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  • Eric Zemmour : « Assumer la discrimination pour restaurer la souveraineté »

    Pour Éric Zemmour, si la nomination par Donald Trump d’un nouveau juge à la Cour suprême des Etats-Unis en la personne de Neil Gorsuch a fait scandale, c’est parce que c’est « la mère de toutes les batailles » et que « personne ne s’y est trompé, ni Donald Trump, ni ses opposants, ni même les électeurs ». Il a livré cette analyse ce matin sur RTL, et l’a détaillée :

    « La nomination d’un nouveau juge à la Cour suprême n’est pas une simple affaire de juristes, c’est une affaire politique. Plus que politique, idéologique. Pas seulement un clivage droite-gauche, républicain-démocrate, ou même conservateur contre progressiste. C’est encore plus profond. Essentiel. Existentiel. Aux Etats-Unis, la Constitution, c’est sacré. »

    « Mais une Constitution, enchaîne Eric Zemmour, c’est aussi ce que les juges lui font dire, leur interprétation. Or depuis les années 1960, la Cour suprême a tordu le texte de la Constitution américaine pour lui faire dire ce qu’elle ne disait pas, pour lui faire dire ce que ses rédacteurs n’avaient jamais imaginé, pour lui faire bénir toute l’idéologie progressiste née dans les campus californiens. Pour imposer la tyrannie des minorités contre la volonté de la majorité. Pour réduire à néant la souveraineté de l’Etat au nom des droits de l’homme. »

    L’éditorialiste l’affirme :

    « Les juges se sont substitués aux législateur alors qu’ils ne sont pas élus. Ils ont imposé leur idéologie progressiste au peuple américain. Ce putsch judiciaire a un nom qui s’appelle : non-discrimination. Le juge interdit toute discrimination, toute différence que l’Etat pourrait faire un Américain et un étranger, entre un homme et une femme, entre un hétérosexuel et un homosexuel.»

    Et d’ajouter :

    « La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l’égalité, alors qu’elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la nation, la famille, la société, au nom des droits d’un individu-roi. »

    Par son décret interdisant l’entrée du pays aux ressortissants de certains pays musulmans, ajoute-t-il, Trump est allé directement au cœur du sujet : « Assumer la discrimination pour restaurer la souveraineté, arracher l’arme nucléaire des mains des juges pour redonner le pouvoir au peuple »

    « Cette bataille nous concerne, poursuit-il. La Cour européenne des Droits de l’homme et le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ont fait exactement la même chose que la Cour suprême. Le même putsch judiciaire. Le même fétichisme de la non-discrimination. La même Déclaration des droits de l’homme tordue dans tous les sens. Les mêmes juges qui s’arrogent une mission quasi prophétique. Les mêmes médias qui leur tiennent lieu de garde rapprochée. La même soumission craintive des politiques. La même mauvaise foi des perroquets médiatiques qui répètent en boucle : “La Constitution a dit que…“, “les droits de l’homme imposent que…“. » Comment s’en défaire ?

    http://fr.novopress.info/203226/eric-zemmour-assumer-la-discrimination-pour-restaurer-la-souverainete/

  • Le jacobinisme scolaire français handicape clairement notre pays

    Selon Anne Coffinier, interrogée dans L'Homme Nouveau :

    6a00d83451619c69e201b8d25be130970c-200wi.jpg"[...] Le jacobinisme scolaire français handicape clairement notre pays, alors que chez nos voisins, les écoles indépendantes sont perçues comme un atout pour le pays et des mécanismes financiers permettant aux plus pauvres d’y accéder sont mis en place. En Grande-Bretagne, les familles font des sacrifices financiers inouïs et considèrent que c’est le premier de leurs devoirs. En Angleterre, l’impressionnante réforme des free schools s’in­spire clairement des écoles indépendantes. Aux États-Unis, c’est la passionaria du chèque éducation, Betsy DeVos, qui a été nommée ministre de l’Éducation par le Président Trump.

    Concrètement, quelle est aujourd’hui la situation des écoles libres en France ?

