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  • 17 questions sur l'avortement

    Mgr José Gea Escolano, missionnaire au Pérou, pose les questions qui fâchent :

    "Le thème de l’avortement est d’actualité. On parlait beaucoup ces derniers jours de la question de savoir si la loi d’avortement du gouvernement Zapatero allait être modifiée, si on allait la laisser telle quelle, si la promesse du PP allait s’accomplir, si le PP va perdre beaucoup de voix en faisant marche arrière, s’il faut rechercher un consensus… Ce qui est certain, c’est que le Président a dit qu’il retirait le projet de loi, qu’il est parti pour la Chine et qu’immédiatement, le ministre de la Justice a démissionné.

    Les partisans de l’avortement semblaient attendre la réforme de la loi pour pouvoir se jeter comme des hyènes furieuses dans la mêlée pour défendre l’avortement, et d’autres semblaient espérer que la réforme ne soit pas mise de côté parce qu’en ce cas ils cesseraient de voter pour le PP. On allait vers un vrai bazar. Chacun sait à quoi s’attendre et se prépare en conséquence.

    Dans cet article je me propose de poser juste quelques questions pour que chacun y réponde en cherchant la vérité, en laissant de côté ce qui relève de ma vérité et de ta vérité, parce que la vérité est une et qu’elle coïncide avec le bien ; et le bien n’est ni à moi ou à toi, c’est le bien commun.

    Allons-y donc pour les questions :

    1. Qu’est-ce que l’avortement ? L’élimination de la vie d’un être humain pendant qu’il grandit dans le sein maternel. Non ?

    2. Le gouvernement a-t-il la faculté de permettre la destruction d’un être humain conçu mais pas encore né, c’est-à-dire du nasciturus ? Il croit l’avoir depuis 1985 où il a commencé à s’arroger la faculté de supprimer des vies humaines innocentes.

    3. Ce qu’il y a dans le ventre d’une femme enceinte, est-ce ou non un être humain, l’enfant de la femme qui l’engendre ? Et si c’est d’une femme, qu’est-ce ? Certainement pas un petit chevreau !

    4. La femme a-t-elle le droit d’avorter son enfant ? Parce que, une fois avorté et même si on appelle par euphémisme l’avortement « interruption volontaire de la grossesse », ce qui est avorté n’est-il pas définitivement un enfant mort ? [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • Christiane Taubira, au détriment de la communauté nationale et de la démocratie !

    Il y a des choix et des arbitrages honteux.   

    François Hollande a fait savoir qu’il était hors de question de remplacer Christiane Taubira comme garde des Sceaux parce qu’elle était « un marqueur de gauche ».

    [...] Marqueur de gauche, Christiane Taubira, certes, et de la pire qui soit, mais surtout désastreuse erreur judiciaire.

    [...] La loi sur la contrainte pénale est, dans son principe, infiniment critiquable et, en dehors du fait que le nom du garde des Sceaux lui sera accolé, elle n’emportera aucun effet positif ni pour désengorger les prisons ni pour lutter contre la récidive. Son fondement même est vicié et il est tristement défini par cette pensée erratique et obsessionnelle de Christiane Taubira, partagée à gauche mais aussi malheureusement par une partie lénifiante et suiviste de la droite : « Il y a des années que l’on sait que la prison génère de la récidive, c’est presque mécanique. Il faut arrêter… ça désocialise, ça coûte cher et ça fait de nouvelles victimes ».

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  • Lucie Choffey présente L’Effroyable Imposture du féminisme


    L'effroyable imposture du féminisme : entretien… par kontrekulture

    Lucie Choffey présente son ouvrage L’Effroyable Imposture du féminisme, publié aux éditions Kontre Kulture.

    Lucie Choffey est née en 1984 près de Bourges, dans le Cher. Après des études d’ingénieur et le début de ce qui aurait pu devenir une belle carrière, elle décide de tout arrêter pour suivre, malgré les pressions et les regards désapprobateurs de son entourage, son désir propre de femme et de mère : rester à la maison et s’occuper de son fils.

    Elle essaye alors de comprendre pourquoi, pendant tant d’années, elle a voulu se conformer à ce que d’autres voulaient pour elle, et en quoi le féminisme qui prétend libérer les femmes est en réalité une autre prison dans laquelle la société tout entière est en train d’être enfermée.

