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  • L’hérédité et la civilisation

    Des trois races de nos rois, celle qui fit la France fut celle qui évolua dans les meilleures conditions d’hérédité monarchique

    C’est l’hérédité collective d’une aristocratie recueillant la succession du Sénat de Rome qui donna la durée et la force à l’Empire romain. Des trois races de nos rois, celle qui fit la France fut précisément celle qui évolua dans les meilleures conditions d’hérédité monarchique, lesquelles ont permis la régulière transmission, la continuité rigoureuse de leurs desseins. La valeur de tout effort personnel est dominée par l’immense principe historique en vertu duquel les vivants sont « de plus en plus, et nécessairement, gouvernés par les morts », et chaque vivant par ses morts particuliers. Cette nécessité bienfaisante est la source de la civilisation. Mais il y a longtemps que la démocratie s’est insurgée contre cette condition d’un ordre civilisé ; elle a choisi la barbarie, elle veut se recommencer tout entière à chaque individu qui vient au monde, sauvage et nu. C’est à l’humanité des cavernes que la démocratie veut nous ramener.

    Charles Maurras, Sans la muraille des cyprès J. Gibert, 1941

    Le Sénat romain n’était pas élu, ses membres étaient, en quelque sorte, cooptés parmi les magistrats issus des grandes familles aristocratiques, et du sang neuf, les "hommes nouveaux", s’y introduisait au compte-gouttes. Un ambassadeur reçu par le Sénat dit qu’il avait cru être introduit devant une assemblée de rois ! L’Empire romain semble, à première vue, ne pas avoir connu l’hérédité. En réalité, il l’a connue de manière cachée : la plupart des empereurs n’ont pu avoir de successeurs directs parce qu’ils n’eurent pas de fils ou que ces derniers moururent en bas âge ; mais une étude généalogique prouve que, dans l’ensemble, l’Empire fut transmis par les femmes. Si les féministes apprenaient cela, le latin reviendrait à la mode !

    Carolingiens, Mérovingiens, Capétiens, des trois races de nos rois la dernière connut une hérédité heureuse qui fit la France. Après cette constatation, Maurras cite Auguste Comte qui n’a cessé de répéter : « Les morts gouvernent les vivants. » Culte des ancêtres, coutumes des ancêtres, mos majorum, tous les peuples civilisés, et même la plupart des autres, ont vécu sur ces principes, et plus l’aventure humaine avance, plus, "nécessairement" l’expérience du passé a enrichi la civilisation.

    Mais Rousseau vint. Alors que toutes les sociétés, des primitives aux plus élaborées, avaient postulé que la civilisation était un capital transmis et augmenté, le citoyen de Genève piétina la plus belle réalisation du génie humain, la France d’Ancien Régime, et les privilégiés s’enthousiasmèrent pour ce faune, comme les bourgeois d’aujourd’hui, gavés et repus, accompagnent leur digestion d’un militantisme en faveur de la faim dans le monde. Rousseau chantait déjà la chanson impie : « Du passé faisons table rase. »

    La démocratie a choisi la barbarie. Rousseau ne disait-il pas dans son Discours sur l’inégalité que l’homme qui médite est un animal dépravé ? Oui, la démocratie est une barbarie : le citoyen électeur ne cesse de dire, ouvertement ou in petto « Moi, je pense que... », sans expérience ni compétence. Dès la prime jeunesse, le malheureux enfant de démocrate, futur électeur et futur fossoyeur de la civilisation, apprend à l’école rousseauiste à étaler, à exhiber, son petit moi barbare et inorganique : son barbouillage de gouache ou d’aquarelle passera pour une oeuvre digne de Michel-Ange, et les premiers mots qu’il jettera sur un papier relégueront Homère au musée des vieilleries. Ne connaissons-nous pas, quand nous visitons certains musées subventionnés, « l’humanité des cavernes » ?

    Né de parents inconnus et mort célibataire, l’homme dénoncé par Renan restait encore un malheureux instruit. L’école moderne a fait de son successeur un sauvage. Saluons une fois de plus la qualité d’analyse d’un Maurras. Il est tellement intelligent, son esprit de déduction est tellement puissant qu’il nous semble un prophète. Rangés derrière son autorité, formons-nous à sa méthode.

    Gérard Baudin L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 6 au 19 novembre 2008

  • Même pas besoin du gaz russe ?

