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  • Gaston Bergery : entre démocratie dirigiste et dictature

    Gaston Bergery : ce personnage ambigu fut un symbole de la crise politique et morale de la France des années 1930 et 1940, écartelé entre volontarisme jacobin et tentation fasciste, à la recherche d'une introuvable synthèse.

    Des débuts prometteurs

    Ses origines elles-mêmes sont ambiguës. Gaston Bergery voit le jour le jour à Pans le 22 novembre 1892, des œuvres illégitimes d'un financier allemand et de Marie-Louise Morel-Derocle, laquelle fera reconnaître l'enfant par l'homme qu'elle épousera ensuite, Jean-Paul Bergery. Licencié en droit (1912), il devient avocat au barreau de Paris, mais manifeste de plus grandes ambitions intellectuelles, puisqu'il se consacre bientôt à la préparation d'une thèse de doctorat et entreprend des études de philosophie. La guerre l'oblige à y renoncer. Brave au feu, il accède vite au grade d'aspirant et est cité dès mars 1915. Blessé en Champagne, il est versé en 1916 au service de liaison avec l'armée britannique qui lui remettra la Military Cross l'année suivante. Sa formation juridique et ses mérites militaires sont à l'origine de son affectation (avec le grade de sous-lieutenant) au Secrétariat de la Conférence de la Paix (novembre 1918), puis à la Commission des Réparations (1919). En contact avec les milieux politiques, il y trouve des appuis, notamment celui d'Edouard Herriot qui en fait son directeur de cabinet au Quai d'Orsay (juin 1924-avril 1925).

    Un radical dissident

    Le radicalisme le séduit, et il en souhaite la rénovation dans le sens d'un jacobinisme capable de redonner à l’État sa vigueur réformatrice et d'unir les Français autour d'un idéal patriotique et humaniste. Cette orientation l'oppose à Herriot et à la droite du parti, celle des Caillaux, Sarraut, Chautemps, et l'apparente aux Jeunes Turcs (Zay, Mendès France, Cot) dont il se tient pourtant à l'écart, par un esprit d'indépendance qui ne cessera de le caractériser. Quoique non marxiste, il se révèle dirigiste et planiste en économie, et se prononce en faveur de la nationalisation des grandes entreprises ce qui lui vaut l'appellation de "radical-bochevik ".

    Elu député de Seine-et-Oise en 1928 et 1932, il devient vice-président du groupe radical et siège à la commission dés Affaires étrangères. Son intérêt pour la politique extérieure lui vient de son métier. Devenu avocat à la Cour d'appel de Paris, il s'est spécialisé dans les questions de droit international, ce qui l'a amené à fréquenter les milieux diplomatiques de nombreux pays, dont les États-Unis et l'URSS. Il s'intéresse en particulier au Pacte général de renonciation à la guerre, aux dettes interalliées et aux paiements allemands au titre des réparations, à la Banque des règlements internationaux (1929), à la question du règlement des dettes russes. Cette spécialisation ne l'empêche pas de se prononcer sur d'autres sujets et sur la politique générale du gouvernement. En particulier, il ne ménage pas ses critiques les plus acerbes à l'égard du ministère Herriot, pourtant radical et chef de la majorité de gauche qui domine la Chambre depuis mai 1932. La pusillanimité du président du Conseil (qui a tiré les leçons de son échec de 1924-1925 et de celui du Cartel des gauches) en matière économique et financière le rebute à un point tel qu'en décembre, il vote la défiance à l'égard du ministère - à la majorité duquel il appartient pourtant, contribuant ainsi à sa chute. Il préconise une alliance plus étroite avec le parti socialiste SFIO en vue de constituer une gauche puissante capable de restaurer un État assez fort pour réaliser les réformes institutionnelles, économiques et sociales nécessaires au redressement d'une France en plein marasme et au pouvoir gangrené par un parlementarisme perverti. Ce qu'il souhaite, c'est la refondation de la République sur des bases institutionnelles solides, et conformément aux principes d'égalité et de justice issus du legs de la Révolution française. Il n'est pas le seul dans ce cas : des radicaux tels que Mendès France, Jean Zay, déjà cités, et des esprits originaux tels que Bertrand de Jouvenel, Georges Izard, Arnaud Dandieu, Robert Aron et tous les intellectuels non conformistes des années 1930 partagent ces aspirations, il s'agit là d'un état d'esprit fort répandu à l'époque, qui ne parviendra pas à s'imposer en raison de la prépondérance des cloisonnements partisans.