    Modification des rapports hommes-femmes, mépris de la maternité, travail de la femme à l’extérieur du foyer devenu une obligation économique, banalisation de l’IVG et occultation de ses conséquences psychologiques et sociales, les mouvements féministes ont profondément bouleversé la société, sans avoir pour autant libéré la femme qui, prise en étau entre l’image de l’executive woman combative et sexy que lui imposent les médias et sa propre réalité, ne sait plus quelle place est la sienne ni quelle est celle des hommes.

    Une idéologie de l’égalité entre les sexes qui arrive aujourd’hui à son paroxysme avec la théorie du genre qui voudrait confondre le masculin et le féminin en une seule identité – un garçon et une fille, c’est pareil – tout en déconnectant le sexe biologique d’un sexe dit social, le genre. Ainsi, l’égalité entre tous aboutit paradoxalement à une hyperindividualisation, chacun n’étant plus que le « produit » de sa propre construction.

    En se penchant plus particulièrement sur les conséquences d’un processus historique qui a connu bien des divergences, Lucie Choffey brosse ici le tableau d’une révolution commencée il y a plus d’un siècle et qui n’a servi finalement que les intérêts de la société libérale-libertaire qui s’annonçait.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/lucie-choffey-presente-leffroyable-imposture-du-feminisme_117839.html

  • Islam, l’éternelle question

    « Assassinat d’Hervé Gourdel : Estimez-vous suffisante la condamnation des musulmans de France ? » Cette question posée sur le site du Figaro le 25 septembre au matin, s’inscrivant  dans le cadre des sondages réalisés  chaque jour auprès de  ses lecteurs par  le site du quotidien, a fait polémique et a été très rapidement retirée. Elle a été jugée particulièrement grossière dans la période que nous traversons. Par ses errements et ses fautes lourdes,  » la classe politique est responsable des amalgames dont sont responsables nos compatriotes musulmans » notait Marine Le Pen sur i télé vendredi. Nous pouvons comprendre la réaction de nombreux musulmans qui se disent lassés d’être obligés de se justifier de leur « humanité » en protestant contre la barbarie des fous d’Allah,avec lesquels ils ne se reconnaissent pas d’affinités, ni de près, ni de loin. Musulmans français qui peuvent donc juger très ambigue la campagne des « muslims » anglophones baptisée not in my name lancée depuis l’Angleterre…Pour autant, l’actualité politique nationale et internationale particulièrement anxiogène, la montée bien réelle d’un communautarisme souvent agressif, la transformation aussi de la physionomie de nombreux quartiers sous le poids de l’immigration massive de populations musulmanes, rendent aussi compréhensibles, si ce n’est légitime, les craintes de nos compatriotes.

    Très médiatisées, de  (maigrelettes) manifestations pour dénoncer l’égorgement d’HervéGourdel, la sauvagerie de l‘Etat Islamique ont été  organisées vendredi par des autorités religieuses et des organisations communautaristes mahométanes. Selon leurs initiateurs,  elles visaient à rassembler   les « musulmans de France » (formulation maladroite qui  écarte les musulmans français?) et leurs  » amis « mais suffiront-elles à rassurer l’opinion?

    « Tout se tient dans l’univers islamique, et le problème des problèmes c’est le destin de l’islam » écrivait le général De Gaulle en décembre 1957 à l’universitaire (gaulliste) Vincent Monteil. Un univers qui par le biais de l’immigration (combien  y a t-il de musulmans en France? 4, 5, 6, 7 millions? Plus? Personne ne le sait précisément)  s’est implanté chez nous. Un univers qui  rythme désormais la vie de beaucoup de nos quartiers,  voire de communes entières.

    Comme l’avait bien vu le  célèbre   islamologue Louis Massignon, « l’islam est l’axe de l’arabisme et l’arabisme est l’axe de l’islam ». Or, Cette montée en puissance de l’islam est aussi la conséquence mécanique d’une explosion démographique des pays arabo-musulmans, qui vient cogner à la porte d’une Union  Européenne usée, fatiguée, vieillie...

    Une religion qui questionne nos sociétes européennes, islam qui est « combinaison unitaire de transcendance et de naturalisme, religion étrangère à toute forme de dualisme, à toute rupture ontologique, à toute opposition entre le profane et le sacré, la matière et l’esprit, le spirituel et le temporel... » (Robert de Herte). Religion guerrière aussi, religion du rapport de force (malheur aux vaincus...)  conquérante, prosélyte.

