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  • Libre journal des Européens du 7 novembre 2017: L’avenir du nationalisme européen

    Libre journal des Européens du 7 novembre 2017: “L’avenir du nationalisme européen: la nécessité d’une géopolitique européenne; La question de la Catalogne”
    Thomas Ferrier recevait :
    ▪ Georges Feltin-Tracol, rédacteur en chef du site Europe Maxima, journaliste, écrivain, conférencier, historien des idées
    ▪ Robert Steuckers, politologue
     

  • Endettement : Anne Hidalgo, l’Obama parisienne…

    Parfois, deux graphiques valent mieux que des pages d’explications. Ces deux graphiques montrent la capacité exceptionnelle de gestion de la gauche apatride, ou plus exactement, pluripatride. Voici un taux de croissance gigantesque dont la gauche peut se gargariser. Ou pas.

    Endettement de la ville de Paris, dirigée par la sépharade espagnole Anne Hidalgo :

    Endettement des Etats-Unis, dirigés par le musulman kenyan Barack Hussein Obama :

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    C’est vrai que l’immigration c’est un enrichissement… mais ça dépend pour qui !

    Hristo XIEP

  • Le 3ème forum de Polémia sur Radio Courtoisie

    Michel Leblay, patron d’émission à Radio Courtoisie, a présenté à cette antenne les travaux du Troisième Forum de la dissidence, le lundi 27 novembre 2017 lors du Libre Journal de Dominique Paoli. Voici le synopsis de sa présentation de la matinée. Tout y est pour trouver « une bonne droite » ! Polémia

    Encore heureux qu’il existe un contrôle parlementaire des projets de loi des gouvernements et de la confection des budgets annuels grâce aux travaux des commissions ! Cela a été le cas de l’avis présenté par François-Noël Buffet sur l’asile, l’intégration et la nationalité le 23 novembre 2017 au nom de la commission en charge de l’examen du projet de loi de finances pour 2018. Les constats auxquels il procède n’ont rien de rassurant.

    Surtout il permet de s’apercevoir que le gouvernement, aidé par l’administration, n’hésite pas à tordre certains chiffres présentés à la représentation nationale alors qu’il est contraint à la transparence envers l’Europe de Bruxelles.

    La fondation Polémia a organisé, le samedi 18 novembre, à Paris, son Troisième Forum de la dissidence consacré à la droite et à son renouveau. Cette manifestation, qui a connu un très vif succès, réunissant plus de 500 participants, ne s’est pas fourvoyée dans des digressions sur quelques combines partisanes mais, au contraire, elle a été marquée par une hauteur de réflexion sur ce qu’est la droite dans son essence, d’où elle vient historiquement et quel peut être son futur.

    Dans l’agencement de la réflexion, le forum a été composé de deux demi-journées :

    – la matinée, faite de cinq interventions successives, a offert aux participants un panorama d’ensemble sur la droite, sa situation présente, son essence, son histoire et l’avenir possible du point de vue des idées et des orientations sur lesquelles elle devrait se fonder ;

    – l’après-midi, le public s’est vu proposer deux tables rondes, l’une sur l’expression des idées de droite, la censure et les poursuites judiciaires dont certaines énonciations faisaient l’objet, l’autre avec Charles Beigbeder et Philippe Christèle sur les valeurs sur lesquelles doit se fonder la parole de droite par rapport aux enjeux qui s’imposent à la société française.

    Polémia publie sur son site de manière échelonnée les textes des intervenants de la matinée.

    Michel Geoffroy : « La droite est morte ? Vive la bonne droite ! »

    Michel Geoffroy a présenté un état de la situation des forces de droite, conclu par cette observation :

    « Cependant, il serait stérile de disserter à l’infini sur les occasions perdues. L’histoire ne repasse pas les plats ! Il s’agit maintenant de reconstruire au milieu des ruines. »

    Alors, pour lui, si le clivage gauche/droite existe toujours, il n’oppose plus, comme au XXe siècle, les collectivistes aux défenseurs de la propriété privée des moyens de production, mais les libre-échangistes, les mondialistes, aux défenseurs de l’identité, de la liberté des peuples européens.

