Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 23

  • Arzon. Peines de prison requises à l’issue d’un procès très politique

    16143708_241831622927637_7059294503005905487_o-1140x855.jpg

    Nicolas Faure et son avocat, Maître Pichon

    Vannes (Breizh-Info.com cliquez ici) – La salle d’audience était comble hier, jeudi 19 janvier, au Tribunal Correctionnel de Vannes. En effet, quatre manifestants, dont Ronan Le Gall et Nicolas Faure, respectivement président d’Adsav et du Lien, étaient jugés suite au rassemblement du 14 novembre 216 dénonçant une agression sexuelle commise par un migrant à Arzon.

    Maître Pichon, l’avocat de Nicolas Faure, avait annoncé bien avant le procès les intentions du procureur de la République, M. Touron : ce serait un procès politique. De ce point de vue, l’audience d’hier a largement tenu ses promesses.

    Les 4 prévenus comparaissaient pour des motifs différents :

    Ronan Le Gall et Nicolas Faure étaient poursuivis pour avoir organisé une manifestation non déclarée. Depuis novembre, comme les autres prévenus, ils avaient interdiction de se rendre dans le Morbihan et étaient placés sous contrôle judiciaire. Ils étaient défendus respectivement par Maître Labbey-Guimard et Maître Pichon.

    Les deux autres inculpés l’étaient pour des faits de violence sur les gendarmes et de forçage du portail de la CCAS durant la manifestation. S’ajoutait pour l’un d’eux des coups donnés à un employé du CCAS. Ils n’avaient pas d’avocat.

    Lors des interrogatoires, le président s’en tiendra strictement à sa mission : établir les faits afin d’apprécier la responsabilité individuelle de chacun.

    L’avocat du CCAS : maître Weyl, vieux militant PCF
    Tout allait changer avec la plaidoirie de Maître Weyl et le réquisitoire du représentant du parquet, le procureur Touron.

    Deux mondes se sont alors fait face hier après midi dans l’enceinte du tribunal. D’un côté, la majorité du nombreux public, opposée à l’invasion migratoire, venue soutenir les personnes poursuivies, de l’autre Me Weyl et le procureur Touron. Dans le public, on notait aussi la présence de Jean-Claude Blanchard et de Brigitte Nédélec, conseillers régionaux (FN) des Pays de la Loire et d’Eléonore Revel, secrétaire départementale adjointe du FN en Loire-Atlantique.

    S’étant constitué partie civile, la CCAS d’Arzon – établissement qui dépend du Comité d’entrepris d’EDF -, avait fait appel au doyen du barreau de Paris, le militant et avocat historique du Parti communiste français, Roland Weyl. Un militantisme que se sont bien gardés de rappeler certains médias ayant couvert l’affaire. Qui n’ont par contre pas manqué de souligner celui – assumé – de Maître Pichon.

    La mission normale d’un avocat de la partie civile est de démontrer le préjudice de ses mandants, en l’occurrence la détérioration du portail du CCAS et les conséquences des coups portés à l’employé. En fait, Me Weyl parlera « d’expédition punitive ». Ce qui entraînera une réaction de la salle. Il n’hésitera pas en habitué des méthodes communistes à remonter à la Libération et au nazisme évoquant « un danger qui participe de la peste brune » (sic) pour diaboliser les accusés et justifier sa demande de publication du jugement.

    Suite de l’incident évoqué ci-dessus, le procureur avait menacé de ne pas prendre de réquisitions si la salle n’était pas évacuée. Le président ne l’avait pas suivi. Il va donc requérir. Mais, contrairement aux usages, au lieu de s’adresser aux membres du tribunal , il se tournera, comme pour un meeting, vers la salle. Va suivre une longue leçon de morale, au risque de susciter des réactions parmi un public manifestement acquis à la cause des prévenus.

    « Avez vous pris du plaisir à frapper cet homme ? », ira jusqu’à demander le représentant du parquet au prévenu accusé de violence sur un employé du CCAS qu’il avait pris pour l’agresseur sexuel . Puis, au lieu d’argumenter sur les actes effectifs de chacun des accusés, il affirmera qu’il s’agit de faits d’une extrême gravité. Il développera très longuement un réquisitoire « républicain » et « antiraciste militant », se présentant comme le défenseur des lois de la République.

    Dans sa plaidoirie, Maître Pichon lui demandera alors pourquoi la loi n’était pas appliquée à ces migrants illégaux qui devraient être expulsés avec une OQTF – Obligation de Quitter le Territoire Français – Il se demandera à l’écouter si « les colonnes infernales de Turreau n’étaient pas de retour ».

