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  • Doubler rapidement le nombre de mosquées en France

    C'est le message de Dalil Boubakeur prononcé samedi au Bourget à l'occasion du rassemblement annuel des musulmans de France afin de permettre aux "7 millions" de musulmans présents en France d'e disposer d'un lieu de culte :

    "Nous avons 2 200 mosquées. Il en faut le double d'ici deux ans (...) Il y a beaucoup de salles de prières, de mosquées inachevées, et il y a beaucoup de mosquées qui ne sont pas construites, je pense qu'il faut le double de mosquées"

    Le président de l'UOIF, Amar Lasfar, présent à ce rassemblement, a déclaré :

    "Il faut que le nombre de mosquées reflète le nombre de musulmans (...)Nous avons le droit de construire des mosquées, (le droit) que les maires ne s'y opposent pas. Il y a de moins en moins de maires qui s'opposent systématiquement à la construction de mosquées"

    De son côté, le FN a immédiatement réagi et marqué son opposition :

    " (...) Cette annonce, aux allures de provocation, apparaît comme particulièrement irresponsable. Qui est Monsieur Boubakeur pour faire une proposition aussi saugrenue et dangereuse ?

    En effet, comme ne cesse de le dénoncer le Front National, le plus grand flou plane aujourd’hui sur l’origine et le financement des projets de mosquées en France. L’aide financière apportée par certains Etats étrangers, tels que l’Arabie-Saoudite ou le Qatar, qui entretiennent des liens avec les pires mouvements djihadistes du monde, constitue une menace certaine pour la sécurité nationale.

    En outre, le développement particulièrement inquiétant des filières djihadistes en France, utilisant les mosquées comme points de recrutements, et la faiblesse des moyens de l’Etat pour les contrôler, obligent à repenser totalement les projets de nouvelles mosquées dans notre pays.

    Pour toutes ces raisons, et parce que l’explosion du communautarisme multiplie les zones de tension sur le territoire, le Front National rappelle sa proposition de gel de tous les projets de mosquées actuellement en cours, dans l’attente d’une enquête nationale sur leur financement.

    Il en va d’une question de sécurité nationale mais aussi de la survie de notre pacte républicain, que l’islamisme et le communautarisme menacent plus que jamais."

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • François Huguenin : « La droite doit devenir force de proposition »

    François Huguenin a publié A l’école de l’Action française (J-C. Lattès, 1998) et Le Conservatisme Impossible (La Table ronde,2006). Il répond à l’enquête sur la droite de Monde et vie.

    Monde et Vie : François Huguenin, pour vous, les notions de droite et de gauche ont-elles encore un sens ?

    François Huguenin : La différence entre la droite et la gauche s’est estompée pour deux raisons essentielles : d’une part, la gauche s’est massivement ralliée - c’est l’analyse de Michéa - à un libéralisme triomphant dans tous les domaines, économique, philosophique ou moral ; d’autre part, sur la question très importante de l’Europe et de la nation, le clivage passe à travers la droite et à travers la gauche. La différence subsiste pourtant, mais elle s’est déplacée, comme le montre les réformes sociétales, présentées par la gauche comme des avancées sociales, ce qui est typique de sa démarche. En effet, la gauche, en France, c’est le camp du « progrès » et de la révolution. Quand elle n’arrive plus à faire la révolution politique, elle s’emploie à réaliser la révolution sociale, et quand elle ne peut plus faire la révolution sociale, faute de moyens pour l’entreprendre, elle passe à la révolution sociale. Elle se situe ainsi dans une perspective de révolution permanente, que la droite cherche à freiner, sans bien y parvenir car elle adhère elle aussi au libéralisme des mœurs et répugne à se prononcer contre ces mesures sociétales. Néanmoins, le fait qu’un mouvement comme la Manif pour tous ait rassemblé un public globalement situé droite, manifestant contre un gouvernement de gauche, montre que le clivage perdure.

    En se cantonnant à un rôle de frein, la droite ne se condamne-t-elle pas à perdre? Cette stratégie évoque le tir à la corde : entre ceux qui cherchent à rester sur une position et ceux qui veulent les en faire bouger, ce sont les seconds qui gagnent.

