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Le n°4 (PFN) et le n°6 (Tixier-Vignancour) des Cahiers d'Histoire du nationalisme sont à nouveau disponible : commandez-les
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Il faut beaucoup d'optimisme pour applaudir
En dehors de Daniel Cohn-Bendit, fidèle soutien d’Emmanuel Macron, qui n'hésite pas à saluer ce qu'il considère comme un "coup de génie", peu nombreux semblaient en cette après-midi retardataire les enthousiastes du nouveau gouvernement.
Certes l'équipage ne se compose pas uniquement de gens irrespirables. On répétait depuis plusieurs années, par exemple, et à l'envi, que Le Drian connaissait une solide popularité en milieu militaire. Ceci justifiait, pouvait-on penser, qu'il soit maintenu en poste. Eh bien, non : il ne le désirait pas, dit-on, et sa vision de la défense s'écarte de celle du président, le voici donc aux Affaires étrangères.
Quant aux armées, elles seront confiées à Mme Goulard dont on croyait savoir la compétence et l'engagement dans les institutions européennes mais, sans préjudice de sa réussite future, dont on ignorait l'intérêt et la compétence pour la chose militaire.
Finalement les responsables de droite sont restés chez eux, préférant sans doute la proposition hybride de Juppé : je me rallierai, mais après la victoire, et au camp qui l'aura emporté. En bonne chauve souris je trouverai d'excellents arguments prouvant que de toute éternité j'appartiens à cette catégorie politologique qui mérite de s'appeler la droite-gauche : "je suis oiseau voyez mes ailes, je suis souris vivent les rats."
L’absence d’un ministère dédié officiellement à la famille désole, par exemple, les cercles catholiques. Et elle ne peut pas être considérée comme absolument innocente. (1)⇓
Mais observons plutôt les ministères effectifs.
Leur caractère de combinaison typiquement technocratique, de gens, tous ou presque sortis du même moule, et dont les flatteurs vantent la compétence, ne peut échapper à personne.
Faut-il considérer à cet égard comme une heureuse exception le retour de François Bayrou dans les cercles de pouvoir qu'il avait quittés en 1997, il y a donc 20 ans, après 5 années d'immobilisme à l'Éducation nationale, sous Balladur puis Juppé ?
En dehors de son honnête désir de combattre les phénomènes de corruption et les "abus de pouvoir" (2)⇓ on peut se demander si la préoccupation actuelle des Français, en matière de politique pénale et pénitentiaire, dont il reçoit la charge, ne requiert pas d'abord un garde des sceaux enterrant radicalement l'ère Taubira.
Guillaume Tabard dont habituellement nous partageons les conclusions entomologistes relatives à la classe politique, ne nous convainc donc qu'à moitié, quand il écrit : "l'équipe mise en place autour d'Édouard Philippe tourne radicalement la page Hollande." (3)⇓
Tout dépend en effet de ce qu'on appelle la page François Hollande.
Pour l'instant par exemple on ne perçoit guère l'intention macronienne novatrice en matière de lutte contre le totalitarisme islamique.
Hélas, au contraire, dans la foulée de la campagne électorale, on perçoit la même volonté que sous Hollande : celle de ménager l'électorat communautariste, auquel furent vouées tant de déclarations du candidat Macron, parfait héritier sur ce point des pires aspects du hollandisme.
Oui, véritablement, il faut pas mal d'arrivisme pour se rallier, et beaucoup d'optimisme pour applaudir.
JG Malliarakis
Apostilles
(1) cf. "Après la nomination du gouvernement" par Tugdual Derville.
(2) Titre du virulent livre à charge qu'il publia en 2009 contre les années Sarkozy.
(3) La gauche tonne et la droite marmonne, développe-t-il dans Le Figaro. Et d'ajouter : Mélenchon est énervé et le Medef soulagé. Les réactions politiques à ce premier gouvernement Macron en montrent le centre de gravité idéologique. -
Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°472
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Le FN est-il réformable ? (3/3)
Voici le troisième volet d’une étude en 3 volets, rédigée par Philippe Christèle, qui analyse le bilan de la séquence présidentielle et de la performance de la candidate du FN, et pose clairement les points de débat autour de l’annonce de « transformation » du parti annoncée par Marine Le Pen dès le soir de sa défaite.
L’intérêt du texte est à la fois qu’il dépasse l’analyse purement politique et stratégique pour ajouter un regard technique et managérial ; mais aussi qu’il propose un fil rouge pour la grande recomposition promise.
