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  • 90 000 euros de subventions pour des djihadistes

    Comment est-ce possible ? Il serait temps que l'Etat cesse ses distributions de subventions.

    L'association Syrie Prévention Familles, qui regroupait plusieurs familles de jeunes partis faire le jihad, a reçu 90 000 euros de subventions publiques. Trois de ses membres sont mis en examen, soupçonnés d'avoir envoyé de l'argent à leurs enfants en zone irako-syrienne.

    Les soupçons de malversations sont apparus dès la naissance de Syrie Prévention Familles, en novembre 2015. Un ex-membre avoue :

    "On a senti dès le début que cette association, c’était une coquille vide. J’ai le sentiment que les intérêts personnels prévalaient sur l’intérêt collectif".

    Une autre :

    "Il n’y avait aucune transparence. Valérie et Anne ne voulaient pas qu’on accède à la comptabilité. Elles ne faisaient absolument rien. Sur le terrain, c’était seulement nous. Elles nous ont seulement remboursées nos frais à hauteur de 2000 euros."

    A partir du printemps 2016, des membres de l’association les dénoncent à plusieurs reprises auprès du secrétariat d’Etat à la Famille de Laurence Rossignol, qui subventionne alors, en partie, Syrie Prévention Familles. Ils finissent, le 23 janvier 2017, par lui adresser un courrier accusateur, dont ils envoient une copie au Premier ministre Bernard Cazeneuve.

    "La légitimité administrative et financière de cette association est opérée par le soutien du ministère de la Famille, de I'Enfance et des Droits des femmes, qui engage sa responsabilité à travers vous. Nous regrettons I'absence de transparence, de vérification en matière d'organisation et de fonctionnement de cette assistance, aux parents concernés, déléguée à votre partenaire."

    Laurence Rossignol sera-t-elle poursuivie pour collaboration avec une entreprise terroriste ?

    A la même époque, nos médias fustigeaient l'action de SOS Chrétiens d'Orient en raison de l'orientation politique de certains de ses responsables.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 21 juin 2017 - Grandes manoeuvres

    C’est ce matin que les huit députés frontistes et apparentés  feront leur entrée à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon et ses élus ont eux déjà effectué un petit tour de repérage.  Le chef de la France Insoumise a même feint (???) devant l’équipe de LCP  de découvrir offusqué  - « On est obligé de supporter ça ? » -l’existence du drapeau européen derrière la tribune du  « parlement de la République française »… Les membres du Bureau Politique du FN eux, se sont parlés franchement hier pour évoquer autour de Marine les orientations stratégiques, programmatiques de notre Mouvement et son mode de fonctionnement. « Sept groupes de travail, constitués de membres du Bureau politique et de cadres du mouvement, vont se réunir au cours des trois prochaines semaines pour évoquer (ces) différentes questions ». «Lors d’un séminaire de travail qui se réunira au cours de la deuxième quinzaine du mois de juillet, chaque groupe présentera un rapport de ses travaux et des décisions en résulteront.Le prochain Congrès national du Front National se déroulera en février ou mars 2018 », précise le communiqué publié à l’issue de cette réunion qui fut fructueuse, n’en déplaisent à ceux qui guettent et espèrent une implosion du FN. 

    Implosion bien réelle et bien prévisible a contrario, au sein  de LR. Selon les milieux informés, les députés républicains pourraient se scinder en trois groupes distincts. Une faction autour de Xavier Bertrand, Hervé Morin et Valérie Pécresse qui entendraient soutenir dans l’hémicycle un certain nombre de réformes portées par le tandem Emmanuel Macron-Edouard Philippe, mais en ne votant pas la confiance au gouvernement. Une second groupe d’élus LR renforcés en toute hypothèse par des élus UDI autour de l’ex porte-parole de François Fillon, Thierry Solère et de  Franck Riester prendrait son autonomie pour constituer une force constructive progressiste ethumaniste, appuyant encore plus franchement la majorité présidentielle. Enfin, un autre faction campant sur une ligne se voulant plus droitière et dans une opposition plus frontale, se  rassemblerait  autour du membre du club Le Siècle et président du groupe LR à l’Assemblée Christian Jacob et d’Eric Ciotti.

