90 pages, 12 € (+ 4 € de port)
Le commander dès maintenant en ligne cliquez ici
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
90 pages, 12 € (+ 4 € de port)
Le commander dès maintenant en ligne cliquez ici
Le plus grand hommage qu’on puisse rendre à Simone Veil, c’est de ne pas la réduire, en bien ou en mal, à l’image qu’on veut en donner.
L’on apprend que Simone Veil est décédée à l’âge de 89 ans. De sa carrière, on retient surtout la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse. Les médias et les mouvements féministes rendent hommage à cette femme pour avoir su, malgré tous les obstacles, faire adopter ce qu’on allait désormais appeler la loi Veil.
Ils omettent, en revanche, de rappeler qu’elle a manifesté son hostilité au mariage pour tous et, notamment, aux bouleversements qu’il introduit dans la filiation. Le 14 janvier 2013, l’ancien ministre de la Santé, accompagné de son époux, est descendue saluer les manifestants qui passaient devant son domicile. BFM TV les montre, tous les deux au milieu du cortège, un drapeau de la Manif pour tous à la main.
Inutile de préciser que les partisans de la loi Taubira et les lobbies LGBT l’ont accusée de se tromper de combat. Qu’allait-elle faire avec ces réacs et ces fachos ? C’est tout juste s’ils ne lui ont pas appliqué l’excuse de sénilité. Pourtant, à y regarder de près, il n’y a guère de contradiction.
Il faut relire le discours qu’elle prononça devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, face à une Assemblée presque exclusivement composée d’hommes.
Elle défend, certes, la dépénalisation de l’avortement, mais souligne, à plusieurs reprises, que cet acte n’est pas ordinaire.
Elle insiste sur son caractère exceptionnel : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » Elle souhaite que ce recours soit contrôlé et qu’on puisse, si possible, « en dissuader la femme ».
Elle demande qu’un « délai de réflexion de huit jours » soit imposé « pour faire prendre conscience à la femme de ce qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix », ajoutant que « personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame ».
Quand, le 26 novembre 2014, l’Assemblée nationale vota une « résolution réaffirmant le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe », elle oublia que Simone Veil avait précisément déclaré à propos de sa loi : « Si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement. »
Ce serait lui faire injure que d’estimer que ces réserves furent de circonstance, qu’elle n’en pensait pas un mot, qu’elles n’avaient pour objectif que d’abuser l’opinion et de faire passer sa loi. Simone Veil ne niait pas les problèmes éthiques posés par l’avortement et dressait des bornes pour qu’il ne soit pas banalisé. Peut-être a-t-elle fait preuve de naïveté en croyant que ses successeurs auraient les mêmes scrupules.
On sait ce qu’il en advint. Au nom de la liberté et de l’égalité, les gouvernements successifs se sont progressivement écartés de ses intentions. La loi de 1982 a introduit le remboursement, celle de 1993 a créé un délit d’entrave à l’IVG, celle de 2001 a porté le délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse… Enfin, la loi égalité hommes/femmes de 2014 a supprimé la notion de « situation de détresse » et, en février 2016, le Parlement a étendu le délit d’entrave à Internet.
Le plus grand hommage qu’on puisse rendre à Simone Veil, c’est de ne pas la réduire, en bien ou en mal, à l’image qu’on veut en donner, encore moins de la récupérer pour son camp : c’est de la présenter dans toute sa vérité, qui est complexe. Laissons-la être elle-même, tout simplement.
http://www.bvoltaire.fr/simone-veil-ne-considerait-lavortement-droit/
HelloAsso a supprimé la collecte de fond des Survivants mais soutient des associations qui organisent des avortements hors délais légaux. Cette vidéo vous propose quelques actions immédiates et faciles pour ne pas rester passif face à cette injustice. Pour les donateurs de la campagne, vous avez été remboursé. Merci d’effectuer à nouveau votre don sur ce lien : https://lessurvivants.com/produit/don/
FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)
Suite de l’analyse sur l’état du FN. La question de la légitimité de Marine Le Pen est posée, après son échec à la présidentielle, qui s’est répété aux législatives, même si elle a été personnellement élue, ce qui est un fait local et anecdotique. Il faut être reconnaissant à cette femme d’exception d’avoir ”dédiabolisé ” le FN et de l’avoir porté à un niveau électoral majeur. Mais elle contribue à ébranler l’édifice qu’elle avait construit. A–t–elle vraiment les convictions profondes de son électorat ? Marine Le Pen aura été une étape, après de celle de son père. Mais il faut déjà penser à la suivante.
