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  • Le FN, cible de choix de Daech ?

    6a00d83451619c69e201b8d19cb718970c-320wi.jpgDans le dernier numéro de son magazine de propagande en français «Dar-al-islam», Daech évoque sur plus d'une centaine de pages les attentats de Paris, et les menaces à venir. Et l'Etat islamique s'en prend directement au Front national. Une photo du cortège annuel du 1er mai est accompagnée de cette légende: «Rassemblement d'idolâtres du FN. Des cibles de choix».

    Le secrétaire national du FN, Nicolas Bay, a interpellé le premier ministre sur Twitter:

    «Manifestations du FN dans la ligne de mire de l'État islamique... Satisfait Manuel Valls?»

    Et Florian Philippot, il a tweeté:

    «À travers le Front national, Daech s'en prend à la France».

    On se souvient que des personnalités politiques avaient rapproché le FN et l'État islamique. «Voter FN, c'est voter Daech» avait déclaré l'ancien président de la région Bourgogne François Patriat. Le journaliste Jean-Jacques Bourdin avait établi sur RMC un parallèle entre l'organisation terroriste et le FN.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/le-fn-cible-de-choix-de-daech-.html

  • Hollande vient prendre les consignes à Strasbourg

    Le « président » Hollande et la chancelière Merkel ont échangé lors d’un dîner sur les réfugiés en Europe et le « Brexit », à l’invitation du président du Parlement européen Martin Schulz.

    Quand on connaît le suivisme de notre « président » à l’égard de l’Allemagne et de l’Union Européenne, on ne peut s’empêcher de penser que le dîner informel dimanche à Strasbourg entre Merkel, Hollande et Schulz ressemblait fort à une prise de consignes.
    D’ailleurs, sans surprise, ce dîner et cette séance de travail hier à Strasbourg entre la chancelière allemande et le « président » français à l’invitation du président du Parlement européen a été l’occasion d’un bel unanimisme des protagonistes et pas seulement sur la qualité du « winstub », restaurant typique alsacien, qui les hébergeait.

    Les dirigeants français et allemand ont évoqué la situation en Syrie, en particulier à Alep, exprimant « une vive préoccupation partagée », a-t-on indiqué dans l’entourage du « chef » de l’État. Ils se sont déclarés « pleinement d’accord » sur les moyens de résorber les flux de réfugiés, pour faire de la mise en œuvre du plan d’action européen une « priorité ». Normal, puisque c’est la nouvelle priorité de Merkel, en butte à une opposition croissante à sa folle politique migratoire. D’ailleurs, ils sont aussi d’accord pour s’inquiéter de la « montée des populismes en Europe », en clair de la grogne que suscite ladite politique migratoire.
    Enfin, ils ont exprimé « une appréciation commune sur le projet d’accord avec le Royaume-Uni dans la perspective du prochain conseil européen », selon des sources proches de l’Élysée. Décryptage : Hollande et Merkel souhaitent que l’Angleterre reste dans l’UE, mais sans nouvelles concessions qui pourraient donner un fâcheux exemple à tous les pays mécontents du fonctionnement ubuesque des instances européennes.

    C.D.

    http://fr.novopress.info/197954/hollande-vient-prendre-les-consignes-a-strasbourg/

  • JT du Lundi 8 février 2016 : Edition spéciale / Manifestations anti-immigration

  • L’Extrême-droite dans la résistance (volume 1 et 2)

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    Le volume 1
    Une légende tenace veut que les pionniers et les héros de la Résistance aient été des hommes de gauche qui avaient combattu le fascisme depuis l’arrivée d’Hitler au pouvoir et qui, le jour de la défaite, se seraient dressés contre la barbarie nazie, tandis que « l’extrême droite », accusée d’avoir préféré Hitler au Front populaire dès 1936, aurait pris sa revanche en soutenant le régime de Vichy et accepté d’emblée la collaboration avec l’Allemagne nazie.

