Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 12

  • Les œufs du dragon

    Bernard Plouvier

    On la savait depuis quelques années, mais on en a une confirmation actuelle : l’invasion de la France par les immigrés africains, noirs et maghrébins, – une invasion à forts relents islamiques –, passe à la vitesse supérieure.

    On savait déjà que, par le jeu des différences de fécondité entre Blanches, autochtones européennes de France, Noires et Maghrébines, notre pays deviendrait un État islamo-africain dans un délai de deux générations – grossièrement : dans un demi-siècle. Nos honorables envahisseurs ne veulent plus attendre le phénomène, somme toute démocratique, de la puissance du nombre pour dominer les très mols autochtones, effectivement indignes de leurs ancêtres.

    Grâce à une multitude de collaborateurs, qui trahissent leur race par amour de l’islamo-pétrodollar, par pure démagogie électoraliste ou par crétinisme, issu de réflexes marxistes ou d’une repentance historiquement absurde, les agités et agitées du bocal, issus de l’immigration-invasion, s’en donnent à cœur joie depuis l’An 2014, où les premiers attentats perpétrés au nom d’un certain allah ont débuté en France.

    Il n’est pas de semaine où, quelque part en Europe de l’Ouest – car le cas français n’est pas isolé -, un ou des Blancs sont poignardés par des meurtriers immigrés. Mais en août 2016, c’est pour un Noir, porteur d’une cardiopathie congénitale et dopé au haschich, mort lors d’une course-poursuite entreprise par les forces de l’ordre, que les media collaborateurs versent des torrents de larmes et d’imprécations (alors même que deux autopsies ont donné tous les renseignements utiles sur cette affaire).

    Qui s’intéresse aux malheurs des Blancs attaqués chez eux, dans le pays de leurs pères, dans le continent européen, qui fut source de la civilisation moderne ? Personne… et pas vraiment les génies du Front ex-National qui sont curieusement devenus très « libéraux ». En d’autres temps, l’on eût entendu les protestations rudes et justes d’un certain Jean-Marie… mais c’était autrefois.

    De nos jours, les Français de souche européenne, davantage gras de la cervelle que du bide – ce qui n’est pas peu dire -, obsédés de cette respectabilité démocratique, qui a remplacé la variété bourgeoise, laissent faire, pratiquant la politique du chien crevé au fil de l’eau.

    On le voit ce 25 août 2016 où, à Reims dans un Centre international de séjour, deux immigrées féministes, spécialisées dans la rage haineuse anti-Blancs – si juteuse en retombées médiatico-politiques, en dollars issus des fondations US ou judéo-US, et bien sûr en islamo-pétrodollars -, ouvrent leur colloque de trois jours consacré aux « victimes du racisme d’État ».

    On imagine aussitôt que l’on va y traiter de la ségrégation raciale intitulée « discrimination positive », qui permet à des extra-Européens de jouir de postes réservés, ou de l’effarant laxisme judiciaire – héritage de l’illustre Taubira – qui permet aux fruits pourris de l’invasion africaine et proche-orientale de jouer en toute impunité aux délinquants multirécidivistes : soit les expressions les plus achevées d’un racisme d’État.

    Non, pas vraiment ! Il s’agit de geindre une millionième fois sur les « violences policières » et sur les misères de l’époque coloniale, de pleurer sur une institution organisée par des Noirs et des marchands musulmans : l’esclavage aboli en 1848, sauf en terres d’islam où il fait toujours florès, en dépit d’hypocrites dénégations officielles.

    Il s’agit aussi (voire surtout) de pousser les imams de banlieues et les féministes les plus fortes en gueule à se lancer dans la politique… et l’on imagine que le Parti socialiste à la dérive et les millionnaires en euros du Parti de gauche espèrent un regain de participations immigrées aux prochains scrutins. Les votes, c’est comme l’argent du regretté Vespasien : ça n’a pas d’odeur.

    Dans toutes les histoires de dragon, la mise à mort de celui-ci ne sert à rien si l’on n’a pas détruit ses œufs… c’est ce qui permet de sortir une ou des suites. Il est indispensable de bien cibler notre dragon, destructeur d’êtres et de biens, puis de tirer toutes les conséquences de cette identification.  

    L’An 2015 fut pourri, sanglant, ignoble. L’An 2016 est purement et simplement immonde. Qu’en dépit de toutes les saloperies perpétrées contre des autochtones depuis trois années par les envahisseurs, des rejetons de l’immigration continuent de s’agiter de façon aussi contraire au bon sens et à la réalité des faits, prouve notre degré d’aveulissement.

    Si nous laissons délirer les agitées du bocal, tandis que leurs mâles pillent, incendient, violent, tuent, nous ne sommes bons que pour l’esclavage, car nous sommes devenus indignes de nos pères.

    On réagit ou l’on meurt. C’est vrai pour un homme, comme ce l’est pour une civilisation.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Horreur des charniers découverts en Syrie, tandis que des dizaines de milliers de djihadistes abattus restent non-identifiés. Analyse de la situation

    Alors que les charniers autour de la ville de Palmyre, qui a été occupée par les islamistes, n’en finissent plus d’être découverts depuis que l’armée syrienne à l’aide de l’aviation russe l’a libérée, les traces d’horreurs et de tortures que révèlent les cadavres dépassent toute imagination. Dans le même temps la Syrie tente d’identifier les dizaines de milliers de cadavres de djihadistes abattus, qui appartiennent à de multiples nationalités, dont la France.

    Le président du Comité suprême d’expertise médico-légale de Syrie, Hussein Nofal a déclaré devant le Conseil de Sécurité de l’ONU:

    « Nous avons réussi à identifier des dizaines de milliers de djihadistes abattus, qui étaient citoyens de France, de Turquie, d’Irak, d’Arabie saoudite, de Jordanie, du Liban et d’autres pays arabes. Mais il nous reste encore 30.000 cadavres non-identifiés ».

    A propos des charniers: 

    « Lorsque nous trouvons des fosses communes dans les localités libérées, le plus souvent nous ne réussissons qu’à établir la cause du décès, beaucoup trop de temps s’étant écoulé depuis le moment de la mort. Très souvent, nous découvrons que les habitants tués ont été torturés, battus, blessés, ou ont subi des injections de fuel et d’huile dans le sang. Certains cadavres féminins contenaient des objets étrangers introduits du vivant des femmes ».

    Il ajoute que 60% des violences perpétrées en Syrie ont visé des enfants qui subissent de plus en plus des sévices corporelles et sexuelles, tout comme les femmes. 

    La Syrie accuse la France

    La France, notamment, refuse de coopérer avec les services syriens pour identifier ses ressortissants islamistes abattus et refuse de récupérer leurs cadavres. Dans le même temps à l’ONU la Syrie a accusé la France d’avoir lancé une attaque au gaz sarin dans la région de Damas en 2013 qui aurait fait 1500 morts civiles. C’est le journal britannique The Independent qui rapporte les propos du représentant de la Syrie:

    « L’utilisation d’armes chimiques dans la région de Damas a été conçue pourempêcher le Dr Ake Sellström [enquêteur de l’ONU] d’aller à Alep, car [la France] savait qui avait utilisé des armes chimiques à Alep. Ils voulaient empêcher par tout les moyens, le Dr Sellström d’atteindre Alep  et par conséquent, ils ont utilisé des armes chimiques à Damas avec la participation des services secrets français. » explique Bashar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie à l’Organisation des Nations Unies.

    Selon les accusations syriennes, cette nouvelle attaque au gaz en 2013, alors que l’ONU enquêtait pour déterminer l’origine de précédentes attaques chimiques, est venue renforcer les accusations internationales contre la Syrie, alors qu’il était évident que la Syrie avait toutes les raisons de ne pas les faire, puisqu’elle était en train de tenter de convaincre les enquêteurs de son innocence. Mais, contre toute raison, cette nouvelle attaque au gaz a renforcé les attaques internationale contre Bachar-el Assad et dressé l’opinion contre son gouvernement,  accuse la Syrie.

    Lire la suite

  • Il faut que nous sortions nous même de la logique partisane

    Barbara Mazières, que nos lecteurs connaissent bien, évincée de ses responsabilités au sein du FN, répond à Franck Abed. Extraits : 

    6a00d83451619c69e201b7c88b5db8970b-800wi.jpg"[...] J’ai effectivement été très déçue de cette expérience au Front National notamment avec l’affaire du « bonsaï » et des déclarations méprisantes de M. Philippot sur la Manif pour tous, puis les prises de position résolument anti-famille – et même plus radicales que Mme Touraine – de Sophie Montel, qui m’avaient laissée penser que la ligne politique du FN était en train de basculer.

    Par ailleurs, il faut noter que les propos marxisants de nombreux cadres du FN ne sont jamais sanctionnés. Il y a une dérive inquiétante vers une sorte de nationalmarxisme dans ce parti.

    Ce qui n’empêche pas que ce parti compte des personnalités passionnantes et courageuses comme Marion Maréchal Le Pen, Bruno Gollnisch ou Marie-Christine Arnautu.

    Progressivement, j’ai donc pris conscience que les partis politiques ne sont pas une bonne réponse aux problèmes de notre société.

    Il est temps de passer à une « politique 2.0 », je veux dire par là, à une politique basée sur des hommes et des femmes enracinés, issue de la société civile, utilisant internet et les réseaux sociaux pour se mettre en réseau, et non pas sur des partis politiques aux logiques staliniennes. [...]

    Selon vous et en tant que catholique, est-il possible aujourd’hui de défendre la morale et les points non négociables au sein des grands partis politiques ?

    Je ne suis pas une idéologue. A titre personnel je ne le crois plus, en tout cas, pas dans les partis aux logiques autant pyramidales que ceux que nous connaissons. Toutefois je connais des catholiques convaincus qui agissent au sein de partis politiques et je pense qu’il est de notre devoir de les soutenir.

    Il faut que nous sortions nous même de la logique partisane. Comme je l’expliquais dans un entretien au blog des 4 vérités

     « Dans une logique de parti, si je suis affiliée au FN, je dois voter FN quel que soit le candidat qui se présente aux législatives dans ma circonscription. Si je suis dans une logique 2.0, je voterai pour le candidat le plus proche de mes convictions. Personnellement, je préfère Marion Maréchal-Le Pen à Alain Juppé, mais je préfère Jean-Frédéric Poisson à Florian Philippot. ».

    Il faut donc convaincre nos amis de voter, non plus suivant une étiquette partisane, mais suivant nos convictions. Il faut également permettre l’émergence de courants nouveaux. Une sorte de confédération de droite, sorte de mouvement a-hiérarchique permettant l’expression des sensibilités de chacun. A ce titre les expériences de BEZIERS avec OZ ta Droite ou de l’avant Garde de Charles Million sont à soutenir. [...]"

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pierre-Antoine Cousteau : un polémiste de génie

    L’auteur de cette biographie de RA.C, le frère du fameux commandant Cousteau, est le fils de Pierre-Antoine Cousteau (que tout le monde surnomme PAC, qui écrivit dans Rivarol de sa libération de prison en 1953 jusqu'à sa mort fin 1958), le professeur Jean-Pierre Cousteau, qui est cardiologue. On comprend à la première page du livre que, contrairement à tant de fils et filles de "collabos", lui n'a pas renié son père. Il dédie l'ouvrage notamment à Bardèche, Benoist-Méchin, Robert Brasillach, Henry Coston, Lucien Rebatet, Henri Lèbre, Saint-Paulien. Nous pouvons nous engager dans la lecture de ce formidable livre de près de 400 pages, paru chez Via Romana, en toute confiance... Dans une préface mi-figue, mi-raisin, Franz-Olivier Giesbert (étonnant que le directeur du Point ait accepté d'écrire cette préface) rappelle, plutôt horrifié, que PAC avait déclaré qu'à n'avait pas collaboré pour « limiter les dégâts » ou « sauver les meubles » mais parce qu'il souhaitait la victoire de l'Allemagne qui luttait à l'époque, « avec tous ses crimes » pour la survie de « l'homme blanc », les démocraties travaillant, selon lui, à sa fin. Difficile de le contredire quand on voit tout ce qui se passe aujourd'hui. PAC avait dit : « J'ai continué, jusqu'à mon dernier souffle, à déplorer la défaite de l'Allemagne ».

    Sa jeunesse

    PAC naquit à Paris le 18 mars 1906. Il naît dans une famille bourgeoise. Son père est fils de notaire, sa mère fille de pharmacien. Mais le père, Daniel, est un flambeur qui entamera une carrière d'aventurier collectionnant les faillites. Quant au frère aîné de Daniel, avant de se suicider sur les marches du casino de Monte-Carlo, il s'était contenté de perdre au jeu la maison et les biens de son notaire de père. Le père de PAC voyage à travers le monde. PAC est quant à lui ballotté d'un lycée à un autre. Ses résultats sont excellents. Il a droit régulièrement à des remarques telles que : « Très bon élève ». Scolarisé en 6e au lycée Corneille de Rouen, il ail ans en 1917.D affiche un patriotisme sans failles. Il écrit à sa tante : « Delenda est Germania ! Hélas, que ne puis-je suivre l'exemple de mes aînés et aller les aider à repousser le Boche loin de nos Provinces de France qu'il martyrise. » Il écrit à un oncle : « Je donnerais tout pour que papa aille au front. Je dis que c'est un affront d'avoir son père pas à la guerre quand la Patrie est en danger. » Lors de son adolescence, il se définira « catholique et français ». Ces bonnes dispositions ne dureront pas. Il raconte : « Dès mon entrée en classe de seconde à Louis-le-Grand, tout changea. Je découvris le libre examen et je m'installai avec une remarquable aisance dans la négation. » Il notera cependant : « Le conformisme du non-conformisme est un des ridicules permanents de l'adolescence », ajoutant : « Pourtant, il serait fâcheux de ne point en passer par là. Les garçons qui ne se rebellent jamais parviennent peut-être avec plus d'aisance que d'autres à l'inspection des finances et à la Légion d'honneur, mais ils traînent jusqu'à leur trépas une existence grisâtre vouée à des digestions insipides. » La philo l'ennuie et il travaille peu. Il préfère s'adonner aux sports et sera même finaliste du championnat inter-lycées du 1 500 mètres. La politique ne le passionne pas (pas encore) mais il se définit comme antimilitariste et anti-belliciste, ce qui permet de le classer à gauche, et même très à gauche. La victoire du bloc des gauches en 1924 le ravit. Il raconte : « J'exulte. La tête des types d'Action française est tordante. »

    1924-1928: Les années perdues

    Il décide d'arrêter des études qui l'ennuient et de se consacrer à des activités autrement plus passionnantes : les copains, le rugby, les jeunes filles, le charleston... Mais il faut bien vivre. En novembre 1924, son père lui trouve un poste de scribouillard. Il s'ennuie à mourir. Pendant ce temps, son frère Jacques-Yves (le futur commandant Cousteau), âgé de 14 ans, fait lui aussi des siennes. Il se fait ainsi renvoyer de Buffon où, à l'occasion d'un après-midi de colle, il avait voulu démontrer à un camarade que des noix lancées sur des vitres rebondissaient sans les casser. Vingt vitres volèrent en éclats et Jacques-Yves fut expédié manu militari par ses parents en Alsace où il fut pris en charge par un précepteur musclé qui lui permit d'intégrer in extremis Navale juste avant la limite d'âge. Quant à PAC, il devance l'appel. L'auteur raconte avec humour : « Il fera une brillante carrière dans la météo, à Mourmelon, jalonnée de permes illicites, de corvées de pluches et de séjours en prison (déjà !) » Libéré en mai (du service militaire, pas de prison !), il ne trouve pas vraiment de travail et note en janvier : « Profession : indigent. La situation financière est désespérée, je suis harassé et sans un sou. » PAC va passer quelques mois aux États-Unis, où il survit avec un travail abrutissant. Il écrit : « Je lutte toujours pour la vie et c'est loin d'être facile. Il faut que je revienne en France ou c'est l'asile à brève échéance. Je n 'ai plus qu 'une idée, revenir, et vite. »

    Les débuts de PAC dans le journalisme

    De retour en France le 3 avril 1930, il va bénéficier d'une chance inouïe. Rares sont à l'époque les Français maîtrisant parfaitement l'anglais, et encore moins l'argot américain. Un ami le recommande à Titayna (un article lui a été consacré dans un récent Rivarol). Titayna est écrivain, grand reporter à Paris-Soir, aventurière, pilote de chasse, de motos, de voitures de sport et est admirée par le Tout-Paris. Elle a accepté, on se demande pourquoi, alors qu'elle est débordée et ne maîtrise pas très bien l'anglais, de traduire en français le best-seller de l'Américain Jim Tully, Shadows of men. PAC s'attelle à la tâche. Satisfaite, Titayna lui remet une lettre de recommandation pour Jacques de Marsillac, rédacteur en chef du Journal, qui l'embauche. C'est le début de sa carrière de journaliste. Chaque nuit, PAC est au Journal. Le jour, il fait des piges pour Le Figaro de François Coty, L'Echo de Paris et même pour la presse communiste L'Humanité et Regards. PAC ne tardera pas à être nommé secrétaire de rédaction du Journal. C'est le début de son ascension. À Rome il assiste à un défilé de troupes fascistes. Son commentaire : « C'est le comble de la bêtise humaine ». Il ne va cependant pas tarder à être confronté à des journalistes très à droite, dont Claude Jeantet, André Algarron et leur maître à penser, Pierre Gaxotte. Sa tante le complimente de sa réussite. Il répond, avec ce « pessimisme souriant » qui le caractérise selon Brasillach : « Au fond nous sommes de pauvres bougres qui pissons de la copie en plats valets que nous sommes et qui nous disputons les os jetés par les riches messieurs dont nous défendons les ambitions ou la fortune. »

    Je Suis Partout

    C'est en avril 1932 que Gaxotte lui commande son premier papier pour Je Suis Partout. PAC est conquis par les idées de Gaxotte et son intelligence et abandonne les idées et les postures de gauche. Il racontera : « Ce petit bonhomme blême et malingre exerçait sur nous une véritable fascination. Et nous écoutions ses moindres propos avec ravissement. Parfois il nous scandalisait en déplorant que la France n'eût pas perdu la guerre de 1914. Puis il nous scandalisait tout autant en bouffant du Boche à la manière maurrassienne. Gaxotte façonnait littéralement nos esprits incertains, il faisait de nous des fascistes "conscients et organisés". Nous avions en lui une confiance totale. Nous étions prêts à le suivre en enfer. En fait, nous y allâmes sans lui. Le jour où il ne s'agit plus seulement de jeux de l'esprit, mais de conformer nos actes à nos idées, de mettre en pratique ses enseignements et de vivre dangereusement, Gaxotte partit sur la pointe des pieds en proclamant qu'il n'avait pas voulu cela. Ce devait être la plus cruelle déception de ma vie politique. » PAC va réaliser un grand nombre d'interviews pour Je Suis Partout, de Montherlant à Giraudoux en passant par Philippe Henriot et Jean Rostand. Il monta avec Claude Jeantet un canular qui fonctionna à merveille. Ils firent croire que le député-maire de Lyon, Edouard Herriot, en visite en URSS, avait été nommé colonel de l'armée rouge. Toute la presse et la France politique y crurent. Fureur de l'intéressé et gigantesque rigolade... Le lecteur lira dans le livre un épisode hilarant, à ne pas manquer, concernant Otto Abetz et bien sûr notre supposé colonel... PAC fera de nombreux reportages, se rendant plusieurs fois aux Etats-Unis où il dénoncera notamment la mascarade de la prohibition et le haut degré de corruption. Interviewant Roosevelt et quelques autres politiciens, il évoqua dans Je Suis Partout « Les Crétins solennels de la Démocratie ».

    PAC va cependant se spécialiser dans l'analyse des régimes totalitaires. Il se rend en Italie où il interviewe Mussolini, en Allemagne, aux frontières de la Russie, en Finlande, en Estonie, en Angleterre, etc. Il y rencontre les organisations fascistes. En 1936 il devient actionnaire de Je Suis Partout qui est devenu la propriété de ses rédacteurs. En septembre 1937, PAC assiste au congrès de Nuremberg. Il dîne avec Degrelle, Gaxotte, Rebatet, Brasillach, Doriot et dit : « La France est foutue. » L'année suivante, il se rendra à Madrid pendant la guerre civile, accompagné de Brasillach et de Bardèche. La guerre ne va pas tarder à éclater...

    La guerre

    Le 23 août 1939, PAC est mobilisé. Suivront dix mois d'ennui durant la drôle de guerre. Gaxotte, qui finira académicien, qui fut l'inspirateur du fascisme de toute l'équipe de Je Suis Partout, écrit des lettres d'amour politique à PAC. Evoquant Candide où il dispose d'une influence certaine, Gaxotte explique à PAC : « J'essaie de refouler les larves qui s'y étaient installées en grande masse »... Le même Gaxotte abandonnera honteusement, quelques mois plus tard, ses amis qu'il avait pourtant menés lui-même sur la voie du fascisme. Jean-Pierre Cousteau, le fils de PAC, l'auteur de ce magnifique livre, précise dans sa contre-dédicace au début du livre : « Ces pages ne sont pas dédiées à Charles De Gaulle, etc., ni à Pierre Gaxotte, ni à ceux qui refusèrent la demande de grâce pour Robert Brasillach. » Et puis, le 13 juin 1940, c'est la retraite dans une pagaille indescriptible : pillages par les soldats français exangues des fermiers et des villageois, et puis, direction la Thuringe en wagons à bestiaux. PAC restera quatorze mois en stalag à décharger du charbon avant d'être libéré "prématurément" : une libération due aux interventions de son épouse Fernande et de ses amis de Je Suis Partout, Alain Laubreaux et Charles Lesca ainsi que de l'ambassadeur d'Espagne José Félix de Lequerica qui, après avoir été ambassadeur d'Espagne à Vichy, le fut en 1945 à Washington. Cette libération, qui n'avait pourtant rien de scandaleux, lui fut évidemment lourdement reprochée lors de son procès.

    PAC persiste et signe

    Retour à la maison, PAC n'entre absolument pas dans la voie de le modération. Il publie plusieurs ouvrages, dont L'Amérique juive et polémique d'importance, écrivant en février 1942 : « Les Anglais bombardent Brest et Boulogne-Billancourt et la radio anglaise annonce que ce sont les Allemands. Salauds d'Anglais. » Il fuit certains journalistes (« tous des cons ») et dîne avec Rebatet qui, modéré comme d'habitude, vitupère à la fois contre Céline et « l'imbécillité des gens de Vichy ». Et puis, à l'approche de l'inexorable défaite allemande, les articles de PAC dans Je Suis Partout sont de plus en plus radicaux ; antisoviétiques, anticapitalistes, antisémites, favorables à la victoire allemande, seul obstacle à l'ennemi bolchevique. De plus, il méprise profondément Vichy et Laval. Il dira, lors de son procès : « Laval était le type même du politicien pour lequel les gens de Je Suis Partout ne pouvaient avoir que du mépris. Gangster de la politique, combinard, maquignon, instaurant à Vichy les méthodes les plus déshonorantes de l'affairisme politicien, ne s'entourant que de louches fripouilles de l'affairisme politicien, ou d'imbéciles, il nous inspirait une véritable horreur physique. » Il est vrai que PAC et Je Suis Partout cognent dur. Une manchette du journal commença tout de même à énerver Abetz et les Allemands qui interdirent la parution de l'hebdomadaire durant un mois : « Napoléon disait de Talleyrand son ministre des Affaires étrangères : c'est de la merde dans un bas de soie. Nous n'avons plus de bas de soie. »

    Crise grave à Je Suis Partout

    Mussolini venait d'être chassé du pouvoir en Italie en juillet 1943 par un coup d’État où le Grand Conseil fasciste le mit honteusement en minorité et le fit arrêter par les sbires du petit roi. On connaît l'incroyable trahison de son gendre, Ciano, qui fut son ministre des Affaires étrangères, qui fut fusillé. On sait que Skorzeny avait délivré Mussolini de sa prison au Gran Sasso avec une opération commando incroyable. Il y eut un violent conflit à Je Suis partout. Brasillach, qui était le patron, très déprimé par les événements, démissionna, disant : « Nous n'avons pas le droit d'engager nos compatriotes dans une lutte sans issue ». Réplique de PAC et des "fascistes" de Je Suis Partout : « Ceux de nos compatriotes qui ont pris parti se sont déjà engagés et si nous nous éclipsons nous serons à leurs yeux de misérables déserteurs. » Et puis, c'est la fin. Il reçoit chaque jour des menaces de mort anonymes. Il quitte Paris avec son épouse Fernande, une semaine avant l'entrée des Alliés dans Paris, dans un camion évacuant les derniers partisans de Doriot.

    PAC en Allemagne la fin

    Pierre-Antoine Cousteau va errer durant huit mois en Allemagne sans toutefois mettre les pieds à Sigmaringen, ce qui, dit l'auteur, lui épargnera sans doute les sarcasmes de Céline dans D'un château l'autre auxquels eurent droit les pensionnaires de cette étrange principauté collaborationniste. Céline raconte ainsi que, lors de l'offensive des Ardennes, tout ce beau monde préparait ses bagages dans la perspective de rentrer à Paris en triomphateurs ! PAC, cependant, ne se dégonfle pas. Il parle à Radio Paris, repliée en Allemagne. Comme on le sait, tout cela finira mal. Il y eut une tentative de fuite vers l'Italie, vouée à l'échec du fait de la débâcle fasciste, puis une tentative suisse qui échoua. Et puis, une invraisemblable saga autrichienne que les lecteurs découvriront. PAC sera bien sûr arrêté. Un épisode incroyable : la visite clandestine de son frère, Jacques-Yves (le futur commandant Cousteau, officier de marine, médaillé militaire, médaillé de la résistance qui avait rejoint De Gaulle) qui lui propose un plan d'évasion vers l'Espagne ou l'Angleterre, faux papiers à l'appui. Stupeur : PAC refuse. Il avait donné sa parole de ne pas s'évader. Le 20 décembre 1945 sera le premier jour officiel de son emprisonnement. Le dernier sera le 18 juillet 1953...

    PAC à Fresnes

    PAC est incarcéré à Fresnes le 12 janvier 1946. Il fait un froid sibérien et il ignore ce qu'est devenue son épouse Fernande (elle est en prison mais ne sera pas, comme le note son fils - l'auteur du livre - tondue...) Ce dernier rappelle cette phrase d'Einstein, pour « se calmer », dit-il : « Deux choses sont infinies, l'Univers et la bêtise humaine, mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas la certitude absolue. » On lira avec émotion dans ce livre quelques lettres magnifiques de PAC, notamment à son petit frère (le futur commandant), pleines d'amour fraternel (et réciproquement). Il retrouve à Fresnes Lucien Rebatet qui, dit PAC, « comme il ne peut plus faire de politique, polémique avec Dieu ». N'ayant aucune illusion sur leur sort (un article du Globe leur donne cent jours à vivre), ils lisent à voix haute les poèmes de Robert Brasillach, dont cette ode à Chénier : « Tu t'en allais vers l'échafaud, Oh mon frère au col dégrafé. » PAC écrit : « Il faut avoir été en prison pour savoir à quel point ils ont de sales gueules, de misérables gueules, les honnêtes gens. » C'est du Brassens... Et il ajoute : « Il n'y a guère qu'à Fresnes que je sois dans mon élément, avec des gens qui peuvent me lancer sans incongruité le mot dépasse du Livre de la Jungle : "Nous sommes du même sang ". Douceur de cette fraternité ». Il écrit au sujet des gens « de l'extérieur » : « Ils ne sont pas prisonniers à Fresnes. Ils sont prisonniers d'autre chose. Et souvent beaucoup plus prisonniers que moi. Prisonniers des préjugés religieux par exemple, ou prisonniers d'un étroit conformisme social dont je me sens merveilleusement affranchi, prisonniers du joujou patriotisme, des préséances, des hochets de la vanité. Tant que j'aurai la lucidité nécessaire pour réchauffer mon orgueil au brasier d'un mépris colossal, je ne crois pas que je pourrai être réellement malheureux. » Le procès est imminent. Comme le dit PAC, « Demain, ça n'existe pas ». Il n'a pas peur de ces « fantoches sanglants » et ne perd « ni le sommeil, ni l'appétit ». Il écrit : « Dans mon éthique, il n'est pas douteux que c'est l'orgueil qui est la base de toutes les actions pas trop moches que les misérables humains réussissent tout de même à accomplir par-ci par-là. L'orgueil de ne pas flancher devant tes copains, devant l'ennemi. Le courage, par exemple, ça n'existe pas. »

    Le procès

    La mascarade sanglante va débuter. Le verdict est connu d'avance : la mort. La boucherie de l'épuration a fait entre 30 et 40 000 morts (Robert Aron), et même 105 000 selon le ministre socialiste de l'Intérieur Tixier. Le procès de Je Suis Partout se déroule du 20 au 23 novembre 1946. Les trois accusés sont PAC, Rebatet et Claude Jeantet. Le frère de PAC, Jacques-Yves, se présente en uniforme d'officier de marine et décorations. Sa hiérarchie, qui lui avait intimé l'ordre de ne pas déposer en uniforme, et encore plus De Gaulle, ne lui pardonneront jamais. Sa carrière était définitivement compromise. Il ne sera jamais amiral. Et c'est ainsi que Jacques-Yves devint le fameux commandant Cousteau qui nous fit entendre le Silence de la Mer. Comme témoin à décharge, il y eut aussi le grand écrivain Jacques Perret (Le caporal épingle). Et puis... Jacques Yonnet, écrivain communiste, que j'évoquerai dans une prochaine rubrique littéraire. Il déclara devant la Cour : « Il a toujours joué franc jeu. C'était un ennemi loyal. Je lui conserve la même estime qu'il avait pour des gens d'en face. C'était un homme d'honneur ». Yonnet sera derechef exclu du Parti et traité dans l'Humanité d'espion hitléro-trotskiste... Il faut lire, dans le livre, cette admirable lettre de Yonnet à PAC. Extrait : « Je continue d'être en guerre contre une certaine espèce d'hommes. Les larves, les gluants, les pleutres. L'espèce d'en face. Un jour, Cousteau, il n'y aura plus de barricades entre nous. » Et Yonnet de conclure : « Vous êtes le gibier, je le serai un jour. Courage, et dites leur merde ». Cousteau se révèle, et de loin, le plus courageux des trois. (Cousteau, Rebatet, Jeantet) . Le journal communiste Franc-Tireur écrira : « Cousteau est un drôle dans toute l'acceptation du terme. » Ces « bouffons minutieux », ainsi qu'il l'écrira, le condamneront évidemment à mort, ainsi que Lucien Rebatet. Le 24 novembre 1946, après le verdict, direction le quartier des condamnés à mort et les chaînes de 7kg aux pieds qu'ils garderont 141 jours.

    Les chaînes, puis la grâce

    Des centaines de signatures pour réclamer la grâce de PAC : Bernanos, Galtier-Boissière, Jean Paulhan, le général de Lattre de Tasssigny, Colette, Thierry Maulnier, François Mauriac, le Père Bruckberger, et tant d'autres dont... la journaliste sympathisante communiste Geneviève Tabouis que les plus jeunes ne connaissent pas, mais dont se souviennent les anciens. Une voix radio inimitable ! Le président Auriol hésite (le vampire De Gaulle ne l'aurait pas fait) mais il gracie PAC et Rebatet. Quelques temps plus tard, PAC reçoit cette lettre de son frère, le futur commandant : « Tu as été admirable de sérénité, tu as dominé les débats de très haut, je suis, sans réserve, fier de toi ». PAC ne croit rigoureusement en rien : « La religion révélée ? Ça ne résiste pas à cinq minutes d'examen. La Patrie ? C'est un mythe pour cannibales. Le Progrès ? C'est une foutaise. L'homme des cavernes reste l'homme des cavernes malgré son fragile vernis de "civilisation". La révolution ? Elle ne fait que substituer des oppresseurs à d'autres oppresseurs. Non, on ne peut plus croire en rien, en aucun "isme" ». Donc, ajoute-t-il, pessimiste souriant, « tout cela est rigolo et, lorsque l'on a le sens de l'humour, il y a dans les

    circonstances les plus tragiques de quoi se marrer ». PAC écrira cette phrase que je ne commenterai pas : « Eh bien, il faut me rendre à l'évidence : l'imposture historique n'est pas seulement possible par le fait d'un narrateur unique. Elle est encore plus aisée grâce à l'établissement d'un mythe collectif... » PAC déclare : « Mon pays me fait mal, écrivait Robert (Brasillach). Lui au moins il n'a pas vécu pour voir cette dégringolade dans l'ignominie, dans l'abjection ». Le 10 avril 1947, PAC est gracié de même que Rebatet, mais Brinon, qui était un grand monsieur, sera massacré le 16. Il fallait bien que la hyène se repaisse... Le 30 mai 1947, PAC est transféré à Clairvaux.

    Clairvaux, une nouvelle prison

    PAC aura de nombreux moments de bonheur à Clairvaux. Il lit abondamment et découvre Rivarol, Proust, Aymé, Wilde, Shaw, Huxley, Nietzsche, Dostoïevski, Machiavel, Hemingway, Anouilh, Nimier, Jacques Laurent et tant d'autres écrivains. Il est en revanche totalement allergique à la « scatologie célinienne ». Et il n'est, c'est le moins que l'on puisse dire, pas un admirateur de Maurras pour lequel il a des mots très durs : il évoque au sujet d'un des livres du maître de Martigues un « chef-d'œuvre de la connerie transcendantale. Il y est dit que la Bastille fut prise par "une bande de malfaiteurs et d'étrangers, la plupart Allemands". Voila qui est sublime comme l'antique ». PAC, qui, comme on le sait, n'est pas « un modéré modérément courageux » (Abel Bonnard, dans Les Modérés), sulfate à tout va. Il fusille Hugo (« Il est impossible de donner à l'imbécillité une forme plus tonitruante »). Mais il lit et relit Marcel Aymé et son extraordinaire livre, Uranus, qui évoque les horreurs de la "Libération". À noter que le film, inspiré du livre, avec Depardieu et Fabrice Lucchini, est remarquable. Et puis, il se plonge dans La Volonté de puissance de Nietzsche, « s'émerveillant d'avoir pu vivre jusqu'à près de quarante-trois ans sans avoir lu ça ».

    Les années passent. Il écrit. Prisonnier mais libre : « Bien se pénétrer de cette vérité de base qu'il n'existe pas de liberté politique, qu'il n'y en a jamais eu, qu'il n'y en aura jamais et que ce qu'on appelle ainsi est une affabulation grossière, un mythe absurde et dégradant, tout juste bon pour camoufler aux yeux des débiles mentaux d'inévitables tyrannies ». Il s'autorise aussi quelques considérations audacieuses, telle : « L'oisiveté est la mère de tous les arts alors que le travail (loin d'être noble comme le prétendent les abrutis) est une malédiction qui conduit à l'appauvrissement de la personnalité et tarit le génie créateur. » Autre considération : « Ne jamais oublier qu'avant d'accéder au pouvoir, Robespierre et Lénine avaient consacré leur vie à combattre la peine de mort. » Et puis aussi, cette cruelle remarque : « Le 14 juillet 1789, Louis XVI était à la chasse. Le 27 juillet 1830 (première des Trois Glorieuses), Charles X était à la chasse. Lorsque la canaille se soulève, les Bourbons tirent sur les lapins. L'étonnant serait qu'ils n'eussent pas expié cette erreur de tir. » Autre considération, si formidablement juste : « Par tempérament on appartient à l'une des deux espèces (les fascistes et les anti-fascistes, les Blancs et les Rouges, les démocrates et les totalitaires). Hemingway, antifasciste en littérature est, morphologiquement, un fasciste authentique. Ces choses là ne se démontrent pas, elles se sentent... » et Cousteau d'ajouter : « Je sais bien quels sont les gens à qui j'aurai pu dire, tout au long de l'histoire : Nous sommes du même sang, toi et moi ». Et puis PAC continue de se lâcher contre Céline, que décidément, il n'aime pas : « C'est vraiment un accident que Céline se soit trouvé de notre côté à cause de ses malheureux pamphlets. Son œuvre est destinée à être le chantre des crasseux, des médiocres, des lâches, des ratés, bref de tous ceux vers qui va la tendresse de la conscience universelle et de Jean-Paul Sartre ». Cousteau ne pardonne pas à Céline ces propos, pas très glorieux, il est vrai : « Je n'ai jamais été antisémite (pas assez con). Je n'ai jamais fait d'antisémitisme pendant la guerre; je n'ai jamais foutu les pieds à l'ambassade allemande..

    Et voici que le cinéma fait son entrée à Clairveaux ! Laurel et Hardy ! PAC et Re-batet n'apprécient guère : « Alors c'est ça qui amuse les "hommes libres ? " Lucien et moi étions suffoqués. Il est évident que plus un "art" a un public étendu et plus il est condamné à la stupidité. Apres sept ans de Stendhal et de Voltaire on a le souffle coupé : ça n'est pas possible ! On n'en croit pas ses yeux... » Lucien Rebatet va être libéré en 1952, un an avant PAC. Immense joie mais aussi déchirement de voir partir son ami, son complice... Excellente formule de Lucien : « Les dictatures emprisonnent leurs adversaires au nom de l'ordre, les Démocraties les emprisonnent au nom de la liberté. » On ne peut pas dire que Cousteau, ce « pessimiste hilare » soit d'un formidable optimisme. Il écrit, le 18 décembre 1952 : « Devant le comportement de l'espèce humaine, le pessimisme n'est pas seulement la seule attitude tonique, la seule qui préserve des déceptions et des duperies. Et comme la vie est jalonnée de gros malheurs qui ne sauraient affecter le pessimiste puisqu'il les juge inévitables, et de petites joies qui ne manquent jamais de le surprendre, le véritable pessimiste est essentiellement un homme gai. » 1953 sera en juillet l'année de sa libération...

    Les dernières années de PAC. RIVAROL...

    PAC collabore à diverses revues, dont RIVAROL. Il y écrit notamment un article « D'un râtelier à l'autre », suite à l'interview de Céline, parue en juin 1957 dans L'Express, qui suscite la fureur de ce dernier : « Le Cousteau, tout aussi ordure, tout aussi enragé que le Sartre ». On aura compris que les deux ne s'aimaient guère. Il prédit dans RIVAROL non seulement le retour aux affaires de De Gaulle (il appelle à voter non au référendum sur la nouvelle Constitution) mais annonce aussi de manière prophétique le largage par l'homme de Colombey de l'Algérie française. Toujours dans notre hebdomadaire il annonce dans un article visionnaire, le 2 octobre 1958, l'invasion de l'Europe et de la France par des masses exotiques et évoque le risque de submersion de la race blanche.

    Cousteau est au bord de la misère et pour vivre doit reprendre son « métier carcéral » : les traductions. Ses amis, Henry Charbonneau et Henry Coston éditèrent, avant sa mort, plusieurs de ses livres, dont HugothérapieLes Lois de l'Hospitalité et Après le déluge. PAC découvrira, émerveillé, les chansons de Brassens avant de mourir, dont « La Tondue » et « Mourir pour des idées » (à redécouvrir d'urgence !). Il mourra le 17 décembre 1958 d'un cancer du colon déjà métastasé. La veille de sa mort, il confie son fils (l'auteur de ce livre) à son frère, le commandant Cousteau (qui a été admirable durant toutes ces années), dicte à Rebatet pour RIVAROL un "testament" que le lecteur découvrira dans le livre, et charge Henry Coston de ses publications posthumes. Le Monde titrera : « Fidèle à ses idées, à ses amitiés, à son passé, il avait conservé tout son talent de polémiste. » Galtier-Boissière dira : « Cousteau fut le plus grand journaliste de la collaboration; une droiture et un courage qui m'avaient vivement impressionnés. C'était un des derniers journalistes qui refusait de se coucher et de demander pardon » ; Paul Morand dira, quant à lui : « J'ai admiré sa vaillance et son talent » et Henri Lèbre dira : « Cousteau était un seigneur ». Quant à François Brigneau, il écrira : « Avec Joseph Darnand, c'est l'homme le plus courageux (physiquement et moralement) que j'aie connu ». Une foule immense l'accompagna au cimetière Montmartre où il repose.

    Robert SPIELER. Rivarol du 28 juillet au 31 août 2016

    Pierre-Antoine, l'autre Cousteau, de Jean-Pierre Cousteau, 390 pages, éditions Via Romana, 24 euros.

  • La fondation “Open Society” de George Soros veut la suppression des lois provie par la promotion de l’avortement dans les pays catholiques

    Un document secret des « Open Society Foundations » (OSF) de George Soros récemment mis au jour révèle que le milliardaire a décidé de participer à la promotion de l’avortement et à la suppression des lois provie en finançant un plan de trois ans taillé sur mesure pour s’attaquer d’abord aux pays catholiques. Le document a été rendu public par DCLeaks.com, un site qui publie depuis le début de cette année des courriels piratés et qui a prêté une attention particulière aux organismes financés par Soros et à leur politique de subventions.

    La fondation du milliardaire hongrois, homme lige des Rothschild, a ainsi, selon le document piraté, exposé sa stratégie 2016–2019 en faveur des « droits des femmes ». L’Irlande, où la législation reste largement favorable à la vie, est présentée comme la première cible à frapper. Une fois ce bastion tombé sous les coups des promoteurs de l’avortement, il s’agirait d’utiliser l’Irlande comme modèle pour démanteler les protections de la vie « dans d’autres pays fortement catholiques ».
    Les pays catholiques pro-vie dans le viseur de George Soros
    Selon le document d’OSF, « alors qu’elle connaît l’une des lois anti avortement les plus restrictives au monde, y obtenir une victoire pourrait avoir un impact sur d’autres pays fortement catholiques d’Europe, telle la Pologne, et fournir la preuve bien nécessaire que le changement est possible, même dans des lieux très conservateurs ».

    L’Irlande peut s’enorgueillir encore de sa belle Constitution amendée en 1983 pour affirmer « le droit de vivre de l’enfant à naître, en tenant dûment compte de légal droit à la vie de la mère » : elle garantit que ses lois « respectent et autant que possible défendent et font valoir ce droit ».

    C’est bien l’abrogation de ce 8e amendement que la fondation de George Soros voit comme la première urgence : bénéficieront de ses largesses, selon le document fuité, l’Abortion Rights Campaign, Amnesty International Irlande et l’association irlandaise du Planning familial qui devront « travailler de concert pour faire révoquer l’amendement constitutionnel irlandais ».

    Après quoi les autres pays catholiques pourront tomber comme des dominos…
    L’“Open Society Foundation” finance les campagnes pro-avortement en Irlande
    L’Irlande est en effet une « épine dans le pied » des sectateurs de l’avortement, comme le souligne Cara Sherlock du Pro-Life Campaign irlandais : « Les excellentes statistiques irlandaises en matière de sécurité des grossesses sans recours à l’avortement constituent une gêne pour les partisans de l’avortement dans la mesure où elles sapent totalement leur argument selon lequel l’avortement aide les femmes d’une façon ou d’une autre. » Selon les Nations unies, rappelle une militante du Life Institute d’Irlande, Niamh Ui Bhriain, ce pays « est l’endroit le plus sûr au monde pour une mère mettant au monde son bébé », et ce sans avortement légal.

    La loi irlandaise a sauvé des milliers de citoyens irlandais, a souligné de son côté Cara Sherlock.

    Elle a ajouté que les plans de Soros, en tant qu’ils constituent une ingérence étrangère, sont une insulte aux citoyens d’Irlande : un « signe de mépris total », dit-elle.

    « Une chose est certaine. Ceux qui font la promotion de l’avortement en Irlande ont des ressources énormes dont ils ne disposaient pas il y a quelques années encore », a-t-elle souligné : ce sont les gros moyens de la culture de mort.
    Soros : promotion de l’avortement en Irlande pour faire « tomber » les autres pays catholiques
    Selon le document de la fondation de George Soros, la récente légalisation du « mariage » des couples de même sexe en Irlande fournit « des occasions intéressantes et opportunes afin de faire avancer la campagne » pour l’avortement, ce qui montre bien à quel point toutes ces choses sont liées.

    Si l’Irlande est en première ligne dans le plan de Soros, le document de l’OSF annonce également des subventions en faveur de l’activisme pro-avortement en Europe, au Mexique, en Zambie, Nigéria, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Amérique latine : « Afin que les femmes puissent pleinement prendre leur place de citoyens, elles doivent avoir le contrôle de leur corps », affirme-t-il.

    Soros, ce milliardaire de gauche, est la 16e personne la plus riche des Etats-Unis, avec une fortune estimée à près de 25 milliards de dollars par Forbes Magazine. Il n’est cependant qu’un riche financier parmi d’autres à débourser de l’argent pour faire progresser le faux « droit » à l’avortement en Irlande : le milliardaire américain Chuck Feeney en fait partie, tout comme les multinationales Google, Microsoft, la Ford Foundation, Pfizer, JP Morgan et Goldman Sachs.
    Anne Dolhein pour Réinformation.tv

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/la-fondation-open-society-de-george-soros-veut-la-suppression-des-lois-provie-par-la-promotion-de-lavortement-dans-les-pays-catholiques_166801.html#more-166801

  • Présidentielles 2017 : Marine Le Pen en embuscade ?

    Le Front national, quoi qu’on en dise et qu’on puisse en penser, demeure à peu près en ordre de marche.

    C’est à croire qu’ils le font exprès. Qu’ils s’acquittent d’un pari conclu ivres morts. Qu’ils rejouent le très beau film de Harold Ramis, Un jour sans fin, dans lequel tout recommence et se répète. Qu’ils ont juré de manière concomitante la mort de la droite et l’agonie de la gauche. Bref, qu’ils soient bêtes à manger du foin, sachant que la botte ne leur fera pas la semaine.

    Ainsi Nicolas Sarkozy vient-il de sortir un livre, Tout pour la France. Dans le registre, Michel Polnareff était autrement plus convaincant lorsque chantant « Tout, tout pour ma chérie ». Peu importe, cela fera les gros titres du Figaro Magazine et de Valeurs actuelles, tant l’électeur de droite aime se faire plumer. Mieux : plus il se fait mettre et plus il en redemande. Comme quoi la sodomie, plaisir d’ordre privé entre adultes consentants, peut être à la fois passive et bougrement active lorsque consistant à mordre l’oreiller au-delà du raisonnable. Les goûts et les douleurs, cela ne se discute pas.

    Lire la suite

  • Arte, une chaîne de propagande européiste sous perfusion

    De Marc Baudriller dans Challenges :

    "264 millions d’euros, telle est la confortable enveloppe offerte pour l’année 2016 par l’Etat français à la chaîne Arte France qui présentait ce mercredi 24 août sa grille des programmes. C’est trois fois le budget de BFM TV, quatre fois celui de la mini-généraliste de TF1, la chaine TMC pour une audience comparable (2,2% sur les 4 ans et plus pour Arte, contre 2,6 pour TMC et 2,8 pour BFM TV au format différent de chaine d’information). Mais la présidente d’Arte France Véronique Cayla s’apprête à entamer des négociations sur un budget 2017 qu’elle espère évidemment en hausse.

    Alors, les dirigeants insistent sur les symboles. C’est "un des plus beaux emblèmes de la coopération franco-allemande", estime le président d’Arte GEIE (le holding franco-allemand), l’Allemand Peter Boudgoust. "En cette période de crise profonde de l’Europe, la responsabilité de cette chaîne consiste à porter les valeurs de la France, de l’Allemagne et de l’Europe", au moment où "les peuples sont tentés de se replier sur eux-mêmes", poursuit-il. Arte veut au contraire "une Europe des peuples et des valeurs", "de l’intégration et du métissage". Il s’agit de "faire vivre cette Europe de la culture dont nous avons le plus grand besoin".

    Bref : le contribuable paie pour avoir de la propagande... qu'il regarde peu.

    Michel Janva

  • Reportage : Occupation du siège de Lactalis

    Leader mondial du lait, Lactalis est la « laiterie » française qui visse le plus le prix de la tonne de lait. Ses fournisseurs ont vu une baisse d’un tiers de leur facturation en deux ans, une baisse suffisante pour supprimer toute marge et donc toute rémunération pour les producteurs et leur famille. Le tout « justifié » par la suppression des quotas laitiers européens et l’alignement « libéral » des prix sur le moins-disant.

    Guerre des prix et culture du silence

    Lactalis n’en est pas à son premier bras de fer avec les éleveurs de vaches laitières. Le groupe s’est construit sur sa capacité à « maîtriser ses achats », comprendre : faire baisser sans cesse les prix pour dégager la marge nécessaire à son développement. Une stratégie qui paie, puisque le groupe a – notamment grâce à une croissance externe agressive – fait passer son chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2004 à près de 15 milliards en 2010. Au détriment des agriculteurs français… Ce qui n’inquiète probablement pas les dirigeants du groupe. Si les marques de Lactalis (Président, Lou Pérac, Salakis, Bridélice, Lanquetot, Rondelé…) réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires auprès des consommateurs français, le groupe saura facilement se tourner vers les pays européens à bas coûts pour prendre le relais de la disparition de notre élevage laitier.

    Lire la suite