Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 51

  • Modernisme et Totalitarisme

    Tous les esprits obsessionnels et/ou enthousiastes (l’un ne va pas forcément de pair avec l’autre) sont d’essence manichéenne. Ils se différentient très fortement de ceux qui ne partagent pas leur conviction, intensément vécue, assimilée à La Vérité. La distinction entre « eux » et « nous » tourne très facilement à l’alternative « eux » ou « nous ». C’est l’essence même du phénomène totalitaire, vieux comme l’humanité, infiniment plus répandu qu’on ne le croit.
    Tout le monde l’aura compris : le suffixe « - isme » indique l’exposé d’une doctrine, qu’elle soit d’inspiration (ou « d’essence ») religieuse, politique, scientifique ou artistique.
    A – Le Totalitarisme n’a rien de spécifiquement moderne !
    C’est, par définition, un État où le détenteur de l’autorité exige l’obéissance absolue de ses ouailles, en « totalité », c’est-à-dire non seulement dans leur corps (travail, service armé, participation à la vie sociale), mais aussi de leur esprit (par une idéologie officielle imposée au peuple sous la forme d’une pensée unique)… voire de leur « âme » pour ceux qui croient en une ou plusieurs divinités.
    Toutes les théocraties anciennes (soit les civilisations où le monarque était réputé « de droit divin » ou était lui-même souverain pontife du culte officiel) ont été des totalitarismes au même titre que le communisme, le fascisme ou le nazisme, et si les musulmans sunnites parviennent à s’accorder sur la personne d’un nouveau calife, celui-ci deviendra un potentat de droit divin, absolu s’il cumule les fonctions de sultan (chef politico-militaire).
    Le totalitarisme est une manière d’envisager la domination des êtres humains. Il est indépendant du type de régime politique : le Pouvoir peut appartenir à un seul homme, dictateur omnipotent, à deux hommes ou à un consortium d’hyper-capitalistes. Il peut être fondé sur une foi, sur le culte de l’État ou de la race, sur un dogme économique et/ou social.
    Le dictateur (si l’on préfère : l’autocrate) dirige lui-même :
    * l’Exécutif, soit le pouvoir qui fait respecter les lois et la puissance de l’État : administration, fiscalité, polices généralement nombreuses et très puissantes, armée, prisons, relations étrangères
    * le Législatif, en décidant seul des lois, avec ou sans la fiction d’un parlement à sa botte ; il n’existe en totalitarisme moderne qu’un parti unique, ce qui procure au despote des élections sans surprise
    * le Judiciaire (même remarque que pour le parlement : des magistrats vautrés devant le maître ou convaincus sincèrement de son génie)
    * l’Économie, étatisée, dans le cas du marxisme, ou plus ou moins fermement dirigée, dans les régimes populistes
    * la Propagande, soit l’information domestiquée : les media, qui vont du ministre de l’Information aux « réseaux sociaux », en passant par la presse, la radio, le cinéma et la télévision, les organismes culturels et les « sociétés de pensée », voire un clergé aux ordres ; 
    la jeunesse est l’objet d’un endoctrinement spécifique dans un espoir, assez rarement vérifié, d’assurer la pérennité du régime

    Lire la suite

  • Une chemise déchirée annonciatrice de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?

    La France était un modèle, la République prête à rire parce qu’elle n’est que le moyen de gestion d’un pays appelé France.

    Une chemise déchirée par les employés d’une entreprise dont l’actionnaire principal est l’État (17 %) ; un DRH bousculé après avoir annoncé qu’il n’y aurait pas de licenciements quelques semaines avant la réunion ; une société qui remercie par écrit ses employés des efforts entrepris, qui affirme le retour dans le vert pour cette année mais qui veut faire un plan de restructuration avant de diffuser ses chiffres positifs réservés aux actionnaires ; telle est l’image de notre pays qui a perdu ses repères. Alors soit on se ressaisit vite, soit les sans-dents vont s’en prendre aux sans-culottes. Cet épisode très médiatisé de la bousculade affiche la peur d’un gouvernement démasqué. Air France est-il un baromètre annonciateur de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?

    Lire la suite

  • 45 minutes de révélations ... Philippe de Villiers sur Radio Courtoisie

  • Selon l'Insee, il y a 5 868 000 immigrés en France

    L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vientde publier son dernier bilan démographique sur les «populations française, étrangère et immigrée en France depuis 2006»

    Un «immigré» désigne «une personne née de nationalité étrangère à l'étrangeret résidant en France».