Nous le proposons en 3 parties :– La nouvelle donne idéologique, l’état des lieux des forces en présence et un bilan de la stratégie présidentielle ;
– Une méthode pour la remise en cause ; analyse de la capacité du FN à se transformer ;
– Une Analyse de la capacité du FN à se transformer (suite) et des scénarios possibles pour l’avenir.Polémia
Troisième partie : Sur la capacité du FN à se transformer Scénarios possibles pour l’avenir
- Un fonctionnement de parti politique à revoir
L’état du parti n’est pas brillant. Pour des raisons que l’on peut comprendre et même excuser, comme la diabolisation et le harcèlement médiatiques permanents, les cadres et permanents qui font tourner le FN d’aujourd’hui ont une lourde tendance à la bunkerisation, à l’entre-soi, à l’endogamie intellectuelle, et plus si affinités.
La faible attractivité du FN évoquée plus haut et les normalisations successives ont produit un parti dont les principaux barons sont vieillis, fatigués, usés et profondément émoussés. Aucun d’entre eux n’a plus la volonté de remettre en cause les fonctionnements ou les erreurs, car les moins avisés sont dans le caporalisme béat et les plus malins ont déjà une mentalité de survivants : survivants de la scission mégrétiste ; survivants de la purge des amis et soutiens de Bruno Gollnish, survivants enfin des successions de réflexes claniques du clan Philippot, qui utilise une méthode rigoureuse de contention, voire d’éradication des bonnes volontés et des potentiels qui ne rentrent pas dans ses cases.
La réalité, c’est qu’à de rares exceptions près la technostructure du parti (grands élus, principaux responsables techniques, petites mains de l’ombre) n’est ni au niveau politique, ni au niveau technique attendu par la crise de croissance de ces dernières années et par celle escomptée pour les années à venir.
La réalité, c’est que ces hommes et ces femmes qui sont en poste – et dans l’incapacité totale de retrouver une activité « normale », sans même parler de revenus équivalents, dans la vraie vie des vrais gens – n’ont absolument aucun intérêt personnel à la transformation que nous appelons de nos vœux.
Trop de vieilles habitudes, trop de rancœurs, trop de facilités, trop d’argent et de confort aussi, mettent bon nombre de ces personnes en situation de freiner la constitution d’un mouvement dextro-centré, souple, en réseau, ouvert et en attraction de nouveaux talents.
Quelles que soient à l’avenir les décisions de Marine Le Pen, elle devra mener un combat contre sa propre technostructure, combat qui viendra renchérir pour elle le coût personnel et humain de cette transformation déjà pas gagnée d’avance.
6- Quels scénarios pour demain ?
Après avoir exposé les enjeux et, en toute lucidité, listé les difficultés de mise en œuvre, projetons-nous sur les différentes options possibles pour le FN et sa candidate. Nous voyons trois scénarios crédibles.
- Scénario 1 : le lifting cosmétique
Autour de décisions symboliques et médiatiques comme, par exemple, un changement de nom et quelques ajustements d’organisation, le FN prétend avoir changé. Mais ni la ligne politique de fond, par l’expression d’un vrai projet politique assis sur l’identité, ni les réflexes de base de l’organisation, depuis Marine Le Pen jusqu’à son premier cercle, n’ont été transformés. Ce résultat d’apparence pourrait d’ailleurs très bien aboutir contre une Marine Le Pen qui n’aurait plus la force ni le pouvoir réel de changer son parti, entravée tel Gulliver par les réseaux Philippot, qui viennent tout juste de s’enhardir en lançant, ce 15 mai, une association « fractionniste » intitulée Les Patriotes.
- Scénario 2 : la refondation réussie
C’est le scénario inverse. En 5 ans, les dirigeants du FN arrivent à bâtir un mouvement politique profondément rénové, autour d’un projet politique en phase avec les attentes des Français sur les questions d’identité, doté d’une tactique souple sachant envisager des alliances, avec enfin un fonctionnement profondément rénové, qui en fait un mouvement attractif, sachant recruter des talents et au fonctionnement professionnalisé.
- Scénario 3 : l’émergence d’une nouvelle force
Le FN ne parvenant pas à se transformer significativement, il cesse d’être un espoir pour tous ceux qui, après 2017, ne voient ni le FN ni sa présidente en capacité de faire mieux en 2022. Le FN décline progressivement.
Parallèlement à ce déclin, les autres forces de droite, encouragées à la fois par l’échec de Macron et par la recomposition à droite qui a fait exploser Les Républicains, s’organisent pour l’échéance 2022, pour laquelle le FN deviendrait la composante souverainiste de gauche d’un arc de coalition de plus grande ampleur. Toute politique n’étant qu’incarnation, cette coalition pourrait se retrouver conduite par une Marion Maréchal de retour après trois ans d’absence…
7- Conclusion
En politique, rien n’est jamais écrit.