    La situation de Bergery au sein du parti radical devient intenable. Les caciques radicaux n'admettent pas le coup de poignard qu'il a donné à Herriot, d'autant plus qu'il ne ménage pas les ministères suivants (Paul-Boncour, Daladier, Sarraut, Chautemps), eux aussi issus de la majorité de gauche dont fait théoriquement partie Bergery. Ce dernier tire les conséquences du conflit l'opposant à ses camarades : il quitte le parti radical en mars 1933.

    Un jacobin autoritaire et planificateur

    Gaston Bergery entend couper les amarres avec la gauche archaïque que représentent le parti radical et la SFIO parlementaire de Léon Blum, et constituer une gauche plus moderne, émancipée des vieilles idées du XIXe siècle, capable de restaurer l'autorité de l'exécutif et d'entreprendre des réformes conjuguant efficacité économique et souci de justice sociale. Dirigiste, il n'entend cependant pas instaurer un système socialiste, et rejette sans balancer le modèle soviétique dont il connaît les résultats désastreux, de par ses voyages en URSS et ses nombreuses relations, il ne se réclame pas davantage du fascisme, et demeure ancré à gauche, donc attaché à la démocratie et aux libertés publiques, et hostile à l'antisémitisme, alors en vogue, et au racisme. « Le racisme et l'antisémitisme sont contraires à l'idée de nation » déclare-t-il.

    Il noue d'ailleurs des rapports amicaux avec la ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme en 1932 par l'entremise de Georges Pioch, président de la Ligue internationale des Combattants de la Paix(1) Le fascisme et la guerre sont ses deux grands ennemis, et c'est un Front commun contre le fascisme, contre la guerre et pour la justice sociale qu'il fonde en 1933, peu après son départ du parti radical. À son initiative, cette formation se rapproche du mouvement Amsterdam-Pleyel, lancé en 1932-1933 par Henri Barbusse et Romain Rolland, et de la Ligue des Droits de l'Homme. En décembre 1933, il dote son mouvement d'un hebdomadaire, La Flèche. Soucieux d'unir tous les partisans d'une gauche moderne, il fusionne son mouvement avec la Troisième Force de Georges Izard, lors d'assises tenues à Lyon les 3 et 4 novembre 1934, constituant ainsi le Parti frontiste. Ce nouveau parti se veut dirigiste, planiste, socialement progressiste, et antifasciste(2). Non sans réticences, il se joint au Front populaire lors des élections des 26 avril et 3 mai 1936, qui lui permettent de retrouver son siège de député. En effet, honnête et soucieux de clarté, il s'était démis de son mandat de parlementaire au lendemain du 6 février 1934, considérant qu'ayant rompu avec le parti radical sous la bannière duquel il avait remporté l'élection de 1932, il devait retrouver une légitimité démocratique , mais il avait été battu lors de l'élection partielle du 29 avril 1934.

    Bergery apporte d'abord un soutien critique au gouvernement de Front populaire. Mais, très vite, la critique l'emporte sur le soutien, au point de devenir défection. Bergery reproche au gouvernement de n'avoir pas fait le choix d'une politique résolument dirigiste et planificatrice rompant avec le libéralisme économique, et d'avoir tenté de réaliser ses réformes sociales au sein de ce dernier, incompatible avec elles, engendrant ainsi l'inflation et la récession, et aboutissant à l'échec final. Entre le ministre de l'Economie, Charles Spinasse, planiste, technocrate et "synarchiste" et Vincent Auriol, qui ne remet pas en cause le libéralisme économique, il opte pour le premier. Ces vues le rapprochent dé Marcel Déat et de l’Union socialiste républicaine, dissidence planiste de la SFIO.