    Un «étranger» qualifie «une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française». 

    • Au 1er janvier 2014, la France compte 65,8 millions d'habitants hors Mayotte: 11,6 % d'entre eux sont nés à l'étranger, 8,9 % sont immigrés et 6,4 % de nationalité étrangère
    • Entre 2006 et 2013, l'ensemble de la population résidant en France a augmenté de 2,6 millions de personnes, celle de nationalité française de 2,1 millions. Les immigrés, qui ne sont pas tous de nationalité étrangère, comptent 700.000 personnes en plus.
    • 1,6 million d'immigrés sont arrivés en France, 500 000 en sont repartis et 400 000 sont décédés en France».
    • La part de la population immigrée dans la population totale est passée de 8,1 % début 2006 à 8,9 % début 2014.
    • Au 1er janvier, le nombre d'immigrés atteignait précisément 5 868 000.
    • En 2013, 63 000 naissances, soit 7,8% des naissances en France, concernent des enfants dont les deux parents sont étrangers.

    Michel Janva

  • Vers la Loi du Fort*

    (*) The Castle Doctrine (clic)
    Ce billet sera sans images, exceptionnellement. Vous allez comprendre pourquoi.

    Vous connaissez Dubois, Lachèvre, Lion, Ledoux, Marcuna, Debêche, Debrenne, Damiens, Godin, Maillet et Roure. Non ? Mais plus sûrement Ieng Sary, Son Sen, Khieu Samphâng, Hu Yuon, Hu Nim, Nuon Chea, Ta Mok ? Oui, vous y êtes, ce sont des Khmers rouges, pour certains, enseignants ! Les premiers étaient charron, serrurier, limonadier, cordonnier, menuisier, bijoutier, orfèvre, vinaigrier, boucher, gardiens de la paix. Ils ne valaient pas mieux que les communistes exotiques que vous avez reconnus au premier coup d'oeil. L'histoire les a notés dans les massacres de Septembre 1792 quand de "braves" citoyens partirent tuer les ennemis du peuple, des prêtres et beaucoup de Suisses à l'Abbaye, une centaine de prêtres aux Carmes, deux cents droits communs à La Force avec la belle Lamballe en prime, des gens en nombre à la Conciergerie et au Grand Châtelet. Puis la tuerie augmente le lendemain, des filles de joie à La Salpêtrière après les avoir connues, et beaucoup d'enfants à Bicêtre, les plus durs à finir, raconte un des héros de la journée. Et ça continue le lendemain... Travail harassant qui mérite salaire. Ils ont demandé à être payés ! 
    L'histoire regorge d'horreurs et la française autant sinon plus qu'une autre, qu'on pense aux guerres de religion (relire Montluc), aux dévastations allemandes causées par le Roi-soleil (on apprit ensuite que la vengeance était un plat qui se mangeait froid), aux atrocités des guerres vendéennes, à la Commune de Paris, et dans l'histoire à tout le monde, aux deux guerres mondiales avec l'apothéose des incinérations aériennes de villes entières et à la terrible guerre sino-japonaise qui vit à Nankin l'ultime accomplissement du bushido, rare perversion de la chevalerie nippone. Il s'en oublie !
    Le Dr Robert Lascaux qui, après la Grande Guerre, étudia longtemps la bête humaine dans les années 30, substituait au "Tu ne tueras point" du Décalogue une règle plus complexe qu'il exprimait ainsi : 
    « Tu ne tueras point si le respect de la vie de ton prochain est favorable à l'expansion de ta race (ndlr: ou de tes convictions) ; dans le cas contraire, tu dois tuer.» 
    C'est la base de l'engagement des recrues pour l'armée. Tuer sur ordre ou sans ordre si risque. Au cessez-le-feu, nos braves conscrits ont posé la baïonnette essuyée et le couteau de tranchée ébréché pour la faux, sans remords... d'autant qu'ils n'avaient rien demandé. Aujourd'hui on voit s'exercer la règle d'extermination dans les rangs de l'Organisation état islamique, constituée principalement de volontaires, dans la plus parfaite sérénité à ce qu'en montre leur propagande. Les décapitations en ligne (et doublement) n'innovent en rien sauf dans leur publicité universelle, les sections de guerre psychologique procèdent ainsi depuis la nuit des temps pour impressionner l'ennemi. Tamerlan balisait ses routes avec des piles de crânes. Chez nous, on laissait mûrir les vaincus aux remparts du Moyen-Âge. Les carnets de marche régimentaires sont emplis de crimes de guerre pour l'exemple. Lors de son éclatement post-soviétique, la Yougoslavie avait fait très fort dans le domaine de l'indicible.