    Nous nous en faisions l’écho en mars 2008,  un article de La Libre Belgique relevait que chez nos voisins belges depuis 2001, Moham(m)ed est, chaque année, et de loin, « le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles ». Le journal constatait que « les jeunes marquent un retour important vers le fait religieux. Quelques 75 % des musulmans s’estiment aujourd’hui pratiquants « .  » La journaliste flamande Hind Fraihi va plus loin : les jeunes sont de plus en plus radicalisés.  Ils rejettent les valeurs occidentales, même leurs parents s’en inquiètent… ».

    L’islam est la religion de citoyens paisibles, parfaitement respectables, mais elle est aussi brandie comme un marqueur identitaire, un instrument de rejet, de haine  de la France non seulement par le barbu islamiste mais aussi par la jeune racaille qui en viole pourtant les préceptes pour adopter tous les mauvais codes de la sous-culture des ghettos américains.

    La question centrale qui est posée ici, est  aussi celle de ces fameuses valeurs occidentales  auxquelles  les musulmans  sont priés de s’assimiler.

    Quelles sont elles? Dans le meilleur des cas  « l’égalité homme-femme » et  la « laïcité républicaine »? Ou encore « l‘Europe » cosmopolite, atlantiste, sans frontière? Le  culte des « droits de l’homme »? Le mariage et l’adoption par les couples homosexuels ? L’euthanasie ? La destruction de la famille ? La banalisation de l’IVG? Le mondialisme? L’individualisme forcené ? Le  métissage  obligatoire ? Le règne du relativisme, du matérialisme et de la marchandise?

    « De toutes les sociétés » était-il constaté il y a dejà 23 ans dans la défunte revue Identité« la société occidentale est la seule à avoir banni le sacré de l’organisation sociale, en le tenant pour une catégorie dépassée du développement humain. Un reliquat des temps obscurs où Dieu et la religion régnaient sur l’homme. Non seulement la mort du sacré constituerait une fatalité mais, plus encore, un progrès: le triomphe de la raison sur les passions et les superstitions.Aux âges théologiques, métaphysique et politique auraient succédé ceux de la science, de la technique et de l’économie, stades ultimes de l’évolution et marques de bonheur« .

    « Tel serait l’héritage de la philosophie des lumières: un monde parfait qui aurait fait sortir l’humanité de la disette pour la plonger dans l’abondance (…). Ainsi se présente la version officielle des choses. Une version qui passe pourtant sous silence la formidable impasse existentielle dans laquelle sont tombées les sociétés occidentales. Car le progrès matériel incontestable auquel elles sont parvenues s’est réalisé au détriment de l’âme, par un rétrécissement des champs spirituel et culturel. La soumission du monde et de la nature à la simple exploitation de l’homme, la réduction des aspirations humaines à la seule satisfaction des besoins matériels et des instincts les plus primaires (…), la substitution de l’homme à Dieu comme commencement et fin de toutes choses, tous ces bouleversements ont débouché sur un immense désenchantement ».

    Pour autant, « rien ne permet de conclure au caractère irreversible de ce retrait du sacré, simple éclipse peut être. Le défi que représente pour la vieille Europe la concurrence ou la confrontation avec des peuples qui ont conservé, voire renforcé , leur dynamisme et leur foi, peut aussi constituer l’occasion d’un « retour de Dieu »…

    Dans son livre d’entretien Une volonté, un idéal  (2010), Bruno Gollnisch  déclarait : « Je ne pense pas que l’islam soit la vraie religion, sinon je l’aurais adopté ! Je respecte les musulmanscependant comme je respecte les bouddhistes ou les agnostiques (…). Le problème est que l’islam n’est pas seulement une religion ; c’est aussi un code de loi. Malheureusement ce code de lois était peut être approprié dans la société des bédouins des VIIe et VIIIe siècles, mais il estétranger à nos moeurs, à nos coutumes et à nos traditions ». « Je ne souhaite pas bien sûr, que la société française devienne une société musulmane ; pour autant je n’ai pas l’intention de faire la guerre aux musulmans. « 

    Cependant, « les musulmans qui voudraient imposer la loi islamique (la charia) n’ont pas leur place ici, c’est clair. Mais ce n’est pas le cas de tous et, contrairement à un certain nombre de mes amis, qui estiment qu’il n’y a pas d’islam modéré, je pense que s’il n’y a pas d’islam modéré, peut être, il y a des musulmans modérés. Et je ne fais pas d’angélisme. La bourgeoisie francophile sunnite du Liban d’avant la guerre, ce n’est pas du tout la même chose que lessalafistes, qui ne sont pas la même chose que les Iraniens chiites. Il y a des différences considérables. « 