Défaite explicable du FN et de MLP qui n’auraient ni pu ni su gouverner
La défaite de Marine Le Pen face au système Macron était écrite. L’oligarchie organisée, liguée contre elle, est plus forte que le ”peuple”, manipulé. Sa piètre prestation télévisée n’a rien arrangé mais n’était pas la cause première de la défaite. Mais était–ce vraiment son intérêt de gagner cette fois–ci ? Aussitôt au pouvoir par miracle, elle aurait été balayée parce que le FN n’est pas en ordre de bataille pour gouverner avec son programme socio–économique comique et ses lacunes en cadres compétents. En tout cas, l’affrontement entre l’hétéroclite coalition macroniste – centre–gauche – et le FN ne sera la clé des années à venir que si le FN cesse de délirer sur l’euro, revoie de fond en comble son programme socio–économique, se muscle sur ses fondamentaux et se débarrasse du clan du parasite Philippot qui est le coucou dans le nid. Mais aussi si Marion Maréchal Le Pen opère un retour à la tête du FN, synchrone d’un départ de ce dernier.
Ivan Rioufol a expliqué la défaite du FN (et de Marine Le Pen), ainsi que le fort taux d’abstention parmi son électorat démobilisé, par son décalage par rapport aux préoccupations et attentes populaires. « Même le FN s’est laissé prendre à ce conformisme du tout–économique, qui lui a fait placer la sortie de l’euro au centre de sa campagne ratée. Mais cet aveuglement n’est pas celui de la France populaire » (Le Figaro, 23/06/2017). Autrement dit, c’est parce que le FN a négligé la question centrale de l’invasion migratoire et de l’islamisation au profit d’un discours centré sur des questions périphériques qu’il a perdu.
”Front républicain” contre Front national : l’occasion manquée par le FN
Jean Raspail avait intitulé un de ses articles polémiques «La République contre la Nation ». Cette formule suggère une opposition qui n’est pas fausse entre la République organisant l’immigration invasive et le sabotage de l’école, et la Nation aux sens ethnique, culturel, historique. Malgré toutes ses erreurs et tous ses défauts programmatiques, le FN représente, non pas ” le peuple contre les élites”, formule inepte puisque les élites font partie du peuple, mais le peuple (la Nation) contre ses ennemis, y compris des Français de souche collaborateurs (La –fausse – République). Ce n’est pas une question de classe sociale mais de choix ethnique.
Le réflexe du ”front républicain” (copie conforme du ”front antifasciste” stalinien des années 30) a parfaitement joué au second tour de la présidentielle et des législatives contre Marine Le Pen et le FN. Seule entorse : Dupont–Aignan et son DLF, minime exception qui confirme la règle. Les appels à voter Macron contre la sorcière ont été unanimes à gauche et à droite, de Cazeneuve à Juppé qui a tweeté : « soutien à Emmanuel Macron dans son duel avec l’extrême–droite qui conduirait la France au désastre ». Jusqu’à Martine Aubry : « comme en 2002, tous les républicains doivent faire barrage au Front national ». Cependant, plus logique, le collectif Sens commun : « refuse de choisir entre le chaos porté par Marine Le Pen et le pourrissement politique d’Emmanuel Macron ». C’est le ”ni ni ”, abandonné par Baroin, le gendre idéal politiquement correct.
Le « rassemblement républicain » auquel a appelé la droite contre Marine Le Pen et pour « faire barrage au Front national » en votant pour Macron, mais aussi au second tour des législatives, aurait pu être une aubaine pour MLP et le FN, car c’était consacrer le FN comme seule force d’opposition et d’alternance. Malheureusement cette occasion a été gâchée par la prestation télévisée catastrophique de la candidate face à Macron, par le programme socio–économique gaucho–étatiste délirant de la ”ligne Philippot”, par la promesse de sortie immédiate de l’euro, mais aussi par l’affadissement et la mise en orbite lointaine du discours sur l’immigration et l’islamisation.
Le FN, apparaissant comme émasculé et décentré, n’a pas su capitaliser sur cette coalition des bonnes consciences contre lui, ce qui l’a privé de millions de voix et provoqué l’abstention de millions d’autres .
Néanmoins, retenons cette analyse : « La contre–performance de la candidate), le retrait de la benjamine de l’Assemblée nationale (Marion Maréchal –Le Pen) sortante et les menaces de départ de Florian Philippot font du Front national un parti affaibli ; et pas une force d’attraction. Reparler d’une stratégie pour « faire barrage » au FN revient à le valoriser, à le présenter toujours comme une menace électorale », note Guillaume Tabard (Le Figaro, 01/06.2017).