    Il y a 886 groupes scolaires indépendants ou, comptés autrement, 1 408 écoles primaires, collèges et lycées aujourd’hui, qui scolarisent plus de 60 000 élèves. 93 nouveaux établissements ont ouvert à la rentrée. L’essor des écoles indépendantes s’amplifie ; le rythme d’ouverture s’accélère. Ces écoles sont surtout des écoles Montessori ou éco-citoyennes mais aussi, pour un quart, des écoles catholiques de pédagogie explicite (c’est-à-dire progressive, rigoureuse, structurée). Un véritable pluralisme pédagogique et éducatif s’est développé au sein des écoles de confession catholique. Je pense à des ouvertures récentes d’établissements originaux comme l’Académie musicale de Liesse ou Puy du Fou Académie ou l’école bénédictine de l’abbaye de Frigolet.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Mario Borghezio interrogé par Lionel Baland sur EuroLibertés

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    Mario Borghezio, vous êtes député européen de la Ligue du Nord. Vous êtes arrivé à vous faire élire dans le centre de l’Italie ?

    Oui, à Rome et dans le centre de l’Italie.

    Comment la Ligue du Nord a-t-elle pu pénétrer électoralement dans ces régions autrefois peu ouvertes au léghisme ?

    Parce que nous sommes devenus un petit Front National. Nous sommes arrivés à nous faire entendre par l’ensemble du peuple italien. Notre mouvement est né et a de profondes racines au nord de l’Italie, mais depuis que Matteo Salvini dirige le parti, nous parlons à tout le pays.

    J’ai commencé, un peu ouvert la route lors des élections européennes où je suis élu dans le centre du pays. Je pense qu’il y a un espace politique énorme pour la Ligue à Rome et au sud de Rome, car, un peu comme en France où Marine Le Pen représente le souverainisme face au mondialisme, il y a la nécessité de nouveaux partis. Des anciens électeurs de gauche nous ont rejoints ou votent désormais pour le M5S de Beppe Grillo.

    Pensez-vous que la Ligue du Nord prendra aussi des voix dans le sud de l’Italie ?

    Oui, mais il faut choisir de bons dirigeants. Et nous en avons. Dans le Sud, encore plus que dans le Nord, il y a une désaffection envers les anciens politiciens et partis.

    Dans le Sud, il y a aussi un parti intitulé Frères d’Italie-Alliance Nationale ? Allez-vous travailler ensemble dans le futur ?

    Frères d’Italie-Alliance Nationale est un parti qui a presque disparu. Je pense que quelque chose de nouveau est nécessaire. Nous avons de bons contacts avec sa dirigeante, Giorgia Meloni, mais ce n’est pas un mouvement qui est en forte croissance. Je pense qu’il faut créer quelque chose de nouveau. Cela pourra être une nouvelle Ligue pour le sud.

    Vous ne pensez pas faire des listes ensemble lors des élections européennes ?

    Vous savez, le scrutin aura lieu dans deux ans et demi et du temps est nécessaire pour créer un nouveau rassemblement.

    Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo est-il opposé à l’immigration ?

    Non, il est équivoque. Il ressemble un peu à l’ancienne Démocratie chrétienne, qui faisait campagne un mois avant les élections contre le communisme, puis après le scrutin oubliait cela. Le M5S se prononce contre l’immigration un mois avant les élections, afin de capter des voix, puis vote contre le délit d’immigration clandestine. Donc leur position n’est pas sérieuse.

    Le fait qu’un élu du M5S ait rejoint le groupe auquel les élus de la Ligue du Nord appartiennent au sein du Parlement européen ne pose-t-il pas problème ?

    Non, car ses positions sont très proches de celles de la Ligue du Nord. C’est une bonne acquisition pour le groupe.

    Vous étiez autrefois avec Silvio Berlusconi, et, maintenant, vous êtes en bagarre pour le contrôle du centre-droit ?

    Oui, mais nous sommes encore en bon rapport avec les électeurs de Monsieur Berlusconi, les hommes qui ont pris part à la bataille de Forza Italia. Mais, c’est Silvio Berlusconi qui est devenu un peu trop ami avec le gouvernement [de centre-gauche] pour ses intérêts personnels et celui de son groupe Mediaset. Nous sommes un parti et pas un groupe médiatico-financier. Nous sommes un mouvement libre. Nous ne sommes pas au service d’intérêts particuliers. Silvio Berlusconi a le conditionnement d’un patron de grand groupe et est prisonnier des choix économiques et médiatiques du gouvernement.

    Pourquoi est-ce qu’Angelino Alfano [ex-dauphin de Silvio Berlusconi, désormais ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale] est allé avec la gauche ? Est-il en sous-main toujours proche de Silvio Berlusconi ?