    « Ceci étant, je préférerais que les musulmans restent dans leur pays d’origine, et je vois avec inquiétude l’islamisation de la France, car je constate que beaucoup de musulmans qui vivent en France commencent à revendiquer de vivre selon leurs mœurs, leurs coutumes puis leurs lois propres. Les exemples sont nombreux : le régime alimentaire, les piscines, etc, qui manifestent la volonté, non seulement de revendiquer de vivre selon leurs mœurs, mais de les imposer à leur entourage (…).Je combats totalement cette évolution bien sûr, maisj’observe qu’elle est quand même d’abord le fruit de l’immigration beaucoup plus que des conversions à la religion musulmane. »

    Bref, « le problème de fond en France n’est pas plus le minaret qu’il  n’est la burqa : il est celui de l’immigration massive ». Le problème de fond est aussi, nous l’avons vu,  celui de la décadence de nos sociétés européennes,  décadence démographique, intellectuelle et morale. La nature a horreur du vide C’est aussi par un sursaut de l’esprit, en revendiquant fièrement, clairement, posément mais fermement  ce que nous sommes,  que nous gagnerons le respect ou la crainte de ceux qui imaginent que nos sociétés peuvent tomber  demain comme un fruit mûr.

    Faire front, ne pas baisser la garde implique de réaffirmer notre  vision du monde qui puise sa source dans une éthique classique de mesure, de responsabilité, de liberté, de libre-arbitre, dedéfense du Bien, du Beau et du Vrai ; dans les valeurs de notre civilisation helléno-chrétienne, aujourd’hui  également combattues et moquées  par les  » progressistes » qui règnent sans partage sur tous les rouages du Système.

    http://gollnisch.com/2014/09/30/islam-leternelle-question/

  • La puissance au XXIème siècle

    Pierre Buhler, ancien professeur associé à Sciences Po, est diplomate. Il est l’auteur d’Histoire de la Pologne communiste – Autopsie d’une imposture (Karthala, 1997) et de la Puissance au XXIe siècle – Les nouvelles définitions du monde (CNRS Éditions, 2011, 2ème édition mise à jour, livre de poche, 2014). Il s’exprime ici à titre personnel.
    Dans la dynamique incessante de la puissance, qui affecte tant sa distribution que ses formes, la variable décisive devient la vitesse, le rythme, de l’adaptation, et plus encore, l’innovation.
    Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, le Diploweb.com est heureux de vous présenter un extrait de l’ouvrage de Pierre Buhler, La puissance au XXIe siècle, CNRS Editions, coll. « Biblis », 2014, 619 p., 12€.
    Qu’est-ce que la puissance au XXIe siècle ? C’est à une exploration des transformations de ce concept central du système international que nous convie cet ouvrage. Il en examine les fondements, en dégage les règles qui gouverneront sa redistribution. Démographie, économie, droit, géographie, contrôle des réseaux, force militaire, innovation : quels sont les nouveaux attributs de la puissance ?
    Les convulsions qui se succèdent à un rythme effréné et dérèglent nos grilles de lecture annoncent-elles un ordre nouveau ? Sous quelles formes inédites la puissance continuera-t-elle de façonner le monde ?

    « La première et passionnante synthèse sur les métamorphoses de la puissance dans le monde. » Le Figaro
    « Il faut lire cette véritable grammaire de la puissance d’autant que le style est aussi fluide que le sujet est lourd. » Les Échos
    Prix Antéios 2012

    «La première et passionnante synthèse sur les métamorphoses de la puissance dans le monde.» Le Figaro
    «Il faut lire cette véritable grammaire de la puissance d’autant que le style est aussi fluide que le sujet est lourd.» Les Échos


    Le livre de Pierre Buhler, La puissance au XXIe siècle sur le site de l’éditeur

     