    Qu'est-ce à dire finalement ? Que le bon sauvage éduqué dans le pacte social est une construction intellectuelle. A la moindre occasion, la bête qui affleure sous le cuir chevelu peut se déchaîner. Les gardiens des camps de concentration nazis était des fonctionnaires paisibles, bien contents d'échapper à la létalité du front russe. Ce constat de bestialité intérieure ruine toute la charpente morale et judiciaire de nos sociétés occidentales qui approchent lentement du chaos. Chaque semaine chez nous, nous avons le complet exemple d'une descente aux enfers avec le terrorisme islamiste qui s'affranchit de toutes les mesures de contention. De plus en plus la bête tient la rue, commande à la rue, dicte en un sens la politique pénale quand ce n'est pas le protocole de police. Contrer l'assassin se fait dans des règles de pure urbanité car le moindre faux-pas éveille un risque d'annulation. Il est ahurissant de voir comment les politiciens moulent leurs convictions sur l'excuse et sur les conditions d'existence de la lie de la société. A ne citer qu'une énormité, nous choisissons l'abrogation de la double peine par Nicolas Sarkozy. Une culture dans le droit fil de la thérapeutique judiciaire qui borne le Bas-Empire revenu.
    Le bon sens le plus élémentaire devient chaque jour une cible depuis le donjon des principes gouvernant une société utopique dont on force le "bonheur". On combat le droit naturel dans tous ses chapitres et d'abord dans celui des mœurs. Les sentiments patriotiques les plus sains sont piétinés avec entrain puisque nous sommes devenus tous frères globalisés. On prend des gants avec les ennemis déclarés de notre société qui se transforment en assassins, assassins auxquels on cherche des excuses comme à un singe des poux. Nous sommes envahis de "déséquilibrés" et de malheureux "radicalisés". Radicalisés en prison, dans "nos" prisons, c'est de notre faute, bien sûr. La Justice, laissée aux mains de politiciens de rencontre, est en perpétuelle refonte sans que l'on comprenne bien ce qui la conduit si ce n'est sa misère budgétaire et la faillite du système carcéral¹ ; quant à la Sûreté publique, elle fut trop longtemps laissée à la direction de braillards² de tréteaux gouvernant l'émotion pour qu'elle agisse avec la sévérité nécessaire, empêtrée dans les règles d'engagement et les profils de carrière. Sauf sursaut rapidement - on pense à Mai 2017 - le peuple va commencer à rêver au Deuxième Amendement de la constitution américaine qui suppléerait à la liquéfaction de la puissance publique pour assurer la sécurité quotidienne des gens. 
    Nous devons renouer avec une société d'ordre, fondée sur le droit naturel et le bien commun, avec le soupçon de charité chrétienne qui va bien. Quoi de plus réac, fachiste, moranien ! Mais comment contenir autrement l'abominable homme des villes caché dans les replis cérébraux du genre humain ? Sans ordre rétabli, nous allons vers une paix armée, nécessairement, pour palier l'inconséquence des élus et l'arrogance de la haute fonction publique qui ensemble verrouillent tout. Protégeons-nous, et de nous-mêmes aussi, ne sachant pas quel démon sommeille encore en nous, attendant l'appel de son maître !

    (1) Relire le dernier quart de l'ouvrage Surveiller et punir de Michel Foucault (bon courage).
    (2) Les deux chefs de la Police, Sarkozy (avec Cécilia dans l'emploi de directeur de cabinet !) et le mussolinien du menton Valls, furent surtout des déclamateurs, faibles avec les forts, forts avec les faibles. On accordera à monsieur Cazeneuve un peu plus de retenue, même s'il court les micros au premier mort.
    Postscriptum du mardi : Plusieurs lecteurs (plusieurs commence à 2) se sont émus de n'avoir pas compris d'emblée le sens de l'article privé d'image, à quoi le Piéton du roi tient à répondre qu'il s'agit d'une mise en scène croisée de la nature humaine et d'un état de crise sociale. L'homme est foncièrement pourri, ce que le Darwinisme, qui n'est pas la science de l'évolution mais celle de l'éradication continue, explique très bien : les salauds les plus forts et les plus rusés ont nettoyé en permanence tout autour d'eux. Or les périodes de désordre réveillent la bête, et il va falloir s'en protéger à défaut de pouvoir compter sur les pouvoirs publics. Pour illustrer ce propos nous signalons que le titre de l'article est cliquable...
  • Syrie : un rapport du MIT devrait conduire Laurent Fabius devant la CPI à La Haye et devant la Haute Cour en France