    François Bousquet : « La droite, une réalité anthropologique »

    François Bousquet a posé d’emblée ces trois questions en se référant au philosophe Robert Hertz, mort en 1915 :

    – « Pourquoi la prééminence de la main droite ? »

    – « Pourquoi, dans quasiment toutes les cultures et à tous les âges de l’humanité, sauf le nôtre, y a-t-il eu prééminence, qualitative, morale, spirituelle, de la main droite ? »

    – « Pourquoi cette suprématie, qui s’apparente à un invariant anthropologique, exception faite d’une poignée de contre-exemples ? »

    Comme à son habitude François Bousquet a développé une pensée historique et philosophique fort bien construite et parfaitement étayée, évoquant saint Augustin, les Grecs, l’Ancien Régime. Il a conclu par ces deux phrases à la hauteur de son propos :

    « Nous ne retrouverons certes pas l’innocence matinale des Grecs, ni le sentiment épique de la vie qui les habitait. Mais je crois qu’on peut encore leur emprunter cet héroïsme tragique – qui est au cœur de l’ethos de la droite – qui les a rendus à nul autre pareils et qui est le fond de l’âme européenne. »

    Nicolas Faure : « La droite : une réalité populaire. Un constat, des perspectives »

    Nicolas Faure a montré, au travers d’une enquête d’opinion du Cevipof sur un ensemble de thèmes, l’école, l’immigration, la fierté par rapport à la nationalité, que les idées de droite sont majoritaires dans le pays, tout en soulignant certaines contradictions :

    Pour 62% des Français, l’islam représente une menace pour la République. 43% d’entre eux pensent même que les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français.

    Guillaume Bernard : « La guerre à droite aura bien lieu »

    Le texte n’a pas encore été publié mais il reprend pour une part l’argumentation développée dans le numéro 166 de la revue Éléments (juin-juillet 2017).

    Guillaume Bernard a approché le sujet sous l’angle de la science politique. Il a fait un rappel historique. De ce point de vue, il a observé que la cristallisation du clivage droite/gauche s’est faite essentiellement sous la Ve République.

    Un élément essentiel de la démonstration est probablement l’idée selon laquelle nous assistons à une inversion dans le sens du mouvement des forces politiques tel que l’observait en 1932 Albert Thibaudet (Les idées politiques de la France).

    Ce que Thibaudet appelait le sinistrisme signifiait un glissement des formations politiques de gauche vers des partis plus radicaux, ce qui emportait dans le même déplacement les partis de droite. Aujourd’hui, face à une gauche intellectuellement épuisée, depuis la décennie 1990 il se dessine un mouvement dextrogyre par un glissement des idées de la droite vers la gauche (libéralisme, organicisme social) et une radicalisation de l’électorat de droite.

    À la question « Faut-il attendre un chef ? » Guillaume Bernard a répondu que Jeanne d’Arc n’a pu intervenir que parce qu’il y avait déjà des résistants à Orléans.

    Bruno Mégret : « Question identitaire et question européenne sont maintenant liées »

    Dans une intervention politique empreinte de hauteur, Bruno Mégret a fait passer un souffle dans la salle qui a incontestablement manqué dans la dernière campagne présidentielle. Il s’est résolument situé dans une perspective européenne qui est à ses yeux un enseignement fondamental de la campagne.

    « La position des Républicains était de soutenir l’Europe de Bruxelles, conformément aux injonctions du Système. »

    « La position du Front national était d’en sortir conformément à ses principes souverainistes. »

    Pour lui, « ces deux options sont des impasses. La question européenne est désormais la pierre angulaire du renouveau de la droite. Il se dit convaincu que « la question identitaire et la question européenne sont désormais liées ».

