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  • Cette petite "révolution des habitudes et des attitudes" que chacun peut faire...

    Non loin de Dreux, il y a une petite ville, Houdan, dans laquelle j'aime parfois me retirer quelques heures, en particulier pour lire en face de cette église qui, en fait, est sans doute ma préférée en Yvelines. Sa façade extérieure porte une inscription républicaine des années de la Terreur, éminemment robespierriste : « Le peuple français reconnoit l'existence de l'être suprême et de l'immortalité de l'âme », tandis que l'intérieur est d'une grande beauté, toute couverte des poussières du temps, et baignée d'une lumière dans lesquelles elles semblent flotter comme le souvenir des âmes envolées. J'y ai passé, et j'y passe encore, des heures à méditer, à prier bien sûr, mais aussi à lire, saluant les rares visiteurs ou paroissiens (ou pèlerins !) qui s'aventurent dans ce lieu où souffle doucement et silencieusement l'esprit...

    Ce matin, en arrivant à Houdan, j'ai constaté avec dépit que la librairie du lieu était « définitivement fermée » : ainsi, pour acheter son journal, faudra-t-il aller jusqu'à Dreux ou Anet, ou se rendre dans une grande surface pour se fournir en littérature quotidienne... En fait, cette situation est celle de nombreux villages, bourgs et petites villes de France d'aujourd'hui, et c'est bien dommage ! On évoque souvent la disparition des services publics dans le monde rural, et les bureaux de poste se font rares dans nos campagnes. Mais les poissonneries, boucheries artisanales et autres épiceries, elles aussi, ont souvent baissé définitivement le rideau, et les cafés, parfois derniers points de convivialité, sont aussi en voie d’extinction : les communes rurales (ou rurbaines) ressemblent de plus en plus à des villages-dortoirs, et il m'est arrivé de traverser des territoires de Normandie ou des alentours de Chartres sans voir âme qui vive, même si, derrière les volets clos, j'apercevais la lueur des téléviseurs en fonctionnement... Une tristesse profonde, mêlée à une rage parfois à peine contenue, m'envahit lorsque je parcours ces déserts sociaux apparents, souvent cernés de lotissements qui se ressemblent tous, de la Bretagne à l'Île de France, et qui débouchent sur des zones commerciales froides et bétonnées dans lesquelles se pressent des consommateurs oublieux de toute mémoire et soucieux de ne pas entendre les autres ni de leur parler... Où est l'âme de nos campagnes ? Où est la convivialité ?

    Se lamenter sur ce qui disparaît ne le fait pas forcément réapparaître : c'est maintenant qu'il faut agir et réagir, avant qu'il ne soit trop tard pour ceux qui restent, comme ce café dans lequel j'écris cette note ! En période de vacances, prenons le temps, pour ceux qui se plaignent de ne pas en avoir assez d'ordinaire, de fréquenter les villages, les bourgs et les petits centres-villes, d'y acheter nos victuailles, d'y prendre le journal, d'y savourer un café (à 1,20 à Houdan, et guère plus cher, voire encore moins, à Lancieux ou en Mayenne...) en discutant avec quelques inconnus ou avec le cafetier. Désertons (pour ceux qui les fréquenteraient, parmi les lecteurs...) les centres commerciaux, les « hypers » et les chaînes de restauration rapide ! Abandonnons les sites marchands sur la toile, et prenons le temps de pousser la porte des librairies, de fouiller dans les boîtes des antiquaires, de traîner dans les vide-greniers villageois, etc. Tout cela peut sembler dérisoire et, pourtant, cela ne l'est pas, loin de là ! Cette petite « révolution des attitudes et des habitudes », que certains font déjà toute l'année, est réalisable par tous...

    D’ailleurs, je vous écris de ce petit restaurant qui propose des plats « faits maison » à la fois simples et variés, et qui prouve aisément que la qualité peut être conciliée à la quantité, avec la passion du travail bien fait et du service des autres... Et ce qui est vrai à Houdan l'est aussi à Versailles, comme à Rennes ou à Lancieux, et bien ailleurs !

     

    Face à moi, à cette heure, tandis que le café refroidit dans la tasse, cette formule robespierriste que j'évoquais plus haut, « L'immortalité de l'âme » : c'est aussi, au-delà de toute théologie, un appel à préserver celle de nos villages, de nos campagnes, de notre pays, « l'âme de notre France »...