    Il n’est pas question ici de dire que la Russie et Poutine sont des anges, des amoureux de la liberté… Il est juste question de donner une autre version des faits, une version qui ne soit pas celle de la caste politico-journalistique française qui s’est tant de fois illustrée dans sa manipulation et ses mensonges. 
    Une étude du MIT, le prestigieux Massachussets Institute of Technology, publiée le 14 janvier dernier, affirme que le massacre chimique du 21 août 2013 sur la Goutha orientale syrienne, a été perpétré depuis une zone rebelle. Rédigé par Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, le document de 23 pages prouve que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains ont étudié des « centaines » de photos et de vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet. Cela leur a permis d’établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l’endroit d’où ils ont été tirés. 
    Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie. 
    Ce chiffre de 2 à 5 km remet totalement en cause le rapport américain, dont John Kerry, le secrétaire d’état américain, a fait la pierre angulaire de la politique américaine. C’est la nouvelle fiole de Colin Pauwels brandit à la veille de l’attaque sur l’Irak. Ce rapport met en effet, l’origine de l’attaque au cœur de la zone encore contrôlée par le régime légal de Syrie, à plus de… dix kilomètres. C’est donc techniquement impossible. 
    Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius. Sans le coup de maître de la diplomatie russe, et l’intelligence du pouvoir syrien qui accepta immédiatement de confier ses armes chimiques à l’ONU, la Hollandie menait l’Europe dans une nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait son ancien protectorat sous les bombes. Les avions de l’armée de l’air avaient déjà décollé, quand les USA ont sifflé a fin de la partie…

  • « A Quoi sert l'Histoire » par Hannibal

    L'histoire démotique est celle que les manuels, les journaux, les médias nous donnent à lire et à voir. C'est en quelque sorte la soupe directrice qui forme nos connaissances, notre jugement et notre sensibilité. Le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin en a vu un flot de déverser. Peut-on l'analyser ?

    Pas à proprement parler, puisque, c'est la loi du genre, les informations sont beaucoup trop nombreuses et hétérogènes pour être seulement perçues. Mais, dans la grande presse, les grosses chaines de radio et tv, les principaux portails web, on peut noter des choses. 

    Des anomalies.

    Ainsi Orange retranscrivait-elle, pour le mur, le texte de Wikipédia, encyclopédie participative sans aucune autorité. Des absences. On ne parlait ni de Jean Paul II, ni de Soljenytsine, ni de Ronald Reagan, qui ont plus fait pour abattre le mur que tous ceux qui étaient évoqués. Des présences, enfin, insolites. Une présence surtout. La présence partout de communistes et d'ancien communistes pour commenter, de Marie Georges Buffet à Alexandre Adler. La présence massive, parfois jusqu'à cinquante pour cent et plus des invités. C'est un peu comme si, dans une émission commémorative tenue le 8 mai 45, l'on avait invité une majorité de nazis pour parler de la chute de Berlin.

    Réinformer, serait rappeler l'évidence ?

    Réinformer, à ce sujet, serait rappeler l'évidence ? ce sont les anticommunistes qui ont fait tomber le mur. Renseignez-vous, regardez autour de vous, sortez: l'anticommunisme n'a pas très bonne presse. Certes, grâce à Courtois, Furet, Harendt et quelques autres, on veut bien condescendre à reconnaître que Staline a fait beaucoup de mal, mais cela ne veut pas dire que le communisme n'ait pas été un très bel idéal, et que l'anticommunisme (toujours primaire, toujours sectaire) soit justifié. Parmi les bobos et l'opinion paresseuse qui les suit, la phrase de Sartre subsiste toujours, à peine diluée: “ Les anticommunistes sont des chiens, je ne sors pas de là. "