    Non. Il est n’est pas lié à Silvio Berlusconi. Il est devenu un appui important de la gauche. Il se dit du centre, mais il est essentiel pour la majorité de gauche.

    En Autriche, le Burgenland est gouverné par les sociaux-démocrates du SPÖ et les patriotes du FPÖ. Pensez-vous qu’une situation semblable est imaginable en Italie ? La Ligue du Nord peut-elle diriger des régions ou villes avec le centre-gauche ?

    C’est très difficile, car, au niveau régional, des décisions importantes sur l’immigration sont prises en matière d’accueil et avec cette gauche italienne, il est impossible de travailler ensemble sur ce sujet.

    Et avec le M5S ?

    Dans le futur, peut-être, mais ils n’ont pas de positions claires en matière d’immigration. Je ne peux pas répondre pour le moment à cette question. L’avenir nous le dira.

    Je pense qu’il est nécessaire d’avoir une grande Ligue forte comme l’est le Front National en France. Et alors, tout le monde devra raisonner en tenant compte de nos idées.

    EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/02/02/mario-borghezio-interroge-par-lionel-baland-sur-eurolibertes-5906400.html

  • George Soros et l'Open Society : Par Laurent Ozon

    Exposé de Laurent Ozon du 24 janvier 2017 à Paris. http://www.centurienews.com

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Journal Le Monde : quel sacré farceur !

    Michel Janva a tout récemment présenté la nouvelle machine à désinformer et formater les esprits mise au point par les géniaux collaborateurs du quotidien vespéral de référence.

    6a00d83451619c69e201b7c8d16926970b-200wi.jpgNous invitons ceux qui auraient éventuellement besoin d'une vaccination contre la désinformation globale dont ce journal est porteur, ou qui voudraient simplement apprécier le degré de fourberie du grand titre et de ses sbires, à lire le livre du très regretté Jean Madiran: "Le Monde et ses faux".

    Mise en bouche

    Les pages que voici n’ont pas pour intention de tracer un portrait du Monde ni d’analyser ce qu’a été sa vie pendant plus d’un demi-siècle.

    Elles ne traitent que d’un objet très précis, très restreint, très particulier : le faux et l’usage de faux dont ce journal, de Beuve-Méry à Colombani, est incorrigiblement coutumier.

    On peut contester beaucoup de choses dans Le Monde. Les contestations, par nature, sont elles-mêmes contestables, et les débats les plus justifiés n’aboutissent pas toujours à des conclusions assurées.

    Les faux, en revanche, ont un aspect matériel qui en rend la constatation incontestable.

    Bien sûr, épingler une collection de faux n’est pas faire œuvre de doctrine politique ou de philosophie morale : mais on ne néglige pas ces grandes disciplines quand on estime qu’un faussaire ne mérite pas d’être attaqué de si haut.

    L’usage de faux n’est pas au Monde, comme il pourrait l’être ailleurs, un accident innocent et regretté.

    Il y est coutume et tradition.

    Mais il n’est pas convenable de le dire. Il n’est pas convenable de s’en apercevoir. Il n’est pas convenable de seulement y penser. Tels les augures de la décadence romaine, les notables de l’univers politico-médiatique doivent être accoutumés à se regarder entre eux sans se sentir gagnés par une irrésistible envie de rire ; ou de mutuellement se mépriser. Tout le monde a besoin du Monde dans le système oligarchique qui gouverne la République, sa politique, son économie, son financement culturel, ses autorités morales et religieuses.

    Il faut être un marginal, excommunié, exclu, paria, comme le quotidien Présent depuis quinze ans, et votre serviteur depuis plus d’un demi-siècle, pour avoir l’indépendance matérielle et la liberté d’esprit de tenir sur Le Monde un langage sans entraves. Nous l’avons toujours fait, sans nous encombrer outre mesure d’un tel souci ni en faire une obsession. Nous avons dans la vie d’autres objets d’action et de contemplation.

    Ainsi jusqu’en 1996.

    Cette année-là s’est produit un fait nouveau.

    Le Monde a entrepris de nous interdire, par la voie judiciaire, de parler et d’écrire librement sur lui.

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Journal du vendredi 3 février 2017 - Europe / Roumanie: Le pays dans la tourmente

  • L’Humanisme c’est la guerre (V/VI)

    V / VI – L’humanisme, c’est la guerre ! – L’entropie anthropique

    Frédéric Villaret, chercheur indépendant, essayiste

    Ces lignes n’ont comme but que d’éviter ces conflits majeurs que la transgression des déterminismes naturels suscitent.