    Post-scriptum : je rassure mes lecteurs habituels : je ne suis pas devenu robespierriste ! Mais je reste ce royaliste qui n'hésite pas à citer et à revendiquer ce qui peut, même de l'autre côté de la barricade, servir la compréhension et l'action de la France. Cette formule de Robespierre ne me fait pas peur, et, d'ailleurs, je la trouve, au moins pour son passage sur l'âme, éminemment « contre-révolutionnaire »...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1233:cette-petite-qrevolution-des-habitudes-et-des-attitudesq-que-chacun-peut-faire&catid=49:2015&Itemid=60

  • Djihadisme : Valls découvre la lune

    Il aura fallu le surgissement en France du rituel macabre et sadique de la décapitation qu’affectionnent les djihadistes (tout comme les « héros » de la Terreur de 1793, qui vouaient un culte à « sainte guillotine »… ce qu’oublient de rappeler aujourd’hui les zélotes des « valeurs républicaines », victimes sans doute d’amnésie…) pour que Valls semble se rendre à l’évidence, en déclarant le 28 juin, lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1-Le Monde-i-Télé : «La menace va être constante à son niveau très élevé et dans le temps. Nous ne pouvons pas perdre cette guerre contre le terrorisme, contre l’islamisme radical, contre le djihadisme (…) parce que c’est au fond une guerre de civilisation ».

    Il a justifié ainsi cette déclaration : « Un responsable gouvernemental doit être lucide et faire partager cette lucidité à son peuple (…) Il faut toujours dire la vérité, être lucide et utiliser les mots qui s’imposent » (entretien publié par Le Monde du 30 juin). Le moins qu’on puisse dire est qu’il en aura mis, du temps, pour devenir « lucide »…

    Mais, du coup, il s’est attiré les foudres des moralistes professionnels du Monde, ces flics de la pensée toujours à l’affût du moindre dérapage « antidémocratique ». Le torchon qui sert de journal officiel-bis aux hiérarques du Système a donc mobilisé l’un (ou l’une ? La signature « Gaïdz Minassian » ne nous éclaire pas sur cette question à vrai dire sans intérêt) de ses plumitifs pour pondre un laborieux réquisitoire sur ce pauvre Valls, qui n’en demandait pas tant. Quel crime a-t-il commis ? Eh bien, son utilisation du terme « guerre de civilisation » est, nous dit-on, « singulière » car son propos « reprend la thèse des néoconservateurs américains ». Il crée d’ailleurs « un embarras à gauche » et le hollandiste Julien Dray (exemple type de l’ex-gauchiste reconverti dans la défense du Système néo-libéral capitaliste… qui paie bien ses hommes de main) a lancé un avertissement : « Il y a des raccourcis idéologiques auxquels il faut faire très attention ». Eh oui, Manuel, fais gaffe, tu dérapes… Tu oublies le credo maso que ressasse, parmi d’autres, Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, qui récite son catéchisme : la cause des maux que subissent les sociétés occidentales est « dans l’incapacité de certaines sociétés à se construire dans la mondialisation, et dans les échecs des sociétés occidentales où les défauts d’intégration aboutissent à des expressions de violence ». 

    Ce pauvre type illustre parfaitement le déni de réalité caractéristique de la schizophrénie qui frappe les idéologues de gauche. Et dont on a une illustration avec l’attention accordée aux dérobades de l’assassin par certains media (dont Le Monde, encore lui, bien sûr, qui consacre le titre d’une pleine page de son édition du 30 juin aux« motivations troubles de Yassin Salhi »). Ce qui signifie qu’on prête de l’attention à cet amateur de tête coupée lorsqu’il explique son geste par deux engueulades, l’une avec son employeur et l’autre avec son épouse, accusée « de ne pas être assez religieuse ». Celle-ci s’en est bien tirée : elle a encore sa tête. L’employeur, par contre… Mais il y aurait là le geste d’un « déséquilibré ». Dont le cas devrait être traité, n’est-ce pas, de façon purement psychiatrique. Avec traitement ad hoc puis, au bout d’un certain temps, les éminents psychiatres ayant décidé que leur patient ne posait plus de problème, celui-ci, une fois relâché dans la nature, aurait toute latitude d’illustrer à nouveau sa passion pour les couteaux de boucherie…

