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  • Sacré début d'année !

    Le second mois de l'année 2015 n'étant pas encore parvenu à maturité que les Français ont déjà pu à trois séismes politiques majeurs. Citons dans l'ordre chronologique l'affaire Charlie hebdo comme beaucoup aiment à l'appeler, la victoire de Syriza en Grèce et enfin le raz de marée du Front National lors de la dernière consultation électorale dans le Doubs.

    I) L'affaire Charlie hebdo. 

    La mouvance, dans son immense majorité a bien réagi, mis à part quelques énergumènes qui se sont laissés par arabophobie ou islamophobie, récupérer par le Système. En effet, nous ne sommes pas Charlie, et plus précisément, Charlie n'a jamais voulu être nous, nous ayant d'ailleurs toujours voué aux gémonies, sans vouloir chercher à nous comprendre. Charlie hebdo a toujours sali non seulement la mouvance, mais aussi de dignes institutions comme la famille, l'armée ou l'Eglise. C'est ainsi que depuis plusieurs décennies, Charlie faisait dans la provocation, sans d'ailleurs disposer d'un lectorat important. Ce n'était au demeurant pas via ce journal que l'on pouvait s'informer. De tels agissements pouvaient très bien dans une société civilisée, se traduire par un poing sur la gueule. Avec des barbares, ce fut la mort. On peut donc, à nouveau se demander, s'il est légitime de rire de tout, et dans le cas contraire préciser où se situe la frontière : bien des différends seraient alors à prévoir et le problème n'en serait pas pour autant solutionné. Les manifestations qui suivirent les attentats, avec les millions de manifestants que l'on sait, furent la marque de l'unanimisme, dont on peut exprimer qu'il est souvent, en matière de pensée, malsain. Il y avait de multiples raisons en effet de manifester. Bien sur, en tout premier lieu le lectorat assidu de Charlie, qui ne représentait qu'une partie infinitésimale de l'ensemble. Ensuite, et c'est le plus grand nombre, tous les droidelhommistes, offensés par les événements. Amusant au passage de savoir qu'à côté de certains d'entre eux, à quelques mètres, manifestaient tout autant des racistes arabophobes... On pourrait aussi évoquer tous ceux qui voyaient dans l'affaire, la possibilité pour le gouvernement de se refaire une santé, ce qui ne tarda pas. Et puis, il y avait l'effet kitsch de la grande Marche, au sens kunderien du terme, avec la volonté quelque peu frimeuse d'en avoir été, similaire à la mièvrerie dont bien des Anglais nous ont gratifiés, lors de la mort accidentelle de la princesse Diana. Au demeurant, l'histoire passe, et l'affaire est déjà passée et même dépassée. Remarquons que si le tandem Hollande/Valls a connu un très net regain de popularité sur le moment, celui ci (l'histoire passe) est retombé comme un soufflet. Le gouvernement ne s'est pas privé d'ailleurs de tirer la couverture à lui appelant à l'unité nationale (sous-entendu derrière lui), un peu comme l'avait fait Jacques Chirac lorsque la France devint championne du monde de football en 1998. Dans le cadre de la politique politicienne, tout se recycle (« Bien agiter le Peuple avant de s'en servir »), y compris de façon éhonté le sang …

    II) Victoire de Syriza.

