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  • Nicolas Demorand, un militant sur France Inter

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    Depuis septembre 2017, Nicolas Demorand est aux manettes de la Matinale de France Inter, en remplacement de Patrick Cohen. Personne ne doutait des engagements politiques du militant journaliste. Il s’est néanmoins surpassé le lundi 27 novembre 2017.

    Nicolas Demorand n’a pas tout chamboulé de la Matinale de France Inter. L’auditeur y sent encore l’ombre de Patrick Cohen. Ce dernier parle maintenant à la même heure sur Europe 1, ce qui ne tend pas à diversifier la parole proposée aux auditeurs. Il est vrai que les deux militants faisant office de journalistes peuvent aisément se glisser dans le costume idéologique l’un de l’autre. D’idéologie, il a été question le matin du 27 novembre 2017 quand Nicolas Demorand a invité le ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer pour « L’invité de 8h20 ».
    Blanquer au Pays des Commissaires politiques

    Difficile de ne pas ressentir de gêne à l’écoute de cet entretien. L’objectif de Demorand était clair : « démontrer » que la politique scolaire du ministre Blanquer est une régression réactionnaire, en particulier comparativement avec celle de la ministre précédente. Le problème porte sur les fameux ABCD de l’égalité, lesquels sont visiblement restés dans la gorge du militant journaliste Demorand. Du moins, le retrait de ces ABCD suite à une vive polémique. Pour mémoire : il s’agissait d’un programme destiné à lutter contre le « sexisme » et les « stéréotypes de genre » à l’école mis en œuvre de façon expérimentale dans 600 établissement scolaires primaires à partir de 2013. La ministre avait ensuite voulu élargir ce programme à l’ensemble de l’école. Autrement dit, faire entrer la conception libérale libertaire de la théorie du genre à l’école, dans toutes les classes. On peut retrouver un historique plus complet ici. Devant la levée de boucliers, le projet avait été retiré. Mais Nicolas Demorand est militant de longue mémoire. D’autant que cette affaire correspond à ses propres a priori idéologiques, ainsi qu’il le montre lors de sa réception du ministre Blanquer, une conception plus militante qu’autre chose et qui rappelle cette phrase de Laura Slimani, alors présidente des Jeunes Socialistes dans une vidéo depuis supprimée de Youtube, (où sexisme et prédation sexuelle n’étaient visiblement pas seulement objets de lutte de libération genrée) : « Oui, le genre, ça existe et oui, nous allons l’enseigner dans les écoles et c’est tant mieux, parce que ça veut dire plus d’égalité ». Pour Demorand, le retrait des ABCD constitue de son point de vue une véritable atteinte à la grande marche de l’humanité et cela ne passe pas. D’où un entretien où le journaliste se mue en petit commissaire politique
    Demorand en chien de garde et un ministre impavide

    D’emblée, Demorand indique que le président de la République et le ministre ont annoncé que leur gouvernement serait à l’avant-garde de la lutte contre les discriminations subies par les femmes et le sexisme. Le journaliste semble donner la parole au ministre, en lui demandant ce qu’il compte faire concrètement. Mais l’auditeur sent que Demorand frétille. Il évoque des études, dont il ne cite pas les sources, qui indiqueraient que « la cour de récréation elle-même produit des discriminations » vis-à-vis des « fillettes » mais aussi de « ceux qui n’aiment pas le sport et qui sont obligés de se tenir à l’écart ». On sent l’expérience personnelle.

    Jean-Michel Blanquer explique alors à Demorand que cette vision est ancienne et que la véritable problématique actuelle n’est plus le terrain de sport, rarement utilisé durant les récréations, mais les smartphones et leur lot d’images pornographiques. Ce à quoi Demorand pourrait réagir, la pornographie n’ayant pas la réputation de donner une image positive des femmes. Il ne le fait pas. Car il a une idée derrière la tête et l’idée s’impatiente : elle s’appelle ABCD de l’égalité et est associé, dans son esprit, aux grands méchants de La Manif Pour tous. Demorand : « Tout le monde dit que c’est là que ça commence l’inégalité, à l’école, et je ne vois pas dans vos propos que vous allez prendre le problème à bras le corps ». Le ministre reste zen et dit qu’il s’agit d’être « efficace pour de vrai ». Demorand : « Est-ce que par exemple vous reprendrez les ABCD de l’égalité qui avaient semé la tempête (…), qui avaient été retirés pour calmer ladite tempête mais qui cherchaient précisément à prendre à bras le corps la construction même de l’inégalité entre les garçons et les filles à l’école ». Non. « Pas de tempête nouvelle ». Demorand, ironique : « Donc, c’est la rue qui gouverne, c’est la tempête qui gouverne l’éducation nationale ». Blanquer : « non ». Demorand : « On avait peur disait LMPT qu’on fasse à l’école des petits garçons des petites filles, et des petites filles des petits garçons ».

    Nous y voilà : LMPT ferait la politique éducative de la France. Les chrétiens seraient un danger, en somme. L’évidence saute aux oreilles des auditeurs. Blanquer, calme : « C’est vraiment votre vision des choses. S’il y avait eu une efficacité, cela se saurait». Demorand ne lâche pas le morceau : « Vous êtes idéologiquement choqué par un dispositif comme les ABCD de l’éducation ? ». Il ne semble pas se rendre compte que sa question confirme le profil idéologique de cette opération politique libérale libertaire. Réponse : « Non, apparemment vous cela vous intéresse beaucoup mais non. Tel qu’il était fait il n’était pas bon (…) l’enfer est pavé de bonnes intentions. Quand vous braquez une partie des familles, vous n’atteignez pas l’objectif ». Demorand : « Il ne faut pas avoir le courage de faire ? ». Blanquer : « Non. Le courage c’est de ne pas aller dans le sens du journaliste qui vous demande d’aller dans le sens qu’il veut ».

    France Inter, un espace toujours militant

    La tension est palpable, et le studio de France Inter s’apparente une fois de plus plutôt à un espace politique de gauche militante qu’à un studio de radio. France Inter le matin, cela commence tout de même à ne plus guère ressembler à une radio mais à la tribune personnelle d’un donneur de leçon. Est-ce pour cela que les citoyens paient la redevance ? Laissons la conclusion à Blanquer : « Je ne pense pas que la langue française ait produit un quelconque antiféminisme, sinon je ne vois pas pourquoi la France aurait été à ce point à l’avant-garde du féminisme. Nous sommes un pays qui valorise la femme, ne disons pas le contraire ». Il indique que le point médian n’a pas sa place à l’école. Un ange d’intelligence passe. Pas si fréquent sur cette radio.

    Texte daté du 1er décembre et repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/208677/nicolas-demorand-un-militant-sur-france-inter/#more-208677

  • Le grand retour de la race

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [29.11] de Mathieu Bock-Côté sur son blogue du Journal de Montréal traite du fallacieux antiracisme qui ne fait que dissimuler un racisme antiblanc.   LFAR  

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Occident, traumatisé par les horreurs du nazisme, a entrepris de neutraliser toute référence à la race dans les rapports sociaux.

    La lutte contre le racisme est devenue un principe de civilisation. C’est en son nom que les États-Unis ont combattu la ségrégation et que le monde occidental s’est mobilisé contre l’apartheid en Afrique du Sud.

    La discrimination raciale était devenue moralement insoutenable. 

    Antiracisme

    On constate, aujourd’hui, que ce bel idéal se décompose sous nos yeux. 

    Partout en Occident, la race est de retour. On trie les individus selon la couleur de leur peau. Dans les publicités, dans les concours, dans les administrations, dans les spectacles, on distingue entre les Noirs, les Blancs, les Asiatiques, les Latinos et ainsi de suite.

    Mais cette offensive racialiste, à la grande surprise de plusieurs, se réclame de l’antiracisme. C’est un antiracisme qui se dit de gauche, alors on lui pardonne tout. Le progressisme justifie encore une fois bien des sottises.