Une des raisons qui pourraient modifier ces scénarios tient au calendrier judiciaire particulièrement chargé qui attend Marine Le Pen en sortie de la parenthèse des élections présidentielles et législatives. Une fois Marion écartée, si Marine devait être inéligible, ce qui est une donnée à ne pas écarter, qui prendrait les rênes d’une candidature en 2022 ? Sûr que Florian Philippot doit avoir son idée…
Marine Le Pen dispose des principales clés pour débloquer la situation. Saura-t-elle, voudra-t-elle remettre l’ouvrage sur le métier, faire le considérable travail sur elle-même et sur son parti, tout en cherchant à reconquérir une stature durablement abîmée suite à l’apocalyptique débat ?
Elle dispose aussi, dans son mouvement, de quelques figures – rares – qui conjuguent à la fois une ligne politique de fond irréprochable, une capacité de discussion au-delà du FN et une vraie capacité de travail, d’organisation et de leadership. A elle de les mettre en avant.
Il reste tout de même singulier que le camp identitaire, qui va s’accroître sur les 5 prochaines années du fait des résultats attendus de la nouvelle majorité Macron, n’ait pas de candidat naturel.
L’échec cruel de Marine Le Pen, durement ressenti par les militants, a au moins le mérite de mettre au centre de la table, sans contestation aucune désormais, que le FN et Marine ne peuvent plus prétendre être les seuls sauveurs de la France ni réellement capables de l’emporter en 2022.
C’est une conclusion par défaut, mais elle est riche de tous les possibles.
Philippe Christèle 16/05/2017
Les lecteurs qui le souhaiteront pourront lire l’intégralité de l’article en PDF ICI
NB : L’auteur de ces lignes tient à préciser qu’il s’est fortement investi, à des niveaux divers, dans la campagne présidentielle 2017 et qu’il a voté pour Marine Le Pen aux deux tours du scrutin. Il ne fait pas partie de la cohorte des observateurs extérieurs. Ses observations en sont peut-être plus grinçantes, mais elles ont l’avantage de la réalité.
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René Gillouin, infatigable intellectuel de droite
RENÉ Gillouin est l'un des esprits les plus indépendants de la droite nationale française. Ce protestant embrassa la cause nationaliste en un temps où ses coreligionnaires soutenaient tous la République. Séduit par Maurras, il s'opposa souvent à lui. Conseiller de Pétain, il s'en éloigna, sans pour autant virer de bord. Jusqu'au terme de sa longue vie, il défendit ses idées, sans toujours être compris.
Un fort en thème indépendant
René Gillouin naît le 11 mars 1881 à Aouste-sur-Sye, dans la Drôme, où son père était pasteur. Après ses études secondaires à Tournon, puis Lyon, il intègre la khâgne du lycée Henri IV à Paris, en 1900, puis l'Ecole normale supérieure en 1902. Il découvre alors le bergsonisme, qui le marquera profondément, ce qui constitue déjà une singularité pour un nationaliste. Cette philosophie n'était en effet guère prisée de la mouvance nationaliste ou catholique, en raison de son caractère évolutionniste, et de la judaïté de son auteur. De ce point de vue, Gillouin s'apparente à Jacques Chevalier, grand philosophe catholique traditionaliste, lui aussi influencé par Bergson. Dès 1910, il publie un livre, Henri Bergson. Choix de textes avec étude du système philosophique.
Rue d'Ulm, René Gillouin ne tarde pas à manifester son indépendance. Trop. Au lieu de bûcher ferme en vue de la préparation de l'agrégation, il va se perdre dans la bohème littéraire. Il fréquente le café Vachette, groupé autour de Moréas, la Taverne du Panthéon, et participe au lancement d'une revue littéraire, Le Panthéon, aux côtés d'Apollinaire, Giraudoux, Jules Romains, Duhamel et Henri Massis. Il en-lame une correspondance avec Barrés, qu'il admire.
Ses études s'en ressentent, et il se voit recalé aux épreuves de l'agrégation de philosophie en 1905. Sa déception est amoindrie par son peu d'attrait pour l'enseignement. Il aspire à une indépendance intellectuelle et une liberté de choix de ses centres d'intérêt incompatibles avec l'Université.
Contempteur de la décadence
Alors, il entre, après concours, au secrétariat du conseil municipal de Paris (1905), et gravit les échelons jusqu'à devenir directeur de cabinet du président du conseil municipal, avant de démissionner (1931), non sans avoir obtenu la légion d'honneur au passage (1924).
Gillouin profite de ce quart de siècle passé au conseil municipal pour fréquenter les salons mondains, nouer des relations, si bn que, lorsqu'il quitte l'administration, il entre, grâce à ses appuis, dans de nombreuses revues comme collaborateur rémunéré La Revue de Paris, L'Europe nouvelle, la Revue hebdomadaire, Le Mercure de France, Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, Foi et Vie (périodique protestant) , il travaille même pour une revue Helvétique, La Semaine littéraire. Outre ses articles, il publie divers essais Idées et figures d'aujourd'hui (1919), Questions politiques et religieuses (1925), Esquisses littéraires et morales (1926), Le destin de l'Occident (1929). D'ailleurs, ses livres sont des recueils de ses articles.