    Jusqu'à la fin de 1937, Bergery reste un homme de gauche, jacobin, dirigiste et réformateur, attaché à la démocratie représentative. Mais l'inconséquence de la gauche radicale et socialiste, restée attachée à un libéralisme désuet incapable de résoudre les problèmes économiques et sociaux du XXe siècle le tire du côté de la tentation totalitaire, fort répandue durant les années 30, malgré son antifascisme affirmé. A partir de 1937, à ses yeux, seul un régime fort rompant avec la démocratie libérale et parlementaire sera capable d'opérer les réformes dont la France a un impérieux besoin.

    Un pacifiste convaincu et lucide

    D'autre part, son attachement à la cause de la paix infléchit ses positions vis-à-vis des dictatures fascistes. Non qu'il se sente désormais des affinités avec elles, mais il est parfaitement conscient de la totale impréparation militaire et morale de la France à s'engager dans un éventuel conflit. Aussi approuve-t-il la signature des accords de Munich (30 septembre 1938). Il convient ici de relever la continuité existant chez Bergery dans son pacifisme et son hostilité envers le fascisme. Pacifiste inconditionnel, refusant par principe toute guerre nouvelle, il préféra constamment, jusqu'en 1939, toute voie diplomatique permettant d'éviter cette dernière à une attitude de résistance et d'affrontement tant avec l'Italie mussolinienne qu'avec l'Allemagne hitlérienne. Il appartenait, de ce fait, au camp hétéroclite des pacifistes intégraux, où l'on trouvait des personnalités aussi diverses que Alain (philosophe) et Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères d'avril 1938 à septembre 1939 (tous deux radicaux), Louis Lecoin (anarchiste), Simone Weil et Jean Giono. Et, en accord avec cette inclination naturelle, il se prononça, en 1932, pour le renoncement officiel des Alliés aux paiements allemands au titre des réparations, considérant que cet abandon d'une des exigences du Traité de Versailles était de nature à entraver la marche du parti national-socialiste vers le pouvoir en lui ôtant un argument patriotique.

    C'est donc fort logiquement qu'en août 1939, il déploie encore toute son énergie à arrêter la marche à la guerre (qui représente, pour lui, une course vers l'abîme). Avec une quinzaine de députés de tous bords, il met sur pied un Comité de liaison contre la guerre, durant la Drôle de guerre, il ne soutient pas le gouvernement Daladier ; enfin, en fin mars 1940, il refuse la confiance à Paul Reynaud, décidé à la poursuite du conflit, et demande la recherche d'une négociation avec l'Allemagne. Comment juger cette attitude ? Certes, étant donné la situation politique et militaire en mars 1940, la recherche d'une négociation ne pouvait aboutir qu'à une capitulation devant une Allemagne hitlérienne décidée à réduire à sa plus simple expression la France perçue comme l'ennemie héréditaire. Mais, en mars 1940, on pouvait encore penser difficilement, on en conviendra qu'il fallait impérativement négocier l'arrêt des hostilités tant qu'il en était encore temps, autrement dit avant la défaite totale de nos troupes et le déferlement de la Wehrmacht sur notre pays. Un arrêt négocié du conflit en mars 1940 alors que le désastre n'était pas encore complet aurait-il permis d'éviter l'armistice du 22 juin avec ses conséquences aussi catastrophiques qu'humiliantes ? C'est peu probable, mais on peut comprendre que des nommes se soient efforcés d'y croire et aient cru de leur devoir de freiner des quatre fers pour éviter le pire, Gaston Bergery fut de ceux-là.