    Tout en reconnaissant que « l’appartenance à notre nation est capitale car elle est une part de nous-mêmes… Face aux défis civilisationnels, géopolitiques, économiques, selon ses termes : « Il faut ériger l’Europe en un pôle de puissance ! » Et il ajoute : « Le projet d’Europe puissance, c’est pour la droite la synthèse féconde entre tradition et modernité. »

    La conclusion de Jean-Yves Le Gallou en fin de journée est en vidéo sur le site de Polémia :

    Michel Leblay 28/11/2017

    https://www.polemia.com/le-3eme-forum-de-polemia-sur-radio-courtoisie/

  • Macron, président des rêves

    6a00d83451619c69e201bb09db45de970d-800wi.jpgSelon Hilaire de Crémiers, dans son analyse du numéro de novembre de Politique Magazine.

    Emmanuel  Macron caresse son imagination. il y met sa volupté. Sua cuique voluptas.  Son rêve était de faire de la politique et la politique n’est pour lui rien d’autre que la réalisation de son rêve. C’est ainsi qu’il la conçoit. Rien pour l’instant n’arrête le rêve macronien. Autour de lui, pas d’obstacle, des serviteurs zélés ou insignifiants.  

    Les adversaires se disputent,  s’entretuent, se perdent dans les luttes picrocholines si chères à l’esprit partisan. Pour l’heure aucune réaction nationale n’est pour lui à redouter ; non pas qu’elle n’existe pas dans une partie de l’opinion française, mais tout est fait – et depuis longtemps – pour réduire à néant ses velléités d’expression politique.  La machine à broyer ne cesse pas de remplir son office. Ainsi Macron était-il sûr de gagner l’élection présidentielle. Comme il se croit aujourd’hui sûr de l’avenir…ce qui, en revanche, est moins assuré. Les réalités du monde viennent à sa rencontre ou plutôt il va les heurter ; la confrontation comporte des risques pour lui. Il ne peut sortir du rêve qu’à son détriment. Pour paraphraser Mitterrand et, au-delà, le Cardinal de Retz, c’est son ambiguïté à lui. Il croit posséder son rêve, mais c’est  son rêve qui le possède. Il doit le poursuivre dans la recherche continuelle de sa consistance en espérant trouver  facilité et le même bonheur  qu’à ses débuts. Ne faut-il pas que le peuple français marcher sur ses pas ? N’est-il pas forcé de s’assurer la maîtrise du calendrier politique et électoral sur lequel il travaille et fait travailler ?

    Il sait ramasser les mises. Mais ramasser les mises ne suffit pas. Que faire ? Où aller ? Mieux gérer les fonds publics ? Est-ce si certain ? Les derniers budgets de la nation et de la Sécurité sociale montrent les limites de l’exercice : c’est toujours et encore chercher des recettes dans les poches des honnêtes gens pour combler les facilités du laxisme. Les déficits ne diminuent pas et la dette continue à s’alourdir inexorablement et maintenant dangereusement :  les chiffres, eux, ne mentent pas.

    Macron, dit-on, redonne du lustre à la fonction présidentielle, ce qui n’est pas très difficile après ses prédécesseurs ; mais il y a beaucoup d’esbroufe et d’inconscience dans son comportement. Visiblement il ne sait pas commander ; il n’a jamais obéi. Il fâchera les gens. Il a le prestige de la mise en scène ; il n’a pas l’autorité de la vraie compétence. Sa parole ne crée rien ; elle se fait plaisir a elle-même ; elle n’ a pas d’efficacité dans l’ordre des choses malgré toutes ses prétentions à l’efficience. 

    Beaucoup de mots, de semblants d’idées ne font pas un redressement politique et économique, sinon en imagination. « Son progressisme « affiché  n’est que flatus vocis.

    Macron pense pareillement se pousser sur la scène internationale en jouant des coudes.  Il y a une   ridicule enflure qui se dégage de ses attitudes et qui gêne.  Il est faiseur de leçons, encore pire que son prédécesseur ; il distribue des points ; ses appréciations sont toutes marquées par la même idéologie  républicaine d’une grotesque simplicité qui sépare le monde en bons et en méchants. Ses propositions stratosphériques de recomposition de l’Europe et du monde ne tiennent aucun compte de la vérité des choses de la terre. Il ne voit pas que l’Europe et le monde changent. De sorte qu’il ne cesse d’être surpris par l’actualité à laquelle il répond par à-coups saccadés, comme dernièrement au Moyen-Orient. Dans ses visions, rien n’est jamais prévu de ce qui se passe vraiment.  

    Il se plaint, dit-on, de ses collaborateurs qui l’assaillent de fiches insanes, inutiles,  verbeuses ; mais c’est à son image et à l’image de notre République qui ne fonctionne que dans la vanité des carrières et la frivolité des opinions.

    La question est donc de savoir où « le marcheur Macron » emmène la France. Personne ne le sait et lui, vraisemblablement, moins que personne : de vastes considérations qui affectent des allures philosophiques, ne font pas un but. Ni des jugements péremptoires n’indiquent une direction.

    De fausses idées

    Ce garçon, pour qui l’écoute et l’étudie attentivement, est sans profondeur d’esprit, sans grandeur d’âme, sans épaisseur de caractère. Intelligent, doué incontestablement, il lui a manqué une formation ; il est privé d’une doctrine juste et vraie. Il n’a pas de repère pour s’orienter dans les difficultés du monde ; il n’a  à son usage que le baratin de la post-modernité qui ne lui donne aucune maîtrise ni des évènements ni des évolutions du monde.  

    Tout son art consiste à masquer par l’apparence de la fermeté sa fragilité existentielle, par la brillance de sa parole sa vacuité essentielle. Rien que la  manière de reprendre à son compte tous les « tics » des vulgaires usages qui nous viennent du monde anglo-saxon et qui encombrent notre vieil univers civilisé, ces « celles et ceux », ces « toutes et tous »  qui se veulent de la galanterie et qui ne sont que de la goujaterie, manifestent une méconnaissance grave  de notre génie national ; toutes ces manies sont d’un ridicule achevé. il est constamment dans la faute de goût. S’imaginer que la France devient « moderne » en se complaisant dans les théories absurdes « du genre », en avalisant toutes les sottises pseudo-scientifiques qui envahissent les boniments des journalistes et des faiseurs d’opinion, révèle une médiocrité d’esprit inquiétante. Il ne saura résister à rien, ni à la PMA, ni à la GPA, ni à tout ce qui s’en suivra. La ralliement de Juppé est un signe qui ne trompe pas.

    Il n’a, pour ainsi dire, rien retenu des leçons de Paul Ricoeur qu’il a, pourtant, fréquenté. Il ne s’est approprié que l’importance de la symbolique pour la tourner à son avantage, sans même en percevoir le sens essentiellement religieux et la portée eschatologique. Sa philosophie est de quatre sous,  sa phénoménologie narcissique.

    En fait il a ramassé ses idées en se frottant de culture au gré de sa scolarité et de ses accointances ; il a assimilé la vulgate et la dogmatique de Science-Po et de l’ENA. Rien au-delà. D’où cette impression qu’il récite toujours des cours. Comme Hollande ! Il est entré avec aisance dans les milieux financiers – et pas n’importe lesquels – dont il a épousé les intérêts, les manières, les conceptions. Il est leur homme. D’où ce regard froid qui juge de haut, sans complaisance, qui acquiesce ou qui rejette, qui ne connaît que le rapport à l’argent, à la réussite, à l’utile, à ces fameuses « masses critiques » selon le jargon,  celles qui justifient la décision économique et la détermination financière. Il ignore – et cette ignorance est un mépris – le petit, le faible, l’insignifiant dans le domaine de la quantité, de la valeur marchande, l’histoire, la géographie, le milieu humain, la force de la tradition, le respect du passé, l’engagement moral , le souci de la vérité. D’où ses tromperies et ses astuces sur le patrimoine, sur l’écologie, sur les territoires. Pour lui, ce qui compte, c’est d’être gagnant. Notre président est un Rastignac qui ne se contentera pas de la France : il vise l’Europe ; il l’a suffisamment fait entendre. Il est prêt à sacrifier les intérêts français à sa divinité. Ainsi, a-t-il déjà annoncé qu’il renoncerait unitéralement et spontanément au Commissaire français pour mieux avancer dans l’intégration fédérale.