    On oublie ainsi que le maréchal Pétain fut investi, le 10 juillet 1940, par une Assemblée nationale composée, pour moitié, de la Chambre des députés, celle-là même qui avait porté au pouvoir le Front populaire ; et que la Collaboration fut prônée par des hommes issus pour la plupart de la gauche, comme Pierre Laval, Marcel Déat ou Jacques Doriot.
    On oublie surtout que les premiers résistants venaient le plus souvent d’une droite nationaliste pour laquelle l’Allemagne, qu’elle fût celle de Bismarck ou de Hitler, était l’Éternelle Ennemie de la France et de la Civilisation. Cette germanophobie, dont on a du mal aujourd’hui à mesurer la virulence, avait trouvé en Maurras son doctrinaire le plus intransigeant, mais débordait largement les cercles d’Action française.
    Dans cet ouvrage en deux parties, Jean-Claude Valla évoque ces résistants de la première heure, dont l’amour extrême qu’ils portaient à la France s’accompagnait le plus souvent d’un total mépris pour la démocratie et d’une aversion pour les Juifs. Il démontre que la plupart d’entre eux, au moment où ils se sont lancés dans la Résistance, professaient des idées au regard desquelles un Jean-Marie Le Pen fait figure aujourd’hui de modéré.
    Certes, quelques uns d’entre eux ont évolué au cours de la guerre au point de renier parfois les idées qui les avaient poussés à se dresser contre l’occupant. Le ralliement – tardif – du parti communiste et des socialistes à la Résistance, la volonté du général De Gaulle de s’appuyer sur eux pour asseoir sa légitimité, le noyautage des organisations clandestines par l’appareil clandestin du PC et l’indignation suscitée par la déportation des Juifs expliquent cet alignement progressif sur une idéologie qui, au départ, était violemment rejetée. Il n’en reste pas moins vrai que les nationalistes – ceux que l’on ­qualifierait aujourd’hui de « xénophobes » et « d’extrême droite » – devancèrent dans la Résistance les professionnels de l’antifascisme. Une leçon à méditer.
    Jean-Claude Valla (1944-2010), journaliste et historien, a été tour à tour journaliste à Valeurs actuelles, secrétaire général du GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), rédacteur en chef d’Éléments pour la civilisation européenne, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, de Magazine Hebdo, puis de la Lettre de Magazine hebdo, et de Minute. Collaborateur d’Historia dans les années 70 du siècle dernier, il a publié une douzaine de livres et fondé en 2000 les « Cahiers Libres d’Histoire ».

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    Le volume 2
    Évoquant d’abord cette grande figure de la Résistance que fut Pierre de Bénouville, compagnon de la Libération, bras droit d’Henri Frenay à la tête des Mouvements Unis de Résistance (MUR) et général FFI à vingt-neuf ans, Jean-Claude Valla raconte comment cet ancien camelot du Roi devenu cagoulard a entraîné dans son sillage des jeunes gens venus des mêmes horizons politiques : Michel et Alain de Camaret, Roger de La Grandière, etc. Mais aussi comment Bénouville, au poste clé qui fut le sien, s’est opposé aux communistes et s’est appuyé sur d’anciens cagoulards engagés dans la Collaboration pour tenter de pénétrer les intentions des forces d’occupation.
    Jean-Claude Valla s’intéresse au rôle joué dans la préparation du débarquement américain en Afrique du Nord par le « groupe des cinq », dont l’histoire a été si souvent réécrite pour tenter de faire oublier que ses membres — Jacques Lemaigre-Dubreuil, Jean Rigault, Henri d’Astier de la Vigerie, le colonel Van Hecke et Jacques Tarbé de Saint-Hardouin — étaient ce qu’on appellerait aujourd’hui des hommes « d’extrême droite », trois d’entre eux au moins ayant même été cagoulards. Il les met en scène, rappelle dans quelles circonstances ils ont pris contact avec le général Giraud après son évasion de la forteresse allemande de Königstein et explique comment ils furent en partie grugés par les Américains.