    Rallié par raison au régime de Vichy

    D'autre part, la politique est l'art de mettre à profit les opportunités. Gaston Bergery, depuis ses débuts en politique, n'a cessé de critiquer l'obsolescence délétère de nos institutions libérales et parlementaires, dont le mauvais fonctionnement entraîne l'impuissance de l'exécutif et l'impossibilité d'opérer les réformes propres à sortir la France du marasme. Et il s'est efforcé de convaincre la classe politique de la justesse de ses idées et dé la nécessité de s'unir autour d'un grand programme national et social d'inspiration démocratique, jacobine, pacifiste et antifasciste. Il a échoué au sein du parti radical, puis avec son parti frontiste, demeuré sans grande influence, et enfin sous le Front populaire.

    En 1940, la preuve lui semble donc donnée de l'incurie totale de la République. Et S voit dans la défaite l'occasion unique d'instaurer un nouveau régime.

    À cette fin, il rédige, le 6 juillet 1940, une motion en faveur d'« un ordre nouveau, autoritaire, national, social, anticommuniste et antiploutocratique », signée par de nombreux parlementaires. Et le 10, il vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Il approuve la loi constitutionnelle du 10 juillet et les 5 premiers actes constitutionnels du Maréchal organisant l’État Français(3). Durant tout l'été, il s'active au sein d'un Comité d'organisation chargé de définir les bases d'un Parti national unique, lequel lui semble la base indispensable du nouveau régime. Mais les oppositions entre Marcel Déat, Jacques Doriot, Charles Maurras, de La Rocque, Bucard, Deloncle, Clémenti et autres, et l'opposition du Maréchal provoquent l'échec du projet.

    De plus, il se montre favorable à la politique de Collaboration avec l'Allemagne. Cela ne signifie pourtant pas que Gaston Bergery se convertisse au fascisme qu'il a si longtemps combattu. Et, de fait, à la différence de Déat, Doriot et autres, il ne demandera pas l'instauration en France d'un régime imité de celui de l'Allemagne ou même de l'Italie. Son idéal politique reste l'instauration d'un État fort restaurant la prospérité et la grandeur du pays dans un esprit d'égalité et de justice sociale. Il ne comptera pas parmi les orateurs politiques du Vél d'Hiv, ne participera pas aux activités du groupe Collaboration et ne se mêlera pas aux rivalités entre les divers partis collaborationnistes. Peu satisfait par le gouvernement de Vichy, qu’il estime indécis et attentiste, il ne se fait pas non plus le chantre d'un engagement total de la France aux côtés de l'Allemagne. Des divers gouvernements de Vichy, celui qui répond le mieux à ses espérances est sans conteste celui de l'amiral Darlan (24 février 1941-18 avril 1942), technocratique et moderniste, autoritaire sans idéologie fascisante, soucieux seulement d'efficacité au service de la France et des Français. Darlan lui propose d'ailleurs le ministère de la Justice, mais il décline cette offre. Au fond, il regrette qu'il ait fallu que l'occasion d'instaurer le régime dont il rêve soit donnée par la défaite, l'occupation allemande et la domination du fascisme en Europe. Il se contentera de postes diplomatiques. Nommé ambassadeur à Moscou en avril 1941, il est rappelé dès la fin juin de cette année à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre l'URSS et la France. En 1942, il est nommé ambassadeur à Ankara. À la fin de 1944, aptes la fin du régime de Vichy, il cède son poste à Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, représentant le général De Gaulle.

    Son allégeance en demi-teinte à Vichy vaut à Bergery l'indulgence de la justice républicaine. Emprisonné durant quatre mois après son retour (volontaire) d'Ankara, il est inculpé, mais laissé en liberté et finalement acquitté par la Cour de Justice de la Seine en février 1949. Et, peu après, il est réintégré au barreau de Paris comme avocat spécialisé dans le droit international. Mais sa carrière politique est terminée. En 1951, il prête la main à la fondation de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP). Il mourra dans l'oubli, à Paris, le 10 octobre 1974.

    Paul-André Delorme Rivarol du12 janvier 2017

    1) Journaliste, Georges Pioch (1873-1953) eut un parcours plutôt chaotique. Militant antimilitariste, dreyfusard et hostile à l'antisémitisme à la charnière des XIXe et XXe siècles, il fut proche de la SFIO, puis adhéra au parti communiste naissant, avant de s'en voir exclu dès 1923. Membre du comité central de la Ligue des Droits de l'Homme (1930), il devient président de la Ligue internationale des Combattants de la Paix (1931), mais la quitte en 1939, lui reprochant sa tiédeur à l'égard de la dictature stalinienne et des procès de Moscou. En 1936, il entre au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Son pacifisme inconditionnel le rapproche de Marcel Déat lors du prélude à la guerre en 1939, et il collabore comme critique littéraire à L'Œuvre jusqu'en 1943.

    2) Il expose ses idées dans un livre, Notre plan, publié par les éditions de La Flèche en 1937.

    3. Du 11 juillet 1940 au 17 novembre 1942, le Maréchal édictera 12 actes constitutionnels, dont 2 (les articles 4 et 12) feront l'objet de révisions partielles par la suite.

  • Liberté d'expression : donner la parole aux femmes ayant subi un avortement

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    Depuis quelques jours, une nouvelle page "Facebook" a vu le jour. Son titre est évocateur. Elle s'appelle "IVG : j'en souffre encore, je veux témoigner". 

    Elle permet à des femmes  de témoigner (sous couvert d'anonymat) de leur souffrance d'avoir avorté. 

    N'hésitez pas à faire connaître cette page autour de vous aux femmes ayant subi un ou plusieurs avortements. Elles pourront envoyer leur témoignage qui, avec leur accord, sera ensuite publié.

    Ecrire un témoignage c'est prononcer une parole bienfaisante qui libère. Il est important d'avoir des "lieux" où l'on peut confier sa souffrance sans être jugée ou sans être empêchée de parler.

    Cette page offre aussi à ces femmes de pouvoir s'entraider par une mise en relation des unes avec les autres. En effet, ces femmes savent bien ce qu'est l'IVG ou l'IMG parce qu'elles l'ont vécue.

    Ainsi celles qui ont pu se relever aident les autres à le faire à leur tour. Cette entraide ne se voit pas "en ligne" mais elle existe grâce à cette page. Une belle initiative à soutenir... surtout en ce moment !

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Trump et les médias : incassable, malgré Soros

    Source : OJIM – « Trump et les médias : incassable, malgré Soros »

    La campagne de déstabilisation de Donald Trump se poursuit, depuis la rencontre du 13 novembre 2016 tenue à l’hôtel Mandarin de Washington entre George Soros, un groupe de donateurs, ainsi qu’un certain nombre de leaders démocrates, dont Nancy Pelosi et Elizabeth Warren.

    Après avoir tout essayé pour « annuler » l’élection (manifestations, recomptages, argument russe, argument FBI, intimidation des Grands Électeurs du collège électoral, argument uromaniaque…) la campagne s’est poursuivie avec méthode, fuites des agences de renseignement à la clé, afin de dénier à l’administration Trump le droit de proclamer un mandat clair, limité par une victoire « technique » mais pas « légitime ».
    Règlements de comptes

    Aussitôt au pouvoir, le Président Trump inflige un carton jaune aux journalistes. Message : « à partir de maintenant, les règlements de comptes, ça va marcher dans les deux sens ».

    Récapitulons :

    Le 18 janvier 2017 CNN se pose la question des conséquences constitutionnelles d’un assassinat de Trump survenant le 20 janvier, jour de sa prestation de serment. Sans doute afin de rassurer le public.
    Le 19 janvier, une soixantaine de parlementaires démocrates (vissés à des sièges solides) confirment leur boycott de la cérémonie, et les médias insistent sur la difficile tâche des services de sécurité.
    Le vendredi 20 janvier la police arrête plus de deux cents casseurs qui ne parviennent pas à perturber le déroulement d’une cérémonie qui s’est déroulée devant quelque 700 000 personnes
    Le même jour Nielsen estime le nombre de téléspectateurs de l’évènement à 31 millions.
    Après son intronisation, et un discours provoquant, Trump déjeune avec les leaders parlementaires des deux partis, ainsi qu’avec des invités de marque. Ils font ensemble une ovation à Hillary Clinton.
    Suivent les défilés et parades, puis un bref séjour à la Maison-Blanche, avec la presse, afin de signer quelques ordonnances, avant de participer à trois bals (les militants, les citoyens, et les militaires et anciens combattants — ce dernier en lien vidéo avec des soldats postés en Afghanistan)
    La journée se termine avec deux banderilles de la presse : un tweet comparant deux photos qui laissent conclure que Trump a échoué dans sa mobilisation des masses comparativement à Obama en 2009; et un journaliste de Time Magazine annonçant que le buste de Martin Luther King a disparu du bureau présidentiel [faux], alors que celui de Winston Churchill (qu’Obama avait retiré) y est réapparu [vrai]
    Le lendemain, 21 janvier, voit la manifestation d’un million de femmes à Washington, venues de tout le pays, encadrées par les stars du showbiz et du cinéma.
    C’est le jour du carton jaune : Sean Spicer, porte-parole et pit-bull de la Maison Blanche, convoque la presse afin de la tancer sur son irresponsabilité dans l’affaire du buste, qu’il présente comme un brûlot racial et intentionnel, en dépit d’excuses tardives. Il en profite pour revenir sur la cérémonie inaugurale, insistant sur le fait que l’évènement a réuni le plus grand public de toute l’histoire des présidentielles.
    Dans l’après-midi, Trump se rend au siège de la CIA, en compagnie de son futur directeur, Mike Pompeo, pour faire connaissance avec l’agence. Il y reçoit un accueil chaleureux de la base. Il en profite pour étriller les médias devant des agents goguenards, notamment sur la mauvaise couverture de sa cérémonie inaugurale.
    Trump rebondit le lundi suivant sur un sujet neuf : le respect de ses promesses électorales. Le 23, Trump lance une journée-marathon, signant décrets et ordonnances, annule la participation américaine au Partenariat Transpacifique (TPP), rencontre à quelques heures d’intervalle les patrons des grandes entreprises industrielles et ceux des syndicats (qui avaient soutenu Clinton), tous radieux à la sortie de leurs réunions respectives.
    Trump reprend ainsi dès lundi le contrôle total de la thématique de la semaine : « jobs, jobs, jobs». Puis il finit la journée avec les leaders démocrates et républicains pour lancer une nouvelle bombe, leur rappelant « en privé » (donc espérant la fuite) qu’il s’est fait « voler » le vote populaire par le vote frauduleux de 3 à 5 millions d’immigrants illégaux orchestré par les démocrates. Rappeler que c’est bien l’administration Trump qui a reçu un mandat « franc et massif » des électeurs.
    Et son porte-parole Spicer de boucler la boucle le même jour dans une conférence de presse : l’auditoire de Trump lors de son intronisation a bien été phénoménal, si l’on rajoute à la participation physique et à la Télévision les suivis sur internet et YouTube.
    Pour ensuite rajouter, dans sa conférence du 24 janvier, qu’une enquête sur la fraude électorale des illégaux n’est pas à exclure, « certaines études » (Pew Research) ayant montré que 14 % des votants sont illégaux. Fake news ou avertissement?