René Giliouin, comme beaucoup d'autres, se montre préoccupé par le séisme moral et intellectuel consécutif à la Grande Guerre. Il voit s'effondrer les valeurs fondatrices de notre nation, et s'imposer une société de masse matérialiste dont l'américanisme et l'engouement pour les cultures primitives africaines lui semblent des symptômes d'une civilisation qui ne croit plus en elle. Une telle société se condamne soit à l'avachissement et à la décomposition, soit à ces exutoires pervers que sont le bolchevisme ou le fascisme, cette fausse restauration de la grandeur qui prétend combiner réaction et révolution. Gillouin appelle de ses vœux un humanisme nouveau enraciné dans la tradition nationale.
En cela, il s'apparenterait à des penseurs aussi divers que Denis de Rougemont, Alexandre Marc, Arnaud Dandieu, Emmanuel Mounier, Robert Aron, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, tous en opposition au « désordre établi » et défiants envers les totalitarismes.
Mais, à la différence d'eux tous, il est nationaliste et non européen, et il étaie son projet politique sur une conception chrétienne traditionnelle de l'homme et de la société, et l'idée d'un pouvoir politique fort et non démocratique. À cet égard, il se montre résolument anti-moderne comme le Jacques Maritain des débuts qui publie précisément un livre portant cet adjectif pour titre (Anti-moderne) en 1922.
Maurrassien à certain égards, anti-maurassien à d’autres
Ses idées sont proches de celles de L'Action française. Comme elle, il est nationaliste, antirépublicain, abomine la Révolution française et sa Déclaration de droits de l'Homme et du Citoyen, et il incline vers l'idéal d'une restauration monarchique. Comme elle encore, il voit dans le christianisme l'âme même de la France. Comme elle enfin, il vilipende toutes les manifestations modernes de la vie culturelle. S'il aime assez Proust, en revanche, il critique Gide, voue aux gémonies le cubisme, Picasso et le surréalisme, exècre les peintres étrangers de l’École de Paris (les Soutine, Chagall, Foujita, Toyen, Picasso encore), les qualifiant de « métèques accourus de leur Lituanie, de leur Podolie, de leur Tchécoslovaquie natale, et qui, une fois chez nous, ont réussi en un tournemain, par la grâce de la trinité réclame, combine et galette, aidés parfois de divinités plus sombres encore; à décrocher la notoriété, la Légion d'Honneur et les commandes officielles »(1). Comme Maurras et Lasseire, il est inconditionnellement classique en littérature et en art. Il rencontre Maurras, Pujo, Schwerer et devient un habitué des colloques, conférences et banquets de l’Institut d’Action française et du Cercle Fustel de Coulanges. Néanmoins, il s'oppose en bien des points, à L'Action française et à son chef de file.
Tout d'abord, au plan religieux. Protestant, Gillouin n'admet pas l'exclusive maurrassienne contre ses coreligionnaires. D'ailleurs, plus qu'une injustice, il la considère comme une faute historique. Contrairement au maître à penser de L'Action française, il ne considère pas sa religion comme un ferment de décomposition et ne la croit pas intrinsèquement individualiste et démocratique, même si elle repose sur la liberté de conscience. Il rappelle l'opposition déterminée de Luther aux déviations révolutionnaires du protestantisme (celle de Thomas Munzer en particulier), et affirme que la Genève de Calvin n'était pas une démocratie, au sens contemporain du terme, ni même au sens clisthénien. Selon lui, la propension protestante à solliciter la délibération et le vote de la communauté, dans un esprit relativement égalitaire, était compatible avec la monarchie d'Ancien Régime et ne constituait pas un danger pour elle. Il en donne pour preuve la monarchie britannique, et surtout l'Empire allemand, ce dernier ayant refusé la démocratie et les principes des Lumières et de la Révolution française. À ses yeux, la Révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV fut « une insigne folie » qui jeta les protestants dans une opposition à la monarchie d'Ancien Régime et les détermina, à partir de Rousseau, à une orientation républicaine et démocratique, concrétisée par leur soutien inconditionnel à la IIIe République. Il oppose le calvinisme, « forme virile, rationnelle, authentiquement spirituelle », du protestantisme, au rousseauisme, qui en est « la forme féminisée, purement affective, corrompue et corruptrice »(2)
Une telle vision de sa confession aurait pu inciter Gillouin à adhérer à l’Association Sully qui groupait les protestants proches de L'Action française. Il n'en fut rien.En effet, si Gillouin n'admettait pas l'antiprotestantisme systématique de Maurras, il ne supportait pas davantage son antisémitisme. Certes, il reconnaissait la difficulté de l'assimilation des Juifs à la nation française. Mais il la croyait possible, estimait que des Juifs pouvaient parfaitement la réaliser, et il voyait en Bergson, son maître en philosophie, un modèle à cet égard. En fait, il jugeait absurde la théorie des quatre Etats confédérés pour perdre la France (protestants, Juifs, francs-maçons, étrangers).