    Un parti LR qui apparaît totalement déboussolé et la présidence de François Baroin n’arrange guère les choses. Il est vrai que comme le constate notamment Bruno Gollnisch, il partage, comme beaucoup de membres des instances de ce parti,  99% du corpus idéologique d’un Emmanuel Macron. En juillet 2012, M. Baroin faisait la une du magazine  les Inrockuptibles consacrée aux « rénovateurs de la droite contre le FN », en compagnie de Nathalie Kosciuszko-Morizet et du futur ministre macroniste Bruno Le Maire. Soit les « trois mousquetaires » « (tirant) à vue sur leur cible favorite : la droitisation », l’influence (dans les faits bien faible et marginale) du maurrassien Patrick Buisson sur la ligne politique sarkozyste. Le maire de Troyes expliquait alors « (ne pas connaître) un dirigeant à droite digne de ce nom (sic) qui ait la légitimité nécessaire pour s’exprimer au nom de l’UMP et qui soit favorable à une alliance avec le FN ».

    Les électeurs de la droite de conviction, de la droite des valeurs peuvent-ils aussi approuver l’attitude des autres républicains?  En octobre 2012 le faux dur Christian Jacob exigeait l’exclusion d’un élu de Seine-et-Marne, Sébastien Chimot, coupable de s’être prononcé en faveur de discussions, voire d’accords avec le Front National. Cette même année Laurent Wauquiez, Chantal Jouanno et Valérie Pécresse, annonçaient qu’ils étaient prêts à voter PS pour faire « barrage » au FN. En 2011, Christian Jacob et  un autre  pseudo droitier décomplexé,  Jean-François Copé, descendaient en flamme  un pré rapport, publié  et présenté par Claude Goasguen, rapporteur de de la mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité, jugé trop dur vis-à-vis des immigrés non européens binationaux, l’UMP déclarant être  « favorable à ce que l’on ne modifie pas la situation des Français binationaux ».

    La situation des ministres du MoDem a elle pour le coup fortement évolué consécutivement à l’action entreprise par le député européen FN  Sophie Montel. Les trois ministres et ex députés européens se revendiquant de ce parti centriste, Marielle de Sarnez, Sylvie Goulard et François Bayrou ont annoncé leur démission du gouvernement d’Edouard Philippe ces dernières heures. Ils ont été débarqués  (même si les apparences ont été maintenues) par Emmanuel Macron, comme l’a été le socialiste  Richard Ferrand éclaboussé par l’affaire dite des Mutuelles de Bretagne. Ce dernier prendra la tête du groupe LREM à l’assemblée, de même que Mme de Sarnez prendra celle du groupe MoDem. On a connu des ostracismes plus sévères…

    https://gollnisch.com/2017/06/21/grandes-manoeuvres/

  • Ukraine : la révolution de Maïdan, un coup d’Etat de l’Otan préparé aux Etats-Unis ?

    Cerise-Ukraine-Maïdan-248x350.jpgLes évènements qui se sont déroulés à Kiev, capitale de l’Ukraine, pendant l’hiver 2013-2014 ont eu une portée mondiale. La révolution de Maïdan, présentée tout d’abord comme une insurrection spontanée, s’est avérée finalement n’être qu’une nouvelle opération coloniale de Washington et de l’Otan.Tel est la thèse que Lucien Cerise défend dans Retour sur Maïdan, la guerre hybride de l’Otan, publié au éditions Le Retour aux sources.

    « Il faut faire comprendre, explique l’auteur, qu’avec l’exemple de Maïdan, l’Otan a expérimenté une forme de “guerre hybride“ qui pourrait être appliquée à d’autres pays et notamment à la France si, par exemple, le peuple français votait “mal“ […]. Ré-informer les Français sur l’Ukraine c’est prévenir le même type d’événements en France. »

    Invité de TV Libertés, Lucien Cerise expose comment « les méthodes putschistes anglo-saxonnes se sont affinées, et surtout radicalisées dans leurs objectifs, de la “révolution colorée“, soit le coup d’État ponctuel, à la “guerre hybride“ conçue pour durer et se répandre partout ».

  • La Monarchie pour une vraie démocratie". Partie 2 : la démocratie sans la Monarchie, c'est l'oligarchie.

    Voici ci-dessous la suite de mon discours du 18 juin devant les auditeurs du Banquet Camelot du Roi organisé par le Groupe d'Action Royaliste. J'y évoque les limites de la démocratie telle qu'elle se manifeste aujourd'hui, validant la terrible formule de Bernanos qui n'y voyait, en somme, que « la forme politique du capitalisme ». Ce n'est pas la démocratie que nous pouvons défendre, mais la faute n'en est-elle pas liée à la nature d'institutions qui favorise un « pays légal » conformiste et « intéressé » (mais pas dans le meilleur sens du terme), au détriment des « pays réels » de France ?

    Nous sommes en République, et non en Monarchie... Peut-être, après tout, M. Macron aurait-il été un bon ministre du roi, voire un « régent acceptable » selon la formule d'un collègue professeur qui sait ses classiques ! Mais la République, elle, par son principe électif même et son idéologie centralisatrice, et par ses véritables maîtres que sont les féodalités de l'Argent, empêche toute bonne politique sur le long terme et décrédibilise les meilleures intentions quand elle décourage les meilleures volontés.

    Les élections qui s'apprêtent à bouleverser le « pays légal » avec la formation d'une « Chambre bleu Macron », démontrent à l'envi que, selon la formule tirée du « Guépard », « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Si les têtes sont nouvelles, l'esprit reste souvent le même, et la République se confirme à travers ce nouveau « pays légal » qui ne représente pas exactement le, ou plutôt « les pays réels ». Les nombreuses enquêtes sur les candidats de « La République en marche » confirment que ceux-ci appartiennent plus aux catégories aisées qu'aux classes populaires... Le problème n'est pas qu'il y ait des « privilégiés » au Palais-Bourbon (il peut même être heureux qu'il y en ait, de chef d'entreprise à haut fonctionnaire) mais qu'ils soient surreprésentés quand les catégories moins aisées en sont quasiment absentes !

    Ainsi va la démocratie représentative qui n'est rien d'autre, en somme, qu'une forme d'oligarchie plus ou moins discrète, et cette démocratie-là, alibi du pouvoir des « puissances économiques d'abord », est critiquable, condamnable, parfois détestable à l'usage.

    Soyons clairs quand les démocrates revendiqués ne le sont pas, bien prompts plutôt à tricher sur le sens des mots pour imposer leur domination sur tous, et en vanter la légitimité, « la seule acceptable » (sic !), bien sûr...

    Redonnons leur sens aux mots et regardons leur pratique concrète : la démocratie, si l'on en croit l'étymologie grecque, c'est le pouvoir du peuple. Mais il faut aller plus loin : c'est le pouvoir du plus grand nombre au sein de ce peuple qui, lui-même, n'est souvent qu'une partie plus ou moins importante de la population de l'espace civique considéré. 

    Dans l'histoire, le mot et la chose apparaissent à Athènes, au cinquième siècle avant notre ère, et la démocratie se veut directe, les décisions les plus importantes et les plus politiques étant prises par la majorité des citoyens présents sur la colline de la Pnyx, à l'ecclesia. Cela finira mal, car l'opinion la plus nombreuse et la plus courante n'est pas forcément la raison ni l'intérêt commun. Athènes en fera l'amère et cruelle expérience, et perdra sa liberté par sa faute et son arrogance toutes démocratiques...

    Aujourd'hui, la démocratie directe s'applique peu dans notre pays, car la République lui préfère la démocratie représentative, ce que nous pourrions appeler la démocratie d'apparence, forme à peine déguisée d'une oligarchie qui prend les traits de parlementaires, de ministres et de présidents forcément provisoires, mais aussi ceux d'une sorte de « classe discutante » destinée à « tenir l'opinion ». C'est ce qu'illustre magnifiquement le film « Le Président », dans lequel Jean Gabin, président du Conseil d'une République qui ressemble surtout, il est vrai, autant à la Quatrième qu'à la Troisième, s'en prend aux députés, même de gauche, dont les intérêts personnels se trouvent d'abord dans le domaine économique et financier, et qu'il dénonce cette sorte de « démocratie de connivence ».

    D'ailleurs, quand la République, désormais avec mauvaise grâce, se plie à l'exercice du référendum, elle n'en respecte pas forcément le résultat s'il ne lui convient pas, à elle ou à l'Union européenne, comme les électeurs français ont pu le constater avec colère et ressentiment après le vote de 2005...

    De plus, cette colère des électeurs, de plus en plus vive mais mêlée souvent de fatalisme, se traduit par une abstention électorale importante (cette « sécession du peuple » qui rappelle celle des plébéiens romains de l'Antiquité), qui atteint désormais plus de la moitié de l'électorat, les plus absents étant ceux des générations montantes et les classes populaires : désaveu d'une démocratie parlementaire dans laquelle une grande partie du « pays réel » ne se reconnaît plus et ne retrouve pas ses propres préoccupations et aspirations. Désaveu terrible, gros de tempêtes futures...