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    DANS quelques semaines, Berlin célébrera les 25 années de la chute du mur. Le temps d’une génération. C’est un monde méconnaissable qu’aurait découvert, si elle se réveillait le 9 novembre prochain, cette mère de famille, fictive, du film allemand Good Bye Lenin !, tombée dans le coma quelques jours avant les événements de 1989. Un monde métamorphosé par un quart de siècle de bouleversements, ponctuées du fracas, heureux, de l’effondrement du communisme, de celui, tragique, de la chute des tours du World Trade Center, de celui, menaçant, de la plus grande crise financière depuis la Grande Dépression. Un monde redéfini par l’avènement d’une Chine devenue deuxième puissance économique mondiale, par le décollage économique de l’Inde, par la résurgence d’une Russie agressive, par l’apparition de nouveaux aspirants à la puissance.
    L’après-Guerre Froide portait les promesses d’un nouvel ordre international : les « dividendes de la paix » et la sécurité coopérative, le multilatéralisme enfin efficace, la post-modernité européenne, le triomphe de la démocratie, la prospérité, le commerce, l’interdépendance des nations sur une planète menacée par des fléaux communs... Quelques conflits continuaient certes de la ravager, dans les Balkans, dans le Caucase, en Afrique, au Timor, et au Proche-Orient bien sûr. Mais plutôt que des signes avant-coureurs d’un désordre à venir, il fallait voir là les convulsions d’un ordre ancien en passe de s’éteindre. Et que la communauté internationale, guidée par la Raison et armée de la Force, finirait par maîtriser.
    « Hyperpuissance » débonnaire, l’Amérique de Clinton exprimait parfaitement ce Zeitgeist, cette atmosphère cotonneuse et vaguement optimiste, confirmée par la pacification réussie dans l’ex-Yougoslavie. Celle qui se dessinait en filigrane dans le projet républicain annonçait des turbulences, mais ce sont les attentats de New York et Washington qui ont tiré le monde de la torpeur de l’après-Guerre Froide et qui ont posé les termes du nouvel ordre international.
    D’abord en révélant brutalement combien la puissance avait changé de visage, de méthode, de nature. Toutes sortes d’« acteurs transnationaux » – entreprises multinationales, organisations non-gouvernementales, réseaux terroristes – se sont subrepticement invités dans le jeu de la puissance, allant jusqu’à défier les États sur un terrain de l’action armée, considéré pourtant comme leur apanage incontesté. Ce n’est pas contre un État que les États-Unis sont alors partis « en guerre », mais contre une confrérie islamiste radicale organisée en réseaux fortement décentralisés.
    La puissance reste cette force impérieuse qui ordonne toujours le champ des relations internationales