    L’Europe ne devrait pas se soucier du bluff de Poutine concernant un embargo sur le gaz. Les voies alternatives existent. C’est la thèse défendue par certains, notamment aux Etats-Unis. Mais qu’en est-il au juste ?

    En début de semaine, en Sibérie orientale, Vladimir Poutine lançait, selon des mots cités par l’AFP, «le plus grand projet de construction du monde». Le gazoduc «Force de Sibérie» reliera les gisements gaziers de Iakoutie à la mer du Japon et à la frontière chinoise.

     

    Avant l’énoncé, depuis la Mongolie cette fois, de son plan de paix en huit points pour l’Ukraine – qualifié de poudre aux yeux par Kiev – le président russe envoyait un message on ne peut plus clair aux Européens : si vous renforcez vos sanctions, Moscou peut couper le gaz.

    10% du budget russe dépend des exportations gazières vers l’Ouest ? Plus pour très longtemps, les routes de l’Asie sont en chantier.

    Dans le bras de fer engagé avec les Européens, le gaz est l’«arme nucléaire» de Vladimir Poutine. Cette perspective fait trembler l’est du continent. Il en a déjà usé par le passé avec l’Ukraine.

    Mais cette menace est-elle crédible ? Certains en doutent. D’abord, quoi qu’en dise Moscou, la perspective d’une alternative chinoise pour la vente de ses hydrocarbures n’est pas pour demain et il en coûterait très – trop ? – cher à son économie avant que ce relais opère.

    Ensuite, et surtout, l’Europe pourrait en réalité d’ores et déjà se passer du gaz russe. C’est la thèse que défend par exemple Matthew Bryza, ancien diplomate américain et directeur du Centre international des études de défense à Tallinn. Dans un texte publié dans le Financial Times, il explique comment l’Europe peut couper court au bluff de Vladimir Poutine.

    Première étape : la Commission européenne doit s’assurer que toutes les installations de stockage de gaz naturel des pays membres soient remplies. Cela constituerait une réserve de 85 milliards de m3, plus de la moitié des 163 milliards de m3 importés de Russie en 2013.

    Deuxième étape, l’UE doit explorer le marché international du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les 78 milliards de m3 restants, ses terminaux étant par ailleurs sous-utilisés. Les capacités existent. Du coup, «l’UE pourrait passer l’hiver sans importer une molécule de gaz russe», explique Matthew Bryza. Troisième et dernière étape, la Commission doit créer un fonds de 20 milliards d’euros pour financer ces achats, garantis par les Etats, un peu sur le modèle du Fonds de stabilité financière.

    Ce plan – apparemment limpide – est celui d’un critique invétéré de Moscou depuis des années et d’un proche des milieux pétroliers américains. Lorsqu’il évoque les pistes pour suppléer au gaz russe, il commence par les Etats-Unis – devenus exportateurs –, l’Australie (à l’autre bout du monde) et le Mozambique. Est-ce sérieux ?

    Les auteurs d’une étude de l’Institut d’économie de l’énergie de Cologne publiée cette semaine sont plus circonspects. Ils évaluent l’impact d’une coupure de gaz russe sur l’Europe sur un, trois, six et neuf mois.

    Le premier pays touché serait la Finlande, dont 100% de l’approvisionnement dépend de Moscou. Après trois mois, la Pologne et la Turquie commenceraient à souffrir, de même que la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie. Après six mois, ce serait au tour de l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Grèce, les Balkans et l’Estonie. Après neuf mois, l’Allemagne, la France et l’Italie seraient sévèrement touchées.

    Les autres pays, ceux bénéficiant de larges réserves ou d’un terminal GNL, seraient en grande partie épargnés. Les chercheurs allemands sont dubitatifs quant à un renouvellement rapide des sources d’approvisionnement sur un marché hautement spéculatif. La concurrence avec l’Asie serait rude et les coûts importants. Pour l’agence de notation Fitch, une décennie sera nécessaire à l’Europe pour se passer du gaz russe.

    Dans l’immédiat, Bruxelles se prépare au pire. Mercredi, le commissaire européen à l’Energie, l’Allemand Günther Oettinger, évoquait le recours possible à une règle interdisant la sortie de gaz naturel liquéfié de l’UE et la limitation du gaz industriel en cas de crise pour préserver l’approvisionnement des ménages.