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1426:la-monarchie-pour-une-vraie-democratie-partie-2-la-democratie-sans-la-monarchie-cest-loligarchie&catid=51:2017&Itemid=62

  • Gilles Richard : "l'avenir du FN me semble beaucoup moins compromis que celui de LR"

    Gilles Richard, historien et spécialiste des droites, vient de publier Histoire des droites en France (1815-2017). Il répond au Figaro :

    "[...] Nous vivons un moment historique troublant (il y en a eu d'autres!) parce que le clivage droite(s)-gauche(s), qui a structuré la vie politique française depuis le début du XXe siècle et qui influence encore notre vocabulaire, s'est peu à peu effacé depuis 1984 (le «tournant de la rigueur»). Faute de forces politiques à gauche capables d'imposer ce que l'on appelait la question sociale (et sans doute aussi à cause de la fin de la Guerre froide par liquéfaction de l'URSS), l'acceptation ou le rejet du capitalisme n'est plus la question centrale du débat public. Aujourd'hui, France insoumise et PCF additionnés n'ont qu'une trentaine de députés, soit bien moins encore que les gauches en 1958, année où elles atteignirent pourtant leur plus bas niveau au XXe siècle. C'est cela qui a permis en trois décennies l'émergence d'un nouveau clivage autour de la question nationale, devenue aujourd'hui la question centrale du débat public. En 1997, lors du congrès du FN à Strasbourg, Bruno Mégret l'avait déjà prédit en affirmant que désormais, la France se divisait entre «mondialistes et nationalistes». Si l'on suit mon analyse, on voit donc que la place est par définition fort réduite entre ces deux grandes familles politiques que sont les néolibéraux, thuriféraires de «la mondialisation» par nature heureuse, et les nationalistes. Sauf à vouloir à nouveau tenter de les concilier dans une même formation comme le fit Nicolas Sarkozy de 2004 à 2012, puis, moins longtemps, François Fillon. Avec le succès que l'on sait.

    Dans ces conditions Les Républicains sont-ils condamnés à disparaître?

    Les partis meurent lentement. Il existe même encore un parti bonapartiste! Mais sans aucun doute, LR est entré depuis les primaires dans un cycle de crises à répétition dont je vois mal ce qui pourrait l'interrompre. La répartition de ses députés entre deux groupes est une première - si l'on met à part la scission provisoire pilotée par François Fillon en 2012, dans le cadre de son opposition à Jean-François Copé. Le 4 juillet, il y aura l'épreuve du vote de confiance au gouvernement, dirigé par un ancien député de… LR. Puis les élections sénatoriales, le congrès de novembre, etc. Autant d'occasions de mettre sur la place publique des divisions qu'il faudra bien se garder de lire seulement en termes d'ambitions de tel ou tel.

    Le FN est également divisé. Peut-il exploser lui aussi?

    Oui, comme le montre le cas de Florian Philippot, déjà en partie sur le départ. Mais l'avenir du FN me semble beaucoup moins compromis que celui de LR. N'oublions pas que Marine Le Pen est portée par un puissant courant d'opinion comme l'ont montré les résultats du second tour de la présidentielle où elle a obtenu 10,6 millions de suffrages, soit plus du double du score de son père au second tour en 2002. Et le programme de la nouvelle équipe au pouvoir, qui va accroître encore l'intégration de la France dans une Europe néolibérale supranationale, lui ouvre un boulevard idéologique. Cela dit, il va falloir que le FN trouve les réponses adaptées à deux questions de fond. La première: comment faire vivre au quotidien un grand parti d'envergure nationale et même européenne autrement que comme une affaire de famille - une famille déchirée qui plus est. La seconde: comment incarner l'opposition à la dissolution de «l'identité nationale» dans l'Union européenne sans faire de la sortie de l'euro la condition sine qua non de tout le reste. Le «Brexit», que Theresa May est en train de négocier, montre combien l'UE est une réalité concrète incontournable et combien elle dispose de moyens pour imposer ses logiques économiques et politiques à ses adversaires. Le succès du FN dans cinq ans est à ce prix. Et donc tout sauf garanti! [...]

    Michel Janva

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