    Quant au mur, et au bloc soviétique, il est élégant de dire qu'ils sont tombés tout seuls, sous l'effet de la décomposition du système et grâce à l'action si l'on veut de Gorbatchev. Or cela ne veut rien dire. Dire que le système soviétique s'est décomposé, c'est donner raison aux anticommunistes qui seuls pendant trente ans affirmèrent qu'il était inviable - alors que les autres, jusqu'en 1974, l'encensaient. C'est aussi donner acte de leur action à tous ceux qui l'ont aidé à se décomposer. Les anticommunistes de l'intérieur qui, partout en Europe de l'Est, des primats Hongrois ou Polonais aux syndicalistes de Dantzig en passant par les grévistes de Berlin-Est et les insurgés de Budapest ont préparé le délitement, dans le désespoir apparent. Les anticommunistes de l'extérieur, qui l'ont contenu et l'ont obligé à s'essouffler, de la Corée et Dien Bien Phu à Ronald  Reagan et sa guerre des étoiles. Et tous les intellectuels, de Souvarine à Soljenitsyne, en passant par Madiran ou Monnerot, qui ont refusé le sens de l'histoire marxiste quand les compagnons de route justifiaient, illustraient, défendaient l'horreur. Il y a eu, de la fin de la seconde guerre mondiale à Soljenitsyne, trente années de honte et de plomb, durant lesquelles, par peur, par intérêt, l'opinion dominante s'est endormie. L'histoire démotique a feint d'ignorer, malgré les accrocs de Prague et de Budapest, la nature réelle du communisme, que l'on connaissait déjà pourtant depuis les années vingt. Ces amnésies à répétition sont l'une des caractéristiques du système. Ceux qui, aujourd'hui, pérorent sur la chute du mur, sont les mêmes qui ont excusé le système qui l'a construit. Ce ne sont pas les belles consciences de gauche qui ont permis au mur de tomber, ce sont les anticommunistes, les fascistes dont on se moquait ou que l'on vilipendait. Aujourd'hui, grâce à l'échappatoire commode du stalinisme, la dogmatique marxiste reprend du poil de la bête, et ses interprétations léninistes et trotskistes s'insinuent et s'enkistent partout.

    Le mythe du crime unique

    La question qui se pose est : pourquoi ? Les penseurs ont montré que les communisme était un totalitarisme. Les historiens ont montré que ce fut le plus long et le plus mortel ; ils incluent dans ce constat Lénine et Trotski. Alors pourquoi cette si longue complaisance ? Pourquoi cette collaboration toujours renaissante ? Pourquoi, en un mot, cette préférence communiste ? Pourquoi est-il moins interdit de flirter avec Marie Georges Buffet qu'avec Marine Le Pen ? Pourquoi Honnecker est-il moins méchant que Franco ? Eh bien tout simplement parce qu'on peut réduire les uns ad Hitlerum, et pas les autres. Parce qu'ils ont combattu le mal absolu. Je ne sais pas combien de millions de gens a fait tuer Staline, mais je sais qu'il a vaincu la bête immonde. Je ne sais pas combien de camps contenait l'archipel du Goulag, mais je sais qu'il ne s'est pas perpétré le crime incomparable, la shoah. 

    Il y a un livre qui vient de sortir, A quoi sert l'histoire ? L'auteur, qui signe Hannibal, se penche sur ce concept de crime incomparable, unique. Non les faits, qu'il n'examine même pas, le révisionnisme n'est pas son problème, mais le mythe du crime unique, qu'on a bâti à partir de différents récits des faits. Il démontre que la morale, la conception du monde, la politique et l'appareil juridique de l'occident, de l' ”Euramérique " en découlent. C'est assez convaincant. Pour vaincre le politiquement correct qui déforme l'histoire à destination du grand nombre afin d'imposer des politiques tyranniques, il convient de refuser le concept de crime unique. L'application qu'on vient d'en lire à la préférence communiste n'en est qu'un exemple.

    Martin Peltier , 09/11/2009

    Hannibal, A quoi sert l’Histoire ?, Diffusion International Edition, 91 avenue de Clichy 75017 Paris (info@die-livres.com - tel. 01 42 63 45 86 et 06 68 09 09 10), 216 p. 20 €.

    http://www.chapitre.com/
    http://www.amazon.fr/

    Les intertitres sont de la rédaction

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2516

  • Air France : la violence syndicale est-elle défendable ?

    L’urgence n’est pas de faire des gorges chaudes des conditions de leur arrestation mais de sauver une grande compagnie aérienne française.

