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Gaspillage: le Sénat autorise la distribution d’invendus alimentaires
Après plusieurs mois de débat, le Sénat a autorisé vendredi les supermarchés à distribuer leurs invendus alimentaires. La mesure doit permettre d’éviter le gaspillage.
Les sénateurs ont adopté, sous les applaudissements, un amendement centriste défendu par Nathalie Goulet permettant aux magasins de commerce de détail, d’une surface supérieure à 1000 mètres carrés, de «mettre en place une convention d’organisation de la collecte sécurisée des denrées alimentaires invendues encore consommables au profit d’une ou plusieurs associations d’aide alimentaire».
Un amendement UMP similaire a été retiré. Pour que cette disposition puisse entrer en vigueur, il faut qu’elle soit également votée à l’Assemblée nationale. «Chaque jour 20 à 40 kg de nourritures sont jetés par chaque supermarché alors que des gens, en France ne peuvent pas, faute de moyens, se nourrir», a déclaré la sénatrice de l’Orne.
Elle a souligné qu’un élu de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, a mené une expérience dans sa ville où il a pu distribuer chaque jour plus de 500 euros de nourriture. [...]
Le Figaro
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"Le fameux slogan ni droite ni gauche ne doit pas être un « ni droite ni droite » à peine masqué"
De Me Frédéric Pichon sur Boulevard Voltaire :
"Si le Front national a connu une indéniable progression à l’occasion des dernières élections départementales et si la mauvaise foi de la classe politico-médiatique a réussi à faire passer cette progression comme une stagnation, il n’en reste pas moins que les reports de voix de l’électorat de droite au profit des candidats Front national opposés à ceux du Parti socialiste n’ont pas été aussi importants que l’on aurait pu l’espérer.
Certes, les appels du pied de Nicolas Sarkozy en faveur du ni-ni – qui, dans la plupart des cas, étaient un appel implicite à voter PS – y ont été pour beaucoup. Mais pas seulement. Et à y regarder de plus près,ce n’est pas tant sur les sujets historiques du FN – identité, souveraineté, insécurité – que cet électorat est rétif, puisque les sondages d’opinion montrent qu’il partage les mêmes inquiétudes que l’électorat frontiste sur ces questions, que sur les questions d’économie.
EtNicolas Sarkozy ne s’y est pas trompé en attaquant le Front non sur les thèmes identitaires mais sur les sujets économiques : le Front national aurait un programme économique d’extrême gauche proche de SYRIZA en Grèce ou de Mélenchon. Certes, c’est un fait que si le Front national a siphonné les voix des milieux populaires issus de la gauche,il peine à mordre à droite. Or, c’est là que se situe la plus grosse marge de manœuvre pour arriver au fameux plafond de verre des 51 %.
Si l’on ne peut blâmer la réhabilitation de l’État stratège qui est, somme toute, un concept bonapartiste et gaullien, de surcroît dans un contexte de mondialisation où les multinationales jouent le rôle de féodalités financières face à l’État garant du bien commun,il semble que la défense des PME, petits commerçants et artisans soit oubliée du logiciel de communication.Bien entendu, la microéconomie n’a rien à voir avec la macroéconomie et les petits subissent souvent les affres des grands groupes cosmopolites, mais les faits sont là : la pédagogie n’a manifestement pas été suffisante pour convaincre une partie de cet électorat de se déplacer au second tour.
Le fameux slogan ni droite ni gauche ne doit pas être un « ni droite ni droite » à peine masqué, comme le faisait remarquer Éric Zemmour. Bien entendu, la droite libérale, affairiste et atlantiste, porte une immense responsabilité dans la destruction de la nation, de la famille et du lien social, mais elle n’est pas la seule.Le jacobinisme étatique, la bureaucratie et l’assistanat concourent eux aussi à ce déclin, si bien que le socialisme et l’ultra-libéralisme – qui n’a rien à voir avec la libre entreprise, qui est un principe de droit naturel – sont les deux mamelles d’un même système matérialiste et économiste où l’homme, la nation et le bien commun sont relégués au second plan.
