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  • Rappel : La gauche française, pionnière de la dérégulation financière ?

    Arnaud Montebourg, intervenant devant la rédaction du "Nouvel Observateur" mardi 6 septembre, et exposant son programme de "démondialisation", a cité les travaux de Rawi Abdelal, professeur à Harvard, spécialiste de politique économique. 
    Ce chercheur très peu connu en France a écrit en 2005 un document de 130 pages titré "Le consensus de Paris, la France et les règles de la finance mondiale", dans lequel il démontre que c’est la gauche française qui a agi avec le plus de ténacité, en Occident, "de façon paradoxale" en faveur de la dérégulation "libérale" des marchés financiers. 
     
    Des Français... 
    "A la fin de la décennie 80, écrit Abdelal, les dispositions de l’Union Européenne et de l’OCDE, qui avaient ralenti le processus de mondialisation des marchés financiers, sont réécrites pour épouser une forme libérale. Grâce à ce changement, qui concernait 70 à 80 % des transactions de capitaux dans le monde, la mondialisation financière va progresser à grands pas dans le cadre de règles libérales (…) Cette évolution n’a pu se faire que grâce à l’intervention de trois personnages : Jacques Delors, en tant que président de la Commission européenne, Henri Chavranski, président des mouvements de capitaux à l’OCDE de 1982 à 1994, et Michel Camdessus, président du FMI de 1987 à 2000 ( …) Sans eux, un consensus en faveur de la codification de la norme de la mobilité des capitaux aurait été inconcevable. Ces trois hommes ont beaucoup de points communs, mais il en est un qui saute aux yeux : ils sont Français. Voilà qui est tout à fait curieux car pendant plus de 30 ans la France, plus que tout autre pays, avait multiplié les obstacles à toute modification des textes en faveur de la mobilité des capitaux." 
     
    Faisant remarquer que c’est François Mitterrand qui a nommé Camdessus gouverneur de la Banque de France, Abdelal parle de "paradoxe français d’autant plus fort que Delors était une importante figure socialiste et que (…) les français n’y ont pas été forcés par les États-Unis, au contraire". Il poursuit : "c’est le 'consensus de Paris' et non celui de Washington, qui est avant tout responsable de l’organisation financière mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui, c'est-à-dire centrée sur des économies donc les codes libéraux constituent le socle institutionnel de la mobilité des capitaux".(…) 
     
    "plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles" 
    "Entre 1983 et 1988 les français ont laissé faire l’internationalisation et lui ont même réservé bon accueil. En 1988 (réélection de F. Mitterrand, NDLR) , ils se sont lancés dans une nouvelle mission internationale. Des personnalités françaises (il cite Lamy en plus de Delors et Camdessus) ont alors joué un rôle de premier plan dans le mouvement pour rendre la mondialisation possible" 
     
    L’explication d’Abdelal est que les français se sont impliqués de la sorte dans le but non pas de déréguler, mais de maîtriser. Il cite Pascal Lamy qui dit, en 1999 :"l’approche française du problème de la libéralisation, c’est que si on libéralise, il faut organiser". Cette façon de voir les choses est confirmée par un discours de Lionel Jospin, en 1999, devant l’assemblée générale de l’Onu : "plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles". C’est pour contrer la vision américaine d’une "mondialisation incontrôlée" et "la domination écrasante des USA sur les marchés financiers" que les français, "surtout de gauche" selon Abdelal, ont cherché à promouvoir une mondialisation encadrée. Il montre que cette ambition s’est heurtée à un mur au FMI, où les français ont échoué à modifier les règles. 
     
    "ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité" 
    Interviewé par l’agence Telos en octobre 2007, lors de la nomination de DSK à la tête du FMI juste après la chute de Lehman Brothers, Abdelal observe que : "les fonctionnaires français ont emmené dans leurs bagages l’idée que la mondialisation pouvait être maîtrisée, ainsi que les instruments de cette maîtrise. Et pourtant, paradoxalement, en permettant aux organisations internationales de maîtriser la mondialisation, ils ont contribué à forger un monde plus libéral et plus mondialisé". 
     
    Dans le cadre d’une analyse plus politique, il consacre plusieurs pages au tournant de 1983, au cours duquel Delors, alors ministre des Finances, Laurent Fabius, ministre du budget et Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, ont convaincu François Mitterrand d’accepter les contraintes du Système Monétaire Européen, qui a amorcé une politique de rigueur : "ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité". Pour lui, c’est Camdessus qui a convaincu Fabius du danger qu’il y aurait à laisser flotter le Franc, et qui a ensuite "introduit de la pensée unique au FMI". 
     
    "Une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition" 
    Selon lui, "Fabius, Bérégovoy et quelques autres avaient de bonnes raisons de se donner un programme libéral : se rallier à l’économie de marché permettait de se doter d’une identité politique attrayante, d’un profil "moderne", "compétent", qui tranchait avec l’image "archaïque" et excessivement idéologique d’un Chevènement ou d’un Marchais". 
     