    Il y a cependant, par rapport à ce beau scénario que vont certainement utiliser les avocats du soi-disant dingue, un léger obstacle. En effet le rituel utilisé par l’égorgeur est sans ambiguïté : il a pris soin d’encadrer la tête coupée de son employeur de deux drapeaux portant l’inscription de la profession de foi de l’islam, la Chahada : « Il n’y a de Dieu que Dieu et Muhammad est son prophète ». Par ailleurs en envoyant à un autre fou d’Allah un « selfie » où il prend la pose à côté de la tête coupée de sa victime, ce Yassin Salhi dont ses anciens voisins disent qu’il était « très sympathique » (sic) prouve qu’il a appliqué à la lettre la consigne donnée par l’Etat islamique (EI) dans un message audio : « Ô moudjahidines, où que vous soyez, allez et faites du ramadan un mois de désastres pour les infidèles ». Il faut s’appeler Valls pour découvrir qu’il y a là, peut-être, un problème…

    http://www.terreetpeuple.com/282-reflexion/actualite/1259-djihadisme-valls-decouvre-la-lune.html

  • Ces politiques français apprivoisés par le Qatar pour 10 000 euros

    Un livre confidentiel, distribué par l'ambassade du Qatar à ses amis, recense les politiques français qui ont eu le privilège de recevoir un prix de 10000 euros des mains de l'ambassadeur. De Villepin à Delanoë, de Lang et Vedrine à Plantu.
    Ainsi donc, François Hollande accompagné de son chambellan Fabius, a signé au Qatar la vente de vingt-quatre avions « Rafale ». Après avoir discrètement bu sa honte, sourire commercial aux lèvres, le Président normal s’en va honorer une dictature, la relevant par son geste au rang des États fréquentables. Pas grave que la clique de l’émir de Doha, via la « zakat », la charité islamique, finance un terrorisme que Hollande et Vals affirment combattre. Pas plus grave que le Qatar sponsorise l’islam radical, versus wahhabite, dans nos banlieues. Doha vaut bien une messe. Basse où l’on susurre des mots d’amour à l’oreille de Tamim : « Tu as de beaux yeux en or, tu sais ». Pauvre François qui « déteste les affaires et l’argent ». Qui pense à cette souffrance qu’il offre au ciel pour la rédemption du chômage en France. A quelques mètres de ces mains qui, d’un stylo plume or, vont sceller le contrat « Rafale », derrière un haut mur, Mohamed Al Ajami est là. Il a tout son temps et peut attendre : quinze années de prison pour avoir écrit un poème qui a déplu à l’émir, ça apprend la patience. 
    Pas grave. Hollande, expert en contrepèteries et petites blagues n’entend rien à la poésie. Et le français Jean-Pierre Marongiu, « retenu » à Doha depuis deux ans ? Lui aussi va entendre les flonflons du bal. Mais il est acquis que « son cas ne sera pas évoqué ». Quand il s’agit de Droits de l’Homme, s’il le faut, Hollande sait se montrer aussi flexible qu’un tuyau de douche. Ou à géométrie variable, comme un chasseur bombardier. 
    Une dictature masquée 
    Ce qui est étrange, dans son rôle de VRP, c’est la versatilité de notre Président. Un jour il refuse de livrer à Poutine un Mistral, bateau commandé et partiellement payé, le lendemain il se déguise en mamamouchi pour l’avenir des avions de Dassault… Vous allez objecter que la France des Droits de l’Homme ne peut commercer avec le « néo-tsar » Vladimir... Pourquoi pas. Alors parlons chiffres, pas en euros ou dollars, mais en indice de liberté. Selon le classement mondial des démocraties dans le monde, la Russie termine la course en 117e position,alors que le Qatar se classe 138e entre le Kazakhstan et la Biélorussie. Qui sont de solides références. 
    Pour faire court, rappelons que le Qatar n’a pas de comptabilité publique, la caisse de l’État est celle de la famille régnante. Il n’est pas doté d’une constitution puisque Dominique de Villepin, chargé de la besogne avec, espérons-le une avance sur salaire, n’a toujours pas eu le temps de la rédiger. Les lois sont de circonstance, et les jugements aléatoires, prononcés par des magistrats qui sont des mercenaires étrangers obéissant au palais. La presse n’existe pas et la liberté donc pas d’avantage. Pour tout dire : Hollande met les pieds dans un monde assez peu « Charlie ». Pour mémoire, citons les centaines de milliers d’ouvriers étrangers, et exploités dans conditions dignes de l’esclavage, pour l’édification du paradis qatari. 
    Pourquoi une telle mystification est aujourd’hui possible. Celle de nous faire croire que la Qatar est le phare du « modernisme arabe », tellement nimbé de l’esprit des « Lumières » que, dans un bras de fer contre l’émir, Diderot pourrait aller se coucher. J’ai sous la main une Bible secrète qui explique comment, de connivence avec Doha, nos édiles français ont fabriqué le masque qui cache la vraie nature de cette dictature, telle un aimable « Larva » du carnaval de Venise.L’ouvrage, la fameuse « Bible » a été éditée chez Michel Lafon. Elle s’intitule sobrement : « Qatar-France, une décennie de diplomatie culturelle 2003-2013 » mais ne le cherchez pas en librairie, l’usage en est réservé aux amis. 
    Les lauréats de l'ambassadeur 
