment la France comme à ceux qui la haïssent. Et c’est là tout le problème! Un problème tabou, mais un vrai, un grave, un très grave problème ».
Les médias ont rapporté que Nemmouche était en possession au moment de son arrestation d’un drap portant le nom du groupe terroriste Etat islamique en Irak et du Levant (EIIL), dont les guides spirituels sont principalement Tunisiens et Saoudiens. Affilié à Al-Qaïda, il regrouperait environ 13 000 djihadistes actifs en Irak et en Syrie, et c’est en son sein queMehdi Nemmouche aurait combattu contre l’armée syrienne, aux côtés de centaines de combattants Français, Belges, Maghrébins…
Nous nous en faisions l’écho, le nom de l’EIIL a souvent été cité ces derniers mois, notamment à l’occasion d’ attaques meurtrières perpétrées contre des villages chrétiens en Syrie, et il avait revendiqué en janvier un attentat suicide au Liban dans un fief duHezbollah.
Pourtant, les Juppé, Fabius, Sarkozy, Hollande, les gouvernements occidentaux et leurs relais, en diabolisant de manière bien maladroite le régime en place en Syrie, et surtout en menant une offensive diplomatique, en soutenant, y compris sur le plan logistique, la déstabilisation de la Syrie par des groupes terroristes, ont favorisé l’afflux de candidats au djihad, notamment en provenance des banlieues des villes européennes.
Un aveuglement ( ?) dont fit preuve aussi l’évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française, Claude Dagens, qui avait expliqué l’année dernière qu’il «(fallait) faire très attention à ne pas diaboliser tous les djihadistes» ! Il avait aussi attaqué quelques mois plus tard le « Front National » et son « discours qui ne fait pas appel à des valeurs mais qui fait appel à la peur, peur de l’inconnu, des inconnus, des gens qui viennent d’ailleurs ».
Une analyse bien simpliste pour un académicien, du niveau des slogans entendus dans la rue jeudi à l’occasion de plusieurs manifestations contre le FN. Des « Marches citoyennes contre le F Haine» organisées à Paris et dans plusieurs villes de province à l’appel de pseudopodes du PS (MJS, UNEF, UNL), FIDL) , des « antifa », d’Osez le féminisme, duFront de Gauche, des Jeunesses communistes, de l’Union des étudiants algériens de France (UEAF), de syndicats d’extrême gauche…
Une mobilisation qui s’est transformée en aveu de faiblesse car elle s’est soldée par un bide retentissant : 4200 personnes à Paris selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, quelques centaines en province. Un échec qui en dit long sur l’incapacité d’une gauche démonétisée, sans soutien populaire, a réitéré l’arnaque des manifs post 21 avril 2002.
La bêtise affligeante, nous le disions, des slogans beuglés dans la rue, appelant à une lutte contre le fascisme, étiquette que plus personne ou presque n’ose accoler au FN, et à la poursuite de l’immigration, est d’ailleurs le signe tangible de ce décalage existant entre lePays réel et les chiens de garde du Système, ses idiots utiles.
Le PS et l’extrême gauche peuvent toujours faire crier leurs adhérents dans la rue contre le retour de la « bête immonde », leur faire ânonner « nous sommes tous des enfants d’immigrés » ou « la jeunesse emm… le Front National », la réalité c’est que le 25 mai d’après Ipsos, 73% des moins de 35 ans ne se sont pas déplacés pour « faire barrage au FN » , tandis que 30%, des électeurs de cette classe d’âge ont voté pour les listes frontistes.
L’éditorialiste du Figaro Ivan Roufiol l’écrivait sur son blog le 26 mai, « le procès en antisémitisme qui est fait par certains au mouvement de Marine Le Pen masque la réalité de la haine antijuive qui s’observe dans des cités (…). Le populisme ne menace aucunement la démocratie, comme l’assurent les oligarques contestés par le peuple et qui s’accrochent, eux, à leur pouvoir. Le vrai danger est l’obscurantisme qui, à Bruxelles a assassiné (…); orcette menace-là mobilise beaucoup moins les belles âmes. La diabolisation du mouvement de Marine Le Pen est une paresse intellectuelle des politiques et des médias (…) . Il doit être jugé sur son programme. »
C’est en effet tout ce que nous demandons et ce que les Français font déjà sans en demander l’autorisation aux hiérarques de l’UMPS.
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Guerre des blogs maçonniques
Rien ne va plus dans la blogosphère maçonnique depuis l’annonce parGADLU.INFO, que Géplu a déposé à l’Inpi la marque « Blog Maçonnique«, contraignant Noé Lamech (Gadlu.info) à modifier ou supprimer 233 posts.