    Il poursuit : "L’ardeur de la gauche française à surpasser la droite ne se borna pas à la finance et s’étendit à tous les domaines de la politique économique. Le programme appliqué par Delors, Fabius, Beregovoy allait bien au-delà d’une suppression du dirigisme". Il cite Serge Halimi, patron du "Monde Diplomatique", qui voit dans cette politique "une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition, ce qui se traduit par une politique encore plus brutale que celle de la droite quand il s’agit d’appliquer des politiques économiques orthodoxes". 
     

  • Mythes, mensonges et conspirations du magazine français L’Express

    La multitude des sites et la nécessité d’être ultra rapide pour informer les grands publics dans une concurrence effrénée incitent souvent les médias à aller au delà de l’événement lui-même, quand ils ne l’inventent pas carrément. Ils se répandent alors dans le mythe ou le mensonge, allant jusqu’à s’y livrer sur commande pour satisfaire ou aider une politique.
    Mondialisation.ca, sous la signature de Julie Lévesque, livre à ses lecteurs une étude pointilleuse en réponse à un article de L’Express qui dénonce une liste noire de sites, en invitant cet hebdomadaire à mesurer sa « chasse aux sorcières ».

    « Depuis qu’internet a démocratisé l’information, les médiasmainstream n’ont plus le contrôle absolu du message. »

    Polémia

    « Si j’avais accès aux médias mainstream, je commencerais peut-être à me demander si je fais quelque chose de mal. Est-ce que j’appuie le pouvoir en place au point où ses représentants sont prêts à me laisser avoir accès aux médias? Je commencerais à douter de ce que je fais. » Noam Chomsky, 1995

    Une liste noire

    Récemment, le magazine français L’Express a publié un « article » intitulé Conspirations, rumeurs, parodies: l’annuaire des sites « d’infaux ». Il s’agit d’une sorte de liste noire sur laquelle on a pris soin de mélanger des médias indépendants faisant un travail sérieux sur l’actualité mondiale avec des sites strictement parodiques et d’autres portant, entre autres, sur les ovnis et les extra-terrestres. Tactique usée, l’amalgame entre l’ufologie et le journalisme indépendant constitue le dernier refuge d’une élite médiatique désespérée et sans arguments pour contrer ses critiques.

    Le site Mondialisation.ca, se trouve sur cette liste dans la catégorie des « sites présentés comme sérieux » en compagnie d’autres sites axés sur la géopolitique, comme celui du journaliste belge Michel Collon Investig’action, Ilfattoquotidiano et… extraterrestre-ovni.blogspot.ca. Constatez par vous même l’absence totale de liens entre ce site d’ufologie et les trois autres traitant de l’actualité mondiale et très critiques des guerres de l’OTAN. Il est évident que le but de cet exercice de L’Express est de discréditer les sites qui critiquent la politique étrangère occidentale, les interventions militaires menées par les États-Unis et l’OTAN, ainsi que la désinformation et la propagande de guerre des médias dominants occidentaux qui les appuient, incluant celle de L’Express.

    Abandon des grands médias et attaque contre la liberté de presse.

    L’obsession médiatique pour les sites soi-disant conspirationnistes est en voie de devenir légendaire. Depuis qu’internet a démocratisé l’information, les médias mainstream n’ont plus le contrôle absolu du message et leur désinformation, particulièrement leur propagande de guerre, est régulièrement exposée au grand jour par ce qui est devenu une véritable communauté de médias indépendants. En conséquence, les citoyens du monde délaissent les grands médias qui, d’une guerre à l’autre, inspirent de moins en moins confiance.

    Afin de lutter contre son déclin, l’establishment médiatique a recours à cette tactique de bas étage : le dénigrement des sites indépendants qui ont fait leurs preuves et contré la propagande des élites en effectuant un véritable travail journalistique.

    Si la liste de L’Express peut paraître inoffensive, elle relève d’une vaste attaque de l’élite contre la liberté de presse et la liberté d’expression. La soi-disant dangereuse radicalisation des jeunes occidentaux par internet n’est qu’un prétexte servant la dérive des dirigeants vers une véritable police de la pensée. Celle-ci est déjà en place et l’on a constaté ses effets pervers sur la liberté d’expression avec les risibles accusations d’apologie du terrorisme contre Dieudonné et la censure de certains sites web par le ministère français de l’Intérieur.

    Il y a une forme d’inquisition insidieuse s’attaquant à quiconque ose s’opposer au discours dominant. Il n’y plus de place pour les débats. Si votre opinion va à l’encontre de la pensée unique et même si vous vous appuyez sur des faits établis, vous êtes un conspirationniste. Point.

    L’Express, maître dans l’art de la conspiration?

    Ironiquement, les apôtres de la pensée unique accusent leurs critiques de propager des théories de conspiration, alors qu’en réalité les grands médias comme L’Express sont des champions de la conspiration, particulièrement celles qui servent à justifier des guerres.