    Suite à la victoire de Syriza en Grèce, la mouvance n'a cette fois ci plus atteint le niveau de quasi consensus qui fut le sien lors de l'affaire Charlie hebdo. On a beau, ce depuis des décennies, affirmer – y compris dans le cas présent pour ceux qui protestèrent – que nous ne nous positionnons pas suivant le référentiel droite/gauche, obsolète d'ailleurs, que chaque fois qu'une gauche méritant son nom pour une fois, monte en puissance, pour qu'une partie de la mouvance, devenue immédiatement droitarde, se réveille puis se rebelle. De Syriza, les tenants du Système ont dit qu'elle était de gauche radicale ou d'extrême gauche, ce de façon abusive. Tout juste s'il n'allait pas nous réinstaller des goulags. En ce qui nous concerne, si Syriza est autant décrié par le Système, c'est que pour nous qui, réellement, ne sommes de droite ou de gauche au sens habituel du terme, cela a du bon. Voilà qui fait pour nous, de Syriza, à défaut d'être un ami (soyons clair), ce que l'on appelle un allié objectif. Syriza qui a d'ailleurs préféré l'alliance en Grèce avec une formation politique patriote, dédaignant au passage les appels du pied du parti communiste grec. Voilà qui prouve par exemple que l'alliance de la périphérie contre le centre (Alain de Benoist) est tout à fait possible. Peu nous importe que l'élément moteur de l'alliance en Grèce, ou par la suite dans d'autres pays d'Europe, soit classée à droite ou à gauche par les tenants du Système, du moment que la périphérie prenne le pas sur le centre systémique. Bien sur, nous aurions préféré une domination en Grèce d'un important mouvement patriotique, allié à un Syriza beaucoup moins fort, mais nous ne devons pas nous comporter comme des enfants gâtés de la société de consommation. Syriza, c'est pour nous l'exemple que le Système demo-liberal en place peut perdre. Cela vient d'être montré en Grèce et avec un peu de chance et beaucoup de volonté, il y aura contagion dans d'autres pays européens. Syriza, c'est aussi Bruxelles qui commence à vaciller. Le mur de l'Europe que nous haïssons commence à se desceller. A cela nulle surprise : ce n'est pas le Capital, ouvrage abscons qui a fait les centaines de millions de communistes, mais bien plutôt les excès du capitalisme (que l'on songe aux conditions de vie des mineurs dans la seconde partie du XIX ème siècle). De la même façon, puisque le Système déplaît de plus en plus aux Européens, fatalement les antisystèmes progresseront et gagneront. A nous de ne pas freiner une dynamique qui ne viendrait pas des nôtres, tout en oeuvrant pour que ce soit notre mouvance qui prenne l'ascendant.

    III) Législative partielle dans le doubs.

    Bien sur, nous aurions préférer une victoire du Front National. Il n'empêche, une fois de plus, les journalistes, tout au moins une majorité d'entre eux, se trompent à évoquer le nouveau tripartisme. Cela fait en effet assez longtemps qu'il existe et qu'aux trois premières places, on trouve Front National, Parti socialiste et Ump. La donne a cette fois ci changé et on peut à nouveau songer à la Grèce. C'est une nouvelle forme de bipartisme que la France connaît aujourd'hui. D'un côté le Front National, de l'autre ses opposants. Pour ces derniers deux options sont possibles. Il y a celui du très fameux "front républicain", euphémisme pour désigner l'alliance entre ps et ump. Avec un inconvénient majeur : c'est faire du Front National le seul parti d'opposition majeur et de surcroît, lui donner raison quant au fait que ps et ump, c'est un peu la même sauce. Cette tactique freinera l'ascension frontiste certainement au mieux, mais n'empêchera à long terme la victoire du mouvement de Marine. L'autre option est celle du désormais fameux « ni,ni ». C'est assurer au Front National une victoire bien plus rapide, lors de seconds tours où le Front National sera le plus souvent présent. Avec dans les deux cas, et on l'a bien vu dans le cas du Doubs, un problème majeur : si les dirigeants de partis donnent des consignes, la base ne suit pas forcément. Et en cela, que l'on choisisse le « ni,ni » ou le « front républicain », les deux options sont avant même tout consensus sur le sujet, cariées.

    Je suis désormais donc convaincu, qu'en France comme dans les autres pays d'Europe, notre victoire n'est plus qu'une question de temps ! Soyons « ouvriers de la première heure plutôt que profiteurs de la victoire » !