    Pour attraper des mouches, même volontaires pour leur capture, le Qatar utilise trois sortes de miel. Les appâts sont différents Prix remis à des personnalités éminentes, ou à des groupes méritants. On compte ainsi, remis à Paris par l’ambassadeur Al Kuwari, le Prix de poésie Max Jacob… Mais il va rester marginal dans ce micro pays où le destin des rimeurs est la prison. Peu de rêveurs seront récompensés par les lauriers de ce pauvre Max Jacob qui ne méritait pas cette infamie posthume. Comme une seconde mort. 
    Non les prix lourds, lâchés en chaine et lestés d’un chèque de dix mille euros, s’intitulent « Doha capitale culturelle arabe » ou encore « Solidarité ». Cette dernière récompense étant également soutenue par EADS. Après la préface écrite en langue de chêne par un nègre méritant, mais signée de l’ambassadeur, viennent assez vite, comme la tique sur le chien, deux autres textes introductifs de deux politiques qui ont, jusqu’à l’eau, mouillé le maillot pour Doha. J’ai citéJack Lang, et Renaud Donnedieu de Vabres. Gauche droite ou droite gauche, c’est comme on veut. Ces deux-là sont comme un bol, ils n’ont pas de sens. Lang tire la première salve, y va de son extase. Le Qatar ? « Un pays de raffinement, d’ouverture et de créativité »… Ici le raffinement n’est jamais loin du raffinage. Donnedieu de Vabres, marquant Jack à la culotte, nous plante « La culture est un respect, une liberté et un devoir »… Parler de liberté dans l’ambassade du Qatar c’est causer corde dans la maison d’un pendu. RDDV, en forme, insiste « Il faut bâtir un arc-en-ciel où se conjuguent les talents, les origines, les perspectives, les contraires et les différences, au lieu de laisser s’antagoniser (sic) les peurs, les rancœurs et les haines, qui sont les réponses de plus en plus ordinaires et banales à la crise ; le terreau nauséeux dans lequel prospère intégrisme fanatisme et racisme » RDDV ose ! Il parle « d’intégrisme » dans la chancellerie qui représente Qaradawi, l’imam qatari qui fouette les femmes –mais avec discernement- et regrette qu’ « Hitler avec les juifs n’ait pas fini le travail »… Bravo Renaud votre bassesse mérite un Prix, vous l’aurez. Une fois encore dans ce « livre », plaignons les « nègres », les malheureux qui ont été contraints, esclaves du mensonge, d’écrire ces flagorneries à la brosse à reluire. 
    En 2010 les petits malins qui ont flairé que le Qatar peut être un loto où tous les numéros sont gagnants, ne sont pas encore nombreux. Les stars ne sont pas encore au balcon et l’ambassadeur Al Kawari doit se contenter de distribuer ses Prix à des joueurs de troisième division. Ainsi les premiers lauréats de « Doha capitale culturelle arabe » sont-ils de sublimes inconnus. J’ai cité le professeur Mohamed Arkoun, professeur émérite de pensée islamique et Jean-Philippe Bras directeur de l’Institut de l’Islam. Ce Bras est bien petit. Mais nous ne sommes qu’à l’échauffement. Tahar Ben Jelloun, l’éternel arabe de service et Edmonde Charles-Roux, qui fait si chic sur le canapé du salon, arrivent très vite. Comme Paul Mongin, un « nouveau philosophe » sans chemise décolletée. 
    Avec les mois les « hirondelles », surnom jadis donné aux amateurs de cocktails mondains, se refilent l’adresse de l’ambassade qui donne sur l’Arc de triomphe. Pas de champagne mais les petits fours sont grands L’affiche devient de plus en plus people et politique et l’on se demande comment, sans doute pris par l’ivresse du désespoir, le merveilleux Emmanuel Todd se fait épingler par le chalut de la rue de Tilsitt. Pour avoir « levé plusieurs méprises sur les trajectoires respectives de l’Occident et de l’Orient musulman »… 
    Autres récipiendaires en pleine déprime, tombé là car il pensait y retrouver Marx ou Jésus, Régis Debray. Quand on le voit sur la photo, quand le mal est fait et le Prix remis, on sait qu’il marche sur des oursins et souhaiterait être ailleurs. Les notes de couvreurs ou de plombiers, souvent salées, peuvent donc vous conduire à accepter le Prix Doha. Nihil obstat : Régis va en paix. Et Jean Daniel, alors ! Notre Camus ressuscité, va lui aussi faire le chemin de Doha… Sans doute au titre des grandes consciences nécessiteuses. Le Nouvel Observateur est un monastère et il faut bien s’évader pour rire un peu. 
    Quand vient le tour « d’un des plus grands architectes du monde », Roger Taillibert, nous rentrons dans la quatrième dimension, celle du copinage et du renvoi d’ascenseur. Ce qui est logique pour un homme du bâtiment. Taillibert construit des stades à Doha et, puisqu’il n’est pas ingrat, il fait la pub du Qatar à Paris. Comme ce personnage est, bien sûr, membre de l’Académie des Beaux-Arts, il fait un lobbying suffisant pour que Cheikha Moza, femme préférée de l’émir et mère de Tamim, le prince aujourd’hui aux commandes, soit admise au sous la coupole. Et, le 24 juin 2009, sous les yeux pétillants du président Sarkozy la splendide première épouse (il en existe trois autres restées à la maison) fait un long discours. Ni la cheikha ni le pauvre Sarko ne comprennent ni ne connaissent le sujet. Il s’agit d’un hommage à Giörgy Ligeti, l’immense musicien qui a occupé le fauteuil de la reine avant elle. Pour un habitué de la gratte de Carla, c’est la barbe. Mais la barbe n’est-elle pas le symbole du Qatar ? 