    Examinons quelques exemples récents de mythes et théories de conspiration propagés par les grands médias, dont L’Express. Nous prendrons uniquement comme exemple l’offensive médiatico-politique contre la Libye ayant servi à « fabriquer le consentement »  du public en faveur de l’intervention militaire de l’OTAN. Rappelons que cette opération « humanitaire » a transformé le pays le plus riche de l’Afrique en un champ de ruines où règne le chaos.

    Les mythes propagés par L’Express

    Les dix plus grands mythes sur la guerre contre la Libye, un article publié en anglais sur le site Counterpunch, sera le point de référence pour démontrer la tendance conspirationniste de L’Express. L’auteur, Maximilian C. Forte, est professeur d’anthropologie à l’Université Concordia et l’auteur de plusieurs livres dont Slouching Towards Sirte: NATO’s War on Libya and Africa (Baraka Books, 2012).

    Nous explorerons cinq des mythes évoqués par le professeur Forte. Pour chacun d’eux, vous trouverez une liste d’articles publiés sur le site web de L’Express. Nous nous limitons à quelques articles par mythe.

     Mythe 1 : Le génocide

    Le professeur Forte explique que ce mythe est issu entre autres de déclarations de l’adjoint du représentant libyen à l’ONU Ibrahim Dabbashi et du président de la Ligue libyenne des droits humains Soliman Bouchuiguir. Tous deux ont déclaré qu’il fallait s’attendre  « à un véritable génocide à Tripoli » et que si les forces de Kadhafi atteignaient Benghazi, « il y [aurait] un réel bain de sang, un massacre comme nous l’avons vu au Rwanda ». M. Forte souligne que « le génocide implique la persécution d’un « groupe national, ethnique, racial ou religieux », ce qui n’était pas le cas en Libye. « Au contraire, l’intervention militaire a rendu possible une réelle violence génocidaire » contre les migrants africains et les Libyens noirs, ajoute-t-il.

     Articles de L’Express propageant ce mythe :

    Libye: avancée des pro-Kadhafi, le Conseil de sécurité vote sur la zone d’exclusion
    17 mars 2011 – Le colonel Kadhafi prépare un « vrai génocide » en Libye, avait averti auparavant l’ambassadeur adjoint libyen à l’ONU, Ibrahim Dabbachi, qui a fait défection au régime, appelant à une intervention rapide de la communauté internationale, qui tergiversait depuis plusieurs jours.

    Libye: 5 indices d’un affaiblissement du régime – L’Express
    21 février 2011 – L’ambassadeur libyen auprès des Nations unies, Ibrahim Omar Al Dabashi « pense que c’est la fin du colonel Kadhafi ». C’est ce qu’il a déclaré à la BBC, avant d’ajouter: « C’est une question de jours. Soit il part, soit les Libyens le chasseront ». Il a également affirmé que Kadhafi devrait être jugé « pour génocide », pour “le massacre de la prison d’Abou Salim”, les “disparitions de personnalités publiques” et “pour tous les crimes commis depuis 42 ans”.

    Le jour où la Libye a commencé à échapper à Kadhafi
    23 février 2011 – L’ancien chef du protocole du colonel, Nouri El-Mismari, après sa démission, aqualifié de « génocide » la violente répression exercée contre les opposants.

     Mythe 2 : Manifestants pacifiques pro-démocratie ou terroristes?

    Benghazi, foyer de la rébellion libyenne en 2011, était citée dans un rapport de l’Académie militaire de West Point aux États-Unis en 2007 comme un important repaire de djihadistes au Moyen-Orient. Pourtant ni L’Express, ni aucun autre média occidental n’a mentionné ce fait crucial en 2011, car cela aurait complètement ruiné l’image fabriquée de « manifestants pacifiques » donnée aux violents djihadistes et donné raison à Kadhafi qui disait, avec raison, qu’il était aux prises avec des islamistes, incluant Al-Qaïda.

    Le Belfer Center for Science and International Affairs, du Harvard Kennedy School le dit clairement et d’entrée de jeu dans un texte intitulé Les leçons de la Libye : Comment ne pas intervenir : « Le soulèvement de 2011 en Libye n’a jamais été pacifique. Il s’agissait plutôt d’un soulèvement armé et violent dès le départ. Mouammar Kadhafi n’a pas ciblé de civils ou eu recours à une force excessive […] Le but de l’intervention de l’OTAN ne visait pas principalement à protéger les civils mais à renverser le régime de Kadhafi […] » (Alan Kuperman, Lessons from Libya: How Not to Intervene, Belfer Center for Science and International Affairs, septembre 2013)

    Les médias occidentaux ont présenté les rebelles comme des manifestants pacifiques et ridiculisé Kadhafi lorsqu’il affirmait, avec raison, qu’il s’agissait de djihadistes.