    Le ridicule tue. Il tue le dialogue et le débat. « Jour de deuil. 4 salariés arrêtés pour fait de lutte. Que la résistance et la colère soient plus contagieuses que la peur ! », s’émeut dans un tweet Jean-Luc Mélenchon, après l’arrestation aux aurores de plusieurs suspects dans le cadre des violences syndicales d’Air France. S’il y a un deuil dont on peut se féliciter, c’est celui de l’impunité. « Arrêtés chez eux à 6 h du matin ? Pourquoi ? Pour les humilier devant leurs familles ou parce qu’ils préparaient une fuite à Saint-Martin ? », réagit Cécile Duflot, tandis qu’Olivier Besancenot balance un lapidaire « Relâchez-les ! » Pour le communiste Pierre Laurent, ils sont « traités comme des criminels ». Déjà, quelques jours plus tôt, Clémentine Autain, sur BFM TV, soutenait sans réserves les agitateurs, face à une Laure Adler plus nuancée, préférant y porter un regard d’historienne : les actions de violence ont jalonné de tous temps l’histoire du prolétariat, le phénomène n’a donc rien de nouveau, ce qui ne l’excuse pas pour autant.

    Lire la suite

  • Le FN lancera «Banlieues Patriotes», un nouveau collectif après les régionales

    Le Front national inaugurera en décembre un septième collectif présidé par Jordan Bardella, le jeune secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis dont l'un des slogan est «Musulmans peut-être mais Français d'abord».

    Le Front national lancera un nouveau collectif dédié aux banlieues, au lendemain des élections régionales. Jordan Bardella, secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis et tête de liste départementale de Wallerand de Saint-Just aux élections régionales, est à l'origine de l'idée.

    Après les Comef (mer et francophonie), Clic (culture), Audace (jeunes actifs), Nouvelle écologie (transition énergétique), Racine (enseignants) et Marianne (étudiants), le nouveau collectif «Banlieues Patriotes» sera inauguré dans la foulée du scrutin de décembre.

    Jordan Bardella, 20 ans, s'affiche comme le «plus jeune secrétaire départemental» du FN installé dans le «plus jeune département» d'Ile-de-France, en terme de population. Chargé de mission au sein de la cellule «veille et prospective» de la vice-présidence de Florian Philippot, il va mettre en place la nouvelle structure. «Nous voulons montrer que le Front national peut aussi se positionner sur les oubliés des banlieues», explique le jeune homme en se disant convaincu de pouvoir être entendu sur ces terrains électoraux.

    Premier parti du département aux Européennes avec près de 20% des voix, 30% et 42% dans le canton de Montfermeil aux premier et second tour des départementales (48 % dans la commune), plus de 50% sur les communes de Vaujours et Coubron… Pour Jordan Bardella, qui prévoit de tracter dans les 203 ZUS (zones urbaines sensibles) durant la campagne, les scores enregistrés en Seine-Saint-Denis révèlent une attente dans la population.

    «Déconstruire un mythe»

    «Nous voulons déconstruire le mythe de l'opposition FN/Banlieues, et notre discours est attrayant dans ces quartiers», assure-t-il au lendemain d'une distribution de tracts à Montfermeil dans lesquels on pouvait lire notamment «Musulmans peut-être mais Français d'abord». «Nous avons été pris à parti par des fondamentalistes», raconte le frontiste. L'un des objectifs de ces déplacements est aussi de dénoncer «l'émergence d'un islam politique». Jordan Bardella pense que nombre de Français issus de l'immigration sont sensibles aux idées frontistes parce que, selon lui, ils sont «contre l'islamisme et l'intégrisme». «Ce n'est pas un hasard si nous arrivons en tête dans ces communes», considère-t-il.

    Le titre «Banlieues Patriotes» avait déjà été exploité en mai, durant les départementales. Né à Drancy, Jordan Bardella a grandi à Saint-Denis et se dit «fier» de son département. Il affirme que les rencontres avec la population sur le terrain «se passent toujours bien» sauf avec les «militants d'extrême gauche». Mais il veut défendre le programme de son parti en évoquant tous les sujets, de la sécurité à la formation professionnelle en passant par l'écologie des quartiers, l'école, l'urbanisme et l'assimilation. Il prévoit de rassembler des élus et des membres de la société civile pour alimenter ce collectif destiné à alimenter le programme du Front national pour la présidentielle en 2017. «La politique de la ville ne fonctionne plus. Nous considérons que les volets culturels et cultuels ont été abandonnés dans ces banlieues où nous ne voulons pas associer pauvreté et délinquance», poursuit le futur président du collectif en expliquant que l'ambition du Front est de mettre un terme à «toutes les fractures territoriales» du pays.

    Emmanuel Galiero

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuuZplyEyJyaNAZQo.shtml