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  • Le FN demande une enquête parlementaire sur le financement de l’Islam en France

    Les députés Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont déposé une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le financement de l’Islam en France et sur les conséquences liées à l’apport financier d’États tiers cherchant à implanter la pratique d’une version fondamentaliste de l’Islam en France. Exposé des motifs de cette commission :

    "Les récents attentats perpétrés sur notre territoire par des musulmans radicalisés situent l’Islam au centre des débats. Deuxième religion du pays, l’Islam connaît de graves dérives qui conduisent à s’interroger sur sa place au sein de la société française, son mode de fonctionnement, ses influences. Des réponses précises ne peuvent que mieux aider à distinguer nos compatriotes musulmans des dérives djihadistes en forte progression ces dernières années.

    Fort d’un nombre croissant de pratiquants dans notre pays, l’Islam cristallise des enjeux considérables d’ordre économique, culturel, géopolitique. En effet, de nombreux États étrangers participent activement à l’organisation du culte musulman. Plus de la moitié des imams salariés exerçant en France sont rémunérés soit par l’Algérie, le Maroc, l’Arabie Saoudite ou la Turquie. Les mosquées sont financées par des pays étrangers ou par des « mécènes » privés dont on ne connait pas les identités. L’Islam devient l’objet d’une lutte d’influence entre divers pays musulmans, au risque d’instiller une ingérence étrangère préoccupante tant pour la cohésion nationale que pour le respect du principe de laïcité. Le circuit de la viande halal, aux financements très opaques, est lui aussi source de trafics dont les fonds peuvent bénéficier à des associations culturelles et cultuelles intégristes.

    Les actuelles organisations se targuant de représenter les musulmans de France sont elles-mêmes les leviers de pression d’États étrangers. Ainsi, l’UOIF est l’obligée du Qatar tandis que la Grande Mosquée de Paris est gérée par l’État algérien. Cette infiltration étrangère dans le quotidien des musulmans de France nuit au développement de la religion musulmane en accord avec le cadre républicain et pose un sérieux problème de souveraineté nationale et d’ordre public.

    Malgré l’emprise croissante des pétromonarchies islamistes sur l’Islam en France et l’essor d’un Islam de plus en plus rétif à la loi française, aucune réforme de grande ampleur n’est engagée par le Gouvernement. C’est pourquoi il apparaît nécessaire de créer une commission d’enquête parlementaire pour faire le jour sur le financement des mosquées, des associations cultuelles et culturelles animant l’Islam dans notre pays ainsi que pour mesurer les conséquences de l’influence exercée par les États étrangers instillant une vision fondamentaliste dans l’organisation de l’Islam en France."

    Résolution :

    "En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de trente membres pour étudier le financement de l’Islam en France et mesurer les conséquences de son financement par des États tiers cherchant à implanter la pratique d’une version fondamentaliste de l’Islam.

    1. Elle s’attachera à mesurer l’influence des États tiers sur l’organisation et le financement de l’Islam en France et identifiera les modalités par lesquelles les États tiers exercent leurs influences sur les Musulmans de France.
    2. Elle identifiera les États tiers qui favorisent le financement des lieux de cultes, associations cultuelles et culturelles propageant une idéologie islamiste.
    3. Elle contribuera à identifier le rôle des États tiers dans l’incitation aux atteintes à la loi de 1905 et les lois de 2004 et 2010 encadrant le port de signes religieux dans les établissements scolaires et l’espace public.
    4. Elle tentera de mesurer le rôle des États tiers dans la connexion entre les mouvements terroristes et certains acteurs de l’Islam de France.
    5. Elle proposera de renforcer l’arsenal juridique afin d’empêcher le financement de lieux de culte par des États tiers.
    6. Elle proposera éventuellement des mesures pour geler les avoirs des pays tiers et de leurs ressortissants dont il est fait preuve d’un soutien logistique ou financier de mouvements terroristes agissant sur le sol français."

    Michel Janva

  • L’occupation de la Syrie par les États-Unis est maintenant officielle

    « Voici un dangereux événement historique dont la survenue ne fait qu’augmenter le risque d’une guerre totale. »

    Au cours des dernières 24 heures, les États-Unis ont rendu très clair leur statut de force d’occupation hostile en Syrie.

    Hier, les USA ont transmis un communiqué au gouvernement légitime de la Syrie et à la coalition anti-terroriste essentiellement russe qui assiste les Syriens. Ce communiqué fait savoir que les USA ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes en service actif, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également décrété une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé [au-dessus de la zone déclarée « zone kurde autonome », NdT ].

    Comme le rapporte RT, le commandant des forces US en Irak et en Syrie, le lieutenant-général Stephen Townshend a déclaré : « Nous avons informé les Russes d’où nous en sommes (where we’re at…)… ils nous ont dit qu’ils en avaient informé les Syriens, et tout ce que j’ai à dire est que nous nous défendrons si nous nous sentons menacés ». Depuis lors, comme le rapporte Reuters, les affrontements entre forces kurdes et syriennes se sont intensifiés.

    Un certain nombre d’analystes avaient prévu que les USA adopteraient cette voie, étant donnés les succès de la campagne des Syriens et de leurs alliés russes en général et de la détérioration des relations américano-turques en particulier, celles-ci entraînant la possibilité, pour les Américains, de perdre l’accès à la base d’Incirlik, le tout s’ajoutant à la situation désastreuse des forces takfiristes bloquées dans Alep.

    Différentes agences d’information internationales font déjà circuler une version de l’histoire qui présente le communiqué des forces US comme « une mise en garde à la Russie et à la Syrie » (CNN) ou une « menace défensive » (IBT), mais elles omettent de préciser l’aspect de facto de ce développement. Elles ne croient pas devoir mentionner non plus que la déclaration officielle des États-Unis viole outrageusement les lois internationales et que ce qu’elle annonce n’est rien d’autre que l’occupation illégale d’un état souverain.

    Les observateurs ont compris depuis longtemps que la raison pour laquelle les USA ont financé et soutenu à la fois l’Etat islamique et les forces kurdes était qu’ils voulaient se servir de l’Etat islamique comme vaincu de substitution, virtuel ou réel, pour ensuite découper une tranche de Syrie à occuper sous le prétexte d’y former un état kurde indépendant. En prévision de quoi d’ailleurs, des représentants de la «région autonome kurde » ont annoncé anti-constitutionnellement et unilatéralement sa fédéralisation.

    Ce tour de passe-passe a été utilisé pour donner une apparence de légalité, si ambiguë soit-elle, à l’annexion d’une « zone grise », afin de pouvoir embrouiller le discours public au niveau des médias.

    Cependant, les ministres des Affaires étrangères de la coalition anti-terroriste [la vraie, NdT], tout comme d’ailleurs les experts en droit international, ne se font aucune illusion sur la déclaration de fédéralisation unilatérale : il s’agit ni plus ni moins que d’une violation de la souveraineté syrienne par l’équivalent d’une république séparatiste, qui n’a pu être rendue possible que par une guerre d’occupation des États-Unis.

    Selon les dispositions légales de la Convention de Genève, comme en vertu de tous les accords parallèles, aucun pays n’a le droit d’occuper ni de morceler un pays souverain, quels que soient les termes que la puissance agresseuse forge pour se justifier.

    Al Manar

    http://www.voxnr.com/1008/loccupation-de-syrie-etats-unis-officielle

  • Interdiction du port d'un vêtement : selon que vous serez LMPT ou musulmane

    Pour bien comprendre comment fonctionne la justice en France, rien de mieux que deux images.

    Sur la première, un père de famille verbalisé pour le port d'un sweat :

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    Cet autre vêtement est autorisé par le Conseil d'Etat car 

    "L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle."

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    Michel Janva

  • La citadelle de Renaud Camus

    Voué aux gémonies par les chantres du politiquement correct, Renaud Camus n'en est pas moins un écrivain talentueux, dont les ouvrages sont de puissants antidotes à la "déculturation" qu'il dénonce par ailleurs.

    Ce qu'il est désormais convenu d'appeler "l'affaire Camus" aura au moins eu pour mérite d'attirer l'attention de nouveaux lecteurs – et non des moindres, tels Paul-Marie Coûteaux, Élisabeth Lévy ou Alain Finkielkraut – sur l'oeuvre de l'un des plus grands écrivains français vivants dont seule une poignée de happy few se délectait jusqu'alors. La curée dont fut victime cet homme seul et libre aurait-elle donc été plus parfaite s'il n'avait eu des goûts "achriens" ? Probable : amoureux des femmes, Auvergnat de souche (sic), catholique de culture sinon de foi, son compte n'eût pas été seulement bon mais excellent. (On ne louera pourtant jamais assez les mérites de l'Homme républicain dont chacun sait qu'il n'a ni origine, ni langue, ni religion, ni préjugés, ni traditions, ni coutumes, ni usages, ni moeurs.)

    Ligues de petite vertu

    Souvenez-vous, les puissantes cohortes de catins germanopratines se constituèrent en ligues de très petite vertu pour écraser l'infâme auquel une émission de France Culture avait semblé par trop communautaire. Le regard sombre, la mine pensive, BHL pointa les ravages de l'éternelle « idéologie française » ; avec l'air entendu d'un ironiste chinois, Sollers dénonça la « France moisie » et regretta une nouvelle fois que les Plantagenêts n'aient pas triomphé des Capétiens, ce qui nous aurait évité le gouvernement de Bordeaux et l'armistice. Haro sur le disciple de Barrès, sectateur de la terre et des morts – soumis à la petite et à la grande questions, le coupable finit d'ailleurs par avouer que, lycéen, il avait fondé une revue, Les Taches d'encre, en hommage au Prince de la jeunesse (il n'y a pas de hasard) ! Sus au fidèle de Maurras halluciné par une anti-France surgie en extrême droite ligne de sa psychose – que ne s'est-il allongé sur le divan de la divine Roudinesco ! Mort au nostalgique du Volksgeist et du Blut und Boden dont la germanophilie est bien connue de nos services ! La reductio ad hitlerum analysée par Léo Strauss fonctionna à merveille : le suppôt du national-socialisme devait être lynché par les amis du genre humain et les défenseurs de la tolérance en vertu de l'immarcescible principe révolutionnaire selon lequel il ne saurait y avoir de liberté pour les ennemis de la liberté. Que le monde serait donc habitable s'il n'était peuplé que de vigilants anti-racistes peinturlurés aux chatoyantes couleurs de la diversité ! C'est bien simple, si Renaud Camus et quelques autres beaufs atrabilaires n'existaient pas, la gazelle viendrait se blottir contre le lion et les cobras feraient guili-guili aux nouveaux nés qui leur offriraient leur plus beau sourire.

    Le parti de l'In-nocence

    Banni, exilé, ostracisé, relégué, le châtelain de Plieux, en La Varende gascon définitivement "provincialisé" par le 6e arrondissement souverain (quel gâchis, après les années gauche-POL, poppers-Warhol, structuralo-textuelles...), aurait dû ruminer amertumes, ressentiments et aigreurs, visité seulement par quelques jeunes gens aux cheveux blonds et ras – mais au système pileux développé – auxquels, la larme à l'oeil, il aurait projeté Les Damnés.

    Las... Non seulement le fantasmatique hobereau survécut au règne des droits de l'Homme et au jugement dernier de la Démocratie tel que formulé par les oligarques au nom du peuple français (dont le dos est aussi bon que les épaules sont larges), mais sa graphomanie obsessionnelle s'aggrava, encouragée peut-être par les nouveaux admirateurs que lui valurent ses déboires. Les chiens aboyèrent, sa caravane de voyageur enraciné passa, en quête – par exemple – de lieux où l'esprit continuerait de souffler (on nous pardonnera cette réminiscence mal inspirée) en France, certes, mais également en Grande-Bretagne, en Irlande, au Danemark et en Norvège. C'est ainsi qu'il partit saluer en leurs demeures d'aussi bons... esprits que Carlyle, Giraudoux, Knut Hamsum ou Barbey d'Aurevilly ; le fil des jours s'écoula aussi au rythme de son Journal marqué par des ennuis calorifères, bancaires et testiculaires certes mais, surtout, par une vision infiniment noble de l'existence caractérisée par la hauteur de vue et d'esprit, la droiture, la fidélité, l'urbanité, bref, par la civilisation dont chacun de ses livres constitue une enclave dans cet océan de laideur et de barbarie que sont devenues, après des siècles de défiguration – et pour des raisons différentes – la France réelle et la France légale. Saint-Exupéry écrivit Citadelle dont Pierre Boutang proposa une si juste lecture ; Vialatte jugeait urgent de faire naître des îles... Urbanité, disais je, mais aussi courtoisie, politesse, civilité même, si ce mot n'était hélas pollué par l'usage que toutes les crapules "citoyennes" en font. Le combat désespéré pour l'ordre et la beauté poussa Renaud Camus à jouer le jeu de la démocratie en fondant un parti politique en 2002, le parti de l'In-nocence, de la "non-nocence" ou "non-nuisance" dont la récente parution de l'Abécédaire des communiqués de presse permet de suivre la ligne.

    Le grand remplacement

    Entre "grand remplacement" « des populations indigènes par des populations immigrées, contre-colonisatrices » et "grande déculturation" par refus ou haine de l'héritage, soit, de la transmission, donc, de la tradition, Camus brosse un tableau parfaitement réaliste de ce que l'on ose encore appeler la France, ce vieux pays transformé en grande surface administrative par les thuriféraires du contrat et du « plébiscite de tous les jours » (de ce point de vue-là, nous ne suivrons pas les analyses proposées par l'écrivain mais notre désaccord vise simplement des définitions, non des faits), ces « amis du désastre » qui, en bons progressistes, se félicitent chaque jour du « réensauvagement » des moeurs.

    « Communiqué n° 921, 26 octobre 2009 - Sur le réensauvagement de la société en France. Le parti de l'In-nocence voit dans les ahurissants événements de Marseille et les combats de rue auxquels a donné lieu l'annulation d'un match de football entre une équipe marseillaise et une équipe parisienne une nouvelle manifestation, et particulièrement criante, de la rapide décivilisation en cours dans notre pays et du réensauvagement du territoire par le double effet du naufrage de l'Éducation nationale et de la diversité tant vantée, si justement crainte par tous les régimes de la France historique et qui montre en de pareilles circonstances son véritable visage, haineux et barbare. »

    Lucide et courageux, l'auteur de Roman Roi pourfend la vulgate antiraciste et l'idéologie du métissage mais, également, défend notre patrie avec de beaux accents barrésiens et péguystes – ainsi de la grande pitié de nos églises, « édifices qui, tout au long de la période historique de la France, ont été l'un des principaux centres de gravitation de la vie des villages, le point de référence essentiel de la présence humaine dans le paysage sensible, enracinés qu'ils étaient dans la terre et tendus vers le ciel ».

    Dans l'arène politique

    Enfin, candidat à la présidence de la République, il présente les grands axes de son programme en matière de culture et communication – si "antinomique" soit l'association de ces deux mots –, de démographie, d'écologie, d'éducation, de politique européenne, de fiscalité, d'immigration et de politique internationale.

    Constatant la disparition de la civilité, Renaud Camus atteste en définitive et d'un même mouvement celle de toute cité au profit… des « cités », voire, des abominables – sur un plan sémantique au premier chef – « quartiers ». La « France » se divise ainsi, d'une part, entre des meutes barbares dont aucune frustration – contrairement à ce qu'il se dit d'ordinaire – n'est venu tempérer le sentiment infantile de toute-puissance et, d'autre part, de folles monades démocratiques enivrées d'une volonté… de puissance enragée qui vont et viennent où leurs caprices les mènent, bardées de droits dont elles considèrent que l'extension illimitée constitue la raison d'être : quand l'ignoble « vivre ensemble » prospère, quand l'« autre » (« Autrui est un cul », écrivait justement Rebatet dans Les Deux étendards), dont l'exaltation contemporaine désespèrerait un saint, oblitère avantageusement le prochain – qui commence par l'entourage immédiat fût-ce le voisin de bureau, de palier ou de chambre –, la sociabilité est morte comme, avant elle, la socialisation. C'est ainsi qu'en moraliste, ce contemporain capital qu'est Renaud Camus a redécouvert l'une des vérités de la science politique la plus classique.

    Louis Montarnal L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 16 décembre 2010 au 5 janvier 2011

    3 Renaud Camus : Krakmo - Journal 2009, Fayard, 614 pages, 32 € ; Abécédaire de l'In-nocence, éditions David Reinharc, 590 pages, 29 €.

  • Zak Novak, entre l’Amérique et la Serbie, jusqu’au Donbass

    Les « gueules » du Donbass recèlent parfois quelques histoires de vie et des sensibilités insoupçonnées. Ce fut le cas de ma rencontre avec Zak Novak, un Américain d’origine serbe qui a débarqué un jour de janvier 2015 à Donetsk. Son idée première était de combattre. Il n’en fut rien malgré son ardent désir de servir. Il en fut dissuadé pour servir dans un bataillon assez spécial, le Bataillon humanitaire d’Ekaterina Goubarev, l’épouse du célèbre résistant et insurgé de Donetsk. Mais revenons sur cette rencontre particulière et sur l’une des figures emblématiques des volontaires étrangers dans le Donbass. Histoire d’hommes.

    Né en 1963 dans le New Jersey, Zak a vécu toute sa vie à New York. Ses parents étaient serbes et ont été toute leur vie d’ardents partisans de la Monarchie yougoslave. C’est dans le mouvement Tchetnik qu’ils baignèrent, originaires d’ailleurs de Skopje, aujourd’hui capitale de la République de Macédoine. Le mouvement Tchetnik monarchiste fut lâché par les alliés durant la Seconde Guerre mondiale au profit des partisans communistes de Tito. Après des tractations durant la Conférence de Téhéran, Staline obtînt des alliés l’abandon de leur aide aux monarchistes tchetniks qui furent finalement les marrons de la farce. A la fin du conflit, les tchetniks qui ne furent pas tués, émigrèrent partout dans le monde, essentiellement dans les pays comme les USA, la Grande-Bretagne, l’Australie et la France. C’est ainsi que les parents de Zak arrivent à la fin des années 50 aux Etats-Unis. Leur évasion de Yougoslavie fut un périple dangereux, mari et femme suivant un itinéraire différent et périlleux. Mais ils purent s’enfuir et donnèrent naissance à Zak et d’autres enfants.

    Il fut élevé dans une famille simple, recevant une solide éducation, sévère et juste. Comme il le dit lui-même : « Mes parents étaient des petites gens, modestes, ils avaient envie d’apprendre l’anglais, de s’intégrer, de travailler, de devenir Américains, mon père a travaillé dans le bâtiment ». Travaillant dur, ils fondèrent finalement un magasin à New York, vivant honnêtement de leur commerce. Zak n’avait pas dans ces jeunes années spécialement d’activités politiques, seulement un intérêt pour son pays d’origine à travers les récits de ses parents et de leur idéal d’une monarchie yougoslave. Un premier choc intervient dans sa vie lorsqu’une bande de criminels attaquèrent à main armée le magasin parental, son père fut gravement blessé ayant reçu un coup de revolver. C’est une histoire qui marqua beaucoup la vie de Zak : « j’ai commencé à perdre confiance dans l’Amérique à ce moment-là, mes parents avaient tellement fait d’efforts, tellement travaillés dur, c’est difficile de voir son père aux portes de la mort, le paradis américain s’effritait déjà ».

    En 1992, la guerre qui éclate en Yougoslavie sera un appel puissant. Il s’envole pour la Serbie, puis atterrit dans une unité tchetnik combattant les forces musulmanes en Bosnie. « J’étais devenu un fanatique, ce qui était en jeu ici c’était la survie de mes frères serbes. J’ai servi trois ans dans cette guerre, jusqu’en 1995 (médaille de la bravoure, bataille du Mont Igman). J’ai vu l’horreur absolue de la guerre, j’étais avec le commandant Dragan et j’ai assisté impuissant au génocide des civils. J’ai vu les corps déchiquetés, je me souviens d’un type qui trimballait une brouette pleine de cadavres, des pendus accrochés à des arbres, tout cela c’était les milices musulmanes qui massacraient dans l’Est, mais tout le monde massacrait finalement les civils dans cette satanée guerre. Je suis rentré aux Etats-Unis, ramenant un trophée neutralisé, un AK-47, je n’imaginais pas qu’il me poserait plus tard de graves ennuis. Je suis rentré sans problème, mais l’année suivante, en 1996 la CIA est venue m’arrêter. J’étais accusé d’être un terroriste ayant pour plan d’assassiner le président des Etats-Unis, ils sont venus m’arrêter avec plus de 15 voitures et des dizaines de policiers. Cela a été un réel traumatisme pour mes vieux parents. Ils ont fait de la casse dans la perquisition, j’ai été emmené, on me demandait de livrer mes plans. Je fus interrogé au rez-de-chaussée du World Trade Center où à cette époque se trouvaient des bureaux de la CIA. J’ai subi un interrogatoire épuisant jusqu’au lendemain, toute la nuit, sans répit. Et puis ensuite je fus relâché, tout cela était du vent, mais je fus menacé et on m’intima l’ordre de me tenir tranquille et de ne jamais avoir d’activités politiques ».

    « Ma mère avait été très affectée par cette arrestation violente et j’avoue moi-même avoir vécu et subi une grave dépression et une traversée du désert à mon retour. Cela a quasiment duré dix ans et puis la guerre m’a rendu finalement pacifiste, j’étais déjà un antifasciste, alors tout doucement je suis revenu à la politique et à l’activisme vers 2007. J’ai travaillé comme moniteur d’auto-école et comme éducateur avec des enfants, j’ai adoré ce travail. Et puis j’ai participé à de nouvelles manifestations contre les guerres américaines dans le Monde. C’était impressionnant tous ces hélicoptères, des milliers de policiers bien armés. Alors j’ai recommencé à militer activement dans différents milieux de gauche, la guerre des tchetniks était déjà très loin. Mais je n’ai jamais oublié la Serbie et aussi les nombreux camarades et frères russes qui étaient venus combattre avec nous en Yougoslavie. Les événements du Maïdan m’ont beaucoup marqué, mais c’est la guerre du Donbass qui m’a convaincu de partir. Je me devais d’y aller, je ne pouvais rester impuissant. Alors j’ai répondu à l’appel, je n’ai prévenu presque personne, c’était quelques mois après la mort de ma mère, un autre choc dans ma vie. J’ai rassemblé quelque argent et je suis parti en Macédoine, puis en Serbie et de-là vers la Russie et le Donbass où je suis arrivé un jour de janvier 2015 ».

    Zak avoue n’avoir pas réfléchi longtemps pour partir, c’était une évidence. Il n’avait pourtant qu’un visa d’un mois pour la Russie et il savait qu’il serait vite bloqué dans le Donbass. Il avait eu quelques frayeurs en Serbie, lui l’ancien combattant « tchetnik ». De son propre aveu la Serbie est déjà bien dans les mains de l’Union européenne et sous pression. Il put toutefois achever le voyage sans heurt pour se rendre  utile dans le Donbass : « c’est déjà chez moi ici, après la guerre j’espère que j’emmènerais tous mes amis et collègues pour faire une grande fête en Serbie où j’ai encore un bien avec mon frère. Je sais qu’aux USA je tombe sous la menace d’un emprisonnement de 25 ans pour « terrorisme », c’est ici vous savez la politique d’Obama, bien pire encore que Bush père. Servir comme humanitaire dans le Donbass, ceci est  considéré comme « étant servir contre les intérêts des USA », voilà la liberté du rêve américain. Ici au contraire je sens les gens libres, je sens la liberté, alors le reste n’a pas d’importance. Je crois vraiment à la victoire de la Novorossia, ce sera peut-être deux républiques sœurs, ce sera peut-être une partie de la Russie, mais ce que je souhaite c’est une Novorossia qui aura décidée, libérée et jusqu’à Odessa ! Pourquoi pas ! ». Je quittais Zak avec une impression à la fois de tristesse et de joie. L’homme pendant son récit, à l’évocation de ses parents avait versé quelques larmes, les larmes d’un homme bon et sincère, les larmes d’un homme juste, très loin de la caricature qui fut faite des combattants serbes de la Guerre de Yougoslavie. Cette souffrance du peuple serbe fut incommensurable, celle de ceux du Donbass ne fait peut-être que commencer. Gageons que la victoire et la paix annoncées par Zak seront bientôt une réalité.

    Laurent Brayard

    (Des photos sont à voir sur cette page)

    http://novorossia.vision/fr/zak-novak-entre-l-amerique-et-la-serbie-jusqu-au-donbass/

  • Crise céréalière : et si les aides allaient vraiment aux agriculteurs ?

    A l’heure où les annonces de plans de soutien aux agriculteurs se succèdent pour les intrants de la future campagne, philanthropie et pragmatisme ne semblent pas dicter ces opérations.

    Pauvres semeurs, payez pour eux !

    Ainsi, le Conseil régional d’Île-de-France accorderait une aide aux semences qui viennent des firmes, dénommées « semences commerciales » ou « semences certifiées » par rapport aux semences fermières.

    Imaginons une grande entreprise qui licencierait massivement et que l’on donne une aide aux supermarchés du secteur pour combler leurs baisses d’activité provoquées par le chômage ?

    Non, pour un bon usage de fonds publics – y compris des collectivités territoriales, l’OPG de la CR demande que les aides soient ciblées sur les agriculteurs eux-mêmes plutôt que détournées en faveur de leurs fournisseurs.

    De même, des systèmes d’aides sur les intrants de la nouvelle campagne sont en train de se mettre en place en collaboration avec les banques. La gestion en étant attribuée aux coopératives, ces aides seront délivrées à leur discrétion, aux agriculteurs de leur choix, pour des produits phytopharmaceutiques choisis par leurs soins à des prix non négociés. Autant dire que la marge de manœuvre de l’agriculteur sera très réduite.

    Et si on osait parler de solidarité ?

    Ce sont les agriculteurs qui subissent la crise ! Tout doit être mis en œuvre pour qu’ils bénéficient de 100 % des aides accordées.

    Les paysans constatent de manière amère que, même en période de crise, on les prend encore pour des bêtes à tondre !

    Installons une vraie solidarité entre les membres de l’interprofession céréalière de sorte que l’aval (coopératives et agro-alimentaire) vienne enfin et sans arrière-pensée en soutien de l’amont (les agriculteurs) !

    http://www.coordinationrurale.fr/crise-cerealiere-aides-allaient-vraiment-aux-agriculteurs/

  • Myriam El Khomry : le nouveau harki ?

    Il y en a qui doivent penser que la vie est trop belle et que la France va trop bien. Ce qui peut éventuellement expliquer la sortie de ce livre causant un assez joli scandale pré-automnal, Ils ont tué la gauche, de Pierre Jacquemain, ancien conseiller de Myriam El Khomry, ministre du Travail ayant bénéficié de ce douteux privilège consistant à défendre une loi portant son nom à son presque insu.

    De quoi s’agit-il ? Nos confrères de Metronews, ayant interrogé l’auteur, expliquent :

    Pierre Jacquemain raconte comment, selon lui, la ministre a été manipulée par son directeur de cabinet, Pierre-André Imbert, recruté par Manuel Valls pour “piloter” le projet de loi. “Le projet de loi Travail, c’est lui, à travers l’autorité de Manuel Valls et avec les mesures d’Emmanuel Macron.” Incisif, Pierre Jacquemain dresse le portrait d’une Myriam El Khomry paumée, qui taxe le Président “d’amateur” en “avalant la loi Travail sans la comprendre”.

    Pire, cette terrible phrase de Pierre-André Imbert, fidèle de Manuel Valls et de Michel Sapin, locataire de Bercy, tenue devant les journalistes des Échos et rapportée par ceux du Point : « Il faut s’en tenir à des éléments généraux de langage et ne pas entrer dans les détails. La ministre ne doit pas entrer dans la technicité de la loi. » Bref, « la » ministre est tenue pour une buse à laquelle il faut parler lentement en articulant bien, tout en évitant les mots trop compliqués. Plus féministe, on ne fait pas.

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  • Italie : Gabriele Adinolfi présente son projet politique

    Il sera à Rungis le dimanche 2 octobre :

  • Une dizaine d'enseignants fichés S suspendus de l'Éducation nationale

    Rappelons le scandale de la fiche S qui concerne des gens qui n'ont à priori pas nécessairement été condamnés pour leur action. On entre ici encore en plein dans le délit d'opinion. Rappelons évidemment si il en était besoin qu'il n'y a pas que des islamistes fichés S, mais aussi des militants de la droite nationale ou de la gauche radicale, des militants de clubs de foot... Encore une fois, on est en plein dans le règne de l'arbitraire et dans la volonté de mort sociale pouvant assez rapidement se retourner -si ce n'est déjà le cas, contre tout opposant au gouvernement
    La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que plusieurs agents ou professeurs avaient été suspendus « en vue d'une exclusion définitive ».
    Sur Europe 1 jeudi 25 août, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem a admis que plusieurs enseignants avaient été suspendus car ils étaient fichés S. Il s'agit d'«une dizaine de cas» nous indique vendredi le ministère. «Depuis janvier 2015, nos procédures et nos méthodes de travail entre ministère de l'Éducation nationale et ministère de l'Intérieur n'ont cessé de s'améliorer» a affirmé la ministre. «Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur et notre réponse est simple: suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d'une exclusion définitive». «Nous mettons tout en œuvre pour que les choses se passent le mieux possible», a dit la ministre.
    Les agents de l'Éducation nationale suspendus jusqu'à présent l'ont été parce qu'ils étaient fichés S et que «des faits tangibles font penser qu'ils peuvent être dangereux pour les élèves», précise l'entourage de la ministre.
    À la question «y-a-t-il des lycéens ou des collégiens fichés S?», la ministre a répondu: «Cela peut arriver aussi». C'était le cas par exemple du beau-frère de Chérif Kouachi Mourad Hamyd, lycéen fiché S depuis 2014. «L'Éducation nationale, que ce soit parmi les élèves ou les personnels, est représentative de l'ensemble de la société. Il ne faut pas s'étonner […] s'il y a des fichés S dans la société, qu'il y en ait chez nous», a expliqué la ministre.

    600 cas de signalements

    La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait «le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation». «Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement» concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, «afin de prendre des mesures appropriées». Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016, donné précédemment.
    La fiche S est une sous-catégorie du fichier des personnes recherchées qui répertorie aujourd'hui les personnes potentiellement menaçantes pour la «sûreté de l'État». Pour rappel, il y a 20.000 fichés S en France. La présence de «fichés S» dans des secteurs sensibles ou des entreprises publiques revient souvent dans l'actualité. Le Parisien avait ainsi révélé que la RATP était l'une des entreprises qui employaient le plus de fichés.
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