    L’entropie sociale ou entropie anthropique

    Difficile de donner une traduction sociale de l’entropie. D’un point de vue théorique, l’entropie réunit toutes les manifestations de ce qui serait inutile à l’entretien de l’écosystème et donc à la perpétuation des lignées le constituant. Aussi, dans la nature, tous les individus n’étant plus en mesure de participer à ce processus sont réintégrés par l’écosystème via la prédation. Mais pour les écosystèmes artificiels modernes, c’est plus délicat à envisager. En effet, la composante noosphérique nécessite parfois l’existence d’individus, peut-être stériles ou valétudinaire, mais dont la contribution est importante. Ainsi de nombreux savants souffrent de pathologies bridant leur socialisation. Dans cet esprit, on a à l’esprit ce physicien anglais souffrant d’une affection très invalidante, mais dont les contributions intellectuelles sont majeures. L’âge, lui aussi, n’est pas exactement identifiable à l’entropie. Dans beaucoup de familles, ou dans d’autres sociétés, la contribution des gens âgés est déterminante. Enfin l’inadapté d’aujourd’hui au regard de nos pratiques sociales sera peut-être demain décisif pour la survie de sa lignée, donc du génome dont il est une expression. On pense ici particulièrement aux personnes douées pour la guerre se morfondant en temps de paix. Le roman ‘Capitaine Conan’, nous en donne une illustration. Aussi, autant il est facile d’identifier les expressions entropiques dans les écosystèmes naturels, autant, il est plus délicat de translater les conclusions issues de leurs études à nos écosystèmes modernes. En outre, quand cela est possible, cela oblige à désigner des individus ou des groupes sociaux, ce qui est inconvenant au nom de … l’humanisme.

    En revanche, évoquer cela dans les sociétés antérieures est moins stigmatisant.

    Ainsi, les historiens savent que les peuples antiques éprouvaient leurs nouveaux-nés pour être certains de leur viabilité. Les pratiques à Sparte sont connues. Mais il en était de même chez les Gaulois. Les nouveaux-nés étaient laissés seuls dans la forêt pour déterminer s’ils avaient la force de survivre ainsi, et aussi de la chance. Cela est qualifié de sauvagerie alors que la techno-médecine permet à des enfants sans aucun avenir de survivre temporairement. Nous vivons aujourd’hui dans des sociétés riches où les ressources abondent ; où tout un chacun a droit à l’existence. Il n’en était pas de même hier.

    Dans des sociétés aux ressources rares, cette sélection volontaire des nouveaux-nés répondait à un impératif de survie. En effet, le risque était alors de consacrer des ressources à des nouveaux-nés fragiles mais vivants, potentiellement incapables demain d’être utiles à la perpétuation du groupe social dont ils étaient issus.

    De même des vieillards. Les plus âgés d’entre nous ont tous en mémoire l’histoire du cocotier où les primitifs faisaient grimper leurs anciens pour connaître leur degré de vigueur. Le film ‘La ballade de Narayama’ (1983) évoque l’esprit de cette pratique. Au Japon, dans un village pauvre au XIXe siècle, la coutume veut que les habitants arrivant à l’âge de 70 ans s’en aillent mourir volontairement au sommet de Narayama. Les fils aînés ont la charge de les y conduire. Orin-yan, mère de Tatsuhei, a 69 ans et a toutes ses forces. D’où conflit entre la coutume garantissant la survie des villageois très pauvres et l’amour que le fils porte a sa mère encore très ‘fonctionnelle’. Tout est résumé dans ce film exemplaire.

    On va cesser là les illustrations sur le thème de l’entropie sociale ou entropie anthropique. Normalement, c’est assez clair. Précision aussi que j’approche de l’âge où l’on commence à envisager les cocotiers autrement que comme des arbres donnant des fruits au contenu savoureux…

    Précisons cependant que ces propos n’ont comme but que d’éviter ces conflits majeurs dont les deux premières guerres mondiales ne furent que des mises en bouche à une époque où il y avait beaucoup moins d’humains sur terre et moins de ressources accessibles. Rappelons que les écologistes n’envisagent de mutations fondamentales qu’à l’issue d’une catastrophe majeure. Aussi, envisagent-ils des scénarios pour l’éviter. C’est le but de ces lignes d’y participer.