    Ensuite en réhabilitant la fonction première de la puissance, ce postulat fondateur qu’est le besoin de sécurité. Fauve blessé, l’Amérique s’est libérée de toutes les inhibitions qui contenaient son immense force militaire et a retrouvé ses instincts de décembre 1941, des lendemains de Pearl Harbor. Mais le paysage de l’après-11 septembre n’a pas seulement déblayé le terrain à la résurgence de la puissance américaine. Il a aussi fait apparaître sous une lumière crue la permanence et la force de cette logique de puissance inscrite dans la trame de l’histoire politique de l’humanité. Loin de s’étioler, loin de se diluer dans une improbable et insaisissable post-modernité, la puissance reste cette force impérieuse qui ordonne toujours le champ des relations internationales.
    C’est une notion à la fois mystérieuse et banale, de prime abord, que celle de puissance. Banale, elle l’est par ses accents familiers : l’histoire et l’actualité abondent en références aux grandes puissances, aux « superpuissances », aux puissances nucléaires ou à l’« hyperpuissance ». Mais lorsqu’elle n’est pas autrement qualifiée, « la puissance » évoque une sorte d’omnipotence vaguement inquiétante, portée par des forces occultes et des moyens inavouables. A l’examen, pourtant, la puissance s’avère être l’une ni l’autre. Elle peut être analysée, décrite, appréhendée autant que tout autre concept politique. En dégager les règles permet d’en lire et d’en comprendre le narratif, d’en suivre le fil rouge à travers l’histoire.
    Ce fil rouge est d’abord, sans surprise, celui de la guerre, à la fois expression et instrument les plus constants de la puissance. Mais il apparaît aussi dans l’organisation politique, lorsqu’elle produit, dans des régions du monde qui n’ont pourtant guère de contact – voire aucun – la même forme, celle de l’empire. Puis, lorsque les empires se décomposent, le fil mène à la naissance de l’État-nation moderne, prélude à une nouvelle distribution, mais aussi à une combinaison novatrice et redoutablement efficace de ces deux ingrédients de la puissance que sont les ressources et la volonté. Avec, de surcroît, une supériorité technologique et militaire qui permet de la projeter, depuis l’Europe, dans le monde entier, détruisant les empires archaïques, bâtissant des empires coloniaux eux-mêmes voués à leur tour à la destruction.
    C’est donc dans cette intimité, dans cette relation singulière, organique, entre État et puissance qu’il faut d’abord chercher les ressorts de celle-ci. Dans la fin première du politique, aux origines mêmes de l’État, et qui est la sécurité. La puissance ordonne largement les rapports interétatiques, mais pas seulement sur le mode du rapport de forces, de l’intimidation ou de la coercition : les États ont également choisi, pour réguler leurs rapports, d’élaborer un corps de règles de droit. Loin, cependant, d’être un pur produit de la raison, le droit international est encore, en caricaturant à peine, « la continuation de la politique par d’autres moyens » lorsque les normes ainsi forgées et les mécanismes d’application inscrivent dans l’ordre juridique les préférences de la puissance, sa vision du monde, ses choix moraux.
    Au-delà des fondements de la puissance dans ses rapports avec l’État et le droit, la question se pose de ses déterminants, de ses ressources, de ses modalités. Ceux qui, comme Raymond Aron, ont cherché à les cerner au plus près font d’abord référence aux ressources physiques – ou « matérielles » – qui s’ordonnent classiquement autour de l’espace ou du sol, du nombre et de l’économie.
    Le critère du sol renvoie à la géographie, et aux avantages conférés par la nature, la richesse du sous-sol, la maîtrise de grands espaces ou de voies de communication. Mais c’est aussi un trait distinctif de l’espèce humaine que de déployer des trésors d’ingéniosité pour ne pas se laisser enfermer dans le déterminisme de la géographie. Toutes les constructions intellectuelles qui tendent à surévaluer ce déterminisme et à ériger en ressources de la puissance les avantages du territoire ou les dotations en énergie fossile, par exemple, sont exposées au démenti de la réalité. La question se pose aussi, à terme, pour la Russie, ébranlée par l’implosion de l’Union Soviétique, qui a habilement mobilisé la rente de sa puissance passée et des ressources de son sous-sol pour se réinsérer dans le jeu, avec un projet avéré de correction des frontières héritées de l’éclatement de l’URSS et de formation d’une sphère d’influence autour d’elle.
    Le critère du nombre est également à manier avec précaution, car le rapport entre démographie et puissance, s’il présente toutes les apparences de l’évidence, ne permet pas nécessairement de dégager une relation claire de causalité. Le nombre n’est une condition ni nécessaire ni suffisante de la puissance, même si l’un et l’autre sont souvent allés de pair. Mais la démographie obéit à des paramètres qui ne se laissent pas aisément manier par la politique. Celle-ci a, en revanche, un impact décisif sur l’industrialisation et le décollage économique. Lorsque ces phénomènes touchent des géants démographiques comme la Chine ou l’Inde, on assiste à l’émergence soudaine de nouveaux acteurs sur la carte de la puissance.
    Le schéma classique de la puissance renvoie à un ensemble de ressources, physiques, humaines, économiques offrant à l’État souverain, qui a triomphé de tous les pouvoirs « privés », une gamme d’instruments à sa discrétion – militaires, industriels, bien sûr, mais aussi technologiques, financiers, économiques et idéologiques - offrant une plate-forme de projection de cette puissance au-delà de ses frontières. Les États-Unis ont indubitablement défriché le terrain depuis 1945, exportant vers le « monde libre » non seulement de la sécurité et des soldats, mais aussi leurs entreprises multinationales, leurs méthodes de management, leur culture, leurs normes, leurs préférences, l’ouverture des frontières et la dérégulation.
    Les processus ainsi amorcés, qui ont fait tache d’huile, formant les rouages contemporains de la mondialisation, ont transformé les modalités et les formes de la puissance. Celle-ci se limite moins que jamais à sa seule dimension militaire. Elle se loge de plus en plus dans la persuasion, la séduction, l’influence, la norme, bref, tous les éléments de ce soft power qui, employé avec dextérité par tel ou tel État, ou groupe d’États, permet d’imposer sa volonté avec bien plus d’efficacité que par les armes, la menace ou l’intimidation.
    Mais ces modes d’action sont aussi à la portée de toutes sortes d’acteurs privés qui entrent de plain-pied, de la sorte, dans l’arène de la puissance et en perturbent le jeu. Ils bénéficient en effet d’un phénomène radicalement nouveau, la révolution de l’information et de la communication, qui confère à la logique de réseau un potentiel immense, encore peu exploré. Entreprises, marchés, organisations non gouvernementales, philanthropes, media et « internationales » terroristes nourries par le terreau du fanatisme religieux, individus spontanément rapprochés par des « réseaux sociaux »... tous prospèrent dans cet espace libre et prometteur, dessinant une nouvelle dimension, celle de la puissance privée. La logique, pyramidale et territoriale, de la puissance étatique est, là, contournée, défiée, et contrainte de se réinventer elle aussi.
    Ces phénomènes, ces tendances lourdes affectent d’abord, et sur un mode assez classique, la distribution de la puissance dans le monde, avec un déplacement vers l’Asie de son centre de gravité. En gestation depuis une décennie ou deux, cette redistribution bat son plein, spectaculairement, sur les plans économique et industriel. Avant de revêtir une forme militaire, technologique, politique et intellectuelle. Elle touche au premier chef les deux héritiers d’empires millénaires que sont la Chine et l’Inde. Bouleversant non seulement les équilibres régionaux de la puissance – avec des conséquences, au premier chef, pour le Japon et les États-Unis – mais aussi le poids relatif de l’ensemble de l’Asie dans cette distribution.
    L’Europe prend sa part, elle aussi, de cette transformation de la puissance, dont elle a inventé et mis en œuvre des formes authentiquement novatrices, qui ne doivent rien aux catégories familières de la coercition et de l’intimidation, mais constituent une illustration convaincante de la logique du soft power. C’est à cette aune-là, celle du succès, au-delà de ses frontières, des normes sécrétées par l’Union européenne, que doit être évalué son rôle sur l’échiquier de la puissance. Pas à celle de sa capacité à se transmuer en un réceptacle de la puissance étatique classique, une perspective qui relève de l’utopie.
    Enfin, tant la redistribution de la puissance que sa transformation laissent au centre du jeu son arbitre ultime, les États-Unis, « confortablement installés au sommet de la chaîne alimentaire militaire », selon une métaphore ironique, mais pleine de justesse. Cette prééminence ne transforme pas l’Amérique en un empire d’un nouveau genre, mais la désigne, en l’absence d’alternative et avec un consensus implicite d’une majorité d’Etats, comme la « puissance par défaut », seule à même de dispenser le bien public de la sécurité mondiale. Mais elle l’expose constamment aux risques de l’« arrogance de la puissance ».
    Et elle a un coût que l’Amérique, qui a failli, dans la crise de 2008-2009 dans son rôle de garante de la « stabilité hégémonique », ne peut plus assumer sans recourir à l’emprunt à l’étranger. Avec l’inexorable ascension des puissances émergentes se dessinent les contours d’un monde « post-américain », selon l’expression forgée par le publiciste américain Fareed Zakaria.
    Au total, dans la dynamique incessante de la puissance, qui affecte tant sa distribution que ses formes, la variable décisive est la vitesse, le rythme, de l’adaptation, et plus encore, l’innovation. C’est en effet dans le rapport à l’innovation, sous toutes ses formes, pas seulement technologique, mais aussi sociale, économique, intellectuelle, que s’esquissent les « lignes de fuite » de la puissance. Et que se détachent ceux qui ont compris et appris les règles de cette « grammaire de la puissance » qui, dans sa logique intemporelle comme dans ses manifestations nouvelles, gouvernera sa redistribution au XXIe siècle.