    Finalement 18 mois de prison, dont un an ferme, 3 ans d’interdiction de séjour, 2 ans d’interdiction de manifester, ont été requis contre le jeune homme qui a frappé un employé du centre d’accueil (occasionnant une ITT de 2 jours de travail) . Contre les trois autres prévenus des peines de prison avec sursis sont requises : deux mois pour Ronan Le Gall et Nicolas Faure et 1000 euros d’amende, huit mois pour le troisième, ainsi qu’une interdiction de paraître à Arzon sur trois ans, et un stage de citoyenneté …

    Un dossier « vide, très vide, trop vide », dira Maître Pichon qui, comme Maître Labbey Guimard, a plaidé la relaxe pour son client, en s’appuyant sur des jurisprudences concernant des manifestations non déclarées et en rappelant que la participation à une manifestation non autorisée n’était pas un délit, mais également qu’à aucun moment, celle d’Arzon ne fût interdite.

    Le tribunal rendra sa décision le 16 mars.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La déglobalisation, un nouveau paradigme

    Perçu comme une catastrophe par les milieux bancaires, le retour du protectionnisme et du contrôle des capitaux pourrait procurer un sursaut inespéré aux pays développés. Les agents économiques commencent à s’y préparer.

    En l’espace de six mois, la « déglobalisation » est devenue un mot à la mode dans les milieux bancaires. La victoire des partisans d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, puis celle de Donald Trump aux États-Unis, avec un programme censément protectionniste, ont soulevé énormément de questions. Longtemps, les économistes de banques ont rivalisé en prévisions très négatives en cas de vote contraire aux intérêts financiers. Leur crainte ? Celle du précédent.

    « Il faudra trouver et définir une dynamique commune pour éviter que le référendum britannique ne soit pris comme un précédent. Car très rapidement, on doit s’attendre à de multiples demandes de référendums partout en Europe », écrivait ainsi l’économiste en chef de Natixis l’été dernier, résumant le sentiment répandu dans la plupart des grandes banques occidentales. Que craignent les établissements financiers ?

    Qu’une rétractation globale en Europe mette fin aux projets visant à créer une dette fédérale sur le continent : celle-ci (gérée par la Commission européenne qui se financerait directement par émission de dette) pourrait grimper à terme à 15 000 milliards d’euros selon certaines estimations, au plus grand bénéfice des créanciers.

    Au contraire, des mesures protectionnistes peuvent ouvrir la voie à des contrôles de capitaux spéculatifs, à l’image de ce qu’a fait l’Islande pour sortir de sa faillite à partir de 2010. « La question est de savoir si la libre-circulation des marchandises et des capitaux va continuer ou pas. Cela pourrait s’arrêter, si ce n’est pas déjà le cas… », lançait en septembre dernier Abdallah Nauphal, l’un des gérants de fonds de la Bank of New York Mellon.

    La catastrophe n’a pas eu lieu

    La déglobalisation sera-t-elle catastrophique pour l’économie et les populations ? La réponse est loin d’être évidente. Ainsi, alors même que la Grande-Bretagne a vu la sortie massive de capitaux spéculatifs depuis le référendum sur le Brexit, son économie se porte plutôt bien : hausse de la production industrielle sur six mois, baisse légère du chômage. Aux États-Unis, les bourses d’actions ont atteint un nouveau record historique après la victoire de Donald Trump.

    Les messages très anxiogènes lancés par les banquiers avant le référendum italien du 4 décembre ont également été contredits par les faits : la victoire du « non » suivie de la démission du Premier ministre transalpin n’a pas suscité de panique. « Les marchés absorbent de plus en plus rapidement les événements politiques. Il leur a fallu deux semaines pour le Brexit, deux heures pour l’élection de Donald Trump et là, quelques minutes pour le référendum italien », soulignait un stratégiste obligataire de la BNP Paribas devant l’AFP.

    C’est que, à rebours des anticipations, la déglobalisation pourrait relancer les économies les plus avancées, et soulager par là même les difficultés du système bancaire. « Est-ce qu’on révise nos projections de croissance pour les États-Unis et la Grande-Bretagne ? Oui, car des mesures annoncées dans leurs programmes seront appliquées. On peut s’attendre à une hausse supplémentaire du PIB de 0,2 à 0,4 points », affirme Christian Parisot du cabinet Aurel BGC.

    Relocalisation, inflation, croissance

    Outre-Atlantique, le programme protectionniste de Donald Trump et sa volonté de réorienter les financements vers les grands travaux d’infrastructure devraient tirer la croissance et générer de l’inflation. En Grande-Bretagne, la baisse de 15 % de la livre sterling face aux autres grandes monnaies favorise le dynamisme local.