    D’autres résistants tombés dans les oubliettes de l’histoire, parce qu’ils n’étaient pas conformes aux canons résistantialistes, sont également évoqués, tels le duc Joseph Pozzo di Borgo, ancien cagoulard et compagnon de tribune de Darquier de Pellepoix, ou Georges Valois, fondateur du Faisceau, le premier parti fasciste français, mort à Bergen-Belsen le 18 février 1945, ou encore le colonel de La Rocque que De Gaulle laissera interner après son retour de déportation sous prétexte de le préserver de la vindicte communiste…
    En nous entraînant dans les coulisses de la Résistance, l’auteur nous permet de mieux comprendre pourquoi l’Organisation Civile et Militaire (OCM), la plus importante organisation clandestine de zone nord, affichait encore, en juin 1942, un programme fortement teinté d’antisémitisme, cette « grande pensée politique » dont parlait Georges Bernanos, lui-même rallié à la France libre sans avoir jamais renié son maître Édouard Drumont. Les idées reçues volent ainsi en éclats. Un livre salutaire d’une grande érudition.

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    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVullEZpFEAAFqscN.shtml

  • Politique & Eco n°77 : La chute de l’or noir, histoire d’une pénurie organisée

  • A Rungis hier, les patriotes sont venus nombreux assister à la réunion de Riposte laïque et de Résistance républicaine

    L'intervention de Hugues Bouchu

    Malgré les menaces des petits laquais du Système mondialisé que sont les "antifas", Riposte laïque et Résistance républicaine ont marqué un point hier à Rungis en réunissant plus de 600 personnes dans le cadre des journées européennes contre l'islamisation.

    Pierre Cassen, Président de RL, ouvrit la séance dès dix heures et donna la parole à notre ami Hugues Bouchu, Président de la Ligue Francilienne. Puis douze autres orateurs se succédèrent à la tribune. Parmi eux, notons l'intervention très émouvante d'une habitante de Calais.

    Vous pourrez visionner toutes ces interventions en consultant le site de Riposte laïque cliquez ici

    La revue Synthèse nationale était bien sûr présente à cette réunion et de nombreux livres, parmi lesquels notre numéro hors série cliquez làconsacré à la Rencontre Charles Martel qui s'est tenue à Poiiters en juin dernier, furent diffusés à cette occasion.

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    Roland Hélie au stand de Synthèse nationale à côté de l'écrivain Renaud Camus

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Six février : souvenons-nous de 1934

    Jamais la république ne montre son vrai visage autant que lorsqu'elle noie une manifestation de rue dans un bain de sang. Se défendre est le souci primordial de ce régime d'arrivistes. En huit cents ans aucun de nos rois ne fit tirer sur le peuple ; l'État républicain, ce monstre anonyme et froid, se prévalant de la souveraineté populaire, n'a plus aucun scrupule.

    La caverne de brigands

    Le sacrifice de dix-neuf Français morts et de quelque deux cents autres blessés il y a quatre-vingt-deux ans, place de la « Concorde ! » en criant « À bas les voleurs ! », ne doit pas rester vain. Il nous invite à réfléchir aux conditions dans lesquelles un sursaut national peut aboutir.

    À la fin de l'année 1933, la France était en crise : crise économique venue d'outre-Atlantique et qui rongeait le tissu social du pays ; crise politique, conséquence d'un système parlementaire facteur d'instabilité ministérielle ; crise morale révélée par les multiples scandales qui éclaboussaient régulièrement la classe politique de la république ; crise de civilisation enfin, à l'heure où les démocraties et les régimes forts se faisaient concurrence et où technique et consommation installaient de plus en plus le règne de l'Argent au détriment des cultures et des personnes...

    C'est dans ce contexte que le 24 décembre 1933 un article publié dans L'Action Française évoquait une affaire d'escroquerie découverte à Bayonne et l'arrestation du directeur du Crédit municipal de cette même ville, coupable d'avoir émis de faux bons pour des sommes importantes. En quelques jours le scandale de Bayonne allait prendre des proportions inquiétantes pour le monde parlementaire. Chaque jour amenait son lot de révélations et la liste des escrocs et des corrompus s'allongeait. Ainsi L'AF reproduisit-elle les lettres du radical Albert Dalimier (1875-1936), ancien ministre de la Justice» conseillant de se procurer les fameux bons du Crédit municipal de Bayonne et mettait-elle en cause le magistrat Pressard, beau-frère du président du Conseil, Camille Chautemps... En janvier, les colonnes des journaux fourmillaient d'accusations et d'explications sur la vaste escroquerie mise en place par un certain Alexandre Stavisky (1886-1934), juif polonais en fuite depuis Noël...