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EukFykyVVEKDVofBUr.shtml

  • L'aveuglement idéologique prépare, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe

    Fabrice Hadjadj est intervenu en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville. Extrait du texte publié par le Figarovox :

    "Chers Djihadistes -c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray- un de nos plus grands polémistes français- peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique -puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens- mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

    Voilà à peu près l'état de l'État français.Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà:cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

    La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire. [...]"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gollnisch ce soir à l’IEP de Strasbourg : toutes les vérités sont bonnes à dire !

    Bruno Gollnisch débattra ce soir dans les locaux de l’IEP de Strasbourg (Institut d’Études Politiques)  avec le très européiste responsable de  l’UDI, Yves Jégo sur « l’avenir de l’UE»…vaste sujet ! Un débat contradictoire ou chacun pourra délivrer à l’assistance  ses positions, ses analyses, ses vœux mais qui n’est pas du gout du parti communiste, ou à tout le moins de ce qu’il en reste. Ainsi l’antenne dans la capitale alsacienne de  la très squelettique  « Union des Etudiants Communistes » (UEC)  s’est fendue d’une « lettre ouverte » adressée aux autorités universitaires de Strasbourg  pour exiger que ces derniers  « (annulent) cette conférence et (prennent) des positionnements fermes contre l’extrême droite négationniste ».

     Une  lettre dans laquelle la cellule communiste ne se contente pas de  manifester un « certain écœurement » devant  l’invitation faite au député européen frontiste mais y déverse aussi un tombereau d’insultes diffamatoires assez stupéfiant. «  Alors que nous fêtons cette année le 70e anniversaire de la libération de l’occupant nazi et la fin de la Seconde Guerre mondiale est-il ainsi écrit, le spectre hitlérien revient hanter l‘Université de Strasbourg. Il est totalement inadmissible et révoltant que le négationniste et nazillon Bruno Gollnisch vienne vociférer son discours de haine à l’Université de Strasbourg », « vomir ses paroles en toute impunité ».

      Les petits commissaires politiques du parti vont encore plus loin dans la diffamation,  affirmant  tout aussi mensongèrement que le député FN « a tenu  des propos négationnistes concernant les chambres à gaz » . Allusion à une indigne cabale lancée contre Bruno en 2004, totalement fausse,  comme l’a établi un arrêt sans renvoi de la cour de cassation.

     Et les communistes de dénoncer encore la banalisation d’un discours sur « une Europe du repli identitaire, de l’obscurantisme et du mensonge », « d’une pensée criminelle et dangereuse ». Soit la définition maligne donnée par la vieille baraque communiste de la volonté du FN de sauvegarder l’indépendance, les libertés, l’identité, la souveraineté de nos nations européennes.  Voilà ce qui serait donc le crime des crimes pour un PC allié de revers objectif du Système à tuer les peuples.

     Le FN, respectueux du pluralisme démocratique, n’a jamais protesté pour interdire un débat dans lequel un communiste était invité. Quand bien même ce parti est l’héritier de l’idéologie la plus sanglante du XXème siècle, comme l’ont établi notamment les travaux de l’ex trotskiste Stéphane Courtois sur les crimes du communisme et ses 100 millions de morts.

     Le FN n’a jamais manifesté, en actes, en paroles, dans son programme,  un quelconque soutien ou empathie à l’endroit des totalitarismes du siècle passé, et il est tout de même assez ahurissant que le PC tente de se défausser de ses propres turpitudes en en accusant  ses adversaires les plus résolus.

     Une attaque qui intervient alors que l’Ukraine, déchirée par les affrontements,  est sous le feu des projecteurs. Au moment  ou François Hollande se rend à Minsk pour y trouver (officiellement) un accord de paix,  tandis que les Etats-Unis jouent les boutefeux, secondés en cela par les réseaux atlantistes européistes, l’escroc intellectuel Bernard-Henry Lévy ou le trouble milliardaire Georges Soros.

     Rappelons aux faussaires de l’histoire, au nom du fameux  devoir de mémoire, que c’est justement dans cette région qu’un des plus grands crimes contre l’humanité  a été commis. Dans son livre  «Staline»,   Boris Souvarine évalue qu’il manque en URSS en 1937 trente millions de personnes par rapport au chiffe à atteindre si la démographie avait été normale. Il évoque le constat du sympathisant communiste américain Harry Lang découvrant que 40% de la population ont disparu dans certaines régions d’Ukraine et de Russie blanche.