    En effet, cette baisse du taux de change abaisse le prix des produits britanniques et augmente celui des produits achetés à l’étranger ; elle facilite donc les exportations et incite les entreprises locales à produire davantage chez elles.

    Davantage de croissance, davantage d’inflation : le diptyque magique pourrait fournir un répit bienvenu aux grandes banques. En leur absence, les établissements financiers ne voyaient en effet plus comment rééquilibrer leurs bilans remplis de créances irrécouvrables. La déglobalisation pourrait-elle constituer un modèle gagnant pour tout le monde ? C’est ce que suggère l’économiste Christian Parisot :  » La déglobalisation pourrait inciter les entreprises des pays avancés à relocaliser des usines chez eux « .

    Dans les économies émergentes, comme la Chine, elle pourrait inciter les acteurs locaux à faire reposer davantage l’activité sur la demande intérieure pour être moins dépendant des exportations. Tout ceci commence à être pris en compte par les agents économiques. Mais il existe des incertitudes car pour l’instant rien n’a encore été fait ». 

    Politique magazine - 01.2017

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/01/18/la-deglobalisation-un-nouveau-paradigme-5900355.html

  • Sortie de classe dans une mosquée tenue par l'UOIF

    Alain Avello, secrétaire départemental du Front national de Loire-Atlantique et vice-président du groupe FN au conseil régional des Pays de la Loire, dénonce :

    "En décembre dernier, des élèves de terminale ES du lycée Jules Verne de Nantes ont accompli, à l’initiative de leurs professeurs, une visite de la mosquée nantaise Assalam, apprenait-on récemment. Ces jeunes gens, après s’être préalablement déchaussés, se sont vus exposer par l’imam, en salle de prière, les préceptes de l’Islam.

    Ah ! Les sorties scolaires !… Elles ont connu une véritable inflation, à mesure qu’en classe, on transmettait toujours moins de savoir, au point de conduire de pauvres élèves là où décidément ils auraient mieux fait de ne jamais se retrouver. Car en l’espèce, l’imam faisant momentanément fonction d’enseignant, c’est à la reconnaissance d’une religion qu’on les a contraints, quand l’École de la République, si elle ne doit méconnaître le fait religieux, ne saurait en proposer qu’une approche objective et distanciée.

    Parvenus à ce point de confusion quant à des principes pourtant élémentaires, il n’est presque plus étonnant que les enseignants et les autorités de l’établissement nantais aient pu pousser l’inconséquence jusqu’à faire le choix d’une mosquée affiliée à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), bien connue pourtant pour entretenir des liens avec des organisations islamistes radicales. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Entre Kulturkampf & Remises en question, l’administration Trump prend ses marques…

    À la veille de sa prestation de serment, Donald J. Trump, imprime déjà sa marque sur la vie politique US. entre Kulturkampf & Remises en question, l’administration Trump, assurément, ne ressemblera à aucune de celles qui l’ont précédé.

    « La CIA a également délivré des armes et de l’argent via l’Arabie Séoudite, la Turquie, le Qatar et d’autres pour apporter un soutien direct et indirect à des groupes tels que l’État Islamique et Al-Qaïda (…). Cette folie doit cesser. Nous devons cesser d’armer les terroristes ».
    Tulsi Gabbard, Représentante (D-HI).

    Allons droit au but : quand se rencontreront Trump et Poutine ?

    Jacques Borde. Je vais vous faire une réponse de Normand : dès que l’occasion se présentera ! Il est quasiment assuré que les deux homme n’attendront pas le Sommet du G20, qui n’est prévu au cours de l’été 2017. Vu l’urgence des dossiers, la première opportunité sera la bonne.

    Coté russe, Vladimir V. Poutine Poutine s’est dit prêt à rencontrer Donald J. Trump dès que que celui-ci aura pris ses fonctions, en janvier 2017. « On sait que le président-élu des États-Unis a appelé publiquement à la normalisation de la relation russo-américaine. Nous ne pouvons que soutenir cela », affirmé Vladimir V. Poutine.

    L’occasion faisant le larron, cela pourrait être dès lundi (23 janvier 2017) au Sommet d’Astana, sur la Syrie. Mais pas sûr…

    Rex Tillerson au Département d’État. N’est-ce pas un peu illusoire de vouloir faire passer la diplomatie des États-Unis par un pétrolier comme Rex Tillerson ?