Et d'ailleurs, ce Maurras qui se trompe au sujet du protestantisme, lui semble professer un catholicisme en contradiction avec le dogme romain et les Écritures elles-mêmes. Comme de nombreux catholiques de l'époque, il voit en Maurras, « un catholique athée », qui entend restaurer toutes choses non pas « dans le Christ », selon le vœu de Pie X, mais « sans le Christ »(3). Certes, il défend Maurras contre les attaques de la Curie, de l'épiscopat, et des intellectuels catholiques républicains ou progressistes, et réprouve la condamnation de L'Action française par le Vatican en 1926, car l'orientation selon lui libérale et démocrate-chrétienne de l'Eglise et de ses représentants lui paraît tout aussi condamnable. En 1936, il protestera contre son emprisonnement, et l’année suivante, déclarera que « sa pensée honore la France ». Mais il se démarque du rationalisme paganisant de Maurras. Octogénaire, il confessera n'avoir été « pas maurrassien orthodoxe, et même, à certains égards, pas maurrassien du tout »(4). De Maurras, il accepte l'orientation antidémocratique, nationaliste et monarchiste, et récuse le politique d'abord, « le mathématisme, qui inspirait la preuve par neuf de la monarchie », « l'idolâtrie de la déesse France », et « réduction de l'individu à une abstraction »(5) Il reproche au maître L'Action-française, une vue fausse de la pensée allemande. Dès 1920, il affirme « que là où il est bon, il est excellent, mais que là où il est mauvais, il est exécrable ».
Militant de droite
Sa notoriété lui permet d'intégrer le jury du prix littéraire de la ville de Paris(6), et d'être sollicité par la droite aux élections. Il est ainsi élu au Conseil municipal de Paris en 1931, et en devient un des vice-présidents en 1937 En revanche, il échoue aux législatives de 1932. Aux côtés de L'Action française, des Jeunesses patriotes et de Solidarité française, il prend position contre le Front populaire. Il entretient aussi des liens solides avec la Fédération républicaine de Louis Marin, dont il dirige le groupe au conseil municipal ! de Paris à partir de 1935. En 1939, Giraudoux le prend comme directeur de cabinet de son Commissariat général à l’information.
Un des plus proches conseillers du Maréchal
Durant l'été 1940, Gillouin a la douleur de perdre son fils, tué au combat. Il se rallie d'emblée au maréchal Pétain. Ses relations, notamment Raphaël Alibert, Garde des Sceaux, lui permettent d'intégrer le cercle des conseillers du Maréchal. À la demande d’Alibert, il rédige un rapport sur la réforme du système éducatif, qui reprend et développe les idées formulées quelques années plus tôt par Pétain. Ce dernier en est enchanté au point qu'il affirme voir entre lui et Gillouin, « une harmonie préétablie ». Gillouin, lui, parle plus simplement de « coup de foudre ». À la mi-août 1940, il est nommé secrétaire général du secrétariat d’État à l'Instruction publique.
L’éloignement
Mais son étoile pâlit vite. En effet, à la mi-septembre, malgré l'estime qu'il lui porte, Pétain le remplace par son filleul, Jacques Chevalier. De plus, Gillouin se montre ouvertement hostile au Statut des Juifs du 3 octobre 1940. Il y voit une erreur comparable à celle de l’Édit de Nantes, de par la flétrissure dont il affecte l’État français. Dans deux lettres au Maréchal, des 23 et 29 août 1941, il juge cette mesure encore plus répressive que l'Edit de Nantes, puisque ce dernier laissait aux protestants les échappatoires de la conversion ou de l'exil, ce qui est refusé aux Juifs de 1940. « Je dis, Monsieur le Maréchal, en pesant mes mots, que la France se déshonore par la législation juive », déclare-t-il dans ces lettres, et d'ajouter qu'elle en sortira discréditée et abaissée dans le monde.