     Articles de L’Express propageant ce mythe :

    La France réclame le départ de Mouammar Kadhafi 25 février 2011 – Interrogé sur l’éventualité d’une intervention militaire visant à arrêter la répression contre les manifestants pro-démocratiedans le pays…

    Libye: 84 personnes tuées en trois jours
    19 février 2011 – Un décompte de l’AFP fait à partir de différentes sources locales évaluait vendredi soir le nombre de morts à 41 depuis le début des protestations. « Les autorités libyennes doivent arrêter immédiatement les attaques contre les manifestants pacifiques et les protéger des groupes armés pro-gouvernementaux »

    Mouammar Kadhafi dénonce Al Qaïda et met en garde l’Occident
    2 mars 2011 Évoquant les possibilités d’interventions extérieures, le dirigeant libyen s’est exclamé: “Nous ne l’accepterons jamais. Nous entrerons dans une guerre sanglante et des milliers et des milliers de Libyens périront si les Etats-Unis ou l’Alliance atlantique intervenaient. Selon Kadhafi, l’insurrection en cours depuis une quinzaine de jours est imputable à des “terroristes” et elle n’aurait fait tout au plus que 150 morts, alors que diverses estimations internationales font état de milliers de tués.

    Mythe 3 : Les mercenaires africains

    Les médias ont propagé la rumeur voulant que les Noirs qui se battaient contre la rébellion étaient des « mercenaires africains » alors que bon nombre d’entre eux étaient des travailleurs migrants ou des Libyens noirs, explique Max Forte.

     Articles de L’Express propageant ce mythe :

    En Libye, les immigrés africains pris pour des mercenaires
    13 avril 2011 – Les insurgés accusent en effet Mouammar Kadhafi de recourir aux services de mercenaires venus d’Afrique sub-saharienne pour tenter de mater la rébellion […] Lors d’une conférence de presse diffusée cette semaine en direct, le chef du Conseil national de transition, de la rébellion, a fait part de ses inquiétudes auprès d’une délégation de l’Union africaine au sujet durecours par le régime Kadhafi à des mercenaires sub-sahariens.

    Mouammar Kadhafi contre-attaque, appel à l’aide des insurgés
    2 mai 2011 – Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont contre-attaqué mercredi dans l’est de la Libye, où les insurgés ont réclamé un appui aérien de l’Onu contre les “mercenaires africains” présentés comme le fer de lance des partisans du dirigeant libyen […] A Benghazi,capitale de la Cyrénaïque et fief du mouvement insurrectionnel, le Conseil national libyen (CNL) de trente membres mis en place dimanche a placé à sa tête l’ancien ministre de la Justice Moustafa Abdeldjeïl et a demandé aux Nations unies d’envoyer des avions “attaquer les bastions des mercenaires africains” que Kadhafi utiliserait contre son propre peuple.

    Libye: les pro-Kadhafi résistent dans leurs bastions assiégés
    28 septembre 2011 – Mais “plus de dix de nos combattants ont été tués mardi dans des combats rapprochés” dans l’est de la ville, a déclaré un commandant […] “Les pro-Kadhafi se battent en civil et il y a des mercenaires africains partout à Syrte” […] Les images satellitaires du site “nous ont aidés à localiser des fermes où nous savions que des mercenaires de Kadhafi se cachaient et à positionner nos combattants hors de portée de leurs missiles” […]

    Libye: la CPI en contact avec Seif al-Islam Kadhafi
    28 octobre 2011 – Seif al-Islam serait actuellement toujours en fuite. Et sous bonne garde: le quotidien sud-africain Beelda assuré jeudi qu’un groupe de mercenaires sud-africains se trouvait toujours en Libye et tentait de l’exfiltrer […] Mais le nouveau communiqué de la CPI, ce jeudi, signale cependant une autre piste. « Nous avons en outre appris par des voies informelles qu’un groupe de mercenaires a offert de transférer Seif » […] Parmi ces pays, le Zimbabwe (dont le président était proche de Kadhafi) ou l’Afrique du Sud (d’où viendraient les mercenaires qui protègent le fils Kadhafi)

    Libye : Les vérités de l’ancien chef du protocole de Kadhafi
    2 mars 2011 –« Si Kadhafi a recruté tant de mercenaires africains, c’est qu’il n’a aucune confiance en son armée. »

    Mythe 4 : Les viols et le viagra

    Kadhafi aurait ordonné des viols et distribué du viagra à ses soldats. La rumeur a été lancée par Al Jazeera et et reprise entre autres par Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale, l’ambassadrice des États-Unis à l’OTAN, Susan Rice et la secrétaire d’État étasunienne Hillary Clinton.  Cherif Bassiouni, chef de l’enquête de l’ONU sur les droits humains en Libye affirmait le 10 juin 2011 que ces histoires de Viagra et de viols de masse n’étaient que « de l’hystérie ». À la question « Du côté Kadhafi, on parle beaucoup de viols de masse commis par son armée ? », posée par Libération le 22 juin, Donatella Rovera d’Amnesty International répondait: « Nous n’avons pas trouvé de cas de viol, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu mais cela pose néanmoins des problèmes. Non seulement nous n’avons pas rencontré de victimes, mais pas davantage de personnes qui ont rencontré des victimes. »