    Vladimir Poutine appuiera-t-il sur le bouton rouge ?

    Une chose est sûre, la guerre du gaz serait un désastre pour l’Europe aussi bien que pour la Russie. La Chine sourit à ce scénario, elle qui signe déjà des contrats pour du gaz russe avec un rabais de 40%.

    Le Temps

    http://fortune.fdesouche.com/354509-meme-pas-besoin-du-gaz-russe#more-354509

  • Le PS en déliquescence

    Lu ici :

    "Deux ans après la prise du pouvoir, le PS vacille sur deux de ses piliers. Le réseau d'élus locaux, qui fut la première force du parti pendant des années, est durablement menacé par la défaite aux municipales et celle, prévisible, aux régionales de 2015. La capacité de mobilisation militante, deuxième atout du PS, est aussi remise en cause."

    Michel Janva

  • Libre Journal des débats du 2 septembre 2014 : “Quelles solutions à la crise syrienne ? ; Peut-on encore être maurrassien au XXIème siècle ?”

    Benjamin Blanchard, assisté de Charles de Meyer, recevait Florent de Gigord, blogueur, Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université de Lyon II, Samuel Laurent, consultant international, spécialiste du monde arabe, Roueida Koury, présidente de Chrétiens pour la paix en Syrie, Léopold Gauthier, chroniqueur, François Huguenin, essayiste, historien, Axel Tisserand, président du Cercle de Flore et François Bel-Ker, secrétaire général d'Action française. Thèmes : “Quelles solutions à la crise syrienne ? ; Peut-on encore être maurrassien au XXIème siècle ?”.

    Première partie

     

     

    Seconde partie

     

     

  • Justice de la République : deux poids, deux mesures

    1] foncer sur un policier en scooter sans casque, sans plaque d’immatriculation et en possession d’une dizaine de grammes de cannabis

    Le jeune homme de 20 ans qui a blessé un policier jeudi à Schiltigheim en le percutant avec son scooter (DNA de samedi) a été condamné cet après-midi en comparution immédiate à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve(SME). Source : DNA

    Le parquet avec requis que 5 mois de sursis avec de la mise à l’épreuve !!!

     

    2] Des graffitis sur une mosquée

    Le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné, mardi 2 septembre, deux individus de 25 et 40 ans à 18 mois de prison avec sursis pour avoir dessiné des croix gammées sur les murs d’une mosquée, à Lesparre-Médoc, en Gironde. Les auteurs des méfaits ont aussi été condamnés à rembourser les préjudices matériel et moral causés, et seront soumis à deux ans de mise à l’épreuve. Source : Saphirnews

    Le parquet réclamait 6 mois de prison ferme !!!

    http://www.contre-info.com/

  • LMPT : 2 rapporteurs du Conseil de l’Europe enquêtent sur la répression policière

    Jeudi 11 septembre, deux députés rapporteurs nommés par le Conseil de l’Europe se rendront à Paris pour enquêter sur la répression des grandes manifestations contre la loi Taubira. L’ECLJ publie un rapport sur les violations des droits constatées. Grégor Puppinck écrit dans Valeurs actuelles :

    "Des responsables de la Préfecture de Police de Paris, le Procureur de la République de Paris, des membres des forces de l’ordre, des victimes d’arrestations arbitraires et de violences et leurs avocats seront, entre autres, entenduspar les deux rapporteurs nommés par la« Commission de suivi » (ou de monitoring) dans le cadre de la procédure initiée par le projet de résolution « Graves revers dans le domaine des droits de l'homme et de l'Etat de droit en France » (Doc. 13255) du 26 juin 2013. La liste précise des personnes convoquées est confidentielle.

    La Commission de suivi de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe est chargée de veiller au respect par les Etats de leurs obligations et engagements contractés au seindu Conseil de l’Europe, en particulier dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratie.

    Durant ces auditions qui se tiendront à huis-clos à Paris, les deux députés rapporteurs, Valeriu Ghiletchi (Moldave, PPE) et Stefan Schennach (Autrichien, socialiste), chercheront en particulier àévaluer l’ampleur et à identifier les causes de l’usage abusif de la force, des gaz lacrymogène, des arrestations et gardes à vue arbitraires lors des manifestations non violentescontre le « mariage pour tous ». Rappelons que plus de 1000 manifestants ont été alors arrêtés, placés en garde à vue et fichés en quelques semaines.