Néanmoins, Gillouin reste un fervent partisan de Pétain. Il embrasse avec la plus grande ferveur la Révolution nationale, avec le rejet des principes et institutions républicains, démocratiques et égalitaires et l'établissement d'un nouveau régime étayé sur des valeurs spirituelles chrétiennes et le retour à un ancrage naturel de la nation et des personnes dans la terre, la famille et les corps de métiers. Il approuve l'épuration de l'administration et de l'enseignement, la suppression des écoles normales d'instituteurs, la législation anti-maçonnique. Il dénonce, comme auparavant, les écrivains délétères, en particulier Gide et Cocteau. Selon lui, l’État Français doit être à la fois « absolu et limité » ; absolu car non démocratique, mais limité car reconnaissant pour limite les valeurs spirituelles fondatrices de la civilisation chrétienne, et qui imposent la reconnaissance de l'égalité fondamentale de tous les hommes (y compris les Juifs) devant Dieu. Aussi refuse-t-il l'imitation des totalitarismes fasciste et nazi, qu'il qualifie de "caporalistes »(7) En cela, il s'oppose aux partis collaborationnistes de Paris. Ces derniers lui font payer cette opposition par un empêchement (avec l'appui de Pucheu et des Allemands) d'exercer ses fonctions de conseiller municipal de Paris.
René Gillouin est de plus en plus isolé. Il s'éloigne toujours plus de Pétain, dont il avait été l'un des plus intimes conseillers, aux côtés de Henry Moysset et Lucien Romier.
Hostile au nazisme, il refuse la politique de collaboration totale de Darlan puis de Laval. En 1942, il quitte Vichy et décide de vivre dans sa maison de Vaison-la-Romaine, dans le Vaucluse. En 1944, redoutant l'épuration, il s'installe en Suisse. Il ne fera cependant l'objet d'aucune poursuite. A Genève, il publie coup sur coup Problèmes français problèmes humains (1944) où il réaffirme son adhésion à la Révolution nationale de 1940, puis Aristarchie : ou recherche d'un gouvernement (1946), où il critique la constitution en gestation de la IVè République(8). Collaborant à divers périodiques suisses, il fréquente la Société du Mont Pèlerin, d'inspiration antisocialiste et libérale, ainsi que des auteurs tels que Ellul. En 1945, il envoie une lettre destinée à défendre Pétain, à la Haute Cour de Justice.
Une vieillesse très active
Revenu en France, il travaillera pour Paroles françaises, le Courrier français, les Écrits de Paris, La Nation française et la Revue des Deux Mondes. Il s'efforce de ranimer la droite intellectuelle. Avec l'aide du général Weygand, du banquier Pose, de Georges Laederich et de Louis Salleron, il fonde un Centre d’Études politiques et civiques (CEPEC) (1954-1970). Il a également ses entrées à l'Académie française et à l'Académie des Sciences morales et politiques. Il prend parti pour l'Algérie française.
On le voit, il est loin d'être inactif (9) En 1967, il intente, avec succès, un procès à L'Express pour un article offensant de J-F Revel. Et il est encore plein d'allant lorsqu'il s'éteint le 2 avril 1971, à quatre-vingt-dix ans.
Un homme oublié, que la droite d'idées gagnerait beaucoup à redécouvrir.
Paul-André Delorme Rivarol du 27 avril 2017
1 - Sa hargne s'explique en partie par l'échec de son épouse, la peintre Laure Stella Bruni (1890-1975), restée très confidentielle..
2 - La renaissance religieuse, Alcan, 1928, p. 76
3 - « Maurras, Barrès, Lemaître, apologètes », dans la Mercure de France, novembre 1916.
4 - « Souvenirs sur Charles Maurras », dans Cahiers Charles Maurras, 1963.
5 - Idem.
6 - Où il siège aux côtés de Valéry, Mauriac, Madelin, Bonnard, Thérive, Giraudoux, Chack.
7 - Dès 1939, il a exprimé son hostilité au nazisme dans un livre, Hitler peint par lui-même.
8 - Il prévoit fort lucidement que la IVè République n'excédera pas dix ans d'existence. En revanche, il erre quelque peu en affirmant qu'elle laissera la France plus bas qu'elle ne l'a été. En effet, la France de 1958 se portait tout de même mieux que celle de 1946.
9 - Il tente même de se présenter aux législatives de juin 1951, dans la Seine, aux côtés de Jacques Isorni.
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La nomination de Gérard Collomb à l’Intérieur réjouit les islamistes
Pour poursuivre avec la complaisance du nouveau gouvernement à l'égard des islamistes, Joachim Véliocas montre pourquoi la nomination de Gérard Collomb à l’Intérieur a de quoi réjouir les islamistes :
"D’une part, il s’est prononcé contre la loi interdisant les niqab et burka dans les rues françaises. D’autre part, il soutient le nouvel Institut français de civilisation musulmane (IFCM) en ayant fait voter une subvention d’un million d’euros par la ville, et un autre million par la métropole qu’il dirige aussi. L’Arabie saoudite et l’Algérie ont complété le financement. L’IFCM a pour objet de diffuser la culture musulmane et de donner des cours d’arabe dans les classes qu’il héberge. L’institut est toujours en chantier mais a déjà commencé son activité.