    C’est le problème de la vie politique depuis la révolution, où le camp du « progrès » s’oppose toujours à celui pas toujours aisément définissable, du conservatisme ou de la réaction, qui se trouve en effet en position d’infériorité dialectique. En France, lors des débats télévisés, par exemple, l’intervenant de gauche part avec une cote de sympathie par rapport à l’intervenant de droite, qui a d’ailleurs souvent du mal à se présenter comme tel. Il n’en va pas de même dans les grandes démocraties comme l’Angleterre, l’Allemagne ou les Etats-Unis. Chez nous s’est développé un mythe du progrès, lié à notre histoire : c’est par la violence révolutionnaire que nous sommes entrés dans la modernité et la démocratie. C’est pourquoi la droite, pour parvenir à rétablir l’équilibre dans le jeu de tir à la corde politique que vous évoquiez, ne doit pas camper sur des positions strictement défensives, mais devenir force de proposition, en particulier sur le champs social que la gauche a aujourd’hui déserté. Il lui revient de s’en emparer en conjuguant un pragmatisme économique et un volontarisme social. Elle pourrait être porteuse d’un projet et de valeurs fortes sur l’éducation, l’école, la famille, en les présentant comme des avancées et pas seulement comme des mesures protectrices et défensives.

    Dans votre livre Le conservatisme impossible, vous expliquez l’impossibilité de résister au progressisme par le divorce entre la pensée libérale et la pensée réactionnaire. S’agit-il aussi d’une exception française ?

    Il me semble qu’en effet la France est le seul pays, parmi les grandes démocraties occidentales, dans lequel il n’existe pas à droite de force capable de faire pendant à la gauche et d’être source de propositions, comparable au républicains, aux conservateurs anglais ou à la CDU allemande. La Révolution française a représenté une telle violence qu’il a été ensuite très difficile de trouver un consensus entre les libéraux qui surfent sur la vague de la libération politique apportée par la Révolution - et à laquelle les autres pays sont parvenus moins brutalement - et es conservateurs ou réactionnaires. Les uns ont essayé de prendre ce qu’il y avait de bon dans cet immense mouvement en essayant de ne pas être emporté par la vague- mais ils n’étaient pas assez fort pour y résister ; les autres, ayant compris qu’ils ne résisteraient pas à la vague, ont tout refusé. Ils ne se sont pas fait emporter comme les premiers, mais se sont mis hors-jeu. L’histoire politique française est catastrophique, au sens propre du mot : on se demande s’il était possible de résister à l’onde de choc révolutionnaire. Peut-être arrivera-t-on à repenser une autre configuration des forces politiques en France le jour où cette onde choc aura fini de produire ses effets. A l’inverse de François Furet, que j’admire beaucoup, je ne pense pas que la Révolution française soit encore terminée, et les lois sociétales que la gauche élabore aujourd’hui le prouvent : il s’agit encore d’une illusion révolutionnaires.

    Selon vous, les notions de liberté et de bien commun se concilient-elles ou s’opposent-elles ?

    Le pape François a dit récemment que les libertés, politique, religieuse ou d’expression, sont obligations. On ne peut d’ailleurs parvenir que librement à la Vérité ultime, qui pour un chrétien est le Christ- et qui nous rend libres. La liberté est donc une valeur fondamentale de notre société, mais elle n’est pas le dernier mot de toute chose : comme le demandait Léo Strauss, « la liberté, pour quoi faire ? » Or, certains ont voulu l’absolutiser, en la coupant des autres valeurs fondamentales comme le bien, ou la vérité. Pour moi qui suis profondément chrétien, se pose la question de la conversion personnelle de chacun - au Christ, mais aussi à une éthique personnelle fondamentale, qui conduit à savoir pourquoi l’on fait de la politique, pourquoi l’on s’engage, à quoi l’on fait servir sa liberté. Ce sont les hommes qui font l’histoire et l’on attend qu’ils aient cette conscience du bien commun.

     

    propos recueillis par Eric Letty monde&vie février 2015

  • [Tribune] Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Par Vincent Revel

    Depuis 2003, la France se félicite de posséder ses premiers établissements scolaires musulmans. Le lycée Averroès, à Lille, celui d’Al-Kindi, à Décines, ont été les pionniers en la matière. Aujourd’hui, grâce à l’appui de nombreux élus, il existe plus de 50 collèges, lycées ou projets en fin de réalisation de confession musulmane en France. Dans les années 2000, le recteur Alain Morvan, qui s’occupait du dossier du lycée Al-Kindi, perdit son poste à l’académie de Lyon pour avoir tenté d’empêcher l’ouverture de cet établissement. Il qualifiait « d’intégristes » les porteurs du projet. A cet instant, avec l’accord tacite de l’administration et de nos gouvernants, ces écoles islamiques réussirent à répondre avec clarté à l’interdiction du voile en milieu scolaire.