    Ça y est, les politiques se bousculent et ont trouvé la route de l’ambassade comme le dromadaire celle du puits. Si les plus malins échappent à l’embuscade, celle de recevoir un prix que l’on sait infamant, ils sont quand même là pour applaudir. Il faut connaitre la règle, et savoir que, dès la récompense attribuée, la photo de l’impétrant est clouée au mur d’un couloir de la chancellerie. Elle vient tenir compagnie aux autres fédérés de Doha qui sont déjà là, comme dans un mausolée à la soviétique. Recevoir 10 000 euros ne se fait pas impunément, ça laisse des traces. Dans notre livre d’or publié par Lafon et sur les murs. 
    Dans le lot des politiques les plus malins, ou les moins c’est comme on veut, nous trouvons, en tête, le plus excellentissime ami du Qatar : Dominique de Villepin. Lui c’est la famille ; d’ailleurs il a hébergé une fille de l’émir quand celle-ci faisait des études dans le si dangereux Paris. Dominique a son rond de serviette en or massif, gravé à son chiffre, dans la salle à manger de l’émir, quel qu’il soit. Je l’ai dit, Villepin, bradeur d’autoroutes en France, est chargé d’écrire au Qatar une constitution aux petits oignons. Regrettons que, pour ce faire, le temps lui manque plus que l’argent... 
    Dans les filets nous trouvons aussi un vieux poisson, Michel Rocard qui a des frais d’orthophoniste, et aussi le sublime Hubert Védrine. Ah ! Hubert. Arrivé à l’Élysée par Mitterrand, qui était un ami de son papa à Vichy, voilà notre humaniste aujourd’hui chez LVMH dont le V est celui de Vuitton, un homme qui aimait le Maréchal. Donc Hubert a un tropisme qatari, sans doute est-il pécheur de perles ? 
    Comme le lecteur est étourdi et pressé, on demande maintenant aux journalistes d’écrire des papiers courts. En plus ça peut éviter des bêtises. Je vais donc procéder par rafle. Prié de se rendre sur le podium de Doha, nous allons trouverMonique Papon, sénatrice et adjointe au maire de Nantes Jean-Marc Ayrault. Un homme pourtant avisé qui a un jour déclaré : « moi, avant d’aller au Qatar, je me méfierai »… Eh bien sa coadjutrice n’a pas cette délicatesse. Disons que le coût de la jolie mosquée construite près du siège des biscuits Lu vaut bien une courbette. Pour l’occasion, Gérard Larcher, le vétérinaire de Rambouillet, mais aussi président du Sénat, vient faire sa visite. Passons vite aussi sur le cas deMaurice Leroy, un homme de conviction passé de l’extrême gauche à l’extrême centre, ce qui est plus proche de l’assiette au beurre. Leroy, que nous pourrions appeler Le Emir est un fou de Doha. Comme Johnny l’est du Tennessee. C’est mieux que de collectionner les étiquettes de camembert. Frédéric Mitterrand, Bertrand Delanoë, passent sous les fourches de l’ambassadeur. Pour convaincre Delanoë que le massacre de l’hôtel Lambert, chef d’œuvre architectural de l’île Saint Louis acheté par le Qatar, est vraiment indispensable, un voyage à Doha sera nécessaire. Bébert en reviendra convaincu. Doha c’est comme Lourdes, ça fait des miracles. 
    Doha, souk de Rafale 
    Dans l’intervalle, le Qatar étant devenu un must, l’employé diplomate de l’émir distribue des récompenses plus discrètes mais bien utiles. Des rafales de prix attribués à des associations de banlieues qui ont toutes la qualité de ne pas être hostiles à l’islam radical. 
    Pour finir sur une note d’humour. Nous allons évoquer le plus grand caricaturiste de tous les temps : Jean Plantu. Un journaliste qui, quoi qu’il arrive, trouve que Le Monde va bien. Oui, le coriace, l’inexpugnable Plantu montrant déjà son esprit Charlie va empocher le Prix Doha. Musique ! 
    Après de tels efforts, que son excellence l’ambassadeur soit loué (il sévit maintenant à Washington), comment voulez-vous qu’au nom de la modernité du Qatar, et de celle de sa chaîne de télé Al Jazira (tenue par des intégristes religieux), nos députés et sénateurs refusent de voter une exemption de l’impôt sur les plus-values immobilières touchées par le Qatar en France ? La seule, pauvre malheureuse, qui n’a rien compris à ce bonneteau politique, c’est la députée socialiste du Finistère Chantal Guittet. Il faudrait songer un jour à lui dresser une statue. Alors que ses collègues rentrent de leurs séjours à Doha avec une mine harassée, minés par le travail des « colloques », elle, en est revenue épatée : « A Doha, je n’ai rien compris. Je suis venue pour un Forum mais nous n’avons fait que manger et visiter les souks ». Voilà, tu l’as dit Chantal, le Qatar c’est le souk. 
    Bonne journée donc à François Hollande et son appareil magique, celui qui sert à mesurer les Droits de l’Homme. Bonne journée à Laurent Fabius dont le meilleur ami, l’avocat Jean-Michel Darrois, avait un grand projet de fonds d’investissement, en commun avec Doha, Nicolas Sarkozy et Stéphane Courbit. Entre deux thés à la menthe, il n’y a pas de mal à faire des projets. Dommage que Nicolas, le frère de tous les émirs, n’ait pas été invité à la signature-partie. Doha, il connait c’est son sponsor. En sa présence on aurait pu évoquer le bon vieux temps. Comment Sarko et l’émir d’alors, le papa de Tamim, ont attaqué la Libye comme dans un hold-up. Pour en faire ce que ce pays est aujourd’hui, un chaos. A propos, que sont devenus les milliards que le naïf Kadhafi avait entreposés dans une banque de Doha ? Le prix d’un paquet de Rafales ? 