    Pierre Buhler

    Source  : Diploweb 

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuEEAuEpAyNNykghCO.shtml

  • En France, on rembourse le meurtre des enfants in utero et on retire l'aide financière aux survivants

    Ainsi va la politique familale selon Marisol Touraine : 

    "Dans la cadre du projet de budget de la sécurité sociale 2015 dévoilé par Marisol Touraine ce lundi, la prime à la naissance va être divisée par 3 à partir du deuxième enfant. 

    Dans le projet de budget présenté, l'objectif est de réaliser 3,2 milliards d'euros en 2015. Dont 700 millions seront demandés aux familles".

    Et en plus, ça ne sert à rien : 

    "Par ailleurs, le gouvernement ne prévoit pas de retour à l'équilibre avant 2019".

    Le Salon Beige

  • HORREUR… MALHEUR… Ah !… Vos cris d’orfraie ne trompent plus personne ! par NOBELINE

    Ces derniers jours, deux journalistes américains et un touriste français ont été décapités par des barbares musulmans appelés djihadistes et les politiques français crient à l’assassin comme s’il s’agissait d’une toute première fois.

    Le très socialiste président leur ouvrant la voie de son laïus à la Caliméro, depuis New York où, très précisément, il rencontre… des chefs d’états soupçonnés d’y être impliqués pleinement.

    Cessez donc ces simagrées qui nous indisposent, messieurs. Les gouvernants français savent. La France diplomatique SAIT.