    La meilleure défense c’est l’attaque

    En conclusion, tel le chilien Salvador Allende il y 43 ans, Trump sait qu’il n’a pas encore gagné, c’est encore la guerre. Il entame maintenant sa 3e campagne, celle de la consolidation, garante de sa légitimité. Excellant sur Twitter, il traite la presse comme son parti d’opposition, lui faisant annoncer le 21 janvier par Spicer qu’ils ne sont plus des dieux (Spicer a ainsi commencé à casser les droits acquis de la grande presse, présentant dès le 23 de nouvelles règles du jeu qui la dilueront parmi « petits » ou provinciaux).

    Mais c’est l’alliance globaliste de George Soros, liant extrême droite libérale et extrême gauche socialiste, qui préoccupe Trump. Car elle semble vraiment vouloir le « sortir », du fait de son rejet de l’ordre mondial et de son intention de ne pas être une potiche.

    Pour la première fois, Fox News, donc les Murdoch, laisse passer sur ses ondes le commentaire selon lequel Soros veut faire tomber Trump, d’abord avec Newt Gingrich (reprenant le 22 janvier sur Fox News une information du NYT parue le 20), puis avec Bill O’Reilly, la star de la chaine. Ce dernier, dans ses Talking Points du 23 janvier, explique qu’il voit un effort organisé pour évincer Donald Trump, expliquant que les récentes marches des femmes et autres casseurs ont été financées par 50 groupes eux-mêmes financés par Soros à concurrence de 90 millions.

    Le harcèlement continue : la constitutionalité de son élection est attaquée maintenant en justice par un groupe activiste, cependant que certains parlementaires veulent soumettre un projet de loi lui refusant l’accès à l’armement nucléaire. D’autres enfin veulent lui limiter le droit d’annuler les récentes sanctions contre la Russie.

    http://fr.novopress.info/

  • Marion Maréchal-Le Pen, fée Clochette lâchée dans la cage aux cons…

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    Une Pimprenelle blonde comme les blés qui ridiculise les vestales passablement amorties d’un féminisme remontant au siècle dernier.

    L’avortement, sujet douloureux entre tous. Ce n’est pas pour rien que Marine Le Pen évite de le brandir, à quelques semaines de ce qui pourrait bien être un bouleversement électoral hors du commun. Osons l’écrire : la loi Veil fut un moindre mal, puisque tentant de légiférer sur une réalité alors plus que détestable, tricoteuses et faiseuses d’anges et drames sanitaires allant avec n’étant, alors, pas que seule vue de l’esprit.

    En ce sens, il n’existe pas de « droit à l’avortement », le meurtre de l’enfant à naître ayant seulement été dépénalisé. Aujourd’hui, un autre crime serait autrement plus grave : celui de « délit d’entrave à l’IVG ». « Crime » consistant juste à proposer, par Internet interposé, un « autre choix » à de jeunes mamans parfois plus précoces que la moyenne. « Pro-choice », dit-on aux USA… Mais que font ces militants associatifs, si ce n’est donner le choix – un autre choix -, parfois, consistant à ne pas forcément condamner un enfant au seul motif que ses parents se seraient livrés à des galipettes inconsidérées ?

    Assez logiquement, Marion Maréchal-Le Pen s’est insurgée contre une déclaration de la socialiste Catherine Lemoine, présidente de la commission des affaires sociales : « Serait-il possible de m’éclairer quand vous expliquez qu’un enfant souffre que des parents puissent parler de lui comme d’un accident ? Que suggérez-vous ? Qu’il eût mieux fallu qu’il fût avorté ? » Comme disait Joseph Staline, « plus de témoin, plus de crime… »

    La donzelle parle d’or, ce, d’autant plus que sa naissance un brin chaotique demeure encore le meilleur des arguments : « Ne vous en déplaise, et je me permets cette impudeur parce qu’elle est de notoriété publique, vous avez devant vous un accident qui se vit bien ! » Il est vrai que la fée Clochette ne fut pas tout à fait désirée, entre père de passage et mère distraite ; mais néanmoins enfant reconnue, aimée, choyée par sa mère et aussi par celui qui lui donna son nom, un certain Samuel Maréchal, alors patron des jeunes lepénistes.