    Les radicaux musulmans possèdent la faculté de s’adapter et de contourner les obstacles sans aucune difficulté. Le malaise identitaire, qui touche les jeunes musulmans issus de l’immigration, permet aux islamistes de véhiculer aisément leur propagande. Un sondage Ipsos, commandé par le Figaro en 2003, révélait que 64% des Français musulmans de moins de 25 ans souhaitaient la défaite des troupes occidentales en Irak. Il y a déjà dix ans de ça, nos « jeunes » des cités préféraient, suite à la débâcle rapide des forces de Saddam Hussein, remplacées par des groupes islamistes, motivés par le combat contre l’Occident envahisseur, donner leur soutien à des terroristes en lien avec des mouvements déjà capables de décapiter des prisonniers devant des caméras, comme ce fut le cas pour le journaliste américain Daniel Pearl au Pakistan en 2002, mais aussi prêts à prendre en otages une population toute entière dans le seul but de tuer et détruire pour la gloire de Mahomet, plutôt que d’espérer l’essor d’une démocratie. Ce choix, exprimé librement, sans aucune influence, aurait dû nous alarmer, même si nous sommes nombreux à penser que l’intervention américaine en Irak ne fut pas la meilleure idée de la présidence Bush. Nous savons tous que la démocratie, malheureusement, ne s’exporte pas de cette façon. Cette réalité est d’autant plus valable pour un pays à majorité musulmane.

     

    Comment donc croire en la bonne volonté des dirigeants musulmans du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman ), lorsque Lhaj Thami Breze, ancien président de l’UOIF et actuel dirigeant d’Al Waqf al islami, association permettant le financement « pour l’épanouissement de l’islam en France », déclare que « le Coran est notre constitution ». Pour le docteur en sciences Ghaleb Bencheikh, les cadres musulmans devraient faire preuve de plus de sérieux et dénonce que dans les cours de récréation les enfants qui ne suivent pas le jeûne du ramadan subissent l’opprobre des jeunes pratiquants, victimes « des zélateurs de bazar donnant dans la crétinisation des esprits. »

    Pour ne pas voir ces problèmes, nous sommes en droit de nous poser la question suivante, à savoir si nos hommes politiques sont assez compétents pour diriger la France en cette période délicate de notre Histoire ? Suffit-il de faire de la communication avec des pains au chocolat, comme nous l’avons vu avec Jean-François Copé, ou faut-il faire, pour une fois, preuve de courage, en nommant explicitement les risques que nous encourons ? Pouvons-nous compter sur le général Hollande, le soldat Valls et ses apparatchiks seulement préoccupés à chasser le Front National ? L’UMP, du soi-disant nouveau Sarkozy, est-elle mieux armée pour s’attaquer à ce problème ? Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que non. Sans mauvais jeu de mot ayant un quelconque rapport avec la triste actualité, nous pouvons légitimement nous demander s’il y a encore un pilote dans l’avion France ? A la suite de Gérald Pichon, auteur de l’ouvrage Sale blanc !, je reconnais que « la tâche est immense, notre marge de manœuvre bien mince et les Européens en quasi-mort clinique. » Il est plus qu’urgent que nous sortions de cet état de « dormition » dans lequel nous sommes plongés. Comme le dit Dominique Venner, dans Le Cœur rebelle« les lieux de bonheur et de paix ne peuvent éclore et durer si ne se dresse en eux la détermination virile de les défendre. »

    Vincent Revel.

    http://fr.novopress.info/185223/tribune-y-t-il-pilote-lavion-vincent-revel/#more-185223

  • L'ombre des taliban


     
    A lire:
    Ahmed RASHID : L'ombre des taliban, Editions Autrement, Paris, 2001, 19,95 Euro, ISBN 2-7467-0173-1.