  • Christianophobie : plus de 160 lieux chrétiens touchés au premier semestre

    ... en France.

    Michel Janva

  • "Les monarchies offrent un regard différent sur le mode de gouvernement."

    " Les monarchies offrent un regard différent sur le mode de gouvernement. En Europe, les citoyens sont de plus en plus méfiants à l’égard du politique qui apparaît comme un monde tourné sur lui-même, sclérosé. La monarchie est le symbole de la continuité de la nation et du pouvoir. Elle joue un rôle rassurant en période de crise, comme en Belgique où pendant deux ans, le pays a été sans gouvernement. Elle peut incarner la résistance, comme en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale, ou être un relais vers la naissance de la démocratie comme en Espagne en 1975. La monarchie est un atout : elle offre un niveau supplémentaire d’organisation constitutionnelle qui permet un rapport plus serein au pouvoir. " (source DNA / photo Europe1)

    M. Vincent Meylan, Chef du service Royautés à Point de vue,

     

    dans Les dernières nouvelles d’Alsace

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-monarchies-offrent-un-regard

  • Hollande en Afrique : a beau mentir qui va au loin

    Reçu hier en grande pompe au Bénin, le président de la République française poursuit aujourd’hui et demain une tournée africaine qui le conduira successivement au Cameroun, où il rencontrera son collègue Paul Biya, puis en Angola, où il sera accueilli par le président Dos Santos.