    Articles de L’Express propageant ce mythe :

    Kadhafi accusé d’ordonner des viols en Libye
    9 juin 2011 – Kadhafi, qui accusait les insurgés d’être des “jeunes drogués auxquels les hommes de Ben Laden auraient distribué des médicaments” au début de la crise libyenne, aurait fait distribuer des stimulants sexuels de type Viagra à ses soldats, a aussi indiqué mercredi le procureur de la CPI.

    Kadhafi aurait encouragé les viols d’opposants
    29 juin, 2011 – Les accusations de viols d’opposants en Libye ne sont pas nouvelles. En avril, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, a affirmé que les hommes de Kadhafi étaient alimentés en Viagra, traitement indiqué contre l’impuissance sexuelle…Il y a, a-t-il dit, des preuves que la Libye achetait des « containers entiers » de ces drogues « pour augmenter la possibilité de violer des femmes ».

    Libye: Tripoli menace d’attaquer tout navire entrant dans le port de Misrata
    29 avril 2011 – MISRATA (Libye) -Washington a souligné jeudi soir que la coalition internationale, accusée par certains pays de dépasser le mandat de l’ONU, était confrontée à un adversaire atypique, affirmant par exemple que le régime libyen distribuait du viagra à ses soldats pour qu’ils violent des femmes.

    Mythe 5 : Une victoire pour la Libye

    L’intervention militaire de l’OTAN et la chute de Kadhafi ont été présentés comme une victoire pour les Libyens. Pour Alan Kuperman, il n’y a rien de plus faux.

    Le plus grand malentendu à propos de l’intervention de l’OTAN, c’est qu’elle a sauvé des vies et a bénéficié à la Libye et ses voisins. En réalité, lorsque l’OTAN est intervenue à la mi-mars 2011, Kadhafi avait déjà repris le contrôle de presque toute la Libye, alors que les rebelles se retiraient rapidement vers l’Égypte. Ainsi, le conflit était sur le point de se terminer à peine six semaines après avoir éclaté, avec un bilan d’environ 1 000 morts, incluant les soldats, les rebelles et les civils pris entre deux feux. En intervenant, l’OTAN a permis aux rebelles de résumer leur attaque, prolongeant ainsi la guerre pendant encore sept mois et causant la mort d’au moins 7000 personnes de plus. (Alan Kuperman, Lessons from Libya: How Not to Intervene, Belfer Center for Science and International Affairs, septembre 2013)

    Il convient de mentionner que le « consulat » des États-Unis établi à Benghazi après le renversement de Kadhafi servait de couverture à une opération de trafic d’armes livrées aux mercenaires se battant en Libye.

    En réalité, l’intervention en Libye était une victoire pour le terrorisme. Pour L’Express, à vingt mille lieues du réel, c’était une victoire pour la démocratie. On parle de l’intervention de l’OTAN comme d’un « prodige » en citant des bilans de « zéro morts » dans les rangs de l’ « Alliance », en prenant soin de ne pas indiquer les milliers de morts en dehors de ces rangs.

    Articles de L’Express propageant ce mythe :

    Otan, les ailes de la victoire en Libye
    31 août 2011 – Pour les Occidentaux engagés auprès des insurgés libyens, la réussite de l’opération militaire sans troupes au sol est totale…

    Le conflit libyen aura été l’un des plus «propres» de l’Histoire. Le bilan affiché par les forces de l’Otan est éloquent: zéro mort dans les rangs de l’Alliance et seulement deux erreurs de tirs “probables”, selon un officier de haut rang, sur plus de 7500 missions de frappes aériennes. A l’origine de ce prodige, trois raisons principales: la technologie des aéronefs, la précision des armements, l’absence de troupes au sol.

    « En Libye, Sarkozy prend un petit bain de popularité »
    16 septembre 2011 – Nicolas Sarkozy était en voyage en Libye, accompagné d’Alain Juppé et de Bernard-Henri Lévy.

    « C’est la victoire de la démocratie, félicitations aux acteurs connus, mais aussi à ceux qui sont dans l’ombre: l’OTAN, les forces spéciales françaiseset anglaises, sans oublier le peuple Libyen qui a payé un lourd tribut pour se séparer d’un dictateur […] »

    Libye: une victoire occidentale
    22 août, 2011 – C’est parce les occidentaux ont empêché Benghazi d’être rayée de la carte qu’aujourd’hui Kadhafi tombe. Sinon, il serait plus puissant que jamais dans un pays saigné à blanc.