    Voilà soixante ans qu’elle a été confrontée à cette même barbarie et elle ne s’en est pas offusquée, pour autant. Au contraire. Elle a multiplié, depuis, les actes inconsidérés qui ont amené les Français à vivre dans l’insécurité perpétuelle même sur le sol de la Mère Patrie.

    Certes, on se demande pourquoi ce guide français du haut pays niçois est allé se perdre dans les contrées kabyles qui, plus personne ne l’ignore, ont été le tout premier théâtre des crimes barbares et antifrançais en Algérie.

    Pensait-il qu’à soixante ans de distance, leur opinion envers un Occidental, Français et chrétien de surcroît, pouvait avoir fléchi ?

    C’est, en tout cas, ce que les bienpensants de notre pays s’échinent à faire croire à nos compatriotes. Aidés, en cela, par ceux qui appliquent la politique arabe de la France qui perdure depuis ce cher général.

    Ô Français ! Comme votre jugement est puéril. La vie serait-elle faite, selon vous, de bonbons et de caramels mous ? Mais quand, donc, ouvrirez-vous les yeux tout grands ?

    Faut-il vous rappeler les précédents - si proches, cependant - qui ont jalonné la vie de ces Français qui, dans les larmes et le sang, tentaient de sauver leur vie pendant que vous ne pensiez qu’à vous débarrasser « de l’affaire algérienne » sans en chercher vraiment la solution ni entrevoir les conséquences.

    La barbarie ? Elle était là et vous avez fermé les yeux.

    Parce que vos dirigeants, de  gauche, d’abord et de Gaulle, ensuite, vous ont convaincu qu’il n’y avait pas de barbarie. 

    Parce qu’ils vous ont dit que ces « rebelles » menaient un juste combat. Hier, c’étaient des rebelles, aujourd’hui, ils les appellent djihadistes mais ne vous y trompez pas. Ce sont les mêmes !

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  • Face aux barbares, la civilisation unique ?

    Le politiquement correct est une idéologie totalitaire douce pour défendre une pensée qui s’écrit à la gomme en effaçant notre identité.

    C’est ainsi que l’actualité présente nous invite à nous méfier du mot « civilisation ». Il est exclu d’évoquer la lutte contre le prétendu « État islamique » comme un choc de civilisations. Tout au plus peut-on opposer LA civilisation à la barbarie. D’un côté, il y aurait l’immense majorité des humains avec leurs différences culturelles et, de l’autre, une poignée de fanatiques qui n’auraient pas lu le Coran. La civilisation, ce serait donc la quasi-totalité de l’humanité. Cette conception large justifierait amplement que les nations européennes, les États-Unis et l’Arabie saoudite forment une coalition contre le terrorisme prétendument islamique. Mais que défend cette coalition ? Les naïfs diront aussitôt : l’humanisme, le respect de l’autre, la tolérance, la liberté, la démocratie. C’est d’ailleurs au nom de ces valeurs que nous rejetons à la fois les djihadistes et leurs adversaires, les régimes autoritaires laïcs, leurs massacres au gaz, et leur implacable tyrannie.

    Malheureusement, cette proclamation ne résiste pas à la critique. Le royaume wahhabite, notre allié, qui règne sur les lieux saints de l’islam, n’est évidemment pas une démocratie. La liberté y est inconnue, la charia y est appliquée avec rigueur. Les décapitations publiques au sabre s’y font simplement davantage dans les formes. On cherchera, en vain, la dose supplémentaire d’humanisme présente à Riyad et absente à Damas. Il est possible, depuis près de vingt siècles, d’être pleinement chrétien en Syrie quand ça ne l’est pas, aujourd’hui, en Arabie saoudite. La différence est la même pour la condition féminine. Nous ne défendons pas une civilisation commune qui n’existe nullement.

    Si l’on descend de l’étage de la réflexion philosophique pour en revenir à l’examen des intérêts réels en jeu, on comprend bien que les États peu démocratiques du Golfe, nos économies et nos puissants groupes pétroliers soient dans le même camp.

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  • J-V Placé : « Y’a des blancs partout, avec des cheveux blancs. C’est blanc blanc, voyez »

    Sur BFMerde TV, Jean-Vincent Placé sénateur EELV (alias le coréen aux 18 000 € de PV impayés : voir ici) lâche un petit étron raciste en direct sans qu’aucun journaliste ne trouve à redire. Jugez par vous-même.

    http://www.contre-info.com/