    Déjà, le 27 juin 2013, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe avait adoptéune Résolutiondénonçant l’usage abusif de la force par les autorités françaises contre ces manifestants. L’Assemblée européenne invitait notamment à«  mener des enquêtes diligentes concernant le recours excessif ou disproportionné à la force par des membres des forces de l’ordre, et en sanctionner les responsables ».La veille, l’ECLJ avait présenté au Conseil de l’Europe un rapport réunissant de nombreuxTémoignages des victimes des répressions policières, en présence de représentants des manifestants.

    L’ECLJ a coordonné la rédaction et remis à la Commissionun nouveau rapportdéveloppant point par point les violations des droits constatées durant ces manifestations.Ce rapport a été rédigé par des avocats dont certains seront auditionnés. La finalité de ce rapport n’est pas seulement d’exposer publiquement les atteintes et violences commises contre des manifestants, mais aussi que la Commission se saisisse des défauts structurels du droit français qui ont permis au gouvernement de réprimer les manifestants dans un but politique. Ces défauts structurels, la Commission de suivi peut les condamner et demander au Gouvernement de les corriger.

    Parmi ces défauts structurels,le rapport pointe notamment des défauts dans les procédures de contrôle et de vérification d’identité, de garde à vue, dans le fichage systématique et dans l’absence d’indépendance du parquet.Plusieurs de ces défauts structurels ont déjà été identifiés et condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme. Pour l’ECLJ, la Commission devrait utiliser cette procédure de suivi pour obtenir du Gouvernement français qu’il corrige sa législation et améliore ainsi le respect des droits et libertés. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/lmpt-2-rapporteurs-du-conseil-de-leurope-enqu%C3%AAtent-sur-la-r%C3%A9pression-polici%C3%A8re.html

  • Marine présidente… [Présent 8183]

    Marine présidente ! Ce n’est plus seulement le souhait de ses électeurs mais une possibilité envisagée par un sondage IFOP paru dans Le Figaro de samedi et qui tétanise les partis de l’UPMS et les éditocrates de l’establishment (1). Pour la première fois, un sondage place Marine Le Pen en tête du second tour. Une confrontation avec François Hollande donnerait 43 % pour la présidente du Front national, 38 % seulement pour l’actuel chef de l’Etat.

    Marine présidente… [Présent 8183]Et une Marine Le Pen qui, au premier tour « et quel que soit son adversaire », arrive largement en tête. Recueillant 32 % des intentions de vote, elle devance François Fillon de quinze points et Alain Juppé de six : 32 % – 17 % dans le premier cas de figure, 30 % – 24 % dans le second. Le score se resserre un peu avec Nicolas Sarkozy : 28 % – 25 %. Marine Le Pen se présente désormais en recours, au cas où le président de la République se résoudrait à dissoudre l’Assemblée, comme la présidente du Front national le demande. « Pour l’UMP et le PS, le temps de la facilité est terminé. Maintenant, il va falloir combattre idée contre idée, projet contre projet. » Sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’islamisation de certains quartiers, sur l’UE et l’euro, sur la préférence nationale… Des terrains où le Front national dispose d’un avantage certain sur ses adversaires. De Rome, où il festoyait dimanche avec la gauche italienne, Manuel Valls lance un cri d’alerte à la gauche : « L’extrême droite est aux portes du pouvoir. » Et l’UMPS au bord du gouffre ? Au nom du danger FN, le Premier ministre exhorte les élus de gauche à l’unité. Les « frondeurs » crient au « chantage ».