    Conclusion

    Si l’on arrive à trouver sur le site de L’Express autant de mythes et de mensonges uniquement au sujet du soulèvement armé en Libye et de l’intervention militaire de l’OTAN qui a laissé ce pays en ruine, imaginez la quantité d’« infaux » qui y circulent.
    Avant de procéder à une chasse aux sorcières aux quatre coins du web, L’Express devrait commencer par nettoyer sa propre cour.

    Julie Lévesque, 3/04/2015

    Les deux premiers intertitres sont de la rédaction

    Source : Mondialisation.ca

    http://www.polemia.com/mythes-mensonges-et-conspirations-du-magazine-francais-lexpress/

  • La remigration, c’est possible : les exemples d’Israël et de l’Algérie

    En juin 2012, les autorités de l’Etat hébreu prenaient la mesure des problèmes liés à l’immigration extra-hébraïque en Israël et de l’inquiétude qu’elle génère dans la population juive de souche. Le mois précédent,  une manifestation contre l’immigration sub-saharienne, plus violente que les autres, avait dégénéré dans le sud de Tel-Aviv. Le gouvernement de Jérusalem mettait alors sur pied une vaste opération de reconduite des migrants sur leurs terres d’origine, opération intitulée « Retour à la maison ».

    Mises à part quelques réticences, bien vite endiguées, du côté des associations de droits de l’homme, cette politique a reçu l’approbation d’une très large majorité de l’opinion publique juive. Pour Benyamin Netanyahu, c’est carrément le « rêve sioniste » que la présence de ces populations exogènes risque de faire disparaître. Et le Premier ministre d’appeler « à protéger le caractère juif et démocratique d’Israël ».

    Le ministre israélien de l’Intérieur de l’époque, Elie Yishaï, par ailleurs dirigeant du parti identitaire juif Shass, déclarait sur les chaînes de télévision de l’Etat hébreu « Il s’agit d’une étape importante pour le rapatriement des clandestins et le retour d’un sentiment de sécurité pour les habitants de localités israéliennes ». On notera un réel souci d’humanité de la part des autorités dans le déroulement des opérations. Le ministre précisait en effet que tout  clandestin volontaire pour le rapatriement de sa famille se verrait allouer l’équivalent de 500 dollars par adulte et 100 dollars par enfant. Ainsi, les familles avaient l’assurance, pourvu qu’elles collaborent, que les petits ne seraient pas séparés de leurs parents.

    Ensuite l’Etat hébreu se lançait dans l’édification d’un mur le long de la frontière égyptienne, afin de contenir les infiltrations d’immigrés passant par le Sinaï. L’ouvrage fut mené à bien en un temps record : 250 km en quelque six mois. Depuis, les conditions des immigrés, clandestins ou non, se sont largement durcies. Ces derniers, massivement internés dans des centres de rétention situés dans le désert du Néguev, doivent dorénavant choisir entre deux options : la prison ou l’expulsion vers un pays africain.

     

    Le souci de l’identité juive a été au cœur de la dernière campagne pour les élections législatives, qui a vu la victoire du Likoud, le parti du Premier ministre Netanyahu. Ce dernier a clairement proposé aux Israéliens deux conceptions antagonistes de l’Etat hébreu : « État démocratique juif » contre « État-nation du peuple juif ». C’est cette dernière définition, profondément identitaire, qui a été plébiscitée par les électeurs, qui ont donné la majorité au Likoud associé aux partis ultra-orthodoxes : Foyer juif, Shass, Israel Beytenou et Yahadut Hatorah.

    Une fois de plus, Israël nous montre la voie. Il est vrai que les autorités de l’Etat hébreu ont davantage les coudées franches que leurs homologues françaises : en Terre Promise, aucun association talmudique ou assimilé ne s’amuserait à contester le bienfondé de l’action gouvernementale en matière de respect de l’identité juive, alors que l’identité française semble être le cadet des soucis du Crif, de Sos-Racisme et autre Ldh. Rappelons par exemple qu’un Arno Klarsfeld, immigrationniste à fond sur le sol français, a fait son service militaire en Israël en tant que… garde-frontière. Mais il faut également prêter attention à ce qui se passe au sud de la Méditerranée en matière de pressions migratoires.

    Si un bon nombre de migrants subsahariens ont pour objectif final Londres via Lampedusa et Calais, il n’en demeure pas moins qu’ils transitent et parfois s’installent au Maroc, en Algérie ou encore en Libye, provoquant de fortes tensions avec les populations locales. C’est ainsi que l’Algérie, à l’instar d’Israël, a récemment mis en place une véritable politique de remigration pour gérer le problème des clandestins d’Afrique noire, réagissant semble-t-il dans l’urgence à l’afflux important et récent de clandestins subsahariens auquel elle a dû faire face l’année dernière. En partenariat avec les pays d’origine de ces migrants, principalement le Niger, le gouvernement algérien organise le rapatriement de ces clandestins, qu’il soit volontaire ou s’appuie comme en Israël sur des arrestations policières.