    Ahmed Rashid est un journaliste pakistanais, correspondant de la BBC et de CNN. Il n'empêche que son ouvrage nous révèle des aspects intéressants du phénomène taliban. D'abord, Rashid croque une histoire de ce mou­ve­ment dans l'Afghanistan en proie à des dissensions civiles graves, consécutives de l'évacuation du pays par les troupes soviétiques. 
    Cette histoire commence en 1994 et se termine à la suite de l'intervention américaine en oc­­­tobre 2001. Pour Rashid, le mouvement taliban est un défi à l'islam, car il interdit absolument toute forme de compromissions avec des idéologies musulmanes moins rigides ou, a fortiori, avec l'Occident. Mais ce mou­ve­­ment a été "dopé" à l'héroïne, sans le trafic de cette substance, jamais il n'aurait tenu le coup. Rashid nous ex­­plique d'un point de vue pakistanais quels sont les nouveaux éléments dans le "Grand Jeu", montre que l'af­fai­re des oléoducs trans-afghans a été déterminante dans l'évolution des rapports entre les Etats-Unis et les Ta­li­­bans. 
    Dans un chapitre 15, Ahmed Rashid analyse un conflit au sein de l'Islam, entre Chiites et Sunnites, soit en­­­tre deux puissances antagonistes, l'Iran et l'Arabie Saoudite, cette dernière, plus fondamentaliste et plus ri­go­­riste, étant un allié privilégié des Etats-Unis. L'intérêt de cet ouvrage est de montrer que drogues et pétrole sont les enjeux majeurs du conflit en cours, que les unes et l'autre vont servir à asseoir la puissance financière des Etats-Unis (comme les guerres de l'opium contre la Chine avaient permis de remplir les caisses de certaines ban­ques londoniennes au 19ième siècle) et leur donner la maîtrise du commerce des hydrocarbures, au dé­tri­ment des puissances énergétiquement faibles et pauvres, en dépit de leurs immenses potentialités industrielles et commerciales: l'Europe et le Japon.

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/

  • Anelka, Naceri et JoeyStarr, nos chers hérauts du remplacement

    Pour ma part, je ne parlerais que de "remplacement", en écartant le "Grand" grandiloquent, et qui sent son plan préétabli.

    Que la France a de la chance ! Pensez donc… Qu’un penseur de la classe du Martiniquo-Algérois Nicolas Anelka prenne le temps de se confier sur les valeurs du vivre ensemble apprises à l’école des caïds, et sur l’islam qui illumine sa vie de petite frappe du football.

    Que Didier Morville, alias Joey Starr pour les intimes, le successeur d’Aimé Césaire, couronné par nos académies et adoré par son public d’illettrés, daigne descendre de son Olympe pour se rendre à la table du Président, et s’y torcher si bien que les dindes rassemblées en furent tout émoustillées.

    Que notre nouveau Marlon Brando, avec son regard bleu acier et ses airs de mauvais garçon – j’ai nommé Samy Naceri – vienne faire sa promo sur les plateaux télé, entre deux castings et deux castagnes, avec sa belle et puissante virilité venue du sud de la Méditerranée.

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  • La piste du corporatisme.

    Dans le cadre d'un prochain entretien sur le corporatisme organisé par le Cercle Henri Lagrange(du nom de ce jeune militant royaliste d'Action Française, devenu « le prince du Quartier Latin » avant d'aller mourir sur le front en 1915), je me suis plongé dans les archives de la presse royaliste « sociale » et dans la documentation, au-delà du petit monde monarchiste, sur ce qu'ont été les corporations et les idées corporatistes dans l'histoire, en France comme chez certains pays voisins : c'est à la fois passionnant et très instructif, même s'il reste encore beaucoup à étudier et à dire sur ces sujets-là, en fait peu connus du grand public mais aussi des militants monarchistes eux-mêmes.

     

    Pourquoi ce manque d'intérêt sur le corporatisme, alors même qu'il peut apparaître, mieux qu'une « troisième voie », comme une juste voie sociale, conciliant production de richesses et protection des producteurs, en particulier des ouvriers et des paysans mais aussi des chefs d'entreprise, harmonisant le souci environnemental avec la qualité du travail et de ses fruits matériels, et évitant les pièges d'un libéralisme sans frein et ceux d'un étatisme stérilisateur ? Bien sûr, il y a l'histoire propre de la France et le sentiment que les corporations appartiennent trop à l'Ancien Régime pour pouvoir fournir une réponse aux problèmes économiques et sociaux contemporains. Mais il y a aussi, comme le fait remarquer l'économiste Alain Cotta, cette fâcheuse récupération du terme par les régimes totalitaires en Italie comme en Allemagne : pourtant, ces corporatismes d’État n'ont rien à voir avec la nature même des corporations telles qu'elles existaient en France avant 1791 et du corporatisme tel que le prônait et le définissait La Tour du Pin, véritable théoricien du monarchisme social et corporatiste au XIXème siècle, monarchisme qu'il défendit jusqu'à sa mort en 1924 sans toujours être compris de ses lecteurs comme de ses contempteurs... Pourtant, il eut quelques héritiers : il se dit parfois que le général de Gaulle lui-même y trouva quelque inspiration, désireux de ne rien céder ni au capitalisme débridé (qu'il méprisait) ni au socialisme étatique, et que son idée de la Participation n'aurait pas déplu à La Tour du Pin, associant les salariés aux bénéfices de la production des biens et des richesses.