     

    Ce sondage, peut-être historique par la tendance qu’il indique (mais qui ne fait, somme toute, que confirmer les élections de mars et mai 2014 en les amplifiant) bouscule bien des certitudes et plonge les dirigeants de l’UMPS dans un grand désarroi, que reflète bien l’affolement de Manuel Valls. Il achève de démoraliser une gauche déjà dans le trente-sixième dessous et va accroître un peu plus les tensions au sein de l’UMP. En effet, si Sarkozy fait mieux que ses concurrents pour décrocher la seconde place derrière Marine Le Pen lors du premier tour, en revanche, au second, il fait moins bien que Juppé. L’UMP, en plein dilemme, a donc un candidat pour le premier tour, et un autre pour le second. Avec Fillon dans les choux, mais qui s’accroche…

    D’un choc l’autre

    Vendredi un sondage, réalisé avant la parution du livre de Valérie Trierweiler, chiffrait l’impopularité record de François Hollande à 13 % de satisfaits. Dimanche, un autre sondage paru dans le JDD indiquait que 85 % des électeurs français ne souhaitaient pas voir l’actuel président se représenter en 2017. Les sondages, pour Hollande, se suivent et se ressemblent : tous semblables à des faire-part de décès…

    Après le choc de compétitivité (raté), le choc Trierweiler (réussi pour cette dernière), le choc, donc, des sondages. On comprend que François Hollande, en train de boire la tasse dans la vague bleu Marine, soit choqué. C’est bien l’impression que ce président désormais en loques donnait vendredi après-midi au sommet de l’OTAN. Même Le Monde, quotidien pro-Hollande, parle d’une « légitimité personnelle en lambeau » et d’une « légitimité politique en ruine ». Son illégitimité devient donc de plus en plus apparente ? « Le président normal qui entendait établir une frontière étanche entre vie publique et vie privée pour mieux rétablir la dignité de sa fonction, se trouve – par sa faute – plongé dans des feuilletons indécents. »

    Parmi tous les chocs que François Hollande encaisse actuellement, il faut sans doute y ajouter celui de son orgueilleuse et arrogante anaphore qui lui revient en pleine figure avec une violence inouïe, tant la réalité de son quinquennat est contraire à ses rodomontades de campagne.

    Une descente aux enfers dans laquelle le président déguenillé entraîne aussi son Premier ministre : la cote de popularité de celui-ci s’amenuise également à vitesse accélérée. Pour Manuel, c’est la valse à l’envers… Hollande croyait, en le nommant à Matignon, pouvoir vampiriser un peu de sa popularité. C’est le contraire qui se produit.

    Alors, la dissolution ? Marine Le Pen, lors de son discours de clôture de l’Université du Front national de la jeunesse qui se tenait ce week-end à Fréjus, l’a jugé « inévitable ». Elle n’est d’ailleurs plus la seule à le penser et à le dire. Y compris d’ailleurs un certain François Hollande lui-même, puisqu’en 2006 il écrivait : « Je ne crois plus à la possibilité de venir au pouvoir sur un programme pour cinq ans dont il n’y aurait rien à changer au cours de la mandature. Je pense qu’il y a forcément un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature. » Nous y sommes !

    Mais, se démentant une fois de plus lui-même, François Hollande, bien qu’au fond du gouffre, affirmait vendredi en direct du sommet de l’OTAN, la mine décomposée : « J’ai été élu pour cinq ans par le peuple français, je suis à mi-mandat, il n’y a pas de sondage, aussi difficile soit-il (…), qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République. J’agis et j’agirai jusqu’au bout. » Jusqu’au bout de l’échec et du rejet qu’il inspire désormais aux Français ? Dimanche, Marine Le Pen a dénoncé un quinquennat « crépusculaire ». Que l’heure du redressement national vienne vite chasser ce crépuscule bruineux avant qu’il ne se fasse plus sombre…

    Jean Cochet

    (1) Cet anglicisme désigne, rappelons-le, « un groupe puissant de gens installés qui défendent leurs privilèges et leurs positions sociales ». Et Dieu sait si nos dirigeants sont bien installés, et depuis longtemps, dans leurs prébendes…

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  • Hollande : la dernière carte

    Un très proche de François Hollande, l’avocat Jean-Pierre Mignard dit : « La question qui est posée en France, c’est la question d’une grande coalition, comme en Allemagne, et donc il faut changer la Constitution ». Un tel propos ne tombe pas par hasard au moment où Hollande bat des records d’impopularité, et où les sondages mettent Marine Le Pen en tête au premier tour en cas d’élections présidentielles anticipées. Que peut faire Hollande ? Ne rien faire et c’est évidemment possible. Mais il lui reste plus de deux ans pour finir son mandat. Peut-il creuser encore son impopularité ? Autre option : dénouer la crise par une législative anticipée. S’il dissout l’assemblée, la droite UMP l’emporte. Avantage : Hollande peut reprendre un peu de couleurs comme chef de l’opposition. Mais il n’est pas Mitterrand en 1986, et il est trop tard pour son redressement. Au passage, le PS se sera effondré, plus qu’en 1993 sans doute. Réduit à 30 ou 40 députés, voire moins, le PS ne le pardonnera pas à Hollande. C’est un inconvénient. Le second est que le pays réel sera de plus en plus en grand écart avec ses représentants. Le FN, avec sans doute 25 % des voix, peut-être à nouveau premier parti de France, n’aura, au scrutin majoritaire, que 10 députés au mieux. À ce stade de décalage, cela devient un problème.