    Le 11 novembre n’a mérité d’être célébré par lui que comme une leçon de philosophie et d’éthique républicaines. Ce n’est plus la célébration de la lutte et de la victoire d’un peuple français qui voulait rester français sur une terre française et à jamais française ; c’est la victoire dont ne sait quel Droit désincarné, quelle Démocratie universelle dont la France – ou plutôt la république française – aurait été l’héroïne. D’où l’idée de ne plus jeter de lumière jusqu’au 11 novembre 2018 que sur le seul Clémenceau, ce qui évite de parler des militaires et ce qui permet d’insister sur la manière dont les gouvernements républicains ont récupéré à leur profit cette si coûteuse et noble victoire. Tout Français quelque peu cultivé sait en quelle paix stupide ces gouvernements incapables ont transformé cette victoire pour aboutir vingt après au plus grand désastre de notre histoire. Macron qui se croit novateur, n’est que notre Briand d’aujourd’hui. Il est encore des Français pour savoir ce que ce nom signifie.

    Les mêmes néfastes idées produiront les mêmes effets. Les discours pacifistes et européistes de Macron  prêt à abandonner tous les intérêts français ne satisfont qu’ aux exigences d’un rêve égotique. Ni l’Europe ni le monde n’obéiront à Macron. Il ne fera qu’affaiblir, désarmer et détruire un peu plus la France.    

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/macron-pr%C3%A9sident-des-r%C3%AAves.html#more

  • Journal Présent : 35 bougies et 9000 cartouches – par Francis Bergeron

    present_35_ans.jpg

    J’ai sous les yeux le numéro de Présent des 1er et 2 janvier 1986. Il porte le numéro 989. Il est illustré par un dessin de Chard : « On tient le bon bout », nous dit un petit personnage appelé Dupont, coiffé d’un béret. François Brigneau, qui partage à l’époque la direction politique et la direction de la rédaction avec Jean Madiran, assure la « chandelle » de ce numéro pour dire aux lecteurs : « Présent entre dans sa cinquième année. C’est un bel âge. Rares étaient ceux qui croyaient que nous l’atteindrions. Ils nous voyaient emportés au galop d’une maladie du premier âge et il n’y aurait pas eu grand monde pour suivre le petit cercueil de bois blanc au cimetière des espérances mortes. »

    Que dire alors de ce Présent numéro 9 000, qui va entrer dans sa 36e année d’existence ? Deux ou trois choses qui méritent d’être rappelées.

    D’abord cette pérennité exceptionnelle : votre quotidien Présent va donc dépasser la durée de vie d’un autre quotidien, celui qui était la référence absolue pour François Brigneau et Jean Madiran : L’Action française, celle de Maurras, Bainville et Daudet. Et pour le coup, je pense que les fondateurs eux-mêmes n’imaginaient pas une telle longévité pour Présent.