    Jacques Borde. Pourquoi illusoire ? Tout dépend de ce que vous voulez ! Le nouveau US Secretary of State, Rex W. Tillerson1 (64 ans), n’est pas n’importe qui. Et ExxonMobil, son entreprise, a conclu une dizaine de partenariats avec Rosneft, le principal pétrolier russe2. En fait, les contrats conclus avec la Russie par ExxonMobil pourraient potentiellement générer 500 Md$US.

    Or, soyons clair, l‘America First dont nous parle Donald J. Trump est celle d’un plein emploi qui doit passer par un apaisement des tensions internationales. Et surtout celles entre les grands de ce monde. Donc du business, y compris, voire surtout, avec la Russie.

    Qui plus est, certains de ceux qui critiquent les choix de Trump feraient mieux de se regarder dans une glace. Surtout dans notre vieille Europe.

    Pourquoi ?

    Jacques Borde. Primo, quand on a mis, comme l’a fait l’administration Hollande, la France à genoux géopolitiquement, géostratégiquement et économiquement, un peu de modestie serait de mise.

    Secundo, parce que nous avons toujours eu, dans notre vieille Europe, des gens venant des milieux du business en politique, voyons :

    Pompidou, Giscard, Berlusconi. Et le petit dernier en date, nous venant droit s de la finance : Emmanuel Macron ? En quoi Rex W. Tillerson ne pourrait-il pas exercer un office d’État. Surtout que lui a de vrais résultats au compteur !

    Tout va pour le mieux pour Trump, alors ?

    Jacques Borde. Oui, plutôt. Évidemment, les media, majoritairement démocrates, vont tenter d’habiller le nouveau US Secretary of State Tillerson, pour l’hiver. Mais le bonhomme sait se défendre. Et les Américains, qui sont plus pragmatique que nous, le jugeront sur ses résultats.

    À noter que tout ce qui ne va pas dans le sens du Trump bashing est systématiquement abandonné par nos media mainstream. Comme lorsque le recomptage des votes s’est encore plus mal passé que prévu pour les Démocrates, carrément pris la main dans le sac de « bourrage des urnes »…

    Où donc ?

    Jacques Borde. À Detroit, notamment. Quand ils ont fini le décompte pour la ville de Detroit, qui a voté à 95 % pour Hillary R. Clinton, ils ont trouvé plus de bulletins qu’il n’y avait d’électeurs ! Beaucoup plus ! Et que n’avait-on entendu sur le sujet dans la bouche des media mainstream.

    Gênant tout de même…

    Sinon, les critiques sont toujours aussi vives contre l’administration sortante de la part des Républicains ?

    Jacques Borde. Pourquoi des Républicains seulement ?

    Une des voix les plus décidées (et des plus lucides) contre l’administration Obama reste celle de la Représentante (D-HI) Tulsi Gabbard, qui avait fait les manchettes lorsqu’elle a démissionné de son poste de vice-présidente du Democratic National Committee (DNC, le Comité national démocrate).

    Tulsi Gabbard incarne l’essence même du rejet des politiques interventionnistes qui ont plombé l’Amérique au cours des deux dernières décennies. À ce titre, c’est bien d’elle que nous venait ce rappel que « La CIA a également délivré des armes et de l’argent via l’Arabie Séoudite, la Turquie, le Qatar et d’autres pour apporter un soutien direct et indirect à des groupes tels que l’État Islamique et Al-Qaïda (…). Cette folie doit cesser. Nous devons cesser d’armer les terroristes ».

    La Représentante Gabbard est, rappelons-le, tout à fait qualifié pour rendre ces jugements.

    En 2002, à l’âge de 21 ans, et élue depuis peu à la législature d’état hawaïenne, elle a rejoint la Hawaii National Guard, où elle s’était porté volontaire pour se déployer en Irak3. À l’époque, elle déclarera que « Bien que je n’étais pas en service actif, je me suis porté volontaire pour aller avec ses camarades de la Garde parce que je sentais que c’était mon devoir en tant que soldat et amie de me joindre à eux Au service de notre pays ».

    Sinon, c’est sérieux cette campagne de boycott lancée par des Pro-Trump contre le dernier épisode de Star Wars, Rogue One ?

    Jacques Borde. Oui, très. Et, c’est tant mieux au niveau du Kulturkampf, ou du combat des idées, si vous préférez.

    De quoi s’agit-il ?

    Jacques Borde. Oh, c’est assez simple. Alors même que le film n’était même pas en salles, une campagne de boycott du film a été lancée sur Twitter notamment par le biais du hashtag: #dumpstarwars (Abandonner Star Wars).