Intelligentsia de droite pro–Macron et anti FN
Le cœur de l’intelligentsia bien pensante de droite est vent debout contre le FN et a massivement choisi Macron. « Emmanuel Macron est le seul obstacle aux ambitions de Marine le Pen. Qu’on le veuille ou non, il incarne ce qui nous reste d’espérance en l’avenir », écrit Jean d’Ormesson qui reproche à Marine Le Pen, entre autres, « sa volonté de verrouiller les frontières contre l’afflux des réfugiés et des demandeurs d’asile » Il ajoute : « l’accession au pouvoir de Marine Le Pen serait un malheur, non seulement pour la France et les Français […] mais pour l’Europe entière » Se fermer à l’invasion est un malheur, effectivement. ( Je voterai pour Emmanuel Macron , Le Figaro 20/04/2017.) Jean d’Ormesson, vieux crabe opportuniste, est le représentant de ces élites bien protégées de l’immigration invasive, de l’islamisation et de la criminalité allogène pourrissant la vie des Français. Macron (qui appartient au même monde) sera tout aussi laxiste en la matière que ses prédécesseurs, voire plus. De nouvelles vagues d’invasion migratoire se préparent. Rien ne sera fait pour les empêcher, mais tout pour les encourager.
La souveraineté étatique doit être subordonnée à l’identité nationale et ethnique
Dans le discours officiel du FN, celui imposé à MLP par le doctrinaire Philippot, l’impératif, abstrait et étatique, de ”souveraineté” prend trop le pas sur celui, concret, vital, d’ ”identité”, de nature ethnique, beaucoup trop négligé, alors que les deux devraient être unis et insécables. La souveraineté (étatique), indispensable évidemment, doit être subordonnée à l’identité (ethnique et nationale, même étymologie). Pas de nation politique sans nation ethnique. C’est le bon sens aristotélicien et confucéen. Un pays composé de populations ethniquement hétérogènes explosera. La nature humaine s’oppose à cette permanente utopie de l’ ”homme nouveau”. Le FN de Marine Le Pen a reculé sur les questions de l’identité, (voir le précédent article sur le même sujet). Son « patriotisme » et celui de Philippot, n’ont plus rien à voir avec la « patrie charnelle.
En se déclarant candidate du ”peuple”, en cassant l’image de candidate de l’ ”extrême droite”, Marine Le Pen a eu raison. À condition qu’elle n’affadisse pas son discours sur l’immigration et l’identité qui n’a rien à voir avec le clivage droite/gauche. Rappelons à Marine Le Pen que la notion de ”peuple”, contrairement à son détournement par les marxistes, n’est pas liée à une classe socio–économique. Le chef d’entreprise créateur d’emplois est membre du peuple. Pas le délinquant musulman d’origine immigrée. La notion de ”peuple” est ethnique, historique et culturelle, et non pas politique et socio–économique.
Le FN et ses alliés fantômes, ”seule force d’opposition ” ?
Le Rastignac–Macron ne sera pas la rupture mais la continuité Chirac–Sarkozy–Hollande. Sur le plan de l’invasion migratoire, de l’islamisation, de la délinquance, ce sera plus grave encore sous sa présidence. Il sera la photocopie de ses prédécesseurs. Marine Le Pen peut–elle donc espérer, comme elle l’a répété, après les législatives, diriger l’opposition à « la mondialisation sauvage », à « l’immigration massive », à « la libre circulation des terroristes » qu’elle voit s’aggraver sous Macron ? Rien n’est moins sûr, avec la crise que traverse le FN et la contre dynamique créée par l’échec à l’élection présidentielle.
Après les législatives, le FN, avec son petit satellite DLF de Nicolas Dupont–Aignan, marginal illisible, se veut optimiste. Marine Le Pen assure que le FN « s’imposera comme la première force d’opposition au gouvernement d’Emmanuel Macron et à ses projets ». Avec huit députés ?
Marine est–elle éternelle ?
La prestation télévisée ratée de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron a détérioré son image dans son électorat et a, par ailleurs, servi Macron à être élu. En marge de la direction du FN, très divisée, le groupe informel formé par Philippe de Villiers, Éric Zemmour, Patrick Buisson et Robert Ménard pourrait constituer un pôle contestataire. Marion Maréchal–Le Pen a pu y penser… Elle pourrait les rejoindre, après un retrait provisoire, une traversée du désert, pour une alternative, le jour où sa tante vacillera. Et prendre la tête du Front national avec un programme bien construit, débarrassé de l’étatisme socialiste de Philippot, de son anti–européisme bâclé, et remusclé, renouant ave des fondamentaux délaissés.