Collomb, le jour du vote de la subvention, se justifiait en mettant en avant la dimension identitaire du projet : « Il faut redonner une fierté aux jeunes sans identité, leur dignité originelle. » Ces jeunes seraient-ils à ce point incapables d’être fiers d’être français qu’ils doivent être maintenus ad vitam aeternam dans une identité arabo-musulmane ?
Le président de l’IFCM est Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, qui invite dans ses séminaires des Frères musulmans bien connus comme Youssef Ibram et Omar Abd Al Kafi (séminaire de juin 2014, sous la double égide IFCM et GML), ou encore Zakaria Seddiki de l’UOIF. Le sulfureux imam Abdelkader Bouziane, expulsé en Algérie pour ses propos sur la lapidation, donnait des conférences dans la mosquée de Kabtane, nous signale le chercheur Samir Amghar dans son ouvrage Le salafisme aujourd’hui (Michalon, 2011). L’IFCM a déjà invité dans un colloque de mai 2016 Tareq Oubrou, Frère musulman revendiqué, ou Mohamed Bajrafil, qui indique dans la biographie de son site officiel avoir appris l’islam auprès de Safwat Hejazi, idéologue des Frères, fervent supporter des terroristes du Hamas, interdit de séjour en Angleterre et en France, notamment pour conseiller de « dévorer les juifs avec les dents ».
Sur l’affiche du colloque de l’IFCM, on remarque que le site musulman Saphirnews est « partenaire », le seul d’ailleurs. Inquiétant, car Saphirnews relaie les initiatives de l’école d’imams de l’UOIF, l’IESH et du Conseil de la fatwa d’Al Qaradawi (CEFR). Ce site très influent est capable de chroniquer des ouvrages communautaristes, comme celui intitulé La France des islams, ils sont fous ces musulmans, de Farid Abdelkrim (UOIF à l’époque), dont la quatrième de couverture débute ainsi : « Nous sommes en 2005 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les gaulois… Toute ? Non ! Des villages peuplés d’irréductibles musulmans résistent encore et toujours à l’intégration. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de républicains laïcs gaulois des camps retranchés de Marseillorum, Strasbourgum, Villeurbannum, St Denisum et Roubaixum » (Saphirnews, 25 mars 2005).
Un partenariat de l’IFCM qui annonce des lendemains apaisés !
Gérard Collomb tolère dans sa ville depuis des années des mosquées salafistes et fréristes. La mosquée El Feth de Gerland, bien qu’affiliée à l’UOIF, négocie avec la mairie du 7earrondissement l’acquisition d’un terrain pour s’agrandir. En mars 2016, le cheikh Muhammad Jebril, pourtant interdit d’officier en Égypte pour son appartenance aux Frères musulmans, est venu à la mosquée El Feth ainsi qu’au centre Shatibi Tawhid (8, rue Notre-Dame), lieu où s’enseigne la jurisprudence islamique avec les livres des Frères musulmans en référence. Autre mosquée salafiste, la mosquée Al Hadith (2, passage Comtois), qui est toujours ouverte. La mosquée Mossaab Ibn OmaÏr (15, rue Sébastien-Gryphe) qui professe le wahhabisme ? Toujours ouverte."
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Vers des élections législatives anticipées en Autriche
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Dimanche dernier, Sebastian Kurz (photo), a été désigné à la tête du Parti populaire (ÖVP), au positionnement chrétien-conservateur. Agé de 30 ans, le ministre autrichien des Affaires étrangères a annoncé dans la foulée qu’il mettrait un terme à l’actuel gouvernement de coalition avec les sociaux‑démocrates (SPÖ), ce qui va entraîner la tenue d’élections législatives anticipées à l’automne prochain.
L’an dernier, l’élection présidentielle avait permis au Parti de la Liberté (FPÖ) de réaliser un score historique de près de 50 % des voix en mai, ramenés à 46 % en octobre.
Mais Sebastian Kurz veut aller vite et profiter de sa grande popularité. Les sondages lui prêtent chez les électeurs une confiance supérieure à celle de l’actuel chef du gouvernement ou à celle du dirigeant du FPÖ. D’après le chercheur du CNRS Patrick Moreau, Kurz « veut casser le système en profitant de sa jeunesse » : « Il n’a pas d’offre idéologique précise et reste très mobile pour dépasser les clivages traditionnels ».
Surnommé le Wunderkind, c’est‑à‑dire l’enfant prodige, Kurz est encensé par la presse et apprécié de la population. Il a eu une ascension spectaculaire. Bien qu’il n’ait pas terminé ses études de droit, il était nommé à tout juste 24 ans secrétaire d’État à l’Intégration. Il se sera fait remarquer en travaillant, avec les pays des Balkans, à la fermeture de la frontière aux migrants entre la Macédoine et la Grèce. Il aura été le seul ministre des Affaires étrangères de l’UE à refuser l’adhésion de la Turquie. Enfin, il soutient fermement le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban.