    D’où cela vient-il ?

    Jacques Borde. D’un dénommé Jack Posobiec, membre de Citizens for Trump, un mouvement citoyen en faveur du président Donald J. Trump.

    Sur le réseau social, Posobiec affirmait, dès le 8 décembre 2016, que « les scénaristes de Star Wars ont réécrit et retourné certaines scènes de Rogue One juste pour ajouter des séquences anti-Trump ». D’où l’idée du hashtag, qui, depuis, a été suivi par des dizaines de milliers de tweets de fans de Donald Trump. Franchement, je trouve le concept assez bon. Assez enrichissant même. Pourquoi seules les groupies d’Hillary R. Clinton devraient-elles être les seules à passer par la Toile pour faire passer leurs initiatives ?

    Mais ces accusations contre Rogue One, vous en pensez quoi ?

    Jacques Borde. Sur ce point précis, je n’ai pas d’éléments précis. Mais tout ceci n’est pas si étonnant que ça ! Hollywood a toujours été un véhicule idéologique majeur pour l’hegemon étasunien. Ainsi (exemple), Star Trek, à l’époque, a fait la promo de la politique d’ingérence pendant les guerres de Yougoslavie…

    Et, ça n’est pas un exemple isolé ?

    Jacques Borde. Non, de toujours, aux États-Unis le 7ème Art a été une machine de guerre plutôt implacable et pas seulement un divertissement. Même lorsqu’on y fait mine de battre sa coulpe.

    Par exemple, prenez le film Soldat bleu4, supposé nous éclairer sur la brutalité des guerres indiennes, il se termine par une citation du général Nelson Appleton Miles, condamnant un massacre (de Sioux Lakotas si ma mémoire est bonne). Or, Miles est un des plus grand massacreurs d’Indiens que le Nord-ouest est connu. C’est lui, avec le général Oliver O. Howard, qui écrasa les Nez Percés qui vont finir en déportation dans une de ces réserves-mouroirs ou vont être épurées ethniquement, une à une et sans état d’âme, les Premières nations amérindiennes.

    Les réalisateurs américains ne trouvent pas grâce à vos yeux ?

    Jacques Borde. Sur ce sujet ? Si, un tout de même. John Ford, le maître ! Qui catholique et Irlandais d’origine marqué par les massacres et la volonté véritablement génocidaire de la Couronne britannique vis-à-vis du peuple libre d’Irlande, aura toujours une empathie véritable pour les Premières Nations.

    Voir son remarquable Cheyenne Autumn5, sorti en 1964. Pour moi, le seul vrai plaidoyer sincère contre le génocides des Premières Nations des États-Unis.

    Sans parler de The Searchers6, sorti en 1956. En 2008, l’American Film Institute l’a, à juste  titre, désigné comme le « plus grand western de tous les temps ». Il est inscrit depuis 1989 au National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis « pour tous les temps en raison de son importance culturelle, historique ou esthétique ». Bibliothèque (Sourire) où, en toute immodestie, il côtoie mes deux livres7

    Si dans The Searchers, les Comanches sont bien les ennemis. Ceux-ci sont dépeints comme des adversaires redoutables et à traiter avec respect.

    Notes

    1 Pdg du géant pétrolier ExxonMobil.
    2 Détenue par l’État russe depuis 2011.
    3 Où elle a effectué deux tours opérationnels.
    4 Film américain de Ralph Nelson, sorti en 1970. Le film renvoie au Massacre de Sand Creek (Colorado), le 29 novembre 1864, par 700 hommes de la Cavalerie du Colorado. Les soldats assassinèrent beaucoup de femmes et d’enfants, prirent une centaine de scalps et commirent de nombreux viols et mutilations.
    5 Les Cheyennes.
    6 La Prisonnière du désert.
    7 Vol 688 Iran Air, Un Crime de guerre américain, Éd. Dualpha, 2000, et Pourquoi l’Amérique – 11 Septembre, Éd. Avatar, 2001.

    http://www.voxnr.com/7754/entre-kulturkampf-remises-en-question-ladministration-trump-prend-ses-marques

  • La ligne Marion plébiscitée par les sympathisants du Front national

    Marion-LE-PEN-1-1-600x400.jpg

    Les résultats du sondage réalisé par l’Ifop pour Le Figaro sont sans appel : la ligne portée par Marion Maréchal-Le Pen est plébiscitée par les sympathisants du Front national. Et celle défendue par Florian Philippot est rejetée dans toutes les classes d’âge, dans toutes les catégories socio-professionnelles – y compris chez les ouvriers – et dans toutes les régions de France, y compris dans le Nord-Pas-de-Calais.