     Ce crime, cette extermination de masse par la famine en Ukraine,  planifiée sous le couvert de  la « collectivisation», fut responsable de la mort de dix millions de personnes selon certaines sources, à laquelle seules peuvent être comparées,  l’horreur concentrationnaire nazie ou la sanglante terreur maoïste.

     Ce génocide  a été mené, rappelons-le, par un zélé bolchevique, le chef adjoint de la GPU et fondateur-dirigeant du NKVD, Genrikh Yagoda, peut être le plus grand exécutant criminel de l’histoire. Selon l’adage bien connu  la révolution dévore ses enfants et il fut lui même liquidé après sa disgrâce,  sur ordre de Staline en 1936,  remplacé alors par le dénommé  Yezhov, alias le « nain sanguinaire ».

     Dans un pays comme la France où le communisme jouit encore de relais, de sympathies, de complicités à tous les niveaux, inversement proportionnels  à son poids électoral, il n’est pas anodin que le PC soit historiquement à la pointe dans le combat contre l’opposition nationale, populaire et sociale.

     Il est d’ailleurs révélateur que la « déstalinisation » proclamée ,  le rejet officiel de la dictature du prolétariat par le PC «F», ne se soit pas accompagné d’un sursaut patriotique depuis la chute du mur de Berlin.

     Bien au contraire, de Robert Hue à Pierre Laurent en passant par son excroissance du Front de Gauche,  nous avons assisté à une fuite en avant du PC  dans les prises de position souvent les plus contraires à l’intérêt national, notamment sur le terrain sociétal ou de l’immigration.

     Une nébuleuse communiste qui mérite plus que jamais son appellation de  voiture balai du totalitarisme mondialiste, parti de la trahison systématique  de la France et des travailleurs Français.  Les nombreux anciens militants ou électeurs communistes qui ont rejoint  le FN ces trente dernières années en sont d’ailleurs convaincus au  premier chef…

    http://gollnisch.com/2015/02/11/gollnisch-ce-soir-liep-de-strasbourg-toutes-les-verites-sont-bonnes-dire/

  • Retour sur l’« affaire Redeker » – par Vincent Revel

    Aujourd’hui, nous avons l’impression de découvrir que l’islam politique pose problème tout en continuant de nier l’évidence. Malgré la triste réalité à laquelle nous sommes confrontés, notre hypocrisie est tenace.

    Pourtant, souvenez-vous, le 19 septembre 2006, Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville près de Toulouse, publiait dans le Figaro « une tribune libre musclée et intitulée » : « Contre les intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? » Malheureusement pour lui, comme certains lui firent comprendre, il ne s’attaqua pas à la « bonne religion. » Rapidement, il fut rejeté par les autres professeurs et il nous expliqua dans son ouvrage Il faut tenter de vivre que « pour être bien vu ici (au sein de l’Education nationale) il faut être athée agressif, mais exclusivement contre le catholicisme. »Ces collègues enseignants lui reprochèrent avec dureté « un délit d’opinion. »

    Face un tel déferlement de violence verbale, tout homme sensé aurait pu se demander quel fut son crime pour mériter autant d’attention ? Qu’avait-il pu bien faire pour se retrouver isoler à ce point, abandonné par ses collègues et sa hiérarchie, mis au ban de la société ? Son crime fut d’oser tout simplement mettre par écrit son point de vue concernant l’islam et son prophète ! Naïvement, il avait dû penser qu’au pays de Voltaire il était encore possible de s’exprimer librement sur tout.

    Recevant des menaces puis une condamnation à mort lancée sur « un site islamiste crypté », Redeker dut, avec sa famille, vivre sous protection policière dans des lieux tenus secrets. De nombreux courriels lui furent adressés dans lesquels il put découvrir la haine qu’il décrivait à juste titre peu de jour auparavant dans son article.« Sale porc, fils de pute, parasite, caniche, sale juif » sont les mots aimables annonçant sa fin prochaine.