    Le Groupe d'Action Royaliste, héritier de La Tour du Pin et d'Albert de Mun.

     

     Il faut rappeler que, aujourd'hui, le terme de corporatisme est utilisé comme un repoussoir sur le plan social comme les termes de nationalisme, protectionnisme, et, dans une certaine mesure, de socialisme auquel la Gauche de gouvernement préfère la formule de social-démocratie, voire de social-libéralisme pour les plus « progressistes ». L'actuel ministre de l'économie, M. Macron, n'a pas hésité à pourfendre, en octobre dernier, « les trois maladies de la France » qui seraient, selon lui, « la défiance, la complexité et le corporatisme » : ce à quoi le dirigeant du syndicat Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a répondu, après une évocation critique du fascisme italien (d'ailleurs fort réductrice, y compris sur le plan historique), que « Quand le gouvernement veut déréglementer on cite toujours le mot de corporatisme, comme on cite le populisme, ça fait partie de la com », ce qui n'est pas faux ! Le corporatisme est souvent employé comme un « élément de langage » par les libéraux pour dénoncer les résistances, dont toutes ne sont pas illégitimes, de certaines professions ou catégories socio-professionnelles, qu'il s'agisse des notaires, des chauffeurs de taxis ou des fonctionnaires. M. Macron, nouveau Le Chapelier, veut en finir avec tout ce qui constitue un obstacle au libre marché et à la « liberté du travail », celle qui, selon le mot célèbre, se définit en une formule simple : « le renard libre dans le poulailler libre »... Maurras, quant à lui, parlait de « liberté de mourir de faim », rappelant que la liberté du travail était d'abord et avant tout celle du détenteur de capitaux avant que d'être « imposée » aux travailleurs qui n'avaient guère les moyens de la refuser, n'ayant alors aucune (ou si peu...) de protection sociale réelle depuis le décret d'Allarde de mars et la loi Le Chapelier de juin 1791.

     

    Au moment où les Français se sentent désarmés, pour nombre d'entre eux, face à une « économie sauvage » et une mondialisation peu favorables aux droits des travailleurs et des producteurs de base, repenser le nécessaire équilibre entre les libertés économiques et les droits légitimes du monde du travail s'avère indispensable. En passer par un « corporatisme associatif » tel que le souhaitait La Tour du Pin (mais aussi Schumpeter au sortir de la guerre) ne serait sans doute ni scandaleux ni inutile, n'en déplaise à MM. Macron, Attali et autres « libéralistes » sans scrupules...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1209:la-piste-du-corporatisme&catid=49:2015&Itemid=60

  • Persécutions : le pape dénonce notre silence complice

    Hier, au terme du chemin de croix :

    "Ô Christ crucifié et victorieux, ton Chemin de Croix est la synthèse de ta vie, il est l’icône de ton obéissance à la volonté du Père; il est la réalisation de ton amour infini pour nous, pécheurs ; il est la preuve de ta mission ; il est l’accomplissement définitif de la révélation et de l’histoire du salut. Le poids de ta croix nous libère de tous nos fardeaux.

    Dans ton obéissance à la volonté du Père, nous prenons conscience de notre rébellion et de notre désobéissance.

    En toi, vendu, trahi et crucifié par ton peuple et par ceux qui t’étaient chers, nous voyons  nos trahisons quotidiennes et notre infidélité habituelle.

    Dans ton innocence, Agneau immaculé, nous voyons notre culpabilité.

    Dans ton visage giflé, couvert de crachats, et défiguré, nous voyons toute la brutalité de nos péchés.

    Dans la cruauté de ta Passion, nous voyons la cruauté de notre cœur et de nos actions.