Sebastian Kurz, déjà qualifié par certains de « Macron de droite », pourrait‑il redessiner le paysage politique autrichien ? Sa stratégie sera de séduire les citadins et les musulmans, peu acquis à son parti, afin d’en renouveler les réserves de voix. Malgré tout, avec le système électoral à la proportionnelle intégrale, il devra former des alliances, notamment avec le Parti populiste de droite qui trouve ici l’occasion de revenir au pouvoir. Les derniers sondages donnent les trois principales formations, ÖVP, SPÖ et FPÖ, dans un mouchoir de poche, entre 26 et 28 % des suffrages chacune.
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Le vrai problème de la France du Président Macron
Bernard Plouvier
Ce ne sont certainement pas les questions agitées sur les blogs du Net depuis quelques jours : soit le caractère minoritaire du vote ayant désigné le nouveau Président ni même sa soumission à la finance cosmopolite qui posent problème. L’essentiel est ailleurs.
Certes, les résultats définitifs, disponibles au ministère de l’Intérieur, démontrent que l’élu représente moins de 50 % des Français. Globalement et en arrondissant les chiffres, sur 47,6 millions d’inscrits, 16,4 millions (soit 36%) se sont abstenus (12,1 millions) ou ont voté blanc (4,3 millions) le 8 mai. M. Macron l’emporte avec 20,6 millions de suffrages exprimés contre 10,6 millions à Madame Le Pen… il est évident que 27 millions d’électeurs n’ont pas voulu d’Emmanuel Macron, mais 37 millions ne voulaient pas de Marine Le Pen.
Les Français ont choisi l’ultra-libéralisme (variante : le capitalisme échevelé, pur et dur) plutôt que le populisme. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour les opposants à l’économie globale et au capitalisme de spéculation. Il leur faut mieux expliquer, à l’opinion publique française, les buts, les avantages et les inconvénients des deux systèmes, en rappelant inlassablement l’ignominie du troisième : le marxisme, absurde au plan économique et totalitaire dans son essence.
À l’exception de la Russie et de la Chine – deux pays vastes comme un continent et très riches en matières premières autant qu’en autochtones -, la planète vit sous le régime de la mondialisation de la propagande, tandis que sa pseudo-vie politique est entièrement guidée par les groupes d’intérêts économiques. Monsieur Macron n’est que le énième avatar du système, qui a envahi la planète depuis les années 1980-1995 (en 1981, pour la France).
Rien de nouveau donc et la victoire du jeune ex-banquier, ex-ministre de l’Économie, n’est que le juste retour sur investissement des puissances d’argent. Un homme jeune et séduisant, qui a l’apparence d’un homme d’action et d’idées, fut propulsé par l’ensemble des media : six mois et quelques centaines de millions d’euros ont suffi pour conquérir la majorité efficace de l’électorat.
Les absents ont toujours tort. C’est vrai pour les élections, comme pour tout le reste. Ceux qui ne voulaient pas du candidat du grand capital cosmopolite et volatile devaient voter pour la populiste… hélas, celle-ci hésitait à montrer les dents sur le seul problème, sur l’unique danger.
Car la véritable question n’est pas celle de la domination de la finance. En France, elle est assurée depuis 1830, à l’exception des deux périodes bien connues : la Grande Guerre et l’État français dit de Vichy… et l’on comprend la haine des hommes, femmes et gens bizarres des media, dirigée contre les chefs de ces deux périodes, durant lesquelles les ancêtres de leurs patrons durent obéir, se planquer ou fuir.
Le vrai problème est celui de l’immigration-invasion de la France par les Africains, les Proches- et Moyen-Orientaux et la prolifération de leurs rejetons sur le sol national. Le seul péril, ce ne sont pas les Rothschild, Lazard et autres Goldmann-Sachs : les Français subissent leur œuvre destructive depuis 1830 et ont vécu fort bien malgré ces requins.
Le véritable danger, c’est l’implantation d’une république islamique en France, à l’occasion d’un changement de population dominante. Si Emmanuel Macron est devenu Président de notre Ripoublique avec l’accord de 43% des électeurs, qu’en sera-t-il lorsque la majorité active sera composée d’extra-Européens ou de produits de métissage ?
Plutôt que de lamenter la toute-puissance des multinationales, qui est une évidence depuis 1945 pour le monde occidental et, pour l’ensemble de la planète à l’exception des Russes et des Chinois, depuis le début de l’ère nouvelle, il est indispensable d’en revenir au dogme : un continent = une race.
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Samedi 10 juin : IN MEMORIAM À BORDEAUX