    Face un tel déferlement de violence verbale, tout homme sensé aurait pu se demander quel fut son crime pour mériter autant d’attention ? Qu’avait-il pu bien faire pour se retrouver isoler à ce point, abandonné par ses collègues et sa hiérarchie, mis au ban de la société ? Son crime fut d’oser tout simplement mettre par écrit son point de vue concernant l’islam et son prophète ! Naïvement, il avait dû penser qu’au pays de Voltaire il était encore possible de s’exprimer librement sur tout.

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  • Secret des affaires : les entreprises mises à l’abri du regard démocratique

    La protection du « secret des affaires » est une revendication ancienne des dirigeants économiques français. Comme beaucoup d’autres ces temps-ci, cette vieille lune patronale est en passe d’acquérir force de loi.

    La commission spéciale du Parlement chargée d’examiner la loi Macron sur la croissance, l’activité et l’égalité des chances a en effet décidé d’y intégrer des dispositions visant à protéger les informations jugées sensibles par les entreprises, avec des sanctions pénales très dures à la clé. Une menace directe pour les lanceurs d’alerte et les journalistes d’investigation, et une nouvelle régression en matière de droit à l’information et de contrôle démocratique des pouvoirs économiques.

     

    Sous couvert de mieux protéger les entreprises françaises contre l’espionnage industriel, il s’agit en fait d’un renforcement considérable du droit des entreprises à verrouiller toute information sur leurs activités, ainsi que de l’arsenal juridique destiné à dissuader les regards trop curieux [1]. Selon les dispositions votées par les députés, quiconque prendra connaissance ou divulguera une information protégée sera désormais puni – en complément des éventuels dommages et intérêts à verser au titre de sa responsabilité civile – d’une peine allant jusqu’à 3 ans de prison et de 375 000 euros d’amende [2].

    La notion d’information protégée est définie de manière extrêmement large ; les entreprises auront en fait liberté quasi totale de décider quelles informations elles considèrent comme « stratégiques ».

    Alors que la faiblesse du contrôle démocratique sur les pouvoirs économiques est déjà patente, quel que soit le domaine considéré (fiscalité, lobbying et conflits d’intérêt, responsabilité juridique, application du droit du travail…), les députés français ont donc choisi d’entraver encore davantage la capacité de contrôle et d’alerte des citoyens, des salariés et de la société civile. Déjà, la condamnation du média marseillais TourMag, au début de l’année 2014, pour avoir révélé un projet de plan social chez l’opérateur TUI [3] laissait présager d’un monde où nous ne saurons plus sur les entreprises que ce que ces dernières auront décidé de nous faire savoir.

    Les socialistes convertis à l’intelligence économique

    Le « secret des affaires » est l’un des chevaux de bataille des champions de « l’intelligence économique », une nébuleuse de chercheurs, d’acteurs économiques, de consultants et de fonctionnaires dont l’un des principaux personnages est l’ancien député UMP Bernard Carayon, chantre du patriotisme économique, auteur en 2003 d’un rapport parlementaire sur le sujet. Leurs arguments qui ont peu à peu pénétré les plus hautes sphères de l’État, jusqu’à la création en 2009 d’une Délégation interministérielle à l’intelligence économique, laquelle se revendique encore aujourd’hui de Bernard Carayon comme de l’un de ses pères fondateurs.