    Ces exemples algérien et israélien nous montrent que la remigration (ré-émigration diront certains…) est possible dès lors qu’il existe une ferme volonté politique au sommet de l’Etat. Le problème migratoire, qui se monte à quelques dizaines de milliers d’unités en Algérie et Israël, se compte en millions par an pour ce qui est de l’Europe. Face à cette situation, il est urgent que l’Europe, et singulièrement la France, prennent modèle sur ces deux pays.

    http://fr.novopress.info/185613/remigration-cest-possible-les-exemples-disrael-lalgerie/

  • "Non, le massacre de 148 jeunes étudiants chrétiens kenyans n’a pas entraîné la condamnation internationale que nous étions en droit d’attendre"

    Excellente tribune de Joseph Macé-Scaron dans Marianne : 

    "L'Afrique du XXIe siècle, devenue une nouvelle Babel, va-t-elle être le champ clos d'une guerre de religion opposant le christianisme à l'islamisme ? Tel est bien l'enjeu de ce qui s'est passé à Garissa. Pendant des décennies, l'islam noir s'est caractérisé par sa tolérance et son syncrétisme. C'est cet islam-là qui est en train de céder la place à une religion agressive, déculturée, mondialisée, tournée au mieux vers la conversion, au pis vers l'anéantissement de l'adversaire. Une religion de guerre et de mort. Au secours, l'Afrique est en passe de devenir petit à petit un nouveau Moyen-Orient ! Cherchez l'erreur, trouvez l'horreur.

    Depuis des temps immémoriaux, les chrétiens sont présents dans la Corne de l'Afrique et pas seulement dans l'Ethiopie, copte orthodoxe. Le christianisme n'est pas ici une marque d'occidentalisation, il a produit son art propre, sa liturgie propre, ses icônes sont reconnaissables entre mille avec les yeux immenses de leurs saints ouverts sur l'éternité. Bref, il ne s'agit pas seulement d'une religion, mais d'une civilisation. Pour les islamistes issus de ce chaudron de sorcière qu'est la Somalie, cette situation originale est proprement insupportable puisqu'ils comptent prospérer dans les têtes vides en récitant cette fausse évidence : le christianisme, c'est l'Occident. Peut-être, peut-être qu'un jour les médias délaisseront ce Moyen-Orient que Dieu, lassé, a délaissé depuis longtemps, pour se tourner enfin vers l'Afrique. Peut-être que l'on verra alors CNN ne plus se mélanger les pinceaux en présentant des cartes des pays de la région, comme un stagiaire de BFM. On verra, soyons fous, de grandes émissions à France Télévisions sur ce continent si proche et qui leur semble à tous si loin, si incroyablement loin. Alors oui, ce jour-là, on verra poindre une éclaircie au cœur même des ténèbres".

    Lahire

  • « Allah akhbar, on veut du fric pour nos frères musulmans »

    Lu sur L'Est Besançon ce fait divers qui s'est déroulé hier à Besançon :

    "Il est alors 8 h 50 hier matin lorsque les trois braqueurs arrivent à la jardinerie qui ouvre ses portes à la clientèle à 9 heures. Ils vont s’introduire dans les locaux par effraction d’une baie latérale. Le patron du magasin raconte : « Je m’étais levé à 4 heures du matin pour faire la route depuis la Saône-et-Loire. J’étais dans la serre pour ranger des plantes. J’ai d’abord entendu un coup de feu puis un autre et encore un autre. Maintenant, je le sais, la première balle a ricoché sur la baie en double vitrage, la deuxième l’a fissurée, la troisième l’a fait exploser. Là, je rangeais des plantes et je me suis retrouvé nez à nez avec eux. L’un a braqué son arme à 50 cm de mon ventre. Ils ont crié “Allah Akhbar, on va vous buter, on veut du fric pour nos frères musulmans partis au djihad”, ils ont aussi parlé de Charlie. Quand ils ont parlé de fric et de la caisse qu’ils voulaient, je me suis dit vulgairement que j’allais sauver ma peau parce que j’avais repensé aux événements de janvier. Je me suis obligé à rester froid et je suis entré en discussion avec eux. Je les ai pris au mot et je suis allé retrouver le directeur du magasin, on est allé dans le bureau où est le coffre, un autre salarié était là aussi. L’un s’excitait, un autre braquait l’arme, j’ai demandé au directeur d’ouvrir le coffre ».

    Au final, les trois braqueurs sont repartis, arme braquée sur les victimes, après avoir raflé la caisse contenant argent en espèces et chèques, et se trouvant dans le coffre-fort ; soit quelque 12000 à 15 000 € représentant une recette de trois jours que le directeur du magasin avait emportée la veille et rapportée ce samedi matin pour la mettre à l’abri dans le coffre avant un dépôt à la banque."

    Michel Janva

  • Vers 2017. Le Front national au pied du mur

    Par gros temps, les Français voudront être rassurés, moins sur les points d’interprétation historique du siècle dernier que sur la capacité du Front national à assurer la continuité de l’État et les rapports de force à venir avec sang-froid, méthode et sans sectarisme.