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  • "ABCD de la complémentarité" contre le gender

    Lu ici :

    ""ABCD de la complémentarité". Voilà le nom de la nouvelle action qu'a lancée ce week-end Farida Belghoul, l'égérie des Journées de retrait de l'école. Au programme, des lectures collectives de "contes traditionnels", suivies de séances de questions-réponses. [...] Pour participer à ces "ABCD de la complémentarité", parents, grands-parents, adultes sont invités à regrouper des enfants "entre 4 et 12 ans ou plus", "dans un domicile privé, en salle ou dans un parc", hors temps scolaire, pour leur lire des contes préalablement sélectionnés par l'équipe de Farida Belghoul. A la suite de quoi les adultes sont incités à poser toute une série de questions issus d'un questionnaire également proposé sur le site internet des JRE. "Ces échanges revêtent une importance considérable: compte tenu de la dissimulation des idées pro-genre à l'école, vos enfants seront les seuls à témoigner de la vérité" précise d'entrée le communiqué. "S'ils veulent sauver leurs enfants, les parents doivent trouver le temps et l'énergie de s'organiser et de se consacrer à des têtes-à-tête avec 'le fruit de leurs entrailles'" explique encore Farida Belghoul."

    Michel Janva

  • Pourquoi le Québec veut en finir avec le multiculturalisme

    Figarovox accueille désormais aussi des personnalités des pays francophones. Un intellectuel québecois reconnu, Mathieu Bock-Côté, explique le débat animé que connaît le Québec sur le multiculturalisme et les « accommodements raisonnables ».

    Le Québec a connu un immense débat ces derniers mois. Le gouvernement de la province veut désormais rompre avec le multiculturalisme. À l’automne 2013, il a présenté un projet de Charte des valeurs, qui proposait un meilleur encadrement des « accommodements raisonnables », l’inscription de l’égalité hommes/femmes dans la Charte québécoise des droits de la personne et qui proscrivait, au nom de la laïcité, les signes religieux ostentatoires chez les employés de l’État.

    Il n’y a pas qu’au Québec que le multiculturalisme est en crise. C’est le cas dans toutes les sociétés occidentales.

    Le multiculturalisme repose sur l’inversion du devoir d’intégration : ce n’est plus à l’immigrant de prendre le pli de la société d’accueil, mais à celle-ci de transformer ses institutions pour les accorder aux exigences de la « diversité ». C’est ce qu’on appelle l’idéologie de « l’accommodement raisonnable », qui se présente comme un simple ajustement pragmatique respectueux du nouvel arrivant pour faciliter son insertion. Terrible illusion.

    Car à l’exigence traditionnelle d’hospitalité à l’endroit des immigrants, à laquelle répondait leur inévitable intégration nationale à leur pays d’accueil, s’est substitué un projet très radical, fondé sur la déconstruction de ce dernier. Le multiculturalisme repose sur un procès systématique de la nation. Il considère qu’il n’y aura pas de justice sociale tant que les identités liées à l’immigration ne seront pas sur le même pied que l’identité de la société d’accueil, qui ne sera plus qu’une composante de la diversité.

    La souveraineté populaire serait à congédier. Elle masquerait la simple tyrannie de la majorité. La figure du gouvernement des juges s’impose, et s’accompagne d’une traduction des revendications minoritaires dans le langage des « droits fondamentaux ». Le multiculturalisme entraine ainsi un changement de régime politique qui relève de la logique du « despotisme éclairé ».

    Il pousse aussi à la rééducation de la nation d’accueil, comme en témoignent les nombreux programmes scolaires qui cherchent à lui inculquer ses préceptes idéologiques.[....]

    La suite dans Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-le-Quebec-veut-en-finir