    Cet antiracisme qui domine la vie universitaire et médiatique n’est qu’une fraude intellectuelle et nous impose un jargon débile avec des mots comme « racisés », « appropriation culturelle » et « racisme systémique » avec lesquels il pratique l’intimidation idéologique.

    On a encore vu cet antiracisme à l’œuvre ces derniers jours avec la protestation de certains groupes contre la présence insuffisante des « minorités visibles » au conseil municipal et au conseil exécutif de Montréal.

    En gros, on ne s’intéresse pas à la valeur individuelle de chaque élu. On l’enferme dans son origine raciale et on le transforme en échantillon représentatif d’un groupe ethnique.

    On le voit aussi avec la discrimination positive qui pousse à embaucher quelqu’un selon son origine plutôt que selon sa compétence.

    Il y a quelque chose de loufoque à imposer une telle grille de lecture au Québec.

    Mais on pousse cette passion racialiste encore plus loin.

    En France, ces derniers jours, on a beaucoup parlé de l’initiative d’un syndicat qui a organisé des ateliers racialement « non mixtes ». Traduisons : ceux qu’on appelle les Blancs en sont exclus. De telles activités sont de plus en plus fréquentes.

    Heureusement, chez nos cousins, cette discrimination fait clairement scandale.

    Si nous avions le sens des mots, on parlerait tout simplement de racisme antiblanc et de haine des Blancs. Et on constatera que ce racisme-là est non seulement toléré, mais encouragé.

    Salauds de blancs !

    On y voit même une stratégie de libération contre l’oppresseur. Contre les Blancs, vous pouvez tout dire tout en exigeant qu’ils se taisent.

    Pire : ceux qui ne se soumettent pas à cette vision du monde sont accusés de racisme !

    Revenons sur terre. Peut-on vraiment fondre dans une même catégorie les Norvégiens, les Allemands, les Russes, les Lettons, les Québécois et les Canadiens anglais ? Doit-on faire de même avec les Kenyans, les Haïtiens, les Sénégalais ?

    Cet antiracisme de contrebande vient abolir les individus, les cultures, les peuples et les civilisations : il ne voit sur terre que des races en lutte entre elles.

    C’est un délire toxique à combattre.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Une affiche de l’État Islamique évoque un prochain attentat à Rome

    Une nouvelle affiche pro-attentat diffusée par la Wafa Media Foundation (agence de propagande de l’État Islamique), menace de perpétrer des attentats terroristes à Rome à l’occasion des fêtes de Noël.

    Elle montre un djihadiste avec à ses pieds un loup et sac à dos dont émerge un fusil lance roquette. Ce sont les chrétiens qui sont la visés, ainsi il est inscrit : «La fête des Croisés approche, montrez-leur le sens du terrorisme, ne retiens pas ton sang, la récompense est le paradis».

    L’affiche appelle donc les “loups solitaires” à passer à l’attaque et à tuer les chrétiens sans épargner son propre sang dont l’effusion mènera directement au paradis d’Allah…

  • Ludovine de La Rochère : la remise en cause de la loi Taubira est inéluctable

    6a00d83451619c69e201b7c938cc47970b-200wi.jpgLa présidente de La Manif Pour Tous était sur France Info. Elle a notamment été interrogé sur la loi sur la résidence alternée, en cours de discussion :

    "Sur la résidence alternée, il faut se concentrer sur l'enfant. Chaque cas est particulier." "L'enfant n'est pas une chose. Les adultes ne peuvent se le partager, se l'échanger."

    "La loi Taubira n'est pas bonne. Par ailleurs, elle entraîne la PMA sans père qui prive délibérément un enfant de père." "Le mariage pour tous est un engrenage, car le mariage a pour finalité la filiation." "Si les Français ont été opposés à la loi Taubira, c'est d'abord en raison des conséquences du mariage pour tous."

    "La GPA n'est pas interdite pour les Français y ayant recours à l'étranger. Or, la dignité des femmes n'a pas de frontière."

    "Nous ne soutenons aucune personnalité politique : nos sujets sont le mariage, la famille et les enfants. Ce sont des sujets fondamentaux."

    "La finalité du mariage, c'est de fonder une famille. Le mariage, pour cette raison, regarde aussi les enfants. Certains envisagent sciemment de faire des orphelins de père ou de mère"

  • I-Média#178 : Esclaves en Libye, les larmes de la manipulation.

  • Objectif : 1000 bénévoles pour la Marche pour la vie

    Le 21 janvier 2018, dans moins de deux mois, nous marcherons pour la vie dans les rues de Paris ! 

    Venez nous aider et faites partie des 1000 bénévoles qui encadreront la Marche au sein des différentes équipes :

    • Accueil : pour orienter les marcheurs, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Logistique : pour que la Marche puisse avoir lieu, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Circulation : pour accompagner les marcheurs, (garçons / filles de plus de 16 ans)
    • Sécurité : pour que la Marche se déroule en toute sérénité, (hommes de plus de 18 ans)

    S’inscrire maintenant, c’est faciliter l’organisation : inscrivez-vous et invitez votre famille et vos amis à s’inscrire !

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • BÉRÉNICE LEVET : « J’AI FAIT OBSERVER À MARLÈNE SCHIAPPA QUE SI RÉGRESSION IL Y AVAIT, C’ÉTAIT BIEN EN RAISON DE L’INTRODUCTION, SUR NOTRE SOL, DE MŒURS ÉTRANGÈRES AUX NÔTRES ! »

    « Personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… »

    Bérénice Levet, vous êtes philosophe et vous étiez invitée face à Marlène Schiappa dans l’émission « L’Info du vrai » du 22 novembre, présentée par Yves Calvi. Il y était question de la régression de l’égalité entre les filles et les garçons, en France, dès l’école primaire…Une passe d’armes a frappé le téléspectateur. Pouvez-vous nous raconter ?

    L’émission portait sur les suites de la campagne contre le harcèlement et les agressions sexuelles, le risque de voir les choses tourner à la déclaration de guerre contre les hommes – enjeu majeur et totalement nié par la secrétaire d’État – et le rôle que l’école pouvait jouer afin de prévenir et guérir ce destin apparemment fatal des femmes, à en croire la croisade actuelle, d’être la victime de l’autre sexe. Le reportage dans une école primaire alors diffusé n’appuyait guère la thèse d’une régression de l’égalité, tout au contraire. « Les petites filles ne se laissent pas faire », disait la journaliste. Et les enfants interrogés témoignaient d’un humour, d’une distance dont nos belles âmes militantes sont totalement dépourvues. Une petite fille racontait, par exemple : « Les garçons disent parfois qu’on ne sert à rien mais tout de suite après, ils rigolent. »

    Lorsqu’on est revenu en studio, pour ma part, j’ai relevé ce point, et surtout je me suis impatientée de ce qu’on continue à peindre la réalité comme si les années 1970 n’étaient pas passées par là. Les garçons et les filles, depuis ces années-là, grandissent dans une atmosphère de parfaite égalité, ce qui ne signifie pas nécessairement d’indifférenciation sexuelle. Là est, me semble-t-il, la confusion qui alimente cette campagne de lutte contre le harcèlement et les agressions. L’enjeu est d’abord la criminalisation des hommes qui s’obstinent à voir des femmes dans les femmes et à n’y être pas indifférents, mais c’est une autre question.

    Pour me contredire et appuyer la thèse d’une régression de l’égalité, Marlène Schippa invoqua des cas empruntés à son expérience municipale précédente. Ainsi avait-elle été sollicitée par une directrice d’école qui se trouvait démunie face à des familles qui interdisaient à leurs petits garçons de donner la main à leurs camarades filles au motif qu’elles étaient impures. La secrétaire d’État cita également le cas, de plus en plus fréquent, de petites filles de sept ou huit ans que leurs parents excluent d’envoyer à la piscine, au nom de l’interdit de montrer son corps devant des petits garçons. J’ai alors fait observer, afin de la contraindre à nommer les choses, que si régression il y avait, si refus de la mixité des sexes il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres.