La tempête s’est transformée en ouragan quand deux blogs maçonniques ont réagi. Pour Jean-Laurent Turbet :
« Tant de forfanterie pourrait prêter à rire si ce n’était au fond si triste… Ce qui est par contre intolérable c’est que M. Geplu s’érige lui-même en censeur de la bonne parole maçonnique. Je crois bien qu’il ne s’est pas bien rendu compte du boomerang qui va lui revenir en pleine figure et de la perte de crédibilité immédiate de son site auprès de celles et ceux qui s’intéressent vraiment à la Franc-Maçonnerie.«
Et Gérard Contremoulin, dans son post du 22 mai « Mise(s) au point« :
« Je demande à Géplu de mettre fin, au plus tôt, à cette pratique qui n’a rien de cohérent avec la démarche initiée par Jiri Pragman et qui a tant fait pour développer ce formidable moyen de communication qu’est le Blog. »
Des blogueurs maçonniques, 10 pour être précis, ont signé une déclaration dénonçant cet acte qui alimente ... l’antimaçonnisme.
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Le rejet d'une Europe qui n'est ni puissante, ni souveraine, ni solidaire
Les interprétations du vote français aux élections européennes seront dès ce soir nombreuses. Nous présentons ici la nôtre, sans prétendre bien entendu qu'elle soit préférable à d'autres.
1. Les bons scores du FN et de l'abstention pourraient laisser croire qu'une majorité de Français rejettent désormais le projet européen. Nous pensons en fait qu'ils rejettent une Europe incarnée par les actuelles institutions et politiques européennes. Les Français sentent très bien que cette Europe n'est ni puissante, ni souveraine, ni solidaire.
Elle n'est pas puissante dans la mesure où elle refuse tout ce qui fait la puissance dans le monde actuelle:
- de grands programmes technologiques et industriels.
- d'importantes ressources budgétaires au service de la recherche scientifique fondamentale et appliquée, des formations universitaires compétitives, des investissements visant spécifiquement la croissance et l'emploi pour le développement durable.
- une armée européenne modernisée et sous le seul contrôle des gouvernements européens.
Elle n'est pas autonome parce qu'elle est à la remorque :
- sur le plan économique des intérêts financiers internationaux, qui sont principalement sous le contrôle du capital américain.
- sur le plan géopolitique, des stratégies militaires et diplomatique des Etats-Unis. Ceux-ci ont depuis 60 ans enrôlé l'Europe pour leur servir d'avant-garde dans la lutte contre la Russie et bientôt contre la Chine. Il faudrait au contraire mobiliser l'Europe dans ce grand projet qui a été nommé l'euroBRICS.
Elle n'est pas solidaire parce qu'elle admet:
- que les Etats européens les moins riches supportent presque seuls le coût de la crise, ce qui pousse leurs citoyens dans la misère ou la délinquance.
- qu'une étroite minorité européenne d'ultra-riches et d'ultra-puissants mettent 90% des populations à leur service exclusif.
- que les services publics européens seuls susceptibles d'imposer des équipements collectifs au service de tous, soient privatisés, souvent au profit d'intérêts non européens.
2. Or, que peuvent faire les électeurs européens, notamment en France et dans les pays du Sud, pour que les institutions européennes soient modifiées, à la fois sur le plan juridique et dans la pratique quotidienne ? Ceci afin qu'une Europe puissante, autonome et solidaire, dans le sens indiqué ci-dessus, soit substituée à l'Europe actuelle.
- Ils ne peuvent pas compter sur une modification des majorités au Parlement européen, lequel est contrôlé par les Etats nationaux via les Conseils de Chefs d'Etat et les conseils des ministres, quand ce n'est pas par des lobbies représentant tous les intérêts nationaux et internationaux voulant affaiblir et coloniser l'Europe.
- Ils ne peuvent pas compter sur les majorités et les gouvernements nationaux actuellement en place pour conférer à l'Europe la puissance, la souveraineté et la solidarité que l'on attendrait d'un grand ensemble tel que l'Europe. Ces gouvernements ont montré qu'ils étaient sous la tutelle plus ou moins étroite, soit des intérêts financiers internationaux, soit de l'Empire américain. Cette tutelle, entre autres formes, se manifeste tous les jours davantage par l'espionnage auquel cet Empire se livre sur Internet.
3. Une seule solution demeure, pour ceux qui ne satisfont pas de la décadence européenne programmée. Il faut rejeter ce que l'on nomme dorénavant le Système.
- Ce rejet se fera inévitablement, si rien ne change, sous la forme de manifestations violentes. Elles seront durement réprimées mais sans doute en sortiront-elles renforcées.