    Ce faisant, François Hollande inscrit ses pas dans les traces de tous ses prédécesseurs depuis Charles de Gaulle. Sur le continent noir, il ne sera pas plus que ceux-ci le représentant des valeurs qu’est censée incarner la France, mais le commis voyageur de ses intérêts.

    Il serait puéril de s’en étonner, et inutile de s’en scandaliser. La diplomatie ignore la morale et le réalisme y prévaut depuis toujours sur les considérations éthiques, humanitaires ou simplement démocratiques. Le sous-sol angolais regorge d’hydrocarbures. Le président camerounais a fortement contribué à la libération d’une famille française prise en otage par Boko Haram. Ses forces armées, aux côtés de l’armée tchadienne, participent à la lutte contre la secte djihadiste. Son pays est une base arrière de l’opération Sangaris. On comprendra aisément, dans ces conditions, que le chef de l’État français ne soit pas plus regardant que ses devanciers et que ses homologues étrangers sur les voies et moyens par lesquels M. Biya et M. Dos Santos ont accédé et se maintiennent au pouvoir, le premier depuis trente-sept, le second depuis seulement trente-six ans.

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  • UK : Les enfants qui critiquent l’homosexualité à l’école déclencheront une alerte d’« extrémisme »

    Les enfants qui expriment une critique contre l’homosexualité en classe pourraient déclencher les alertes d’« extrémisme » à l’aune des nouvelles directives du gouvernement britannique visant à prévenir le terrorisme islamiste. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Education du Royaume-Uni, Nicky Morgan. L’enfant qui qualifierait l’homosexualité de « mal » ou de « faute », alerterait ce faisant les professeurs invités à y voir un indice de « radicalisation ».

    Ces directives – auxquelles s’ajoutent les très récents propos du Premier ministre David Cameron dans le Daily Telegraph assurant que la Grande-Bretagne doit être « intolérante à l’égard de l’intolérance » – évitent, bien sûr, de désigner les enfants musulmans ou issus de communautés à dominante musulmans. La discrimination est interdite, après tout. Et la police de la pensée qui s’installe à la faveur de la lutte contre le terrorisme a besoin d’effacer les frontières entre les communautés pour mieux avoir prétexte à surveiller chacun.

    Les enseignants invités à sonner l’alerte si un enfant critique l’homosexualité

     

    Les chrétiens conservateurs britanniques l’ont tout de suite compris, eux qui dénoncent les dangers visant n’importe quel enfant ayant reçu un enseignement traditionnel sur l’homosexualité et le comportement homosexuel dans le cadre de ces directives : les voilà tous devenus des suspects de « radicalisation » en puissance.

    Leur crainte n’a rien d’excessif : deux écoles chrétiennes ont déjà été jugées « insuffisantes » à l’aune des exigences du test « Valeurs britanniques » mis en place par le gouvernement pour évaluer l’enseignement dans les écoles qui se doivent de promouvoir la démocratie, la tolérance et l’état de droit.

    Mais Mme Morgan assure s’être elle-même opposée au « mariage » homosexuel, avant de changer d’avis : elle affirme aussi pratiquer sa religion chrétienne. Voilà qui ne rassure pas vraiment.

    Un porte-parole du ministère explique quant à lui que les enseignants ont assez d’expérience pour faire la part des choses : « Les professeurs travaillent avec les jeunes en permanence et nous leur faisons confiance pour reconnaître la différence entre une jeune personne qui exprime une croyance personnelle professée en conscience et celle qui exprime des opinions intolérantes, haineuses ou extrémistes. » Ce n’est pas la religion qui fait la différence, notez bien. Le chrétien peut être visé comme le musulman, et le ministère appelle à faire confiance au gouvernement après lui avoir donné de puissants instruments de coercitions.