    Elle s’est d’abord dérobé et m’a objecté que « la Manif pour tous n’avait pas une vision progressiste de la place de la femme » et Marine Le Pen n’aurait pas « particulièrement soutenu le droit à l’IVG » – confondant, au passage, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la première ne s’étant pas prononcée, me semble-t-il, contre le droit à l’avortement. Mais Yves Calvi avait entendu mon objection et m’a relayée. Il lui a demandé sans détour si les cas qu’elle avait mentionnés concernaient des familles musulmanes. Elle a bien été obligée de le reconnaître, mais en préférant parler de « familles radicalisées », de « familles salafistes ».

    On peut reconnaître à Yves Calvi le mériter d’avoir fait son boulot de journaliste en mettant les pieds dans le plat et en poussant Marlène Schiappa dans ses retranchements… mais il a fallu que vous l’y aidiez un peu ! 

    Reconnaissons en effet à Yves Calvi de ne s’être pas lui-même complu dans le déni. Je lui en sais gré. Toutefois, sans vouloir me donner le beau rôle, je ne pense pas que, de lui-même, il l’aurait conduite à nommer les choses. Mais il est pleinement conscient de la tentative de dérobade de la secrétaire d’État : « Il s’agissait de familles musulmanes » mais, constate-t-il, « vous ne l’avez pas dit. » 

    On a le sentiment que personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… jusqu’à la perdre de vue, en somme ! C’est bien ce qu’a fait Marlène Schiappa en évoquant les familles de la Manif pour tous, comme si elles étaient comparables aux familles salafistes.  

    Naturellement qu’on se refuse à regarder le réel en face et qu’on pratique la politique du deux poids deux mesures. La jubilation, l’ivresse que suscite cette campagne contre le harcèlement et les agressions viennent en très grande partie de ce qu’il s’agit d’incriminer et de criminaliser les hommes blancs hétérosexuels. Quelle aubaine que cette campagne pour ceux qui, précisément, veulent détourner leur regard des inégalités et de la domination bien réelles que subissent les femmes sous l’emprise des mœurs musulmanes dans les territoires perdus de la République et de la nation !

    Que concluait, il y a quelques semaines encore, Marlène Schiappa de sa traversée dans le quartier de La Chapelle-Pajol en réponse au collectif de femmes qui s’était formé afin d’alerter sur le harcèlement, les insultes, les agressions dont elles faisaient l’objet de la part de migrants ? Que tout allait très bien, « les lois de la République protègent les femmes, elles s’appliquent à toute heure et en tout lieu ».

    C’est pourquoi ce néo-féminisme doit être vivement dénoncé. Ces militantes sont totalement absentes des terrains où il conviendrait de porter le fer, dans ces enclaves ayant fait sécession d’avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont le principe de l’égalité et, précieux entre tous, celui de la mixité des sexes. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement s’y retrouvent bien seules. On aimerait, cependant, les voir aux côtés de Nadia Remadna, la présidente de la Brigade des mères à Sevran, pour ne prendre qu’un exemple.

    Et c’est dans l’indifférence parfaite qu’elles peuvent apprendre qu’en plein cœur de Paris, dans le XIe arrondissement, il est des boulangeries où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes, ainsi que le rapportait, parmi d’autres exemples tout aussi édifiants, Géraldine Smith dans son essai Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos.

    Lorsqu’il s’est agi des viols de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, on les cherchait en vain. Et pour cause : les agresseurs étaient musulmans. Entre deux maux – la violence faite aux femmes et la crainte de se rendre suspect d’islamophobie, de faire le jeu du Front national -, les égéries (hommes et femmes) du néo-féminisme n’hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve : elles restent du côté de ceux qu’elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des reprouvés, des damnés de la terre. Qu’on se souvienne de Caroline De Haas, si sonore aujourd’hui, de Clémentine Autain…

    Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

    http://www.bvoltaire.fr/jai-observer-a-marlene-schiappa-regression-y-avait-cetait-bien-raison-de-lintroduction-sol-de-moeurs-etrangeres-aux-notres/