    D'une banale affaire d'escroquerie, l'« Affaire Stavisky » devenait un scandale politico-financier qui touchait tous les milieux de la république établie, en particulier le parti radical et la franc-maçonnerie, l'inspiratrice du régime. Léon Daudet "exécutait" les "voleurs" de sa plume trempée dans le vitriol. Il évoquait « une bande de traîtres, de voleurs, d'assassins » qu'il s'agissait de poursuivre jusque dans « la caverne des brigands », c'est-à-dire le Palais-Bourbon.

    La magistrature et la police complices

    C'est justement ce qu'allaient faire les Camelots du roi et les militants d'Action française à partir du 9 janvier, jour de la rentrée parlementaire mais aussi de l'annonce de la mort assez très étrange de Stavisky, retrouvé par la police de Chamonix "suicidé" avec deux balles dans la tête... Dès le 9 janvier, jour de la rentrée parlementaire et de l'annonce de l'étrange disparition de Stavisky, ils prirent l'habitude de descendre dans la rue avec des objectifs très précis, dont celui de déclencher « une réaction nationale ». Maurice Pujo publia le 7 janvier un appel aux Parisiens dans les colonnes de L'Action Française : « Un scandale éclate montrant que la pauvre épargne publique dont le régime prétendait assurer la protection à si grands frais, est livrée par les pouvoirs mêmes qui en avaient la garde aux rafles colossales d'un métèque escroc. Il n'y a plus, pour les honnêtes gens dépouillés, de recours auprès d'une magistrature et d'une police complices de malfaiteurs. Il faut que pour défendre leurs biens avec la propreté du pays, ces honnêtes gens se dressent pour faire eux-mêmes la tâche. »

    À la suite de quoi les Camelots du roi manifestèrent boulevard Saint-Germain le 9 janvier, alors que d'autres manifestations avaient lieu place de la Concorde et au carrefour Richelieu-Drouot. Les jours suivants, les manifestations furent de plus en plus nombreuses et de plus en plus motivées. La chambre des députés était particulièrement visée, et l'antiparlementarisme revigoré par le scandale qui touchait de nombreux élus et d'anciens ministres, ou pire, des ministres en exercice. Le président de Conseil lui-même, Camille Chautemps (1885-1963), était éclaboussé : il crut pouvoir s'en tirer en concoctant un projet de loi sur la diffamation ; L'AF lui répondit en le traitant d"'étrangleur" de la liberté d'expression et de "camoufleur" de la vérité.

    Antiparlementarisme

    Les autres ligues nationalistes participaient amplement à la montée en puissance de la contestation, notamment les Jeunesses Patriotes de Pierre Taittinger, conseiller municipal de Paris, et un mouvement d'anciens combattants, les Croix de Feu, dirigé par le colonel de La Rocque, lequel cherchait à récupérer le mécontentement des classes moyennes dans le respect de la légalité républicaine. C'est dire que tous les manifestants de janvier 1934 ne partageaient pas la foi royaliste des Camelots du roi : leur diversité aurait pu être une richesse, mais elle entraîna alors trop de concurrence et de rivalités, voire de jalousies, et il ne fut guère facile de les faire marcher pour des objectifs communs, dont l'essentiel eût été la mise à bas de la république. Avec cela, L’A.F, dont le tirage avait augmenté sensiblement en janvier, était handicapée par la condamnation vaticane de 1926 qui n'allait être levée qu'en 1939 - ce qui la privait du soutien effectif de beaucoup de ceux qui auraient pu aider au changement de régime. Quant à la province, s'il y avait eu quelque agitation à Lille, Nantes, Marseille, Bordeaux, elle ne semblait guère vouloir bouger, les instituteurs de l'école laïque ayant accompli leur misérable besogne, tout au long des décennies précédentes...