En revanche, le FN peut, si le quinquennat de Macron part rapidement en vrille – cas probable – apparaître de nouveau comme le recours, la seule opposition (face à LREM et les députés LR ralliés) en se livrant à de l’agit–prop en attendant les prochaines élections, mais évidemment sans aucun espoir à l’Assemble nationale.
« Marine Le Pen a considérablement abîmé son image », note Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinion publique de l’Ifop. Et son élection à Hénin–Beaumont ne la rétablit pas, contrairement à ce qu’elle croit. Il ajoute : « le parti a enregistré une vraie contre–performance au premier tour », semblable à celle de Marine Le Pen à la présidentielle.
Après avoir été réélu de justesse, Gilbert Collard a déclaré : « nous ne devons pas crier victoire parce que le FN a pris un sacré coup dans la tête ». Signe des oppositions croissantes, au sein du FN, à Marine Le Pen. Son discours en recul sur l’invasion migratoire et l’islamisation – là où ses partisans l’attendaient – affadit le message du Front national. Marine Le Pen est handicapée par un territoire intérieur qui se délite (le FN et sa mouvance électorale déçue) et non plus dans la conquête d’un territoire extérieur, de nouveaux électeurs. Pourtant, il y en aura : le marché électoral des bobos pour l’instant préservés de l’immigration mais qui ne le sera plus dans quelques années quand les centres des zones préservées commenceront à être inondés à leur tour. Marine Le Pen est mauvaise stratège.
La « refondation » du FN : sérieux ou fallacieux ?
Les débats sur la « refondation » du Front national annoncés par Marine Le Pen dissimulent et indiquent en même temps une situation préoccupante. La langue trahit ses locuteurs : refonder signifie bâtir de nouveaux fondements (programme, idéologie, stratégie) parce que les anciens sont mauvais. Normalement, ce devrait donc être un aveu d’abandon de la ligne chevènementiste Philippot qui a mené objectivement le FN dans le mur.
Néanmoins, on peut se demander si cette ”refondation” sera sérieuse dans la mesure, par exemple, où Marine Le Pen entend, exactement comme le parti du paléo–marxiste Mélenchon, les débris du PS ou la CGT, s’opposer frontalement aux ordonnances promises sur la simplification – qui sera très timide – d’un Code du Travail ubuesque (une des causes du chômage de masse). La direction du FN persiste dans cette impasse gaucho–étatiste, vermoulue, économiquement inculte du ”modèle social français” qui est en réalité une catastrophe sociale. Les déclassés au chômage du nord de la France qui votent FN ne sont pas victimes de l’abominable ”ultralibéralisme” (s’il existait, ils travailleraient, comme en Suisse) mais du socialisme de l’appareil étatique français qui, depuis 40 ans, obéissant aux syndicats marxistes minoritaires et aux corporations de fonctionnaires, matraquent et spolient le secteur privé (taxes, charges, impôts, réglementations délirantes), le forçant à licencier, à désindustrialiser, à ne plus embaucher, à délocaliser ou à faire faillite.
Si la direction du Front national, continue de négliger l’espoir qu’elle a suscité d’endiguer l’invasion migratoire et l’islamisation et d’entamer un processus de reconquête, si elle persiste dans son discours économique socialo– étatiste étiqueté ”patriote”, et dans sa focalisation lassante sur un anti–européisme mal construit et surtout mal vendu, l’hémorragie de voix s’accentuera.
Le FN doit changer de logiciel
En revanche, si le Front national attaque Macron et sa majorité (aussi dominante arithmétiquement que fragile politiquement) sur d’autres domaines que son timide ”libéralisme”, c’est–à–dire sur l’immigration, l’école, la justice et la sécurité, sujets où logiquement ils seront laxistes et échoueront, il pourra représenter une force d’opposition idéologique – mais non pas parlementaire.
La force retrouvée du FN dépendra aussi du retour de Marion Maréchal Le Pen dès qu’Emmanuel Macron commencera à échouer et à décevoir , ce qui est inévitable. La continuation de la guérilla entre Jean–Marie Le Pen et sa fille, avec des épisodes guignolesques (les grilles du siège fermées devant le patriarche accompagné d’une foule de journalistes) a aussi décrédibilisé le FN par la démonstration d’une querelle de famille lassante très lointaine des préoccupations des Français.
N’oublions pas qu’en dépit d’un record de voix à la présidentielle, le FN a perdu au premier tour des législatives de 2017 plus de 500.000 voix par rapport aux législatives de 2012, ce qui le prive de 800.000 euros d’aides publiques par an.