    Celle-ci propose sur son site internet la définition suivante de l’intelligence économique : « L’intelligence économique (IE) est un mode de gouvernance fondé sur la maîtrise et l’exploitation de l’information stratégique pour créer de la valeur durable dans une organisation. Elle se décline en veille/anticipation, maîtrise des risques (sécurité économique) et action proactive sur l’environnement (influence). »

    Malgré l’inclusion un peu forcée de l’adjectif « durable », on voit que toute considération relative à l’éthique, à l’intérêt général, aux droits ou à l’environnement est absente de cette vision du monde. Aucun moyen de distinguer entre le travail des journalistes et le lancement d’alerte d’un côté, et l’espionnage industriel de l’autre. C’est pourtant cette même vision du monde que l’on retrouve aujourd’hui portée par les députés socialistes et les hauts fonctionnaires. Publié en décembre dernier, le premier rapport annuel de la Délégation parlementaire au renseignement, présidée par le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, accordait une large place au renseignement économique, reprenant les arguments ressassés depuis plus de dix ans par le lobby de l’intelligence économique.

    Lanceurs d’alerte et journalistes d’investigation sous la menace

    Bernard Carayon avait déposé en janvier 2012 un premier projet de loi sur la protection du secret des affaires, lequel avait tourné court du fait de l’alternance politique. Les députés socialistes se targuent aujourd’hui d’en avoir quelque peu atténué les dispositions. Les lanceurs d’alerte en matière de santé et d’environnement, et ceux qui dénonceraient une infraction, seront protégés contre des poursuites éventuelles pour atteinte au secret des affaires. De même, le secret des affaires ne sera pas opposable aux journalistes dans le cadre de procédures pour diffamation.

    Mais ces garde-fous paraissent bien maigres. La loi ne dit rien sur la protection des sources des journalistes ; elle ne dit rien sur les alertes dénonçant des manquements éthiques plutôt que des infractions proprement dites (comme c’est le cas des arrangements fiscaux du Luxembourg avec les multinationales, les fameux « LuxLeaks »). Elle ne protège les journalistes de poursuites qu’au prix d’introduire la notion de secret des affaires dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

    Au final, le message est clair : le secret des affaires est sacralisé, et ce sont les journalistes d’investigation économique et les lanceurs d’alerte qui devront se justifier d’exister.

    Si les risques de la loi Macron pour le droit à l’information et la démocratie économique sont clairs, ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’utilité réelle de ces nouvelles dispositions. Les services de renseignement français avancent certes le chiffre de quelques centaines d’« ingérences » par an dont seraient victimes les entreprises nationales, mais la définition de ces ingérences est tellement élastique qu’il paraît difficile d’évaluer leur impact réel, et dans quelle mesure les nouvelles dispositions de la loi Macron pourraient y changer quelque chose. Comme le notait Mediapart à l’époque du premier projet de loi de Bernard Carayon,« en l’absence de statistiques fiables, la discussion parlementaire en est toujours revenue aux deux mêmes exemples : une affaire d’espionnage chez l’équipementier automobile Valeo et un vol de documents et de données chez Michelin, l’un et l’autre remontant à plusieurs années ». Surprise, surprise : c’est à nouveau l’exemple de Michelin qui est évoqué cette année.

    Et quoiqu’en disent les thuriféraires de l’intelligence économique, il existe déjà tout un arsenal de lois – sur la propriété intellectuelle, les contrats, l’abus de confiance, etc. – pour protéger les entreprises.

    La législation française alignée sur celle des paradis fiscaux ?

    Le partisans du durcissement de la protection du secret des affaires expliquent que la notion n’est pas suffisamment bien définie dans le droit français actuel, ce qui rend les poursuites plus compliquées que dans d’autres pays, comme les États-Unis. Mais il y a lieu de se demander s’ils ne tirent pas leur véritable inspiration ailleurs.

    C’est plutôt dans les paradis fiscaux que le secret des affaires est ainsi sacralisé, et que l’on déploie l’artillerie lourde pour dissuader ceux qui se sentiraient une vocation de lanceur d’alerte. « Au Luxembourg et ailleurs, le secret des affaires est utilisé pour faire taire, il faut donc faire très attention », avertit William Bourdon, avocat et fondateur de l’association Sherpa au Monde. On en a encore eu l’exemple récemment avec les poursuites initiées au Luxembourg contre Antoine Deltour, à l’origine des « LuxLeaks » (lire ici).