    Question posée par l’Ifop pour Le Figaro : « Vous, personnellement, vous sentez-vous plus proche : 1. Des idées et des valeurs défendues par Marion Maréchal-Le Pen ? 2. Des idées et des valeurs défendues par Florian Philippot ? 3. Autant des unes que des autres ? »

    Réponse : plus proches de Marion à 52 % ! Et seulement plus proches de Philippot à 29 %.

    Auprès des jeunes, le triomphe de la ligne Marion est encore plus marqué : elle est plébiscitée par 62 % des moins de 35 ans contre 18 % pour la ligne Philippot, soit un différentiel de 44 points, qui monte même à 54 point chez les 18-24 ans : 62 % des jeunes sympathisants FN se lèvent pour Marion… et seulement 8 % pour Philippot !

    On habite en Paca, on préfère la ligne Marion à 51 %. On habite dans le Grand-Est ? On préfère aussi la ligne Marion (48 %) à celle de Florian Philippot (34 %). On réside dans le Nord-Pas-de-Calais ? On préfère aussi la ligne Marion à 55 % !

    Chez les ouvriers aussi, Marion Maréchal-Le Pen fait un tabac : 62 % d’entre eux ont choisi les idées et les valeurs qu’elle défend contre seulement 26 % celles portées par Florian Philippot.

    Aucune sous-catégorie des sympathisants du Front national ne place la ligne Philippot en tête. Ni les « sans religion », qui sont 53 % à choisir la ligne Marion contre seulement 25 % pour la ligne laïcarde de Philippot. Ni les anciens électeurs de gauche : parmi ceux ayant voté pour François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012 et s’étant depuis rapprochés du Front national, le verdict est sans appel : ils se prononcent à 51 % pour Marion Maréchal et à seulement 32 % pour Florian Philippot.

    Le message envoyé à Marine Le Pen est clair : les sympathisants du Front national veulent une ligne identitaire. La balle est maintenant dans son camp.

  • Il y a soixante-dix ans, le 16 janvier 1947....

    ...Entrait en vigueur le premier plan quinquennal français

      Contrairement à une idée très répandue, la planification française ne remonte pas au lendemain de la Libération mais quatre ans plus tôt, lorsque le gouvernement du maréchal Pétain promulgua les lois du 23 février 1941, instituant une Délégation Générale à l’Équipement National (DGEN) et du 6 avril suivant, arrêtant le principe d’un plan décennal, qui fut définitivement établi en mai 1942. Celui-ci, bien que fort détaillé, s’inspirait d’une conception du rôle de l’État comme stimulateur, orienteur et régulateur des activités privées. Il ne prévoyait aucune appropriation collective des moyens de production. En revanche, l’État interviendrait pour accorder des subventions ou des prêts bonifiés. L’objectif portait naturellement sur l’effort de reconstruction nationale et de rattrapage des retards que la France avait accumulés,  principalement dans les domaines de la production industrielle et des équipements dits structurants, depuis, au moins, l’époque du front populaire.

        Devant s’étaler jusqu’en 1952 et ayant commencé à s’appliquer dès la fin de 1942, le plan «  de Vichy » - ce que l’on ignore généralement – ne fut pas vraiment remis en cause à la Libération. Comme d’ailleurs de nombreuses autres lois intervenues dans d’autres matières, en dépit de l’annulation altière par le général De Gaulle de tous les actes juridiques postérieurs au 10 juillet 1940. Et, lorsque ce dernier décida de la création d’un Commissariat Général au Plan, le nouvel organisme chaussa tout simplement, le 3 janvier 1946, les bottes de l’ancienne Délégation, reprenant l’essentiel de ses principes – une planification indicative et incitative, nullement autoritaire –, son mode d’organisation, son fonctionnement, ses personnels, hormis la fonction de direction générale, confiée à Jean Monnet.

       Autodidacte et homme de réseaux, regardant le monde entier comme un ensemble d’entreprises dans lesquelles il postule à des emplois de cadres supérieurs puis dirigeants, il est incontestablement un visionnaire et un stratège de la coopération internationale sous toutes ses formes. Agent, plus ou moins secret, des États-Unis à partir de 1942, leur conseillant de se méfier de De Gaulle et cependant chargé par lui d’importantes responsabilités au plus haut sommet de l’État …

       C’est donc sous sa direction que fut élaboré, entre janvier et septembre  1946, le premier plan quinquennal français, approuvé par l’Assemblée nationale en octobre, pour une entrée en vigueur le 16 janvier 1947. Pour Monnet et son équipe, la France avait désormais le choix entre «  la modernisation ou la décadence. » Il était facile de faire valoir que sans la Révolution et surtout Napoléon, sans les guerres de 1870, de 1914 et de 1939 (deux lourdes défaites et une victoire en trompe l’œil), la France aurait été, au milieu du XXe siècle, une grande nation prospère que n’auraient ponctionné ni la charge faramineuse des opérations militaires, ni les indemnités versées aux vainqueurs,  ni le coût de la reconstruction des régions dévastées.