- Dans l'immédiat, le rejet se manifeste sous une forme démocratique, lors des élections européennes et nationales. L'abstention peut tenter certains électeurs, mais sa signification est trop floue pour qu'elle ait beaucoup de succès. Reste alors le vote pour des partis de rejet. L'extrême gauche n'attire pas, pour diverses raisons. Nous le regrettons. Beaucoup voudront donc se rabattre sur les extrêmes droites, dont en France le Front national. Les électeurs ayant fait ce choix ne partagent pas nécessairement les valeurs de ces partis. Ils veulent seulement, par un geste fort, signifier, tant à l'attention des gouvernements qu'à celle des institutions européennes, leur refus de plus en plus radical du Système. Ceci ne veut pas dire ici que nous les soutenons, et moins encore l'état-major du FN, mais il serait contre-productif de ne pas analyser leurs raisons.
Si les gouvernements au pouvoir en Europe, notamment en France, ne comprennent pas que, pour récupérer du crédit, ils doivent dorénavant se battre pour une Europe puissante, indépendante et solidaire, ils seront vite balayés.
Le comprendront-ils ? On peut en douter. Alors, les crises s'aggravant, un chaos durable s'installera dans la grande majorité des Etats européens ainsi qu'à Bruxelles. Il serait illusoire de penser que ce chaos puisse être créateur.
Jean Paul Baquiast
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L’antiracisme craint désormais… Anne Roumanoff !
Il faut être sacrément fébrile pour en venir à craindre politiquement le moindre écart d’une Anne Roumanoff.
Europe 1 a donc décidé de ne pas reconduire le contrat d’Anne Roumanoff. L’humoriste sévissait chaque semaine depuis cinq ans : 57 % de progression d’audience, 1,3 million d’auditeurs. Un joli travail. Ayant cru comprendre que l’émission coûtait trop cher, elle a même proposé d’être moins payée ; sans réponse.
Jusqu’à ce que le couperet tombe : « J’ai été virée en quatre minutes », confie-t-elle, ajoutant avec une naïveté qui frise franchement la bêtise : « Je ne comprends pas pourquoi. »
Quand une émission cartonne, qu’elle dure, que l’audience progresse, c’est que la raison est ailleurs, et il n’y a en l’occurrence pas besoin d’aller chercher très loin… Il y a quelques semaines, la comique sortait un recueil de ses chroniques « Normal Ier, roi des Français » et, plus récemment encore, elle hantait les colonnes médiatiques, accusée de… racisme.
Tiens donc, quelle coïncidence…
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Mehdi Nemmouche, un Français comme vous et moi ?
De qui se moque-t-on ?
Mehdi Nemmouche, Français âgé de 29 ans, est soupçonné d’avoir tué quatre personnes au Musée juif de la ville de Bruxelles. L’individu se serait rendu en Syrie en 2013, probablement pour participer au djihad. Plusieurs contributeurs de Boulevard Voltaire, dont moi-même, avaient souligné le danger mortel que représentaient ces jeunes radicalisés partis s’aguerrir en Syrie. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour qu’un de ces psychopathes ne passe à l’action meurtrière.
Notre gouvernement, ridicule comme bien souvent, a pris les devants du problème par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Dans un tweet du 26 mai 2014 devenu rapidement célèbre, celui-ci tend une main vers ces jeunes égarés : « Aux jeunes qui partent en Syrie, je veux dire qu’il y a 1.000 combats à mener dans la République, pour la France ». Ce discours transcendant aurait certainement convaincu messieurs Merah et consorts de renoncer à leurs sombres projets. Surtout que, désormais, le gouvernement a mis en place un Numéro Vert anti-djihad à la disposition des apprentis terroristes.
De qui se moque-t-on ?
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Saint Louis, roi de France et prince de la paix
Il est dommage que nos gouvernants se soient si peu intéressés au huit-centième anniversaire de la naissance de saint Louis, car - sans faire d'anachronisme - son exemple aurait pu les inspirer à l'approche des élections européennes. Il montre comment on peut être intransigeant sur la souveraineté nationale et apparaître comme un prince de la paix en Europe.
À l'origine, rien n'était écrit : la régence de sa mère, Blanche de Castille, fut au contraire marquée par les révoltes des féodaux. À cette occasion se manifesta l'alliance du peuple et du roi : en 1227, le jeune Louis, apprenant que les barons projettent de l'enlever, est contraint de se réfugier au château de Montlhéry. Le peuple de Paris, informé par Blanche de Castille, se mobilise, s'arme, accourt à Montlhéry et, dans l'enthousiasme, escorte son roi jusqu'à Paris.