    Et le parallèle avec les paradis fiscaux ne s’arrête pas là : dans le cadre de leurs délibérations sur le secret des affaires, les députés ont également voté un amendementprésenté par la députée socialiste Bernadette Laclais, contre l’avis du gouvernement et du rapporteur, ouvrant la possibilité pour les entreprises, « quelles que soient leur forme, leur activité et leur importance », de demander à ne pas rendre publics leurs comptes annuels, sur simple déclaration. Ces comptes annuels seraient accessible uniquement aux autorités judiciaires et administratives, mais « la publicité de ces informations auprès des tiers restera de la décision de la société elle-même ». Parmi ces tiers, il faut compter les actionnaires, les salariés, les journalistes, et la société civile en général.

    Argument invoqué : une telle publication pourrait nuire à leur compétitivité, « ces contraintes de publications n’existant pas dans de nombreux pays », ce qui serait de nature à créer« des situations de concurrence déloyale ». En réalité, la publicité des comptes existe dans la plupart des pays, si ce n’est précisément dans les paradis fiscaux et autres « juridictions secrètes ».

    À l’heure où de nombreuses institutions internationales et la société civile poussent pour obtenir davantage de transparence financière de la part des entreprises afin de lutter contre la corruption et l’évasion fiscale (lire notre article), les députés et le gouvernement français nagent résolument à contre-courant.

    Notes :

    [1] Sur le projet de loi initial, voir les explications de Mediapart, qui valent encore pour la loi Macron dans la mesure où celle-ci en reprend la plupart des éléments.

    [2] Cette peine sera portée à 7 ans de prison et 750 000 euros d’amende si cette divulgation porte atteinte aux intérêts stratégiques de la France, ce dont ne manqueront pas de se réjouir des entreprises comme Areva ou EDF.

    [3] Lire sur cette affaire le communiqué du Syndicat de la presse d’information indépendante en ligne.

    OBSERVATOIRE DES MULTINATIONALES

    http://fortune.fdesouche.com/372483-secret-des-affaires-les-entreprises-mises-labri-du-regard-democratique

  • « Nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire marginal »

    Entretien avec Alain de Benoist

    BHL l’a dit : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Après la manifestation du 11 janvier, l’unité nationale semble être de mise. Mais à quoi peut rimer une union nationale lorsque le Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes, en est exclu ?

    De même que tout unanimisme est suspect, parce qu’on ne peut jamais ramener à l’unité la diversité des opinions et des aspirations, de même le thème de « l’union nationale » est-il toujours mystificateur, et pour la même raison : il s’énonce dans l’ordre du général, mais c’est toujours au profit d’un particulier. Cela dit, votre question me paraît naïve. Car si l’on parle aujourd’hui d’« unité nationale », ce n’est pas malgré l’exclusion du FN, mais bien au contraire pour la justifier. Bernard-Henri Lévy l’a dit sans fard dès le 8 janvier : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Ce n’est donc qu’une reformulation de la thématique du « front républicain » ou, si l’on préfère, la version élégante de la formule « UMPS », en même temps qu’un appel à resserrer les rangs face à la montée d’un parti dont François Hollande n’hésite pas à dire qu’il ne respecte pas les « valeurs républicaines » (comprendre : libérales, atlantistes et « droits-de-l’hommistes »), afin de mieux défendre les privilèges de la classe dominante – au risque, ce faisant, de confirmer que la frontière entre le PS et l’UMP ne correspond plus à rien.

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  • Le PS à la botte du lobby LGBT

    José Lavezzi, attaché de presse de la délégation socialiste française au Parlement européen, a diffusé ce communiqué :

    "La commission des affaires étrangères du Parlement européen s’est exprimée lundi 9 février sur le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matière.

    La délégation socialiste française, en écho à l’alerte lancée parRainbow Rose (réseau LGBT* du Parti Socialiste Européen) etHomosexualité et Socialisme (HES), dénonce vigoureusement l’amendement déposé par Mme Alliot-Marie (N° 371) visant à supprimer les références aux droits des homosexuels (paragraphe 68), reprenant mot pour mot l’amendement FN du sinistre M. Chauprade (amendement N° 375). Nous nous félicitons de leur rejet en bloc. 