       «  Reconstruction » restait bien le maître mot mais à la condition de ne pas restaurer une société et une économie vieillies qui avaient pris un retard considérable par rapport à des pays, certes eux aussi embarqués dans des conflits, mais moins systématiques et de façon moins ruineuse.

       Le plan fait partie des instruments stratégiques propres à réaliser cet objectif général. Mais, s’il s’inspire directement de ce que fit Vichy, l’idéologie dominante interdit de le déclarer et on préfère se référer au pays alors à la mode, l’Union soviétique et son Gosplan. Mais, malgré le poids politique du parti communiste (premier parti de France aux élections du 21 octobre 1945 avec plus de 26 % des voix), sans tomber dans l’ornière du totalitarisme économique : il ne faut pas fâcher les américains si l’on veut bénéficier de leur aide. Les plans sont à la mode et aucun pays n’y échappe pour orienter sa politique : ainsi les officines de Washington sont-elles en train de concocter un programme de soutien au rétablissement européen qui évite de faire payer les réparations par l’Allemagne en raison des mauvais souvenirs laissés par la politique menée après la première guerre mondiale. Pour bénéficier de ce qui sera le plan Marshall, signé à Paris le 20 septembre 1947, il faut demeurer dans le cadre d’une économie de marché.

       Le plan français, intitulé « plan de modernisation et d’équipement » vise donc à faire redémarrer l’outil de production – « produire » est le deuxième maître mot de l’époque –, à satisfaire les besoins essentiels de la population encore confrontée à la pénurie (les tickets de rationnement ne disparaîtront que le 1er décembre 1949), à « élever le niveau de vie et améliorer les conditions de l’habitat et de la vie collective. »  Pour ce faire, le plan privilégie six secteurs dits « de base » : le charbon, l’électricité, l’acier, le ciment, les machines agricoles et les transports. Contrôle des prix et nationalisations accompagnent le processus.

       Le bilan que l’on peut dresser du premier plan, parvenu à son échéance de 1952, est incontestablement positif : non seulement, le produit intérieur brut a retrouvé dès 1949 son niveau de 1938 mais la production industrielle dépasse de 12 % son niveau record de 1929. En d’autres termes, la Grande-Dépression est effacée, même s’il aura fallu attendre vingt-trois ans pour cela. Deux points faibles cependant : l’inflation n’est pas jugulée (elle atteint encore 12 % en 1952) faute d’une politique monétaire rigoureuse, et la consommation des ménages a été sacrifiée aux équipements collectifs : on ne pouvait pas tout faire.

       La poursuite de la planification est certes décidée mais, du fait du désordre politique de la IVerépublique, le deuxième plan quinquennal est adopté avec deux ans de retard, couvrant la période 1954-1959. Entre-temps, Jean Monnet, devenu président de la Haute-Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (une autre de ses idées) a été remplacé par son plus proche collaborateur, Étienne Hirsch. L’exercice bénéficie d’une amélioration méthodologique, par une meilleure articulation avec le budget annuel de l’État, mais pâtit sur le fond d’une application considérablement perturbée par la guerre d’Algérie.

       Revenu au pouvoir en 1958, le général De Gaulle croit toujours à la planification et entend lui donner un deuxième souffle. C’est l’époque des grandes ambitions, qui commencent par le choix de formules destinées à faire date : « le plan, ardente obligation », selon de Gaulle, « le plan, anti-hasard, réducteur d’incertitudes » selon son nouveau commissaire général, Pierre Massé. Aux côtés du Commissariat Général au Plan, est créée en 1963 la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale (DATAR).