    Ensuite, la fondation de Présent a correspondu à un moment de l’histoire de notre pays particulièrement inquiétant, avec le retour au pouvoir des communistes, dans les valises de Mitterrand, 35 ans après la fin de la guerre. Pouvait-on alors imaginer que, 35 ans plus tard, les menaces sur l’identité française, certes différentes, seraient plus graves encore, et multiformes ? « Mariage » homo, PMA et adoption d’enfants, islamisation, dhimmitude et terrorisme, errances papales et christianophobie ; et, malgré cela, la déception des présidentielles du printemps dernier. Les civilisations sont mortelles, rappelait Jean-Marie Bastien-Thiry, lors de son procès.

    Comme lors de l’avant-guerre de 14 avec L’Action française quotidienne, comme en 1981 avec les communistes au pouvoir, un sursaut est nécessaire, la résistance doit se muscler. Et Présent tiendra son créneau, avec sa provision de cartouches.

    Présent doit peser plus lourd et son influence doit progresser

    Mais le dernier point qui mérite d’être rappelé, c’est que Présent, dans son effort actuel, ne peut compter que sur vous, sur ses lecteurs. Nous savons ce que nous vous devons. Le talent, le dévouement, les sacrifices des collaborateurs du journal ne pourraient rien si vous ne répondiez pas présent à Présent. Présent doit peser plus lourd et son influence doit progresser encore, pas seulement dans notre camp.

    Mais Présent est fragile financièrement. Plus que cela, Présent est en risque. Comme toujours, nous diront nos plus anciens lecteurs, qui se souviennent des appels fréquents de Jean Madiran, et qui rappellent aussi que L’Action française de Charles Maurras vivait de sa « souscription permanente ».

    Mais permettez-moi de vous dire que les temps sont plus durs, aussi : les abonnements internet qui se substituent progressivement aux abonnements papier (les retards dans la distribution postale n’y sont pas pour rien) n’apportent pas le même niveau de marge à l’entreprise Présent. Et l’équilibre financier, rétabli depuis quatre ans seulement, est à la merci du moindre incident : un procès, la défaillance d’un fournisseur, une augmentation de charges imprévue…

    Alors que Noël approche et que nous fêtons ce 9 000e numéro en famille, c’est-à-dire avec vous, nos lecteurs et amis, et tous ceux qui nous ont envoyé un message d’amitié que vous lirez dans ces pages, offrez à vos proches un abonnement à Présent. Au plaisir d’offrir, vous ajouterez le plaisir et la nécessité d’afficher vos convictions, grâce à Présent.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • La Russie se prépare à l'idée d'affronter une Europe devenue musulmane au-delà de 2050

    6a00d83451619c69e201b7c93924f1970b-800wi.jpgC'est en substance une des vérités dérangeantes énoncées par les invités russes des Assises nationales de la recherche stratégiques, qui ont eu lieu ce 30 novembre à l'École Militaire.

    Organisé par le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique ce colloque avait pour thème les menaces "hybrides", c'est-à-dire en novlangue militaire, celles représentées par la stratégie d'acteurs, étatiques ou non, recourant à l'ensemble des leviers d'action à leur disposition, et pas seulement à l'emploi de la force, ou à la menace de celui-ci, pour arriver à leurs fins. Un peu ce que font les États-Unis sur l'ensemble du globe depuis la fin de la 2ème guerre mondiale...

    Parmi les invités, plusieurs russes dont des généraux et un ancien ministre de l'Intérieur, ainsi que des commentateurs de l'actualité (leur identité figure au lien ci-dessus). Ils n'y sont pas allés par quatre chemins pour décrire la décadence française et européenne, évoquant sans détour l'invasion migratoire extra-européenne, l'abandon des valeurs traditionnelles, et les évolutions sociétales mortifères. Leur propos a suscité de fortes réactions d'un public habituellement policé, divisé entre applaudissements nourris et sifflets soutenus.

    Saluons une fois n'est pas coutume Alain Bauer, co-organisateur de cette journée, qui a su ramener le calme en soulignant l'intérêt qu'il y a à écouter des voix discordantes. Un souci de pluralité qui l'honore.

    Surtout, guettons avec impatience la parution des actes de ces assises!

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html