    Les dirigeants de l'AF ne se découragèrent pas pour autant. Le 27 janvier, une grande manifestation, fortement encadrée par les Camelots du roi, bouscula le service d'ordre policier en de multiples lieux de Paris, malgré l'arrestation préventive de deux cents militants près des différents locaux du journal et du mouvement. Le lendemain 28 janvier L’Action Française pouvait chanter victoire et titrait : « Paris soulevé a chassé le ministère Chautemps ». Chautemps hors-jeu fut remplacé par Edouard Daladier (1884-1970), le « taureau du Vaucluse », surgi lui aussi de ce parti radical lourdement compromis et assisté d'un faux nouveau venu dans le jeu politique, l'énigmatique Eugène Frot (1893-1983), lequel devenait ministre de l'Intérieur. Les manœuvres de couloir indiquaient le désarroi des parlementaires, effrayés d'être ainsi assiégés dans Paris.

    Les royalistes cherchaient toujours qui pourrait être un "Monk »(1) susceptible de faire basculer la France de république en monarchie. Ils avaient fondé quelques espoirs en Jean Chiappe (1878-1940), le si populaire préfet de police de Paris, lequel entretenait avec Maurice Pujo des relations très cordiales. Mais Chiappe fut révoqué par Daladier le 3 février. Cela n'empêcha pas l'Action française de maintenir la pression comme s'il s'agissait d'une répétition grandeur nature de ce qui pourrait arriver le jour où un nouveau "Monk" se présenterait et assumerait son rôle historique...

    Morts sous les balles de la république 

    Une grande manifestation était annoncée pour le mardi 6 février « contre le régime abject », comme titrait L'AF. Les dirigeants royalistes savaient bien que, malheureusement, cette démonstration, faute d'union des patriotes autour d'une même idée, ne ramènerait pas la monarchie, mais il n'était pas question pour eux de renoncer à montrer la malfaisance du régime.

    Les cortèges partant de l'Hôtel de Ville,du Châtelet, du Grand Palais ou du Quartier latin devaient tous converger vers la chambre des députés. Les barrages des forces de « l'ordre » étaient donc en place tout autour du Palais-Bourbon bien décidés à ne pas laisser approcher la foule. Avaient été mobilisés la police parisienne, la garde républicaine à cheval, les pompiers avec leurs lances, aux ordres du tout nouveau préfet de police, le franc-maçon Adrien Bonnefoy-Sibour (1881-1966). Tout était en place pour qu'une manifestation de masse dégénérât en drame.

    Les affrontements furent rugueux vers le Quai d'Orsay, violents boulevard Saint Germain, mortels place de la Concorde. Le 7 février au matin, Paris comptait ses morts, ses blessés par centaines : treize manifestants avaient été tués ; deux autres allaient mourir des suites de leurs blessures ; quatre autres allaient s'éteindre dans les jours suivants : dix-neuf morts au total(2) tombés sous les balles de la république ! Les forces de l'ordre ne comptaient qu'un seul mort, un garde républicain tombé de son cheval. À la mi-journée, la foule applaudit à l'annonce de la démission de Daladier, alors que les curieux se pressaient sur les boulevards où deux autobus avaient été brûlés. Les casseurs et les voyous venus de banlieue brisaient les vitrines et dévalisaient les étalages. L'Action Française du 7 février pouvait titrer « Après les voleurs, les assassins ».

    « Défense républicaine »

    Alors la gauche, absente de la rue durant les semaines qui avaient précédé le 6 février, se mit à dénoncer le « coup de force fasciste » et à agiter le drapeau de la « défense républicaine », voyant dans les événements de quoi remobiliser ses troupes autour d'un thème "consensuel" pour ses partisans, d'ordinaire si divisés. Dans La Montagne, de Clermont-Ferrand, le député socialiste Alexandre Varenne éructait : « Le régime républicain traverse les heures les plus graves qu'il ait vécues en temps de paix depuis sa fondation. Le gouvernement légal [de Daladier] a été renversé hier par l'émeute. Le palais de la représentation nationale, assiégé par une masse énorme de manifestants furieux, a failli être envahi par l'insurrection [...] Ce sont les ennemis de la République, en particulier les royalistes, qui mènent l'opération. Le véritable chef des émeutiers en furie, c'est M. Charles Maurras, apôtre de la monarchie et théoricien de l'assassinat. » C'étaient les forces de police qui avaient tiré, mais ce furent les manifestants qui furent traités d'assassins !