        Huit plans se succéderont ainsi jusqu’en 1992, enrichis à partir de 1969 par la politique contractuelle, entre État et régions, État et entreprises nationales, mise en place par le gouvernement Chaban-Delmas. Avec des incidences peu à peu déclinantes. En 1993, un gouvernement totalement asservi à l’idéologie libérale, et fondamentalement insignifiant, renoncera à l’exercice. Pour découvrir, non sans naïveté, avec la crise boursière de 1994, que les lois du marché ne règlent pas tout par enchantement : quelle surprise ! La même que celle de Marie-Antoinette découvrant la misère du peuple…

     Daniel de Montplaisir

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/2322-il-y-a-soixante-dix-ans-le-16-janvier-1947

  • Actualité (éditoriale) du Groupe de Visegrád

    2730940395.png

    Aristide Leucate EuroLibertés cliquez ici

    Si l’Union européenne s’effondrait, les pays constitutifs du groupe de Visegrád en assureraient la relève, mais sous une autre forme que celle qui aurait conduit inévitablement à sa perte. Telle est la conclusion de deux articles parus dans le dernier numéro de l’année 2016 de la revue Éléments (sous la signature autorisée de notre ami le journaliste Ferenc Almassy) et dans le premier de l’année 2017 de la déjà incontournable revue Conflits (sous la plume de l’historien non moins avisé Thierry Buron). La littérature généraliste étant plutôt indigente sur le sujet, on se félicitera de la publication de ses deux études aussi sérieuses et renseignées que complémentaires.

    Comme le rappelle Thierry Buron, « le Groupe de Visegrád (V4) existe depuis 1991, lorsque les dirigeants de trois pays (Pologne [alors dirigée par Lech Wałęsa], Hongrie [de József Antall] et Tchécoslovaquie [de Václav Havel] bientôt divisée en République tchèque et Slovaquie) se réunirent dans le nord de la Hongrie pour coopérer afin d’adhérer à l’OTAN et à l’Union européenne ». Almassy s’empresse de préciser, pour sa part, qu’au-delà de cette « version officiellement retenue, […] en vérité, il y avait dès le départ une volonté de créer une structure qui favorise sur le long terme l’entente, la communication et la coopération régionale entre des voisins au passé commun, au présent semblable et au futur résolument interdépendant. Les pays de Visegrád partagent le même souci de garantir leur liberté et leur souveraineté. »

    L’opinion a commencé à entendre parler du V4 à l’occasion de l’afflux invasif d’immigrants en provenance du Proche-Orient en 2015. Comme un seul homme ou presque, ces quatre pays se sont élevés contre le diktat bruxello-allemand leur enjoignant d’accueillir des quotas d’allogènes. Habile à simplifier jusqu’à la caricature, la caste médiatique eut vite fait de ravaler ces États irréductibles à un club rance de racistes populistes et réactionnaires. Comme le suggère implicitement Ferenc Almassy dans l’extrait précité, une telle approche serait non seulement fallacieuse, mais ferait aussi peu de cas de l’ADN originel du V4 dont les membres, note Thierry Buron « partagent des particularités géographiques et historiques fondamentales. Leur situation géographique, d’abord, à l’est de l’Europe occidentale, c’est-à-dire en première ligne au cours de l’histoire face aux invasions venues de l’est et du sud qui ont forgé chez eux la conscience d’être un rempart de la civilisation européenne. »

    C’est dire que ces pays sont habités par une longue mémoire européenne renforcée par une claire et haute conscience de leurs singularités nationales, sans que leurs peuples et leurs dirigeants n’y voient une quelconque incompatibilité. À l’évidence, l’Europe supranationale de Bruxelles ne peut que contrevenir à leur sage conception de l’Europe des peuples et des nations, celle-là s’étant arrimée, mutatis mutandis, au processus allemand du Lebensraum économique et industriel. Vue de la Porte de Brandebourg, l’Union européenne apparaît comme la reviviscence pacifique mais résolue d’un expansionnisme prussien puisant ses lointaines racines dans le « Drang nach Osten » décidé au XIIIe siècle par l’empereur Frédéric II Hohenstaufen.

    À juste titre, Almassy observe que l’un des principaux défis que devra relever le V4 consistera « tôt ou tard […] à se délivrer de l’hégémonie allemande », notamment dans le domaine industriel. Toutefois, prend-il soin d’alerter, « en cas de délitement européen, le véritable risque à l’heure actuelle réside dans la volonté américaine de pousser ses pions en Europe centrale, cible de choix pour créer une zone tampon face à la Russie et aller plus avant dans cette nouvelle guerre froide ». On ne saurait mieux dire, d’autant que malgré ses 26 ans d’existence, le V4 sorti de sa relative dormition par la crise migratoire, demeure une organisation, certes prometteuse, mais encore trop embryonnaire pour représenter une alternative de poids face à une UE moribonde (mais résiliente), sans pouvoir endiguer les appétits de l’hyperpuissance américaine.

    (Pour connaître toute l’actualité du Groupe de Višegrad, consulter le site VPost).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/