Enfin, le sujet des valeurs familiales ne concerne pas simplement une poignée d’irréductibles Versaillais enfermés dans une caricature sociologique, mais manifeste l’attachement d’une partie de notre peuple à ce qu’Orwell appelait la « common decency », le sens commun. Il est partagé aussi bien par certaines classes aisées que par les classes populaires. Apparaître en dissidence sur ce point avec l’intelligentsia bobo-médiatique n’est pas, loin s’en faut, un handicap dans la stratégie de conquête du pouvoir mais apparaît comme une marque de courage, de lucidité et est susceptible de séduire l’électorat conservateur déçu par la stratégie centriste de Nicolas Sarkozy. En réconciliant les classes populaires, les artisans et commerçants et les classes plus aisées séduites par un conservatisme sociétal, le Front national pourra saigner à blanc la machine UMP, véritable escroquerie électorale destinée à tromper les patriotes de droite de bonne volonté."
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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La fronde contre les sanctions antirusses
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les mesures de rétorsions antirusses décidées par Bruxelles. Selon le Daily Telegraph, cette opposition pourrait même déboucher à terme sur la création d’un groupe de pays fédérés autour de la Grèce (1) : Hongrie, Slovaquie, Italie, Autriche, Espagne et Chypre, lesquels pourraient user de leur droit de véto. Pour le quotidien britannique « il est évident que si l’UE ne prolonge pas les sanctions contre la Russie, cela sèmera la discorde entre Bruxelles et Washington. Ce conflit ne cessera d’affaiblir l’Alliance atlantique [OTAN] ».
(1) Le premier ministre grec, Alexis Tsipras (photo), a affirmé que les « sanctions contre la Russie ne mènent nulle part. »
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Les sympathisants de la "Manif pour tous" sur écoute ?
C'est ce qui pourrait se passer selon Hervé Morin si le projet de loi sur le renseignement était adopté. En effet, si ce texte est voté, le Premier ministrepourra autoriser les écoutes et interceptions sans passer par un juge et après simple avis d’une autorité administrative :
"Désormais les services de renseignements peuvent procéder à des interceptions sur des risques de violences collectives. Est-ce que ça veut dire que tous ceux qui préparent une manifestation peuvent faire l’objet d’une interception ? Est-ce que tous ceux qui ont par exemple manifesté contre le mariage pour tous peuvent faire désormais l’objet d’une interception ? Moi ça me touche.
Je veux être certain que les services de police et de renseignement ne procèdent pas du contrôle qui relève du contrôle politique. Par la construction de fichiers qui dépasseraient largement la lutte contre le terrorisme.
On est dans une période d’instabilité politique, il ne faudrait pas que le cadre législatif permette des dérives pour qu’un jour tel ou tel prenne le pouvoir en considérant qu’il y a des libertés sur lesquelles on peut s’asseoir. Je vous rappelle que François Mitterrand, lui, ne s’était pas gêné pour le faire. "
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Trouble Maker - Notre Esprit
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Loi sur le renseignement : les opposants organisent une manifestation le 13 avril
Alors que le projet de loi sur le Renseignement sera examiné à partir du 13 avril 2015 à l’Assemblée nationale, un certain nombre de structures lancent un appel à manifester ce jour-là, à 12h30 place Edouard Herriot à Paris.
Parmi les principaux opposants au texte, on trouve notamment l’Observatoire des libertés et du numérique qui regroupe des acteurs comme la Quadrature du Net, Attac ou encore Amnesty International France. Cette manifestation doit permettre aux citoyens de montrer qu’ils refusent de céder à la logique de surveillance généralisée et sans garantie présentée comme indispensable par le gouvernement.
Dans un communiqué de presse, la Quadrature du Net pointe du doigt ce projet de loi liberticide :
Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la Commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage des techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Le Premier ministre pourra toujours passer outre son avis, et elle ne pourra rien interrompre par elle-même. Le gouvernement se refuse à assurer un contrôle systématique et indépendant a priori des demandes des services et organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif restera aléatoire et la procédure asymétrique, les principes processuels fondamentaux cédant devant le secret défense.
Tous les citoyens sont concernés : non seulement parce que les méthodes relèvent de la surveillance de masse, mais aussi parce que le texte étend dangereusement le champ d’action des services spécialisés. La surveillance pourra s’abattre sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.
Pour rappel, le 3 avril dernier, les opposants au texte avaient adressé aux parlementaires une « lettre ouverte aux traîtres à la République ». Dans ce texte, Laurent Chemla s’adressait aux élus de la République qui vont tentés d’autoriser, sans contrôle, la surveillance de chaque citoyen :
Mesdames, messieurs, vous qui, en théorie, représentez la voix du peuple, c’est ce même peuple que vous vous apprêtez à trahir. En mettant (quel que soit l’enrobage sur le pseudo-anonymat des données recueillies) la totalité de la population sur écoute, en traitant chaque citoyen de ce pays comme un terroriste en puissance, c’est le peuple que vous vous apprêtez à dénoncer comme votre ennemi.
Un site dédié permet encore aux internautes contacter directement leur député pour l’inciter à ne pas voter cette loi.
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[ASSEMBLÉE NATIONALE] Jacques Bompard, « cow-boy » pour la protection des plus faibles
Dans le cadre du projet de loi santé, Jacques Bompard a déposé de nombreux amendements en faveur du respect de la dignité de chaque être. Face à la volonté de supprimer le délai de réflexion avant un avortement , Jacques Bompard a insisté pour le maintenir voir le prolonger de 7 à 15 jours.
Il a aussi insister pour rappeler la réalité de l’avortement et proposer des solutions alternatives. Enfin, il rappelle et reconnait la détresse de la femme et souhaite que l’entretien avec le médecin « (fasse) prendre conscience à la mère de la réalité de ce qu’elle porte lui faisant écouter le cœur de l’enfant. » Il a été vivement attaqué médiatiquement par exemple sur Libération "Quand Jacques Bompard se croit au Texas". […]
La suite sur Le Rouge et le Noir
http://www.actionfrancaise.net/craf/?ASSEMBLEE-NATIONALE-Jacques
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Non, la Russie n'a pas essayé d'envahir militairement l'Ukraine
C'est le Général Gomart, Directeur du Renseignement Militaire (DRM) français qui l'a affirmé lors de son audition devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale, le 25 mars dernier. Extraits.
La vraie difficulté avec l’OTAN, c’est que le renseignement américain y est prépondérant, tandis que le renseignement français y est plus ou moins pris en compte – d’où l’importance pour nous d’alimenter suffisamment les commanders de l’OTAN en renseignements d’origine française. L’OTAN avait annoncé que les Russes allaient envahir l’Ukraine alors que, selon les renseignements de la DRM, rien ne venait étayer cette hypothèse – nous avions en effet constaté que les Russes n’avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d’hôpitaux de campagne, permettant d’envisager une invasion militaire et les unités de deuxième échelon n’avaient effectué aucun mouvement. La suite a montré que nous avions raison car, si des soldats russes ont effectivement été vus en Ukraine, il s’agissait plus d’une manœuvre destinée à faire pression sur le président ukrainien Porochenko que d’une tentative d’invasion. ( ...)
La coopération avec les pays d’Europe occidentale est bonne. La DRM participe à deux forums, dont l’un réunissant régulièrement les pays de l’OTAN autour de divers sujets. Je me souviens quelors de l’un de ces forums, on a cherché à nous forcer la main au sujet de l’Ukraine.Cela montre bien l’importance de disposer de renseignements concrets et factuels : de ce point de vue, la France dispose des moyens lui permettant d’apprécier les situations et de faire valoir son point de vue. (...)
Pour ce qui est du partage de renseignements avec nos alliés, j’insiste sur le fait qu’une telle pratique est toujours compliquée à mettre en œuvre.Pour moi,le renseignement est avant tout national, dans la mesure où il permet à notre pays de disposer de son indépendance en matière de politique étrangère,et à nos dirigeants de prendre des décisions importantes. Pour le directeur d’un service de renseignement, toute la difficulté consiste à déterminer ce qu’il peut communiquer en toute sécurité à ses alliés et partenaires, notamment au vu de leur possible utilisation pour une action militaire.
Pour ce qui est de la coopération avec nos amis américains, la problématique est davantage liée à leur organisation. Lors de mes voyages aux États-Unis, j’ai eu l’occasion de rencontrer le directeur national du renseignement américain, à qui j’ai clairement dit qu’il devait ouvrir les robinets plus largement s’il voulait obtenir plus de renseignements de la part de la France Pour le moment, les Américains se réfèrent à l’accord dit Five Eyes, conclu entre les services de renseignement des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, et dans le cadre duquel ils partagent beaucoup. Je verrais comme une contrainte le fait d’intégrer ce Five Eyes, dans la mesure où cela nous obligerait à partager systématiquement l’intégralité de notre renseignement brut : en l’état actuel des choses, nous n’échangeons avec ces alliés que du renseignement élaboré. Fournir du renseignement brut impliquerait de dévoiler nos capacités – que les Américains connaissent déjà en grande partie, il est vrai.
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La solution Marion Maréchal Le Pen pour sauver le FN ?
C'est sans doute l'investiture de Marion Maréchal Le Pen comme tête de liste aux régionales dans la région PACA qui pourrait être la solution de sortie de crise vers le haut au sein du Front National. Mais pour cela, dans la logique du scénario d'apaisement et de réconciliation familiale, il faut que chacun sauve les apparences. Sentant bien qu'il n'aura pas gain de cause mais souhaitant rester président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen semble donc s'orienter doucement vers cette solution qu'il pourrait proposer lundi, comme il vient de leconfier au JDD :
"Si je n’étais pas candidat, je ne vois que Marion. Il n’y a aucune autre personnalité qui ait autant de notoriété et de particularité au sein du Front national pour cette région"
Cette solution est d'ailleurs déjà largement évoquée au sein du FN. Cela éviterait à Jean-Marie Le Pen une exclusion du FN que personne ne semble en réalité vraiment souhaiter...à part Florian Philippot qui se retrouverait désormais isolé, selon l'Express :
"Si les cadres du parti sont déterminés à ne pas investir le président d'honneur du FN en PACA, ils ne veulent pas, par fidélité, à avoir à se séparer de lui. A part les proches de Florian Philippot, l'heure est donc à l'apaisement (...) Au "Carré", on sait que l'exclusion de Jean-Marie Le Pen deviendra inévitable s'il se lance dans une candidature dissidente aux régionales. "Il est ingérable dans ses déclarations publiques. Mais Jean-Marie Le Pen aime le droit et il a un côté légaliste. Il est attaché aux formes et au respect des procédures", glisse un haut dirigeant du parti qui espère donc que, malgré les coups de menton, le "Menhir" acceptera la décision du bureau politique (...)
La direction espère que "des discussions vont pouvoir être engagées" entre Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal Le Pen avant vendredi et qu'un compromis sur la candidature en PACA pourra être trouvé. La députée du Vaucluse avait déjà prévenu qu'elle ne mènerait pas de liste FN aux régionales si son grand-père souhaitait être candidat (...)Mais si Jean-Marie Le Pen l'adoubait, la situation serait évidemment différente... Or, l'affection réelle de Jean-Marie Le Pen pour sa petite-fille et leur proximité ne sont plus à démontrer (...)
Signe de la volonté chez les cadres de ne pas avoir à recourir à l'arme de l'exclusion, les différents appels, vendredi, à l'apaisement. "J'appelle instamment chacun à l'unité, à la décence et au respect mutuel entre patriotes",a twitté Marine Le Penalors que son compagnonLouis Aliotse disait sur RMC "pas favorable à une exclusion". "Je tiens compte du travail effectué, de tout ce qu'il a apporté au Front national. La vie de Jean-Marie Le Pen s'est faite au service de son pays." La volonté de pacifier la situation est d'autant plus forte quele vice-président du parti Florian Philippot avait tapé fort contre le président d'honneur jeudi,estimant que la "rupture" avec Jean-Marie Le Pen était "totale et définitive".
Mais au FN, même quand on le condamne pour ses dérapages,on ne touche pas à la figure du père impunément. Selon nos informations,l'annonce erronée jeudi par Florian Philippot sur RMC de la tenue d'un bureau exécutif dans l'après-midi contre Jean-Marie Le Pen a provoqué une explication de texte entre le vice-président et Marine Le Pen. Les tweets au vitriol des proches de Florian Philippot ont également donné lieu à d'intenses tensions internes (...)Florian Philippot, par l'annonce du bureau exécutif, a essayé de mettre Marine Le Pen devant le fait accompli. Mais ça n'a pas marché. "Lui est ses copains ont montré un côté outrancier et se sont méchamment cornérisés dans cette affaire", glisse à L'Express un membre du bureau exécutif du FN.
Une "outrance" qui, par retour de balancier, favorise le maintien de Jean-Marie Le Pen au sein du parti. "Son exclusion est improbable. On ne peut pas faire n'importe quoi avec le président-fondateur, nous avons tous du respect pour son parcours", résume un des principaux dirigeants du parti (...) "Notre attachement à Jean-Marie Le Pen n'est plus politique, il est sentimental, résume le collaborateur de l'une des figures du parti. Ceux qui sont au FN depuis longtemps ont de la tendresse et de l'affection pour lui. Ils sont entrés pour lui au FN. C'est pour lui qu'ils y sont restés. Nous avons tous notre point de croix avec le visage de Jean-Marie Le Pen dans notre salon..."