Justice pour tous
Pourtant ce peuple pourrait se plaindre. L'administration du royaume n'est pas exempte d'abus commis par les officiers publics. À Paris même, la prévôté, devenue une charge vénale pendant la minorité du roi, est tombée entre les mains d'un bourgeois sans scrupules. Or, du prévôt de Paris dépendent la police, la justice et la perception des impôts. « À cause des grandes injustices et des grandes rapines qui étaient faites en la prévôté, le menu peuple n'osait demeurer en la terre du roi, mais allait demeurer en autres prévôtés et en autres seigneuries », écrit Joinville dans sa Vie de saint Louis. De retour de la croisade, en 1254 Louis IX fait appel pour occuper la charge de prévôt dans sa capitale à un ancien croisé, par ailleurs ancien prévôt d'Orléans, Etienne Boileau; et l'on voit, rapporte Joinville, « la terre du roi commencer à s'amender, le peuple y venir pour la bonne justice qu'on y faisait ». C'est à cet homme d'une probité irréprochable que les corporations parisiennes devront le Livre des métiers, qui codifie leurs règlements et garantit la loyauté des rapports commerciaux. Le roi interdit en outre la spéculation par accaparement sur les matières premières et les marchandises, la surproduction, l'usure.
Ce qui est valable pour Paris l'est pour le reste du royaume : en 1247, Louis IX lance dans tout le royaume une « Grande enquête royale », conduite par des enquêteurs pour recevoir les plaintes des populations contre les spoliations commises par les prévôts, baillis, sergents royaux, sous son règne ou celui de ses prédécesseurs ; en décembre 1254, il publie une Grande ordonnance codifiant le rôle des baillis et sénéchaux (qui, comme les prévôts, sont désormais nommés et rémunérés par le roi), qui sont chargés d'encaisser les recettes royales, déjuger en appel, de transmettre les ordres royaux et de lever l'ost. Il est interdit aux officiers royaux de recevoir des présents des justiciables ou des administrés, aux baillis d'en offrir aux auditeurs des comptes, aux membres du conseil royal ou aux enquêteurs envoyés dans les baillages et sénéchaussées pour les contrôler, aux agents du roi d'acquérir des terres et de marier leurs enfants dans leur juridiction. '"
Un grand réformateur
Ce saint roi est, dans son devoir d'Etat, un grand réformateur que pousse un souci constant de la justice et de la charité. Il dote la royauté des outils indispensables à l'accomplissement de ses tâches régaliennes, en matière de justice, mais aussi monétaire avec la création du gros tournois, monnaie d'argent qui a cours dans tout le royaume, à l'inverse des monnaies seigneuriales. Sous son règne apparaissent, issues de la cour du roi (Curia régis), à côté du Conseil du roi, la « Curia in parlamanto », qui donnera le Parlement, et la « Curia in compotis », qui deviendra la Cour des comptes.
Equilibre politique
Mais sa charité ne l'empêche pas d'être sourcilleux sur le chapitre de ses prérogatives et de ses droits lorsque les intérêts de la France sont en cause. Le roi Henri ni d'Angleterre, qui s'allie contre le roi de France avec de grands vassaux turbulents, l'apprend à ses dépens les 21 et 23 juillet 1242, aux batailles de Taillebourg et de Saintes. Les papes Grégoire IX, puis Innocent IV, aux ambitions théocratiques, le vérifient aussi : non seulement le roi de France refuse d'épouser la querelle qui les oppose à l'Empereur du Saint-Empire, Frédéric II, mais il refuse d'admettre que « c'est dans l'Eglise que sont déposés les deux glaives, emblème des deux pouvoirs », le spirituel et le temporel, comme le prétend Innocent IV dans une Encyclique de septembre 1245. Saint Louis refuse ainsi de profiter du différend entre le pape et l'Empereur pour agrandir ses territoires ou même, comme le lui suggère Grégoire IX, installer son propre frère sur le trône impérial. Au temporel, l'Empereur, comme le roi de France, est maître chez lui, répond le prince chrétien. Voilà qui pourrait plaire même à nos modernes laïcards !
De même, il ne profite pas de sa victoire surHenri ni pour bouter complètement l'Anglaishors de France, mais préfère recevoir son hommage et l'avoir pour vassal. Question de justice,toujours. Louis IX agrandit le pré carré, maisn'a rien d'un faiseur d'empire : son royaumesuffit à ce sage. Le saint roi en a retiré un prestige qui a fait de lui un arbitre entre les princeseuropéens et le premier souverain de son temps.Au demeurant, il a laissé la France territorialement plus grande et la royauté beaucoup plusforte qu'il ne les avait trouvées. Il fut à n'en pasdouter l'un des plus grands constructeurs denotre pays : nos européistes y auront sans doutevu une circonstance aggravante.
Hervé Bizien Monde&Vie mai 2014
I. Cf. Le Roman de Saint Louis, Philippe deVilliers.Albin Michel.
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Marine Le Pen appelle à "rompre avec le laxisme"
Marine Le Pen appelle à "rompre avec le laxisme" par FranceInfoLien permanent Catégories : actualité, immigration, lobby, magouille et compagnie, religion 0 commentaire