    Arrivé de Toulouse, le 8 février au matin, pour succéder à Daladier, l'ancien président de la République Gaston Doumergue (1863-1937) composa immédiatement son gouvernement. Y figuraient entre autres le maréchal Pétain, Pierre-Etienne Flandin, Pierre Laval, Louis Barthou, André Tardieu...

    L'agitation ne se calma pas pour autant, mais elle fut d'une autre nature. La gauche se mobilisait contre la droite. Socialistes et communistes lançaient la campagne qui leur permettrait d'écarter la droite du pouvoir et d'envoyer en 1936 au Palais-Bourbon la chambre du Front populaire. Puis un incident lors des obsèques de Jacques Bainviile (13 février 1936) permit au gouvernement de signer la dissolution de toutes les ligues réputées de droite, puis d'emprisonner Charles Maurras quelques mois plus tard...

    La république avait connu une grande frousse ; affolée, elle avait fait couler le sang français. Aujourd'hui, les "affaires" d'enrichissement personnel et de détournements de fonds publics appartiennent toujours à la vie politique et ce, malgré le financement des partis aux frais des contribuables. Elles sont inhérentes au système électif ! Elles ne font plus descendre les foules dans la rue, le terrorisme intellectuel ayant grandement émoussé dans le pays toute aptitude à la colère, mais les Français sont de plus en plus indifférents au sort d'hommes politiques déconsidérés. Un grand soulèvement national se produira-t-il un jour ? Il faudrait alors que les organisations nationalistes, renonçant aux illusions d'une « bonne république », s'unissent alors au service de la seule France.

    Michel Fromentoux. Rivarol du 4 février 2016

    1) George Monk, général anglais qui contribua, sous la dictature de Cromwell, en changeant de camp, à la restauration du roi catholique légitime Charles II.

    2) Pierre Pellissier : 6février 1934. Perrin, 2000.

  • Cahuzac : un procès pour rien ?

    Le procès de l’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, s’ouvre aujourd’hui lundi 8 février devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est, entre autres, reproché à l’ancien homme politique d’avoir dissimulé des comptes en Suisse et d’avoir « caviardé », minoré, bref minimisé sa déclaration de patrimoine en entrant au gouvernement. Il est d’ailleurs poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.
    Nommé ministre dès la constitution du gouvernement Ayrault, l’ancien président de la prestigieuse commission des finances de l’Assemblée nationale incarne alors la ligne de fermeté budgétaire dans le cadre de la crise économique et une certaine « rigueur morale ». Mais le 4 décembre 2012, le journal Mediapart révèle, après enquête, qu’il détient un compte bancaire en Suisse, auprès de la banque UBS, depuis au moins 1992. Et que, depuis cette date, il échappe donc à l’impôt sur sa fortune personnelle. Le lendemain, lors des questions au gouvernement, le député Daniel Fasquelle interroge le ministre sur ce compte. Jérôme Cahuzac répond n’avoir « jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant ». Le voilà pris dans le piège de son propre mensonge. Il ira jusqu’à le répéter devant la représentation nationale et dans les médias.

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  • Front National : Abrogation de la loi Taubira et amélioration du Pacs

    Dimanche soir, Nicolas Bay a confirmé les engagements du FN à propos de la loi Taubira :

    "Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, a assuré dimanche qu'en cas de victoire à la présidentielle en 2017, son parti abrogerait la loi Taubira sur le mariage pour tous, accusant au passage Nicolas Sarkozy d'avoir « renié ses promesses » sur cette question.

    « Contrairement à Nicolas Sarkozy, qui a renié ses promesses de campagne, en 2017, le Front national abrogera la loi Taubira et améliorera le pacs pour régler notamment toutes les questions fiscales ou patrimoniales pour les couples du même sexe » (...) Nous sommes attachés à l’état de droit, donc il n’est pas question de démarier les gens qui ont été mariés."

    Philippe Carhon