    Le Royaume-Uni « intolérant avec l’intolérance » : à l’école, l’extrémisme sera traqué au moyen d’une police de la pensée

    Il a d’ailleurs ajouté : « Cela ne peut et ne doit pas empêcher les écoles de discuter sur une grande variété de thèmes, en donnant aux élèves un espace de sécurité où ils puissent se développer, explorer croyances et idéologies et se préparer de manière correcte à la vie dans la Grande-Bretagne moderne. »

    Cela rejoint le vieux thème, cher à la maçonnerie, de la rupture avec les croyances et les cultures traditionnelles, où l’école est le vecteur utilisé pour éloigner au moins en esprit les enfants de leur environnement familial traditionnel.

    Ce qu’on traquera, à propos de condamnation de l’homosexualité, ce sont les « changements de comportement » et « les choses dites » par les enfants qui doivent se sentir libres de s’exprimer mais jusqu’à un certain point seulement, a expliqué Nicky Morgan à la BBC.

    Pour Andrea Williams, directrice du Christian Legal Centre, le danger de surveillance est évident. « De nombreuses familles pensent que le mariage ne peut exister qu’entre un homme et une femme. Ces familles vont-elles être désormais officiellement considérées comme suspectes, voire signalées à la police ? Nous sommes à l’orée d’une nouvelle ère, sinistre, de “police de la pensée” dans nos écoles. »

    Anne Dolhein pour Reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/uk-les-enfants-qui-critiquent-lhomosexualite-a-lecole-declencheront-une-alerte-d-extremisme#more-38592

  • Affaire des présumées fiches de Béziers : tout ça pour ça !

    Lu ici :

    "Le parquet de Béziers a annoncé jeudi avoir classé sans suite l'enquête ouverte en mai sur de présumés fichiers illégaux de la mairie de Béziers, portant sur un décompte d'élèves musulmans.

    "Il n'y a rien qui permette de prouver quoi que ce soit. Je classe l'affaire sans suite", a déclaré le procureur de Béziers, Yvon Calvet, qui avait ouvert une enquête préliminaire pour "tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique".

    Nos excellents et impartiaux journalistes français vont-ils consacrer autant de temps à cette nouvelle qu'au moment où elle a éclaté ?

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La guerre de l’islamisme contre la France : jusqu’où ?

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
    Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué à la suite de l’attentat islamiste en Isère l’existence d’une « guerre de civilisation ». Alors que l’on ne sait pas très bien s’il s’agit d’une guerre d’une civilisation supposée unique contre la barbarie, ou de notre civilisation contre une civilisation aux valeurs opposées, de nombreuses questions se posent sur les suites de cette guerre de l’islamisme contre la France.

    Le député européen du Front National Aymeric Chauprade va jusqu’à dire que le refus de nos dirigeants de regarder la réalité en face est comparable à l’aveuglement face à la montée du nazisme et du communisme à l’époque
    En effet, si les mots du Premier ministre sont forts, la stratégie adoptée reste floue. Il y a par exemple un contraste saisissant entre la réaction de la Tunisie, pays musulman, après l’attentat de Sousse, et celle de la France. Ainsi, comme le souligne Aymeric Chauprade, la Tunisie a immédiatement fait fermer près de 80 mosquées reconnues comme prêchant un islam incompatible avec la Constitution tunisienne. Or, un tel repérage a été fait en France, le ministère de l’Intérieur a recensé 89 mosquées salafistes et 41 sous influence grandissante. Mais à part Marine Le Pen, aucune personnalité politique n’a demandé leur fermeture.

    Aymeric Chauprade critique également le fait de considérer le terrorisme islamiste sous un angle uniquement judiciaire et social

    Le totalitarisme islamiste est bien une idéologie, qui se développe dans le contexte identitaire musulman. On ne peut réduire les actes terroristes commis par des personnes se revendiquant d’un certain islam à un simple désordre psychologique ou à l’expression d’une détresse sociale. Il est nécessaire pour lutter efficacement contre cette menace de lutter contre tout ennemi, intérieur ou extérieur, qui a choisi d’entrer en guerre contre la France au nom d’une idéologie ou d’une identité.

    Selon Alain Marsaud, député Les Républicains et ancien juge antiterroriste, il faut se préparer à ce que la « guerre totale » que nous livrent les terroristes islamistes dure longtemps
    La décapitation commise en Isère est selon lui un premier stade dans l’horreur islamiste, la prochaine pouvant être selon lui un attentat à la voiture piégée.

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