    De l’espionnage de la vie privée aux lois liberticides, de l’abus d’impôts au financement de l’anarchie migratoire, du conditionnement éducatif au reformatage sociétal, de la planche à billet monétaire au chômage de masse… Les États sont devenus les courroies de transmission des intérêts de l’oligarchie mondialisée. Cette oligarchie organise la désappropriation des populations par la spoliation fiscale vers les États et par la libéralisation vers les banques. De ce fait, la division entre libéraux et étatistes est désormais obsolète. Reste celle entre souverainistes profonds (de la famille à la civilisation) et oligarchie étatico-bancaire, qui dispose des moyens médiatiques de contrôle social et de répression des États.

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  • Irak : nouvelles de l’État Islamique


    Alors que Daesh a subi un sérieux revers avec la reprise de Tikrit par l’armée irakienne et les milices chiites, l’organisation islamique continue ses provocations.
    Une vidéo diffusée par l’organisation (voir ici) annonce l’envoi de renforts depuis Raqqa vers la province de Salâh ad-Dîn afin de bloquer la progression de l’armée régulière. Actuellement les armées s’affrontent à la raffinerie de Baiji entre Tikrit et Mossoul, images ci dessous :

    La raffinerie de Baiji
    CCYKPsuW0AABppc
    Toujours dans un souci de propagande, Daesh a diffusé une vidéo dans laquelle des barbus détruisent à coups de masse et de scie circulaire le site archéologique de Nimrod. La vidéo se termine par le plastiquage total du site. Vidéo à voir ici.

     

    Site archéologique de Nimroud

    Site archéologique de Nimroud

    http://www.contre-info.com/

  • Une radioscopie du pouvoir LGBT

    La journaliste du Monde, Raphaëlle Bacqué, consacre un livre glaçant à Richard Descoings, ancien directeur de Sciences-Po, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à New York en 2012. Extrait de l'article du JDD :

    "Raphaëlle Bacqué brise les tabous en exposant au grand jour les réseaux homosexuels, racontant connexions, lieux de pouvoir, rencontres. Richard Descoings et Guillaume Pepy louent ensemble un appartement près de la place de la Madeleine, où se retrouve toute une génération de hauts fonctionnaires homosexuels venant de la Cour des comptes, du Quai d'Orsay, du Conseil d'État.

    Un extrait :

    "La vie avec Guillaume Pepy a pris une autre tournure. Les jeunes chargés de mission,  les secrétaires entendent parfois à travers la cloison des bureaux leurs violentes disputes. Jouant avec les cœurs, Richie est sans cesse happé par d’autres conquêtes, par des orgies d’alcool.A la SNCF, Guillaume s’assomme de travail, enchaîne des longueurs de piscine le matin avant de plonger dans les réunions de travail et les négociations avec les cheminots. Personne ne se doute de l’enfer qu’il vit. 'Quand je m’endors, j’entends les trains', dit-il en souriant à ses collaborateurs. [...]

    Richard a une manière de marcher au bord de l’abîme, comme s’il voulait toujours en frôler les limites, qui épuise son entourage. C’est un homme qui aime entraîner les autres dans les incendies qu’il provoque.Il fume trop, boit plus que de raison et replonge parfois dans ses anciens démons, cocaïne et ecstasy, qui lui donnent l’illusion de pouvoir vaincre le sommeil et l’adversité.

    [...] Même le directeur-adjoint Guillaume Piketty s’inquiète lorsqu’il le trouve fébrile, le matin, le front moite et les mains tremblantes au-dessus de sa dixième tasse de café. Piketty convoque parfois un délégué syndical trop revendicatif pour le prier de ménager celui qu’il appelle 'le Grand'. 'Fais attention, il est fragile, tu sais. Et c’est la seule chance que nous ayons de faire changer cette maison…' Mais 'le Grand' se moque de ces précautions. C’est un séducteur qui jouit de faire souffrir ceux qui l’aiment. Il provoque, cherche à subvertir, à 'déniaiser' les garçons qui l’entourent. Les jeunes chargés de mission du directeur ont hérité d’un surnom glaçant : 'les gitons'. [...]"

    Michel Janva

  • Entretien avec Robert Ménard sur Boulevard Voltaire

    La nouvelle affiche sur les Galeries Lafayette fait parler d’elle. Vos adversaires vous reprochent de ne faire que de la com’. Quelle est votre réponse ?

     

    RB - Que d’ordinaire ils ont tort, mais que, dans ce cas spécifique, ils ont entièrement et définitivement tort. Penser que la communication n’est qu’une façon d’informer, c’est ne rien comprendre aux rapports politiques, économiques ou sociaux. La communication n’est pas seulement discours, mais action. Encore faut-il, évidemment, avoir quelque chose à dire et un but à atteindre. […]

    La suite ici