    Dans ton sentiment d’ « abandon », nous voyons tous ceux qui sont abandonnés de leurs familles, de la société, de l’attention et de la solidarité.

    Dans ton corps écorché, écartelé et déchiré, nous voyons les corps de nos frères abandonnés au long des routes, défigurés par notre négligence et notre indifférence.

    Dans ta soif, Seigneur, nous voyons la soif de Ton Père miséricordieux qui, en Toi, a voulu embrasser, pardonner et sauver l’humanité.

    En toi, amour divin, nous voyons encore aujourd’hui nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux, et souvent avec notre silence complice.

    Imprime, Seigneur, en nos coeurs, des sentiments de foi, d’espérance, de charité, de douleur pour nos péchés et conduis-nous au repentir de nos péchés qui t’ont crucifiés.

    Conduis-nous à transformer notre conversion en paroles en conversion de vie et en actes.

    Conduis-nous à conserver en nous un souvenir vivant de ton visage défiguré, pour ne jamais oublier le prix immense que tu as payé pour nous libérer.

    Jésus Crucifié, fortifie en nous la foi, pour qu’elle ne s’écroule pas devant les tentations ; ravive en nous l’espérance, pour qu’elle ne se perde pas en suivant les séductions du monde ; garde en nous la charité, pour que nous ne nous laissions pas tromper par la corruption et par la mondanité. Enseigne-nous que la Croix est le chemin de la Résurrection.

    Enseigne-nous que le Vendredi Saint est la route de la Pâque de lumière : enseigne-nous que Dieu n’oublie jamais aucun de ses enfants et ne se lasse jamais de nous pardonner et de nous embrasser dans sa miséricorde infinie.

    Mais enseigne-nous aussi à ne jamais nous lasser de demander pardon et de croire dans la miséricorde – sans limites - du Père.

    Âme du Christ, sanctifie-nous,

    Corps du Christ, sauve-nous,

    Sang du Christ, enivre-nous,

    Eau du côté du Christ, lave-nous,

    Passion du Christ, fortifie-nous.

    Ô bon Jésus, exauce-nous.

    Dans tes blessures, cache-nous.

    Ne permets pas que nous soyons séparés de toi.

    De l’ennemi défends-nous.

    À notre mort appelle-nous.

    Ordonne-nous de venir à toi,

    Pour qu’avec tes saints nous te louions,

    Dans les siècles des siècles, Amen.

    Michel Janva

  • Islande : le gouvernement étudie la possibilité d’enlever aux banques le pouvoir de créer de la monnaie

    Attendons la décision finale des instances politiques islandaises. Affaire à suivre.

    Vu sur 7sur7 : La proposition est étudiée dans un rapport signé par un parlementaire du Parti du progrès (centriste, au pouvoir), Frosti Sigurjonsson. Cet entrepreneur et économiste avait déjà été l’un des artisans du processus d’annulation de la dette immobilière des ménages lancé en mai, afin de rétablir les finances du grand nombre d’Islandais étranglés par des emprunts contractés avant la crise financière de 2008.

    Crises financières
    Sa proposition, à la demande du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson, tente de rompre avec un système qui a entraîné l’île dans une succession de crises financières.

    D’après une étude de quatre économistes de la banque centrale publiée lundi, le pays en a connu « plus de 20″ depuis 1875, les crises « graves » arrivant « tous les quinze ans en moyenne ».


    Inflation
    Pour M. Sigurjonsson, le problème vient de l’emballement du crédit chaque fois que l’économie accélère. La Banque centrale d’Islande n’arrive pas à l’endiguer et il dégénère en inflation, prise de risque exagérée et spéculation, menace de faillites bancaires et interventions étatiques coûteuses.

    En Islande comme dans toutes les économies de marché modernes, la banque centrale contrôle la création de monnaie en pièces et billets, mais pas toute la création de monnaie, qui intervient dès qu’une banque commerciale accorde un crédit. Elle ne peut que tenter de l’influencer par ses outils de politique monétaire.

    « Système de monnaie souveraine »
    La proposition est de mettre fin au privilège concédé à des acteurs privés, en faveur d’une architecture dirigiste appelée « système de monnaie souveraine ».

    La banque centrale déterminerait le rythme de la création monétaire en fonction des besoins perçus de l’économie. »Le pouvoir de créer la monnaie est maintenu séparé de celui de décider comment cette monnaie nouvelle est utilisée », a souligné M. Sigurjonsson. Et « comme pour le budget de l’État, le Parlement débattra de la proposition du gouvernement pour l’allocation de la nouvelle monnaie ».