    Il est des actes d’amour qui valent tous les certificats de baptême et de bonne conduite.

    Sur la question, et ce, malgré les inévitables bisbilles l’opposant parfois à sa célèbre tante, elle aussi dotée d’un tempérament impétueux, on rappellera aussi que les jumeaux de Marine Le Pen  furent conçus alors que cette dernière était en plein divorce ; eux aussi étaient peut-être des « accidents ». Mais ils sont là, et plutôt heureux de l’être.

    Pour ses opposants du Parlement, le problème posé par Marion Maréchal-Le Pen est qu’elle est une fille de son époque, contrairement à d’autres rombières. Ce qui l’amène à affirmer, dans un premier temps : « Personne, aujourd’hui dans le spectre politique, ne menace la légalité de l’avortement ou son libre accès. » Pour ensuite railler, en un second, les « féministes ringardes » et autres « dinosaures politiques d’un temps soixante-huitard révolu ».

    Ah, que la vie peut se montrer cruelle, parfois. Injustes sont encore les années coulant dans le sablier… Une Pimprenelle blonde comme les blés qui ridiculise les vestales passablement amorties d’un féminisme remontant au siècle dernier. C’est qu’elles étaient girondes, ces gargouilles sortant d’un tableau de Jérôme Bosch, leurs buissons sous les aisselles et les soutiens-gorge qu’elles jetaient au bûcher… Aujourd’hui rattrapées par cet actuel néo-féminisme, celui d’Eugénie Bastié ou de Gabrielle Cluzel, alors que leurs corsages le sont aussi aux lois de la pesanteur.

    Encore plus mimi, la sortie de l’adorable chipie : « Vous êtes la honte du combat des femmes, obsédée par la couleur du cartable, le sexisme de la grammaire, le jouet rose des Kinder, la répartition du temps de vaisselle dans le couple ! »/em>»

    Cerise sur une tarte aux poils grisonnants, ce tweet hallucinogène de Caroline Fourest : « Sans ces “féministes ringardes”, Marion M. Le Pen serait au foyer, à enseigner que les dinosaures n’ont pas existé… » Merci, chère Caroline : sans votre petite note finale, cette fête de l’esprit aurait eu comme un goût d’inachevé.

    PS : l’auteur de ces lignes, lui aussi une sorte « d’accident », certes moins giron que la petite Marion, se porte au mieux. Et, accessoirement, emmerde fâcheuses et fâcheux.

    http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/marion-marechal-pen-fee-clochette-lachee-cage-aux-cons,309817

  • La véritable nature de la démocratie moderne

    1223470889.jpgVisitez le site du Cercle de l’Aréopage :
    http://cercleareopage.org
    Conférence au Cercle de l'Aréopage:
    La véritable nature de la démocratie moderne
    Par Maxence Hecquard et Pierre Magnard
    Ouvrage présenté:
    https://www.amazon.fr/fondements-phil...
    La démocratie est aujourd'hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage passionné, passionnant [...] où toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître " (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L'antique ordre du monde s'est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une.. vérité scientifique : le progrès. Oui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l'énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d'un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique...
    Retrouvez les évènements du Cercle :
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    Lisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'Église
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  • A qui profite votre salaire

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  • Philippe de Villiers évoque le Grand Remplacement à la Marche pour la vie

    A la Marche pour la vie qui a eu lieu samedi dernier à Paris, Philippe de Villiers a évoqué le Grand Remplacement, haranguant la foule en ces termes :

    « Vous êtes venus défendre la cause qui surplombe toutes les autres. Vous êtes venus dire à la France entière : nous ne voulons pas que la France meure. Nous assistons aujourd’hui, depuis le regroupement familial et la loi Veil, à un chassé-croisé démographique insupportable : immigration de masse, avortement de masse. 200 000 avortements par an, 200 000 migrants par an. Nous sommes à la veille d’un changement de peuplement que nous ne voulons pas ! »

    http://fr.novopress.info/