    « Après le ni-ni, la collusion FN-UMP se poursuit au Parlement européen. Nous appelons à condamner fermement cette énième dérive d’un membre de l'UMP » insistent Pervenche Berès, Présidente de la délégation socialiste française, Aurélien Mazuy, Président de Rainbow Rose, et Denis Quinqueton, Président d’Homosexualité et Socialisme."

    Rainbow Rose et Homosexualité et Socialismesont deux lobbies favorables à la dénaturation du mariage, à l’adoption par des duos de même sexe, à la PMA et à la GPA.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • PEGIDA arrive en Grande-Bretagne

     NEWCASTLE (NOVOpress via Mirror.co.uk)
    Le  désormais célèbre  mouvement « anti-Islamisation » PEGIDA arrive en Grande-Bretagne avec une première marche susceptible d’attirer des milliers de supporters.

    PEGIDA a suscité une énorme controverse en Allemagne. Sous la bannière de «Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident », ce mouvement veut défendre le pays contre la propagation de l’extrémisme religieux par les immigrés musulmans.

    25 000 personnes sont chaque lundi dans les rues de Dresde pour soutenir cette cause. Mais cette mobilisation a également déclenché de nombreuses réactions, avec 100 000 manifestants protestant contre ces rassemblements.

    La chancelière Allemande Angela Merkel l’a qualifié de raciste, et PEGIDA était censée être en situation de crise face à une « hostilité massive, des menaces et des ennuis professionnels» causant la démission de cinq de ses dirigeants après que son fondateur ait été photographié mimant Adolf Hitler dans un salon de coiffure.

    Pourtant le mouvement annonce sa première manifestation en Angleterre à Newcastle-sur-Tyne, le 28 février, avec une campagne Facebook qui devrait attirer des « milliers de supporters ». C’est la première d’une série de marches prévues dans tout  le Royaume-Uni, qui auront lieu à Manchester, Birmingham et Londres.

     

    Le porte-parole en Grande Bretagne de PEGIDA a déclaré au journal le Mirror: “nous ne voulons pas attirer des extrémistes à cette marche.”
    “Nous sommes contre l’Islam radical et les prédicateurs de haine et nous estimons que les musulmans doivent s’adapter à notre mode de vie occidental au lieu  du contraire.”
    “Nous ne voulons pas faire quelque chose d’illégal, et nous serons en liaison avec la police au cours de cette manifestation et aucun problème s’il faut retarder la marche d’une semaine ou deux.”
    “Nous espérer rassembler entre 500 et 3 000 personnes pour notre première marche et nous pourrons ensuite aller à Londres, Manchester et Birmingham.”
    “Nous avons choisi Newcastle comme terrain neutre. Il s’agit d’un mouvement nouveau et paisible, et nous ne voulons pas nous faire récupérer par un quelconque mouvement d’extrême droite.”
    “C’est contre l’extrémisme. Si nous pouvons renvoyer 300 terroristes hors du Royaume-Uni, alors pour ce qui nous concerne c’est un pas dans la bonne direction.”

    PEGIDA veut lutter contre le terrorisme et  l’enseignement islamique fondamentaliste. Il appelle à ce que toute  personne liée à des activités  terroriste soit renvoyée hors de Grande-Bretagne. Mais cette démarche a été sapée par la controverse en Allemagne et a suscité de nombreuses critiques la qualifiant de raciste.

    La police de Northumbrie a déclaré qu’elle n’avait pas été contactée par les organisateurs de l’événement du 28 février, qui doit démarrer dans la banlieue de Newcastle, avant de passer dans le centre de la ville.

    Le mouvement PEGIDA a également effectué sa première marche en Autriche, où il attira quelques centaines de partisans.

    http://fr.novopress.info/182298/pegida-arrive-en-grande-bretagne/#more-182298

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