    Qu’en pense le premier ministre ?
    Les banques garderaient la gestion des comptes et moyens de paiement, ainsi que la fonction d’intermédiaires entre épargnants et emprunteurs. Le sort de la proposition reste incertain car le premier ministre n’a pas donné d’avis définitif.

    « Les conclusions seront une contribution importante à la discussion à venir, ici et ailleurs, sur la création et la politique monétaires », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    http://www.contre-info.com/islande-le-gouvernement-etudie-la-possibilite-denlever-aux-banques-le-pouvoir-de-creer-de-la-monnaie#more-37436

  • La droite et sa primaire, un changement profond de culture politique

    Pour la droite, c'est un profond changement de culture politique: habituée depuis le général De Gaulle à la figure tutélaire d'un chef, elle s'apprête à choisir son candidat pour 2017 par une primaire ouverte au centre, voulue la plus démocratique possible.

    Suivant l'exemple des socialistes et de sa primaire de 2011, l'UMP organisera la sienne le 20 novembre 2016, invitant des candidats centristes à y participer. Un second tour, plus que probable, est prévu le 27 novembre. 

    Les modalités pratiques ont été fixées par un groupe de travail représentant les principaux ténors de l'UMP, candidats déclarés ou pas encore - Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Elles devraient être entérinées par le prochain bureau politique de l'UMP, le 7 avril. 

    Juppéistes et fillonistes espèrent que l'UMP fera "aussi bien" que le PS avec 2,9 millions d'électeurs à l'automne 2011. Un tel socle irait bien au-delà des seuls sympathisants UMP, davantage portés à voter pour Sarkozy que pour leurs champions. Le député de Paris compte sur les libéraux anti-Sarkozy pour faire pencher la balance de son côté. Le maire de Bordeaux espère qu'une base élargie aux électeurs centristes le favorisera. 

    Jeudi, M. Juppé a mis en garde contre un scrutin qui serait "bidouillé", menaçant, si c'était le cas, de se présenter en 2017, faisant ainsi du premier tour de la présidentielle une primaire à droite. 

    Selon une version provisoire de la "charte d'organisation de la primaire", publié dans Le Monde du 3 avril, les électeurs éventuels - inscrits sur les listes électorales, ou ayant 18 ans à la date de l'élection présidentielle - devront s'acquitter de la somme de deux euros par tour. 

    Ils devront également signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France". 

    - Faux suspense -

    La charte précise que chaque candidat à la primaire doit s'engager "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne". 

    Le seuil de parrainages, mais qui pourrait être revu à la baisse à la demande de Xavier Bertrand ou NKM, est pour le moment fixé à au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements. 

    Ces conditions ne sont pas valables pour les autres partis (UDI...) qui fixeraient les leurs s'ils décidaient de participer à cette pré-présidentielle. 

    La primaire aura lieu avec un bulletin papier dans au moins 8.000 bureaux de vote. 

    "Ce système, qui transforme l'élection présidentielle à deux tours en élection à quatre tours, aura des conséquences majeures sur la Ve République mais c'est la meilleure solution à la compétition interne de notre famille politique", se félicite Guillaume Larrivé, secrétaire national de l'UMP chargé de la Réforme des institutions. 

    Seules trois personnalités UMP sont sur les rangs pour le moment. Outre les anciens Premiers ministres Fillon et Juppé, Christian Estrosi, député-maire de Nice et ancien ministre, a confirmé le 20 mars sa candidature, même face à Sarkozy. 

    Occupé, depuis son élection à la tête de l'UMP, en novembre, à rassembler sa famille politique, éprouvée par deux ans de luttes internes, l'ex-chef de l'Etat laisse planer un faux suspense. "Je n'ai pas dit que moi-même serai candidat, il n'y a pas d'obligation", a-t-il encore dit le 24 mars. 

    La candidature de M. Sarkozy ne faisant pas de doute dans son camp - d'autant que la victoire des départementales a conforté son leadership sur la droite - une question cruciale doit encore être débattue. A quel moment de la campagne le président-candidat du parti doit-il quitter ses fonctions' Et qui prend la tête de l'UMP après la primaire' "On n'en est qu'au début des discussions", prévient un proche de Juppé.

    afp via l'express :: lien

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