Très symbolique apparaît, après le retrait de Marion Maréchal–Le Pen de sa circonscription du Vaucluse, la victoire dans cette dernière de Mme Brune Poirson de LREM. Le corps électoral a donc délaissé le candidat FN qui remplaçait Marion Maréchal Le Pen, pour élire une candidate du parti de Macron. C’est un mauvais signal. On votait Marion, mais on ne vote pas Marine. Le désamour, la déception sont évidents. Le FN a du pain sur la planche pour redresser la barre. Il doit changer de logiciel et inverser sa ligne actuelle – celle du coucou Philippot – faute de quoi il n’intéressera plus grand monde, même les juges.
https://fr.novopress.info/206739/quel-avenir-pour-le-fn-et-marine-2-par-guillaume-faye/#more-206739
On allait voir ce que l'on allait voir. À Bruxelles le nouveau président français devait marquer le grand retour de la France dans les institutions européennes, et ainsi parfaire un triomphe hexagonal confirmé par les élections législatives.
Il avait commencé cette chevauchée promise par un long entretien publié, civiquement pour ne pas dire complaisamment, par Le Figaro (1)⇓.
On y apprenait que "l'Europe n'est pas un supermarché." Cibles de cet aphorisme : les pays d'Europe centrale et orientale que nos gros moyens de désinformation ont réappris – sur quelles consignes ? – à appeler "pays de l'est". Cette expression insupporte au plus haut point les intéressés qu'elle renvoie insidieusement à la situation qui résultait, de 1945 à 1991, du système scellé à Yalta. On ne devrait jamais la laisser passer.
Certes en France un fort courant d'optimisme conduit aujourd'hui nombre de commentateurs à s'aligner sur la glorification du Prince. Et on ne s'étonnera pas de voir exceller, dans ce registre, le champion de la brosse à reluire le politologue conformiste Alain Duhamel. (2)⇓
Les principaux journaux, Le Monde, Les Échos, Le Figaro, embouchent ainsi la même trompette pour jouer la même çonnerie. À les lire, le "sommet", appellation fausse que nos médias persistent à utiliser pour désigner le Conseil européen, avait mis en vedette notre président préféré et ses propositions pour "relancer l'Europe".
Ce genre d'éléments de langage s'articulent sur des discours dont le contenu réel se révèle absolument creux. À cette éloquence particulière notre nouveau chef de l'État semble décidé à consacrer son talent certain, prédisposé au vide oratoire.
La présentation à l'avance d'hypothétiques décisions concrètes supposées intervenir au soir du 23 juin a donné lieu de ce point ce vue à un festival exemplaire ;
On devait voir ce que l'on allait voir.
Et en effet, on a vu : on a vu qu'il n'y avait rien.
Ne disons pas que Français et Allemands ne sont d'accord sur rien : Mme Merkel, malgré son implication dans une campagne électorale qui freinera sa prise de position jusqu'en septembre se montre clairement d'accord pour que Paris ne prenne aucune initiative internationale ou européenne sans s'être au préalable concerté avec elle. On appellera cela désormais le couple "M&M".
La solidarité entre Macron et Merkel ira jusqu'à emboîter le pas de la chancelière sur ses décisions de 2015, sur lesquelles elle se trouve obligée elle-même de revenir en matière migratoire, jouant, comme toujours, sur l'ambiguïté entre réfugiés et migrants économiques.
"Nous devons accueillir des réfugiés, affirme ainsi Macron, car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants."
Plus spectaculaire encore, dans les jours qui ont précédé la réunion des 22 et 23 juin, le bruit a circulé ainsi que l'Union européenne allait avancer, sous l'impulsion française, sur le terrain de la Défense européenne. L'illusion n'est pas nouvelle : elle s'était manifestée en 1998 lors des accords de Saint-Malo entre Blair et Chirac. Le gouvernement de Londres dut démentir immédiatement les surinterprétations chiraquiennes. Les Français ont changé de partenaire mais pas d'illusion, car les Allemands, pas plus que les Anglais, n'ont jamais cru au projet d'une défense européenne qui tournerait le dos à l'OTAN.
Bien entendu, la baudruche était largement dégonflée au soir du 23 juin, la Commission européenne ayant simplement réduit l'avancée à la mise en place, modeste, d'un cadre financier.
Ce que nos partenaires attendent de nous, c'est d'abord que nous appliquions nos engagements, notamment dans le domaine monétaire et budgétaire en cessant de dépasser la barre des 3 % de déficit et en cessant de demander de nouveaux délais comme l'ont fait tous les gouvernements parisiens depuis 10 ans.
JG Malliarakis
Apostilles