    Les apports récents de l’Ecologie et de la Thermodynamique ont permis d’élaborer de nouvelles théories pour interpréter des phénomènes socio-historiques majeurs. Mais le but est de les limiter autant que faire se peut, car l’esprit de notre temps est imprégné d’humanisme. Quelle que soit leur nature, les écosystèmes fonctionnent dans le respect de ce qu’en thermodynamique on qualifie de constantes d’équilibre. Une variable d’état fondamentale est l’entropie. Tout système fonctionnel la maintient à des seuils compatibles avec son fonctionnement conformément au Second principe de la thermodynamique et à l’équation du bilan entropique. Transgresser ces principes de fonctionnement des écosystèmes engendre des phénomènes de rétroaction ramenant le système vers ses constantes d’équilibre. Le jour où cela n’est plus possible, le système disparaît. Donc limiter la production d’entropie, conformément au principe de production minimum d’entropie des systèmes en non-équilibre thermodynamique, est un impératif politique pour qui veut limiter le nombre et l’ampleur des conflits envisagés comme des phénomènes rétroactifs. Or, l’humanisme envisagé comme la sacralisation de la singularité humaine est la source d’entropie sociétale. D’où l’aphorisme l’humanisme, c’est la guerre. La rupture avec les équilibres écologiques en est la matrice. Là encore, l’Ecologie nous permet de comprendre pourquoi.

    Les maladies des isards de la réserve du Valier.

    Dans la réserve du Valier dans le Couserans en Ariège, vit une importante population d’isards, ongulé similaire, mais plus gracile, que le chamois des Alpes. Ayant failli disparaître dans les années 1960, il est maintenant abondant, voire en surnombre dans les zones protégées comme la réserve du mont Valier. En effet, dans ces zones, il ne subit aucune prédation, ni des hommes, ni de ses prédateurs naturels ayant quasiment disparu. Or, les ressources alimentaires sont limitées en haute montage ; et il ne peut vivre que là. Aussi, à un certain moment, la population atteint un seuil critique favorisant l’apparition de maladies létales ramenant la population dans des proportions plus durables. Médecins et écologues maitrisent

    bien les déterminants de ces pandémies. La première barrière immunitaire est la distance entre les individus. Pour l’écologue, la principale cause en est l’absence de phénomènes de régulation de la population conduisant à la réduction de cette distance et à la propagation rapide des pandémies quand la densité de population est trop élevée.

    Ceci avait bien été identifié par des écologues américains constatant que l’élimination des loups dans un territoire pour favoriser la population de cerfs avait conduit à la quasi-disparition de ces derniers par épuisement des ressources, maladies et dégénérescence génétique, l’absence de prédation ayant provoqué leur surnombre et le maintien en vie des individus tarés. Des loups avaient donc été réintroduits pour sauvegarder la population des cerfs.

    Enfin comme ultime illustration, nous évoquerons le cas des lemmings, – petits rongeurs vivant dans les régions arctiques -, qui fut et reste le modèle absolu pour expliquer cela. En 1958, le film White Wilderness de Walt Disney avait évoqué la ‘sagesse’ de lemmings se suicidant en se jetant à la mer pour éviter une surpopulation. Il n’en est rien. Les lemmings, confrontés à une surpopulation se jettent à la mer pour gagner d’autres territoires, et n’étant pas secourus par des ONG, se noient. La population de lemmings ayant réussi à se maintenir se retrouve alors sur son île dans des conditions écosystémiques garantissant sa pérennité. Au regard de notre esprit humaniste, c’est un peu cruel, mais participe aux équilibres écosystémiques que notre humanité moderne transgresse sans retenue.

    En effet, non content de recourir à des expédients pour surmonter les déterminismes naturels, nous créons de l’entropie anthropique en ignorant les principes de fonctionnement des écosystèmes. Nous sommes aujourd’hui dans la situation de cet inventeur autrichien, Franz Reichelt, connu pour s’être tué le 4 février 1912 en sautant du premier étage de la tour Eiffel pour tester un costume-parachute de sa fabrication. Il est vrai qu’à cette époque, l’aérodynamique était encore balbutiante et lui peu au fait des connaissances dans ce domaine.

    Frédéric Villaret 27/01/2017

    http://www.polemia.com/lhumanisme-cest-la-guerre-vvi/